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Diasporas
news
La référence afro-caribéenne
N°36 décembre 2012
*
A L’ORÉE DE CETTE NOUVELLE
ANNÉE, TOUTE L’ÉQUIPE DE
DIASPORAS-NEWS SOUHAITE
À TOUS SES LECTEURS DE TRÈS
BONNES FÊTES DE FIN D’ANNÉE.
BONNE ET HEUREUSE ANNÉE
2013
Isabelle ANOH
magnifie la
mode Africaine
21
décembre
Fin du monde
Tina Gnassingbé
menacée d’une
expulsion
Iman de Chanel
révèle les
pratiques des
médias français
Dossier 4
Faut-il croire en la prophétie Maya ?
Niger
L’Afrique très
RDC
un nouveau
attractive pour
Bukavu,
défi pour le
les diplômés de et maintenant
développement
la diaspora
Goma
Politique 6
Ne pas jeter sur la voie publique
Au Mali, rien
ne va plus
Société 22 Entretien 27 Economie 16 Sport 20 Média 20 Santé 28
Diasporas
News
édito
N°36 décembre 2012
Diasporas-News
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Directeur de Publication
Thomas DE MESSE ZINSOU
redaction@diasporas-news.
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Ont collaboré à ce numéro :
CLÉMENT YAO
Alex ZAKA
Lamine THIAM
René KOUAME
Hermann DJEA
Mireille NGOSSO
Faustin Dali
DIRECTRICE Promotion
Marketing - Publicité
Coura SENE
Direction Artistique
Cristèle KARMEN DANDJOA
Développement Région
Rhône-Alpes
Dieudonné SOME WENS
Développement Rhône
Valentin G. SIKELY
Développement de l’Hérault
Benjamin AKA
Développement Haute Garonne
Jérôme M’BOUA
Développement Alpes Maritimes
Christian Boutilier
Dépôt légal : à parution
ISSN : 2105-3928
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des articles, photos ou dessins publiés
dans ce magazine, sauf accord
préalable, est interdite, conformément à la loi du 11 mars 1957 sur la
propriété littéraire et artistique. Les
documents reçus deviennent propriété
du magazine.
D
édito : Hollande
et les opposants
africains
ès son élection le 6 mai dernier à la tête de
la République française, François Hollande a
promis d’«écrire avec l’Afrique une nouvelle
page.» Cela suppose qu’il faille rompre avec
les pratiques praticiennes du passé et les relations paternalistes d’antan entre l’ancienne puissance coloniale
et ses ex-colonies.
Marc Ona Essangui ne s’est pas arrêté là. Poursuivant
dans la même veine, il a mis en cause la composition de
l’hémicycle gabonais. « Si nous prenons l’Assemblée
nationale, poursuit-il, aujourd’hui l’Assemblée nationale est composée de 116 députés issus du PDG
sur 120 ! Ça, ce n’est pas une Assemblée nationale
d’un Etat républicain ! »
Dès lors, le nouveau locataire de l’Elysée, a, lui-même,
fixé les nouvelles règles des relations qu’il attend entretenir désormais avec les dirigeants africains. Chaque
fois que l’occasion s’est présentée, François Hollande
n’aura eu de cesse de placer les Droits de l’Homme et
la Démocratie au cœur de son message adressé aux
Africains. Il souhaite des relations réciproques totalement décomplexées, sans hypocrisie et respectables.
François Hollande a eu la même attitude en recevant
Etienne Tshisekedi en marge du 14e Sommet de la
Francophonie tenue à Kinshasa. Il avait reçu en audience l’opposant congolais pendant un temps relativement plus long qu’avec le président Joseph Kabila.
Là aussi, le président français a appris davantage sur
les violations des droits de l’homme et la façon dont le
camp Kabila tord le cou à la démocratie.
Le premier signal fort envoyé en direction du continent
a été d’euthanasier la nébuleuse « françafrique »
en commençant par supprimer les deux entités – le
ministère de la Coopération et la cellule africaine de
l’Elysée – perçues comme celles qui instrumentalisent et
perpétuent cette tradition néocolonialiste exaspérante.
Il est vrai que dans la pratique, François Hollande ne
semble pas être plus à l’aise avec ses homologues africains que leurs opposants qui arpentent ces derniers
temps la rue Saint Honoré à Paris. Plus ouvert et à leur
écoute, le président français paraît plus réceptif aux
personnalités de l’opposition africaine.
Récemment, ce fut le tour du Front populaire ivoirien
(Fpi) de Laurent Gbagbo, membre de l’International Socialiste, d’être reçu par Mme Hélène Legal, la
Conseillère Afrique de l’Elysée. Cette audience a été
une aubaine pour le président par intérim du Fpi, M.
Sylvain Miaka Ouretto de faire un tour d’horizon sur
toutes les questions qui défraient la chronique en Côte
d’Ivoire. A savoir, l’emprisonnement de leur leader à la
prison de la Cpi (La Haye), les conditions de détention
des camarades dans les prisons ivoiriennes, la pratique
de tortures envers les militants de l’opposition, la chasse
aux sorcières et les difficultés des exilés à reprendre le
chemin du retour.
Du reste, il est certainement plus aisé de discuter de
démocratie et de droits de l’Homme avec un opposant
qu’avec un chef d’Etat africain en exercice. Ce n’est
pas en échangeant par exemple avec un Ali Bongo du
Gabon ou un Joseph Kabila de la République démocratique du Congo que Hollande va s’instruire sur les
avancées démocratiques et la bonne gouvernance
dans ces pays.
Des informations que la Conseillère Afrique n’aurait
certainement jamais obtenues des services officiels
ivoiriens et encore moins des autorités ivoiriennes. D’où
d’ailleurs, tout l’intérêt pour l’Elysée de s’ouvrir, sans arrière-pensée, aux forces vives africaines. Mme Hélène
Legal a pris bonne note des éléments nouveaux à verser au dossier ivoirien pour que Hollande en tire toutes
les conséquences.
En recevant l’opposant Marc Ona Essangui, président
de l’Ong Brainforest et coordonnateur gabonais de la
coalition, figure emblématique de la société civile de
l’Afrique centrale, le chef de l’exécutif français a certainement beaucoup appris pendant leur entrevue. Au
sujet des biens mal acquis imputés à la famille Bongo,
le dernier a expliqué à son hôte que « quand vous
regardez la quantité et la qualité des biens qui ont
été recensés entre les Sassou et les Bongo, par rapport à quelques effets qu’on est en train de saisir
pour le pouvoir au Gabon, nous pensons qu’il y a
un problème. Il faudrait que tous les dossiers soient
traités au même niveau.»
Cependant, cette tradition imprimée par le nouveau
locataire de l’Elysée n’a toujours pas été bien comprise.
L’audience accordée à la délégation du Mouvement
national pour libération de l’Azawad (Mnla) a été
une des plus critiquées par la classe politique malienne.
L’objectif pour Paris étant de persuader le Mnla à
« renoncer de manière explicite à leurs revendications à l’indépendance et à l’autodétermination de
l’Azawad » et à se démarquer des groupes terroristes
qui sévissent dans le nord de ce pays.
L’opposant gabonais conseille donc des mesures judiciaires beaucoup plus sévères à l’encontre de la dynastie Bongo. Le visiteur du jour a également attiré l’attention de son interlocuteur sur les institutions de son pays.
« Celle qui est à la tête de la Cour constitutionnelle
aujourd’hui, dénonce-t-il, ça fait vingt ans qu’elle
est là. Et nous savons exactement les liens que cette
« dame » entretient avec la famille Bongo. Et rien
qu’avec cet élément, nous pouvons penser que les
institutions ne sont pas républicaines au Gabon. »
Hors du continent, l’offensive de la politique étrangère
de François Hollande a été une fois de plus démontrée
dans la crise syrienne. Le président français a été le
premier chef d’État occidental à reconnaître la nouvelle
coalition de l’opposition syrienne et à recevoir ses chefs
à l’Elysée.
Cette initiative de Hollande est certainement à encourager pourvu que la légitimité donnée aux forces vives
africaines et d’ailleurs, contribue effectivement à créer
des contre-pouvoirs pour faire avancer la démocratie
et respecter les droits de l’homme.
Clément YAO
dossier
Fin du monde le 21 décembre Fautil croire en la prophétie Maya ?
La date du 21 décembre approche à grands pas et la fin du monde également, si l’on
en croit la prophétie du peuple Maya au Mexique.
C
ontrairement à l’opinion que se font
nombre de personnes, cette fin du
monde au mois de décembre est
une idée purement maya. Qui,
trouve son origine dans le calendrier de ce
peuple d’Amérique latine. Cette prophétie à
dire vrai est née d’une conception du peuple
maya qui préconise que pour un changement,
il faut nécessairement que s’installe le chaos et
destruction. Fort de cela et comme l’imaginent
certains, cette fin du monde est loin d’être la
destruction physique du monde avec tout ce qu’il
renferme mais plutôt marque un renouveau. Si
l’on en croit l’histoire de ce peuple, cette fin du
monde marque la fin d’un cycle de 5125 ans
qui bien évidemment a débuté 3174 ans avant
Jésus Christ. Il se trouve être donc le début
d’une nouvelle ère qui est l’ère de la lumière
où l’homme va aller vivre vers le bon et vivre
une vie complètement différente de celle qui
aura vécue. C’est en somme cette rupture qui
est assimilée par ce peuple à la fin du monde.
Ainsi, le 21 décembre démarre un 5ème
cycle pour ce peuple. Puisque le calendrier
du peuple Maya dispose de différents cycles,
le 4èmes’achevant la veille de cette date
fatidique du 21 décembre.
Fin du monde impossible !
Cette conception Maya, faut-il le rappeler
a suscité de nombreuses réactions et surtout
chez certaines personnes des craintes. Au point
que nombre d’entre elles s’interrogent sur
l’attitude à tenir eu égard à ce passage d’un
monde à un autre. A la vérité, il n’est point
besoin de s’en inquiéter car elle est nulle et de
nul effet. Elle ne concerne que ce peuple latinoaméricain. En effet, une comparaison peut être
faite avec le calendrier grégorien où le 31
décembre marque la fin d’une année civile.
Date à laquelle certaines personnes dressent un
bilan des douze mois vécus à l’effet de mieux
amorcer le nouveau cycle ou encore la nouvelle
année. Donc, ceci peut être assimilé à une fin de
monde. Les scientifiques, sur cette question n’ont
pas voulu garder le silence. Selon eux, il n’y a
qu’un seul phénomène qui pourrait provoquer
la fin du monde dans lequel vivent les humains.
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Diasporas News N°36 Décembre 2012
Il s’agit d’un astéroïde qui expliquent-ils aurait
détruit le monde il y a 65 millions d’années
en arrière, emportant tout sur son chemin. Par
conséquent, ces scientifiques soutiennent qu’un
tel phénomène est quasi-impossible du fait
de l’avancée des technologies surtout avec le
niveau de la technologie et les appareils conçus
à cet effet pour parer à toutes les situations de
catastrophes. Ces appareils donc permettront
de détecter le mouvement de ces astéroïdes si
éventuellement ils s’approchaient de la terre et
ainsi des mesures adéquates seraient prises.
La vie continue…
Aucune catastrophe n’est à attendre ce vendredi
21 novembre. Il n’y aura rien. Le monde pour
ce faire ne saurait s’arrêter à cette date. Bien
évidemment la vie elle, va continuer comme
cela l’a toujours été. C’est d’ailleurs pour cette
raison que toutes les personnes nées ce jour
auront à célébrer leur anniversaire. Comme
pour dire à la planète entière que la vie ne
s’est point arrêtée ce jour et que les activités
ont bel et bien été menées. En attendant la fin
de l’année 2012 le 31 décembre prochain qui
sera d’ailleurs marquée par la célébration de
la Saint Sylvestre. Marquant la fin d’un cycle et
également le début d’un nouveau cycle.
Hermann Djéa
dossier
Spiritualité : Théorie de
la fin du monde
Une expérience
inoubliable à bord
Entre songe, mensonge et business.
21 décembre 2012 : la fin du monde ?
First in Business
Attendez-vous
au meilleur !
Les
théories apocalyptiques
au sujet de la fin du monde
connaissent un regain d’intérêt au fur et à mesure que
l’année 2012 tire à sa fin. Et
pour cause l’une d’elle, à savoir celle des Mayas qui a fixé
(unilatéralement) la date de la
fin du monde au 21 décembre
2012 cristallise l’attention
mondiale. Décryptage d’un
phénomène aussi irrationnel
que spirituel.
L
e spectre d’une fin du monde programmée
a toujours préoccupé l’Homme, soucieux
de connaître son avenir et le devenir de
l’humanité. Ce perpétuel questionnement
existentiel a développé les supputations ou
prophéties plus ou moins fantaisistes appuyées par
de nombreux films et livres abondant à ce sujet.
Tout le monde connaît une date : 21/12/2012,
celle de la fin du monde prédit par les Mayas.
Selon leur calendrier, le monde s’arrêterait. Et ce
serait donc la fin. De quelle fin s’agit-il ? De qui,
de quoi ? « Peuple du monde, tremblez de peur,
une grosse météorite venant du ciel va nous
plonger totalement dans l’obscurité ! Et nous
mourrons tous au même instant ! » Ne riez pas !
Sans aucun doute, ce serait alors la fin de tout et
de n’importe quoi. Mais pas sûrement des affaires
puisque le Mexique où les Mayas ont de nombreux
vestiges historiques et sites archéologiques
s’apprête à tirer profit en terme économique et
touristique de cette prophétie. En effet, les hôteliers
mexicains prévoient un taux d’occupation de 90%
de leurs réceptifs. Sauf catastrophisme inexplicable,
les préparatifs pour les fêtes de fin d’année
vont bon train avec les offres promotionnelles, les
cadeaux, les plus attrayant les uns que les autres.
Les mexicains au-delà de la manipulation de masse
l’ont compris avec l’attraction que suscite le business
de l’ésotérisme, du mysticisme et de la spiritualité.
Eux qui sont à la fois connus comme étant des
adorateurs du dieu serpent à plumes mais aussi des
fervents catholiques. D’ailleurs en nous appuyant
sur la Bible, le Seigneur Jésus lui-même a déclaré
dans Matthieu 24 verset 36 ceci : « Personne
ne sait quand viendra ce jour ou cette heure,
pas même les anges dans les cieux, ni même le
Fils ; le Père seul le sait ». Une chose est presque
sûre, la prophétie des Mayas sur la fin du monde
a été un très gros business, une manière de se
faire aussi de l’argent. Et pour cela, ce n’est pas
la fin des haricots.
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Félix Boni NIANGORAN
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N°36 Décembre 2012
Diasporas News
politique
RDC : Bukavu 2008,
et maintenant Goma
Deux décennies de conflits, plus de 5 millions
de morts. Une population en souffrance
dans une région trop fertile, gorgée de minerais…
Pourquoi cette énième nouvelle flambée de violences ?
Tous coupables, tous complices ; mais mention spéciale
aux parrains : l’Ouganda, le Rwanda et l’oncle Sam !
G
oma, le chef lieu de province
du Nord-Kivu est tombé sans
résistance. Cette ville de plus d’un
million d’habitants est désormais
contrôlée par les rebelles du M23. En à peine six
mois, depuis leur offensive de leur base arrière
du parc national de Virunga, ses quelques
500 soldats aguerris, dotés d’armements neufs
(mitrailleuses lourdes montées sur des pick-up,
roquettes anti-char) ont accompli leur premier
objectif : conquérir les principales villes de la
province de l’Est pour être en position de force
en vue d’une négociation avec le président
Joseph Kabila. Et pourquoi ne pas marcher sur
Kinshasa, renverser la table comme au poker
et ramasser entièrement la mise d’un pouvoir
chancelant ?
Les discussions pour sortir de cette crise se
jouent à Kampala. Lors de la grande première
rencontre, le président rwandais Paul Kagamé
a accepté de faire le déplacement. Il a
ensuite laissé le soin de mener les pourparlers
à son ministre des Affaires Etrangères Louise
Mushikiwabo. La Conférence Internationale sur
Paul Kagamé
Yoweri Museveni
Canossa. Accepter de s’asseoir à cette table,
en la présence du représentant politique du M
23 Jean-Marie Runiga, est déjà une humiliation
pour un chef d’Etat du plus grand pays du
continent.
Hervé Ladsous
Que fait la MONUSCO ?
D’abord, l’Union Africaine et son silence
assourdissant. Le Conseil de Paix et de
Sécurité (CSP) de l’organisation continentale,
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Diasporas News N°36 Décembre 2012
si prompt à condamner les petits pays (Mali,
Guinée, Madagascar) n’est sorti du bois
qu’une semaine après la prise de la ville
de Goma. Face à un casus belli du Rwanda
sur la RDC, l’UA se contente d’acquiescer
les déclarations de la CIRGL et envisager le
déploiement d’une force neutre !
Dans cette conquête du M23 vers le Sud
de la province, au fur et à mesure que les
villes tombent, l’armée régulière congolaise
(FARDC) adopte un repli stratégique pour
ne pas dire un « sauve-qui-peut ». Certains
soldats n’hésitent pas à déserter en essayant
se mouvoir au sein de la population civile. La
MONUSCO, elle, a préféré mettre à l’abri ses
hélicoptères de combat. Elle est inattaquable
car elle n’a pas failli à sa mission, entre autres
« utiliser tous les moyens nécessaires…
en vue d’assurer la protection des civils,
du personnel humanitaire et du personnel
chargé de défendre les droits de l’homme
se trouvant sous la menace imminente de
violences physiques…». Oui, l’arche de Noé
était surchargée ; on ne pouvait quand même
Joseph Kabila
la Région des Grands Lacs (CIRGL) ressemble
à s’y méprendre à un bal de faux-culs ou de
cocu. Les deux parrains – Yoweri Museveni et
Paul Kagamé – du M23, mènent les discussions ;
tandis que le président Joseph Kabila, à la
tête du pays agressé, est obligé d’aller à
Jean-Marie Runiga
pas évacuer entièrement une ville d’un million
d’habitants. Seuls leur personnel non-essentiel
et quelques personnalités autochtones furent
évacués. Les casques bleus se sont ensuite
contentés d’assurer des patrouilles sans que
cela puisse éviter les violences, les exactions et
les scènes de pillage. Hervé Ladsous, Secrétaire
Général adjoint chargé du maintien de la paix
aux Nations-Unies, comme Ponce Pilate, s’en
lave les mains. Interrogé par nos confrères
de RFI, il considère que « la prise de Goma
est avant tout un échec de la FARDC qui
n’arrive pas à défendre ses frontières. Mais
également la faillite de son gouvernement.
Car sa souveraineté est violée par des
mouvements soutenus de l’étranger… »
La MONUSCO, en quelques chiffres, c’est : 1,5
milliard $ par an de budget, 17.000 hommes,
peut-être 3.000 soldats supplémentaires d’ici
la fin de l’année. Contingent de nationalité
diverse (indienne, bangladaise…), spécialisé
dans la police militaire, parfois cité dans des
affaires de viols, les stratèges de l’ONU ne
préfèrent-ils pas réduire cet effectif pléthorique,
politique
budgétivore et mettre des soldats d’élite de
pays qui savent faire le boulot ? Et maintenant, il
serait question d’envoyer quelques drones nonarmés américains ou français pour surveiller le
mouvement des rebelles. En tout cas, le sujet
a été évoqué au sein du Conseil de Sécurité.
Il ne faut pas être expert en renseignements
militaires pour déduire que le M23 obtient des
matériels militaires fournis par l’Ouganda et
le Rwanda. A quoi peuvent servir des drones
de surveillance au-dessus d’une végétation
luxuriante ?
Elle n’est même pas capable de contenir une
rébellion de 1.000 hommes ? La vérité c’est
que la MONUSCO n’a pas envie d’avoir des
pertes au sein de son effectif. Se dédouaner
sur une armée congolaise hétéroclite, fusse-telle composée de 75.000 hommes, n’est pas
digne d’une institution aussi prestigieuse. Que la
communauté internationale lève l’embargo qui
interdit à la RDC d’importer des armes depuis
2005. L’état actuel de leurs équipements ne
permet même pas à la FARDC de contenir les
assaillants qui violent ses frontières.
Les pays occidentaux, eux, hésitent à dénoncer
et à sanctionner les agissements du Rwanda.
Comme s’ils étaient tétanisés par une culpabilité
qui remonte au génocide de 1994. Ainsi le
pays de Paul Kagamé, accusé par un rapport
d’experts des Nations Unies de soutenir les
rebelles du M23, siègera à partir du mois de
janvier 2013 au sein du Conseil de Sécurité de
l’ONU. Le Rwanda pourra ainsi bloquer toute
décision prise par consensus et même celle qui
relève de sanctions en son encontre.
FARDC, une armée mexicaine
On en viendrait presque à regretter le
maréchal Mobutu. Le mot «armée» était encore
pourvu de sens, et les soldats étaient fiers de
porter leur uniforme. Aujourd’hui, la FARDC est
un tigre de papier. Manque cruel de matériels,
d’équipements et même de budget pour payer
les soldes de cet effectif hétéroclite composé
de soldats engagés, de miliciens recyclés
à chaque fin de conflits depuis 20 ans. La
dimension ethnique menace régulièrement la
grande muette. Plusieurs officiers qui sont à la
tête du M23 actuel ont obtenu leurs galons et
leurs étoiles, à la faveur de leur intégration,
au sein de la FARDC alors qu’ils étaient des
seigneurs de guerre qui méritaient mille fois
d’être traduits devant la CPI. Où sont les exCNDP (Congrès National pour la Défense
du Peuple) aujourd’hui : le général Bosco
Ntaganda, le colonel Makenga ? Les militaires
fraîchement intégrés après un conflit refusent
systématiquement d’être mutés dans autre
région. Non seulement, ils arrivent à s’enrichir
rapidement en s’associant aux hommes
d’affaires du coin ou en assurant la protection
de compagnies minières étrangères. Mais en
cas de mobilisation, il leur suffit de traverser
les frontières des pays voisins pour préparer la
prochaine offensive rebelle. Le colonel Albert
Kahasha alias« Foka Mike » commandant du
808ème régiment des FARDC, basé au NordKivu, a déserté en janvier 2012. Il emmena
avec lui ses hommes lestés d’armes et munitions.
Début novembre, il se rendit aux responsables
de l’armée et au gouverneur du Sud-Kivu
Marcellin Cishambo. Quelques jours après sa
réédition, il fit à nouveau défection.
Le cas du général Gabriel Amisi est encore
plus flagrant. Ancien officiel rebelle, il est
devenu chef d’état-major des forces terrestres
de la FARDC après son intégration. Fallaitil attendre la publication d’un rapport de
l’ONU pour savoir qu’il se livrait à des trafics
d’armes destinées aux mouvements rebelles
de l’Est ? Immensément riche, devenu un
notable, propriétaire d’un club de football, le
président Joseph Kabila ne pouvait ignorer ses
agissements. Pourquoi a-t-il fermé les yeux ?
Ses officiers précédemment cités ne méritentils pas d’être traduits en cour martiale ? Ce
manque d’autorité est le signe d’un pouvoir aux
abois. A partir de là, l’hypothèse de la chute du
régime n’est pas totalement exclu !
La genèse de ce conflit
Les experts militaires définissent ce genre
de conflit de « basse intensité » car il ne
défraye plus les chroniques que de manière
sporadique. Déjà plus de 5 millions de morts en
deux décennies ; sans compter les victimes de
viols, des millions de réfugiés. Cette région des
Grands Lacs est une pétaudière sujette à des
éruptions violentes périodiques.
Pourquoi la Tanzanie ayant une frontière
commune avec la RDC vit-elle en bon voisinage
alors qu’au Nord, sur une ligne qui limite les pays
de part et d’autre des lacs Kivu (RDC, Burundi,
Rwanda) et Edouard (RDC et l’Ouganda),
l’instabilité est une donné constante ? Bien
avant l’existence des frontières, par brassage
successif et de migrations qui remontent à
plusieurs centaines d’années, des rwandais
se sont installés vers l’Ouest c’est-à-dire dans
l’actuelle RDC. Ensuite pendant la colonisation,
les belges ont également poussé ce peuple
nomade et pasteur à migrer. Et enfin à chaque
guerre inter-ethnique (entre Tutsis et Hutus) au
Rwanda ou au Burundi, le réflexe naturel des
réfugiés est de traverser les frontières pour
s’installer côté congolais. Si bien que lorsque
l’herbe était encore grasse en 1960, le Zaïre
fut accueillant et octroya même la nationalité
à ces migrants en 1972 – avant de la retirer
dix ans plus tard. Les rwandophones ont
toujours été traités avec condescendance et
ne pouvaient jamais prétendre à accéder à
la vie politique du Zaïre. Et lorsque, vers la fin
des années 90, la croissance démographique
provoqua la raréfaction des terres arables, les
migrants sont devenus des boucs émissaires.
Pourquoi les rwandais et les
ougandais tournent-ils autour
du pot ?
Il existe également une dimension économique
qui engendre cette situation inextricable :
l’énorme ressource minière que regorge le soussol de la province Est. Elle suscite la convoitise de
ses voisins (rwandais, ougandais et burundais)
mais également des multinationales.
Elles sont une puissance financière et un lobbying
à l’échelle mondial si efficace qu’elles sont
capables de dicter leur volonté aux dirigeants
politiques occidentaux et même de renverser
un chef d’Etat en Afrique. Au début des
années 1990, parmi toutes les compagnies
internationales qui souhaitaient investir dans la
région des Grands Lacs, l’American Minerals
Fields Inc. (AMFI) se révèle être la plus
opportuniste et la plus entreprenante. L’Alliance
des Forces Démocratiques pour la Libération
du Congo (AFDL), une coalition dissidente au
maréchal Mobutu, créée de toutes pièces par
les trois chefs d’Etat (Paul Kagamé Yoweri
Museveni et le burundais Pierre Buyoya) aurait
été soutenue financièrement par l’AMFI. Ils ont
signé un pacte avec Laurent Désiré Kabila :
aider ce dernier à conquérir le pouvoir contre
une nouvelle configuration des frontières en
faveur de l’Ouganda, le Rwanda et le Burundi.
Dès 1997, la société AMFI ouvrira une agence
à Goma. Quelques semaines avant la marche
sur Kinshasa et la chute de Mobutu, un deal a
été signé entre l’AFDL et l’AMFI ; Il s’agit de la
future exploitation de concessions de cuivre et
de cobalt dont le montant de l’investissement
couterait la bagatelle de 1,5 milliard $. 250
millions revenant à l’AFDL qui touchait d’emblée
25% du montant. La fin tragique du président
Laurent Désiré Kabila en 2001, ne serait que
la conséquence de sa double trahison : non
seulement il aurait remis en cause les accords
territoriaux avec ceux qui l’ont aidé à accéder au
pouvoir suprême mais également les concessions
minières préalablement attribuées à l’AMFI.
Exiger le retrait sans conditions de ses positions
acquises sur le terrain ; telle est l’injonction
formulée par la CIRGL et l’ONU auprès du
M23 dirigé par le colonel Makenga et ses
hommes. Les médiations antérieures ont déjà
abouti d’une part à l’intégration des anciens
rebelles au sein de la FARDC ; d’autre part
le CNDP faisait partie de la plate-forme
englobant la Majorité Présidentielle (MP) aux
dernières élections présidentielles en RDC. La
paix et la stabilité de la région des Grands Lacs
dépendront en grande partie du bon vouloir
des parrains du mouvement et de l’Oncle Sam.
Alex ZAKA
7
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
société
Au Mali, rien ne va plus
Bamako
est toujours à la recherche d’une gouvernance stable. Une
intervention militaire : risque de catastrophe humanitaire majeure,
selon Ban Ki Moon. Comment définit-il la situation actuelle de la
population au Nord Mali ? Et la MICEMA : combien de divisions ?
Zizanie à Bamako
L’exigence de mise en ordre dans la maison
« Mali », que la communauté internationale
avait appelée de ses vœux, est entrain de
tourner en eau de boudin. Rappelons que le
Groupe International de Suivi et de Contact
(GISC) a tenu une réunion importante à Bamako
le 18 et 19 octobre dernier. Les partenaires
et les bailleurs de fonds ont levé les sanctions
financières prises ainsi que l’embargo sur les
subventions internationales à la suite du putsch
du mois du 22 mars. Moyennant quoi, la société
civile malienne doit être incluse dans le processus
de sortie de crise. D’où l’idée de l’organisation
des concertations nationales. Initialement prévue
se tenir le 26 novembre et ce pour une durée
de trois jours, elles ont été différées le 11
décembre. Faut-il maintenir ou non les institutions
constitutionnelles existantes ? En lieu et place,
pourquoi ne pas créer un Haut Comité doté de
pouvoirs consultatifs ; une sorte de triumvirat
composé du président de la Transition, un officier
et une personne issue de la société civile ?
Le climat de suspicion qui mine la classe
politique depuis quelques années, exacerbé
par le clivage entre pro et anti-putschiste,
entrave aujourd’hui le règlement de la crise
constitutionnelle. Face aux levées de boucliers
des protagonistes comme le Front uni pour la
sauvegarde de la Démocratie et la République
(FDR), l’Alliance des Démocrates Patriotes
(ADP) et la Convergence pour Sauver le Mali
(CSM), le gouvernement a choisi d’adopter
une position de repli. Le point de discorde se
focalise sur deux préalables : les termes de
référence de ces assises ; le choix des membres
de la commission d’organisation. D’aucuns
soupçonnent le staff du premier ministre Cheick
Modibo Diarra de vouloir tout régenter.
D’ailleurs, ce dernier lors de son entrevue avec le
ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius à
Paris, envisagerait de passer en force en cas de
remise aux calendes grecques des concertations
nationales : l’assemblée nationale. C’est ce qu’il
appelle « une solution de sortie par le haut ».
De quel droit les parlementaires élus avant la
chute du régime peut-il encore légiférer ?
Certes le GISC a exigé une feuille de route
claire, condition sine qua non, pour un retour
8
Diasporas News N°36 Décembre 2012
Blaise Compaoré
Le ministre Laurent Fabius avec le premier ministre malien Cheick
Modibo Diarra
progressif à l’ordre constitutionnel. Mais
chambouler les instances de décision au
sommet de l’Etat est-il opportun au regard de
la situation qui prévaut au Nord ? L’idée d’une
élection présidentielle avant une intervention
militaire aurait été évoquée par certains
protagonistes nationaux. Les américains ne
disent pas autre chose. Car selon le général
Ham Carter, commandant des Forces Armées
en Afrique (AFRICOM) : « un gouvernement
légitime et démocratique est un préalable
politique à toute intervention militaire ».
Les médiations du Burkina et de
l’Algérie
Les bons offices des voisins sont-ils vraiment
dénués d’arrière-pensée ? Depuis que l’ONU
a voté la résolution 2071 le 12 octobre
dernier, actant l’intervention d’une force
armée internationale pour reconquérir le
Nord Mali, le Mouvement National pour la
Libération de l’Azawad (MNLA) et Ansar Dine
se sont rapprochés des pays voisins pour tenter
de trouver une solution négociée. Inédit, le
président burkinabé Blaise Compaoré a reçu
ensemble une délégation conjointe des deux
mouvements touareg à Ouagadougou, le mois
de novembre dernier. Ils ont exprimé « leur
disponibilité à s’engager résolument dans
un processus de dialogue politique ». Et de
poursuivre la déclaration en ses termes : « que
l’armée malienne s’engage à arrêter toutes
Abdelaziz Bouteflika
formes d’hostilités militaires à l’encontre des
populations civiles ». A la suite, du tête-àtête franco-malien du Quai d’Orsay, la cellule
diplomatique de l’Elysée a indiqué que « des
contacts préliminaires entre une délégation
malienne et le MNLA serait prévu au début
du mois de décembre à Ouagadougou ».
Tout récemment, Al-Gabass Ag Intalla, un des
responsables d’Ansar Dine affirme qu’une
délégation de son groupe a été reçue à Alger
pour la recherche d’une solution négociée avec
les autorités maliennes. Au cours des discussions,
la diplomatie algérienne a demandé à Ansar
Dine de faire des concessions. C’est ainsi que ses
membres finirent par accepter unilatéralement
deux clauses : renoncer à appliquer la charia
dans tout le Mali, excepté la région de Kidal ;
condamner officiellement les groupes terroristes
du Nord Mali.
La position de l’Algérie n’a jamais été claire visà-vis de ses voisins et leur minorité touarègue.
Les algériens ont toujours soufflé le chaud et le
froid. Tout comme les mauritaniens, ils ont armé
société
les touarègues en croyant que ces derniers
serviraient de rempart contre AQMI. C’était
sans compter un renversement d’alliance grâce
à un concours de circonstance exceptionnel : la
révolution libyenne. La chute du colonel Kadhafi
a provoqué la démobilisation des contingents
touaregs, rentrés avec un arsenal d’armes.
Pressé par les Etats-Unis et la communauté
internationale à participer à la future
force d’intervention, le président Abdelaziz
Bouteflika essaye de repousser, autant que
faire se peut, cette éventualité. AQMI est un
avatar de la guerre civile des années 1990
entre les islamistes et l’armée algérienne. Se
débarrasser coûte que coûte des djiahdistes
quitte à les renvoyer aux confins du désert du
Sud, proche de la frontière malienne ; telle est
la solution algérienne pour obtenir sa concorde
nationale. Surtout que l’Algérie ne voit pas d’un
très bon œil une présence occidentale durable
dans son arrière-cour.
La majorité des maliens goûtent assez peu ces
négociations hors de ses frontières, initiées par
des voisins dont les intérêts sont à l’opposé
d’un pays qui se considère comme agressé
par des mouvements rebelles longtemps
entretenus par ceux-là même qui prônent
aujourd’hui une solution négociée. La seule
solution qui prévaut aujourd’hui à Bamako est
l’intervention militaire au Nord Mali. Tant pis
si le MNLA et Ansar Dine se sont fourvoyés en
pactisant avec le diable ; ils sont maintenant
considérés comme des terroristes.
Les laïcs du MNLA chassés par
les islamistes
Les touarègues sont aujourd’hui aux abois. Ils
se sont rendus compte, hélas mais un peu tard,
que les djihadistes se sont servis d’eux comme
un cheval de Troie. Dès le mois de juin, le MNLA,
regroupant des touaregs laïcs, fut délogé de
Gao par AQMI et le MUJAO. Obligé de se
replier dans la région de Ménaka, pour se
reconstituer, les touarègues ont lancé une contreoffensive, il y a deux semaines. Le mouvement
sécessionniste souhaitait évincer les islamistes
et reprendre au moins la ville de Gao. Mais
il s’est heurté à une farouche résistance des
hommes de MUJAO appuyé par les miliciens
d’AQMI et même des hommes d’Ansar Dine. Le
porte-parole du Mujao, Walid Abu Sahraoui,
a annoncé que « dans tout l’Azawad, nous
allons poursuivre le MNLA, partout où ils
sont encore, nous allons les poursuivre. Nous
maîtrisons la situation ». Dernier épisode en
date, les islamistes d’Ansar Dine arrivèrent dans
la ville de Léré - bourgade de 20.000 habitants
située à une cinquantaine de kilomètres de la
frontière mauritanienne - tenue par le MNLA.
Ils demandèrent aux touarègues de quitter les
lieux qui se sont exécutés sans combattre.
Les islamistes ne seront pas prêts de céder ne
serait-ce qu’un pouce de leur position. Les katiba
(groupes de combat) sont aujourd’hui prêts à
affronter les mécréants qui les empêcheront de
réaliser leur grand dessein : appliquer la charia
dans toutes les régions occupées et mettre en
coupe réglée l’économie du Nord Mali. Assurer
le contrôle du désert du Sahara est vital pour
les djihadistes ; il permettrait de perpétuer les
trafics de drogue qui financeront la guerre
ce genre de posture en tant que récipiendaire
du prix Nobel de la paix 2012. Mais sa feuille
de route de la mission militaire au Mali est
inscrite dans le rapport Concept de Gestion de
Crise présenté par Catherine Asthon, la Haute
Représentante de l’Union pour les affaires
L’intervention militaire remise en
question
Il existe deux lignes de fracture sur cette opération
militaire : d’un côté, les interventionnistes c’est-àdire la CEDAO et l’Union Africaine (UA) soutenues
par la France qui veulent une résolution rapide et
Général Sékouba KONATE
les partisans d’une solution négociée ; de l’autre
les modérés emmenés par les Etats-Unis, l’Algérie
et depuis peu l’ONU.
Les forces ouest-africaines de la MICEMA,
seront dirigées par l’ex-chef de la transition
guinéenne le Général Sékouba Konaté, chargé par l’UA de piloter l’intervention au Nord
Mali. Combien d’hommes disposera-t-il ? Environ 3.300 hommes auxquels s’ajouteront les
5.000 militaires maliens.
Le 15 novembre la France a accueilli une réunion
de l’Europe de la Défense composée de ministres
des Affaires Etrangères et de la Défense des
pays membres. Aucune estimation chiffrée
des mesures d’aides concernant l’intervention
européenne n’a été divulguée ; les participants
se sont contenté de propos lénifiants comme celui
du ministre allemand des Affaires Etrangères,
tout juste rentré du Mali : « à présent, il faut
faire avancer le processus politique au Mali,
a-t-il déclaré. Sans un dialogue entre le sud
et le nord du Mali, aucune solution ne sera
stable et durable ». L’UE ne peut qu’adopter
général de l’AFRICOM Carter Ham
étrangères et la politique de sécurité. L’UE
enverra quelques 500 instructeurs uniquement
pour former l’armée malienne.
Du côté américain, le général de l’AFRICOM
Carter Ham estime qu’il faut épuiser toutes les
solutions politiques négociées avant d’envisager
une intervention militaire, qui n’est toutefois pas
totalement écartée. Cette position américaine a
été affirmée à la suite de la visite de la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton à Alger au mois
d’octobre. Les Etats-Unis jugent qu’une opération
militaire dans le Nord Mali ne peut se faire sans
l’Algérie. Car celle-ci dispose d’une expertise en
matière de renseignement et de contre-terrorisme. En creux, le général Carter Ham ne fait
pas du tout confiance à la capacité de l’armée
malienne et aux forces de la MICEMA pour déloger les islamistes d’AQMI et de MUJAO.
Le Secrétaire Général de l’ONU Ban Ki Moon
vient d’adresser un rapport au Conseil de
Sécurité. Il juge que « l’option militaire peut
avoir de graves conséquences humanitaires…
qu’il risque de ruiner les efforts de dialogue
politique avec les touaregs ». Il met également
en exergue les questions relatives à la
composition, l’équipement et le financement des
forces de la MICEMA.
En tout état de cause deux logiques s’affrontent
quant au timing de l’intervention militaire au
nord Mali. Pierre Buyoya, ancien chef d’Etat
burundais aujourd’hui Haut Représentant de
l’UA pour le Mali et au Sahel, estime qu’une
opération militaire est envisageable au premier
trimestre 2013. Tandis que Romano Prodi,
l’Envoyé spécial de Ban Ki Moon estime, quant
à lui, qu’il n’y aurait pas d’intervention militaire
avant le mois de septembre 2013.
ALEX ZAKA
9
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
société
élue 1 ère Miss Black France
Mbathio Bèye : Une beauté à
l’assaut de la drépanocytose
Faisant
fi de la polémique franco française qui avait
accompagné son élection de Miss Black France, Mbathio Bèye
allie les obligations dues à son mandat, sa vie professionnelle
mais surtout un engagement personnel pour des causes qui lui
tiennent à cœur. Ainsi elle a décidé de faire de la lutte contre
la Drépanocytose son cheval de bataille. Cet engagement
l’a mené jusqu’au Sénégal où la jeune fille a mené, sans
sa couronne de miss, une campagne de sensibilisation et de
dépistage. Rencontre avec une miss qui cultive sa différence.
«F
emme noire, femme nue, vêtue
de ta couleur qui est vie, de ta
forme qui est beauté » on serait
tenté d’imiter le lyrisme sensuel
du poète président Léopold Sédar Senghor pour
décrire Mbathio Bèye, la première Miss Black
France.
Elue en mars dernier, la jeune étudiante en
Master de Stratégie marketing à l’Université
Paris-Dauphine se définit comme une fille de
son « temps avec des défauts : un peu trop
perfectionniste, protectrice envers ma famille,
respectueuse des valeurs traditionnelles.
Quand on ne me connaît pas, on peut penser
que je suis timide mais je m’habitue facilement
aux gens. Je suis passionnée par tout ce que je
fais ». Une passion qu’elle voue à la lecture grâce
à sa mère, une agronome de métier.
« Enfant, j’ai pu découvrir, Une si longue
lettre de Mariama Bâ, l’enfant noir de Camara
Laye, les œuvres de Amadou Hamphaté Bâ.
Aujourd’hui j’adore les livres Fatou Diome ou
de Maryse Condé dont Moi Tituba, une sorcière.
Sorcière ? Il n y a que les esprits malveillants
pour la décrire comme telle. Mbathio Bèye est
une beauté naturelle : « Je ne mets jamais
de faux ongles. Je ne porte plus de tissage
depuis des années, ça ne me correspond pas.
Je ne me dépigmente pas, c’est à l’encontre de
mes valeurs. Pour moi la beauté noire perd de
son identité avec des artifices. Je veux rester
naturelle. Cependant je comprends et respecte
celle qui le font ou qui l’aiment parce qu’il n’y a
pas de beauté uniforme » argumente t-elle pour
ne froisser personne.
Faisant de la différence un atout majeur, Mbathio
Bèye a choisi de se démarquer du stéréotype
moqueur qu’on accole aux lauréates des concours
10
Diasporas News N°36 Décembre 2012
de beauté la simpliste évocation de souhait
« d’éradiquer la famine et d’apporter la paix
dans le monde ». Du coup elle choisit de s’investir
sans sa casquette de Miss Black France dans un
continent que paradoxalement son élection en mars
avait révélée.
Huit mois plus tard, elle est réapparue certes
toujours aussi belle mais avec ce brin d’intelligence
en forme de supplément d’âme. La brindille s’est
épaissie, pas en taille, mais en sérénité acquise par
l’exercice de son magistère que ni les polémiques
franco françaises sur l’opportunité d’une telle
élection encore moins les péripéties de la vie ne
paraissent toucher. En revanche, les souffrances
des malades de la drépanocytose l’ébranlent, la
touchent et la tourmentent. C’est ainsi que Mbathio
Bèye s’est décidée à se battre contre la maladie
dont souffrent des millions de personnes surtout en
Afrique : la drépanocytose. Une maladie qui touche
presque exclusivement les populations noires.
Accompagnée par Corine Liégois de l’association
française Drepavie, elle vient de terminer un séjour
au Sénégal pour participer à la sensibilisation et au
dépistage de cette maladie qui touche près de 10%
de la population. « Nous avons visité le centre de
transfusion sanguine à Dakar où les malades de
la Drépanocytose sont pris en charge à hauteur
de 50%. Puis nous sommes allés à l’hôpital des
enfants de la capitale sénégalaise qui a en son sein
une cellule entière consacrée à la lutte contre la
maladie » détaille t-elle dans son carnet de voyage.
Et comme la drépanocytose reste une maladie
mal connue des populations, « nous avons
jugé opportun d’axer une part importante à
l’information et à la sensibilisation » raconte
Mbathio Bèye. Pour ce faire, des campagnes de
sensibilisation et de dépistage ont été organisées
auprès des écoles et lycées à Dakar mais aussi
société
dans deux autres régions. « Elle a été marquée
par le rôle des femmes dans la triptyque :
sensibiliser, dépister et prendre en charge. Une
prise en charge très lourde pour les familles qui
« peut atteindre 500 000 f CFA (environ 750
euros, ndlr) en cas de crise ».
« C’est une mission qui m’a fait grandir. Voir
des enfants en pleine crise m’a bouleversée. Il
m’est arrivé de ne savoir où me mettre. Le fait
de me sentir pas assez armée pour enlever
immédiatement la douleur m’a permis de me
réconforter dans mon choix de me battre aux
côtés des associations qui luttent contre la
drépanocytose ».
La tâche est immense. C’est un combat que je souhaite
poursuivre à travers d’autres pays en Afrique dixit
celle qui au gré des déplacements professionnels de
ses parents à déjà vécu en Gambie, en Guinée, en
Côte d’Ivoire, au Cameroun et au Ghana.
Pré-enregistrement
Aéroport Roissy - Charles de Gaulle
Moussa Diop
+
Humanitaire : L’ONG/ELCOS au secours des populations congolaises
L
Félix Boni NIANGORAN.
HOMMAGE A NOTRE PAPA
J
e ne pouvais laisser partir papa sans un dernier
hommage. Malgré nos peines et nos émotions.
Ainsi c’en est fini… Papa, tu es parti.
C’en est fini de la douleur, c’en est fini des souffrances,
Des piqûres, des examens médicaux, des interminables
traitements.
Face à ces épreuves que tu ne méritais pas, tu as été très
courageux,
nous t’admirons.
De rémission en rémission, de rechute en
rechute...
La Mort s’en est venue, sans être invitée,
sans pouvoir être évitée.
La caresse de l’ombre a soufflé sur ton
âme, délivrant ton esprit au refuge des
anges.
Papa, tu as été un homme très dévoué.
Tu n’as jamais été homme à te plaindre,
malgré tes douleurs…,
Tu avais le sens du devoir, de la
détermination, tu étais un battant !
Papa, Maman dit toujours de toi que tu
as été un bon mari. Et pour nous tu as
été le meilleur des Papas.
Papa, tu as été également un grandChristophe ANANI décédé le
17 Novembre 2012 en France
père aimant, bienveillant, protégeant
tes petits enfants.
Papa, tu étais un homme fort de caractère, mais doté d’une
très grande sensibilité, d’une grande sagesse et d’une
grande générosité. Ton courage a été exemplaire… et ce,
jusqu’à ton dernier souffle. Papa, tu aimais rire et taquiner,
tout en sachant rire de toi même.
Offre exclusive
9 kilos !
a reprise de la guerre dans l’Est de la République
Démocratique du Congo (RDC),au Nord Kivu avec la
prise de Goma par les rebelles du M 23 occasionne
actuellement un déplacement massif de population et un
spectacle de désolation dans les campagnes touchées. L’ONG
/ELCOS de Mme Odiane LOKAKO se mobilise face à cette
situation et souhaite alerter l’opinion internationale afin de
porter une assistance humanitaire aux populations sinistrées.
Des violences sexuelles faites aux femmes, la pénurie en
eau potable,l’obstruction des voies d’approvisionnement en
vivres, tel est le quotidien des populations congolaises victimes
innocentes des affres de cette guerre sans fin au Congo.
Soit une
economie de
de bagages
gratuits
100€
par passager
Quand ? 7j/7j, toute l’année
Odiane LOKAKO
Tu nous as transmis à mes sœurs et moi, l’amour en héritage,
ta passion de la vie, le respect des autres.
Papa, tu es parti sereinement après t’être battu jusqu’au
bout de tes capacités. Un peu plus chaque jour, un peu plus
tous les jours, cette maladie aura eu gain de ton corps mais
pas de ton âme.
Ta dernière volonté…te laisser partir, tu étais épuisé
de souffrir. Tu as souhaité faire le chemin vers la Lumière
éternelle, entouré des tes quatre enfants, de tes petits
enfants et surtout de ta épouse Véronique.
A l’aube de ce jour, sur ta terre bien aimée, dans cette Église
Christ Roi de Kodjoviakopé ton quartier adoré, ta femme
Véronique, ta famille et tes amis, tous ceux que tu as connu
et aimé, tous ceux qui t’ont connu et aimé, déposent leurs
larmes au sourire de la Mort :
Cette idée qui dérange. Ce sentiment d’irrémédiable
injustice.
Et ne t’inquiète pas, Papa ! Resteront gravés dans nos cœurs
à tout jamais, chaque moment passé avec toi.
Les gestes, les paroles, les sourires que tu auras eus.
Ton absence est une présence qui nous hante au fond de
nos cœurs.
Ton souvenir et ton dernier sourire avant le grand départ
resteront à jamais gravés dans nos cœurs.
Malgré la tristesse de te voir partir, tu continueras à nourrir
nos esprits et nos âmes, comme tu l’as fait avec ton fils Patrick
notre grand frère.
Merci Papa, merci pour tout, d’avoir été là, d’être là, Papa
nous t’aimons. Repose en paix !
Jean 11V25 «je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit
en moi vivra quand même il sera mort»
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Marie-Jo, Victoire, Mathilde, Annick et leur Maman
11
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
société
L’Afrique est devenue attractive
pour les diplômés de la diaspora
Venus en France pour finir leurs études, de nombreux diplômés africains préfèrent
aujourd’hui retourner définitivement dans leurs pays pour y travailler. Un
phénomène croissant que plusieurs raisons expliquent.
R
entrer en Afrique et apporter ses
compétences et son expérience
est une évidence pour beaucoup
de jeunes diplômés et même pour
certains travailleurs de la diaspora, en poste
que nos proches ont consenti pour nos
études. Mais personnellement après 9 ans
d’expérience, il est temps de repenser à
rendre ce que le Sénégal m’a apporté en
me formant gratuitement du primaire à
l’Université ».
mes appels téléphoniques et encore moins
à mes mails ».
« Il y aura certainement un temps de
réadaptation pour un système qu’on
connaît mal vu que beaucoup d’entre nous
n’ont jamais travaillé en Afrique » soutient
Apport de compétence et
d’expérience
parfois depuis une dizaine d’années en France.
Le retour au pays natal ne s’inscrit plus sur
un cahier laissé aux oubliettes des bonnes
résolutions. Il est devenu une immédiateté
spontanée au gré du contexte économique
européen mais aussi grâce au regard plein
d’espoir sur la croissance et les nouvelles
opportunités en Afrique.
Projet d’un retour au pays natal
« Un retour ? S’interroge, en question
rhétorique, Aïssatou Diagne, récente
titulaire d’un Master en conseil et stratégie
de banques. Mais c’est logique qu’on
reparte travailler en Afrique, dans nos pays
qui nous ont formés même si la France y a
grandement participé ».
Employé d’une grande banque à la Défense
(un quartier d’Affaires en région parisienne,
ndlr), Joseph Minka, camerounais de 30 ans,
abonde dans le sens de la jeune Sénégalaise.
« Je suis dans une phase accrue de
recherche d’un emploi en Afrique même si
je suis en activité en France ».
Pour Latyr Mbodji, diplômé en Finances, la
question du retour a toujours jalonné ses projets
de vie et professionnel. « On est en France
par obligation familiale vu l’investissement
12
Diasporas News N°36 Décembre 2012
Ce soudain intérêt à un retour définitif au
pays a un lien avec la situation de crise
économique européenne qui perdure depuis
2008 alors que le continent africain est en
pleine croissance. « L’Europe est bloquée
économiquement. La croissance et les
perspectives sont davantage en Afrique,
analyse Latyr Mbodji, l’expert en Finance ».
Des opportunités qu’il faut saisir car il y a
encore une véritable méconnaissance sinon
une méprise des réalités économiques en
Afrique depuis les bureaux de Paris qui
empêche certains projets sur le continent de
bien aboutir.
Joseph Minka en garde un souvenir
exemplaire : « En 2009, pour le compte
de ma boite, j’ai participé au financement
d’un projet de construction d’un centre
commercial dans un pays africain que je
ne citerai pas. Le business plan était correct,
les prévisions étaient bonnes. Mais l’un des
collègues a jugé que le pays en question
n’avait pas besoin d’un centre commercial
parce que ses habitants n’avaient pas
l’habitude d’aller au centre commercial.
C’est aberrant quand on sait que ce qui est
important c’est surtout la structure que ce
qu’on y vend ». Une situation qui pousse à
partir même si l’avenir n’est pas garanti.
Pas un choix par défaut
Le choix du retour se construit en toute
conscience. « Ça peut être risqué comme
choix de carrière. Plusieurs fois, lors de
séjour à Dakar, j’étais en contact avec des
RH ou des directeurs d’entreprise qui me
promettaient monts et merveilles, raconte
Latyr Modji. J’étais prêt à rentrer. Mais à
mon retour à Paris pour finaliser le retour,
mes interlocuteurs ne répondaient plus à
M
l’ingénieur Eric Mungimur de la RDC.
Sa compatriote, Lydie Néel, à la recherche
d’un emploi et membre de l’association Afip
a une analyse plus générale sur la situation.
« Il y a deux raisons essentielles. D’abord au
niveau du recrutement, la diversité n’est pas
beaucoup représentée. Puis une fois qu’elle
parvient à intégrer l’entreprise, il y a un
souci au niveau de la mobilité interne, c’està-dire des possibilités d’évoluer en carrière.
C’est ce qu’on appelle le plafond de verre ».
L’auto motivation par délai
Devant un de ces deux cas, certains se
donnent des délais pour rentrer en Afrique.
« D’ici janvier 2013, si je ne trouve rien de
concret, je pense rentrer, planifie Aïssatou
Diagne ». Malgré 8 ans d’expérience en
France, Badara Mbaye, diplômé en Finances,
adopte la même démarche avec un deadline
en début d’année prochaine. Cependant le
banquier regrette « le manque de visibilité
en terme de salaire et de carrière des sites
web de sociétés africaines. Ils ne sont pas
régulièrement mis à jour ». Une opacité que
« le manque de réactivité des RH sur les CV
envoyés via les sites web des entreprises
ne viennent pas éclairer ».
Moussa Diop
société
VISITE AU VATICAN (Italie)
le Président ALASSANE DRAMANE
OUATTARA CONSOLIDE SON POUVOIR
Le
président de la république S .E.M Alassane Dramane OUATTARA est de
retour en Côte d’ivoire après un séjour fructueux au VATICAN du 15 au 17
novembre 2012 sur invitation du Pape Benoit XVI.
L
M. Daniel KABLAN DUNCAN, Mme Dominique OUATTARA et Le Président Alassane OUATTARA
l’ACCUEIL AU VATICAN
RENCONTRE AVEC LA DIASPORA
LE PDT PENDANT SON INTERVENTION
RECEPTION DU PRESIDENT AU VATICAN (DEJEUNER)
e président de la république durant son
bref séjour de 48 heures dans la cité
du VATICAN a eu un emploi du temps
très chargé. Le 16 novembre 2012
après avoir rencontré le Pape BENOIT XVI,
le secrétaire d’état du VATICAN Monseigneur
TARCISIO, il a rencontré le Président du conseil
Italien (premier Ministre) MARIO MONTI.
Dans l’après–midi il a eu une grande
rencontre avec la diaspora Ivoirienne en Italie
dans la salle de spectacle de l’Hôtel Excelsior
de ROME.
C’est dans une ambiance de grande
communion que cette rencontre s’est déroulée.
Le couple présidentiel accompagné de
la grande Chancelière Henriette DAGRI
DIABATE et des Ministres Mme Raymonde
GOUDOU KOFFI, Mme Anne OULOTTO,
KABLAN DUNCAN Daniel, AMON TANOH et
plusieurs membres du cabinet présidentiel ont
été accueillis dans une ambiance triomphale.
Au titre des interventions Madame Janine
TAGLIANTE-SARACINO Ambassadrice de
la Côte d’Ivoire auprès du gouvernement
Italien a présenté le discours de bienvenue
et remercié le président de la république
pour cette visite au VATICAN. Et d’ajouter
que cette visite démontre que le Président
Alassane OUATTARA est un homme de paix
et d’amour. Une visite au VATICAN est un
grand témoignage de foi. Preuve que la Côte
d’Ivoire selon Madame Janine TAGLIANTE –
SARACINO est indivisible et sans exclusion de
religion. Quant à Cissé SEYDOU porte-parole
de la diaspora Italienne, il a remercié le
président de la république pour cette visite en
Italie et présenté les doléances de la diaspora
à savoir : création d’un consulat général,
l’instauration de la double nationalité, l’accès
aux logements sociaux pour faciliter le retour
des Ivoiriens de la diaspora en CI, la création
d’un ministère de la diaspora,
La question des cotisations et contributions
au niveau des pensions de retraite de la
diaspora, la possibilité d’avoir accès à la
double naturalisation, et enfin la vision de la
télévision Ivoirienne en Italie.
C’est dans une ambiance triomphale
pleine d’émotion que le Président Alassane
OUATTARA a pris la parole pour saluer la
diaspora Ivoirienne en Italie et présenter la
délégation qui l’accompagne. Le Président n’a
pas oublié de mettre l’accent sur la présence
distinguée de la première dame Dominique
OUATTARA à qui il a affectueusement
manifesté publiquement son affection et son
amour. Voici un extrait du discours du président
« La CI est au travail, les Ivoiriens sont au
travail. La réconciliation est en marche, elle
se développe tous les jours avec toutes les
composantes de la société. Avec l’exemple
des différentes ONG, des associations
d’artistes avec la caravane de la paix
entreprise par Alpha BLONDY, Tiken JAH
et les autres pour dire aux Ivoiriens que
nous avons besoin de vivre ensemble et
dans la paix . Je soutiens leurs actions et je
suis heureux que la réconciliation ait déjà
démarré. Nous voulons retrouver la Côte
d’Ivoire que Félix HOUPHOUET- BOIGNY
nous a laissée. Je suis heureux de cette
visite au VATICAN et de vous rencontrer.
Sa sainteté Le pape BENOIT XVI nous a
prodigué des conseils, nous a fait des
recommandations et a prié pour la Côte
d’ivoire. Nous devons tirer des expériences
du passé et bannir l’exclusion. Nous avons
la mission de faire en sorte que tous ceux qui
sont à l’extérieur retournent au pays. J’invite
la diaspora à rentrer au pays parce que nous
avons besoin de vous pour construire la CI.
Chaque Ivoirien est un ambassadeur de la
Côte d’Ivoire à l’extérieur. Tout ce que vous
laissez transparaitre de positif fait honneur
à notre pays.
L’économie de la Côte d’Ivoire depuis notre
accession à la direction du pays continue de
s’accroitre. Le taux de croissance de 8,6 %
cette année passera à 9 % l’année prochaine.
Notre pays a les moyens de sa politique et
nous sommes au travail. Nous sommes en
13
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
société
collaboration avec la banque mondiale pour
soutenir notre croissance. Notre cher pays
offre de bonnes perspectives. Cette année
nous avons restructuré l’université à cent
milliards, et le résultat c’est que nous avons
le plus beau campus universitaire de la sous
région. L’année prochaine l’accent sera mis
sur la santé. Nous devons réhabiliter tous
les CHU de CI, les trois d’Abidjan, celui de
BOUAKE et la trentaine de CHR sur tout le
territoire Ivoirien.
Nous sommes en train de faire en sorte
que les Ivoiriens puissent avoir accès à
l’eau potable. Une promesse a été faite
aux populations de Man, ils auront l’eau
potable. La CI a un taux de pauvreté de plus
de 56 %, mais d’ici 2015 nous allons faire
en sorte de ramener ce taux de pauvreté à
25 %. Notre ambition est de faire de la CI un
pays à l’image des pays Européens.
Pendant que nous travaillons pour notre pays
nous travaillons aussi pour la sous région
en tant que président de la CDEAO et nous
avons des préoccupations surtout pour la
situation de crise au Mali. D’ici la fin du mois
de décembre la communauté internationale
adoptera un plan d’intervention. Pour vos
doléances et préoccupations nous allons
les analyser et vous donner satisfaction
là où c’est possible. En ce qui concerne
l’accès aux logements sociaux considérez
que c’est déjà un acquis. Le problème des
cotisations et contributions au niveau de la
retraite nous allons signer cet accord avec
le gouvernement Italien. En ce qui concerne
la double nationalité, je ne comprends pas
pourquoi vous voulez la double nationalité.
La meilleure nationalité est la nationalité
Ivoirienne. Pour les autres préoccupations
des mesures seront prises à ce propos. Je
suis heureux de cette rencontre et je vous
invite à retourner au pays pour construire
ensemble notre pays. Je suis venu prendre
des conseils avec sa sainteté le pape BENOIT
XVI. Nous retournons en CI chargés et nous
pensons que le nouveau gouvernement sera
pour très bientôt. Ayez confiance parce que
la Côte d’ivoire est au travail, les Ivoiriens
sont au travail. Que Dieu bénisse la CI et
vos différentes familles ».
La dernière intervention était celle de l’exMinistre des affaires étrangères actuel
premier ministre M. Daniel KABLAN DUNCAN
qui est intervenu pour expliquer la question
sur les conditions pour la création d’un consulat
général et celle du ministère chargé de la
diaspora.
Le Président de la république a rendu
visite en fin de soirée à la communauté
SANT’EGIDIO, une communauté qui a joué
un rôle très important pendant la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Le président
de cette communauté le professeur Andréa
RICCARDI a été élevé dans l’ordre national
de Côte d’ivoire ainsi que quatre de ses
principaux collaborateurs, les professeurs
Marco IMPAGLIAZZO, Mario GIRO, Mario
GAROFFALO et Roberto ZICOLINI par
la grande chancelière Henriette DAGRI
DIABATE. Un dîner offert par la communauté
au couple présidentiel et toute la délégation
qui l’accompagnait a clos la cérémonie,
mettant fin aux activités du Président de la
république pour cette visite au VATICAN.
Après donc un séjour qui aura duré 48 heures,
le chef de l’état Ivoirien a quitté la cité du
VATICAN le 17 novembre 2012 à treize
heures à bord de l’avion présidentiel Ivoirien
en direction d’Abidjan où l’urgence d’un
nouveau gouvernement l’attendait.
René KOUAME (Italie).
Miss Cedeao
La Guinée reine de
la beauté africaine
L
a 18ème édition du concours sous-régional
de beauté, Miss Cedeao a vu la Guinée
se hisser sur la première marche du
podium.
Après quatre années d’interruption, Miss Cedeao
a repris de plus belle. Avec l’organisation le
samedi 1erdécembre dernier, de la grande
finale au palais des Congrès de l’hôtel ivoire
d’Abidjan. Qui a vu la victoire de la guinéenne
Mariam Diallo. Etudiante en marketing et
seulement âgée de 23 ans, Mariam Diallo a fait
un bond qualitatif en passant de son statut de
première dauphine lors du concours Miss Guinée
2011 à celui de reine de la beauté africaine.
Une victoire saluée avec ferveur par la
communauté guinéenne en Côte d’Ivoire qui a su
fait parler d’elle lors de ce concours à travers les
grands bruits et surtout l’agitation du drapeau
guinéen. Aux prises avec 11 autres candidates
de plusieurs pays de la sous région dont la Côte
d’Ivoire, Mariam Diallo a su concilier élégance et
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Diasporas News N°36 Décembre 2012
intelligence. Une victoire d’ailleurs qu’elle doit
en grande partie à son intelligence qui a su la
démarquer des autres candidates. Interrogée
sur le thème général : « sensibilisation contre
les mutilations génitales de la jeune fille en
Afrique de l’ouest », Mariam Diallo n’a pas
pratiqué la langue de bois car la maîtrise et
la sérénité dont elle a fait preuve lors de cette
étape décisive du concours ont milité en sa faveur.
Le message subtil et significatif qu’elle a délivré
conformément au thème n’a pas laissé le jury
indifférent. Cette couronne, il faut le remarquer,
Mariam l’a acquise de haute lutte, mais aussi
avec les atouts qu’elle présentait. Depuis le
premier passage en tenue traditionnelle qui
a permis d’apprécier chez la désormais Miss
Cedeao une bonne maîtrise du rythme guinéen
sur lequel elle a dansé. Puis vint l’étape du
passage en bikini. Un passage qui a laissé plus
d’un indifférent du fait de la magnifique forme
qu’elle présentait, soutenue par une prestance
juste. Autant de facteurs qui ont milité en sa
faveur, et qui lui ont valu la place de numéro un
africaine. Elle succède ainsi à l’ivoirienne Murielle
Nanié. Elle se fait ainsi entourer de Tirzah Ellen
Evora, première dauphine et Miss Cap vert puis
de Joyce Chidebe, élue deuxième dauphine par
ailleurs Miss Nigéria 2012. Mariam Diallo, Miss
Cedeao 2012 remporte entre autre la somme
de 11 mille dollars (environ 5 millions de Fcfa).
H.D
société
Mme RAYMONDE MICHELLE GOUDOU
épouse COFFIE
Ministre de la santé et de la lutte contre le SIDA, EXMINISTRE de la femme et de l’enfant explique la nouvelle loi sur le mariage en COTE D’IVOIRE
A l’occasion de la visite au VATICAN du président Ivoirien
Alassane Dramane OUATTARA du 15 au 17 mars 2012
l’Ex-Ministre de la femme et de l’enfant, Mme Raymonde
GOUDOU COFFIE nommée depuis le 22 novembre 2012 Ministre de
la santé et de la lutte contre le SIDA nous a accordé une interview sur
la loi 58, 59, 60 qui crée la polémique et continue d’animer les débats
dans tous les milieux en Côte d’ivoire.
M
adame Raymonde GOUDOU
COFFIE est titulaire du
diplôme d’état de doctorat en
pharmacie obtenu à l’UER de
pharmacie de CAEN en France (1984).
La Ministre a décidé à travers cet entretien de
donner plus d’informations et expliquer cette
nouvelle loi sur le mariage pour éclairer les
esprits. Voici notre compte rendu :
- Madame la Ministre quelle est votre
position et comment expliquez-vous la
nouvelle loi sur le mariage qui anime tous
les débats en COTE D’IVOIRE ?
Je vous remercie de me permettre à travers
votre organe d’expliquer et donner ma
propre position sur cette nouvelle loi qui n’est
qu’une modification. En effet le gouvernement
a proposé au parlement un projet de loi
relatif à la modification des articles 58,
59, 60 et 65 du code civil. Ces articles
modifiés devraient être présentés en conseil
constitutionnel et à la commission chargée des
affaires institutionnelles du parlement.
L’Ex-Ministre LOMA CISSE déléguée à la
justice alors en fonction, a donc présenté
l’exclusif des motifs. Moi-même en tant que
Ministre de la famille en son temps, j’ai
donc appuyé la ministre dans les questions
que les députés posaient. Par rapport à
cela, vous savez tout ce qui bouscule un peu
les habitudes, tout ce qui est nouveau c’est
normal qu’il y ait un rejet systématique et je
comprends. Mais cela ne nous gêne pas du
tout et nous pensons que c’est normal à notre
charge de pouvoir sensibiliser et l’expliquer
à la population, et à l’assemblée. C’est une
opportunité qui est portée de demander
en fait que le problème ne soit pas pris
simplement parce qu’on dit que nous avons
introduit la notion de chef de famille dans la
nouvelle modification de l’article 58. Il s’agit
aujourd’hui pour la Côte d’ivoire qui a ratifié
plusieurs conventions relatives justement au
mariage de pouvoir montrer effectivement
qu’elle rentre cette Côte d’ivoire dans le
concert des nations. Nous avons ratifié depuis
1995 plusieurs instruments internationaux et
il est temps aujourd’hui de pouvoir respecter
notre signature. Le président de la république
est très ouvert.
Aujourd’hui il vend la Côte d’ivoire partout. Et
toutes ces mesures sont souvent les conditions
et exigences nécessaires pour mériter la
confiance des partenaires en ce qui concerne
certaines attitudes de gouvernance.
Sur la loi nous avons dit au parlement que
nous sommes pratiquement les derniers avec
tous les pays qui ont accédé à l’indépendance
depuis 1960 à n’avoir pas modifié la loi sur
la notion spécifique parlant de la notion de
chef de famille. Ce sont des propositions que
nous avons faites. D’ailleurs ce n’est pas tant la
notion de chef de famille qui pose problème.
Nous ne dénions à personne en aucun cas à
l’homme son entité de chef de famille, il ne
s’agit pas de cela, il s’agit de dire, le fait que le
couple gère conjointement la famille, permette
d’harmoniser au sein d’un couple, répond à
notre propre constitution, qui dit que « l’homme
et la femme sont égaux en droit et en devoir ».
Par rapport à cela je pense qu’il est important
que nous respections notre constitution. Et nous
ne pouvons pas nous retrouver devant un
parlement, une assemblée nationale qui est le
temple même du droit, de la légalité pour ne
pas fouler aux pieds ce que nous avons comme
documents de base, notre bible, notre coran qui
régit la Côte d’ivoire. Il n’est donc pas question
de dénier à l’homme son entité de chef de
famille. Moi-même je n’accepterai pas, je l’ai
dit à l’assemblée nationale, d’avoir un homme,
un époux qui n’a aucune présence, aucun droit
dans la maison, il ne s’agit pas de cela. Moi je
ne crois pas que cela pose un problème à nos
parents qui sont au village. Pour le vieux du
village c’est tellement naturel qu’il ne se pose
même pas de question que sa femme dise que
c’est elle qui est le chef de famille. Je voudrais
que toutes les personnes comprennent que ce
n’est pas à ce niveau, l’option que nous avons
choisie. Au départ l’homme avait la charge
totale du foyer. L’article 59 nouveau dit :
« L’homme et la femme gèrent conjointement
le foyer ». Mais sur cet aspect personne n’a
rien dit, personne ne se plaint. Mais il a fallu
dire que l’homme n’est plus le chef de la
famille pour que ça devienne un problème.
Je les comprends c’est novateur, ça bouscule,
mais il faut qu’on comprenne que personne ne
dénie à l’homme son entité de chef de femme.
Chez moi dans mon foyer c’est mon mari qui
est le chef de la famille et c’est lui qui guide.
Mais maintenant on nous dit que nous avons une
gestion commune. C’est de ça qu’il s’agit et rien
d’autre. Que Dieu bénisse la Côte d’ivoire ».
Après les explications de madame la ministre,
cette loi sera toujours à l’ordre du jour et ne
finira pas d’animer les débats dans un pays
où les civilisations ont encore des difficultés à
se détacher des conceptions traditionnelles.
RENE KOUAME (Italie)
15
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
Entretien
Entretien avec Tina Gnassingbé,
la fille aînée de feu Président
Eyadéma Gnassingbé
Sous
la menace d’une expulsion, Tina Gnassingbé crie à la conspiration contre elle. Selon elle,
c’est SEM Calixte MADJOULBA, ambassadeur du Togo en France, qui est à la base de la
situation difficile qu’elle vit aujourd’hui. Du coup elle décide d’en parler à travers la presse
notamment Diasporas-News.
Diasporas News : Après l’ONG
Compagnons de Cœur qui a lancé
un SOS pour vous, vous décidez
de parler de votre situation dans
le magazine Diasporas-News.
Pourquoi ?
Tina Gnassingbé :
J’ai découvert votre
journal Diasporas-News grâce à l’ONG Compagnons de Cœur présidée par le physicien Pétros Adler ZINZINDOHOUÉ. Je peux vous dire
que j’ai eu la chance de rencontrer cet homme
au grand cœur grâce à Jackie AHO que je
remercie. De façon bénévole, l’ONG m’aide et
me guide dans mes démarches. Son soutien me
soulage et me fortifie.
D.N : Qu’a donc fait l’ONG
pour vous ?
T.G : Elle a beaucoup fait pour moi. Je
vous ai dit qu’elle m’aide et me guide dans
mes démarches. Lorsqu’on avait coupé l’eau
dans la résidence, c’est l’ONG qui avait alerté
mon frère le Président Faure Gnassingbé par
Fax. Elle avait défendu mon cas auprès des
institutions malgré les intimidations orchestrées
par l’ambassadeur. C’est encore grâce à
l’action énergique de l’ONG que mes enfants et
moi-même habitons encore cette résidence.
puisqu’il a
raconté que
la résidence est
vide (que personne
n’y habitait).
D.N : Faites-nous la
genèse de cette affaire...
T.G : (Elle laisse sa fille répondre). Disons
que cette affaire a commencé en 2005 après la
mort de mon grand père. Je peux affirmer que
l’unité de la famille a volé en éclats depuis sa
disparition. Comment comprendre que ma mère
qui est l’aînée des enfants du feu Président
16
Diasporas News N°36 Décembre 2012
sentant à Paris vous demande-t-il
de quitter la résidence ?
T.G : Personnellement, mon frère ne m’a
jamais dit de quitter la résidence. C’est plutôt
l’ambassadeur que j’accuse. Je ne crois pas du
tout quand il dit que c’est sur injonctions de l’Office
du Patrimoine Immobilier du Togo à l’Étranger
(OPITE) qu’il me demande de quitter la résidence.
Il se peut aussi qu’il agisse sur instructions de mon
frère Faure. Mais je n’en sais rien.
D.N : Avez-vous essayé d’approcher
votre frère pour lui en parler ?
T.G : J’étais revenue de Lomé le 16 octobre
dernier. J’avais fait des mains et des pieds
pour le rencontrer mais peine perdue. Avant
de voyager au Togo, je l’avais appelé mais en
vain. Que ce soit au palais présidentiel ou à sa
résidence, j’ai trouvé portes closes.
D.N : Êtes-vous vraiment l’aînée
de la famille ?
T.G : Oui, je suis l’aînée des enfants de papa (sourire).
D.N : Que pensez-vous de cette
affaire d’expulsion par l’OPITE ?
T.G : (Silence, très émue c’est sa fille Ai-
D.N : Pourquoi votre frère Faure
Gnassingbé à travers son repré-
mée- Christiane qui répond). C’est faux ce
que dit l’ambassadeur. De quelle pression parlet-il ? Qu’il arrête de mettre la faute sur l’OPITE
Eyadéma Gnassingbé puisse vivre dans de
telles conditions (résidence délabrée, eau et
chauffage coupés).
de la famille.
moins à ma connaissance, c’est ce que l’on m’a
fait savoir.
penser à moi et de satisfaire mes besoins vitaux
car ma situation se dégrade de jour en jour.
(Sa fille intervient)... Ce n’est pas normal. Qu’on
arrête de se mentir. Ma mère veut sa part
d’héritage. Après quoi, elle pourra quitter la
résidence et s’installer ailleurs. Je précise que
ma grand-mère est la première femme de mon
D.N : Un appel aux personnes de
bonne volonté...
D.N : Le président Eyadema Gnas- T.G : Je vis dans un dénuement total avec
des dettes à la banque. Je ne veux aucun mal à
singbé, a-t-il laissé un testament ?
T.G : Non, il n’y a pas eu de testament. Du mon frère Faure. Je lui demande simplement de
D.N : Qui vous l’a fait savoir ?
T.G : Je suis lésée. J’ai toujours été lésée depuis
longtemps. En résumé je suis le souffre - douleur
Entretien
grand-père. Trop c’est trop, ma mère a assez
souffert de la mégalomanie de sa fratrie durant
des années.
D.N : Comment expliquer l’implication de l’ambassadeur dans
l’affaire?
(Réponse de sa fille)... Il s’est impliqué
personnellement dans l’affaire pour avoir mis
des écrits à l’entrée de la résidence ordonnant
l’expulsion. C’est tout de même curieux pour un
diplomate qui ignore qu’on n’expulse pas des
personnes en période hivernale. « La loi du 29
juillet 1998 contre l’exclusion (dite loi Aubry)
a instauré le régime de la trêve hivernale, qui
interdit l’accomplissement de toute mesure
d’expulsion entre le 1er novembre et le 15
mars de l’année civile suivante ». Je vous
dis que j’ai été agressée, victime d’insultes et
traitée de fille prostituée par les hommes de
l’ambassadeur contre lesquels une plainte a
été déposée. L’ambassadeur lui-même a tenu
des propos désobligeants à l’endroit de ma
mère lors de notre rencontre ; la menaçant
avec des propos amers : « Arrête de jouer
dans la cour des grands avec tes histoires
d’ONG, car si tu continues tu perdras tout. »
Des entretiens téléphoniques sont enregistrés et
sont disponibles.
D.N : Vous avez le sentiment que
la résidence a été vendue ?
(Réponse de la fille)... La résidence est
mise en vente à un prix de 10 millions d’euros.
J’ai lu l’annonce de cette vente sur le site de
l’hebdomadaire Le Point. L’ambassadeur nie
l’avoir mise en vente. Et pourtant il a demandé
à six ou huit agents de sécurité de bloquer
l’entrée avec des barres de fer. Rien que pour
nous empêcher d’y entrer.
D.N : Comment
Diasporas News ?
avez connu
(Réponse de sa fille)... Diasporas-News est
un magazine à grand tirage connu de toutes
les diasporas. C’est l’ONG Compagnons de
cœur et son Président le Professeur Pétros Adler
ZINZINDOHOUÉ qui ont présenté ma mère à
son Directeur de publication. Je demande à
Diasporas-News et à toute la presse de faire
une large diffusion de l’injustice faite à ma mère.
Nous sommes dans un dénuement total.
D.N : Votre dernier mot ?
T.G : Je ne demande qu’une seule chose :
l’amélioration de ma situation. Je ne peux
vivre dans de telles conditions. Une résidence
délabrée, sans eau ni chauffage en hiver.
C’est inhumain J’ai des enfants mineurs qui vont
à l’école. Comment peuvent-ils réussir. Que
l’ambassadeur arrête de dire des contrevérités
à la police et à qui veut l’entendre. Comme l’a
dit ma fille je n’ai jamais reçu de proposition
de relogement. Pourquoi devais-je refuser une
telle opportunité pour le bien de ma famille.
Non, c’est de l’affabulation, l’ambassadeur a
toujours refusé de me reloger arguant que je ne
fais pas partie de son personnel. A mon frère
Faure, je dis que nous sommes unis par le lien
du sang. Que le sens et l’honneur de la famille
l’habitent pour penser à la situation déplorable
que vit sa sœur aînée que je suis. Dans notre
fratrie l’orgueil ne doit pas avoir de place pour
préserver la mémoire de notre père.
Faustin Dali
17
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
économie
Niger : un nouveau défi pour le développement
Assurer
une autosuffisance alimentaire, lutter contre la corruption,
utiliser à bon escient la manne pétrolière et peut-être celle de l’uranium…
Bref, créer les conditions d’un essor économique ; tel est le programme
que s’est assigné le gouvernement, pour les cinq prochaines années.
La métamorphose du Niger
Le Niger est-il devenu la poule aux yeux de
la communauté internationale ? La France lui
les présidents Mahamadou Issoufou et François Hollande
couve des yeux. A ce rythme-là, le président
Mahamadou Issoufou finira par avoir son
rond de serviette au palais de l’Elysée tandis
que le chef d’Etat tchadien Idriss Deby – et il
ne serait pas le seul – faisait le pied de grue
depuis plusieurs mois, avant d’être reçu le 5
Décembre. Le chef d’Etat nigérien a encore
été reçu au mois de novembre par François
Hollande. Cette entrevue fait suite à la tontine
internationale organisée par la France pour
financer le développement économique du
Niger pour les dix prochaines années. Et
sans doute le partage des revenus du yellow
cacke était au menu de cette rencontre.
Fini le temps où ce pays était mis au ban des
Nations. En février 2010, une junte militaire à
la tête de laquelle se trouvait le commandant
Salou Djibo déposa le président en exercice
Mamadou Tandja. Démocratiquement élu, ce
dernier a voulu tripatouiller la constitution
pour briguer un nouveau mandat (de trop).
La communauté internationale a adopté une
posture de condamnation pour une prise
de pouvoir qualifiée d’anti-démocratique.
18
Diasporas News N°36 Décembre 2012
Elle s’est toutefois empressée
d’écourter la transition pour un
retour rapide à l’ordre constitutionnel. D’autant plus que le
Conseil Suprême pour la Restauration de la Démocratie
(CSRD) a promis de rendre le
pouvoir aux civils et que les
militaires retourneront dans les
casernes à l’issue des élections
présidentielles, prévues l’année suivante.
Lors de la commémoration du Obama reçoit Issoufou, Yayi, Condé et Ouattara à la Maison-Blanche, le 29 juillet 2011
cinquantenaire des Indépenégalement le développement du secteur
dances des anciennes colonies françaises,
primaire. Ce qui fait que le pays est en proie
l’homme fort de la transition nigérienne fût inla plupart du temps à des crises de famine,
vité au même rang que les autres chefs d’Etat
comme c’était le cas en 2010.
pour admirer ses troupes défilées sur les
Les Indicateurs de Développement Humain
Champs Elysées. C’est à la faveur des élec(IDH) notent une insuffisance en matière
tions présidentielles, gage de la restauration
d’équipements collectifs et une carence
de l’ordre constitutionnel, que l’actuel présien termes d’éducation et de santé. Cette
dent de la République Mahamadou Issoufou
tendance pourrait être inversée et cela
arriva au pouvoir en janvier 2011. Ancien
dépend du dynamisme de la population et
ingénieur des Mines, francophile et membre
de la volonté des dirigeants de vouloir s’en
de l’International Socialiste, il est considéré
sortir par eux-mêmes.
comme un « ami » de la France.
Pour les cinq prochaines années, le FMI prévoit
Les Etats-Unis ne sont pas non plus en reste.
un boom économique dans tous les secteurs
Lorsque Barack Obama invita les chefs d’Etat
d’activité et ce grâce aux revenus générés
les plus méritants et qui incarnent le mieux
par les recettes minières et d’hydrocarbures.
l’alternance et symbolisent la démocratie
Elles doubleront quasiment les rentrées de
sur le continent africain, le chef d’Etat
l’Etat pour passer de 650 millions €uros à
nigérien sera du voyage avec deux de ses
environ 1,5 milliard €uros.
coreligionnaires : Boni Yayi (Bénin), Alpha
Condé (Guinée) et Alassane Ouattara (Côte
étrole versus uranium
d’Ivoire).
Le gouvernement compte surtout sur le
gisement de pétrole dans la région d’Agadem
t maintenant
(à l’Est). L’exploitation a débuté en 2011 avec
Les bases d’une bonne gouvernance étant
un partenariat signé avec la China National
posée, les 16 millions de nigériens aspirent
Petroleum Company (CNPC) qui détient 40%
désormais à un avenir meilleur. Les indicateurs
des parts du consortium. 20.000 barils/
économiques clignotent au vert : le PIB passera
jour ; telle est la production actuelle. Avec
de 3,1% en 2011 à 14% en 2012. Oui,
des réserves estimées à environ 600 millions
mais comme le dit le vieil adage africain : la
de barils, le pétrole sera-t-il le salut du
croissance ne se mange pas !
Niger ? Non seulement, il permettra d’assurer
Les facteurs géographiques handicapent
l’indépendance énergétique du pays avec
sérieusement le développement d’une
l’acheminement du brut sur 425 km jusqu’à la
agriculture intensive. Le Niger est aux portes
raffinerie de Zinder d’une capacité de 7.000
du désert de Sahara et les dunes de sable
barils/j. Tandis que le reste sera exporté via
envahissent inexorablement en s’avançant
un pipeline raccordé sur l’oléoduc tchadien qui
vers le Sud. Et l’insuffisance de pluie empêche
aboutit au terminal de Kribi (Cameroun). Mais
P
E
?
économie
les nigériens se sont réveillés avec une gueule
de bois lorsque le gouvernement avait annoncé
le prix du litre d’essence à la pompe : 513
FCFA. Le carburant de contrebande importé
frauduleusement du Nigéria aura encore de
beaux jours devant lui avec un prix défiant
toute concurrence c’est-à-dire 300 FCFA.
Quant à l’uranium, le Niger aspire à se hisser
au rang de 6ème au second producteur
mondial – pour une production passant de
3 à 8.000 tonnes de yellow cake – grâce à
l’exploitation respective des mines d’Imouraren
et d’Azelik. Cette dernière est exploitée avec la
China National Nuclear Corporation (CNNC),
laquelle a mis le pied au Niger en 2006 dans
la concession de Tegguida. Quant au gisement
d’Imouraren, elle est devenue un véritable
serpent de mer pour le gouvernement. Car le
partenariat avec le groupe nucléaire français
Areva semble battre de l’aile. Maintes fois
reportées, l’ouverture du gisement est de
nouveau mise aux calendes grecques. Areva
évoque une surestimation du gisement et que
le projet ne serait plus rentable pour elle. De
fait, les investissements sont gelés ou du moins
avancent au ralenti.
En tout cas, le ministre d’Etat en charge des
Mines, monsieur Omar Hamidou Tchana, se
donne une date limite qui correspond à la fin
des travaux de génie civil en 2016. Ensuite, le
Niger en tirera les conséquences et se réservera
le droit de trouver d’autres investisseurs.
Le Niger est le premier fournisseur d’uranium
de la France depuis 50 ans. Elle s’est arrogé
le monopole de la production en le payant
à vil prix. Les royalties versées par Areva
représentent à peine 6% du budget national.
Mamadou Tandja, malgré toutes ses turpitudes,
a sans doute le courage de briser cette main
mise française. Il a, d’une part, octroyé des
permis de d’exploration à une vingtaine
de sociétés internationales (canadienne,
australienne, indienne…) ; Mais il a également
pu arracher 50% de recettes supplémentaires
exceptionnelles auprès d’Areva. Le président
de la République Mahamadou Issoufou souhaite
maintenant une revalorisation des accords
pour un partenariat « gagnant-gagnant ». La
France achète le yellow cake bien en-deçà du
cours mondial actuel : 45 $ la livre contre 70 $
avant la catastrophe de Fukushima.
Plus de 3.000 tonnes exportées annuellement
pour 100 millions €uros seulement de
dividendes et de retombées fiscales ! Cette
spoliation engendre un profond ressentiment
de la population de la région d’Agadez, là
où se trouve le gisement d’Arlit exploité par
Areva. Les six expatriés français enlevés en
2010 sont des employés d’un sous-traitant du
groupe nucléaire français. Même si aujourd’hui
les otages sont entre les mains de djihadistes,
les habitants de cette région ne compatissent
pas et restent peu sensibles au sort de ses
étrangers.
Les Nigériens Nourrissent les
Nigériens (3N)
Mr Amadou Cissé ministre d’Etat chargé du Plan et de
l’Aménagement du territoire du Niger
L’initiative « 3N » est le leitmotiv actuel du
gouvernement. Faire feu de tous bois en
faisant des investissements tous azimut pour
conjurer le sort et lutter contre la pauvreté. Ne
plus être tributaire de la sécheresse et autre
intempéries mais avoir son destin entre les
mains ; tel est l’engagement que le président
de la République Mahamadou Issoufou.
La table ronde, des partenaires techniques
et financiers, organisée à Paris au mois de
novembre dernier avait pour objectif essentiel
de trouver les fonds indispensables à la
mise en œuvre du Plan de Développement
Economique et Social (PDES) 2012-2015.
L’aréopage était composé des pays amis, des
bailleurs de fonds, des différentes agences de
développement et des membres de la société
civile et d’ONG. Tandis que la forte délégation
nigérienne a été emmenée par le chef d’Etat
lui-même et plusieurs de ses ministres.
A cette occasion, le ministre d’Etat chargé du
Plan a exposé sa stratégie de développement
pluriannuel dénommée le Plan d’Actions
Prioritaires (PAP) et son volet « suiviévaluation ». En résumé, les besoins pour les
trois prochaines années sont estimées à 5.422
milliards FCFA (8,4 milliards €uros environ)
dont le tiers sera affecté aux « 3N » soit 3,6
milliards €uros.
A la fin de cette fameuse tontine et lorsque
les différents partenaires et autres chefs
de délégation ont annoncé leur contribution
respective, la promesse de contributions pour
soutenir le PDES s’est chiffré à 2.401 milliards
FCFA (4.803 millions USD environ). Un jour
viendra où le Niger se contentera de ses
seules recettes fiscales. Cela dépendra d’un
effort national pour éradiquer la corruption
et que les partenaires économiques acceptent
une coopération « gagnant-gagnant ».
Alex ZAKA
Economie : Afrique
Télecom fait son
entrée en bourse
E
ntreprise française spécialisée dans les
liaisons par satellite entre l’Occident et
l’Afrique, Afrique Telecom, sept ans après
sa création, vient
de faire son entrée en bourse. Et
pour marquer cet
événement, elle a
invité la presse
française et africaine à un cocktail
dans un réceptif
parisien.
C’est
l’occasion
choisie selon le PDG
d’Afrique
TelePhilippe Tintignac
com, Mr Philippe
Tintignac de montrer que son groupe a eu raison
de croire au continent africain. C’est beaucoup de
fierté, on est très fier de ce parcours finalement,
ajoute t-il. Afrique Telecom souhaite franchir encore
un cap dans son développement stratégique.
Pour cela, elle présente différentes offres de
connectivité par satellite appelées Space DSL
sans engagement et sans abonnement à la
diaspora africaine et aux opérateurs économiques. Garder le contact avec la famille,
être une solution aux problèmes de connections, des TIC en Afrique, Afrique Telecom
porte un projet ambitieux pour l’Afrique en
matière de télécommunication. Et les années
à venir nous le diront car le continent africain
bouge et c’est là que ça se passe.
FBN
19
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
sport
Cameroun : Théophile Abéga, un géant tombe
L’ex-capitaine de l’équipe nationale de football
du Cameroun, Théophile Abéga, est mort le 15
novembre 2012 à Yaoundé, à l’âge de 58 ans.
Le vainqueur de la CAN 1984 et Ballon d’Or
africain la même année avait été hospitalisé suite
à un malaise.
T
héophile Abéga n’est plus. Un géant incontestable du football
camerounais et africain s’est éteint laissant derrière lui un
grand vide. Pour Gérard Dreyfus, il est le meilleur 10 de
toute l’histoire du football
africain. C’était un autre
Michel Platini. Il avait la
vision de jeu, il avait les
jambes qui paraissaient
gigantesques quand on le
voyait sur le terrain. Pareil
pour le buste. Il était
légèrement cambré et il
avait cette vision de jeu.
Il était capable d’assurer
des passes millimétrées
de trente mètres. Je n’ai
jamais connu un autre
milieu de terrain de ce
niveau-là. C’était un
joueur talentueux qui a
inspiré des générations.
Pour Samuel Eto’o, c’est un
mur de l’édifice football
qui vient de s’effondrer. Abega-Theophile
Une page centrale de
l’histoire de la sélection nationale de football fanion qui vient d’être
déchirée. Il fait partie de ces joueurs dont les légendes ont guidé
mes pas et mes envies. Mettre le brassard qu’il a fièrement porté
est aujourd’hui plus qu’un honneur pour moi, et sa disparition est une
tragédie pour le football.
Théophile Abéga faisait partie de l’équipe qui avait remporté la
première Coupe d’Afrique des nations du Cameroun, en 1984. Ce
succès avait notamment valu au milieu de terrain d’être désigné Ballon
d’Or africain la même année. Celui qu’on surnommait « docteur »
avait également participé à la Coupe du monde 1982 avec les Lions
indomptables.
En club, Théophile Abéga avait fait les beaux jours du Canon de
Yaoundé avant d’effectuer un court passage en France au Toulouse
FC et un autre plus long en Suisse au Vevey-Sports. Il avait aussi été
directeur général du Canon jusqu’en 2009.
Au terme de sa carrière sportive, il était entré en politique, en
militant pour le Rassemblement démocratique du peuple camerounais
(RDPC), le parti au pouvoir. Il était depuis 2002 maire de la commune
d’arrondissement de Yaoundé IVe.
Mireille NGOSSO
20
Diasporas News N°36 Décembre 2012
Ligue africaine des champions
2012 : Al-Ahly au sommet d’une
montagne fébrile
En
remportant pour la septième fois de son
histoire la ligue des champions d’Afrique, le
club égyptien d’al Ahly confirme son statut
de club le plus couronné d’Afrique et magnifie
ainsi la suprématie du football égyptien sur
les autres nations. Cependant les conditions
dans lesquelles le club du Caire a réalisé cet
exploit donne à réfléchir quant à l’avenir du
football africain.
A
vec 36 championnats d’Égypte et sept ligues des champions
remportés entre 1948 et 2012, Al Ahly le club africain le
plus capé n’a disputé qu’un match en Égypte, en raison de
la suspension du championnat national, suite au drame humain de
février 2012 à Port Saïd. Cette suspension, dénote du grand malaise
que traverse le foot égyptien depuis plusieurs mois. Pourtant les
cairotes en conditions physiques minimales ont réussi à se hisser sur
la plus grande marche du podium face à l’espérance de Tunis tenant
du titre et tombeur du tout puissant Mazembé en demi-finale. Il est
certes vrai que le parcours des champions d’Afrique 2012 dans la
plus prestigieuse des compétitions de clubs africains n’a pas été un
long fleuve tranquille. Le match nul concédé durant le match aller de
la finale du 17 novembre dernier en est une preuve suffisante. En
revanche, si aucune équipe en forme du continent n’a réussi à renverser
Al-ahly, cela signifie implicitement que pour les clubs de l’élite du foot
sur le continent noir le chemin vers le professionnalisme est encore
semé d’embûches. Sinon comment comprendre que les joueurs de alahly en méforme dominent aisément des joueurs en jambes ? Soit les
autres championnats sont nuls à coté du championnat égyptien , soit
encore le football égyptien a atteint un niveau stratosphérique sur
le continent. Si c’est le cas, le football africain devrait se remettre
sincèrement en question car les égyptiens par ce 7ème sacre ne feraient
que confirmer que le sport roi en Afrique n’est pas encore prêt à
s’imposer sur le plan international. Si les égyptiens ont renversé la
vapeur de la finale aller à Tunis le 17 novembre dernier, c’est juste
parce qu’ils sont au sommet d’une montagne fébrile prête à s’écrouler
à tout moment. Et d’ailleurs en phase finale du Mondial des clubs en
fin d’année, Al Ahly devrait payer cash son manque de compétition
face aux meilleurs artistes du ballon rond sur la planète. Même si
les Égyptiens demeurent, d’une part, capables de rééditer le coup
du Tout puissant Mazembé qui a disputé, contre toute attente, il y a
deux ans, la finale de la Coupe du monde des clubs. C’est tout le mal
qu’on lui souhaite.
Mireille NGOSSO
sport
EMPLOI
Forum sur l’emploi en Guinée
L
es 9 et 10 Novembre 2012 s’est tenu à
Paris un évènement unique et innovant.
En effet pour la première fois dans la
capitale française, des jeunes guinéens
de la diaspora organisaient un forum pour
l’emploi. Cet évènement, qui a eu lieu dans la
salle des fêtes
de la mairie du
20éme arrondissement fut un
véritable succès.
Il a permis de
démontrer une
fois de plus, que
la jeunesse africaine, où qu’elle
se trouve, est
un véritable
Ministre Guinéen de l’Emploi, de l’Enseiatout pour le
gnement Technique et de la Formation,
Monsieur Damatang Albert Camara
continent.
La
première journée de ce forum a été
consacrée aux conférences débats et la
seconde fut, quant à elle, réservée aux
entretiens entre les candidats à l’emploi
et des entreprises guinéennes ou implantées en Guinée.
Diasporas-News a assiste à cet évènement pour permettre à chacun de garder en mémoire cette action de façon
claire et précise.
Ce forum a été l’occasion de rencontrer
de jeunes talents guinéens dans des
domaines variés. Leur enthousiasme, leurs
idées ainsi que leur dynamisme donnent,
à n’en pas douter, une envie réelle
la jeunesse guinéene en France
d’investir en Guinée.
l’Emploi, de l’Enseignement Technique et de la
C’est sous le thème « Investissement et
retour des jeunes de la diaspora en Guinée » Formation, Monsieur Damatang Albert Camara
que cette session a été placée. Parmi la série qui a animé une conférence sur le marché de
d’intervenants, il y avait le Ministre Guinéen de l’emploi en Guinée. L’Agence pour la Promotion
des Investissements Privés en Guinée, la Société Financière
Internationale ainsi que des entrepreneurs guinéens ont fait part
de leur expérience. Aux côtés de cette assistance prestigieuse
se trouvait la rayonnante Miss Guinée 2012 qui illumina cette
rencontre par sa ravissante présence.
Cet évènement a été rendu possible grâce a la participation active
de la mairie du 20ème arrondissement et de son maire adjoint,
Monsieur Mohamad Gassama, chargé de la francophonie, ainsi
qu’au soutient indéfectible de la diaspora guinéenne, sans oublier
l’aide apportée par l’Agence Française de Développement.
Ainsi nous avons pu voir que l’ensemble des Guinéens sait se
montrer solidaire et efficace dans son engagement pour le
développement de la Guinée et de l’Afrique. Avec plus de mille
cinq cents participants par jour, ce forum a été une réussite.
« Evénement pluvieux, Evènement heureux », car malgré la
pluie, les guinéens étaient nombreux à ce forum de l’emploi.
Marienta Ossere
NéCROLOGIE
Canada : Décès d’Eric Léhanouin
OULATé « RICKY »
La Direction du magazine Diasporas-News, adresse ses condoléances à la famille et à tous les
amis d’Eric Oulaté, alias Ricky,
décès survenu le 29 Novembre
2012 au Canada. Le transfert
du corps à Abidjan aura lieu le
15 décembre 2012, la date des
obsèques sera communiquée ultérieurement.
21
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
média
SÉNÉGAL : Le patron de CANAL INFO NEWS
victime de la chasse aux sorcières ?
Richard Joffo
Une loi sur l’enrichissement illicite, datant de 1981 a été réactivée par le pouvoir
en place au Sénégal. Des rumeurs circulaient, selon lesquelles Vieux AÏDARA,
patron de la chaîne d’information panafricaine CANAL INFO NEWS serait
concerné par cette loi, payant ainsi très chèrement son amitié avec Karim Wade,
le fils de l’ancien président sénégalais.
L
’enrichissement illicite semble être, tant en
France qu’en Afrique et probablement
ailleurs, un bon moyen de punir les abus
de pouvoir, mais aussi d’écarter certains
ennemis gênants.
Des rumeurs faisant mention d’une convocation de
Vieux Aïdara devant la justice, nous avons voulu
en savoir davantage. À chaque fois qu’un patron
de presse est entendu par la justice, c’est un peu
toute la profession qui est touchée.
Nous avons interrogé Vieux Aïdara dont nous
transmettons ici fidèlement l’intégralité des
propos, étant entendu que nous accueillerons
« l’autre partie » dans le respect de l’éthique.
Vieux Aïdara, Patron de CANAL INFO NEWS : Voici ma
version au cas où je serais dans l’impossibilité
de me défendre car ils auraient décidé de me
mettre en détention provisoire. Les règlements de
comptes et la chasse aux sorcières ont débuté
chez nous au Sénégal.
Diasporas-News : Que s’est-il
passé dans les faits ?
Vieux Aïdara : J’ai été entendu le mardi
20 novembre de16:30 à 22:00 car mon amitié
avec Karim Wade fait l’objet d’une enquête pour
enrichissement illicite, une « loi politique » datant
de 1981 que le Président Abdou Diouf avait
mise en place pour neutraliser ses adversaires et
leurs alliés lorsque le Président Senghor lui avait
laissé le pouvoir de manière non démocratique
en le laissant terminer son mandat.
Abdou Diouf après avoir sécurisé son pouvoir à
laissé cette loi aux oubliettes pendant près de 30
ans, le pouvoir du nouveau Président Macky SALL
a décidé de la réactiver en créant en même temps
une juridiction d’exception appelée « Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite » selon cette
loi, un procureur peut faire convoquer et mettre en
détention n’importe qui pour lui demander de justifier ses moyens de vie.
D-N : Pourquoi avez-vous été
inquiété ?
V.A : Selon mes sources, il a été décidé en
haut lieu de me faire passer devant le procureur
de la juridiction d’exception car je suis le seul ami
22
Diasporas News N°36 Décembre 2012
de Karim Wade qui a un médium puissant comme
la télévision, diffusé sur tout le continent africain
pour faire couler ma chaîne que je me bats à
faire vivre depuis plus de six ans malgré les multiples difficultés.
Ils ont profité de mon différent avec monsieur
Cheikh Tidiane Ndiaye est qui mon unique associé pour vouloir me faire dire que c’est Karim
Wade qui m’aurait poussé à obliger ce dernier à
me céder une partie de ses actions au profit de
Karim Wade.
Je sais que je ne suis donc pas personnellement
visé mais ils se disent que je suis un soutien potentiel de Karim Wade donc je fais partie des gens
à éliminer.
Ils ont réussi avec leurs alliés dans la presse
locale à me faire passer pour un prête-nom de
Karim Wade.
D-N : Et ce n’est pas la vérité ?
V.A : Je me débats tous les jours depuis six
ans pour faire vivre ma chaîne, et les différentes
crises que j’ai eu avec les syndicalistes de la
chaîne sont là pour l’attester.
J’ai dû faire face aux différentes attaques de mes
adversaires, notamment Cheikh Tidiane Ndiaye
proche du nouveau pouvoir par le biais de l’actuel
Président de l’Assemblée Nationale du Sénégal.
Selon des sources proches des enquêteurs, ils ont
fait toutes sortes d’enquêtes sur moi et n’ont rien
trouvé par les procédures normales, j’ai donc été
informé ce samedi par des contacts qu’ils veulent
me mettre en détention provisoire pour m’obliger
à dire des choses sur Karim sous la pression.
D-N : Mais vous êtes très lié à
Karim Wade ? V.A : Karim est un frère et ami, je n’ai aucune
relation d’affaire avec lui.
Par contre à l’instar de la grande majorité des
patrons de presse, je dirais même la quasi totalité
des Patrons de presse, hommes politiques, religieux
catholiques, musulmans, journalistes, syndicalistes
etc, j’ai bénéficié des fonds politique de l’ancien
Président Abdoulaye Wade, comme le Président
Abdou Diouf le faisait.
Au Sénégal les différents pro-ches du Président de
la République ont toujours bénéficié des fonds secrets, même l’actuel Président lorsqu’il était Premier
Ministre, ce qu’il a d’ailleurs
publiquement reconnu en
affirmant sur l’origine d’une
partie de ses biens que
c’est le Président Wade qui
l’avait aidé.
Vieux Aïdara
D-N : Abdoulaye Wade vous a
aidé aussi ?
V.A : Le Président Abdoulaye Wade m’a aidé à
monter mon business que je tiens par la suite tout seul
et difficilement malgré les galères et insultes depuis
six ans au Sénégal. La loi dit que le Président de
la République est libre de donner des fonds politique à qui il veux sans aucun contrôles ni justificatifs, ils veulent me prendre en otage pour me faire
dire que les moyens de monter ma chaîne m’ont été
donné par Karim wade afin de me jeter en pâture à
la vindicte populaire et tuer Canal Info News.
Je refuse d’être l’agneau du sacrifice car je n’ai
jamais eu de relations de business avec Karim
Wade. Son père m’a certes aidé lorsqu’il était
Président de la République, mais cela n’est nullement un crime selon la loi, donc je ne vois pas
pourquoi le gouvernement du Sénégal ne publie
pas la liste de tous les bénéficiaires de ces fonds
secrets (Marabouts, Hommes Politique, Journalistes, Syndicalistes, Patrons de Média etc...).
Je n’ai jamais géré de deniers publics, je n’ai jamais
bénéficié de marchés publics, donc je n’ai pas à
faire de manière sélective l’objet d’une enquête et
d’être jeté en pâture à l’opinion.
Si c’est un souci de transparence et de bonne
gouvernance qui anime le nouveau pouvoir sénégalais, il faut commencer par convoquer et entendre l’ensemble des personnes ayant bénéficié
de ces fonds politiques et voter une nouvelle loi
rétroactive et demander aux personnes de rembourser.
Les partisans de l’ancien pouvoir de Wade qui
était mon seul soutien m’ont fait la guerre pendant six ans en manipulant des syndicalistes
de ma chaîne et des journalistes et patrons de
presse pour me salir sous le prétexte que j’étais
trop équilibré alors qu’ils s’attendaient à ce que
ma chaîne soit de leur côté dans le traitement de
l’info au Sénégal.
Propos recueillis par Richard JOFFO
média
IMAN DE CHANEL, valeur montante du
paysage audiovisuel panafricain…
Pas facile d’être une très jolie fille Africaine, manipulée par
les producteurs de télé-réalité français !
Arrivée en France il y a 6 ans environ, cette jeune femme aux origines mélangées,
Somalie, Burkina, Sénégal, servie par un physique et un charme étonnant, est
accueillie dans la « jet set » du sud de la France… Mais les vautours recruteurs
de la téléalité guettent cette jolie fille qui, avec sa mentalité honnête, ne se doutait
pas de ce qui l’attendait.
P
ourquoi faut-il toujours que l’on croie
qu’une très jolie fille mène une vie
dissolue faite de sorties, de boissons et
autres excès ?
Iman de Chanel, au physique sulfureux, est en
fait une jeune maman, dévouée à son petit Luca
qu’elle élève, en alternance avec le Papa, respectueuse de ses origines
et de sa famille.
Ses soirées dans la Jet Set
dans le sud de la France
constituaient pour elle
rien de plus qu’une activité professionnelle. Mais
c’était sans compter avec
les convoitises des producteurs de télé-réalité
qui ont tenté de construire
avec elle le personnage
qu’elle n’est pas.
Naïve et crédule, cette
jeune femme au caractère
pourtant bien trempé est
tombée dans le piège
des médias sans bien
comprendre ce qui lui
arrivait.
Sollicitée au départ pour
participer à l’émission
SECRET STORY, Iman se
rend rapidement compte
qu’il lui faudrait abandonner son fils trop longIman à Cannes au pieds des marches
temps, elle refuse donc ce
pendant le festival
que beaucoup de jeunes
filles convoitent : une facile
médiatisation au prix d’une image souvent bien
dégradée.
Attirée cependant par le monde de la télévision
avec l’ambition de faire des chroniques, puis
d’animer un jour une émission, elle accepte de
participer à l’émission « Qui veut épouser mon
fils » pour TF1.
Mais très vite elle déchante.
« Je ne suis pas restée car j’ai demandé à
partir dès le début : Harcèlements, problèmes
avec les filles : INSULTES, Elles me voyaient
comme une ennemie dangereuse, elles me
provoquaient.
La production me disait de me mettre à mon
avantage, d’être sexy et jolie… je ne me
rendais pas compte que c’était pour provoquer
des rivalités. Ce qui devait arriver arriva :
méchancetés, elles se moquaient de moi pour
me provoquer. En salle de projection elles
répétaient mes propos en se moquant pour me
pousser à bout.
Avant l’émission j’ai parlé à Fanny qui
sélectionnait les candidates qui m’a mis dans
un groupe de filles qui cherchaient tout pour
me faire chuter.
Dès le jour des éliminations, j’ai voulu partir. »
Avec Luca, sa raison de vivre.
Diasporas-News : Etait-ce parce
que vous êtes jolie ou du racisme ?
Iman de Channel : C’était plus de
jalousie que du racisme. Comme elles avaient
l’impression que je venais d’un bon milieu, les
filles étaient jalouse, surtout l’une d’entre elles
qui avait décidé de se servir de moi pour créer
des disputes elle allait jusqu’à des gamineries
du genre me faire des croche-pieds pour me
faire tomber… Ce qu’elles cherchaient, c’était
à me pousser à être violente. Mais moi, alors que
pourtant j’ai un caractère à ne pas me laisser
faire, je restais calme…
D-N : Mais, la production laissait
faire ?
I.D.C : En fait, ils poussaient les filles à créer
des problèmes, pour faire du trash pour monter
l’audience… moi je pleurais, mon
fils me manquait…
C’était des médisances, des
malveillances, des injures : Elles
me traitaient de conasse par
exemple devant tout le monde.
J’ai compris que j’étais tombée
dans un piège : La production
disait aux recruteurs : « va me
chercher de la salope »… Aucun
respect pour les candidates. On
nous traitait comme du bétail.
C’était vulgaire et je ne voulais
pas me laisser faire, je ne voulais
pas m’afficher et donner cette
image de moi. C’est pour cela
que je suis partie. Même si j’ai Iman de Chanel, une Africaine révèle les
pratiques des médias français
du caractère et que je ne me
laisse pas faire, je ne voulais pas
donner l’image d’une vulgaire bagarreuse. J’ai
contrôlé ma nature de battante en restant calme
ce qui énervait tout le monde et surtout une que
je ne nommerai pas…
Ces tournages ont eu lieu il y a un an… Depuis,
cette même candidate est réapparue quand
l’émission est sortie et a commencé à m’injurier
sur facebook notamment, et avec l’un de ses amis
sur facebook m’envoyaient des poke et aussi
m’appelaient « la black » en insinuant des choses
vulgaires.
Manifestement elle faisait cela pour se faire
médiatiser.
Elle a réussi à avoir une parution dans VOICI où
on parle d’elle et moi, elle essaie d’entretenir un
antagonisme pour faire parler d’elle, pour faire
du buzz
D-N : Et que s’est-il passé avec
NT1 ?
I.D.C : On m’avait fait croire que je jouais
un rôle comme au cinéma et on m’a fait dire
des choses en profitant de mon ignorance. Et
ensuite on fait passer cela pour de la réalité.
23
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
média
Exposition-Photo : « Katanga,
Nouvel eldorado » de Thierry
Michel, des photos chocs.
L
Richard Joffo
La future animatrice, se sent bien dans les studios
On m’a manipulée et à cause de cela j’ai eu
des problèmes avec ma famille parce qu’ils ne
pouvaient pas comprendre qu’on m’avait fait
jouer la comédie. Beaucoup de gens ont cru
que c’était vrai, sauf ceux qui me connaissent
vraiment.
On faisait croire que je sortais avec des garçons
pour avoir des cadeaux etc.
Moi je jouais le jeu, croyant que c’était une pure
fiction, que je jouais un rôle.
Avec des sites Internet mal informés ou mal
intentionnés, des bruits circulent toujours.
J’ai vraiment été piégée, mais cela m’a servi de
leçon, j’ai décidé de m’armer et de me protéger.
D-N : Et donc, quels sont vos
projets ?
I.D.C : J’ai pris un agent en France qui
va me guider dans le monde des médias. Je
vais aussi suivre une formation de journalisme
audiovisuel car la télévision m’intéresse, mais
professionnellement !
Je prépare des émissions de télévision dont je suis
en train d’écrire les concepts et j’irai les proposer
aux télévisions du Burkina et du Sénégal.
De plus, mon agent parisien va me proposer pour
faire des chroniques et des correspondances
pour des chaînes panafricaines.
Cette expérience m’a au moins servi à apprendre
à me comporter devant des caméras.
Par ailleurs, je passe beaucoup de temps à
m’occuper de mon fils Luca qui est ma raison de
vivre et je compte mettre de l’argent de côté
pour aller voir ma famille en Afrique et, pourquoi
pas, y développer des activités.
Richard JOFFO
Richard JOFFO : Auteur, journaliste, producteur
et réalisateur télé, Richard Joffo est le créateur de
l’Académie Audiovisuelle qui forme les animateurs
et concepteurs de programmes de demain. Il est
également expert en médias et en communication.
24
Diasporas News N°36 Décembre 2012
e Centre Wallonie-Bruxelles de Paris a organisé dans le cadre de son évènement culturel
dénommé Congo sur Seine, une exposition photographique du cinéaste, réalisateur
et photographe belge Thierry Michel intitulée « Katanga, nouvel eldorado ». Une
exposition choc qui nous plonge au cœur de l’histoire récente et actuelle de cette riche province
de la République Démocratique du Congo, enjeu des appétits voraces de multinationales.
Un célèbre proverbe chinois affirme qu’une image vaut mille mots. Et Thierry Michel artiste
multisectoriel l’a fait sien, à tel enseigne qu’il a fixé sur son objectif des images fortes de
l’exploitation à ciel ouvert des richesses de cette vaste et importante province congolaise
qu’est le Katanga. Cette région « bénie de Dieu » pour son immense richesse est criblée de
part en part par l’exploitation abusive de ses minerais, or, cuivre, diamant, uranium etc. Ce
traitement abusif malheureusement, n’épargne pas aussi ses populations locales, pour la
plupart, ouvriers, paysans, manœuvres, sous-payés et corvéables à souhait qui sont maintenus
dans un état de pauvreté extrême avec des moyens rudimentaires pour espérer avoir de
quoi manger au quotidien. Les images de Thierry Michel parlent d’elles-mêmes et ne laissent
aucune place à l’ambiguïté. Au nombre de 26, ces photographies exposées sont d’une force
visuelle éloquente avec comme effet immédiat un choc émotionnel certain. Acheminement
des minerais par des vélos, rivière polluée par les rejets industriels, quotidien de creuseurs
artisanaux, carrière minière à Kolwezi et à Lubumbashi, soudeur de la Gécamines avec un
masque de protection en carton. Bref, des photos chocs dont l’authenticité établit un dialogue
avec la profondeur d’âme du visiteur sans passer par les retouches artificielles du logiciel
Photoshop.
Félix Boni NIANGORAN.
Culture
Deitrick Haddon illumine leGospelFestivaldeParis
L
e Gospel Festival de Paris version 2012
a été annoncé en grande pompe à cause
de l’arrivée pour la première fois en
France du chanteur évangélique américain
Deitrick Haddon.Un chantre de Dieu qui
utilise la musique, les chants comme moyen
d’évangélisation pour annoncer la bonne
nouvelle du Royaume de Dieu. Il était attendu,
il est venu, il a convaincu. Résumé.
Deitrick Haddon avait annoncé les couleurs
lors de la conférence de presse d’avant
concert pour traduire sa grande joie, d’être
à Paris pour communier et louer le Seigneur
avec le public chrétien de France. Et ce public
a effectué massivement le déplacement au
Pavillon Baltard de Nogent sur Marne pour
assister à la messe musicale du chantre de
l’Eternel. Il est plus 21heures lorsque toute
la chorale vêtue de bleu et blanc de Total
Praise Mass choir avec Isabelle Voitier en
tête s’installe sur la scène pour le début
de la grande célébration. Hymnes, danses,
chorégraphies et louanges à la gloire de Dieu.
Tout y passe. Quand vient le Pasteur Goma
Dirigeant de l’Eglise CRC, en présentateur
occasionnel de service, le public exulte à
l’annonce et arrivée de l’invité de marque de
la cuvée 2012 du Gospel Festival, Déitrick
Haddon. Une grande émotion traverse toute
la salle avec un standing ovation de plus de 2
minutes. Deitrick salue le public; il est ému. Les
premières notes de ses cantiques de louange
et d’adoration sortent. C’est la communion
totale. Total worship, Total praise, Total Gospel.
S’ensuivent alors plusieurs de ses grands
succès, « Well done », « All mighty God » et
surtout le célébrissime « He’s able » qui a fait
Musique: « INDEPENDANCE »,
nouvel opus de Pablo U -WA.
L
’artiste reggae Wayou Zokou Paul alias
Pablo U-WA a organisé le samedi dernier
un cocktail de presse pour la présentation de
son nouvel album « Indépendance ». Le cadre
choisi pour cet événément était la bien nommée
« Maison de l’Afrique », un continent qui plus
de cinquante ans après les « indépendances »
factices n’en est pas moins soumis au désiderata
de la « communauté internationale ». Une
situation que l’artiste engagé Pablo dénonce
avec force dans cet album. Pour lui, nous ne
sommes plus maître de notre destinée.Nous
devons nous armer culturellement, connaître
vibrer et se lever le peuple de Dieu. Ponctuant
le « show » par des messages d’exhortation
à l’endroit de ses frères et soeurs chrétiens,
l’enfant de Détroit rappelle si besoin l’était
qu’il est Pasteur avant d’être un conducteur de
louange. Près de deux heures de spectacles
vivant, émouvant, soutenu par la chorale Total
Praise, une chorale rôdée et expérimentée de
plus de 150 personnes dont le talent artistique
et spirituel n’est plus à démontrer. Plusieurs
chantres ont tenu à apporter leur soutien à
Deitrick Haddon. Il s’agit de Marcel Boungou,
Mona ABEL et Carole Gay d’Angleterre entre
autres. De l’émotion, Déitrick en a donné au
charmant public qui le lui a bien rendu.Une
marque d’estime réciproque au point qu’à la
fin du concert, un spectateur averti a déclaré
qu’un américain reste vraiment un américain
même dans sa manière de louer et adorer
Dieu. Déitrick était attendu; Haddon est venu,
Deitrick Haddon a simplement convaincu
grâce à l’onction du Saint Esprit sa source
d’inspiration musicale. Vivement le Gospel
Festival de Paris 2013 pour chanter à la gloire
de Dieu.Vivement la dixième édition. Qu’il en
soit ainsi.
Félix Boni NIANGORAN
l’histoire et reclamer avec force et puissance
notre indépendance. Treize titres d’un album
dédié « à tous les résistants de ce monde qui
luttent au péril de leur vie pour l’indépendance
totale de l’Afrique ». Nos coups de coeur vont
aux chansons « une guerre de trop », « il est
temps » et « liberté confisquée ». Il est bon
de signaler que l’écrivain ivoirien Léandre
SAHIRI a présenté au cours de cette cérémonie
une biographie de Pablo U-WA, une manière
à lui de se faire connaître un peu plus.Au
total, « Independance » est une invitation au
reveil et au sursaut de la conscience africaine
affranchie de la tutelle de Babylone. A écouter
passionnément.
FBN
25
N°36 Décembre 2012
Diasporas News
société
mode
A
frik Fashion show
L
P
7
a mode africaine magnifiée our la ème fois, Abidjan, la
capitale de la Côte d’Ivoire a abrité du 21 au 24 novembre, le
festival de mode africain, dénommé Afrik Fashion show
C
’est par une cérémonie d’ouverture assez sobre
que le top départ de ce grand rassemblement
africain de mode a été donné le 21 novembre
dernier. Afrik Fashion Show, une lucarne qu’offre
la conceptrice de l’événement Isabelle Anoh aux créateurs
africains pour se construire une renommée à travers la
présentation de leurs œuvres. Ainsi les amateurs de mode
ont pu s’abreuver à la source du talent de ces créateurs.
Pour cette édition le thème retenu était « Exporter la
mode africaine ». Pour Isabelle Anoh, l’Afrique regorge
de nombreux talents et d’énormes potentialités dans le
domaine de la mode. Mais qui restent méconnus, alors
dans la perspective de les faire connaître à l’échelle
internationale, l’organisation de pareilles manifestations
s’impose. Afrik Fashion Show, qui est à sa 7ème édition se
présente comme cet interface destiné à élever la mode
africaine. Et comme l’a fait remarquer Isabelle Anoh, cette
édition a été vraiment riche en production. « Le festival
Afrik Fashion show est un engagement que nous avons
pris avec la mode mais aussi avec la Côte d’Ivoire.
Pendant ces 4 jours, nous avons rêvé et voyagé à travers
le textile » a-t-elle confié. Quatre jours durant, des stands
ont été dressés dans le hall de la Caistab au Plateau où se
tenait l’événement permettant au grand public de découvrir
les dernières créations. L’innovation pour cette année a
été l’instauration de défilés sectoriels notamment dans les
secteurs de la lingerie, du boubou, du pagne, des tenues de
mariages modernes et traditionnelles, de la coiffure et des
enfants. Puis ce fut l’apothéose le samedi 24 novembre au
palais des Congrès de l’Hôtel Ivoire entièrement relooké.
Ainsi sur le T aménagé pour cette soirée de splendides
défilés exécutés par une dizaine de stylistes venus du
Sénégal, du Mali, Burkina Faso, Benin, Cameroun et de
la Côte d’Ivoire ont été servis au public. Des stylistes qui
à travers leurs créations aussi belles que séduisantes ont
fait voyager le public. Qui au cours de cette soirée a pu
se délecter des collections de créateurs de renommée au
nombre desquels, Pathéo, Ciss st Moïse, Cecy Edy, Redda
Fawaze, St Jo, Pepita…
Hermann Djéa
Isabelle ANOH
Vue d’ensemble du public
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Diasporas News N°36 Décembre 2012
Tim Création
santé
1 ER DECEMBRE 2012 JOURNÉE
MONDIALE CONTRE LE SIDA
Selon
les dernières données de l’ONUSIDA, 34 millions de personnes vivent avec le VIH dans le
monde. Tous les continents sans exception sont concernés par cette pandémie. Les acteurs politiques,
sanitaires, sociaux et associatifs se mobilisent pour informer et sensibiliser les populations, réduire
la transmission du virus, favoriser l’accès aux soins des personnes infectées, soutenir la recherche
biomédicale... Travaillant auprès des migrants, des usagers de drogues, des détenus, des femmes, des
homosexuels, l’association AIDES est la première association française de lutte contre le SIDA.
A l’occasion de la journée mondiale contre le SIDA, DIASPORAS-NEWS a rencontré Monsieur
Olivier BENOIT, le Coordinateur régional Ile de France de l’association AIDES.
DIASPORAS-NEWS :
Quelles sont les actions
d’AIDES en France ?
Olivier BENOIT :
AIDES est la plus grande association
de lutte contre le VIH/sida et les
hépatites en France, voire en Europe.
Nous sommes présents sur l’ensemble
du territoire métropolitain et
dans les départements français
d’Amérique. Nous menons des
actions de prévention, de soutien
et de plaidoyer, dans l’intérêt des
personnes séropositives et des
Olivier BENOIT, le Coordinateur
populations fortement exposées au
régional Ile de France de
l’association AIDES
VIH. AIDES repose sur la mobilisation
des personnes : on n’agit pas pour les personnes
mais AVEC elles. C’est très important, c’est ce
qui caractérise l’aspect « communautaire » de
AIDES. Les personnes élaborent les solutions qui
leur sont adaptées et agissent ensemble pour leur
santé… AIDES est composé de militants, salariés ou
volontaires, qui sont donc tous des « personnes séroconcernées », soit parce qu’elles sont séropositives,
soit parce qu’elles ont un proche séropositif, soit
parce qu’elles appartiennent à une communauté
fortement exposée au VIH, soit parce qu’elles se
sentent solidaires de ce combat qui fait avancer la
société tout entière.
D-N : Quel est l’état actuel de la prise
en charge sanitaire des personnes
infectées en France ?
O.B : J’insiste sur la fin de votre question « en
France ». Car la situation en France est bien
différente de ce que l’on peut connaître sur d’autres
continents, notamment du Sud, pour qui la question
de l’accès aux traitements pour tous n’est pas
encore résolue. La France bénéficie d’une prise
en charge sanitaire excellente en matière de VIH.
Les traitements sont disponibles, ils sont efficaces.
Les molécules se sont multipliées et permettent
une prise en charge « sur mesure » du patient :
on va rechercher le traitement le plus adapté à la
personne. Et les effets indésirables que l’on a connus
par le passé avec certains médicaments, peuvent
28
Diasporas News N°36 Décembre 2012
être minimisés grâce à la palette de molécules
et de combinaisons possibles. Il est important de
dire qu’en France, une personne séropositive sous
traitement efficace va vivre aussi longtemps qu’une
personne séronégative… Elle pourra avoir une vie
sexuelle normale et même réaliser un désir d’enfant.
Pour des femmes séropositives que nous suivons,
notamment issues d’Afrique subsaharienne, cette
question d’avoir des enfants est souvent posée :
grâce à un suivi médical et aux traitements, ces
femmes séropositives pourront avoir des enfants en
France qui seront séronégatifs !
D-N : Un
mot sur l’avancement des
recherches sur le SIDA ?
O.B : Avec cette épidémie, la recherche a
été bousculée et a dû accélérer son rythme. On
a fait de formidables avancées et on continue
d’en faire, notamment dans les médicaments,
dans la connaissance à long terme de leurs
effets, dans leurs interactions. On a parlé un
temps d’un vaccin, des recherches continuent de
se faire dans ce domaine mais le vaccin n’est
pas pour demain… Aujourd’hui on s’achemine
davantage vers des stratégies qui feront baisser
la charge virale communautaire (le virus dans
une population) : dépister, mettre sous traitements
et proposer des moyens de réduire les risques
de transmission. C’est un peu les trois piliers de
l’avenir de la lutte contre le VIH/sida. Dans le
domaine du dépistage, la recherche a permis
de mettre au point des tests rapides qui sont
fiables et permettent de connaître son statut en
quelques minutes. L’association AIDES propose ce
genre de tests rapides depuis 2011 (avant c’était
interdit en France alors que nos partenaires
africains les utilisent depuis plusieurs années !).
Dans le domaine des traitements, il faut multiplier
encore les molécules, sans doute les adapter
à la diversité humaine en tenant compte des
spécificités des femmes par exemple… Et dans
les moyens de réduire les risques de transmission,
là aussi la recherche avance pour permettre
d’avoir d’autres outils que le préservatif :
des spermicides efficaces contre le VIH, des
médicaments que l’on pourrait prendre avant de
s’exposer à un risque…
D-N : Les étrangers en situation
irrégulière accèdent- t-ils aisément aux
traitements ? Peuvent- ils rester sur le
sol français pour suivre leurs traitements
sans craindre d’être rapatriés ?
O.B : Depuis le dernier gouvernement Sarkozy,
les choses se sont compliquées. Les conditions
pour obtenir certains droits ont été durcies.
Heureusement, grâce à la mobilisation des
associations et au changement de majorité,
certaines choses devraient s’améliorer…
Aujourd’hui, une personne étrangère qui découvre
sa séropositivité en France et qui ne bénéficierait
pas dans son pays d’origine d’un traitement disponible, peut bénéficier d’un statut particulier qui
lui permet de se traiter en France, pays des Droits
de l’Homme. Mais les démarches sont complexes,
les préfectures n’ont pas toujours la même lecture de la loi… et c’est souvent un chemin difficile
pour une personne étrangère qui ne maîtrise pas
le système administratif français… les associations sont là pour aider ces personnes mais les
moyens dont on dispose sont parfois limités.
D-N : Q uelles sont vos actions
p r é v u e s l e 1 e r d é c e m b r e 2012,
journée mondiale du SIDA ?
O.B : Difficile de toutes les lister ici. AIDES
sera présent partout en France, au plus près des
populations particulièrement concernées par
cette épidémie. On peut facilement trouver les
informations sur le site de :
AIDES : www.aides.org. Et pour nous, acteurs et
actrices de la lutte contre le SIDA, c’est tous les
jours le 1er décembre !
D-N : Un
message de soutien aux
séropositifs qui liront le magazine?
O.B : Ne restez pas seul(e) ! Venez à AIDES
rencontrer d’autres personnes qui ne vous jugent
pas, qui vous écoutent et vous comprennent et
avec lesquelles vous pourrez faire reculer ce
virus ! Et vive la vie !
Marcelle KPAN
Diasporas
news
COIN DU BONHEUR
Mariage de Vanessa & Michael
entourés de leurs parents devant
l’église abbatiale de Saint-Florent-le-Viel
Le Samedi 08/12/12
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horoscope
BELIER :
Bonne humeur et gaieté sont de mise, vous avez à cœur de faire
plaisir à votre entourage. En cette fin d’année vos objectifs sont
atteints, vous vous sentez plus légère. Une petite baisse d’énergie
qui ne durera pas.
TAUREAU :
Prenez le temps de souffler et profitez de la vie de famille. La fin
de l’année s’annonce sereine, vous avez de la ressource. Vous êtes en
pleine forme et commencerez la nouvelle année bourrée d’énergie.
GEMEAUX :
Ne regardez pas derrière vous et profitez des fêtes. A l’heure du
bilan vous êtes satisfaite de votre parcours. Vous allez vous détendre
et vous amuser !
CANCER :
BALANCE :
Vous avez envie de légèreté et vous positivez. Fiez-vous à votre
intuition et avancez de façon sereine. Sur le plan professionnel vos
compétences sont reconnues. Evitez les excès alimentaires.
SCORPION :
Ne vous impliquez pas trop dans les affaires des autres au risque de
vous épuiser. Vous êtes sollicitée pour votre bonne humeur et votre
écoute. Faites un sport pour vous détendre.
SAGITTAIRE :
Malgré le stress ne ruminez pas et avancez. Sentimentalement vous
vous montrez libre et généreux. Vous avez envie de vous amuser et
de profiter de la vie.
CAPRICORNE :
Ambiance sereine auprès de vos proches, vous gardez du temps pour
vous. Vous vous montrez combative et rien ne vous arrête. Essayez de
ralentir le rythme pour tenir la route.
L’année se termine bien pour vous, vous vivrez dans l’harmonie
retrouvée et la joie. On aura besoin de vos compétences
professionnelles. Vous vous sentez revivre et votre énergie est en
hausse.
LION :
VERSEAU :
Vous reconnaissez en faisant le bilan que vous avez avancé Grâce
aux personnes qui vous ont encouragée. Les fêtes s’annoncent belles
et vous donnent la pêche pour commencer l’année 2013.
VIERGE :
Donnez la priorité à l’amour, soyez attentive à votre conjoint.
Vous avez besoin d’indépendance professionnellement, peut être
franchirez-vous le pas bientôt. Il est impératif de vous reposer et de
vous relaxer !
Sur le plan sentimental c’est le bonheur et vous profitez du cocon
familial. Les célibataires vous allez faire une rencontre. Essayez
de creuser un peu côté projets. Moral au beau fixe pour la fin de
l’année. Profitez-en !
POISSONS :
Priorité à l’amour et à la passion ! Vous avez envie de vous faire
plaisir et de profiter des fêtes. Votre joie de vivre vous donne les
atouts pour l’avenir.
Gastronomie :
THIEBOU YAP CÔTES D’AGNEAU
Préparation et cuisson 1h30mn
Difficulté ** Pour 6 Personnes
INGREDIENTS
1 Kg de côtes d’agneau
3 gros oignons
1 Kg de riz cassé 2 fois
3 cuil. à soupe de poudre
de crevettes séchées
1piment vert (pour
parfumer)
30 cl d’huile d’arachide
Sel, poivre
2 cubes de bouillon
Huile d’arachide
10 Gombos frais
(extrémités coupées)
3 feuilles de laurier
PREPARATION
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Diasporas News N°36 Décembre 2012
Préparez le nokos : mixez les gousses
d’ail épluchées, le poivre noir, le cube de
bouillon, l’oignon, les 3 piments oiseaux.
Réservez
Lavez les côtes d’agneau.
Dans une grande marmite, faites
chauffer l’huile puis faites dorer les côtes
d’agneau pour colorer toutes les faces.
Ajoutez les oignons préalablement
émincés, la moitié du nokos, le sel, le
poivre, les feuilles de laurier, les cubes
de bouillon, les gombos, le piment vert
entier, la poudre de crevettes séchées
versez 1 litre d’eau (ou un peu plus de
manière à recouvrir la viande), couvrez
et portez à ébullition environ 30 minutes.
Pendant ce temps, lavez le riz à grande
eau, égouttez-le et mettez le à cuire
sur le haut d’un couscoussier pendant
environ 30 minutes.
Quand la cuisson de la viande est
terminée, retirez-la à l’aide d’une
écumoire, ainsi que les légumes (oignons,
gombos) pour obtenir une sauce claire.
Mettez le riz précuit dans le reste de
sauce, ajoutez le reste de nokos, rectifiez
l’assaisonnement et terminez la cuisson
à feu très doux pendant encore 20
minutes.
Dressez le riz dans un plat puis disposez
dessus les côtes d’agneau et les petits
condiments. Servez bien chaud.
Bon appétit, excellentes fêtes de fin
d’année.
Recette originaire d’Afrique de l’Ouest
et principalement du Sénégal, du Mali
et Niger. C’est un plat très convivial
que l’on appelle aussi riz au gras. Je
vous conseille de raclez le riz grillé «
accroché au fond de la marmite » c’est
un vrai délice et régalez vous.
Bon appétit
Danielle EBENGOU
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