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Kiné Point Presse n°32 - Juin 2013
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Il s’agit d’un programme audacieux et peu
conventionnel qui propose à l’opposé des
acceptations et des compromissions trop
longtemps acceptées, et au-delà des
rodomontades de matamores de protéger
notre Caisse de retraite afin que ces
ressources soient allouées en priorité à
ses cotisants.
En effet, une tempête menace à l’horizon.
Celle des conséquences de la crise, du
manque de courage politique et de
l’incurie de gouvernance qui a été depuis
très longtemps la règle dans la gestion des
nos systèmes de retraite.
Alors oui, nous l’avons bien compris,
puisque nous vivons plus vieux, il va bien
falloir cotiser plus longtemps. Mais ça, les
libéraux le savent depuis longtemps !
Et oui, nous en avons conscience, tous
ces emplois que nos élites ont laissés
partir à l’autre bout du monde manquent
aujourd’hui cruellement pour financer les
pensions qu’il faut verser à tous ceux
qui ont cotisé.
C’est entendu, et c’est notre fierté
nationale, notre système de retraite
repose sur la répartition et la solidarité
nationale.
Mais, cela ne veut pas dire
que tout est acceptable.
Cela ne veut pas dire qu’il est normal que
la CARPIMKO soit obligée de verser plus
en compensation aux régimes déficitaires
qu’elle ne verse en pension à ses propres
affiliés.
Cela ne veut pas dire que chaque réforme
soit calculée de manière à ce que la
grosse cohorte des plus modestes soit
mise à contribution au-delà de ce qui
est juste afin de permettre à une faible
minorité de bénéficier de pensions de
retraite pharaoniques.
Cela ne veut pas dire qu’il est normal que
le conseil d’administration de la CNAVPL
avec la complicité de certains
représentants qui ont trop longtemps
présidé notre caisse (et souhaiteraient
bien y revenir) soit déjà en train de
regarder avec concupiscence les réserves
de notre régime complémentaire afin,
probablement, de les dilapider en le
distribuant aux copains qui n’ont pas su
gérer leur propre régime…
Pour autant, le programme de l’Union
ne s’arrête pas à simplement dire non
pour sauvegarder l’existant…
Il s’agit aussi d’aller au-delà, de proposer,
et d’envisager de nouvelles solutions.
Et parce que rien n’est jamais figé, il
convient d’inventer de nouvelles solutions
pour améliorer les choses.
Améliorer en tenant compte de la
pénibilité de notre exercice.
Améliorer en proposant une meilleure
couverture pour nos nombreuses
consœurs afin que faire le choix de
l’enfant ne soit pas un suicide financier.
Améliorer afin que nos conditions de prise
en charge d’accident du travail rejoignent
celles du régime général puisque nous
contribuons à sa survie.
CARPIMKO 2013
UNION pour la
RETRAITE et la PRÉVOYANCE
Une équipe et un programme pour rester indépendant
Dans quelques semaines, une partie du conseil d’administration sera renouvelé
suite aux élections pour lesquelles la profession va bientôt être sollicitée.
Dans le numéro précédent, nous vous avons présenté l’équipe de l’Union.
Quatre femmes et quatre hommes, tous kinésithérapeutes en exercice,
qui se proposent de porter et de mettre en œuvre avec courage le programme
défendu par l’Union.
LES GRANDS DOSSIERS
1. source CNOMK 2011
FÉMINISATION DE LA PROFESSION ET RETRAITE
Les femmes représentent 42 % des MK libéraux et 39% des
MK en exercice mixte (1)
La majorité d’entre elles ont entre 35 et 50 ans (45%) et sont
donc concernées par la réforme des retraites.
Elles travaillent souvent à temps partiel (en libéral cela signifie
tout de même un minimum d’une quarantaine d'heures) tout
en assumant leur vie familiale.
De ce fait elles ont des petits revenus par rapport à la moyenne
de la profession et sont les 1ères victimes du système de calcul
des cotisations du Régime de Base qui pénalise les petits
revenus (tranche T1 de 0 à 31477 € payent 9,75% de
cotisation en 2012 et 10,10% en 2014).
Elles payent donc beaucoup trop par rapport à la rente qu'elles
recevront une fois à la retraite, d'autant plus que leur carrière
est souvent morcelée afin de concilier vie familiale et vie
professionnelle (arrêt pour élever leurs enfants ou passage à
une activité salariée) et lorsqu’un enfant est malade, une
salariée a droit à des jours de congé, une libérale doit fermer
son cabinet.
Afin de leur faire la place qu’elles méritent, la liste de l'Union
respecte la parité.
>NOS OBJECTIFS <
Nous revendiquons l'amélioration de la condition féminine dans
l’exercice libéral, à savoir :
•Obtenir les mêmes droits que les salariées : 8 trimestres par
enfant et 10 % de rente supplémentaire, attribution de points
retraite en compensation par enfant élevé
• Prise en charge de congés pour enfant malade par le Fond
d'Action Social.
• Refonte du système de calcul des cotisations du Régime de
Base, avec notion de progressivité du taux en fonction des
revenus.
• Majoration des pensions pour les parents ayant eu ou élevé
3 enfants.