L` appareil respiratoire

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L’appareil respiratoire
IFAS TREGUIER
C’est un besoin fondamental
Le besoin de
«Respirer»
est un des besoins fondamentaux
selon Virginia Henderson
Composition de l’air ambiant
Objectif de l’appareil respiratoire
L’objectif est de fournir de l’oxygène au
sang, et expulser du corps les déchets
gazeux, principalement le dioxyde de
carbone et la vapeur d’eau.
Composition de l’appareil
respiratoire
-
L’appareil respiratoire
comprend :
les voies aériennes
supérieures
les voies aériennes
inférieures
les organes de la
mécanique respiratoire
! Le trajet de l’air inspiré
L’air inspiré passe par :
Les fosses nasales
Le pharynx
Le larynx
La trachée
Les bronches
Les bronchioles
Les poumons : les lobes pulmonaires puis les lobules
pulmonaires puis les alvéoles pulmonaires
Les voies aériennes
De haut vers le bas, l’air emprunte
successivement :
- les fosses nasales
- le pharynx
- le larynx
- la trachée
- les bronches
Les fosses nasales
Deux conduits parallèles creusés dans le massif osseux de la face et
protégés en avant par le nez.
Se composent de :
La narine qui est garnie de poils
Une lame osseuse et cartilagineuse : la cloison nasale
Des sinus
La cavité des fosses nasales est tapissée par la muqueuse pituitaire qui
comprend 2 parties :
- la muqueuse olfactive permet la perception des odeurs
- la muqueuse respiratoire richement vascularisée
Les fosses nasales communiquent avec les canaux lacrymaux et
débouchent sur le pharynx
L’écoulement de sang par le nez est une EPISTAXIS
Le pharynx
C’est le carrefour des
voies aériennes et
digestives puisqu’il fait
communiquer :
- la bouche avec
l’œsophage
- les fosses nasales
avec le larynx
Rôle de l’épiglotte
Le pharynx communique
avec l’oreille moyenne
grâce à la trompe
d’ Eustache
Le larynx
Tube creux intercalé entre le pharynx et la trachée et composé de :
- l’os hyoïde et de plusieurs cartilages rigides réunis l’un à l’autre
par des ligaments et des muscles.
- deux replis membraneux forment les cordes vocales, l’espace
entre celles-ci constitue la glotte. La cavité du larynx est
tapissée par la muqueuse laryngée.
! Rôle du larynx :
Rôle de conduit respiratoire
Organe essentiel de la parole et de la phonation : le
passage de l’air expiré à travers le larynx provoque la vibration
des cordes vocales
La trachée
A la forme d’un cylindre et est
formée de 16 à 20
anneaux
La trachée est tapissée par une
muqueuse qui contient :
- Des cellules sécrétant
du mucus chargé
d’agglutiner les impuretés
de l’air inspiré
- Des cellules à cils
vibratiles repoussant vers
le haut les poussières et
protégeant les poumons
!
Rôle :conduit et filtre l’air
inspiré.
Les bronches
Ce sont deux conduits nés par division de la trachée
(bronche droite et bronche gauche)
Chacune pénètre dans le poumon correspondant
accompagnée des artères et des veines
pulmonaires au niveau du hile ce qui forme le
pédicule pulmonaire
A l’intérieur du poumon, les bronches se divisent en
bronches de plus en plus fines, les bronchioles.
Les poumons
Les deux poumons droit et
gauche occupent la
majeure partie de la cage
thoracique.
Les poumons sont
protégés par les côtes.
Chaque poumon est divisé
en lobes :
- Le poumon droit est
formé de 3 lobes
- Le poumon gauche est
formé de 2 lobes. Il est
creusé d’une petite cavité
où se loge le cœur.
Les poumons
Les lobes se divisent en
lobules pulmonaires.
A l’intérieur de chaque lobule,
la bronchiole se ramifie et
aboutit à la vésicule
pulmonaire. La paroi des
vésicules pulmonaires est
bosselée
Chaque bosselure est
composées d’alvéoles
pulmonaires
Les échanges gazeux entre
l’air et le sang effectués au
niveau des alvéoles
pulmonaires s’appellent
HEMATOSE.
Les échanges gazeux
Les vaisseaux
Chaque poumon reçoit une double irrigation sanguine : le
système bronchique et le système pulmonaire qui sont
indépendants l’un de l’autre.
→Le système bronchique : Les artères bronchiques assurent la
nutrition de tous les éléments du poumon. Elles naissent de
l’aorte.
→Le système pulmonaire : assurée par les vaisseaux pulmonaires
grâce auquel s’effectue l’oxygénation du sang.
L’artère pulmonaire qui amène aux poumons le sang veineux
(chargé de co2) se ramifie en un réseau capillaire qui tapisse la
paroi des alvéoles pulmonaires. Les veines pulmonaires naissent
au niveau des alvéoles pulmonaires et ramène au cœur gauche
le sang oxygéné (chargé d’o2).
Les organes de la mécanique
respiratoire
La cage
thoracique
Elle est souple et
se déforme lors des
mouvements
respiratoires :
A l’inspiration son
amplitude augmente
et à l’expiration elle
diminue.
Les organes de la mécanique
respiratoire
Les muscles
respiratoires
Les muscles inspirateurs
Le plus important est le
diaphragme : c’est sa
contraction qui assure
l’essentiel de l’inspiration.
Les muscles expirateurs
Rôle très réduit car l’expiration
est un phénomène passif :
aucun travail musculaire. Les
muscles abdominaux
interviennent uniquement
dans l’expiration forcée.
La plèvre
La plèvre est l’enveloppe du
poumon.
Elle est située entre la cage
thoracique et les poumons
Est constituée de 2 feuillets
entre lesquels se trouve la
cavité pleurale.
La cavité pleurale contient un
liquide permettant le
glissement des deux feuillets
l’un sur l’autre.
Physiologie respiratoire
La ventilation pulmonaire est un processus
mécanique consistant en l’alternance d’un
temps
- d’inspiration : l’air entre dans les poumons
- d’expiration : l’air sort des poumons
L’addition de ces deux temps constitue un cycle
respiratoire
Chez l’adulte la fréquence respiratoire se situe
entre 12 à 18 cycles par minute.
Les mouvements respiratoires
L’inspiration = phase
active :
Le diaphragme s’abaisse
Les côtes se soulèvent
La cage thoracique
augmente de volume
Les poumons suivent
cette expansion et se
remplissent d’air
Lors d’une inspiration
normale, 0,5 litre d’air
entre dans les poumons
L’expiration = phase
passive
Les muscles se
relâchent
La cage thoracique
reprend son volume
normal
Les poumons se
vident
La capacité pulmonaire
Lors d’un cycle
respiratoire normal, la
quantité d’air entrant et
sortant représente le
volume courant : 0,5litre
Le volume résiduel est le
volume d’air qui reste
dans les alvéoles après
une expiration forcée :
environ 1,5 litre
La capacité pulmonaire
totale est d’environ 5
litres
La radiographie
pulmonaire (RP)
La fibroscopie bronchique
Exploration des voies aériennes
à l’aide d’un endoscope
- A jeun
- Oter les appareils dentaires
- Attention au retour de l’examen
: risque de fausses routes car
anesthésie locale
Demander à l’infirmière si
autorisation de boire et
manger
Les examens
La gazométrie :
ponction de sang
artériel
Ce geste est de la
compétence de
l’infirmier sur
prescription
médicale
Les appareils de mesure
Le spiromètre pour
mesurer la capacité
respiratoire
Le saturomètre ou
oxymètre : pour
connaître le
pourcentage d’o2
dans le sang.
Cet appareil permet
aussi de mesurer le
pouls.
SURVEILLANCE DE LA RESPIRATION
SIGNES D’ALERTE
Une respiration normale est calme,
régulière, souple et silencieuse.
La peau et les muqueuses (lèvres,
ongles), bien oxygénées, sont rosées.
COMMENT OBSERVER ?
L’observation de la respiration permet au
soignant de déceler toute anomalie.
Elle se fait par :
- La vue : mouvements respiratoires (inspiration,
expiration ), couleur de la peau, des
crachats…
- Le toucher : soulèvement du thorax à chaque
mouvement respiratoire
- L’ouïe : lors de la présence de bruits
pathologiques, toux…
Que faut il observer ?
Au niveau de la respiration, on observe :
Son amplitude : courte, superficielle, profonde,
exagérée …
Son rythme : régulier ou irrégulier
Les bruits respiratoires
Les silences : pauses respiratoires
Modification de la couleur de la peau et des
muqueuses :
peau froide et moite,
présence de cyanose (les muqueuses et extrémités
sont bleutées)
marbrures
Mesure de la fréquence respiratoire
La fréquence respiratoire est le nombre de
mouvements respiratoires par minute, varie en
fonction de :
L’âge
Les efforts, sport, consommation d’ excitants fièvre qui
l’accélèrent entraînant un essoufflement + ou - important
De l’état émotif : l’anxiété, la peur, la douleur peuvent
entraîner une respiration courte et superficielle ou une
impression d’étouffer ; une respiration ample et profonde peut
calmer ces états
Relaxation et sommeil en ralentissent la fréquence
La dyspnée
La dyspnée : Difficulté à respirer s’accompagnant
d’une gène respiratoire. La personne ressent une
respiration pénible qui peut apparaître avec +ou- un
sentiment d’oppression
La dyspnée peut se manifester :
- au repos
- lors des déplacements de la personne ou
lors des efforts (toilette, habillage…) : dyspnée d’effort
- en position allongée : dyspnée de décubitus
ou orthopnée
Polypnée : Une augmentation de la
fréquence respiratoire, hyperventilation
Bradypnée : Un ralentissement de la
fréquence respiratoire
Apnée : L’arrêt de la respiration
Signes d’alerte
Le tirage : le patient cherche l’air : les
ailes du nez battent, les lèvres sont
pincées, le sternum, la clavicule ou le
creux épigastrique sont creusés.
Détresse respiratoire
Observation du comportement de la personne
Elle se met spontanément en position assise,
les mains sur les genoux penchée en avant ou
la tête relevée (cherche l’air), signes de tirage.
Elle s’agite, est apeurée, transpire, son
attention est concentrée sur sa respiration
Elle exprime sa gène respiratoire, se plaint de
douleurs, elle a l’impression d’étouffer, a peur
de mourir ….
Conduite à tenir
Installer le patient en position assise
Rassurer le patient
Rester calme et rester auprès de lui
Prévenir l’infirmière immédiatement
Pratiquer les gestes de secours d’urgence en cas d’obstruction
par inhalation de corps étrangers.
Mettre en PLS si inconscient
Apporter le chariot d’urgence : Collaboration avec l’IDE :
préparer le matériel d’oxygénothérapie
Mesurer les paramètres vitaux : pouls, fréquence respiratoire,
TA…
Evaluer l’apparition de cyanose
La toux
La toux est un phénomène réflexe qui élimine
ce qui pourrait se trouver dans les voies
respiratoires
Causes : corps étrangers, facteurs irritants liés
à la qualité de l’air ( poussières, fumée,
allergènes …), sécrétions bronchiques
(encombrement).
2 types de toux :
- la toux sèche (irritative )
- la toux grasse (qui draine des
secrétions )
Rôle de l’aide soignant /toux
Observer :
- Les circonstances déclenchant la toux : les changements de
position, les mobilisations, l’effort, les émotions, une fausse
route…
- Le moment de la journée : le jour, la nuit au réveil, au coucher, au
moment du repas
- La durée et la fréquence
- La forme : sèche, grasse, en quintes …
- La tonalité : rauque, aboyante, sifflante, grésillant…
- La productivité : avec ou sans expectoration
Toux hémorragique : la toux ramène du sang
- si il y a des signes associés : présence de dyspnée, de nausées,
de vomissement, d’hyperthermie, douleur
Les expectorations
C’est le rejet par la bouche de secrétions ou crachats
provenant des voies respiratoires au cours d’efforts de
toux.
Les femmes et les enfants expectorent rarement et ont
tendance à avaler leurs secrétions.
Les secrétions sont dues :
- à la maladie : inflammation, hypersécrétion
bronchique…
- à l’alitement prolongé qui favorise la stase des
secrétions.
Observation aide soignante
La couleur :
- rouge en cas d’hémorragie venant des voies respiratoires ou
avec des stries sanglantes : c’ est une hémoptysie
- noirâtres quand le sang a stagné dans les bronches
- rosée mousseuse aérée
- jaune, verdâtre purulente dans les infections bronchiques
la consistance : liquide, mousseuse, épais …
la quantité recueillie dans un crachoir
La vomique est le rejet massif de pus provenant des voies
respiratoires
En cas d’encombrement
bronchique
Signes : respiration bruyante, le patient « graillonne»,
secrétions parfois au niveau de la bouche
Installer le patient en position assis.
Mettre un crachoir (indiquer date et heure), des
mouchoirs et la sonnette à proximité ainsi qu’un sac
poubelle ou haricot à proximité
Observer les signes associés : dyspnée, toux…
Vérifier sa fréquence respiratoire et sa température
Repérer les modifications au niveau de la couleur de
la peau : apparition de cyanose
L’inciter à tousser et cracher
Transmettre les observations et les actions réalisées à
l’infirmier et noter dans le dossier de soin.
Recueil non stérile des
expectorations
Sur prescription médicale
Compétence des aides soignants
Recueil non stérile des crachats dans un
crachoir à usage unique gradué
Le crachoir doit être étiqueté au nom du
patient (! identitovigilance ) et daté.
Faire cracher à distance des repas
Manipulation avec des gants à usage unique
Transmettre à l’infirmière
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