DOSSIER Pédagogique
Vendredi 17 avril
20h30 1h15
MAISON DE LA CULTURE DE NEVERS ET DE LA Nièvre
Narcisse
Ou
L’amant de lui-même
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Sommaire
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Distribution
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A propos du spectacle
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A propos du spectacle
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Extrait
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Le centre de création du mcnn
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Biographies
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Pistes de travail
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Pour aller plus loin
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Bibliographie, sources
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Tarifs
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9.5 € groupe scolaire pour la tous publics
5.5 € carte Vita Culture (disponible à l’accueil du théâtre)
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Distribution
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Distribution
Texte de Jean-Jacques Rousseau, pièce en un acte.
Mise en scène : Jean-Luc Revol assisté de Valérie Thoumire
Avec les comédiens du Théâtre du Temps Pluriel :
Richard Bartolini, Olivier Broda, Marie-Julie de Coligny, Louise Jolly, Cédric Joulie,
Anne-Laure Pons, Valérie Thoumire
Scénographie : Sophie Jacob
Costumes : Eymeric François
Création lumière : Bertrand Couderc
Chorégraphie : Armelle Ferron
Production Centre de Création MCNN / Coproduction Théâtre Comédie
de Ferney-Voltaire
Résumé
RésuméRésumé
Résumé
Valère est coquet et vaniteux. Sa fiancée Angélique, aidée par Lucinde, lui joue un
tour en maquillant un de ses portraits en fille. Valère s'éprend alors de sa propre
image et rompt avec Angélique. De son côté, Lucinde aime en secret Cléonte alors que
son père veut lui faire épouser son filleul Léandre qu'elle n'a jamais vu. En réalité,
Léandre se dissimule sous le nom de Cléonte.
Jeux de cache-cache amoureux, quiproquos et personnages déchaînés se succèdent
dans un rythme effréné. Farce des vanités et satire des erreurs sont entraînés des
jeunes gens trompés par les apparences.
La mise en scène s'attache à rendre compte des chassés-croisés entre ce qui se voit et
ce qui ne se voit pas, entre le public et le privé, l'intime et le collectif, dans un terrain
de jeu tout aussi ludique que symbolique.
à propos du spectacle
à propos du spectacleà propos du spectacle
à propos du spectacle
Par un piège tendu par sa sœur Lucinde, Valère tombe fou amoureux de son propre
portrait. Reprenant l’antique mythe des Métamorphoses d’Ovide ou de Pline l’Ancien
et la nécesside la première image, c’est sous la légèreté d’une langue de comédie
que Rousseau met en jeu les aspirations d’un siècle en quête de l’Individu. Loin des
salons et des longues réflexions, cette pièce du jeune Rousseau fuse, rebondit,
s’amuse.
A première vue, Narcisse ou l’amant de lui-même a tous les attraits d’une petite
comédie de jeunesse simple, fraîche et légère écrite à dix-huit ans.
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La pièce est aussi l'œuvre d'un jeune homme qui s'essaye au théâtre en rêvant de
devenir un grand auteur dramatique. Il y a pourtant du Marivaux chez ses
personnages, mais sans minauderie aucune. Au contraire, la comédie du jeune
Rousseau a de l’insolence, et c’est ce qui en fait son premier attrait. Ce qui n’enlève
rien à la redoutable construction, avec sa double intrigue menée de front.
D’une part, la mystification dont est victime Valère qui va le conduire à tomber
amoureux de son propre portrait, et d’autre part le refus de Lucinde de se marier à un
jeune homme qu’elle n’a jamais vu qui se révèlera in fine être celui qu’elle aime.
Chassé-croisé amoureux, elle nous parle d'un sentiment complexe et familier : la
sensation de soi-même. Qui suis-je ? Qui sommes-nous ?
note dintention de jean
note dintention de jeannote dintention de jean
note dintention de jean-
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-luc revol, metteur en scène
luc revol, metteur en scèneluc revol, metteur en scène
luc revol, metteur en scène
L’histoire est simple. Par le biais d'un stratagème bénin, Valère tombe dans un piège
virtuel. S’il se précipite dans cette brèche ouverte, c'est peut-être qu'il la porte déjà en
lui et qu'elle lui offre avant le mariage et le cours d'une vie normalisée, un ultime
recours à l'enfance et à ses folies.
Le piège imaginé par Rousseau est grossier, il produit cependant au-delà des
prévisions de celles qui le mettent en œuvre - du rêve et de l'intangible. L’auteur est
sur la trace d'une obsession qu'on retrouvera plus tard dans Les Rêveries ou Les
Confessions : le plaisir de plonger en soi-même et la crainte de s'y perdre. La «
féminité » de Valère n'est-elle pas d'abord, et bien au-delà d'une mode vestimentaire
ou d'une excessive inclination à la parure, une tendance à ne regarder qu'en soi, à s'y
plaire et à en éprouver des émotions délicieuses autant que des questionnements
inquiets ? Tendance que l'adolescence nous fait découvrir et connaître tardivement,
que l’on soit homme ou femme. Rousseau touche ici à quelque chose de vrai et de
profond en nous.
Des amours masquées
Ce qui m’intéresse ici, c’est avant tout de travailler sur la découverte amoureuse. Ou
plutôt, cet état de stupeur que peuvent éprouver les adolescents face à l’objet
amoureux, surtout quand celui-ci se révèle à eux dans toute sa complexité. Ce qui est
fascinant c’est l’idée que se font les protagonistes de l’ « être aimé », de leur propre
idéal amoureux. Celui qui les fascinent et auxquels ils tiennent plus que tout au
monde. Lucinde ne veut pas épouser un autre homme que celui qu’elle idéalise, sans
savoir qu’il est en fait sous ses yeux, mais avançant masqué. Valère va tomber
amoureux de sa propre image, qui plus est « féminisée »… Encore un nouveau
masque, une image brouillée du désir…
Rousseau imagine ici un double stratagème, renforcé par l’autorité (apparente) de
Lisimon. L’une est amoureuse d’un homme jamais entrevu, l’autre de sa propre image
comme s’il se découvrait, puisqu’il est représenté en femme.
Mais en fait, il s’agira surtout de transgression. On fait semblant de… On tourne
autour de… On se regarde. On s’observe. On tremble à l’idée de se voir enfin…. De
pouvoir s’admirer…
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Tout repose sur l’imposture et la méconnaissance de soi et de l’autre. Mais n’est-ce
pas là le fondement de notre société ?
scénographie
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scénographie
Elle se joue du trouble, à l’image de celui infligé à Narcisse.
Le décor représente un lieu indéterminé chez Lisimon. L’espace est dessiné par un
mur rouge permettant les chassés croisés, entrées et sorties, entre ce qui se voit et ce
qui ne se voit pas, entre le public et le privé, l’intime et le collectif. Mais la frontière
est brouillée dès le départ : terrain de jeu tout aussi ludique que symbolique, le
plateau mélange le quotidien de Narcisse (un miroir, un fauteuil, tout le nécessaire
pour se poudrer à jardin) avec l’espace extérieur (haies, pelouse…). L’espace est
épuré, presque stylisé, sculpté par la lumière, la présence écrasante du soleil invitant
à l’immobilité et à la paresse. Une sorte d’atelier d’artiste peintre, un lieu propre à
l’esquisse du sentiment amoureux.
costumes
costumescostumes
costumes
Les costumes sont ceux de l’époque mais s’encanaillent avec la modernité dans les
matières et les assemblages de couleurs. Tout procède par touches disparates pour
finir par donner une image d’ensemble cohérente, l’œil s’arrêtant à la fois au détail et
à la globalité, comme une harmonie baroque.
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