atelier théâtre actuel

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CATÉGORIES DE TARIFS
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PASSION
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PLEIN TARIF
40 €
32 €
26 €
18 €
TARIF RÉDUIT *
24 €
20 €
18 €
14 €
PLEIN TARIF BALCON FORUM
32 €
26 €
20 €
16 €
TARIF RÉDUIT BALCON FORUM *
22 €
18 €
16 €
12 €
TARIF ABONNÉ
30 €
24 €
20 €
16 €
TARIF ABONNÉ RÉDUIT *
20 €
16 €
14 €
10 €
TARIF ABONNÉ BALCON FORUM
24 €
20 €
18 €
14 €
TARIF ABONNÉ RÉDUIT BALCON FORUM *
18 €
14 €
12 €
8 €
Les strapontins du Palais des Congrès font l’objet d’une réduction de 2 €
Spectacles « Jeune Public » : tarif unique 6 €
* Pour les -18 ans, demandeurs d’emploi, étudiants. Présentation d’un justificatif
joint au bulletin d’abonnement ou à la billetterie.
P 96
ATELIER THÉÂTRE ACTUEL
Label Théâtre Actuel
en accord avec le Théâtre La Bruyère présente
Zelda & Scott
Une pièce écrite et mise en scène par
Renaud Meyer
Avec
Sara Giraudeau, Julien Boisselier, Jean-Paul Bordes
Accompagnés par
Le Manhattan Jazz Band
[Xavier Bornens : trompette | François Fuchs : contrebasse | Aidje Tafial : percussions]
Scénographie Jean-Marc Stehlé assisté de Catherine Rankl
Costumes Dominique Borg | Lumières Hervé Gary | Chorégraphies Lionel Hoche
Arrangements musicaux Xavier Bornens | Assistante à la mise en scène Alison Lunier
Zelda & Scott : documentation La pièce (Résumé)
Couple mythique des années 20,
Zelda et Scott Fitzgerald brûlent leur vie dans des fêtes sans fin.
Cette existence folle et débridée fera de Zelda une légende,
immortalisée par les romans de Scott.
« Zelda et Scott » raconte la comédie du Jazz,
le tragique du couple, et la splendeur d’un monde éphémère.
Lorsqu’il rencontre Zelda, Scott Fitzgerald est persuadé qu’elle est venue au monde pour
incarner l’héroïne de ses romans. La garçonne délurée se laisse séduire par les promesses de
gloire du dandy ambitieux. Deux ans plus tard, ils sont devenus le symbole de l’Amérique
des années 20, et les livres de Fitzgerald ont fait de sa femme une légende.
Les jeunes amants se jettent à corps perdus dans un univers d’illusions, où tout n’est que jeu.
Les magazines relatent leurs odyssées nocturnes, et l’on ne parle bientôt plus que de leurs
frasques.
Ernest Hemingway fait alors son entrée. Il devient le confident passionné, le frère de
littérature, le partenaire des fêtes sans fin magnifiées dans Gatsby.
Mais cette course débridée, lancée par les enfants terribles du jazz, tourne subitement au
drame. A l’image de l’Amérique, le couple Fitzgerald est emporté par la dépression.
Hemingway devient ainsi le spectateur impuissant de l’effondrement de Scott et de la
schizophrénie de Zelda.
« Zelda et Scott » raconte la comédie du jazz, le drame du couple, la folie d’un monde
immensément beau parce qu’il se sait mortel.
Zelda & Scott : documentation L'auteur
Renaud Meyer
Renaud Meyer est écrivain et comédien.
Il est l’auteur de trois romans : LES DEUX MORTS DE HANNAH K. (Pauvert -2003) - Prix littéraire
des Grandes Ecoles, Prix de l’Université d’Artois, Prix CLE de Chamalières, Sélections Prix du
Roman FNAC, Prix du premier roman, Prix Carrefour, adapté en 2004 au théâtre (nomination
Molière de la meilleure comédienne pour Marianne Epin), ROOM SERVICE (Maren Sell éditeurs –
2004) et TABLOÏDS (Mercure de France - 2006).
Lauréat de la Fondation Beaumarchais en 2005 pour JOUR DE COLERE, Mise en espace par
Nicolas Lormeau au théâtre du Rond-Point et coup de coeur du TNP Villeurbanne.
Il écrit également des fictions pour France Inter (formats 9, 20 et 30 minutes). Depuis 2007 pour
le programme Nuit Noire – Nuit Blanche : AU NOM DU PERE, MORT A CREDIT, SANS RETOUR
POSSIBLE, SOEURS, POSTE RESTANTE, EXALTATION, LE SCENARIO, SHABBAT SHALOM, LA
CURE, SPEED DATING, LE SYNDROME DE KAFKA, LA RECETTE, INSEPARABLES. Pour le
programme Au fil de l’Histoire : GOLDA MEIR ET LA CONSTRUCTION D’ISRAËL, MACHIAVEL A
L’ECOLE DES PRINCES, CHARCOT, MAGICIEN DE LA SALPETRIERE, SIMONE WEIL, UNE
PHILOSOPHE DANS LA TOURMENTE, LE DERNIER ROMAN D’IRENE NEMIROVSKY,
GERTRUDE STEIN, UNE AMERICAINE A PARIS, ANDRE MALRAUX, UN ECRIVAIN DANS
L’HISTOIRE.
Comme metteur en scène, il a monté plusieurs spectacles musicaux avec le théâtre Armande
Béjart d’Asnières.
En tant que comédien, il a joué notamment à la Comédie-Française dans des mises en scènes de
Daniel Mesguich, Jean-Michel Ribes, Jean-Louis Benoît, Alexander Lang et Véronique Vella.
Il enseigne à l’Université de Paris III – Sorbonne nouvelle, où il anime des ateliers d’écriture
théâtrale.
Il est sociétaire de la SACD et membre de la commission d’aide à l’écriture pour le Prix radio
SACD Beaumarchais - France Culture - France Inter.
Il est titulaire d’une maîtrise de droit des affaires, d’une maîtrise de sciences politiques et d’un
DEA de droit public (Université de Paris I).
Zelda & Scott : documentation La distribution
Sara Giraudeau
2007 MOLIERE de la Révélation Féminine Théâtrale et PRIX RAIMU de la Révélation Féminine
pour LA VALSE DES PINGOUINS
2009 Prix d'interprétation féminine au Festival de Luchon pour LES POISSONS MARTEAUX
FORMATION
2008 École MAGENIA (Mime, Danse, Théâtre corporel)
2004-2006 COURS JEAN PERIMONY 2005 Stage Shakespeare à l’école
L.A.M.D.A (London Academy of Music and Dramatic Art) à Londres
CINEMA
2012 DENIS Lionel BAILLU
2009 IMOGÈNE Franck MANIER & Alexandre CHARLOT
THEATRE
2012 L'ALOUETTE m.e.s Christophe LIDON Théâtre Montparnasse
2010 COLOMBE m.e.s Michel FAGADEAU Comédie des Champs-Elysées
2009 LA NUIT DES ROIS m.e.s. Nicolas BRIANCON Théâtre Comédia
2008 LA TECTONIQUE DES SENTIMENTS Eric Emmanuel SCHMITT, Théâtre Marigny
2007 LA VALSE DES PINGOUINS Patrick HAUDECOEUR m.e.s. J. DECOMBES Théâtre des Nouveautés
2006 MONOLOGUES DU VAGIN Eve ENSLER m.e.s. Isabelle RATIER Petit Théâtre de Paris
TELEVISION
2009 L'EVASION Laurence KATRIAN - LE ROI L'ECUREUIL ET LA COULEUVRE Laurent HEYNEMANN
2008 LES POISSONS MARTEAUX André CHANDELLE
2007 MARIE ET MADELEINE Joyce BUNUEL
Julien Boisselier
FORMATION
1990-91 Stage de Clown avec F. Merle
1990-93 Cours Florent S. Levy, M Harfaut, G Cohen, J.P Garnier
1993-95 E.N.S.A.T.T. J.P Bouvier, D Chalem, J.M Binoche
CINÉMA ARTISTE INTERPRÈTE
2011 COMME UN CHEF Daniel COHEN
2010 NUIT BLANCHE Réal Frédéric JARDIN
2009 LES GARDIENS DE L'ORDRE Réal Nicolas BOUKHRIEF
2007 LES FEMMES DE L'OMBRE Réal Jean-Paul SALOME - CORTEX Réal Nicolas BOUKHRIEF – LES DENTS
DE LA NUIT Réal Vincent LOBELLE, Stephen CAFIERO
2005 ON VA S'AIMER Réal Ivan CALBERAC - JE VAIS BIEN, NE T'EN FAIS PAS Réal Philippe LIORET J'VEUX PAS QUE TU T'EN AILLES Réal Bernard JEANJEAN
2003 TOUT LE PLAISIR EST POUR MOI Réal Isabelle BROUE - CLARA ET MOI Réal Arnaud VIARD – J'ME
SENS PAS BELLE Réal Bernard JEANJEAN
2002 LE CONVOYEUR Réal Nicolas BOUKHRIEF - NOS ENFANTS CHERIS Réal Benoît COHEN
2001 BLOODY MALLORY Réal Julien MAGNAT - AIME TON PERE Réal Jacob BERGER
2000 UN JEU D' ENFANTS Réal Laurent TUEL - PARIS LA FOURCHE Réal Ruben KORENFELD – LES
ACTEURS ANONYMES Réal Benoît COHEN - LES PORTES DE LA GLOIRE Réal Christian MERRET PALMAIR
- QUAND ON SERA GRAND Réal Renaud COHEN
Zelda & Scott : documentation 1997 ORIGAMI Réal Frédéric LAURENT
1994 LE REQUIN ET LA MOUETTE Réal Philippe DEJEAN
1992 L' ASPIRINE Réal ARNAUD (FEMIS)
THÉÂTRE ARTISTE INTERPRÈTE
2009 VIE PRIVÉE Msc. Pierre LAVILLE Théâtre Antoine de Philip BARRY
2005 GRAND ET PETIT Msc. Philippe CALVARIO de Botho STRAUSS
1996-1997 L' HERBE AMER Msc. L. CHARMACK/D. DELPART de L. CHARMACK - RUY BLAS Msc. J.P
BOUVIER de V. HUGO - L' AFFAIRE DES AMANTS DE VENISE Msc. J.P BOUVIER de C. THIBAUT
1995 RUY BLAS Msc. J.P Bouvier de V. HUGO
1994 HISTOIRES COURTES Msc. J. BOISSELIER/ S. TESTUD de COURTELINE - LYSISTRATA Msc. S.
SARRAULT/ LABIB de ARISTOPHANE
1993-1994 QUATRE PIECES EN UN ACTE Msc. M. GALABRU de Sacha GUITRY
1993 LES PAVES DE L' OURS Msc. S. TESTUD de FEYDEAU
TÉLÉVISION ARTISTE INTERPRÈTE
2012 DES FRÈRES ET DES SOEURS Réal Anne GIAFFERI
2012 VIVE LA COLO - SAISON 2 (EP 7 À 12) Réal Stéphane CLAVIER
2011 VIVE LA COLO ! Réal Didier LE PÊCHEUR, Dominique LADOGE - ENQUÊTES RÉSERVÉES EP. 25,26,27,28
Christophe BARRATIER - BIENVENUE AUX EDELWEISS EP.2 COUGAR Réal Philippe PROTEAU TF1
2011 MANGE Réal Julia DUCOURNAU & Virgil BRAMLY Série Canal +
2010 XANADU Réal Podz & Jean-Philippe AMAR
2009 OÙ SONT LES HOMMES ? Réal Vincent MONNET
2008 HENRI IV Réal Jo BAIER
2007 LES ENFANTS D'ORION Réal Philippe VENAULT FRANCE 2 - COLLECTION MAUPASSANT SAISON 2
EP CE COCHON DE MORIN Réal Laurent HEYNEMANN
2006 DES FLEURS POUR ALGERNON Réal David DELRIEUX FRANCE 2
2005 LE GRAND CHARLES Réal Bernard STORA FRANCE 2
2004 LA NUIT DU MEURTRE Réal Serge MEYNARD - CELLE QUI RESTE Réal Virginie SAUVEUR FRANCE 2 LA PARENTHÈSE INTERDITE Réal : David DELRIEUX
2003 DEUXIÈME CHANCE Réal Frédéric KRIVINE - NOS VIES RÊVÉES Réal Fabrice CAZENEUVE – LA
PEINE D'UNE MÈRE Réal Gilles BEHAT France 2
2002 LA DEUXIEME VERITE Réal Philippe MONNIER
2001 LA COLERE DU DIABLE Réal Chris VANDER STAPPEN - RETOUR DE FLAMMES Réal Diane BERTRAND
2000 TOUT VA BIEN C' EST NOEL Réal Laurent DUSSAUX
1999 LE SPHINX Réal Michel FAVAR - CHERE MARIANNE Réal Pierre JOASSIN - NATIONALE 7 Réal JeanPierre SINAPI
1998 PALAZZO Réal Patrick JAMAIN - CELLULE DE CRISE - EP LES ABEILLES TUEUSES Réal Eric WORETH - DE
GRÉ OU DE FORCE EP SA MAJESTÉ CHARLIE / L'OISEAU DES ILES Réal Fabrice CAZENEUVE
1997 LES RIVES DU PARADIS Réal Robin DAVIS - LE REFUGE Réal Christian FRANCOIS – LE PROFILEUR
Réal Patrick DEWOLF - GROUPE NUIT EP PITBULLS Réal Patrick JAMAIN
1996 LA TRIBU Réal Gérard MARX - DANS LE GRAND VENT DE FLEURS Réal G. VERGEZ
1995 GROUPE NUIT Réal Patrick JAMAIN
THÉÂTRE METTEUR EN SCÈNE
2012 MÊME SI TU M'AIMES Théâtre Michel
Zelda & Scott : documentation Jean-Paul Bordes
THÉÂTRE METTEUR EN SCÈNE
1997 LES CHINOIS (Murray SCHISGALL) Théâtre 14 J.M. SERREAU
THÉÂTRE ARTISTE INTERPRÈTE
2013 LA FOLLE DE CHAILLOT (Jean GIRAUDOUX Adap. Didier LONG) Didier LONG - Comédie des
Champs-Élysées
2012 LE SONGE D'UNE NUIT D'ÉTÉ (William SHAKESPEARE) Nicolas BRIANCON - Tournée
2011 LE NOMBRIL (Jean ANOUILH) Michel FAGADAU Comédie des Champs-Élysées
2010 COLOMBE (Jean ANOUILH) Michel FAGADAU Comédie des Champs-Élysées - LA NUIT DES ROIS
(William SHAKESPEARE) Nicolas BRIANÇON Tournée France/Etranger - L'ILLUMINÉ (Marc HOLLOGNE)
Marc HOLLOGNE
2009 LA NUIT DES ROIS (William SHAKESPEARE) Nicolas BRIANÇON THEATRE COMEDIA
2007 DEMOCRATIE (Michael FRAYN) Jean-Luc TARDIEU CADO Orléans
2006 DIALOGUES AUX ENFERS - MACHIAVEL ET MONTESQUIEU (Maurice JOLY) Hervé DUBOURJAL Lucernaire
2005 RICHARD III Didier LONG - LOVE ! VALOUR ! COMPASSION ! (Terence Mc NALLY) J.P DRAVEL Théâtre de la Porte St Martin
2004 LE RETOUR AU DESERT (Bernard-Marie KOLTES) Jean de PANGE - LE SENATEUR FOX (Luigi
LUNARI) Jean-Luc TARDIEU Théâtre de la Porte St Martin
2002 LA JALOUSIE (Sacha GUITRY) Bernard MURAT Théâtre Edouard VII
2001 PERIPATOS Pierre CONSTANT
2000 LE DINDON (Georges FEYDEAU) Anne DELBEE Théâtre 14
1998-2000 VA DONC CHEZ TORPE (F. BILLETDOUX) G. WERLER Pensionnaire de la Comédie Française LE CHANT DE LA BALEINE (Yves LEBEAU) J. ROSNER Pensionnaire de la Comédie Française – MERE
COURAGE (B. BRECHT) J. LAVELLI Pensionnaire de la Comédie Française
1996-1998 LA PUCE A L'OREILLE (Georges FEYDEAU) Bernard MURAT Théâtre des Variétés
1994-1995 ATHLETES (P. FAURE) J.P LUCET Théâtre des Céléstins Lyon - LE PAIN DUR et LE PERE
HUMILIE (P. CLAUDEL) M. MARECHAL Théâtre du Rond Point
1993-1994 LES JOURNALISTES (A. SCHNITZLER) J. LAVELLI Théâtre de la Colline - BRITANNICUS (J.
RACINE) J.P ANDRE
1992-1993 LES PALMES DE MR SCHULTZ (J.N FENWICK) G. CAILLAUD Théâtre de la Michodière – LE
PELICAN (A. STRINBERG) A. MILIANTI Théâtre de l'Odéon - AMY ROSBART (V. HUGO) A.A REILLE - Festival
Jean MARAIS - LES PARAVENTS (J. GENET) M. MARECHAL Maison des Arts de Créteil TNM la Criée
Marseille
1991-1992 AVENTURES D'UN JEUNE MEDECIN (BOUGLAKOV - Pierre LAVILLE) A. LE YOUDEC et JP.
BORDES - LA PAIX M. MARECHAL La Criée Marseille - TARTUFFE (Molière) M. MARECHAL La Criée Marseille
1989-1990 MAITRE PUNTILA ET SON VALET MATTI (B. BRECHT) M. MARECHAL TNP CHAILLOT, La Criée
Molière du Meilleur spectacle de la Décentralisation 1988
1989 CRIPURE (Louis GUILLOUX) M. MARECHAL Théâtre de la Criée (Marseille) - LE MARIAGE DE FIGARO
(BEAUMARCHAIS) M. MARECHAL Théâtre de la Criée (Marseille)
1987-1988 DON JUAN (Molière) M. MARECHAL M.C Bobigny, La Criée Marseille
1987 L'ECOLE DES FEMMES (MOLIERE) M. MARECHAL Maison des Arts de Créteil - La Criée Molière du
meilleur spectacle de la Décentralisation 1988
1986-1987 LE JEU DE DANIEL J. BACHELIER Cathédrale du Mans - CRIME DE COEUR (B. HENLEY et P.
LAVILLE) F. BOURGEAT Théâtre de la Pépinière - LA REINE MORTE (H. de MONTHERLANT) O. MALET
Festival Luxembourg)
1985-1986 AUX ARMES CITOYENS (L. CALAFERTE) VIALA Théâtre Essaion - ROMEO ET JULIETTE J.
NEGRONI
1985 BRITANNICUS (Jean RACINE) J. LEUVRAIS Carré Sylvia Montfort
1984 LES LIAISONS DANGEREUSES (Choderlos DE LACLOS) E. CIVANYAN Théâtre Sylvia Montfort – LE
BARBIER DE SÉVILLE (BEAUMARCHAIS) J. TERENSIER Théâtre de la Porte St Martin - LES MYSTÈRES DU
CONFESSIONAL (P. LAMY) P. LAMY Théâtre des Mathurins
Zelda & Scott : documentation COMÉDIE MUSICALE
2006-2007 D'AMOUR ET D'OFFENBACH - Jean-Luc REVOL d'après "Anatol" d'Arthur SCHNITZLER
2001-2003 I DO I DO (T. JONES, H. SCHMIDT) Jean-Luc TARDIEU Théâtre 14, Palais des Congrès de Paris.
Nomination Molières 2002 et 2003 meilleur spectacle musical
OPÉRA
1995 DEDE (H. CHRISTINE) V. FERSING Bordeaux
1990 LA VIE PARISIENNE (OFFENBACH) O. BENEZECH Opéra Comique
1989 DES DROITS DE L'HOMME (Marius CONSTANT Marseille) Création mondiale de l'Oratorio, VieilleCharité
1987 LA BELLE HÉLÈNE (OFFENBACH) J. MARTIN Théâtre de Paris - DAPHNIS ET CHLOE (OFFENBACH ) M.
JACQUEMONT Carpentras
1986 FANTASIO (OFFENBACH, A. DE MUSSET) M JACQUEMONT Carpentras - IL SIGNOR FAGATTO
(OFFENBACH) M. JACQUEMONT Tournée
1985 ORPHÉE AUX ENFERS (OFFENBACH) R. DUPUY Théâtre Fontaine
1984 MAM'ZELLE NITOUCHE (HERVE) T. JEANNE Théâtre des Bouffes Parisiens
TÉLÉVISION - SÉRIE
2011 BOULEVARD DU PALAIS - EP. 39 FOU À DÉLIER Jean-Marc VERVOORT FRANCE 2 – UNE FAMILLE
FORMIDABLE - SAISON 9 - EP. 25, 26, 27 Joël SANTONI TF1
2009 R.I.S. - EP. 52 ALIBIS Jean-Marc SEBAN TF1 - ENGRENAGES - SAISON 3 - EP. 1 Manuel BOURSINHAC
2008 REPORTERS Gilles BANNIER et Jean-Marc BRONDOLO CANAL +
2001 LA CRIM Denis AMAR
1999 JACOTTE J. CORTAL - 4 POUR UN LOYER G. BARRIER
1988 CONSTANCE ET VICKY Jean-Pierre PREVOST
TÉLÉVISION - TÉLÉFILM
2012 CE MONDE EST FOU ! Badreddine MOKRANI FRANCE 2
2001 LE PRIX DE LA VERITE Joël SANTONI
1999 MA PETITE SOEUR P. POUBEL
1989 PRINCESSE ALEXANDRA D. AMAR - LA GRANDE CABRIOLE Nina COMPANEEZ
Zelda & Scott : documentation Lapresse
Coup de cœur
Les années 20, le champagne coule à flots. À new York, Zelda et Scott Fotzgerald dansent
comme de beaux diables dans une chambre d'hôtel. Libres, passionnément amoureux. L'écrivain
et metteur en scène Renaud Meyer raconte l'histoire du couple mythique, la "folie merveilleuse"
de son existence, jusqu'à sa chute.
Grandeur et décadence d'une époque où tout était permis, sur des airs du Manhattan Jazz Band
installé sur scène. Les dialogues sont ciselés, dès le début, le public est saisi, témoin d'un
affrontement sans pitié. Zelda et Scott se déchirent, se trahissent sous le regard de leur ami,
Ernest Hemingway. Grands et fins, Sara Giraudeau et Julien Boisselier sont bien assortis. La
première prête joliment ses mines enfantines à une Zelda exubérante et intelligente, puis
schizophrène. Son partenaire est simplement prodigieux. Comédien émérite, Julien Boisselier
sait rendre l'âme tourmentée de l'auteur de Gatsby le magnifique, partager les affres de la
création d'un homme qui puise la matière de son œuvre dans une existence tumultueuse. On
sort du théâtre avec l'envie de relire les livres de ces deux enfants terribles.
Nathalie Simon, 18 septembre 2013
Une romance jazzy et tourmentée
Une B.O. diablement jazz. Le Manhattan Jazz Band fait partie intégrante du spectacle écrit et mis
en scène par Renaud Meyer. Le trio trompette-batterie-contrebasse rythme la pièce, en live, de
grands standards, d'abord joyeux puis plus mélancoliques.
Ambiance Années folles. Lumineuses au début, de plus en plus noire au fil du spectacle. Les
bringues de cette génération perdue sont aussi éclatantes que leurs gueules de bois sont
douloureuses. Morceau de choix ? Le lever de rideau : elle (Sara Giraudeau) en robe et bandeau
dorés et lui (Julien Boisselier) en costard rayé partagent un pas de deux endiablé sur le cultissime
"Sing sing sing"… Réjouissant.
Nedjma van Egmond, 20 septembre 2013
Zelda & Scott : documentation Il faut saluer l'excellence de ce spectacle conçu par Renaud Meyer. Il a magnifiquement su
retranscrire théâtralement ce couple légendaire de la littérature américaine, Zelda et Scott
Fitzgerald. L'histoire se passe en trois actes marquant les tournants de leur vie. Le premier pétille
comme du champagne, comme un swing endiablé. C'est la gloire, les Années folles,
l'insouciance. Les amants s'enivrent, s'amusent, le monde est à leur pied. Si le deuxième acte
possède les couleurs chaudes de la Riviera, le temps est à l'orage. La crise de 1929 est passée par
là, les Fitzgerald comme l'Amérique traversent une grande dépression. Si le pays finit par s'en
relever, le couple, lui, s'écroule. L'écrivain, imbibé de trop d'alcool, n'a plus le goût aux mots, sa
muse s'ennuie et commence à montrer des signes de déséquilibre mental. La dernière partie est
centrée sur Zelda. Enfermée dans sa schizophrénie, la belle jeune femme n'est plus qu'une
poupée mécanique, tournant en rond dans sa folie, parlant au fantôme de son défunt époux. La
mise en scène de Renaud Meyer, s'appuyant sur la très belle scénographie du regretté Jean-Marc
Stehlé et les lumières d'Hervé Gary, est de toute beauté. Il y a du style, du rythme, de l'énergie et
le texte s'enchaîne et se déchaîne au son de la musique, jouée en direct par le Manhattan Jazz
Band. Face au couple, l'auteur a imposé un spectateur qui assiste et participe à sa gloire et à sa
déchéance. Ce personnage n'est autre qu'Ernest Hemingway, incarné avec prestance et «
sobriété » par Jean-Paul Bordes. Julien Boisselier prête l'élégance de son physique et de sa
diction à Scott Fitzgerald. Il interprète les fêlures de son personnage sans jamais tomber dans
l'excès. Sara Giraudeau incarne avec maestria la délurée Zelda, la garçonne sexy, rebelle et
atypique parce que malade de la tête et de l'âme. A chaque rôle, la comédienne atteint une
marche de plus sur le podium des grandes ! On sort du spectacle enchanté et ému.
Marie-Céline Nivière, 25 septembre 2013
Fitzgerald et sa jeune épouse sont sur la scène du théâtre La Bruyère et avec eux la
légèreté mélancolique des années 30, la fantaisie et l'ivresse. Plus tard viendront le
désenchantement, la jalousie et enfin la haine. Cette évocation des amours tumultueuses du
couple infernal a bien du charme. Elle révèle une Sara Giraudeau inattendue, ardente,
gourmande, capricieuse. Parfois apparaît la silhouette trapue d'Hemingway, l'ami ambigu. En
fond de scène, le trio du Manhattan Jazz Band égrène des airs d'époque, enchanteurs. C'est très
sympathique.
Philippe Tesson, 27 septembre 2013
Zelda & Scott : documentation Zelda et Scott, si romanesques.
[…] Zelda, c'est Sara Giraudeau, capricieuse et infantile, incarnation de la liberté. Scott, c'est
Julien Boisselier, bel amoureux égoïste qui pille le journal intime de sa belle. Le couple s'ébat sur
un lit Art déco avant de se disputer dans une villa de la Côte d'Azur, rejoint par Ernest
Hemingway, l'ami de Fitzgerald, joué par Jean-Paul Bordes. Auteur et metteur en scène, Renaud
Meyer a eu la bonne idée d'inviter un trio de jazz, qui joue en live dans un coin de la scène. Les
Années folles comme si on y était, mais aussi une réflexion sur l'inspiration et le féminisme.
T.D., 4 octobre 2013
Zelda et Scott, dans l’intimité d’un couple de légende
Sara Giraudeau et Julien Boisselier donnent vie à l’écrivain et sa muse
Sur la scène du théâtre La Bruyère à Paris, les années folles semblent nous monter à la tête. La
pièce Zelda et Scott de Renaud Meyer revient sur l’histoire du couple le plus fantaisiste de son
temps, l’écrivain Scott Fitzgerald et sa femme, l’intrigante Zelda. Un plongeon en triptyque dans
cet âge d’or artistique, et dans l’intimité d’un duo détonnant. Une vue somptueuse au cœur des
gratte-ciels new-yorkais nous emmène pour un aller-simple dans l’étourdissement de la ville qui
ne dort jamais. L’immense lit Art Nouveau qui pourrait être l’œuvre de Majorelle plante le décor:
celui de l’entre-deux-guerres, de ces folles années où les petites gens vouent un culte aux
grands de ce monde. Scott Fitzgerald et sa femme Zelda s’aiment d’un amour schizophrène,
passionné et dangereux. L’écrivain boit les paroles de sa belle exubérante, mais se noie surtout
dans l’alcool. Une vie de fête, de débauche pour le couple que tous adorent, ou adorent
détester. A commencer par leur ami Ernest Hemingway qui peine à se faire remarquer par le
milieu littéraire. Baptisée Zelda et Scott, la pièce de Renaud Meyer est une ode au jazz – joué en
live par le talentueux Manhattan Jazz Band-, à la liberté d’une époque. Mais c’est surtout
l'histoire d’un amour fou, irraisonné, dont la passion frôle l’hystérie. Portée par deux comédiens
talentueux – c’est un réel plaisir de voir Sara Giraudeau en poupée nymphomane d’une drôlerie
rare et Julien Boisselier impeccable dans son rôle d’alcoolique mondain et torturé -, Zelda et
Scott dépeint aussi un triangle d’amitié amoureuse, avec le personnage d’Ernest Hemingway
joué par Jean-Paul Bordes. En écho aux mélodies jazzy, le rythme de la pièce nous tient en
haleine: scènes désopilantes ou beaucoup plus graves, la palette des émotions est balayée avec
une justesse déconcertante.
Zelda et Scott, à voir absolument, pour un moment de folie douce.
Pauline Gallard, 25 octobre 2013
Zelda & Scott : documentation Un tendre couple
Renaud Meyer a écrit et met en scène. Garçonne habillée par Dominique Borg, Sara Giraudeau
est une Zelda émouvante, face à Julien Boisselier, Scott vulnérable.
B. V.
New York, Années folles. Scott Fitzgerald et sa femme Zelda festoient, boivent, s'aiment à la folie.
Abîmé par les excès, le couple bat de l'aile. Au rythme d'un trio de jazz live, Julien Boisselier et
Sara Giraudeau redonnent vie aux amoureux mythiques. Une folle romance, joyeuse et
déchirante.
4 octobre 2013
[…] De New Yok à la Côte d'Azur, entre jeux amoureux et discussions littéraires avec son ami et
rival Ernest Hemingway, Fitzegerald – incarné avec classe et prestance par Julien Boisselier –
mène son bout de femme, "un être à part, douée pour la vie", au bout d'elle-même. Fougueuse,
mutine, espiègle, Sara Giraudeau incarne le texte, (em)porte la pièce, domine ses complices de
sa voix rauque et de son corps frêle et assuré. Malgré quelques longueurs et libertés, le texte
sonne toujours juste. Si le récit de l'alcoolisme du "prince charmant de l'Amérique" met parfois
mal à l'aise, lorsque son "héroïne de roman" sombre dans la folie, petite poupée désarticulée
"fatiguée par toutes ces années de fête", c'est avec grâce et justesse.
Octobre 2013
Zelda & Scott : documentation L'intérêt de ce biopic de Renaud Meyer tient essentiellement au personnage de Zelda. Elle
et Scott Fitzgerald forment un couple mythique, icône des Années folles.
Ce qui est donné à voir ici, c'est la manière dont la fragile Zelda, l'égérie de l'écrivain, fait les frais
de l'alcoolisme et de la jalousie de son mari écrivain, prêt à puiser dans ses journaux intimes
pour nourrir ses romans et lui interdisant, à elle, de sortir et d'écrire sa propre œuvre. Elle finira
par en mourir dans un hôpital psychiatrique. Pleine de charme, Sara Giraudeau crée un
personnage aux airs de garçonne bourrue, extravagante et attachante […]
Sylviane Bernard-Gresh, 18 septembre 2013
À suivre : Sara Giraudeau
Pourquoi elle ? Parce que cette jeune comédienne de 28 ans est la révélation de la rentrée
théâtrale.
D'où vient-elle ? En interview, la fille de Bernard Giraudeau et d'Anny Duperey ne cesse de
répéter comme une incantation : "Je suis consciente d'avoir beaucoup de chance et d'être née
au bon endroit." Les choses avaient pourtant mal commencé. L'école ? "Une souffrance."
L'avenir ? "Une source d'inquiétude. J'étais une ado paumée." A 16 ans, elle s'inscrit aux cours de
théâtre. En 2007, la "fille de" se voit récompensée du molière de la révélation féminine pour La
Valse des pingouins, de Patrick Haudecoeur. "De quoi prendre enfin confiance en moi", souritelle.
Où en est-elle ? Aujourd'hui, à 28 ans, elle campe le plus beau rôle, jusqu'ici, de sa carrière dans
la pièce Zelda et Scott [Fitzgerald]. Sur la minuscule scène du théâtre La Bruyère, c'est elle qui
sublime ce couple mythique des années 1920 en jonglant avec l'espièglerie, la folie et la
mélancolie. "Il y a aura un avant et un après-Zelda. C'est avec cette pièce que je suis entrée dans
l'âge adulte."
Où va-t-elle ? Si Sara Giraudeau s'est fait un prénom au théâtre, elle lorgne aujourd'hui vers le
cinéma. "Mais c'est compliqué. J'ai la phobie des castings." Vu sa virtuosité sur les planches,
l'affaire relève du mystère. "Ce doit être une question de timing." Pourtant, l'année prochaine,
Sara Giraudeau pourrait jouer dans plusieurs longs-métrages. "Trois d'entre eux attendent un
financement ; je croise les doigts." Il faut espérer qu'elle ait encore "beaucoup de chance". Le
talent, lui, est là.
Igor Hansen-LØve, 16 octobre 2013
Zelda & Scott : documentation La presse internet
C’est la très bonne surprise de la rentrée.
Alors qu’on pouvait penser qu’un auteur français allait se prendre les pieds dans les clichés en
contant l’histoire si typiquement américaine de Scott et Zelda Fitzgerald, Renaud Meyer nous
prouve le contraire. Cette griserie qui ne quitta l’auteur de Tendre est la nuit et sa femme Zelda, il
a su lui trouver un vérité jazzée en passant par la langue française et des acteurs d’ici.
Premier acte : lors d’une réception, Scott et Zelda, qui viennent de se connaître font l’amour,
indifférents aux invités qui les cherchent, puis, dans la même chambre, au fil des jours, voient
leur entente traversée de mouvements incessants d’adoration et de jalousie. Deuxième acte : ils
sont à Cannes, à la terrasse d’un hôtel de grand luxe et tout n’est plus que poison entre eux.
Hemingway, qui était sans doute l’un des amants de Zelda, la déteste à présent et passe pour la
couvrir d’opprobre auprès d’un Scott qui ne croit plus qu’à son partenaire de toujours, l’alcool.
Troisième acte, ou dernière scène, car tout est assez court : Zelda est soignée dans un hôpital
psychiatrique. C’est la fin…
Renaud Meyer, comme auteur et aussi comme metteur en scène, a trouvé le ton, celui du défi
joyeux à la mort. Les mots sont brillants, les corps sont libres et dansants – tandis qu’un jazz
band intervient allègrement dans le premier acte. Le décor de Stehlé (il était l’un des plus grands
scénographes européens et il vient de mourir) a du chic et de l’âme. Les deux interprètes
principaux sont on ne peut plus vrais et légendaires. Julien Boisselier, en costume blanc,
imprime à Scott Fitzgerald autant de légèreté que de tourment, avec cette classe qu’on
n’attribue stupidement qu’aux acteurs hollywoodiens. Sara Giraudeau, sous le chapeau cloche
des années charleston, se déploie dans un mouvement perpétuel, trouvant avec la même
exactitude les gestes de la fête et ceux du désespoir. Jean-Paul Bordes campe un Hemingway
plutôt féroce dont il accuse habilement la force massive en contraste avec le funambulisme des
Fitzgerald. Une réserve, une seule, sur la fin du spectacle qui tente une note onirique, peu
convaincante. Mais voilà un très bon biopic !
Note : 3/4
Gilles Costaz, Webthea, 13 septembre 2013
Zelda & Scott : documentation Les Années Folles. Dans une frénésie de champagne, de charleston et de notes de jazz, le grand
écrivain Scott Fitzgerald forme avec sa femme, Zelda, un couple "lancé", légendaire et périlleux.
Le célèbre auteur de "Gatsby" incarne alors cette Amérique d’avant le Mardi noir, insouciante,
élégante, désinvolte, fier de sa muse, une Sudiste déséquilibrée, irrésistible, chapeau cloche et
aigrettes, qui l’inspire par ses folies, ses saillies, ses caprices qui le détruisent autant qu’ils le
nourrissent.
Face à un Hemingway qui monte en puissance, il incarne déjà le déclin, que le krach boursier de
29 parachèvera. En France, sur la Côte d’Azur du Train bleu et des nuits d’ivresse sous les
palmiers, il saisira l’ampleur de sa décadence et la profondeur du mal de Zelda. La tragédie est
consommée.
L’écriture de Renaud Meyer est élégante, drôle, maîtrisée et l’on s’étonne qu’il ne soit pas
mentionné : "pièce de" au lieu du trop modeste "écrit par". Sa mise en scène, car cet homme est
complet, brille par l’exubérance, la beauté des costumes de Dominique Borg, les belles lumières
d’Hervé Gary.
Quant à l’idée de placer un orchestre sur scène, le Manhattan Jazz Band (formation existant déjà
dans les années Vingt), elle réjouit et fait oublier les habituelles musiques de scène,
assourdissantes et comme sorties d’un vieux transistor : Bravo !
Les comédiens sont étonnants : Jean-Paul Bordes incarne un Hemingway brutal, taurin, d’abord
incertain de ses dons puis dominé par eux. C’est un acteur puissant, concentré, très
convaincant.
A ses côtés, Sara Giraudeau, atteignant des sommets, est Zelda, fragile, enfantine, sur le fil du
rasoir, brisée par ses excès et par l’excès d’amour pour son écrivain de mari, qu’elle vénère et hait
avec un même vitalité et jalouse, sans doute, en l’humiliant.
Violente, parfois plus Calamity Jane que garçonne, elle compose en force cette Américaine
typique à la féminité déréglée, envoutant modèle d’une époque éphémère, lugubre de joie
forcée, inoubliable d’émotivité et de fragilité fatale.
Enfin, Julien Boisselier, Scott Fitzgerald vrai, humain, charmant, pathétique, tout en nuances et
en progression dramatique, émeut profondément par ses belles qualités, sa justesse, son métier,
joyau entre ses lèvres, dont chaque mot est une couleur.
Avec "Zelda & Scott", le Théâtre La Bruyère offre le plus charmant spectacle de la rentrée, servi
par une troupe qui donne tout. L'affiche, avec une coupe de champagne pétillante, ne ment
pas.
Christian Morel, Froggy's Delight, septembre 2013
Zelda & Scott : documentation Le théâtre La Bruyère ne désemplit pas à chaque représentation de « Zelda et Scott », une
pièce formidablement mise en scène par Renaud Meyer. Ce dernier réussit à nous transporter
dans l'univers intime du couple mythique de la Lost Generation avec pudeur et avec tact.
Il semble avoir saisi l'essence même du couple sans tomber dans la caricature et il a su nous
montrer avec délicatesse et nuance les dessous sombres et chaotiques du couple flambeur et
hilare. La pièce ne supporte aucune lourdeur, et l'on nous a donne à voir seulement nos héros
dans leurs luttes perpétuelles avec la vie et l'art, ce qui appuie le caractère intimiste de la pièce.
Le décor lui même n'est qu'un prétexte à l'histoire et non pas une fioriture théâtrale ; de même,
pour la musique, elle est jouée en direct par le Manhattan Jazz Band pour préserver
l'authenticité des mots et des choses…
C'est en trois temps qu'est construite la mise en scène, marquant les tournants forts de l'histoire
du couple. Tout d'abord, on assiste enthousiastes, à l'ascension de la célébrité de Scott et de
la tumultueuse Zelda. Celle-ci est interprétée par une Sara Giraudeau qui excelle dans son art ;
C’est avec panache qu'elle nous montre le côté excessif du personnage. On se délecte de
l'énergie déployée, de la complicité artistique du couple , au devant des fêtes, des paillettes et
du champagne qui pétille à outrance. La première partie est digne de leur célébration de la vie :
dans la danse, dans la musique, et l'excès en tout genre, des verres, de l'alcool et de l'écriture. Ce
sont les années folles et elles portent bien leurs noms. Julien Boisselier fait un Scott bien élevé et
courtois, un gentlemen d'apparence qui nous fait apprécier le personnage dans, finalement, ce
qui sera toute sa complexité.
Nous pouvons également évoquer le personnage d’ Ernest Hemingway : personnage qui reste
de marbre, un homme solide et interprété lestement par un Jean-Paul Bordes quelque peu
baroque et d’une sincérité sans égale dans son jeu.
Enfin, le troisième tableau montre la déchéance psychologique de Zelda, sa camisole de
danseuse en fuite et sa folie comme les ultimes vestiges d'une vie débridée. Scott est mort et
c'est à son fantôme qu'elle s'adresse avant de finir par se consumer dans l'incendie de l'hôpital
psychiatrique dans lequel elle était enfermée.
L'histoire est tragique mais le brio de Renaud Meyer réside en ceci : cette capacité à faire rire le
spectateur à chaque scène malgré la tristesse de l'histoire. Il à réussi à traiter un sujet grave
avec délicatesse et humour, et c'est ce qui nous fait sortir de la pièce, non pas abasourdi de
gravité, mais au contraire léger et le sourire au coin des lèvres. Encore une fois, saluons cette
magnifique équipe artistique de Zelda et Scott !
Nesrine Aissani, Le Top Numéro 1, décembre 2013
Zelda & Scott : documentation Sara Giraudeau au sommet de son art
Sara Giraudeau et Julien Boisselier endossent les habits de l’un des couples les plus mythiques de la
littérature du XXème siècle, partagé entre une passion débordante et des excès dont la seule limite est
la mort. En prime, les spectateurs ont même droit un concert de jazz…
Note de la rédaction : 4/5
C’est l’histoire d’un couple aussi destructeur qu’inséparable avec l’alcool comme source
d’inspiration puis de déchéance. L’écrivain américain Francis Scott Fitzgerald et son égérie Zelda
ont vécu une passion de 20 ans. Le dandy fait de son épouse, une fille du Sud des Etats-Unis, une
héroïne pour chacun de ses romans sans jamais oublier de se servir un verre de gin. Très vite, le
couple devient le symbole de cette Amérique insouciante des années 20 qui ne voit pas la crise
de 29 à l’horizon. C’est le point de départ de la pièce de théâtre. Une Zelda magnifiée par une
Sara Giraudeau parfaite dans le rôle de la femme-enfant veut un bébé de son Scott interprété
par Julien Boisselier. L’alcool n’est pas très loin car en échange d’un enfant, l’égérie donne une
bonne bouteille à l’auteur de Tendre est la nuit. Et les excès sont déjà là. Fitzgerald refuse et
Zelda n’hésite pas à aller sur la corniche et menace de sauter dans le vide. Ernest Hemingway
(Jean-Paul Bordes) débarque bientôt. L’auteur n’a pas le charisme, la célébrité et le succès de
Fitzgerald mais qu’importe. Les deux hommes deviennent très proches.
L’exil sur la Côte d’Azur, le début de la déchéance Après quelques notes de jazz par le Manhattan
Jazz Band (et oui il y a même de la musique dans cette pièce), on retrouve nos trois
protagonistes sur la Côte d’Azur. Le couple et Hemingway ont fui la crise de 29 pour chercher du
calme dans le sud de la France. Mais dans leurs bagages, ils ont embarqué leur goût de la fête et
rajouté la névrose. La génération montante est devenue la génération perdue. Fitzgerald boit de
plus en plus et l’inspiration le fuit à tel point qu’il fouille dans les écrits de sa compagne pour
trouver matière à écrire. La muse sexy et pleine de vie de New York ne se contrôle plus. Elle veut
s’émanciper de son mari, écrire, peindre mais déjà elle récite les gammes de sa future
folie. Comme à New York, Ernest Hemingway voit le couple se détruire. Mais cette fois il est
suffisamment proche du couple pour dire ses 4 vérités à Fitzgerald, quitter Zelda, arrêter de
boire et se remettre au travail. Désormais, l’auteur de Gatsby devenu un écrivain moyen
déconnecté des réalités de son époque a besoin d’Heminghaw pour « toucher la littérature ». Et
le second acte se termine comme le premier par du jazz, contrebasse, trompette et batterie.
Zelda à l’asile Et puis vient le dernier acte de la pièce, là où Sara Giraudeau sublime
littéralement son personnage. Nous sommes en 1948. Zelda est à l’asile avec pour univers une
camisole et des tournesols et elle va mourir dans l’incendie de l’établissement. Elle ne sait même
pas que Fitzgerald est mort depuis plusieurs années et apprend son décès dans un vieux journal
qui sert à envelopper des flashs d’alcool… L’alcool, encore et toujours comme dénominateur
commun et sournois d’un couple promis à la dérive mais aussi à la postérité…
Christophe Dard, Toute la culture, 2 octobre 2013
Zelda & Scott : documentation Entre l'écriture fourmillante, la mise en scène si vivante et les interprètes, remarquables,
touchants, vrais, fous, désespérés... impossible de vous dire ce que j'ai préféré ici. Mais une
chose est sûre, vous allez adorer cette pièce !
Scott Fitzgerald a tout de suite vu en Zelda l'héroïne de ses romans. Il est égocentrique, elle
volage. Qu'importe ! Ils sont riches, célèbres, font la fête nuit et jour et ils s'aiment. Alors, leur
couple enflamme l'Amérique au début des années 20. Une dizaine d'années plus tard, celle-ci se
relève de la crise de 29 quand eux sombrent en plein marasme. Scott, en perte de succès,
carbure de plus en plus à l'alcool. Jaloux, violent, il emprisonne littéralement son électron libre
de Zelda. Elle, s'étiole alors, avant que sa schizophrénie ne l'enferme dans un autre monde. Tout
cela se déroule sous l’œil pas toujours très amical d'Ernest Hemingway, dont la carrière évolue à
l'inverse de celle de Scott : d'abord jeune journaliste mais écrivain en mal d'éditeur, il sera, à la
déchéance de Scott, auréolé de gloire...
Moi qui n'aime pas trop le principe du biopic, j'ai adoré cette pièce. Sans doute parce que les
comédiens n'y usent d'aucun artifice pour ressembler à leurs personnages, sinon à se jeter corps
et âmes dans cette histoire, avant tout celle d'un homme et d'une femme à la relation chaotique.
Aussi entre-t-on en empathie totale avec ce couple, de sa glorieuse insouciance à sa triste
déchéance. Il faut dire que le casting est parfait, Sarah Giraudeau en tête. Je la vois évoluer au fil
des années, de pièce en pièce et chaque fois, elle m'étonne, franchissant toujours un niveau
supérieur. Elle est ici parfaite en garçonne délurée qu'aucune excentricité n'arrête, femme libre
animée par la recherche du plaisir, bref « douée pour la vie » comme le dit Hemingway... comme
sidérante en prisonnière d'une terrible maladie mentale. Impossible de vous décrire toutes les
émotions par lesquelles elle nous fait passer ! Avec Julien Boisselier, formidable de bout en bout
lui aussi, elle forme un couple flamboyant, sensuel -comme il nous rarement donné de voir au
théâtre- et attachant au possible. Subjugués par leur naturel, on en oublie presque qu'ils
campent des personnages. A leurs côtés, Jean-Paul Bordes joue parfaitement cet être trouble,
troublé et troublant, qui, ayant du mal à trouver sa place dans ce monde frivole, aime autant
qu'il envie -avant de les accompagner, voire de les pousser, vers leur perte - ses amis d'un
temps.
Il est vrai, tous trois ont à leur disposition un texte brillant où reviennent exister pour nous à la
fois des personnages de légende et toute une époque. Très bien documenté, il est aussi plein de
vie, de rires et de douleurs. Aussi nous fait-il basculer de la fête au drame, de l'amitié et de
l'amour à la détestation, de la liberté totale à l'enfermement, de la vie à la mort, avec intelligence
et exigence. Fait somme toute trop rare dans notre paysage théâtral, ce brillant auteur, Renaud
Meyer, signe avec maestria une mise en scène extrêmement vivante et très cinématographique
qui, de plus, intègre trois musiciens au swing endiablé, le Manhattan Jazz Band.
Nul doute, non content de procurer une somme de moments intenses, l'ensemble donne aussi
envie de (re)lire Scott Fitzgerald ou Ernest Hemingway comme de (re)découvrir le roman
autobiographique de Zelda (Sayre).
Caroline Fabre, 19 décembre 2013
Zelda & Scott : documentation Au 25ème étage d’un hôtel chic new-yorkais, dans les années pailletées de 1920, il s’en
passe des choses…
Surtout quand il s’agit de la suite des Fitzgerald, Francis Scott, ce romancier qui a toute la
littérature américaine à ses pieds et sa délicieuse dulcinée, la pétillante Zelda Sayre. Avec sur
scène un couple de comédiens délicieux (Sara Giraudeau et Julien Boisselier), l’auteur et metteur
en scène de Zelda et Scott, Renaud Meyer, nous entraîne dans un univers tant glamour
qu’entêtant.
Ils sont beaux, ils sont jeunes, ils sont riches, ils sont fraichement mariés. Ils vivent dans ces
années 1920, vrombissantes, en permanence arrosées de champagne où tout est permis après
ce traumatisme international qu’a causé le premier conflit mondial.
Ce couple mythique de la littérature américaine, c’est Zelda et « Scott » Fitzgerald. Entre eux, il y
a l’imposant Ernest (Jean-Paul Bordes, épatant). Pas encore Hemingway. Embusqué. Grand ami
du couple, il est en retrait dans cette première partie qui dépeint un début de relation
amoureuse et conjugale idyllique. Zelda, campée avec une véritable présence par Sara
Giraudeau, n’est pas seulement la jeune épouse de Scott, mondaine et excentrique que l’on
imagine, mais c’est surtout son rôle de muse qui nous est ici dévoilé.
L’hommage aux « maîtres » américains
Comme tout artiste brillant, Fitzgerald a créé sa muse avant de l’avoir rencontrée pour de vrai.
Avec Zelda, c’est un type de personnage féminin qui n’a cessé de hanter le romancier dans ses
romans comme dans ses nombreuses nouvelles. Mais Zelda est aussi une femme intellectuelle
exigeante. Vis-à-vis de son mari pour qui elle a sacrifié plusieurs carrières artistiques, plusieurs
vies en somme, elle est constamment en attente du prochain chef-d’œuvre de Scott.
Construite en trois parties distinctes, Zelda et Scott nous plonge dans les coulisses de cette
romance hors-norme et surtout de ce couple d’artistes pour qui la création et l’exigence restent
les maîtres-mots. Malgré l’usure du temps, de l’alcool et de cette relation complexe qui s’est
développée entre Fitzgerald et Hemingway, entre admiration mutuelle et pure jalousie.
Dotée d’un vrai orchestre de jazz, cette mise en scène soignée, met le paquet pour nous faire
revivre ces années folles. Si la seconde partie, qui se joue sur la Côte d’Azur, est un peu moins
riche dramatiquement, on est saisi par cette troisième partie très proche de cette folie sourde
chère à Tennessee Williams. L’occasion pour Sara Giraudeau d’incarner une Zelda haute en
couleurs et pour l’auteur de rendre hommage à plusieurs « maîtres » de la littérature américaine
de cette époque (F. S. Fitzgerald, E. Heminway, T. Williams), en créant un lien fort, implicite, une
forme d’héritage, relayé par ces trois romanciers de génie.
Laetitia Heurteau, 13 novembre 2013
Zelda & Scott : documentation Renaud Meyer, comédien, metteur en scène, romancier et auteur dramatique reconnu,
s'est emparé avec gourmandise de deux personnages réels mais dont la vie fut un roman.
Couple terrible, légendaire, tumultueux, les Taylor-Burton de leur époque, dont l'existence se
déroula comme une fête pour finir en tragédie, Scott et Zelda Fitzgérald furent
incontestablement les personnages les plus glamour et les plus flamboyants de l'Amérique des
années 1920.
Ils avaient tout, jeunesse, amour, gloire, beauté. Et ils perdirent tout.
Le texte, excellent, étincelant, aux répliques bien senties qui déclenchent les rires ou qui
claquent comme des balles de révolver est judicieusement mis en relief par une mise en scène
enlevée, violente et d'une grande volupté. Il faut dire que c'est Renaud Meyer qui a assuré les
deux et il possède superbement son sujet.
Sarah Giraudeau, dont le talent s'affirme de spectacle en spectacle, est une Zelda telle qu'on
l'imagine : fantasque, capricieuse, elle peut être autant charmeuse qu'agaçante. Silhouette
menue extrêmement bien mise en valeur par les très beaux costumes de Dominique Borg –
César 1989 du meilleur costume pour le film Camille Claudel –, elle assume des scènes très
sensuelles avec un naturel confondant, glissant peu à peu dans la folie.
Julien Boisselier prête son allure de prince désabusé à un Fitzgérald excessif, torturé, alcoolique,
destructeur, véritable Gatsby.
Jean-Paul Bordes est Hemingway, en retrait (un peu trop à mon avis) du couple mythique qui
prend toute la lumière.
Les scènes joyeuses du premier acte au son du Manhattan Jazz Band typique de ces années là,
dans un décor dominé par un lit immense, font place aux crises violentes de jalousie qui
ébranlèrent le couple au bord de la Méditerranée. Beau travail du scénographe Jean Marc Stehlé
disparu il y a quelques semaines.
Un véritable orchestre avec Xavier Bornens à la trompette, François Fuchs à la contrebasse et
Aidje Tafial aux percussions ponctuent de temps en temps les scènes, c'est dommage qu'il ne
soit pas suffisamment utilisé au bénéfice du texte qui pour être brillant n'en est pas moins
parfois un peu long.
Un regret personnel : l'auteur s'est totalement concentré sur le couple lui-même, au détriment
d'une peinture plus achevée de l'époque. Mais il offre une belle occasion de découvrir ou de
redécouvrir ce couple hors du commun, qui vécut sa vie comme un roman, l'une nourrissant
l'autre, attirés comme des insectes par la lumière jusqu'à se brûler les ailes.
Nicole Bourbon, Reg'Arts, 6 septembre 2013
Zelda & Scott : documentation À la folie
Ils furent de ces couples mythiques dont les prénoms restent accolés à jamais. Lui, Francis
Scott Fitzgerald, est l’écrivain célèbre et célébré des années 1920. Elle est sa femme et sa
muse, fantasque, séductrice et capable de tout. Zelda & Scott fait revivre toute cette
époque sur un air de jazz. Jusqu’à ce que la fête laisse place à la folie.
Zelda danse à perdre haleine, Zelda se promène au bord du précipice, Zelda veut séduire tous
les hommes… On comprend vite que Zelda est too much et que Scott se sert des excentricités
de sa femme pour nourrir ses livres. Elle est la muse parfaite mais ce rôle l’étouffe. Elle voudrait
exister par elle-même. Elle voudrait écrire elle aussi, ou bien danser, et ses rêves inaccomplis la
hantent et la détruisent à petit feu. Seul personnage à leurs côtés, Ernest Hemingway symbolise
le vent de la gloire qui tourne. L’élève déférent dépasse bientôt le maître. La fin d’un règne
s’annonce.
Zelda & Scott est une puissante évocation des affres de l’écriture, de l’amour et de l’art, de
l’angoisse qui se dilue dans l’alcool et de la rivalité entre écrivains sur fond de vie mondaine et
de jazz. La question de la perte d’identité se pose. Comment ne pas être dévoré lorsque sa
propre vie nourrit en permanence celle d’héroïnes de romans ?
La pièce est emportée par un texte vif et intelligent. La mise en scène fourmille d’idées comme la
danse sensuelle et endiablée du début qui dit parfaitement la frénésie d’une époque et les
rapports amoureux incandescents de Zelda et Scott. La scène finale de la poupée sortant d’une
malle pour exécuter une danse désarticulée est aussi très évocatrice. La folie ne pouvait mieux
s’incarner. la musique est toujours présente mais le registre a changé. Les airs de jazz légers
d’antan ont fait place à une musique de « tuyauteries » dans la tête de Zelda.
Sara Giraudeau et Julien Boisselier sont remarquables dans tous les registres et composent un
brillant duo. Elle prête à Zelda une énergie et une gouaille qui peuvent se briser d’un coup sous
le poids de l’angoisse. Lui joue à merveille le « prince charmant de l’Amérique » dont la superbe
est bien plus fragile qu’il n’y paraît. Sans oublier leur performance de danseurs.
Du vrai bon théâtre qui se savoure comme une coupe de champagne et chamboule
agréablement les sens.
Cécile Maslakian, Rhinoceros, 8 septembre 2013
Zelda & Scott : documentation Zelda & Scott : Une plongée pétillante dans les Années folles
La scène s’ouvre face à un immense lit avec vue nocturne sur Manhattan. Dans une ambiance
jazzy aux relents de gin, une garçonne délurée et un ambitieux dandy mènent une danse
amoureuse et pleine d’insouciance. Malgré la foule d’invités se bousculant dans la pièce
avoisinante, Zelda et Scott ont l’audace de s’aimer avec la passion et l’égoïsme des jeunes
amants. Grace au succès des romans de Francis Scott Fitzgerald, ces enfants terribles ont pris des
ailes et accumulent les beuveries sulfureuses autant que les frasques nocturnes. Devenus
soudainement le couple mythique de l’Amérique des Années 20, ils se sont laissés emporter
dans une existence folle et débridée digne des soirées mondaines somptueusement décrites
dans Gatsby le Magnifique !
Au cœur de ce tourbillon euphorique où l’alcool coule à flot, Scott a fait de Zelda sa muse et
l’héroïne de ses romans. A la fois réelle et imaginaire, la petite fille de l’Alabama a pris une place
inestimable dans la vie de l’écrivain qui la démultiplie à travers ses personnages. Zelda l’inspire,
l’amuse, le corrige. En retour Scott lui vole ses carnets secrets, la couvre de bijoux et l’adule en
public. Entre les Etats-Unis et la Côte d’Azur, ces amants frivoles vont peu à peu voir leur rêve
s’essouffler : tout l’enchantement et le glamour qui les entourent ne seraient-ils qu’apparence ?
Cette vie à cent à l’heure qui ne cesse de les griser ne serait-elle pas une illusion ? Un mensonge
qu’ils se jouent mutuellement comme le font les héros des livres de Scott ?
Les illusions sont effectivement éphémères et elles commencent à s’envoler avec les années:
Zelda se met à collectionner les amants, Scott ne lâche plus sa bouteille…Pas à pas, leur vie
s’effondre, part à la dérive. Ernest Hemingway fait alors son entrée. Cet écrivain trop longtemps
demeuré dans l’ombre du flamboyant Fitzgerald trouve ainsi l’occasion de s’immiscer au sein du
couple vacillant. Sournoisement, il va devenir le frère de plume d’un Scott en proie à la
dépression. Confident apocryphe, il va même progressivement inciter Scott à se détacher de
Zelda en lui ouvrant les yeux sur la schizophrénie de sa belle…
Avec cette pièce audacieuse et fantaisiste, Renaud Meyer nous fait redécouvrir l’un des symboles
des Années Folles. A travers une mise en scène sulfureuse, il a l’intelligence de transcender le
mythe du couple glamour pour nous dévoiler la vacuité de leur existence. Le trio d’artistes qu’il a
sélectionné sert son propos à ravir : Sara Giraudeau est une véritable tornade dont la voix
gouailleuse accapare toute l’assistance. Capricieuse et impudique, elle s’approprie la scène en
incarnant une Zelda aguicheuse et survoltée dont la répartie lui colle à la peau. De son côté,
Julien Boisselier est un bien attrayant Fitzgerald qui séduit finement le public avec son ambition
littéraire et ses hésitations d’artiste. Moins fantasque, Jean-Paul Bordes interprète quant à lui un
Hemingway frustré et jaloux qui ne prend sa juste place qu’en seconde partie de la pièce.
Cette folle parenthèse rythmée par la machine à taper de Fitzgerald n’en serait pas une sans la
trompette et les cymbales du Manhattan Jazz Band : chapeau bas donc aux musiciens autant
qu’aux comédiens !
Florence Gopikian Yérémian, BSC News, 16 septembre 2013
Zelda & Scott : documentation ATELIER THÉÂTRE ACTUEL
LABEL THÉÂTRE ACTUEL
5, rue La Bruyère – 75009 Paris
01 53 83 94 94 – télécopie : 01 43 59 04 48
www.atelier-theatre-actuel.com
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