PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PARC NATIONAL D’OKA aussi disponibles. Il est important de préserver certains milieux afin de favoriser la biodiversité. Considérant l’utilisation de terres environnantes, il est possible que les parcelles en friche et protégées dans le parc national d’Oka contribuent à ce maintien au niveau régional. La préservation des terres agricoles et en friche au parc national d’Oka ou du moins, sur une certaine superficie, est-elle nécessaire à l’implantation d’espèces indigènes et à la conservation des populations? Quels impacts la réduction de ces surfaces au profit de la forêt pourrait-elle exercer sur la biodiversité du parc? L’accélération de la transition herbaçaie à milieu forestier peut-elle défavoriser certaines espèces et populations au détriment de leur survivance dans la région? PNO-1 ➯ Utilité des champs et friches pour la protection de l’intégrité d’une aire protégée État de la situation Le parc national d’Oka possède une grande diversité d’habitats, des milieux lacustres aux forêts matures, en passant par des friches. Cela favorise la richesse de la biodiversité exceptionnelle de cette aire protégée. Cependant, ces habitats n’ont pas tous le même niveau d’intérêt écologique. Lors de l’établissement des limites du parc en 1974, plusieurs terres agricoles furent laissées à la régénération naturelle tandis que d’autres continuent depuis d’être cultivées. Il est évident que la régénération végétale est très lente; les effets du passé agricole sont encore bien visibles. (Photo : Parc national d’Oka) Priorités de recherche I – Étude des champs et friches : composition et intérêt écologique Déterminer l’incidence des champs en culture et des friches et en évaluer la nécessité dans la conservation d’une biodiversité indigène au parc. En région périphérique du parc (rayon de 15 km), 40 % des terres sont agricoles, 20% sont forestières et seulement 0,1 % est en friche ou en régénération (Parc national d’Oka, 2005). Les friches et les champs représentent près de 5 % de la superficie du parc. Ces milieux naturels offrent des conditions appropriées à l’établissement d’une certaine faune et flore. Ces deux types d’habitats contiennent d’ailleurs la plus grande diversité floristique du parc selon une étude exhaustive récente de sa flore (Sabourin, 2009). Cependant, seulement 50 à 65 % de la flore associée à ces groupements est indigène (Sabourin, 2009), laissant parfois place aux espèces exotiques dont certaines sont envahissantes tels le phalaris roseau et le phragmite commun. Le processus de régénération végétale (vers une forêt d’origine) dans ce type de milieu est très long. Différentes études font état de la régénération naturelle des milieux perturbés. D’ailleurs, Laliberté (2006) démontre que ce processus étudié dans un milieu ayant été fortement perturbé, par l’agriculture par exemple, peut être prolongé de 70 ans. Diverses références et informations concernant les sols, l’historique de création du parc et de la faune qui fréquente ces champs provenant d’inventaires et recherches internes sont II – Interventions planifiées sur un processus naturel afin de favoriser son environnement En comparaison avec l’évolution naturelle d’un champ cultivé à la forêt mature, évaluer les avantages et inconvénients d’un point de vue environnemental local ou régional à intervenir mécaniquement dans le processus naturel de succession végétale de sorte à maintenir les champs cultivés ou en friche dans un état favorisant une certaine composition biologique, ou de sorte à accélérer l’implantation d’une jeune forêt. III – Avenir des communautés associées aux friches dans une région agricole touchée par le développement urbain Documenter la capacité des communautés animales et végétales associées aux champs et friches à se maintenir dans la région d’Oka. À la suite de certains constats et recommandations, le parc national d’Oka pourrait agir afin que perdurent ces communautés à l’échelle locale. -1- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE sujettes à un certain isolement; il est difficile d’établir une connectivité écologique entre le parc, ces îlots et une forêt support comme on en retrouve à plusieurs kilomètres au nord ou au sud. Certains animaux et plantes (individus ou populations) très restreints par cette impossibilité de se déplacer ou se propager à grande échelle peuvent en subir les conséquences à long terme. Références Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. Le parc est conscient du rôle qu’il joue dans la conservation de la faune et de la flore au niveau régional ainsi que de la fragilité de certaines espèces, dont un grand nombre ont un statut particulier de protection au Québec. Le parc possède déjà une bonne connaissance des espèces présentes (Sabourin, 2009). Laliberté, É. 2006. Optimiser l'établissement d'arbres feuillus (Acer saccharinum, Fraxinus pennsylvanica et Quercus macrocarpa) en friche herbacée par la facilitation artificielle. Mémoire de thèse, Université de Montréal (cosupervision Alain Cogliastro), sous la supervision d’André Bouchard. Le concept d’îlots est reconnu en écologie pour expliquer la diminution d’échanges génétiques entre populations, une plus faible reproduction et donc une évolution non adaptative. La fragmentation, la dégradation et la destruction des habitats sont actuellement des problèmes majeurs en termes de biodiversité que nous constatons autour du parc (urbanisation, exploitation minière, agriculture, etc.). L’utilisation de corridors favorise la circulation des individus que ce soit pour la recherche de nourriture, la reproduction ou la recherche d'abris. Ces corridors jouent d’ailleurs un rôle particulièrement important pour les espèces qui ont une mobilité réduite. Afin d’assurer un maintien à long terme des organismes vivant au parc, il faut voir au-delà des limites de ce territoire protégé. Des modèles et expertises sont nécessaires afin de cibler si la viabilité des ou de certaines espèces est assurée par le statut de protection du parc national d’Oka, et si la création de corridors intrarégionaux est nécessaire à leur survie à long terme. Laliberté, É., Cogliatro, A. and A. Bouchard. 2006. Projet pilote de restauration de paysages forestiers au parc national des îles-de-Boucherville: Rapport final 2004-2005. Institut de recherche en biologie végétale (IRBV), Montréal, Qc. Parc national d’Oka. 2005. Programme du suivi de l’intégrité écologique, indicateur d’utilisation des terres environnantes. Document interne. PNO-2 ➯ Rôle et efficacité d’un territoire protégé dans la conservation des espèces en région péri-urbaine État de la situation Priorités de recherche Le parc national d’Oka est un îlot de forêt et de milieux humides au cœur de la plaine agricole située dans les basses Laurentides. Il est bordé par le grand lac des Deux Montagnes, un élargissement de la rivière des Outaouais sur plus de 7 km. Au niveau régional, peu de milieux forestiers subsistent autour, encore moins des milieux humides. Quelques parcelles, bordures boisées de lots agricoles ou quelques érablières de faibles superficies offrent une oasis lors de migration, de déplacement ou de dispersement des semences. Les espèces vivantes occupant le territoire du parc semblent donc être I – Viabilité et utilisation du territoire par les espèces présentes au parc. Identifier et modéliser les déplacements des espèces fragiles, prioritairement, et autres espèces végétales et animales présentes au parc afin de déterminer si la superficie du territoire est adéquate pour assurer leur conservation. II – Possibilités de renouvellement et de recrutement au niveau régional pour des espèces présentes au parc. -2- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Déterminer à l’échelle régionale le rôle que joue le parc sur le maintien de certaines populations. Il s’agit d’un travail de longue haleine qui vise à mieux comprendre l’utilisation que la faune fait du territoire lors de déplacements extraterritoriaux et des impacts de l’isolement de certaines populations moins mobiles ou sédentaires. la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. PNO-3 ➯ Impacts des activités récréatives sur les communautés aquatiques littorales et de hauts rivages du lac des Deux Montagnes III – Les corridors écologiques régionaux : une réalité ou une nécessité? Évaluer la nécessité, s’il y a lieu, de créer des corridors écologiques régionaux de déplacement et en faire des propositions. Le parc, partenaire en région, assurera par la suite un effort de sensibilisation auprès d’organismes, de propriétaires ou d’instances municipales et gouvernementales afin de percer vers la reconnaissance et la protection de ces corridors. État de la situation À ses tous débuts, l’aménagement du territoire actuel avait pour objectif de rendre les lieux accessibles à des fins récréatives. Des infrastructures avaient donc été développées afin de répondre à cette demande. On y retrouve d’ailleurs l’une des plus grandes plages aménagées de la région montréalaise. IV – Plans de conservation ciblés Évaluer l’état des populations fragiles et établir des plans de conservation avec procédures et actions afin de les préserver. Références Aujourd’hui, le parc répond toujours au besoin récréatif de la région. Cependant, la mission du parc vise prioritairement la conservation du patrimoine naturel et culturel du territoire. Chaque année, de plus en plus de visiteurs utilisent les 7,5 km de plage (naturelle et aménagée) du parc pour divers usages: baignade, randonnée, pique-nique, accès au lac pour la pratique d’activités nautiques et accostage d’embarcations de plaisance. Des phénomènes naturels comme le mouvement des vagues et le déplacement des glaces expliquent le recul des berges, l’érosion et le déracinement d’arbres constatés sur les lieux. Toutefois, l’impact anthropique potentiel des activités permises, et de plus en plus pratiquées, sur les herbiers et habitats de hauts rivages, est inconnu. Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988. MRC Deux-Montagnes. 152 pages. MRC Deux-Montagnes. 2005. Règlement de contrôle intérimaire N◦RCI-2005-01. affectant la zone et les activités agricoles de la MRC de Deux-Montagnes. MRC DeuxMontagnes. Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et plan de conservation des amphibiens et des reptiles au parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages. Plusieurs photos aériennes exposent l’évolution d’herbiers aquatiques situés le long de la berge du lac des Deux Montagnes au fil des années (bibliothèque du parc). L’historique du parc et des activités est bien connu ainsi que les statistiques de fréquentation. Au niveau des ressources naturelles, une étude exhaustive récente fait état des espèces floristiques vasculaires présentes sur le territoire (Sabourin, 2009). Cette Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000. Gouvernement du Québec, ministère de l’Environnement et de -3- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Gaudreault, F. 1979. Ressources biophysiques et plan directeur d’interprétation. Parc Paul-Sauvé. 64 pages. même étude conclut que les milieux sablonneux ouverts et hauts rivages du parc, malgré leur grande biodiversité, sont des milieux perturbés par l’humain (Sabourin, 2009). Gratton, L. et L. Bariteau. 1998. Avis sur l’évolution de la plage du parc provincial d’Oka. Ministère de l’Environnement et de la Faune. 16 pages. Il est donc important de comprendre quel est cet impact de l’humain sur l’intégrité écologique des berges du lac et de la zone littorale. Tout milieu a une capacité de support; il s’agit de déterminer dans ce cas la capacité de support d’activités récréotouristiques pratiquées sur les berges au parc afin de préserver ou restaurer l’intégrité de ces milieux. Milot, N. 2007. Stabilisation riveraine au parc national d’Oka. Étude d’impact déposé au ministère du Développement Durable de l’Environnement et des Parcs. Parc national d’Oka. 99 pages. (Photo : Parc national d’Oka) MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988. MRC Deux-Montagnes. 152 pages. Priorités de recherche I – Impacts des activités anthropiques pratiquées en zone littorale et hauts rivages. Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et plan de conservation des amphibiens et des reptiles au parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages. Identifier les impacts reliés à la pratique des diverses activités récréotouristiques pratiquées aux abords du lac. Roche. 1999. Réhabilitation et mise en valeur des abords du lac des Deux Montagnes, Rapport final. Société immobilière du Québec, ministère de l’environnement et de la faune. 108 pages. II – Portrait de l’état des zones littorales et de hauts rivages du lac des Deux Montagnes au parc national d’Oka. Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000. Gouvernement du Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages. Faire l’évaluation des zones fréquentées et faire le constat de leur niveau de dégradation. Déterminer leur niveau d’intégrité et identifier les actions à prendre afin de corriger la situation au besoin. Sabourin, A. 2007. Flore du parc d’Oka entre la Petite Baie et la Pointe aux Bleuets. Parc national d’Oka. 7 pages. Références Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. Armelin, A. et P. Mousseau, 1999. Synthèse des connaissances sur les communautés biologiques du secteur d’étude – Lac des Deux Montagnes – Rivières des Prairies et des Mille Îles. Rapport technique. Zones d’intervention prioritaire 24 et 25. Environnement Canada – Région du Québec, Conservation de l’environnement, Centre Saint-Laurent. 268 pages. Valenza, V. 2001.Travaux de stabilisation végétale des berges du lac des Deux Montagnes, analyse des impacts environnementaux. Société des établissements de plein air du Québec, Parc d’oka. 42 pages. Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. Ferland, D. et G Fouquet. 1986. Étude environnementale. Qualité de l’eau de la plage du parc Paul-Sauvé. Urgel Delisle et Associés et Aménatech inc. 44 pages. -4- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE PNO-4 ➯ Impact du glaciel sur les milieux naturels des berges du lac des Deux Montagnes à l’intérieur du parc rivage à partir de couvertures aériennes. Des groupes de recherche et étudiants en photo-interprétation multidate et logiciel photogrammétrique pourraient y avoir un intérêt et s’impliquer au niveau de ce projet. Finalement, le suivi des impacts sur le milieu naturel des nouvelles infrastructures mises en place lors du projet de stabilisation des berges, bénéfique ou non, sera nécessaire afin de juger de la poursuite ou non de ce projet avec l’aménagement d’autres secteurs de deuxième niveau et ainsi circonscrire les effets de la glace et des vagues sur les berges et sa biocénose. État de la situation Le recul des berges du lac des Deux Montagnes est constaté depuis quelques années. Plusieurs zones de rivages ont d’ailleurs été aménagées tout autour du lac, dans plusieurs municipalités, afin de pallier cette problématique. Les berges du parc national d’Oka sont aussi touchées par ce phénomène; on y constate plusieurs arbres déracinés, d’autres portent des marques de glaciel et la berge s’érode à plusieurs endroits. Phénomène naturel ou de cause anthropique? L’étude de photos aériennes démontre un certain mouvement de vagues et de transport de sédiments depuis fort longtemps. Toutefois, plus récemment, le contrôle du niveau du lac des Deux Montagnes, par la construction de barrages en amont et en aval, et la gestion appliquée des glaces jouent certainement un rôle sur l’accélération de ce processus. Actuellement, le parc national d’Oka est en cours d’implanter sur ses berges des aménagements à caractère naturel afin de pallier l’érosion et ainsi conserver le milieu, et donc, les espèces à statut particulier qui occupent les berges et hauts rivages. Ce projet vise, en phase un, dix secteurs et comporte trois types d’aménagements, soit de l’enrochement végétalisé, du génie végétal et de la plantation de végétaux. (Photo : Nicolas Milot) Priorités de recherche I – Étude de comportement du glaciel Faire état d’un historique sur le déplacement des glaces. Effectuer des relevés sur le terrain tout au long de la saison afin de suivre l’évolution du glaciel sur le lac des Deux Montagnes et du pied de glace en rive. Modéliser ou imager ces déplacements. II – Exploration technologique en photogrammétrie Effectuer une rétrospection de l’évolution de la ligne de rivage par couverture aérienne. Proposer des moyens afin de poursuivre ce suivi à long terme. Références Des études récentes effectuées par Roche en 1999 et par le parc (Milot, 2006) soutiennent que les effets du glaciel peuvent venir perturber les milieux sablonneux du lac et les hauts rivages. Une expertise sur l’évolution des rives et un avis sur les mesures de protection proposées pour atténuer l’érosion ont aussi été obtenus en 2009 (Dubois, 2009). Gratton, L. et L. Bariteau. 1998. Avis sur l’évolution de la plage du parc provincial d’Oka. Ministère de l’Environnement et de la Faune. 16 pages. Milot, N. 2007. Stabilisation riveraine au parc national d’Oka. Étude d’impact déposé au ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Parc national d’Oka. 99 pages. Pour mieux étayer ce dossier et mieux comprendre les effets du glaciel, un suivi du comportement des glaces sur le lac et du pied de glace sur les rives est nécessaire. Des modèles pourraient être bénéfiques à la compréhension du phénomène et des impacts des changements climatiques tels que nous les connaissons depuis quelques années. Il serait d’ailleurs pertinent de faire une rétrospection de l’évolution de la ligne de MRC Deux-Montagnes. 1988. Schéma d’aménagement, MRC de Deux-Montagnes. En vigueur depuis le 13 octobre 1988. MRC Deux-Montagnes. 152 pages. Roche. 1999. Réhabilitation et mise en valeur des abords du lac des Deux Montagnes, Rapport final. Société immobilière -5- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE du Québec, ministère de l’Environnement et de la Faune. 108 pages. milieux naturels, perturbés ou non, est impressionnante. Valenza, V. 2001.Travaux de stabilisation végétale des berges du lac des Deux Montagnes, analyse des impacts environnementaux. Société des établissements de plein air du Québec, Parc d’Oka. 42 pages. Priorités de recherche I – Inventaires des espèces envahissantes La contribution de plusieurs disciplines serait nécessaire au parachèvement d’un inventaire complet des espèces exotiques envahissantes. PNO-5 ➯ Contrôle des espèces exotiques envahissantes II – Expérimentation de méthodes de contrôle Le parc souhaite que des méthodes de contrôle qui puissent ralentir ou éliminer les espèces envahissantes jugées très préoccupantes, tout en respectant la mission du parc, soient expérimentées. État de la situation La situation géographique, la facilité d’accès au parc par voie navigable ou terrestre et la proximité du développement urbain sont une réalité qui prédispose le parc national d’Oka à l’entrée d’espèces exotiques envahissantes. Actuellement, plus d’une vingtaine de ces d’espèces variées ont été recensées. Un manque d’inventaires et de recherches peut expliquer que cette liste ne soit pas plus longue. Certains végétaux sont présents sur le territoire à un point tel qu’ils forment de denses zones monospécifiques au détriment des espèces indigènes. Le phragmite commun et le myriophylle à épis sont les plus visibles. D’autres, comme la renouée japonaise, le nerprun commun ou le nerprun cathartique ont été récemment découverts, et leur présence est encore au stade où une action pourrait permettre leur retrait. Un manque de connaissances concernant l’occupation du territoire par certains types d’organismes comme les mollusques, les crustacés, les insectes et les champignons doit aussi être comblé afin de voir l’ensemble de la problématique. Références Parc national d’Oka. 2004. Programme du suivi de l’intégrité écologique, indicateur des espèces exotiques envahissantes. Document interne. Rodrigue, D., Rozon, R et H. Ross. 1996. Plan de gestion des ressources naturelles. Parc d’Oka. Volume 1, 1995-2000. Gouvernement du Québec, Ministère de l’Environnement et de la Faune, Direction du plein air et des parcs. 292 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. PNO- ➯ Priorités en termes d’inventaires et d’acquisition de connaissances de base Un indicateur du Programme du suivi de l’intégrité écologique (parc national d’Oka, 2004) dénombre les principales espèces exotiques du Québec. Une étude exhaustive de la flore vasculaire du parc (Sabourin, 2009) fait d’ailleurs état des espèces exotiques recensées. Le parc réalisera sous peu un plan de conservation à l’intérieur duquel l’étude de cas et le contrôle des plantes exotiques feront partie. I – Inventaire des mycètes Quelques mycologues ont affirmé que le territoire du parc renferme plusieurs espèces rares. Comme la diversité des milieux se prête bien à la diversité des champignons, un bon inventaire serait souhaité. Les parcs nationaux ont été créés afin de préserver des échantillons représentatifs des différentes régions naturelles du Québec. Le maintien de leur intégrité est une priorité, et l’intrusion d’espèces exotiques constitue une menace. L’agressivité avec laquelle certaines espèces colonisent les II – Inventaire des oiseaux de marais -6- PRIORITÉS ET POTENTIELS DE RECHERCHE Le marais de la Grande Baie et d’autres milieux humides du parc sont des haltes importantes de migration, de repos et d’alimentation pour l’avifaune. La liste des espèces présente au parc comporte plusieurs observations cumulées depuis de nombreuses années. Ces observations proviennent principalement d’amateurs et de visiteurs. Aucun suivi, autre que le Programme de surveillance des marais, n’a été réalisé. Plusieurs espèces ont été rapportées sans pour autant être officiellement confirmées. Un inventaire permettrait ainsi de mettre à jour cette liste. ont été réalisées. Le lac de la Sauvagine, un lac artificiel formé au départ par une carrière remplie par le débordement du lac des Deux Montagnes, est un milieu fascinant afin d’étudier l’évolution des populations présentes et la colonisation par certains organismes. Références Base de données partielle sur la faune au parc national d’Oka. Blanchette F. et F. Bellavance. 2003, révision 2008. Parc national d’Oka. Synthèse des connaissances. Parc national d’Oka, Québec.197 pages. III – Inventaire des micromammifères Aucun inventaire des micromammifères n’a été réalisé au parc. La connaissance sur cette faune est basée uniquement sur la répartition géographique au Québec, telle que présentée par la littérature. Des travaux de terrain sont nécessaires à la confirmation de la présence de plusieurs espèces. Ouellet, M. et P. Galois. 2006. Bilan des connaissances et plan de conservation des amphibiens et des reptiles au parc national d'Oka. Rapport scientifique réalisé pour le parc national d'Oka. Amphibia-Nature, Montréal, Québec. 63 pages. Sabourin, A. 2009. Flore vasculaire et principaux groupements végétaux du parc national d’Oka. Parc national d’Oka. 41 pages. IV – Inventaire des tortues Les espèces de tortues les plus communes, comme la tortue serpentine et la peinte, sont fréquemment aperçues au parc. Toutefois, les rivages sablonneux du lac sont propices à la ponte des tortues molles à épines, des tortues des bois et des tortues géographiques. Ces dernières seraient présentes au lac des Deux Montagnes, mais rarement vues. Utilisent-elles les substrats du parc pour pondre? Quelles sont les aires qui leur sont favorables? Un inventaire localisé serait nécessaire pour confirmer leur présence. V – Inventaire des cervidés Le cerf de Virginie est favorisé au parc par le couvert forestier de la pinède durant l’hiver et par les nombreux vergers et terres maraîchères environnantes. Un suivi des ravages ou des déplacements pourrait ainsi nous permettre de connaître la densité de la population afin de conclure à une surpopulation ou non de ces animaux au parc. VI – Inventaire aquatique Le territoire du parc est composé d’une forte proportion de milieux humides et lacustres. Pourtant, peu d’études à ce sujet -7-