L`activité judiciaire pénale en 2013

publicité
La criminalité en France
Premier ministre
Rapport annuel 2014 de l’ONDRP
L’activité judiciaire pénale
en 2013
Secrétariat général,
sous-direction de la
Statistique et des études
L’
activité judiciaire est décrite selon les différentes étapes de la filière pénale : d’abord
dans sa phase de poursuite (orientations
du parquet), puis par type de juridiction (cours
d’assises, tribunaux correctionnels, juges et
tribunaux pour enfants, tribunaux de police, cours
d’appel, cour de cassation) et enfin en analysant
les suites des jugements (condamnations,
réitération et récidive).
Le champ couvert par la statistique de justice
englobe tous les secteurs de la délinquance et
notamment le contentieux routier qui constitue une
part importante de l’activité des juridictions.
Chaque année une affaire sur cinq dont
sont saisis les parquets concerne ce domaine,
qui constitue 43 % des poursuites engagées
devant les tribunaux. Certaines procédures sont
presqu’exclusivement dédiées au contentieux
routier qui représente 90 % des ordonnances
pénales 1 et plus de 60 % des CRPC 2 ainsi que la
moitié des compositions pénales 3.
Par ailleurs, si la police et la gendarmerie
sont à l’origine de 80 % des saisines du parquet
d’autres services verbalisateurs sont aussi amenés
à saisir la justice. C’est particulièrement vrai en
matière d’infractions économiques, financières, à
la législation du travail ou à l’environnement où
plus de deux tiers des saisines du parquet
viennent d’autres administrations (douanes,
inspection du travail,…).
■
La phase de poursuite
L’activité des parquets
En 2013, un peu moins de 5 millions de plaintes
et procès-verbaux sont parvenus aux parquets.
Une grande partie (57 %) des procédures
parviennent au parquet sans auteur identifié.
Dans ce cas, elles ne font pas toujours l’objet d’un
enregistrement et sont simplement compostées
(1,7 millions en 2013) (tableau 1).
1
1
••• (1) Décision
prise dans le cadre d’une procédure simplifiée : le parquet présente ses réquisitions au
Président du tribunal qui statue sans audience.
(2) Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité ou « plaider-coupable », permet d’éviter le
procès dès lors que la personne reconnaît les faits et accepte la peine proposée.
(3) Ensemble de mesures proposées par la Procureur de la République à une personne physique qui
reconnaît avoir commis un ou plusieurs délits ou contraventions ; elle doit être validée par le président
de juridiction et est alors inscrite au casier judiciaire mais ne constitue pas un premier terme de récidive.
La criminalité en France
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
1 – La phase de poursuite
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 1 – 1 L’activité des parquets
En 2013, un peu moins de 5 millions de plaintes et procès-verbaux sont parvenus aux
parquets. Une grande partie (57 %) des procédures parviennent au parquet sans auteur
identifié. Dans ce cas, elles ne font pas toujours l’objet d’un enregistrement et sont
simplement compostées (1,7 millions en 2013) (tableau 1).
Tableau 1.
Tableau 1. Procédures pénales transmises aux parquets
Procédures pénales transmises aux parquets.
2009
Procès-verbaux et plaintes reçus
2010
2011
2012
2013
5 030 578
4 966 994
5 101 299
5 018 444
4 909 106
procédures avec auteur connu
2 196 937
2 096 349
2 232 947
2 179 585
2 102 833
procédures avec auteur inconnu
2 833 641
2 870 645
2 868 352
2 838 859
2 806 273
dont compostées sans enregistrement
1 567 114
1 628 935
1 720 000
1 635 000
1 700 000
SourceMinistère
: Ministère
la justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
du parquet
et du d’Information
Système d'Information
Source :
de de
la Justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
du parquet
et du Système
Décisionnel (SID).
Décisionnel (SID)
Parmi les 3 209 106 affaires enregistrées, plus d’un tiers n’ont pas d’auteur connu, mais
Parmi les 3 209 106 affaires enregistrées, plus
Le bloc des affaires traitées se compose d’un
cette proportion varie selon le type d’affaires : proche de 60 % en matière d’atteintes aux
d’un
tiers
n’ont
pas
d’auteur
connu,
mais
cette
grand
d’affaireset (69 %)
dites « non
biens ou en matière financière, autour de 15 % en matièrenombre
de transport
de sécurité
proportion
varie
selon
le
type
d’affaires :
proche
poursuivables »
parce
que
l’auteur
n’a
pu être
routière , d’environnement ou d’atteintes à la personne et moins de 3 % dans les autres
de
60 %
en
matière
d’atteintes
aux
biens
ou
en
identifié :
2,5
millions
de
procédures
dont
1,7
contentieux (stupéfiants, étrangers, travail…) (graphique 1).
matière financière, autour de 15 % en matière de
transport et de sécurité routière, d’environnement
ou d’atteintes à la personne et moins de 3 %
dans les autres contentieux (stupéfiants, étrangers,
travail…) (graphique 1).
millions simplement compostées. Ces affaires sans
auteur sont à 80 % des atteintes aux biens (des
vols essentiellement). Sont également considérées
comme « non poursuivables » des procédures
(492 000) pour lesquelles un motif de nature
1
à une
poursuite du
(absence
Décision prise dans
le
cadre
d’une
procédure
simplifiée
:
le
parquet
présente fait
ses obstacle
réquisitions
au Président
Déduction faite des dessaisissements, des juridique
tribunal qui statue sans audience.
d’infraction,
infraction
mal
caractérisée
ou
jonctions
et des affaires
en de
cours,
le volume
2
Comparution sur
reconnaissance
préalable
culpabilité
ou «des
plaider-coupable », permet d’éviter le procès
charges
insuffisantes).
affaires traitées pour 2013 est de 4,4 millions
dès lors que la personne reconnaît les faits et accepte la peine proposée.
Ensemble de mesures
proposées
la Procureur
de larapport
République
une personne physique qui reconnaît
d’affaires,
soit en par
légère
baisse par
à à Une
fois
affaires de
écartées
(classées
sans
avoir commis un ou plusieurs délits ou contraventions ; elle doit être validée
par ces
le président
juridiction
et
2012 (tableau 2).
suite),
affaires dites « poursuivables »
est alors inscrite au casier judiciaire mais ne constitue pas un premier
termeles
deautres
récidive.
3
2
Graphique
1.
2
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
Nature des1affaires
etdes
partaffaires
des affaires
sans
auteur
en sans
2013.auteur en 2013
Graphique
: nature
et part
des
affaires
%
50,0
40,0
30,0
20,0
Auteur connu
Auteur inconnu
10,0
0,0
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et du Système d’Information Décisionnel (SID).
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et du Système d'Information
Décisionnel (SID)
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
La criminalité en France
Déduction faite des dessaisissements, des jonctions et des affaires en cours, le volume des
Réponses pénales L’activité judiciaire pénale en 2013
Tableau 2.
Tableau 2 : Affaires traitées et orientations des affaires poursuivables
Affaires traitées et orientations des affaires poursuivables.
2009
2010
2011
2012
2013
Affaires pénales traitées
4 667 943
4 502 363
4 625 240
4 506 331
4 355 958
Affaires non poursuivables
3 180 268
3 099 692
3 240 650
3 115 288
3 052 489
496 635
481 832
481 005
501 075
492 267
- Absence d'infraction, charges
insuffisantes, motif juridique
- Défaut d'élucidation
Affaires poursuivables
2 683 633
2 617 860
2 759 645
2 614 213
2 560 222
1 487 675
1 402 671
1 384 590
1 391 043
1 303 469
Part des affaires traitées %
- Poursuites
Part des affaires poursuivables %
- Procédures alternatives réussies
Part des affaires poursuivables %
- Composition pénale
Part des affaires poursuivables %
- Classements sans suite
Part des affaires poursuivables %
Taux de réponse pénale %
31,9
31,2
29,9
30,9
29,9
673 684
639 317
612 867
614 438
600 652
45,3
45,6
44,3
44,2
46,1
558 047
527 530
548 440
549 602
493 089
37,5
37,6
39,6
39,5
37,8
73 392
72 785
71 557
76 371
73 732
4,9
5,2
5,2
5,5
5,7
182 552
163 039
151 726
150 632
135 996
12,3
11,6
11,0
10,8
10,4
87,7
88,4
89,0
89,2
89,6
Source Ministère
: Ministère
justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
du parquet
et du Système
d'Information
Source :
dede
la la
Justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
du parquet
et du Système
d’Information
Décisionnel (SID).
Décisionnel (SID)
(45 %) auxquelles s’ajoutent 6,3 %
sont au nombre de 1 303 469 en 2013, soit en alternatives
4
Avec le
des
procédures
alternatives
et de pénales.
la composition
pénale, s’est
la structure
de compositions
Cette répartition
baisse
pardéveloppement
rapport aux années
précédentes
dans
de
la
réponse
pénale
s’est
beaucoup
modifiée
depuis
le
début
des
années
2000.
Composée
à
le prolongement de la baisse observée depuis légèrement modifiée en 2013 au profit des
70 % de poursuites devant les juridictions de jugement au début des années 2000, elle se
le point haut de 2006 (1 526 000). La structure poursuites qui constituent plus de la moitié de la
diversifie en deux parts presque équivalentes entre poursuites (49 %) et mesures
de ces affaires se distingue nettement de celle réponse pénale (graphique 2).
alternatives (45 %) auxquelles s’ajoutent 6,3 % de compositions pénales. Cette répartition
observée sur l’ensemble des saisines du parquet :
Le nombre
total d’affaires
poursuivies
parla moitié
s’est légèrement modifiée en 2013 au profit des
poursuites
qui constituent
plus de
les atteintes aux biens ne représentent plus que les parquets en 2013 s’élève à 600 652
de la réponse pénale (Graphique 2).
36 % du total, les atteintes aux personnes 24 % et dans le prolongement d’une baisse régulière
le contentieux routier 20 %.
depuis le point haut de 2006 (708 000 affaires).
En 2013, une réponse pénale a été donnée
à 89,6 % des affaires poursuivables, soit une
proportion proche de celle de l’année précédente,
ce qui confirme le plafonnement du taux qui avait
beaucoup progressé au début des années 2000
(72 % en 2003 et 85 % en 2008).
Cette réponse pénale peut prendre trois formes :
la poursuite devant une juridiction de jugement ou
d’instruction (52 %), la composition pénale (6 %)
ou la mise en œuvre d’une procédure alternative
aux poursuites (42 %).
Avec le développement des procédures
alternatives 4 et de la composition pénale, la
structure de la réponse pénale s’est beaucoup
modifiée depuis le début des années 2000.
Composée à 70 % de poursuites devant les
juridictions de jugement au début des années
2000, elle se diversifie en deux parts presque
équivalentes entre poursuites (49 %) et mesures
Il se répartit selon plusieurs modes de poursuites
(tableau 3).
En 2013 :
– 492 798 affaires ont été poursuivies devant
les tribunaux correctionnels selon les
procédures suivantes :
• convocations par procès-verbal du
procureur (4 %) ;
• comparutions immédiates (7,7 %) ;
• convocation par un officier de police
judiciaire à comparaitre devant le juge
COPJ (38,5 %) ;
• citations directes (7,3 %) ;
• ordonnances pénales (29,4 %) ;
• comparutions sur reconnaissance
préalable de culpabilité (CRPC)
(13,2 %).
••• (4) Quand
la poursuite ne lui parait pas opportune, le parquet peut avoir recours à des procédures
dites
« alternatives »
pour assurer la réparation du dommage, mettre fin au trouble à l’ordre public ou
Quand la poursuite ne lui parait pas opportune, le parquet peut avoir recours à des procédures dites
contribuer
au
reclassement
de l’auteur
faits.
« alternatives » pour assurer la réparation
dudes
dommage,
mettre fin au trouble à l’ordre public ou contribuer au
4
reclassement de l’auteur des faits
La criminalité en France
4
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
3
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 Avec le développement des procédures
rapides et sans audience (Ordonnances
pénales et CRPC), les modes de poursuites
devant le tribunal correctionnel ont
beaucoup changé depuis le début des
années 2000. La part des citations directes
est passée de près de 30 % à moins de
10 % et les CRPC représentent en 2013
plus de 13 % des modes de poursuites. Les
ordonnances pénales, comme les CRPC, en
forte progression jusqu’en 2009, semblent
marquer le pas depuis cette date. La quasi-
Graphique
2. 2 : Orientation des affaires poursuivables
Graphique
Orientation des affaires poursuivables.
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et SID pour 2011, 2012 et 2013.
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet et SID pour 2011, 2012 et
2013
Tableau
3.
Le nombre total d'affaires poursuivies par les parquets en 2013 s’élève à 600 652 dans
Tableau 3. Les affaires poursuivies par les parquets
prolongement
d’une
baisse
régulière depuis le point haut de 2006 (708 000 affaires). Il se
Lesleaffaires
poursuivies
par
les parquets.
répartit selon plusieurs modes de poursuites (tableau 3).
2009
2010e
2011
2012
2013
En 2013 :
- 492 798 affaires ont été poursuivies devant les tribunaux correctionnels selon les
Total affaires poursuivies
673 684 639 317 626 093 614 449 600 652
procédures suivantes
(Variation annuelle en %)
+0,7
-5,1
-2,1
-1,9
-2,2
• convocations par procès-verbal du procureur (4 %)
Saisines
juge d'instruction
19 640
18 497
17 827
17 766
• du
comparutions
immédiates (7,7 %), 20 899
• du
convocation
par un officier de police56judiciaire
à 969
comparaitre
le juge
Saisines
juge des enfants
274
53
54 772 devant
51 765
50COPJ
303
(38,5%)
Poursuites devant le tribunal correctionnel
540 654
514 699
507 953
500 186
492 798
• citations directes (7,3 %),
• ordonnances
- comparution
immédiate pénales (29,4 %),
43 670
42 056
38 273
37 952
37 786
•
comparutions
sur
reconnaissance
préalable
de
culpabilité
(CRPC)
(13,2
%)
- convocation sur PV du procureur
18 154
17 403
16 933
18 801
19 705
- convocation par OPJ
189 621
179 182
199 177
192 004
189 705
66 968
61 468
49 253
42 990
35 737
144 711
136 291
140 352
147 302
144 775
- comparution sur reconnaissance préalable de
culpabilité (CRPC)
77 530
78 299
63 965
61 137
65 090
Poursuites devant les tribunaux de police
- convocation sur PV
- citation directe
- ordonnance pénale
55
15
10
30
51
14
9
27
44
15
6
22
44
15
5
24
39
13
4
21
- citation directe
- ordonnance pénale
857
341
150
366
009
415
291
303
871
570
685
616
671
082
508
081
785
732
194
859
SourceMinistère
: Ministère
la justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
desdu
Cadres
duetparquet
et du
Système d'Information
Source :
de de
la Justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
parquet
du Système
d’Information
Décisionnel (SID).
Décisionnel (SID)
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
La criminalité en France
Réponses pénales totalité des ordonnances pénales et la moitié
des CRPC sont dédiées au contentieux
routier (graphique 3).
– 45 800 affaires ont été poursuivies devant les
tribunaux de police, soit un niveau en baisse
régulière au cours de la décennie.
– 17 800 affaires ont fait l’objet d’une ouverture
d’information devant les juges d’instruction,
chiffre en baisse depuis le début des années
2000, mais stable par rapport à 2012.
– 50 000 affaires ont été transmises aux juges
des enfants, niveau en baisse depuis le point
haut de 2006.
En 2013, 493 089 affaires poursuivables ont
donné lieu à une procédure alternative réussie,
soit un niveau en baisse par rapport à 2012.
Cette forme de réponse judiciaire a concerné
38 % des affaires poursuivables et représente
42 % de la réponse pénale
Les 73 732 compositions pénales réussies
constituent, depuis 2001, le troisième volet de la
réponse pénale. Cette procédure s’est appliquée
à 5,7 % des affaires poursuivables en 2013 et
représentent 6,3 % de la réponse pénale. Elles ont
concerné pour moitié du contentieux routier. Leur
L’activité judiciaire pénale en 2013
progression continue sur la période mais semble
se ralentir ces dernières années, certains parquets
jugeant cette procédure complexe dans sa mise
en œuvre avec deux convocations successives.
Le nombre de classements sans suite pour
inopportunité se situe à 135 996 affaires, soit un
taux de classement sans suite de 10 %.
Une autre façon d’appréhender
la réponse pénale : une approche
par « auteurs »
Au delà des indicateurs traditionnellement
fournis, une approche par auteurs est désormais
possible. Ainsi la réponse pénale au niveau du
parquet puis du tribunal peut être mesurée à
un niveau « personne » ce qui permet de lier les
différentes étapes de la procédure à l’aide du
« fil conducteur » qu’est l’auteur dans une affaire.
Le tableau 4 permet de mesurer l’écart entre
les deux unités de compte : si plusieurs auteurs
dans une même affaire font l’objet d’une même
orientation, on comptera une seule affaire pour
l’ensemble des auteurs.
5
Graphique
Graphique
3. 3 : Modes de poursuites devant le tribunal correctionnel
Modes de poursuites devant le tribunal correctionnel.
Source
: Ministère
la justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des du
Cadres
du parquet
et SID
pour
2011,
2012 et
Source
: Ministère
de lade
Justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
parquet
et SID pour
2011,
2012
et 2013.
2013
La criminalité
France
En 2013,en
493
089 affaires
© INHESJ/ONDRP
poursuivables ont donné lieu à une procédure
alternative – Rapport 2014
réussie, soit un niveau en baisse par rapport à 2012. Cette forme de réponse judiciaire a
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 Tableau 4.
Tableau 4 : Orientations selon les unités de compte affaires et personnes en 2013
Orientations selon les unités de compte affaires et personnes en 2013.
unités de compte
affaire
personne
Toutes affaires traitées
Non poursuivables
- CSS* absence infraction, infraction
insuffisamment caractérisée, motif juridique
- CSS défaut élucidation
Poursuivables
CSS inopportunité poursuites
CSS procédure alternative (hors composition
pénale)
CSS composition pénale
Toutes affaires poursuivies
- Saisine du juge instruction
2 655 958
1 352 489
2 004 416
560 980
492 267
860 222
1 303 469
135 996
465 624
95 356
1 443 436
128 997
493 089
73 732
600 652
17 766
560 996
78 452
674 991
26 772
- Poursuites devant une juridiction p. mineurs
50 303
64 105
- Poursuites devant le tribunal correctionnel
Requête homologation procédure CRPC
Comparution immédiate
Convocation PV procureur République
Convocation PV officier ou agent police
Citation directe
Ordonnance pénale
- poursuites devant le tribunal de police
Convocation PV officier ou agent police
Citation directe
Ordonnance pénale
492 798
65 090
37 786
19 705
189 705
35 737
144 775
39 785
13 732
4 194
21 859
542 214
68 039
46 378
21 985
215 765
43 373
146 674
41 900
14 709
4 842
22 349
Source : de
Ministère
la justice
- SDSE statistique
- Exploitation
du SID
Source : Ministère
la Justicede- SDSE
- Exploitation
du SIDstatistique*classement
sans suite
*classement sans suite
6
Le schéma 1 présente une vision synthétique du traitement des affaires
pénales par les parquets en se référant non plus à l’affaire mais à l’auteur
dans l’affaire. Ainsi ce sont 2 millions d’auteurs qui ont été « traités » en
2013 dont 72 % (1,4 millions) se sont avérés « poursuivables ». Pour les
28 % d’auteurs non poursuivables, le principal motif invoqué est
l’infraction mal
caractérisée
de l’absence
Le schéma
1 présentesuivi
une vision
synthétique d’infraction.
• 130 000 auteurs ont fait l’objet d’un CSS
du traitement des affaires pénales par les
(classement sans suite) pour inopportunité
parquets en se référant non plus à l’affaire
des poursuites soit 8,9 %, ce qui établit le
mais à l’auteur dans l’affaire. Ainsi ce sont
taux de réponse pénale à 91 %.
2 millions d’auteurs qui ont été « traités » en
• 561 000 auteurs ont fait l’objet d’un CSS
2013 dont 72 % (1,4 millions) se sont avérés
après mesures alternatives soit 39 % des
« poursuivables ». Pour les 28 % d’auteurs
auteurs poursuivables. Plus de la moitié font
non poursuivables, le principal motif invoqué
suite à un rappel à la loi ce qui porte
est l’infraction mal caractérisée suivi de
le taux de CSS hors rappel à la loi à
l’absence d’infraction.
20 %. Les auteurs ayant fait l’objet d’un
Les schémas 2 et 3 présentent cette même
vision synthétique sur le domaine des
atteintes aux personnes (Nataff A) et sur le
domaine des atteintes aux biens (NATAFF B).
classement pour régularisation sur demande
du parquet représentent 18 % comme ceux
qui ont bénéficié d’un classement pour autres
poursuites ou sanctions non pénales.
• 78 000 personnes ont fait l’objet d’une
composition pénale soit 5,4 % des auteurs
poursuivables.
• Enfin 675 000 personnes ont été poursuivies
devant une juridiction de jugement.
8
© INHESJ/ONDRP
– Rapport 2014Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
La criminalité en France
Réponses pénales L’activité judiciaire pénale en 2013
Schéma 1
Schéma
1:
Orientations
aux dans
auteurs
les affaires
en 2013
Orientations
données données
aux auteurs
lesdans
affaires
pénalespénales
en 2013.
2 004 416
Nb d'auteurs dans les affaires traitées
Infractions mal caractérisée, absente, motif juridique
Taux de classement pour infractions
non juridiquement constituées :
23,2% =
2 004 416 auteurs traités
465 624 Classements sans suite
pour absence d'infraction
pour infraction mal caractérisée, charges
insufisantes
pour motif juridique
465 624
2 004 416
1 538 792
Nb d'auteurs
correspondant à des infractions juridiquement
constituées
Taux de classement
95 333 Classements sans suite pour défaut d'élucidation
Auteur non identifié
pour défaut d'élucidation :
4,8% =
95 333
2 004 416
1 443 459
Part des auteurs poursuivables
Nb d'Auteurs poursuivables
dans les auteurs traitées :
correspondant à des infractions
72,0% =
1 443 459
poursuivables
2 004 416
sur les auteurs poursuivables :
Y-a-t-il un motif d'opportunité
pour ne pas poursuivre ?
Taux de classement pour inopportunité
8,9% =
128 997 Classements sans suite pour inopportunité
128 997
1 443 459
oui
oui
non
des poursuites
42 022
Recherches infructueuses
16 371
Désistement du plaignant
3 708
10 519
8 322
Responsabilité de la victime
Nb d'auteurs
7 675
Victime désintéressée d'office
17 004
Régularisation d'office
23 376
Préjudice ou trouble peu important
taux de composition pénale
causé par l'infraction
5,4%
78 452
1 443 459
78 452 Compositions pénales
taux de mesures alternatives
560 996 Procédures alternatives aux poursuites
560 996
1 443 459
taux de poursuite
46,8%
Carence du plaignant
1 314 462
faisant l'objet d'une réponse judiciaire
38,9%
Etat mental déficient
674 991
12942
Réparation / mineur
16384
Médiation
674 991
2754
Nb d'auteurs poursuivis
26740
Injonction thérapeutique
Plaignant désintéressé sur demande du parquet
98416
Régularisation sur demande du parquet
1 443 459
devant le JInstruction = 26 772
Jur de mineurs = 64 105
287849
Orientation sur structure sanitaire, sociale ou
98650
Autres poursuites ou sanctions de nature
CRPC = 68 039
Ordonnances pénales devant TC = 146 674
Trib correctionnel (CI, COPJ, CD, PVPR) = 327 501
Rappel à la loi / avertissement
17261
professionnelle sur demande du parquet
non pénale
Trib de Police = 41 900
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique du SID
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique du SID.
La criminalité en France
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
7
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 Schéma 2.
Orientations données aux auteurs d’atteintes aux personnes en 2013 (NATAFF A).
Orientations données aux auteurs dans les affaires d'atteintes à la personne en 2013 (nataff A)
581 156
Nb d'auteurs dans les affaires traitées
Taux de classement pour infractions
non juridiquement constituées :
39,5% =
581 156 auteurs traités
Infractions mal caractérisée, absente, motif juridique
229 455 Classements sans suite
40 406
pour absence d'infraction
pour infraction mal caractérisée, charges
173 207 insufisantes
pour motif juridique
15 842
229 455
581 156
351 701
Nb d'auteurs
correspondant à des infractions juridiquement
constituées
Taux de classement
Classements sans suite pour défaut d'élucidation ou
11 770 hors de cause
Auteur non identifié ou hors de cause
pour défaut d'élucidation :
2,0% =
11 770
581 156
339 931
Part des auteurs poursuivables
Nb d'Auteurs poursuivables
dans les auteurs traitées :
correspondant à des infractions
58,5% =
339 931
poursuivables
581 156
sur les auteurs poursuivables :
Y-a-t-il un motif d'opportunité
pour ne pas poursuivre ?
8
Taux de classement pour inopportunité
13,6% =
46 248 Classements sans suite pour inopportunité
46 248
339 931
des poursuites
oui
oui
non
8 650
Recherches infructueuses
10 876
Désistement du plaignant
2 051
Etat mental déficient
6 644
Carence du plaignant
293 683
7 436
Responsabilité de la victime
Nb d'auteurs
1 072
Victime désintéressée d'office
faisant l'objet d'une réponse judiciaire
4 300
Régularisation d'office
5 219
Préjudice ou trouble peu important
taux de composition pénale
2,5%
causé par l'infraction
8 429
339 931
8 429 Compositions pénales
taux de mesures alternatives
43,4%
147 398 Procédures alternatives aux poursuites
147 398
339 931
3973
13706
taux de poursuite
40,6%
137 856
137 856
72
Nb d'auteurs poursuivis
3701
339 931
Réparation / mineur
Médiation
Injonction thérapeutique
Plaignant désintéressé sur demande du parquet
15283
Régularisation sur demande du parquet
79582
Rappel à la loi / avertissement
2593
Orientation sur structure sanitaire, sociale ou
professionnelle sur demande du parquet
28488
Source
: Ministère
de la- SDSE
Justice- Exploitation
- SDSE - Exploitation
Source
: Ministère
de la justice
statistique du statistique
SID
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
non pénale
du SID.
Poursuite
Composition Mesure
pénale Inopportunité
alternative des poursuites
A - Personnes #
2,5% 43,4%
B - Biens
#
2,5% 40,8%
toutes nataff sans
# la route3,6% 46,5%
toutes NATAFF #
5,5% 39,1%
Autres poursuites ou sanctions de nature
13,6%
13,4%
10,8%
9,0%
La criminalité en France
Réponses pénales L’activité judiciaire pénale en 2013
Schéma 3.
Orientations données aux auteurs d’atteintes aux biens en 2013 (NATAFF B).
Orientations données aux auteurs dans les affaires d'atteintes aux biens en 2013 (nataff B)
530 738
Nb d'auteurs dans les affaires traitées
Infractions mal caractérisée, absente, motif juridique
Taux de classement pour infractions
non juridiquement constituées :
20,7% =
530 738 auteurs traités
109 982 Classements sans suite
23 984
pour absence d'infraction
pour infraction mal caractérisée, charges
75 657 insufisantes
pour motif juridique
10 341
109 982
530 738
420 756
Nb d'auteurs
correspondant à des infractions juridiquement
constituées
Taux de classement
59 396 Classements sans suite pour défaut d'élucidation
Auteur non identifié
pour défaut d'élucidation :
11,2% =
59 396
530 738
361 360
Part des auteurs poursuivables
Nb d'Auteurs poursuivables
dans les auteurs traitées :
correspondant à des infractions
68,1% =
361 360
poursuivables
530 738
sur les auteurs poursuivables :
Y-a-t-il un motif d'opportunité
pour ne pas poursuivre ?
Taux de classement pour inopportunité
13,4% =
48 301 Classements sans suite pour inopportunité
48 301
361 360
oui
oui
non
313 059
Nb d'auteurs
faisant l'objet d'une réponse judiciaire
des poursuites
17 646
Recherches infructueuses
3 904
Désistement du plaignant
1 042
Etat mental déficient
2 916
Carence du plaignant
580
Victime désintéressée d'office
5 343
Régularisation d'office
11 107
taux de composition pénale
2,5%
causé par l'infraction
9 041 Compositions pénales
taux de mesures alternatives
147 337 Procédures alternatives aux poursuites
147 337
361 360
taux de poursuite
43,4%
Préjudice ou trouble peu important
9 041
361 360
40,8%
Responsabilité de la victime
5 763
156 681
156 681
Nb d'auteurs poursuivis
361 360
5891
Réparation / mineur
1526
Médiation
30
19087
Injonction thérapeutique
Plaignant désintéressé sur demande du parquet
28429
Régularisation sur demande du parquet
80352
Rappel à la loi / avertissement
460
Orientation sur structure sanitaire, sociale ou
professionnelle sur demande du parquet
11562
Source :de
Ministère
la Justice
- SDSEstatistique
- Exploitation
Source : Ministère
la justice -de
SDSE
- Exploitation
du SID
La criminalité en France
statistique du SID.
Autres poursuites ou sanctions de nature
non pénale
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
9
auteurs poursuivables
• Enfin 675 000 personnes ont été poursuivies devant une juridiction de
jugement.
L’activité judiciaire pénale en 2013 Réponses pénales
► Une réponse pénale différente selon la nature de l’affaire
Pour enrichir l’approche globale précédemment décrite, il est
possible deUne
distinguer
lesdifférente
modalités debénéficient
la réponse
pénale
selon
la
d’un traitement
différent
mettant
réponse pénale
l’accent
la poursuite
et la compositionà
nature de l’affaire. On constate ainsi que
les sur
auteurs
d’infractions
selon la nature de l’affaire
pénale
au
détriment
des
mesures
la circulation routière bénéficient d’un traitement différent alternatives.
mettant
Pour enrichir l’approche globale précé- à l’inverse pour le contentieux des étrangers,
l’accent sur
la poursuite
et la de
composition
pénale
au détriment
économique,
financière des
ou
demment
décrite, il est possible
distinguer en matière
mesures alternatives.
l’inverse
pour
contentieuxlades
étrangers,
environnementale,
mesure
alternative
les modalités de laA
réponse
pénale selon
la le
domine la réponse pénale (graphique
4).
de l’affaire. On financière
constate ainsi queou
les environnementale,
en matièrenature
économique,
la mesure
auteurs d’infractions à la circulation routière
alternative domine la réponse pénale (Graphique 4).
Graphique 4.4 : Auteurs poursuivables : les orientations par nature d'affaire
Graphique
Auteurs poursuivables : les orientations par nature d’affaire.
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90%
100%
D - Etrangers
F - Eco
J - Environnement
E - Finances
H - Travail
A - Personnes
G - ILS
C - Autorité de
l'Etat
10
B - Biens
I - Route
toutes NATAFF
poursuite
Composition pénale
Mesure alternative
Inopportunité des poursuites
Source :Source
Ministère
de lade
justice
- SDSE
Exploitation
statistique
SID
pour 2013
: Ministère
la Justice
- SDSE -- Exploitation
statistique
du SIDdu
pour
2013.
L’activité des parquets des mineurs
10
La part des affaires poursuivables dans les
Les parquets des mineurs ont apporté une
affaires traitées est très différente dans les seules réponse pénale à 94,2 % des 143 111 affaires
affaires mettant en cause des mineurs (81 %) du poursuivables mettant en cause un mineur,
fait de l’extrême rareté des procédures contre ce qui représente un taux de réponse pénale
auteur mineur inconnu. Ces affaires, mettant en significativement plus élevé que sur l’ensemble
cause au moins un mineur, représentent 11 % de des affaires poursuivables (89,6 %) (tableau 5).
l’ensemble des affaires poursuivables.
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
La criminalité en France
La part des affaires poursuivables dans les affaires traitées est très différente dans les seules
affaires mettant en cause des mineurs (81 %) du fait de l’extrême rareté des procédures
contre auteur mineur inconnu. Ces affaires, mettant en cause au moins un mineur,
représententpénales
11 % de l’ensemble
des affaires poursuivables. L’activité judiciaire pénale en 2013
Réponses
Les parquets des mineurs ont apporté une réponse pénale à 94,2 % des 143 111 affaires
poursuivables mettant en cause un mineur, ce qui représente un taux de réponse pénale
significativement plus élevé que sur l'ensemble des affaires poursuivables (89,6 %) (Tableau
5).
Tableau 5.
Tableaudélinquants
5 : Mineurs- Activité
délinquants
- Activité des parquets
Mineurs
des parquets.
2009e
Affaires de mineurs traitées
2010e
2011
2012
2013
176 256
182 530
173 000
185 628
181 169
31 870
29 079
32 631
33 178
33 145
150 660
143 921
152 997
147 991
143 111
10,1%
10,3%
11,0%
10,6%
11,0%
57 974
56 707
56 720
53 822
52 242
54 399
53 285
54 332
51 470
50 037
Présentation immédiate
1 683
1 686
555
520
542
Saisines du juge d'instruction
1 892
1 736
1 833
1 832
1 663
84 520
82 774
79 841
50 448
Affaires non poursuivables
Affaires poursuivables
% d'affaires de mineurs dans l'ensemble
des affaires poursuivables
Poursuites
Saisines du juge des enfants
Procédures alternatives
80 884
77 140
dont rappels à la loi
54 354
52 000
Compositions pénales
1 048
1 284
55483
2 623
53 511
2 456
2 685
10 754
8 790
9 134
8 939
8 343
92,9
93,9
94,0
94,0
94,2
Classements sans suite
Taux de réponse pénale %
Source: Ministère
: Ministère
justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des du
Cadres
du et
parquet
et dud’Information
Système d'Information
Source
dede
la la
justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
parquet
du Système
Décisionnel (SID).
Décisionnel (SID)
Au-delà du nombre d’affaires traitées par les deux fois moins fréquente des compositions pénales
parquets
il estd’affaires
possible traitées
de rendrepar(2 %
4 %) (tableau
6). » il est possible de rendre
Au-delà« mineur »
du nombre
les contre
parquets
« mineur
compte
de
la
réponse
de
la
justice
aux
faits
de
compte de la réponse de la justice aux faits
des mineurs
en termes de
Parmide
cesdélinquance
procédures alternatives,
on trouve
délinquance
mineurs
termes
de personne.
personne.des
Ainsi
248en
248
mineurs
ont vu leur
affaire
traitée en 2013 etquiparmi
ceux-ci, 80 %
d’abord
les « réparations-mineur »,
constituent
Ainsi
ont vu leur
traitéesupérieure
ont 248 248
reçu unemineurs
orientation
soitaffaire
une part
dix points
à derniers.
celle des
auteurs majeurs.
une mesuredespécifique
à ces
Médiation,
en
2013
et parmi de
ceux-ci,
80 % ont pénale
reçu unediffèrent
Les
modalités
la réponse
nettement
de celles
des majeurs
injonction
thérapeutique,
désintéressement
du avec un
orientation
soit
une
part
supérieure
de
dix
points plaignant
recours moins fréquent aux poursuites
pour oules
mineurs sont
que plutôt
pourmoins
les majeurs
régularisation
à(respectivement
celle des auteurs majeurs.
35 % et 49 %), et une utilisation
accrue
des
procédures
alternatives
aux
utilisés pour les
mineurs
qu’ils
ne le sont pour
les
poursuites
à comparer
36 %) mais
deux
fois moins
fréquente
des que
compositions
Les modalités(57
de %
la réponse
pénaleà diffèrent
majeurs.
En revanche,
la réponse
« légère »
pénalesde
(2%
contre
4%) (Tableau
6).
nettement
celles
des majeurs
avec un recours
constitue le rappel à la loi semble particulièrement
moins fréquent aux poursuites pour les mineurs que adaptée à la délinquance des mineurs, puisqu’il
pour les majeurs (respectivement 35 % et 49 %), et représente près des deux tiers des mesures
une utilisation accrue des procédures alternatives alternatives mises en œuvre à destination des
aux poursuites (57 % à comparer à 36 %) mais mineurs.
Tableau 6.
Tableau 6 : Orientations des auteurs dans les affaires traitées en 2013
Orientations des auteurs dans les affaires traitées en 2013.
Unité de compte "personne"
mineurs
Nombre d'auteurs dans les affaires traitées
Auteurs non poursuivables
majeurs
248 248
1 756 168
51 786
509 194
- Infraction mal caractérisée
ou motifdejuridique
41 930- SDSE
Ministère
la justice - Secrétariat Général
- auteur inconnu ou Mineur mis hors de cause
9 856
Auteurs poursuivables
196 462
100,0
Poursuites
68450
34,8
Procédures alternatives réussies
Compositions pénales réussies
Classements sans suite
423 694
11
85 500
1 246 974
100,0
606 541
48,6
112 373
57,2
448 623
36,0
3 442
1,8
75 010
6,0
12 197
6,2
116 800
9,4
Source
: Ministère
la justice
SDSE - Exploitation
du SID
Source
: Ministère
de lade
justice
- SDSE --Exploitation
statistique dustatistique
SID.
La criminalité en France
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
Parmi ces procédures alternatives, on trouve d'abord les « réparations-
11
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 Corrélativement, les classements sans suite pour
inopportunité des poursuites ont été décidés pour
6 % des mineurs, à comparer à un peu moins de
10 % pour les majeurs (schéma 2).
Schéma 4.
Orientations données aux auteurs mineurs en 2013.
Schéma 2 : Orientations données aux auteurs mineurs en 2013
248 248
Procès-verbaux, plaintes, dénonciations traités
248 248 Affaires traitées
Test 1
L'affaire constitue-t-elle une infraction ?
Y-a-t-il un motif juridique
s'opposant aux poursuites ?
Taux de classement pour infractions
non juridiquement constituées :
16,9% =
Classements sans suite
oui
41 930
248 248
Taux de classement des infractions
41 930
non
oui
pour absence d'infraction
pour infraction mal caractérisée, charges
insuffisantes
pour motif juridique
206 318
Plaintes, procès-verbaux, dénonciations
correspondant à des infractions
juridiquement constituées
Test 2
L'affaire est-elle élucidée (auteur connu) ?
pour défaut d'élucidation :
4,0% =
non
9 856
248 248
Test 3
Y-a-t-il néanmoins nécessité
de poursuivre les investigations ?
9 856 Mineurs mis hors de cause
Part des infractions poursuivables
dans les affaires traitées :
12
79,1% =
oui
oui
196 462
248 248
non
oui
oui
196 462
Plaintes, procès-verbaux, dénonciations
correspondant à des infractions
poursuivables
Test 4
Y-a-t-il un motif d'opportunité
pour ne pas poursuivre ?
12 197
184 265
Plaintes, procès-verbaux, dénonciations
2 555
1302
155
1082
1288
860
1102
faisant l'objet
3853
oui
oui
non
Taux de classement sur
les infractions poursuivables :
6,2% =
12 197
196 462
d'une réponse judiciaire
Classements sans suite pour inopportunité des
poursuites
Recherches infructueuses
Désistement du plaignant
Etat mental déficient
Carence du plaignant
Responsabilité de la victime
Victime désintéressée d'office
Régularisation d'office
Préjudice ou trouble peu important causé par
l'infraction
3442 Compositions pénales
112 373 Procédures alternatives aux poursuites
68 450
Taux de réponse pénale
sur les infractions poursuivables :
93,8% =
184 265
196 462
Plaintes, procès-verbaux, dénonciations
donnant lieu à poursuite
12518
879
639
4515
7394
70879
4485
11064
Réparation / mineur
Médiation
Injonction thérapeutique
Plaignant désintéressé sur demande du
parquet
Régularisation sur demande du parquet
Rappel à la loi / avertissement
Orientation sur structure sanitaire, sociale ou
professionnelle
Autre poursuite ou sanction non pénale
Source : Exploitation statistique des Cadres du parquet tirés du SID
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique du SID.
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
La criminalité en France
Réponses pénales L’activité judiciaire pénale en 2013
L’activité des juridictions
Les cours d’assises
Les tribunaux correctionnels
2
En 2013, les cours d’assises ont prononcé
Les jugements pénaux (avec audience)
un total de 2 301 arrêts (1 907 en premier portant condamnation ou relaxe sont en
ressort et 394 en appel). Les décisions rendues baisse continue depuis 2005 avec l’arrivée des
2- L’activité des juridictions
en premier ressort ont baissé de 4,7 %, celles nouvelles procédures (CRPC et ordonnances
rendues en appel ont légèrement augmenté pénales), qui augmentent régulièrement sur la
2 -1 (tableau
Les cours
d'assises période (tableau 8). Si on inclut ces décisions
(+ 0,8 %)
7).
Avec 516 appels formés en 2013, le taux sans audience, on observe une quasi-stabilité
depuis 2006
l’ordre
En 2013,
cours
ont prononcé
unautour
total d’un
de 2niveau
301 de
arrêts
(1907 en
d’appel
s’élèveles
à 27,1 %.
Le d’assises
taux d’acquittement
de
530 000
décisions
par
an
(graphique
5).
des cours d’assises d’appel est de 5,6 %, proche
premier ressort et 394 en appel). Les décisions rendues en premier ressort
de
celuibaissé
observé de
en premier
ressort
(5,4 %),
tous
Sien
l’onappel
s’intéresse
nonlégèrement
plus aux jugements
mais
ont
4,7 %,
celles
rendues
ont
augmenté
(+
deux en baisse par rapport à 2012 (de l’ordre aux personnes concernées par ces jugements,
0,8 %) (Tableau 7).
de 7 %).
on peut rapprocher l’ensemble des procédures.
Avec 516 appels formés en 2013, Aux
le taux
d’appel
à 27,1%.
303 336
jugementss’élève
pénaux (avec
audience) Le taux
Le nombre total de personnes jugées s’élève à
d’acquittement
des cours d’assises
d'appel
est
de
5,6
%,
proche
de celui
3 426 (2 856 en premier ressort et 570 en appel). correspondent 356 905 personnes (soit 1,18
observé en premier ressort (5,4 %),
tous deux
en baisse
par rapport
personnes
par jugement
en moyenne).
Les CRPC à 2012
et les ordonnances pénales qui sont par définition
(de l’ordre de 7%).
mono auteur
ne sontàpas
par856
le passage
Le nombre total de personnes jugées
s’élève
3 touchées
426 (2
en premier
à l’unité de compte « personne ».
ressort et 570 en appel).
Tableau
Tableau7.7: Activité des cours d'assises
13
Activité des cours d’assises.
2009
2010
2011
2012
2013
Cour d'assises de premier ressort
Arrêts prononcés
2 172
2 035
1 968
2 002
1 907
-6,1
-6,3
-3,3
+1,7
-4,7
558
500
497
540
516
3 032
2 886
2 707
3 006
2 856
-6,4
-4,8
-6,2
+11,0
-5,0
Condamnées
2 842
2 715
2 575
2 790
2 703
dont mineurs
216
197
286
288
269
Acquittées
190
171
132
216
163
13
11
11
37
7
Variation annuelle
dont frappés d'appel
Toutes personnes jugées en cour d'assises
Variation annuelle
dont mineurs
Cour d'assises d'appel
Arrêts prononcés
487
467
361
391
394
+27,8
-4,1
-22,7
+8,3
+0,8
dont frappés d'un pourvoi en cassation
131
143
91
125
108
Toutes personnes jugées en cour d'assises
595
577
445
480
570
Condamnées
522
508
414
447
538
dont mineurs
21
16
16
26
37
Acquittées
73
69
31
33
32
dont mineurs
14
4
0
1
5
Variation annuelle
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet.
La criminalité en France
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
Graphique 5.
Si l’on s’intéresse non plus aux jugements mais aux personnes concernées par ces
jugements, on peut rapprocher l’ensemble des procédures. Aux 303 336 jugements pénaux
(avecjudiciaire
audience)pénale
correspondent
par jugement
en
L’activité
en 2013 356 905 personnes (soit 1,18 personnes
Réponses
pénales
moyenne). Les CRPC et les ordonnances pénales qui sont par définition mono auteur ne sont
pas touchées par le passage à l’unité de compte « personne ».
Tableau
Tableau8.8 : Activité des tribunaux correctionnels
Activité des tribunaux correctionnels.
Toutes décisions (jugt, CRPC, OP)
2009
2010
543 715 530 544
EVT Jugements pénaux
Autres EVT de jugements (ex: sur intérêts
civils)
Ordonnances de CRPC
Ordonnances pénales
NB de jugements/personnes
2011
2012
2013
513 325 536 892 523 290
341 865
332 189
314 503
318 970
303 336
44 023
47 426
54 766
48 635
46 985
62 757
61 543
63 787
68 658
69 627
139 093
136 812
135 035
149 264
150 327
341 868 332 189
373 409 375 826 356 905
- comparution immédiate
42 571
43 327
46 636
47 071
- PVPR
19 350
19 713
18 043
19 653
20 344
187 586
192 109
197 339
205 489
202 452
- Citation directe
76 589
64 227
52 578
52 137
43 377
- renvoi JI ou chambre Instruction
15 769
12 813
9 681
13 340
16 100
- sur opposition
17 228
18 234
16 674
- Non ventilé
31 904
19 902
11 100
- COPJ
Toutes personnes condamnées ou
relaxées (jugt, OP, CRPC)
630 066 604 957
Ordonnances de CRPC
62 757
Ordonnances pénales
61 543
139 093 136 812
Personnes condamnées
138 568
136 326
525
486
Personnes relaxées
Personnes physiques et morales jugées
572 306
428 216 406 602
46 858
593 697 576 859
63 787
68 658
69 627
135 035 149 264 150 327
134 588
148 860
149 972
447
404
355
373 484 375 775 356 905
Condamnées
404 045
377 093
349 629
351 240
333 402
relaxées
24 171
29 509
23 855
24 535
23 503
dont Personnes physiques jugées
425 376 403 576
370 234 372 347 353 721
Condamnées
401 854
374 843
347 214
348 695
331 079
Relaxées
23 522
28 733
23 020
23 652
22 642
14
dont Personnes morales jugées
2 898
3 064
3 318
3 498
3 184
Condamnées
2 249
2 288
2 483
2 615
2 323
Relaxées
649
776
835
883
861
Source : Ministère de la justice - SDSE - Enquête des Cadres du parquet et SID pour 2011, 2012, 2013
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Enquête des Cadres du parquet et SID pour 2011, 2012, 2013.
Graphique 5.
Activité des tribunaux correctionnels.
600 000
15
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
500 000
Jugements + CRPC + Ordonnances Pénales
400 000
Jugements pénaux
300 000
200 000
Ordonnances pénales
100 000
CRPC
0
2000
2001
2002
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Source : Ministère
de la Justice - SDSE Enquête des Cadres
du parquet et SID
pour 2011, 2012,
2013.
La criminalité en France
Réponses pénales L’activité judiciaire pénale en 2013
Tableau 9.
Orientations
et décisionsetdevant
le TC
en unité
deencompte
auteur.
Tableau 9 : Orientations
décisions
devant
le TC
unité de
compte auteur
Unité de compte Auteurs
Auteurs orientés
devant le tribunal
correctionnel
2013
Toutes procédures
Auteurs ayant fait
l'objet d'une décision du
tribunal correctionnel
542 214
532 671
CRPC
68 039
69 422
Comparution immédiate
46 378
46 858
Tableau
9 PV
: Orientations
et décisions devant
compte auteur
Convocation
PR
21 985 le TC en unité de
20 344
COPJ
215 765
Unité de compte Auteurs
Citation directe
43 373
Auteurs orientés
146 674
devant le tribunal
CSS composition
correctionnel
Ordonnances Pénales
2013
pénale
Composition pénale
Toutes procédures
CRPC
202 452
43 377
Auteurs ayant
150 fait
218
l'objet d'une décision du
Validation composition
tribunal correctionnel
pénale
78 452
542
214
78 917
532
671
68 039
69 422
Comparution
378
46 858 ayant fait l’objet
2-3
Les immédiate
juges
et tribunaux
pour
enfants
les 532 671
auteurs
Le comptage
en personne
permet aussi de46
Convocationles
PV décisions
PR
344 Les comptages par
d’une décision en 20
2013.
rapprocher
sur la culpabilité des21 985
66
274 mineurs
délinquants
ont été
orientés
vers
les juges
des
enfants
2013. Le nombre
procédure
sont
largement
cohérents.
personnes
physiques
et morales jugées.
Ainsi,
au
COPJ
215 765
202
452 en
de mineurs délinquants ainsi orientés est en baisse continue depuis le point haut de 2006
total,
576 859
Citation
directepersonnes ont été condamnées
43 373
43 377
(85 000).
ou
relaxées
en
2013,
dans
le
prolongement
Ordonnances
Pénales
146
674
150
218
Les procédures rapides continuent à être les plus utilisées par les parquets
pour transmettre
les dossiers
aux
juges des
enfants
au
détriment
du
mode
plus
classique
que constitue la
d’une
tendance
baissière
depuis
le
point
haut
CSS composition
Validation composition
requête
pénale
simple. Les convocations
pénale par officier de police
pénalejudiciaire et requêtes pénales
Composition
pénale
de
2006 (640 860).
Les juges et tribunaux
avec déferrement ont représenté 66,5 % des saisines en 2013. Les convocations par officier
pour enfants
Lepolice
taux dejudiciaire
relaxe pour
lesinstruction
personnes physiques
de
(sur
du parquet, le mineur quitte le commissariat de police ou
78 452
78 917
la brigade
de gendarmerie
avec
convocation
devant
le juge
des enfants)
se situent
s’établit
à 6,4 %,
constant sur les
troisune
dernières
66 274
mineurs
délinquants
ont été
orientés à
40
384Les
(tableau
10). et tribunaux pour enfants
2-3
juges
années
mais
en
hausse
sur
la
période
(4,1 %
vers
les
juges
des
enfants
en
2013.
Le
nombre
de
Les requêtes pénales avec déferrement (le mineur est conduit devant le juge des enfants à
en
2000).
Il
est
beaucoup
plus
élevé
pour
mineurs
délinquants
ainsi
orientés
est
en
baisse
l'issue de la garde à vue) constituent une procédure encore plus rapide qui a concerné 3 727
66personnes
274 mineurs
délinquants
ontà été
orientés
vers lesdepuis
juges le
des
enfants
2013.
Le nombre
les
et s’établit
27 %,
en continue
personnes
enmorales
2013.
point
haut deen2006
(85 000).
de mineurs
ainsi orientés
est en qui
baisse
continue
depuis
le pointlehaut
dede2006
Les
requêtes
pénales
ordinaires
des
laissent
au juge
des enfants
choix
la
hausse
de deuxdélinquants
points par
rapport
aux parquets,
années
Les procédures
rapides
continuent Les
à être
les
(85 000).
date
de convocation du mineur, constituent 26,7
% des modes
de saisines.
renvois
précédentes
mais
proche
du
taux
du
début
des
plus utilisées
par
parquets
pour
transmettre
devant
le juge des
enfants
après une
instruction
sont stables
avec
2 366
mineurs.
Enfin
Les procédures
rapides
continuent
à être
les plus
utilisées
parles
les
parquets
pour
transmettre
années
2000. ont
1535
jeunes
poursuivis
par comparution
délai
rapproché
587
par que
saisine
directe la
les dossiers
auxété
juges
des enfants
au détriment
du mode
plus et
classique
constitue
les àdossiers
aux juges
des
enfants
au détriment
15
du
tribunal
enfantsLes
selon
la procédure
présentation
immédiate.
requête
simple.
convocations
officier
judiciaire
et requêtes
pénales
Enfin,
si pénale
l’onpour
raisonne
en « personne »
on peutparde
du
mode de
pluspolice
classique
que constitue
la requête
avec déferrement
ont représenté
66,5 % despénale
saisines
en 2013.
convocations
officier
rapprocher
différentes
étapes
transverses
simple.
Les Les
convocations
par par
officier
Tableau 10:les
Les
saisines du
juge des
enfants du
- mineurs délinquants
de police judiciaire (sur instruction du parquet, le mineur quitte le commissariat de police ou
parcours pénal sur l’unité de compte auteur ce qui de police2009
judiciaire2010
et requêtes
pénales 2012e
avec
2011e
la brigade de gendarmerie avec une convocation devant le juge
des enfants)
se situent à
montre
la
proximité
des
données
même
si
chaque
déferrement
ont
représenté
66,5 %
des
saisines
Mineurs
dont le juge a été saisi
77 731
76 164
71 871
68 065
40
384 délinquants
(tableau 10).
étape
sederapporte
à une
période
de temps
en 2013.
convocations
par
de police
modes
saisine
Les
requêtes
pénales
avec
déferrement
(le mineur
estLes
conduit
devant
le officier
juge des
enfants à
COPJ
45 263
527
035
40 799
différentes.
tableauà 9
en constituent
est une illustration
judiciaireencore
(sur
instruction
du parquet,
le mineur
l'issue
de Le
la garde
vue)
une procédure
plus45
rapide
qui43
a
concerné
3 727
Requêtes pénales avec déferrement
9 420
8 803
7 802
6 414
personnes
en devant
2013.
sur
les poursuites
le tribunal correctionnel. quitte le commissariat
de145
police ou14la852
brigade16de107
Requêtes
pénales
sans déferrement
17 532
16
Comparutions
rapproché
1 270
1 325
1devant
862le choix
1 569
Les
requêtes
pénales
ordinaires
qui laissent
auune
juge
des enfants
de la
Aux
542 214à délai
auteurs
orientés des
en parquets,
2013 gendarmerie
avec
convocation
le juge
Renvois
duconvocation
juge d'instruction
875 modes
2 647
2 679 Les renvois
2 330
date
de
du mineur,
constituentdes
26,7
% 2des
de384
saisines.
vers
le
tribunal
correctionnel
correspondent
enfants)
se
situent
à
40
(tableau
10).
Présentation immédiate devant la juridiction pour mineurs
1 371
1 717
1 641
846
devant
le juge des enfants après une instruction sont stables avec 2 366 mineurs. Enfin
âges des mineurs
1535
et 587 par
saisine directe
12 ans jeunes
et moinsont été poursuivis par comparution à délai
2 rapproché
980
2 968
2 960
2 785
13, tribunal
14 ans
15 923
15 592
14 909
13 538
du
immédiate.
Tableau
10. pour enfants selon la procédure de présentation
15, 16 ans
17 ans
Non renseigné
36 982
21 555
291
Les saisines du juge des enfants - mineurs délinquants.
Tableau 10: Les saisines du juge des enfants - mineurs délinquants
36 058
20 720
826
34 303
19 266
433
32 739
18 679
324
Source : Ministère de la justice - SDSE- Exploitation statistique des Tableaux
de bord
des tribunaux
2009
2010
2011epour enfants.
2012e
e : données estimées
Mineurs délinquants dont le juge a été saisi
77 731
76 164
modes de saisine
COPJ
45 263
45 527
Requêtes pénales avec déferrement
9 420
8 803
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
Requêtes pénales sans déferrement
17 532
16 145
Comparutions à délai rapproché
1 270
1 325
Renvois du juge d'instruction
2 875
2 647
Présentation immédiate devant la juridiction pour mineurs
1 371
1 717
âges des mineurs
12 ans et moins
2 980
2 968
13, 14 ans
15 923
15 592
15, 16 ans
36 982
36 058
17 ans
21 555
20 720
Non renseigné
291
826
71 871
68 065
2013e
66 274
40
3
17
1
2
384
721
681
535
366
587
2
12
31
18
527
971
825
690
261
2013e
66 274
43
7
14
1
2
1
035
802
852
862
679
641
40 799
6 414
17
16 107
1 569
2 330
846
40
3
17
1
2
384
721
681
535
366
587
2
14
34
19
960
909
303
266
433
2
13
32
18
2
12
31
18
527
971
825
690
261
785
538
739
679
324
Source: :Ministère
Ministèrede
delalaJustice
justice- SDSE- SDSEExploitation
statistique
des Tableaux
de bord
des tribunaux
enfants.
Source
Exploitation
statistique
des Tableaux
de bord
des tribunaux
pour pour
enfants.
(e : données estimées)
e : données estimées
La criminalité en France
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
17
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 Les requêtes pénales avec déferrement (le
mineur est conduit devant le juge des enfants
à l’issue de la garde à vue) constituent une
procédure encore plus rapide qui a concerné
3 727 personnes en 2013.
Les requêtes pénales ordinaires des parquets,
qui laissent au juge des enfants le choix de la date
de convocation du mineur, constituent 26,7 %
des modes de saisines. Les renvois devant le juge
des enfants après une instruction sont stables
avec 2 366 mineurs. Enfin 1 535 jeunes ont été
poursuivis par comparution à délai rapproché et
587 par saisine directe du tribunal pour enfants
selon la procédure de présentation immédiate.
Près de la moitié (48,1 %) des mineurs
délinquants pour lesquels le juge des enfants
est saisi, ont 15 ou 16 ans. La baisse des
poursuites s’observe sur toutes les tranches d’âges
à l’exception de celle de 17 ans.
• 63 310 mineurs ont été jugés, soit en audience
de cabinet (58,5 %), soit en audience de
tribunal pour enfants (41,5 %).
• Sur l’ensemble de l’année 2013, les juges
des enfants ont prononcé plus de 37 000
mesures pré-sentencielles à l’encontre de
mineurs délinquants 5. Environ un cinquième
des mesures sont des investigations plus
ou moins spécialisées (principalement
des « mesures judiciaires d’investigation
éducatives » qui se sont substituées, à
compter du 1er janvier 2012 aux enquêtes
sociales et aux investigations et orientations
éducatives) et 58,5 % sont des mesures
éducatives provisoires (liberté surveillée
préjudicielle, réparation et placement). Le
contrôle judiciaire et la détention provisoire,
représentent respectivement 17,2 % et 4,5 %
(tableau 11).
Tableau 11.
Tableau des
11: Activité
juges et pour
tribunaux
pour enfants
Activité
juges etdes
tribunaux
enfants.
Toutes mesures pré-sentencielles
Enquête sociale, IOE, expertise, RRSE
16
Placement, liberté surveillée, réparation
Contrôle judiciaire
Détention provisoire
2009
2010
36 056
37 156
2011e
36 304
2012e
36 830
2013e
37 329
8 178
7 560
7 605
6 950
6 940
22 203
22 883
21 602
22 185
22 306
4 828
5 694
5 808
6 267
6 414
847
1 019
1 289
1 428
1 669
73 958
70 814
73 116
65 913
63 310
Mineurs jugés en audience de Cabinet
39 947
37 660
39 328
39 525
37 050
Mineurs jugés en audience de TPE
34 011
33 154
33 788
26 388
26 260
Décisions rejetant la poursuite
8 912
7 634
7 625
7 245
7 154
70 908
67 334
64 993
59 637
58 296
Admonestations, remises à parent,
dispenses de mesure ou de peine
29 649
27 424
25 935
22 762
20 915
Liberté surveillée, protection judiciaire,
placement, réparation
12 023
11 524
10 121
9 636
9 135
1 963
1 922
2 292
2 512
3 210
TIG, sursis TIG, stage de citoyenneté,
suivi socio judiciaire
4 721
4 641
4 885
4 935
5 140
Amende ferme ou avec sursis
4 639
3 716
3 708
3 616
3 493
Emprisonnement avec sursis simple
8 509
8 513
8 638
7 971
7 796
Emprisonnement avec sursis avec mise à
l'épreuve
4 340
4 437
4 348
4 400
3 707
Emprisonnement avec au moins une
partie ferme
5 064
5 157
5 066
3 805
4 900
Tous mineurs jugés
Mesures et sanctions définitives
- Mesures éducatives
- Sanctions éducatives
- Peines
Source: Ministère
: Ministère
la justice
- SDSEExploitation
statistique
des Tableaux
de tribunaux
bord despour
tribunaux
Source
de de
la Justice
- SDSEExploitation
statistique
des Tableaux
de bord des
enfantspour enfants
RRSE: recueil
: recueil
renseignements
éducatifs
RRSE
de de
renseignements
socio socio
éducatifs.
•••
(5) Plusieurs mesures
être prononcéesPublic
pour un même
mineur dans une
affaire.
2 - 4 Les
Officiers
dupeuvent
Ministère
(OMP)
etmême
tribunaux
6
de police
En 2013,
les amendes
(tableau
© INHESJ/ONDRP
– Rapport
2014 forfaitaires majorées se rapprochent du seuil des 12Lamillions
criminalité
en France
12). Les affaires poursuivies s’élèvent à 432 000 et un peu plus d’un million cinq cent mille
Réponses pénales L’activité judiciaire pénale en 2013
Les juges des enfants et les tribunaux pour
enfants ont prononcé 7 154 décisions écartant
la poursuite ou la responsabilité du mineur,
c’est-à-dire des jugements de relaxe ou
prononçant la nullité de la procédure, ou bien
encore des ordonnances de non-lieu. Pour les
mineurs déclarés coupables, le nombre de
mesures et sanctions prononcées s’élève à près
de 58 296 ce qui représente une baisse de
2,2 % par rapport à l’année précédente. Ces
mesures sont tout d’abord des admonestations,
remises à parents et dispenses de peine qui
constituent la réponse judiciaire prépondérante
(20 915 décisions soit 35,9 %), suivies des
mesures strictement éducatives, à savoir près de
9 135 mesures de liberté surveillée, protection
judiciaire, placement et réparation auxquelles
s’ajoutent 3 210 sanctions éducatives (soit 21,2 %
de l’ensemble).
Les Officiers du ministère
Public (OMP) et tribunaux
de police 6
Les peines non spécifiques aux mineurs
(25 036 décisions soit 42,9 % de l’ensemble)
se répartissent comme suit : 13,4 % pour
l’emprisonnement avec sursis simple, 7,4 %
pour l’emprisonnement avec sursis avec mise à
l’épreuve, 6,4 % pour l’emprisonnement ferme.
Les amendes représentent 6 % des sanctions
prononcées et les peines alternatives (TIG, stage
de citoyenneté…) 8,8 %.
Parallèlement, devant la juridiction de proximité
(qui ne traite que les contraventions des quatre
premières classes), les affaires traitées connaissent
une hausse de 9 % par rapport à 2012. Cette
hausse est la conséquence de l’augmentation des
ordonnances pénales (+ 13,3 %) car le nombre
de jugements est en baisse (– 5,2 %).
En 2013, les amendes forfaitaires majorées se
rapprochent du seuil des 12 millions (tableau 12).
Les affaires poursuivies s’élèvent à 432 000 et un
peu plus d’un million cinq cent mille affaires ont
été classées sans suite. L’ensemble de ces chiffres
est en forte hausse par rapport à 2012.
Cette même année, les affaires traitées par les
tribunaux de police (hors intérêts civils) baissent
de 17 % par rapport à 2012. Cette baisse
touche à la fois les jugements et les ordonnances
pénales, des quatre premières classes comme
de cinquième classe.
17
Tableau 12.
Tableau
12 : Activité
tribunaux
de police et
Activité
des tribunaux
dedes
police
et juridictions
dejuridictions
proximité.de proximité
2009
2010
2011
2012
2013
Orientations
Classements sans suite
723 131
866 491
1 044 898
1 134 801
1 519 946
8 828 871
9 411 683
9 100 571
10 330 124
11 745 384
3 034
3 784
3 875
1 927
3 460
423 835
417 996
370 993
407 943
431 521
67 322
65 098
59 425
62 173
51 531
3 884
9 985
5 724
7 853
2 262
Ordonnances pénales
1 722
6 496
2 950
5 053
484
Jugements *
2 162
3 489
2 774
2 800
1 778
63 438
55 113
53 701
54 320
49 269
Ordonnances pénales
31 143
27 205
27 008
28 337
25 933
Jugements *
32 295
27 908
26 693
25 983
23 336
Affaires traitées par la juridiction de proximité
347 219
343 454
340 131
376 617
409 806
Contraventions des 4 premières classes
Amendes forfaitaires majorées
Affaires poursuivies devant le tribunal de police
Affaires poursuivies devant la juridiction de proximité
Affaires traitées par le tribunal de police
Contraventions des 4 premières classes
Contraventions de 5ème classe
347 219
343 454
340 131
376 617
409 806
Ordonnances pénales
244 321
250 836
250 513
285 365
323 297
Jugements *
102 898
92 618
89 618
91 252
86 509
: Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet
Source Source
: Ministère
de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet
* hors intérêts civils
* hors intérêts civils
••• (6) Le tribunal de police est compétent pour les contraventions, la juridiction de proximité ne traite que les
Parallèlement, devant la juridiction
de proximité (qui ne traite que les contraventions des
contraventions de faible gravité (1ère à 4ème classe).
quatre premières classes), les affaires traitées connaissent une hausse de 9 % par rapport à
2012. Cette hausse est la conséquence de l’augmentation des ordonnances pénales (+13,3
%) car le nombre de jugements est en baisse (-5,2 %).
La criminalité en France
2 – 5 Les cours d'appel
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
Ordonnances pénales
31 143
27 205
27 008
28 337
25 933
Jugements *
32 295
27 908
26 693
25 983
23 336
347 219
343 454
340 131
376 617
409 806
347 219
343 454
340 131
376 617
Ordonnances pénales
244 321
250 836
250 513
285 365
323 297
Jugements *
102 898
92 618
89 618
91 252
86 509
Affaires traitées par la juridiction de proximité
Contraventions
despénale
4 premières
classes
L’activité
judiciaire
en 2013
409 806
Réponses pénales
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet
* hors intérêts civils
De leur côté, les chambres de l’instruction ont
Les
cours
d’appel
rendu
39 306
soit une hausse dedes
9,3 % par
Parallèlement, devant la juridiction de proximité (qui ne traite
quearrêts
les contraventions
rapport
2012. Lede
nombre
des rapport
arrêts statuant
sur
quatre premières classes), les affaires traitées connaissent
uneà hausse
9 % par
à
2012. Cette Les
hausse
est
la
conséquence
de
l’augmentation
des
ordonnances
pénales
(+13,3
la
détention
provisoire
ou
le
contrôle
judiciaire
chambres des appels correctionnels ont été
%) car le nombre
jugements
est en baisse
(-5,2
augmente de 3,6 % tandis que celui des arrêts
saisies de de
48 012
affaires nouvelles
en 2013,
soit %).
une baisse de 1,6 % par rapport à 2012. Elles ont
statuant sur appel d’une décision du juge continue
pénale de 35 351 personnes (– 5,7 %) dont 91 %
matière criminelle se situent à 417 pour l’année
2 – 5 Les
d'appel
renducours
47 052 arrêts
(– 3 %) et réexaminé l’affaire sa progression (tableau 14). Les arrêts rendus en
2013,
soit un
chiffre nouvelles
un peu plus en
bas2013,
qu’en 2012.
Les chambres
descondamnées
appels correctionnels
48 012
affaires
ont été
(tableau 13). ont été saisies de
soit une baisse de 1,6 % par rapport à 2012. Elles ont rendu 47 052 arrêts (- 3 %) et
réexaminé l’affaire pénale de 35 351 personnes (- 5,7 %) dont 91 % ont été condamnées
(tableau
13).
Tableau
13.
L’activité
des L’activité
chambresdes
deschambres
appels correctionnels.
Tableau 13:
des appels correctionnels
Affaires nouvelles*
dont en matière pénale**
Décisions rendues*
2009
2010
2011
2012
2013
51 160
48 432
49 031
48 808
48 012
41 483
39 633
39 704
40 288
38 303
52 627
51 977
50 873
48 506
47 052
dont en matière pénale**
41 956
41 860
39 981
38 718
36 756
Personnes concernées
38 353
40 512
38 625
37 466
35 351
35 052
37 390
35 382
34 107
32 130
3 301
3 122
3 243
3 359
3 221
- condamnées
- relaxées
Source
: Ministère
la justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
du parquet
Source
: Ministère
dede
la Justice
- SDSE
- Exploitation
statistique
des Cadres
du parquet.
* y compris intérêts civils et autres dispositions
***
y compris
intérêts
civils
et
autres
dispositions.
arrêts et ordonnances sur appel de jugement correctionnels, de police ou du tribunal pour enfants
** arrêts et ordonnances sur appel de jugement correctionnels, de police ou du tribunal pour enfants.
De leur côté, les chambres de l’instruction ont rendu 39 306 arrêts soit une hausse de 9,3 %
par rapport à 2012. Le nombre des arrêts statuant sur la détention provisoire ou le contrôle
situent à 417 pour l’année 2013, soit un chiffre un peu plus bas qu’en 2012.
judiciaire
Tableau
14.augmente de 3,6 % tandis que celui des arrêts statuant sur appel d’une décision
du juge continue sa progression (tableau 14). Les arrêts rendus en matière criminelle se
18
Tableau 14
: L'activité
pénale
des cours
d'appel - les
de l'instruction
L’activité
pénale
des cours
d’appel
– les chambres
de chambres
l’instruction.
2009
20
Arrêts rendus
2010
2011
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
35 059
35 644
35 823
39 306
+1,2
-2,9
+1,7
+0,5
+9,3
373
379
398
437
417
17 419
17 243
18 351
17 124
17 738
6 826
6 140
6 146
6 736
7 262
11 473
11 297
10 749
11 526
13 889
- de mise en accusation
- autres
2013
36 091
Variation annuelle
- statuant sur la détention provisoire ou
le contrôle judiciaire
- sur appel d'une décision du juge
d'instruction ou sur évocation
2012
Source : Ministère de la justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet
Source : Ministère de la Justice - SDSE - Exploitation statistique des Cadres du parquet.
2 – 6 La Cour de cassation
La Cour de cassation
part des affaires en non-admission s’accroît, elle
En 2013, le volume d'affaires pénales nouvelles soumises à la Cour de cassation (8 639) a
se situedeà constitutionnalité
54 % des décisions rendues
augmenté de 3,3 %. S’y ajoutent 216 questions prioritaires
(QPC). en
Le 2013.
Ces
non-admissions
viennent
diminuer
d’autant
nombre d'arrêts
rendus
par lad’affaires
Cour depénales
cassation
s'est établi à 8 158 décisions, soit 6,3 % de
En 2013,
le volume
nouvelles
les décisions de rejet, d’irrecevabilité et les autres
moins qu'en
2012.
soumises à la Cour de cassation (8 639) a
décisions
15). du 25 juin 2001
Parmi ces décisions, la procédure de filtrage instituée par
la loi(tableau
organique
augmenté de 3,3 %. S’y ajoutent 216 questions
permet à la Cour de déclarer "non admis" les pourvois irrecevables ou non fondés sur un
Les arrêts de cassation prononcés en matière
prioritaires
de constitutionnalité
(QPC). Lelanombre
moyen sérieux
de cassation.
Chaque année,
part des affaires en non-admission s’accroit,
pénale
(479) sont en
baisse en
2013 ; ils ont
d’arrêts
rendus
par
la
Cour
de
cassation
s’est
elle se situe à 54 % des décisions rendues en 2013. Ces non-admissions
viennent
diminuer
constitué
5,9 %
de
l’ensemble
des
établi
à
8 158
décisions,
soit
6,3 %
de
moins
d'autant les décisions de rejet, d’irrecevabilité et les autres décisions. (Tableau 15) décisions et
12,9 % des seules affaires soumises à la chambre
(non-admission exceptée). De leur côté, les rejets
de pourvois représentent 43,3 % des seules
instituée par la loi organique du 25 juin 2001
2009eaffaires
2010
2012
2013
admises. 2011
permet à la Cour de déclarer « non admis »
Affaires nouvelles
(horsirrecevables
QPC)
033
8 été
759traitées8en
367
8 639
QPC ont
2013 dont
8
les pourvois
ou non fondés sur un8 408 Enfin, 8177
Variation annuelle
-4,5
9,0
3,3
ont été renvoyées
devant
le conseil -4,5
constitutionnel.
moyen sérieux de cassation. Chaque année, la 0,7
qu’en 2012.
Tableau 15 :Parmi
Activité
delalaprocédure
Cour de cassation
ces pénale
décisions,
de filtrage
Questions prioritaires de constitutionnalité
Décisions rendues (hors QPC)
Variation annuelle
- cassation
© INHESJ/ONDRP
– Rapport 2014
- rejet du pourvoi
8 192
0,5
307
295
197
216
8 082
-1,3
7 926
-1,9
8 711
9,9
8 158
-6,3
581
479
La criminalité
en France
534
600
592
1 477
1 526
1 689
1 746
1 610
nombre d'arrêts rendus par la Cour de cassation s'est établi à 8 158 décisions, soit 6,3 % de
moins qu'en 2012.
Parmi ces décisions, la procédure de filtrage instituée par la loi organique du 25 juin 2001
permet à la Cour de déclarer "non admis" les pourvois irrecevables ou non fondés sur un
moyen sérieux
de cassation.
s’accroit,
Réponses
pénales
Chaque année, la part des affaires en non-admission
L’activité judiciaire
pénale
elle se situe à 54 % des décisions rendues en 2013. Ces non-admissions viennent diminuer
d'autant les décisions de rejet, d’irrecevabilité et les autres décisions. (Tableau 15)
en 2013
Tableau
Tableau15.
15 : Activité pénale de la Cour de cassation
Activité pénale de la Cour de cassation.
2009e
Affaires nouvelles (hors QPC)
Variation annuelle
2010
- cassation
2012
8 759
9,0
2013
8 408
0,7
8 033
-4,5
307
295
197
216
8 192
0,5
8 082
-1,3
7 926
-1,9
8 711
9,9
8 158
-6,3
Questions prioritaires de constitutionnalité
Décisions rendues (hors QPC)
Variation annuelle
2011
8 367
-4,5
8 639
3,3
534
600
592
581
479
1 477
1 526
1 689
1 746
1 610
- irrecevabilité
232
102
102
88
75
- désistement
605
542
510
501
767
4 651
4 556
4 322
5 001
4 439
693
756
711
794
788
177
- rejet du pourvoi
- non admission
- autres
Questions prioritaires de constitutionnalité*
238
273
190
- renvoi Conseil Constitutionnel
99
28
7
8
- non renvoi
98
207
146
118
- autres (irrecevabilité, non-lieu à statuer…)
41
38
37
51
Source: Rapport
: Rapport
annuel
d'activité
deCour
la Cour
de cassation
Source
annuel
d’activité
de la
de cassation.
(e : données estimées)
e : données estimées
Les arrêts de cassation prononcés en matière pénale (479) sont en baisse en 2013 ; ils ont
constitué 5,9 % de l’ensemble des décisions et 12,9 % des seules affaires soumises à la
chambre (non-admission exceptée). De leur côté, les rejets de pourvois représentent 43,3 %
des seules affaires admises.
Enfin, 177 QPC ont été traitées en 2013 dont 8 ont été renvoyées devant le conseil
constitutionnel.
Casier judiciaire, les statistiques issues de cette
L’analyse des décisions
3 Les
– L’analyse
des décisions
condamnations
source sont plus anciennes Ainsi seule une version
provisoire des condamnations prononcées en
3-1 Les condamnations Ministère
prononcées
est actuellement
disponible.
de la justice -2013
Secrétariat
Général - SDSE
21
Les condamnations prononcées en 2013 pour
L’analyse des décisions est tirée d’une
L’analyse
des décisions est tirée d’une exploitation
statistique des condamnations et des
exploitation statistique des condamnations et crime, délit ou contravention de 5ème classe et
compositions pénales inscrites au casier judiciaire. En raison des délais de signification, d’appel
inscrites aulesCasier
judiciaire
national
sontsource
au
destransmission
compositionspar
pénales
inscrites au
casier judiciaire,
et de
les juridictions
au Casier
statistiques
issues
de cette
nombre
de
610 000
(hors
compositions
pénales),
judiciaire.
En
raison
des
délais
de
signification,
sont plus anciennes Ainsi seule une version provisoire des condamnations prononcées en 2013
et de transmission
estd’appel
actuellement
disponible.par les juridictions au stable par rapport à 2012 (graphique 6).
prononcées
3
Graphique 6.
6 : Evolution de long terme des condamnations
évolution de long termeGraphique
des condamnations
(et compositions pénales).
(et compositions pénales)
750 000
avec compositions pénales
700 000
650 000
600 000
550 000
500 000
450 000
400 000
350 000
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
2002
2001
2000
1999
1998
1997
1996
1995
1994
1993
1992
1991
1990
300 000
Source :: Ministère
de lade
justla
ice Justice
- SDSE - -Exploitation
statistique du Casier
Judiciairedu
National
Source
Ministère
SDSE - Exploitation
statistique
Casier Judiciaire National.
ème
classe et
condamnations prononcées en 2013 pour crime, délit ou contravention de 5
LaLes
criminalité
en France
INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
inscrites
au Casier
judiciaire national sont au nombre de 610 000 (hors compositions© pénales),
stable par rapport à 2012 (Graphique 6). Cette stabilité s’observe surtout sur les tribunaux
19
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 Cette stabilité s’observe surtout sur les tribunaux
correctionnels, les juridictions de mineurs étant
en baisse. Parallèlement, un peu moins de
70 000 compositions pénales ont été prononcées
et inscrites au casier judiciaire. Le total des
condamnations et des compositions pénales
semble inverser la tendance à la baisse observée
depuis 2009 (on rappelle que les résultats de
1994 à 1996 et 2001 à 2003 correspondent
à des baisses artificielles dues aux lois d’amnistie
de 1995 et 2002).
Tableau 16 : Les condamnations prononcées
Les condamnations des tribunaux correctionnels
constituent l’essentiel des condamnations au sens
strict avec 501 598 condamnations. La baisse
des juridictions de mineurs s’observe sur les
condamnations prononcées par les juges pour
enfants comme sur celles prononcées par les
tribunaux pour enfants (tableau 16).
La structure des peines prononcées se modifie
quelque peu sur les cinq dernières années avec
la progression régulière des emprisonnements
fermes, la baisse régulière des emprisonnements
avec sursis total et la relative stabilité des peines
d’amendes (tableau 17).
Tableau
16. et contraventions de 5ème classe : hors compositions pénales)
(crimes, délits
Tableau 16 : Les condamnations prononcées
2008
2009
Ensemble des condamnations
639 853
633 736
2008
2009-1,0
(var. annuelle)
-0,5
Ensemble
des condamnations
6392 853
6332736
Cours d'assises
majeurs
487
416
(var. annuelle)
-0,5
-1,0
Cours
d'assises mineurs
366
280
Cours
majeurs
2 487
2 416
Cours d'assises
d'appel majeurs
26
751
27
392
Cours
mineurs
366
280
Cours d'assises
d'appel mineurs
579
536
Cours
d'appel
majeurs
26 751
27 392
Tribunaux
correctionnels
510
552
508
630
Cours
d'appel
mineurs
Tribunaux
pour
enfants
31 579
649
30536
430
Tribunaux
510
508
Juges des correctionnels
enf ants
24 552
934
24630
286
Tribunaux
enfants
31
30
Tribunaux pour
de police
et juridictions de proximité*
42 649
409
39430
615
Juges
des enf
ants
24 934
24 286
Tribunaux
militaires
126
151
Tribunaux
et juridictions
de proximité*
42 409
Source : Minisde
tèrepolice
de la Justice
-SDSE- Exploitation
statis tique du Casier
judic iaire 39 615
Tribunaux
militaires r : données rectifiées
126
151
p : données provisoires
2010
609 992
2010-3,7
6092992
371
-3,7
285
2 371
27
127
285
485
27 127
490
929
30485
818
490
21929
294
30
36818
589
21 294
94
36 589
94
2011
593 143
2011-2,8
5932143
043
-2,8
372
2 043
25
784
372
444
25 784
479
257
32444
025
479
17257
940
32
35025
194
17 940
84
35 194
84
2012r
2013p
Les
condamnations
prononcées.
et contraventions
de 5ème classe : hors compositions pénales)
(crimes,
délits et contraventions
de 5ème(Crimes,
classe : délits
hors compositions
pénales)
610 502
610 005
Source : Minis tère de la Justice -SDSE- Exploitation statis tique du Casier judic iaire
2012r 2,9
6102502
245
2,9
398
2 245
25
008
398
509
25 008
498
968
29509
994
498
19968
385
29
33994
995
19 385 .
33 995
.
2013p-0,1
6102005
244
-0,1
462
2 244
25
102
462
483
25 102
501
598
28483
149
501
19598
081
28
32149
886
19 081
32 886
Source
: Ministère de lar Justice
-SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire.
p : données provisoires
: données rectifiées
pLa
: données
provisoires
r : données
rectifiéesse modifie quelque peu sur les cinq dernières années avec la
structure
des peines
prononcées
20
progression
emprisonnements
fermes,
la baisse
régulière
emprisonnements
avec
La
structure régulière
des peinesdes
prononcées
se modifie
quelque
peu sur
les cinqdes
dernières
années avec
la
sursis
total
et
la
relative
stabilité
des
peines
d’amendes
(Tableau
17).
Tableau
17.
progression régulière des emprisonnements fermes, la baisse régulière des emprisonnements avec
sursis
total
et la relative
stabilité
des
peines
d’amendes
(Tableau
17).
Peines
principales
prononcées
dans
condamnations
juridictions).
Tableau 17
: Peines principales
prononcées
dans les
les condamnations
(toutes (toutes
juridictions)
Tableau 17 : Peines principales prononcées
(toutes juridictions)
2009dans les condamnations
2010
2011
Nombre
2009
%
Nombre
2010
%
Nombre
2011
%
2012r
Nombre
2012r
Toutes peines principales
2013p
%
633 736 100,0
609 992 100,0
593 143
100,0 Nombre
610 502 %
100,0
Nombre
%
Nombre
%
Nombre
%
1 111
1 145
937
1 031
Réclusion
0,2
0,2
0,2
0,2
Toutes peines principales
633 736 100,0
609 992 100,0
593 143
100,0
610 502 100,0
Emprisonnement
308 447
48,7
300 441
49,3
291 849
49,2
300 802
49,3
1 111
1 145
937
1 031
Réclusion
0,2
0,2
0,2
0,2
Emprisonnement ferme ou avec
Emprisonnement
308
48,7
300
49,3
291
49,2
300
sursis partiel
119 447
703
18,9
122441
104
20,0
122849
785
20,7
127802
677 49,3
20,9
- Emprisonnement
f erme
86 150
13,6
88 420
14,5
90 317
15,2
96 534
15,8
Emprisonnement
ferme
ou avec
sursis
partiel sursis partiel
- Empr.avec
33 703
553
5,3
33104
684
5,5
32785
468
5,5
31677
143 20,9
5,1
119
18,9
122
20,0
122
20,7
127
avec mise à l'épreuve
28 150
378
4,5
28420
728
4,7
27317
794
4,7
26534
476 15,8
4,3
- Emprisonnement
f erme
86
13,6
88
14,5
90
15,2
96
simple
175
0,8
956
0,8
674
0,8
667
0,8
- Empr.avec
sursis partiel
335 553
5,3
334684
5,5
324468
5,5
314143
5,1
avec mise à l'épreuve
28 378
4,5
28 728
4,7
27 794
4,7
26 476
4,3
Emprisonnement.avec
sursis total
188
744
29,8
178
337
29,2
169
064
28,5
173
125
28,4
simple
5 175
0,8
4 956
0,8
4 674
0,8
4 667
0,8
avec mise à l'épreuve
57 305
9,0
54 586
8,9
49 394
8,3
49 092
8,0
Emprisonnement.avec
sursis total
1889 744
29,8
1789337
29,2
1698064
28,5
1738125
avec TIG
253
1,5
169
1,5
554
1,4
533 28,4
1,4
avec
mise à l'épreuve
57 305
9,0
54 586
8,9
49 394
8,3
49 092
8,0
simple
122
186
19,3
114
582
18,8
111
116
18,7
115
500
18,9
Amende
avec TIG
9 253
1,5
9 169
1,5
8 554
1,4
8 533
1,4
223
882
35,3
212
524
34,8
206
049
34,7
213
138
34,9
simple
122
19,3
114
18,8
111
18,7
115
Peine
de substitution
64186
118
10,1
61582
481
10,1
62116
159
10,5
64500
479 18,9
10,6
Amende
223 882
35,3
212 524
34,8
206 049
34,7
213 138
34,9
dont :
Peine
de substitution
64
10,1
61
10,1
62
10,5
64
Susp.permis
de conduire
13 118
622
2,1
12481
326
2,0
14159
500
2,4
15479
428 10,6
2,5
dont
:
TIG
2,7
2,7
2,6
2,6
17 219
16 502
15 361
16 142
Susp.permis
de conduire
13
2,1
12
2,0
14
2,4
15
2,5
Jours-amendes
23 622
377
3,7
23326
963
3,9
24500
001
4,0
24428
705
4,0
TIG
2,7
2,7
2,6
2,6
Interdiction du territoire
0,1
0,1
0,0
0,0
17 219
16 502
15 361
16 142
569
328
236
174
Jours-amendes
232 377
3,7
231963
3,9
241001
4,0
241705
4,0
Interd.permis de conduire
055
0,3
675
0,3
427
0,2
375
0,2
Interdiction
du territoire
0,1
0,1
0,0
0,0
26 569
051
25328
251
23236
641
23174
035
Mesure
éducative
4,1
4,1
4,0
3,8
Interd.permis de conduire
22 055
0,3
12675
0,3
11427
0,2
11375
0,2
060
006
869
670
Sanction
éducative
0,3
0,3
0,3
0,3
26 051
25 251
23 641
23 035
Mesure
éducative
4,1
4,1
4,0
3,8
Dispense
de peine
8 067
1,3
7 144
1,2
6 639
1,1
6 347
1,0
060tique du0,3
006
1 869
1 670
Sanction
éducative
0,3 p : données
0,3
Source : Minis
tère de la Justice -SDSE- Exploitation2statis
Casier judic2
iaire
provisoires 0,3
r : données rectifiées
Source
:
Ministère
de
la
Justice
-SDSEExploitation
statistique
du
Casier
judiciaire.
Dispense de peine
8 067
1,3
7 144
1,2
6 639
1,1
6 347
1,0
pSource
: données
r : données
rectifiées
: Minis tèreprovisoires
de la Justice -SDSE- Exploitation
statis tique
du Casier judic iaire
p : données provisoires
Nombre
2013p
610 005
Nombre
1 032
610 005
297 459
1 032
297
128459
177
98 538
29177
639
128
24538
919
98
720
294639
24 919
169
282
4 720
48 314
1699282
312
48 314
111
656
9 312
214
041
111
67656
152
214 041
67
16152
797
16 850
16
25797
286
16 850
82
251286
535
22 82
703
11535
714
22 703
5 904
1 714
5 904
%
100,0
%
0,2
100,0
48,8
0,2
48,8
21,0
16,2
4,9
21,0
4,1
16,2
0,8
4,9
4,1
27,8
0,8
7,9
27,8
1,5
7,9
18,3
1,5
35,1
18,3
11,0
35,1
11,0
2,8
2,8
2,8
4,1
2,8
0,0
4,1
0,3
0,0
3,7
0,3
0,3
3,7
1,0
0,3
1,0
r : données rectifiées
Les condamnations pour crime sont stables sur les cinq dernières années. Les viols constituent
© INHESJ/ONDRP
– la
Rapport
2014
crimes
Laportent
criminalité
enà France
toujours
moitié
des
et sont
globalement
près
quatre
crimesannées.
sur cinq
atteinte
la
Les
condamnations
pour
crime
stables sur
lesde
cinq
dernières
Les
viols constituent
personne.la moitié des crimes et globalement près de quatre crimes sur cinq portent atteinte à la
toujours
Réponses pénales L’activité judiciaire pénale en 2013
Les condamnations pour crime sont stables sur
les cinq dernières années. Les viols constituent
toujours la moitié des crimes et globalement
près de quatre crimes sur cinq portent atteinte à
la personne.
5ème classe dont plus de la moitié relèvent encore
de la sécurité routière et des transports (56 %) et
22 % de violences volontaires (tableau 18).
La durée des procédures
pénales
En 2013, les délits qui constituent 93,7 % des
condamnations sont stables par rapport à 2012.
Du fait de la correctionnalisation de certaines
infractions routières et de la priorité donnée
En matière criminelle (toutes juridictions
à ce secteur par la police et la gendarmerie, confondues), le délai imputable à l’institution
les délits routiers représentent près de 40 % judiciaire a été estimé à 38,6 mois (26,9 mois
des condamnations, loin devant les atteintes pour le déroulement de l’instruction, 11,7 mois
aux biens (21 %). Viennent ensuite les violences pour le délai d’audiencement) (tableau 19).
volontaires à personne (14 %), les infractions
La durée moyenne des procédures délictuelles
à la législation sur les stupéfiants (9 %) et les
est assez stable sur la période (12,8 mois en
outrages et rébellions (5 %). Seules les infractions
2013). Du point de vue infractionnel, les
à la législation sur les étrangers du fait de la
condamnations en matière de stupéfiants sont
dépénalisation de l’entrée et séjour irrégulier
prononcées environ 15 mois après les faits
présentent une évolution négative. Les contentieux
(du fait notamment d’un recours fréquent à
qui présentent les plus fortes évolutions sont ceux
l’instruction) ; à l’inverse les infractions concernant
liés aux biens, aux stupéfiants, aux transports et
laprésentent
circulationune
routière
sont négative.
jugées beaucoup
dépénalisation
de
l’entrée
et
séjour
irrégulier
évolution
Les contentieux
détention d’armes.
plus
rapidement
(7
mois).
Enfin
la
durée
detransports
qui présentent les plus fortes évolutions sont ceux liés aux biens, aux stupéfiants,
aux
Enfin, 6 % des condamnations inscrites au casier traitement des contraventions de 5ème classe est
et détention d’armes.
judiciaire sanctionnent des contraventions de stable et s’établit à 10,5 mois en 2013.
Enfin, 6 % des condamnations inscrites au casier judiciaire sanctionnent des contraventions de
5ème classe dont plus de la moitié relèvent encore de la sécurité routière et des transports (56 %)
et 22 % de violences volontaires (tableau 18).
Tableau 18.
Tableau 18 . Les infractions sanctionnées dans les condamnations
Les
infractions sanctionnées dans les condamnations.
2009
633 736
2010
609 992
Crime
2 756
2 740
2 497
0,4
2 703
0,4
2 681
0,4
Viols
Homicides et violences volontaires
Vols criminels
1 419
772
565
1 361
814
490
1 258
668
527
0,2
0,1
0,1
1 275
743
655
0,2
0,1
0,1
1 188
713
744
0,2
0,1
0,1
Délit
587 614
567 159
552 373
93,1
570 639
93,5
571 452
93,7
Atteintes aux biens
Circulation routière et transport
Infractions sur les stupéfiants
Atteintes volontaires à la personne
Atteintes involontaires à la personne
Infractions économiques et financières
Police des étrangers - nomades
Commerce et transport d'armes
Faux en écriture publique ou privée
Atteinte à l'environnement
Outrages rébellion
132
246
47
89
10
15
4
4
4
3
26
129
235
49
85
8
14
4
4
4
2
25
062
317
049
795
868
248
328
926
269
932
879
123 491
232 562
49 075
81 975
8 655
12 939
3 804
4 795
4 068
2 782
25 787
20,8
39,2
8,3
13,8
1,5
2,2
0,6
0,8
0,7
0,5
4,3
127 522
236 780
52 630
83 962
8 792
13 883
3 367
5 597
4 708
3 004
27 583
20,9
38,8
8,6
13,8
1,4
2,3
0,6
0,9
0,8
0,5
4,5
129 323
233 263
56 697
83 903
8 561
13 355
2 171
5 836
4 721
3 097
27 871
21,2
38,2
9,3
13,8
1,4
2,2
0,4
1,0
0,8
0,5
4,6
Toutes condamnations
dont
dont
461
745
306
311
275
787
988
879
240
042
143
2011
593 143 100,0
2012r
610 502
100,0
2013p
610 005 100,0
Contravention de 5e classe
43 366
40 093
38 273
6,5
37 160
6,1
35 872
5,9
Circulation routière et transport
Blessures involontaires
Coups et violences volontaires
Atteintes à l'environnement
Infractions économiques
Atteintes aux biens
23 548
454
9 636
2 739
1 953
4 424
21 773
358
9 172
2 619
1 672
3 988
21 338
260
8 624
2 284
1 443
3 843
3,6
0,0
1,5
0,4
0,2
0,6
20 262
276
8 426
2 425
1 353
3 933
3,3
0,0
1,4
0,4
0,2
0,6
20 049
285
7 898
2 470
1 204
3 532
3,3
0,0
1,3
0,4
0,2
0,6
dont
Source : Ministère de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciairep : données provis oires r : données rectifiées
Source : Ministère de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire.
p : données provisoires
r : données rectifiées
3-2 La durée des procédures pénales
La criminalité
France (toutes juridictions confondues), le délai imputable à l'institution
© INHESJ/ONDRP
– Rapport 2014
En matièreen
criminelle
judiciaire
a été estimé à 38,6 mois (26,9 mois pour le déroulement de l'instruction, 11,7 mois pour le délai
21
Réponses pénales
L’activité judiciaire pénale en 2013 Tableau
Tableau19.
19. Durée moyenne en mois des procédures aboutissant à une
condamnation
de des
la condamnation
- date desàfaits
pour les
Durée
moyenne(date
en mois
procédures aboutissant
une sauf
condamnation.
crimes)
(date de la condamnation - date des faits sauf pour les crimes).
2009
Toutes condamnations
Pour crime
Pour délit
dont : vol, recel
circulation routière
coups et violences volontaires
stupéfiants
étrangers
Pour contravention de 5ème classe
dont : circulation routière
environnement
12,8
33,9
12,7
13,3
7,0
11,3
16,0
9,9
10,6
8,4
12,8
2010
12,7
34,5
12,6
12,8
6,9
11,3
16,2
9,9
10,5
8,3
12,6
2011
12,7
35,8
12,6
13,0
6,7
11,7
16,3
11,0
10,6
8,4
12,4
2012r
13,1
36,5
13,0
13,6
6,9
12,2
15,7
12,1
10,6
8,3
12,4
2013p
12,9
38,6
12,8
13,1
6,9
12,4
14,7
16,3
10,5
8,3
12,2
Source: :Ministère
Minis tèrede
dela
la Justice
Justice-SDSE-SDSEExploitation
statis tique
Casier
judic iaire
Source
Exploitation
statistique
du du
Casier
judiciaire.
p : données provisoires
r : données rectifiées
r : données rec tifiées; p : données provisoires
Réitération
et des condamnés
3-3 Réitération
et Récidive
et se situe à 28,3 %. La progression apparente
du taux de condamnés en récidive légale,
qui passe de 4,4 % en 2000 à 11,3 % en 2012,
s’explique
en partie
par récidive
une meilleure
prise des
en
Selon les définitions retenues (cf. encadré), le taux de
réitération
et de
légale
Selon les définitions retenues (cf. encadré), compte de l’état de récidive légale dans les
condamnés pour
délit s’établit, pour les condamnés de 2012 (et avec un recul de 5 années pour la
le taux de réitération et de récidive légale des condamnations du fait de la loi sur les peines
réitération) àcondamnés
39,6 %. Ce
que l’on
qualifier de « récidive au sens large », représente
pourtaux,
délit s’établit,
pourpeut
les condamnés
planchers applicables aux délinquants en état de
exactement ladepart
des(etrécidivistes
réitérants
les condamnés
d’une année
Ce
2012
avec un reculetdedes
5 années
pour parmi
la récidive
légale. En parallèle
le taux donnée.
de réitérants
39,6 %.
Ce légale
taux, que
peut chacun
taux engloberéitération)
réitérationà et
récidive
quil’on
présente
une
évolution
différente.
Le
taux
évolue plus lentement (tableau 20).
qualifier
de « récidive
au sens large »,
représente
de récidivistes
augmente
légèrement
en 2012
dans la continuité
des années précédentes, il est
Par ailleurs, la hausse du nombre de condamla part
récidivistes
des réitérants
proche des 12exactement
%. Le taux
de des
réitérants
estetstable
et se situe
à
28,3%.
La progression apparente du
parmi les condamnés d’une année donnée. Ce nations pour délits observée depuis 2005 est
taux de condamnés
en récidive légale, qui passe de 4,4 % en 2000 à 11,3 % en 2012, s’explique
taux englobe réitération et récidive légale qui due en grande partie à la correctionnalisation
de certaines
infractions
ainsi qu’à du
la
en partie par une
meilleure
prise
en compte
de l’état
de récidive
légale
dans lesroutières
condamnations
présente chacun une
évolution
différente.
Le taux
prise
en
compte
de
nouvelles
procédures
comme
fait de la loi de
surrécidivistes
les peinesaugmente
planchers
applicables
aux délinquants en état de récidive légale. En
légèrement
en 2012
l’ordonnance
dans de
la continuité
desévolue
années plus
précédentes,
il est (tableau
parallèle le taux
réitérants
lentement
20). pénale.
proche des 12 %. Le taux de réitérants est stable
Récidive des condamnés
22
Par
ailleurs, la hausse du nombre de condamnations pour délits observée depuis 2005 est due en
Tableau 20.
grande
partie
la correctionnalisation
de certaines
infractions
ainsi qu’à la prise en
Tableau
20 :àréitération
et récidive parmi
les condamnés
pour routières
délit
Réitération
et récidive
parmi les condamnés
pour délit. pénale.
compte
de nouvelles
procédures
comme l’ordonnance
Année
de
2000
2001*
2002*
2003*
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012r
nombre de
condamnés
382 218
355 820
328 464
372 437
410 559
476 654
529 447
544 845
553 132
554 539
540 590
529 137
542 032
Ensemble
128 140
123 763
118 245
131 202
143 486
160 619
176 415
189 300
202 351
211 613
213 031
210 911
214 913
nombre de réitérants et de récidivistes
%
récidivistes
%
réitérants
33,5
16 979
4,4
111 161
34,8
17 459
4,9
106 304
36,0
18 635
5,7
99 610
35,2
21 723
5,8
109 479
34,9
25 181
6,1
118 305
33,7
29 430
6,2
131 189
33,3
36 832
7,0
139 583
34,7
43 873
8,0
145 427
36,6
51 051
9,2
151 300
38,2
54 383
9,8
157 230
39,4
58 209
10,8
154 822
39,9
61 114
11,5
149 797
39,6
61 444
11,3
153 469
Source : Ministère de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire
Source : Ministère de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire
ces années
annéessont
sontmarquées
marquéespar
parun
undéficit
déficit de
de condamnations
condamnations dû
du à
à l’amnistie
l'amnistie de
**Ces
de 2002
2002.
r : données rectifiées
Le taux de condamnés en récidive ou réitération varie selon la nature des
sanctionnés
par
Ladélits
criminalité
en France
la dernière condamnation. Il est ainsi plus élevé dans les contentieux relatifs à l’outrage-rébellion
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
4
%
29,1
29,9
30,3
29,4
28,8
27,5
26,4
26,7
27,4
28,4
28,6
28,3
28,3
Ministère de la justice - Secrétariat Général - SDSE
Source : Ministère de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire
Le
en récidive
ou réitération
* cestaux
annéesde
sontcondamnés
marquées par un déficit
de condamnations
du à l'amnistie devarie
2002 selon la nature des délits sanctionnés par
la dernière condamnation. Il est ainsi plus élevé dans les contentieux relatifs à l’outrage-rébellion
Le
taux de condamnés
en récidive
réitération
selon la nature
des
délits sanctionnés
Réponses
(50,0ou%)
L’activité
judiciaire
pénale
(56,2%),
au pénales
port d’arme
ou à lavarie
législation
sur les
stupéfiants
(46,4par
%). Ilenest2013
en
la dernière condamnation. Il est ainsi plus élevé dans les contentieux relatifs à l’outrage-rébellion
revanche plus faible en matière de délits de conduite en état alcoolique (32,7 %), de délits sexuels
(56,2%), au port d’arme (50,0 %) ou à la législation sur les stupéfiants (46,4 %). Il est en
(18,7
%)plus
(tableau
21).
revanche
faible en
matière de délits de conduite en état alcoolique (32,7 %), de délits sexuels
Tableau
(18,7
%)21.
(tableau 21).
Tableau 21 : Taux de récidivistes (au sens large) par type de délits (récidivistes + réitérants à 5 ans)
Taux de récidivistes (au sens large) par type de délits (récidivistes + réitérants à 5 ans).
Tableau 21 : Taux de récidivistes (au sens large) par type de délits (récidivistes + réitérants à 5 ans)
Nombre de condamnés pour délits
2008
Nombre
condamnés
en situation de récidive au sens large553 132
Nombre
dede
condamnés
pour délits
Nombre
condamnésau
ensens
situation
récidive au sens large
202 351
Taux dederécidivistes
large de
(%)
Taux
de récidivistes
sens
large (%) par la condamnation de référence 36,6
selon
le type deau
délit
sanctionné
selon le type de délit sanctionné par la condamnation de référence
Vol - recel
44,5
Vol - recel
Conduite en état alcoolique
Conduite en état alcoolique
30,5
Violences
volontaires
37,7
Violences
volontaires
Infraction
la législation
sur
les stupéfiants
Infraction
à laàlégislation
sur les
stupéfiants
43,2
51,2
Outrage
- rébellion
Outrage
- rébellion
Destruction
- dégradation
36,9
Destruction
- dégradation
17,7
Atteinte
auxaux
mœurs
Atteinte
mœurs
Police des étrangers
24,6
Police des étrangers
46,5
Port d'arme
Port de
d'arme
Source : Ministère
la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire
2008
553
132
2009
202
351
554
539
211
613
36,6
38,2
2009
2010
2011
554 539 2011
540 5902012r 529 137
2010
211590
613 529
213
031542 032
210 911
540
137
213 031
38,2 210 911
39,4214 953 39,8
39,4
39,8
39,6
44,5
45,2
30,5
31,8
37,7
39,1
43,2
45,2
51,2
52,3
37,4
36,9
17,7
17,7
25,8
24,6
48,7
46,5
45,2
46,3
46,3
31,8
32,4
39,1
40,1
45,2
46,5
52,3
54,2
38,9
37,4
17,9
17,7
25,4
25,8
51,6
46,5
32,4
32,7
40,1
40,9
46,5
47,1
54,2
54,9
39,6
38,9
19,0
17,9
24,0
25,4
51,9
48,7
45,4
32,7
39,9
46,4
56,2
39,3
18,7
26,5
50,0
51,6
Source : Ministère de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire
Source : Ministère de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire.
46,5
32,7
40,9
47,1
54,9
39,6
19,0
24,0
51,9
2012r
542 032
214 953
39,6
45,4
32,7
39,9
46,4
56,2
39,3
18,7
26,5
50,0
r : données rectifiées
En matière de crimes seule la récidive légale peut être appréhendée sur une année de
En matière de
crimes
seule
la récidive
légale
être pour
appréhendée
sur une
condamnation.
Le taux
moyen
observé
est de 5,7 %,
il est peut
plus faible
les viols (autour
de année de
condamnation.
Le taux
moyen
observé
de 5,7(11,3
%, il%)
est(tableau
plus faible
3,0%)
mais
plus élevé
pour
les volsest
criminels
22). pour les viols (autour de
Tableau
22. nettement
3,0%) mais nettement plus élevé pour les vols criminels (11,3 %) (tableau 22).
Taux
de22récidivistes
par typepar
detype
crimes.
Tableau
: Taux de récidivistes
de crimes
2008
Tableau 22 : Taux de récidivistes par type de crimes
2009
Nombre de condamnés pour crimes
2 867 20082 731
Nombre de condamnés en situation de récidive
129
126
Taux
de récidivistes
(%)
4,5
Nombre
de condamnés
pour crimes
2 8674,6
dont selon
type de crime en situation de récidive
Nombre
dele condamnés
129
Homicides
volontaires
2,5
Taux de récidivistes
(%)
4,53,4
Viols
2,5
3,3
dont selon le type de crime
Vols, recels, destructions
12,1
11,0
2010
2009
2 713
Homicides
volontaires
2,5
Source : Minis
tère de la Justice
-SDSE- Exploitation statis tique du Casier judic iaire
Source : Ministère
Viols de la Justice -SDSE- Exploitation statistique du Casier judiciaire.
2,5
Vols, recels, destructions
12,1
Source : Minis tère de la Justice -SDSE- Exploitation statis tique du Casier judic iaire
151
5,6
2 731
126
3,7
4,6
3,9
13,9
3,4
3,3
11,0
2011
2010
2 472
158
26,4
713
2012r
2011
2 679
151
3,8
5,6
3,9
14,9
153
25,7
472
158
5,0
6,4
3,3
11,3
3,7
3,8
r : données
rectifiées
3,9
3,9
13,9
Le taux de condamnés en récidive ou réitération
En matière de crimes, seule la récidive légale
Ministère
de la justice
- SDSE sur une année de
varie selon la nature des délits
sanctionnés
par - Secrétariat
peut être Général
appréhendée
la dernière condamnation. Il est ainsi plus élevé condamnation. Le taux moyen observé est de
dans les contentieux relatifs à l’outrage-rébellion 5,7 %, il est plus faible pour les viols (autour
Ministère
- Secrétariat
Général
SDSEpour les vols
(56,2 %), au port d’arme (50,0 %)
ou àdelala justice
de 3,0 %)
mais nettement
plus- élevé
législation sur les stupéfiants (46,4 %). Il est en criminels (11,3 %) (tableau 22).
revanche plus faible en matière de délits de
conduite en état alcoolique (32,7 %), de délits
sexuels (18,7 %) (tableau 21).
14,9
2012r
2 679
153
5,7
5,0
3,3
11,3
5
5
***
(cf encadré page suivante)
La criminalité en France
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
23
L’activité judiciaire pénale en 2013 Réponses pénales
Encadré
L’exploitation statistique du casier judiciaire permet d’appréhender la récidive et la réitération
par une évaluation quantitative du phénomène. La méthodologie s’appuie sur la définition de
la récidive légale telle que décrite dans le code pénal, mais propose une approche statistique
de la réitération pour disposer d’une catégorie comparable à celle de la récidive en termes
de passé pénal.
Définition légale de la récidive
En matière délictuelle : Lle premier terme de la récidive doit être un délit, et le deuxième terme
le même délit, ou un délit assimilé par la loi, commis dans le délai de cinq ans à compter de
l’expiration ou de la prescription de la précédente peine (Art. 132-10 du CP).
En matière criminelle : le premier terme de la récidive doit être un crime ou un délit puni de
10 ans d’emprisonnement, et le deuxième terme doit être un crime (Art. 132-8 du CP)
Dans tous les cas, la récidive fait encourir le double des peines prévues (ou la perpétuité pour un
crime puni de vingt ou trente ans de réclusion).
Définition légale de la réitération
Il y a réitération d’infractions pénales lorsqu’une personne a déjà été condamnée définitivement
pour un crime ou un délit et commet une nouvelle infraction qui ne répond pas aux conditions de
la récidive légale (Art 132-16-7 al. 1).
Cette définition légale de la réitération est récente puisque qu’elle n’est introduite dans le Code
pénal qu’en décembre 2005 par la loi n°2005-1549.
Définitions statistiques retenues
24
Le taux de récidive légale se calcule à partir de l’identification au casier judiciaire des
condamnations visant la récidive légale. La récidive légale est soit directement indiquée dans
la condamnation, soit déduite de la nature de l’infraction sanctionnée. On peut ainsi calculer
chaque année, la part des condamnés en état de récidive légale. Il faut toutefois signaler
que la mention de la récidive légale sur les fiches du casier judiciaire s’est nettement améliorée
au cours des années récentes, rendant sa mesure plus effective.
Le taux de réitération statistique ne peut pas se calculer directement et la méthode est plus
complexe. En effet grâce à l’identifiant de la personne condamnée une année donnée, il est
possible de rechercher si durant les années précédentes, celle-ci avait déjà été condamnée,
avant les faits sanctionnés par la condamnation de référence. L’étude de la réitération permet
d’identifier la nature de l’infraction à l’origine des deux condamnations successives, ainsi que les
peines prononcées dans les deux cas.
Ainsi, un condamné est considéré comme réitérant s’il n’est pas condamné comme récidiviste et si
l’infraction sanctionnée une année donnée a été commise après une précédente condamnation,
observée sur les cinq années précédentes.
Bien que le texte de loi ne limite pas l’observation de la réitération à une période de temps
donnée comme c’est le cas pour la récidive, il a semblé cohérent de limiter l’observation de
la réitération des délinquants, aux cinq années précédant la condamnation de référence, afin
d’obtenir une notion comparable à la récidive, car prenant en compte le « passé pénal » du
condamné sur une même période.
L’ensemble de la récidive légale et de la réitération statistique sur cinq ans correspond ainsi
à une notion de récidive au sens large.
© INHESJ/ONDRP – Rapport 2014
La criminalité en France
Téléchargement