RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 Depuis plusieurs années, il s’est positionné en centre de recours régional et de pôle de référence permettant de prendre en charge les pathologies les plus complexes. Sommaire Un hôpital hospitalo-universitaire - Renforcer les missions distinctives - Garantir la permanence des soins - Former et enseigner - Rechercher et innover Un hôpital de recours et de référence - Centre de recours régional - Centre de recours exceptionnel - Pôle de référence - Pôle technologique - Pôle de coopérations et multipolaire Un hôpital citoyen - La culture -Le développement durable -Les valeurs du service public -La participation des usagers 2 4 7 7 8 8 10 11 13 14 15 16 18 19 20 20 21 Didier Delmotte Directeur Général du CHRU de Lille Propos introductif Le CHRU de Lille figure parmi les plus importants établissements hospitalo-universitaires au Nord de l’Europe. Professeur Alain Destée Président de la Commission Médicale d’Etablissement du CHRU de Lille Professeur Didier Gosset Doyen de la Faculté de Médecine de Lille En lien avec l’Université Lille 2 Droit et Santé et les Facultés de médecine, d’odontologie et des sciences pharmaceutiques et biologiques, le CHRU de Lille forme les futurs praticiens, développe de nombreux axes de recherche, propose des prises en charge innovantes et diffuse son expertise au sein des territoires de santé. L’activité du CHRU de Lille représente chaque année plus de 100 000 patients accueillis aux urgences, plus de 200 patients greffés, près de 94 000 patients hospitalisés, près d’1 million de consultations, 5 200 naissances, 1 000 publications en 2009 dans les revues scientifiques, et l’encadrement de 1 000 étudiants hospitaliers. L’expertise des équipes pluridisciplinaires du CHRU de Lille, reconnue, notamment, par la labellisation des centres de référence et des centres de compétences, s’appuie sur un plateau médico-technique et des hébergements sans cesse modernisés grâce à une politique d’investissement soutenu : l’établissement investit chaque année près de 50 millions d’euros. Concernant la recherche, le CHRU de Lille figure en 4ème position des CHU français en termes de qualité et de nombre de publications scientifiques et au 3ème rang en termes d’essais cliniques. Professeur Luc Dubreuil Doyen de la Faculté des Sciences Pharmaceutiques et Biologiques de Lille Le CHRU de Lille se positionne en centre de recours régional et de pôle de référence et d’excellence permettant de prendre en charge les pathologies les plus complexes à l’échelle de la région (4 millions d’habitants), voire de l’inter-région Nord-Ouest (10 millions d’habitants) pour des prises en charge hyperspécialisées comme le traitement des grands brûlés. L’établissement s’inscrit ainsi en complémentarité des autres acteurs de santé de la région et construit prioritairement des partenariats autour de projets médicaux définis conjointement avec les équipes des Centres Hospitaliers de la région, dans le cadre d’une stratégie de groupe public. Ce rapport d’activité 2009 illustre l’action quotidienne de l’ensemble de la communauté hospitalo-universitaire du CHRU de Lille qui compte 13 500 professionnels, au service de la santé de la population du Nord - Pas-de-Calais. Professeur Pierre-Hubert Dupas Doyen de la Faculté de Chirurgie Dentaire de Lille 3 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 Un centre hospitalo-universitaire qui soigner, former, chercher Le CHRU de Lille est l’un des premiers employeurs de la région avec 12 600 professionnels, il est un acteur économique essentiel pour une population de 4 millions d’habitants. 4 Seul Centre Hospitalier Universitaire de sa région, le CHRU de Lille est une plateforme régionale de recours et de référence pour la plupart de ses activités médicales, chirurgicales et médico-techniques assure ses missions distinctives : Seul Centre Hospitalier Universitaire de sa région, le CHRU de Lille est une plateforme régionale de recours et de référence pour la plupart de ses activités médicales, chirurgicales et médico-techniques (imagerie, biologie, explorations fonctionnelles, médecine nucléaire). Le CHRU de Lille est l’un des premiers employeurs de la région avec 12 600 professionnels, il est un acteur économique essentiel pour une population de 4 millions d’habitants. > 1 086 379 venues en consultations en 2009 > 93 672 patients hospitalisés > 107 101 passages aux urgences L’avenant n°2 au Contrat d’Objectif et de Moyens signé avec l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, en soutien de la politique d’investissement, a déterminé les conditions de la poursuite de la stratégie d’investissement, pour permettre au CHRU de consolider d’ici 2010 l’équilibre de son cycle d’exploitation, et plus globalement de sa situation financière. Les actions qui permettent d’atteindre ce résultat s’articulent autour des dimensions suivantes : > la valorisation des activités réalisées par le CHU > l’efficience de la fonction de pro- Déficit % sur les recettes d’exploitation duction et des activités cliniques et médico-techniques > la croissance de ses activités, tant en volume qu’en valeur. L’Etat Prévisionnel des Recettes et des Dépenses 2009 a été élaboré dans la continuité des actions contractualisées dans l’avenant n° 2 au CPOM, notamment autour de la croissance des activités. Le résultat du budget général en 2009 est de - 3,12 millions d’euros , en amélioration de 12% du résultat prévisionnel. 2007 2008 2009 - 15 222 037 € - 7 464 825 € - 3 125 607 € 1,93 % 0,88 % 0,35 % 5 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 Le parc Eurasanté La dynamique d’activité constatée les années précédentes s’est à nouveau confirmée en 2009 avec un accroissement du nombre de séjours de 3,3% (5ème rang des CHU). 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Séjours > 2 nuits 64 234 65 804 66 899 66 022 71 045 69 587 Séjours < 2 nuits 82 448 91 743 98 979 98 638 101 300 108 425 Total séjours 146 682 157 547 165 878 164 660 172 345 178 012 Autour du CHRU de Lille s’est organisé un campus hospitalo-universitaire remarquable avec les Facultés de Médecine, de chirurgie dentaire et des Sciences pharmaceutiques et biologiques de Lille, il associe le monde de l’industrie et de la recherche grâce au GIE Eurasanté, entièrement dédié aux activités de Biologie-Santé. Outre les établissements de soins, sont regroupés sur le parc Eurasanté : > une école d’ingénieur et de commerce, l’ILIS ; > plus de 90 entreprises françaises et étrangères des secteurs des biotechnologies (Genfit, EFS, Diagast Laboratoires,…), de la pharmacie (implantation de BayerScheringPharma), du matériel médical et ingénierie hospitalière (Home Médical Service, Biolume…), des TIC appliquées à la santé (une dizaine d’entreprises développent des produits et services innovants en télémédecine), de la nutrition santé > l’association Pôle Nutrition Santé Longévité, structure de gouvernance et d’animation du pôle de compétitivité Nutrition, Santé, Longévité. La filière Biologie Santé Nord - Pas-de-Calais compte 2 200 chercheurs en sciences de la vie, 721 entreprises employant 21 000 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros dont 2,5 milliards à l’export. Cette filière composée de PME et de leaders d’envergure mondiale, connaît une croissance continue et forte depuis une dizaine d’années, en s’appuyant notamment sur le campus hospitalo-universitaire et sur le GIE Eurasanté. 6 Renforcer les missions distinctives La filière Biologie Santé Nord - Pas-de-Calais connaît une croissance continue et forte depuis une dizaine d’années, en s’appuyant notamment sur le campus hospitalo-universitaire et sur le GIE Eurasanté. Sur le plan régional, le CHRU de Lille est implanté dans une région où les indicateurs de santé de la population restent préoccupants et en-deçà de la moyenne nationale. L’offre de soins régionale s’est développée ces dernières années mais elle est inégalement répartie et certains plateaux techniques sont aujourd’hui fragilisés au regard de l’évolution de la démographie médicale. Dans ce contexte, le CHRU de Lille a une responsabilité dans la structuration régionale des filières d’offre de soins. Il reste l’ultime recours pour assurer une prise en charge 7j/7 et 24h/24, des activités de proximité et des activités hyper-spécialisées. Il a vocation à être moteur dans la structuration de coopérations s’inscrivant dans une stratégie de groupe public afin de garantir un égal accès de la population à des soins de qualité. Depuis plusieurs années, en accord avec l’Agence Régionale de l’Hospitalisation, le CHRU de Lille a fait le choix d’un développement qualitatif de ses activités : sa vocation est de développer des innovations et de prendre en charge des pathologies lourdes nécessitant un plateau médicotechnique de pointe, une expertise médicale spécialisée et une prise en charge multidisciplinaire. Le CHRU de Lille et l’Agence Régionale de l’Hospitalisation du Nord - Pas-de-Calais se sont donc conjointement engagés pour définir les conditions de l’avenir du CHU de Lille en signant : > un Contrat Pluriannuel d’Objectif et de Moyens (en juillet 2007) qui décrit les orientations stratégiques de l’hôpital, notamment en termes de financement, de qualité et sécurité soins, de maîtrise médicalisée des dépenses, et en termes de mise en oeuvre de la nouvelle gouvernance et de développement de coopérations. > un avenant n°1 intègrant un volet « recherche, enseignement et innovations ». Il définit les orientations de politique générale qui engagent le CHRU de Lille en application du Schéma Régional d’Organisation Sanitaire de 3ème génération. > un avenant n°2 au CPOM sur les projets d’investissement, les modalités de retour à l’équilibre financier et le financement des Missions d’Intérêt Général > un avenant n° 3 portant spécifiquement sur l’Unité d’Hospitalisation Spécialement Aménagée (UHSA) pour les détenus présentant des pathologiques psychiatriques > un avenant n°4 portant sur des reconnaissances contractuelles (des filières gériatriques, de soins palliatifs et de surveillance continue). > un avenant n° 5 portant essentiellement sur la révision des Objectifs Quantifiés d’Offre de Soins (OQOS) et l’addictologie. Par ailleurs, le CHRU de Lille a obtenu de la Haute Autorité de Santé la certification de niveau 1. La certification est une procédure d’évaluation d’un établissement de santé mesurant l’ensemble de son fonctionnement et de ses pratiques professionnelles au regard de critères de qualité. Le CHRU de Lille s’est engagé, il y a quelques mois, dans la Version 2010 de la Certification, qui est composée de deux chapitres. Un chapitre relatif au management de l’établissement autour de 45 critères et un chapitre relatif à la prise en charge du patient (Médecine Chirurgie Obstétrique, Santé Mentale, Soins de Suite et Réadaptation, Soins de Longue Durée, Hospitalisation A Domicile) autour de 37 critères. Le CHRU de Lille sera évalué par les experts-visiteurs de la Haute Autorité de Santé en avril 2011. Garantir la permanence des soins Le CHRU de Lille propose une offre de soins en court et long séjour, en soins de suite et en hospitalisation à domicile, permettant à toute la population du Nord Pas-de-Calais de bénéficier d’une prise en charge multidisciplinaire. Ouvert 24h/24, le CHRU de Lille assure un rôle majeur dans la permanence des soins notamment dans le cadre de ses services d’urgence (urgences médicales et chirurgicales pour adultes et enfants, urgences spécialisées : cardiologiques, ophtalmologiques, et gynécologiques). Environ 100 000 patients sont accueillis et hospitalisés par an et 250 000 patients pris en charge en consultations. Pour garantir cette permanence des soins, le 7 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 CHRU de Lille a organisé en 2009 172,5 lignes d’astreinte (gardes senior, opérationnel senior, sécurité senior, gardes internes, astreintes internes), pour un cout de 18 030 124 euros. Former et enseigner : des liens étroits avec la 1ère Faculté de Médecine* de France et avec l’Université de Lille 2 Répondant à sa mission d’enseignement et de formation, le CHRU de Lille participe à la formation d’environ 1 000 élèves chaque année. Répartis sur 7 écoles paramédicales et 1 école médicale, le CHRU prépare les professionnels de santé de demain aux métiers de puéricultrice, de cadre de santé, d’infirmiers et d’Infirmiers-anesthésistes, de préparateurs en pharmacie, d’aides-soignants, d’ambulanciers et de sages-femmes. Entièrement dédiée à la formation initiale et continue des médecins et à la recherche médicale, les Facultés de Médecine ; de chirurgie dentaire et des Sciences pharmaceutiques et biologiques de Lille accompagne le CHRU de Lille dans le développement de l’offre de soins de qualité. Ce partenariat hospitalo-universitaire soutient la dynamique de coopération régionales de santé, renforce les structures dédiées à la recherche et consolide les résultats obtenus en matière de santé publique. Rechercher et innover : le CHRU de Lille au 3ème rang français** Les progrès dans le domaine de la santé se poursuivent à un rythme très soutenu grâce à l’action des équipes de recherche fondamentale, de recherche clinique et grâce à la valorisation de cette recherche. La politique en matière de recherche biomédicale du CHRU de Lille et les efforts consentis depuis plus de 10 ans ont amené l’établissement à un positionnement national bien souvent cité en exemple. La recherche médicale menée par les enseignants chercheurs et les praticiens hospitaliers se concentre sur un certain nombre de thèmes d’excellence : > le cancer, en lien avec le Cancéropôle Nord-Ouest > les maladies cardiovasculaires et métaboliques > les maladies neurologiques et mentales > les maladies inflammatoires et infectieuses Le CHRU participe depuis plusieurs années au volet recherche du contrat quadriennal sous la forme d’une annexe intégrée. De même, le contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens du CHRU intègre la dimension recherche en adéquation avec le contrat quadriennal de l’université. Le CHRU a ainsi détaché une cinquantaine de personnels médicaux (dont de nombreux praticiens hospitaliers) et techniques dans les unités de recherche du site. Chaque pôle du CHRU dispose d’un référent recherche pour coordonner les actions de recherche clinique. Le CHRU a engagé plus de 70 attachés de recherche clinique. Le CHRU de Lille et l’Université Droit et Santé ont ainsi établi un partenariat gagnantgagnant, les unités de recherche du site HU alimentant la banque de Environ 100 000 patients sont accueillis et hospitalisés par an et 250 000 patients pris en charge en consultations * Selon le rapport de l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES), chargée de l’évaluation des établissements d’enseignement supérieur et de recherche ** Ce positionnement est issu de la base de données SIGREC (base de données rassemblant le nombre d’études dont l’établissement est promoteur, le nombre d’études promues par un des établissements MERRI, dont l’établissement est centre investigateur si inclusion, et du nombre d’études promues par un industriel dont l’établissement est centre investigateur). 8 publications Université-CHRU de Lille qui rentre dans le calcul de la part variable des Missions d’enseignement, recherche, référence et innovation (MERRI) du CHRU. La continuité du processus de recherche est assurée grâce au lien étroit entre l’Université, la Faculté de Médecine, le CHRU et les organismes de recherche, tels que l’INSERM et le CNRS qui sont présents à chaque étape de la recherche translationnelle et dans le cadre de la constitution d’équipes mixtes associant les compétences des 3 institutions. Au CHRU de Lille, cette collaboration entre l’Université, l’hôpital, la Faculté de Médecine et l’INSERM a permis de créer une structure universitaire de recherche biomédicale, l’Institut de Médecine Prédictive et de Recherche Thérapeutique et de mettre en place une organisation hospitalière dénommée « Fédération de Recherche Clinique » (FRC). Par ailleurs, depuis quelques années, le CHRU de Lille et l’Université de Lille 2 ont mutualisé, en liaison étroite avec le GIE Eurasanté et l’Inserm, leurs activités dans la valorisation économique de la recherche en créant BIOVALO. Ce cadre opérationnel permet de mobiliser l’ensemble des compétences indispensables à la valorisation économique et industrielle. BIOVALO interagit régulièrement avec d’autres universités ou centres de recherche. Il inscrit son action dans le cadre de démarches entreprises par la Plateforme Régionale d’innovation et de valorisation et il est un élément structurant de la valorisation de la filière Bio-santé au sein du Pôle de Recherche et d’Enseignement Supérieur- Université Lille Nord de France (PRES). Les résultats du recensement national des publications via le logiciel SIGAPS ont confirmé la 4ème place du CHRU de Lille derrière Paris, Lyon et Marseille (score de17 728 en 2008). Les résultats issus de SIGREC placent le CHRU de Lille au 3ème rang Français des CHU chercheurs concernant les essais, les inclusions promoteurs et investigateurs (8 981 essais en 2008). 9 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 le CHRU de Lille est le seul établissement de prise en charge de recours pour les habitants du Nord - Pasde-Calais ou de l’Interrégion Nord-Ouest 10 Un hôpital de recours Le CHRU constitue un recours pour les autres établissements de la région et accueille les patients dans la continuité de la prise en charge et de référence Centre de recours régional Pour certaines activités de recours ou de haute spécialisation, le CHRU de Lille est le seul établissement de prise en charge pour les habitants du Nord - Pas-de-Calais ou de l’Interrégion Nord-Ouest, notamment en ce qui concerne : > les grands brûlés, pour lesquels le CHRU de Lille est le centre de référence de l’Interrégion Nord-Ouest > les sur-spécialités de pédiatrie. Le CHRU de Lille est le centre d’expertise pour la région > la traumatologie septique dont la prise en charge est organisée en colla- boration avec le service universitaire des maladies infectieuses de Tourcoing et les 3 autres CHU de l’Interrégion (Rouen, Caen, Amiens). Le CHRU de Lille assure la prise en charge multidisciplinaire et en urgence de toutes les infections sur matériel orthopédique, y compris à germes multi-résistants. > les prélèvements et les greffes. Le CHRU de Lille met à disposition de la région une équipe de prélèvements d’organes, permettant de prendre en charge des patients du Nord - Pas-de-Calais et de la France entière. Les greffes d’organes sont effectués uniquement au CHRU. > la neurochirurgie carcinologique. Le CHRU de Lille est le seul établissement de la région à assurer le traitement chirurgical des cancers cérébraux et à dépasser, dans ce domaine, le seuil d’activité préconisé par l’Institut National du Cancer (Inca). > Le caisson hyperbare, qui peut assurer le traitement des patients intoxiqués au monoxyde de carbone, atteints d’embolie gazeuse ou encore d’infections nécrosantes des tissus mous. C’est le seul centre hyperbarique de l’Interrégion Nord-Ouest. Le CHRU constitue un recours pour les autres établissements de la région et accueille les patients dans la continuité des prises en charge, notamment : > les services de réanimation du 11 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 le CHRU a pris l’initiative de construire une structure spécialisée dans l’accueil et la prise en charge des patients atteints de pathologies infectieuses CHRU particulièrement sollicités en recours régional et lors des fermetures estivales de lits et lors d’épisodes infectieux. > la permanence des soins. Grâce au SAMU, au Centre antipoison et de toxicovigilance, et à ses services d’urgence, le CHRU de Lille est bien souvent l’ultime recours pour garantir la permanence des notamment dans les disciplines pédiatriques, cardiologiques, ophtalmologiques, vasculaires, traumatiques et obstétricales. > Les prises en charge lourdes en néphrologie. La prise en charge des patients dialysés chroniques est généralement assurée au plus près du domicile des patients ; les patients les plus fragiles sont pris en charge dans des centres lourds de dialyse, qui peuvent adresser leurs patients au CHRU de Lille (300 à 350 patients par an). > La chirurgie carcinologique. 12 Le CHRU de Lille, avec le Centre Oscar Lambret, est le seul établissement de la région qui satisfait tous les seuils d’activité en chirurgie des cancers (cancers urologiques, du poumon, cérébraux, du sein, gynécologiques, de l’oesophage, du foie, du pancréas et des voies aérodigestives supérieures). Par ailleurs, comme tous les établissements de santé, le CHRU de Lille a rédigé un « plan blanc », plan de secours qui doit permettre, en cas de risques exceptionnels, de faire face à un afflux important de victimes. Il est l’établissement de référence de la zone de défense Nord pour les risques nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (NRBC). La zone de défense Nord s’étend sur cinq départements, l’Aisne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais et la Somme et comprend 5 775 745 habitants sur une superficie de 31 861 km². En cas de risques nucléaire, radiologique, biologique ou chimique, la prise en charge des victimes de la zone de défense s’articule autour du CHRU, notamment autour du SAMU 59, de la Délégation Management des Risques, le Service de Gestion du Risque Infectieux et Vigilances, le Centre de biologiepathologie, la DRASS Nord Pas de Calais et la DDASS 59. Par ailleurs, le CHRU a pris l’initiative de construire une structure spécialisée dans l’accueil et la prise en charge des patients atteints de pathologies infectieuses. Composée de 20 lits de « niveau 3 », l’hôpital André Fourrier a pour vocation la prise en charge d’une part des patients présentant une pathologie infectieuse (dont infections à bactéries Multi-Résistantes), et d’autre part, des patients relevant de situations épidémiques ou de risque biologique terroriste (variole, SRAS etc…). Les 20 lits pourront être réquisitionnés et représenteront un volant de sécurité pour le CHRU, la région Nord-Pas de Calais et la Picardie. Recours exceptionnel Suite au courrier de la Mission T2A, en date du 15 juin 2009, le CHRU de Lille a mené une campagne de recensement des activités de recours exceptionnel auprès de ses pôles et fédérations. Les établissements participants étaient chargés d’identifier leurs activités de recours exceptionnel, ces activités devant répondre à plusieurs critères. « Extrait du courrier de la mission T2A » : a) l’activité de soins doit répondre à l’un des cadres suivants : > maitrise d’une action de soins spécifique, hyper-spécialisée, liée à une technique chirurgicale, d’imagerie, d’analyse diagnostique relevant de la recherche, de thérapie cellulaire ou de radiothérapie, > pratique d’actes médicaux qui sont réalisés ailleurs pour des indications standards, mais pour lesquels le centre hospitalier détient une compétence particulière sur les cas «limites», soit en raison de la gravité de l’état de santé du patient, soit parceque l’acte est posé pour des indications trés risquées, > prise en charge de patients atteints de maladie rare, pour lesquels il n’est pas justifié de disperser une compétence complexe dans tous les établissements hospitaliers. b) En vertu de cette définition, mais il parait nécessaire de le rappeler, l’activité doit étre concentrée dans un faible nombre d’établissements, et concerner des volumes de séjours limités, Dans le cas contraire, la qualification en recours exceptionnel ne peut étre retenue. c) Un autre corollaire est l’expertise réelle de l’établissement dans le domaine concerné ; Il doit avoir mis en place les moyens et l’organisation adaptés pour prendre en charge ce type d’activité. Pour prendre l’exemple de l’orthopédie septique, citée ci-après, l’établissement doit avoir mis en place une unité spécifique dotée de l’ensemble des compétences nécessaires, pour la prise en charge d’un certain nombre de patients. En d’autres termes, si l’établissement n’a traité que 2 ou 3 patients dans l’année, on ne peut retenir le critére d’expertise spécifique, d) l’activité concernée doit être définie avec précision, soit par nature de pathologie, soit par nature de l’acte, soit par nature de la technique employée, mais des termes comme «chirurgie lourde» ou «chirurgie complexe» ne suffisent pas à qualifier une activité, e) Les dispositifs tarifaires en vigueur doivent s’avérer notablement insuffisants pour couvrir les surcoûts de cette prise en charge de recours exceptionnel. Dans le cas général (en dehors de produits présents sur la liste en sus ou des quelques dispositifs présents en MIG), cela revient à identifier une insuffisance de financement trés significative par les tarifs des GHS dans lesquels les séjours des patients concernés sont actuellement classés. f) L’établissement doit apporter des éléments de preuve et calculs précis de coûts et de surcouts, de nature à démontrer cette insuffisance de financement et à dimensionner les enveloppes financières nécessaires. Il doit aussi indiquer les volumes annuels de séjours concernés par l’activité de recours. 13 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 Par ses équipements et l’expertise des équipes hospitalières, le CHRU de Lille est un pôle de référence, notamment pour la prise en charge des maladies rares. Depuis 2009, le CHRU s’est vu reconnaitre 7 activités de recours exceptionnel. Ainsi, la mission T2A a sélectionné en 2009, 10 activités relevant du recours exceptionnel pour lequel le CHRU émarge pour 7 d’entres elles : - Thermo-ablation tumorale par radiofréquence - Chimio-embolisation - Reconstruction du sein par lambeaux - Reconstruction du sein par lambeaux - Chirurgie des sarcomes - Cathétérisme cardiaque interventionnel pour affection congénitale - Réanimation néonatale chez les moins de 700g Pôle de référence Par ses équipements et l’expertise des équipes hospitalières, le CHRU de Lille est un pôle de référence, notamment pour la prise en charge des maladies rares. En effet, le nombre et la diversité des maladies rares nécessitent une approche spécifique. Articulé autour de 10 axes stratégiques, le Plan Maladies Rares 2005-2008 a permis la labellisation de centres de référence, qui ont pour objectif de mieux structurer en France, la prise en charge de ces malades. Les centres de référence labellisés doivent organiser le maillage territorial avec des structures de prise en charge à vocation régionale. 14 Le CHRU de Lille a été labellisé pour 6 centres de référence pour maladies rares. Depuis 2005 : > le Centre de référence de la Sclérodermie Systémique (Pr Hachulla) qui traite de la sclérose du derme qui touche principalement la peau mais également les poumons, le coeur et les reins. > Le Centre de référence des anomalies du développement et syndromes malformatifs (Pr Manouvrier-Hanu). D’origine génétique, ces anomalies peuvent toucher tous les organes et représentent 3% des naissances en France. > Le Centre de référence des maladies héréditaires du métabolisme (Dr Dobbelaere). Ces maladies héréditaires résultent soit d’une carence qui peut entrainer des retards de croissance, de développement ou des décompensations. > Le Centre de référence des maladies neuromusculaires (Pr Thévenon). Ce sont des maladies génétiques mais aussi inflammatoires qui peuvent s’exprimer chez l’adulte et chez l’enfant. Elles touchent les neurones périphériques et les muscles, comme les myopathies. > Le Centre de référence des affections congénitales et malformatives de l’oesophage (Pr Gottrand) > Le Centre de référence des malformations crâniomaxillo- faciales (Pr Pellerin) Centre de référence labellisés avec Coordonnateur dans un autre CHU pour : > le Centre de référence de la maladie de Willebrand regroupant le Service d’hématologie clinique, Hôpital Antoine Béclère - Assistance publique - Hôpitaux de Paris et le service du Pr Jenny Goudemand, Institut d’hématologie - Transfusion, du CHRU de Lille > le Centre de référence des malformations et maladies congénitales du cervelet - APHP et les Services de neuropédiatrie et neuroradiologie du CHRU de Lille (Pr Vallée, Pr Pruvo) > le Centre de référence de la hernie de coupole diaphragmatique APHM et le Pôle de Médecine Néonatale du CHRU de Lille (Pr Storme) > l’extension du Centre de référence des épilepsies rares et de la sclérose tubéreuse de Bourneville - Service de neuropédiatrie du CHRU de Lille ( Pr Vallée) Pour son expertise, le CHRU de Lille est également partenaire de Centres de référence d’autres hôpitaux de France : > Centre de référence pour les vascularites nécrosantes et sclérodermie systémiques > Centre de référence pour les lupus et syndromes des antiphospholipides > Centre de référence pour l’hypertension pulmonaire sévère > Centre de référence des cytopénies auto immunes de l’adulte > Centre de référence de l’hémophilie et autres maladies hémorragiques constitutionnelles > Centre de référence Angioedème non histaminiques > Centre de référence des amyloses primitives et des autres maladies de dépôts d’immunoglobuline L’unité d’Hébergement septique du CHRU de Lille et le service hospitalo-universitaire des Maladies infectieuses et du Voyageur du Centre Hospitalier de Tourcoing assurent, depuis douze ans, la prise en charge des infections aiguës et chroniques ostéoarticulaires de l’adulte y compris les urgences septiques. La prise en charge de ces pathologies est réalisée en collaboration avec les services des urgences et de réanimation des deux le CHRU de Lille et le Centre de Lutte Contre le Cancer Oscar Lambret ont acquis récemment le robot chirurgical Da Vinci S sites. Il s’agit d’une prise en charge multidisciplinaire garante de la meilleure stratégie thérapeutique pour le patient. Cette multidisciplinarité s’exprime tant sur le plan médical (orthopédistes, infectiologues, anesthésistes, rhumatologies, radiologues,…), que sur le plan paramédical (infirmières, aides soignants, psychologues, assistantes sociales, kinésithérapeutes, …). Le Centre de Référence des Infections ostéo-articulaires complexes (CRIOAC) a été labélisé par le Ministère de la Santé. Les Centres associés sont les CHU d’Amiens, Rouen et Caen. Cette désignation devrait permettre d’accueillir de nouveaux patients dans le secteur de l’hébergement septique ; estimé à environ 4 000 patients sur le territoire. Pôle technologique Le CHRU de Lille poursuit de manière soutenue sa politique de renouvellement de son parc d’équipement biomédical en y consacrant environ 15 millions d’euros par an. Parmi les équipements les plus performants, on notera 6 IRM (dont une dédiée entièrement à la recherche) 5 scanographes, 6 gamma caméras, 1 centre hyperbare de 4 caissons, 59 appareils de thérapie, 70 échographes. Le CHRU de Lille se situe souvent au coeur des innovations technologiques offrant à la population une plateforme biomédicale de pointe. • Robot chirurgical Da Vinci S® Dans le cadre du Groupement de Coopération Sanitaire « Centre de référence Régional en cancérologie », le CHRU de Lille et le Centre de Lutte Contre le Cancer Oscar Lambret ont acquis récemment le robot chirurgical Da Vinci S®. Il permet de réaliser des gestes très complexes sous coeliochirurgie avec une précision inégalée. Le robot est équipé de trois bras articulés qui sont déployés au dessus du patient. Les instruments fixés sur les bras du robot sont, comme en coelioscopie traditionnelle, introduit dans le corps du patient grâce à de petites incisions. Un quatrième bras est équipé d’une optique reliée à un système 3D de haute qualité vidéo. Cette acquisition a été rendue possible grâce au financement du Conseil Régional du Nord - Pas-de-Calais. 15 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 • IRM des Urgences L’Imageur à Résonnance Magnétique (IRM) est arrivé en avril 2009 aux urgences de l’hôpital Roger Salengro. Dédié à toutes les spécialités, il s’inscrit dans l’organisation des soins avec comme objectif de tout organiser sur place autour des patients graves. 24 h/24 h, et 365 jours par an, l’IRM des urgences de Salengro prend en charge les patients des urgences et des réanimations, sans besoin de déplacer le patient, ni de l’hospitaliser en attente d’un rendez-vous d’IRM programmé. Ce nouvel équipement, installé au cœur de l’urgence, permet de compléter un plateau d’imagerie entièrement dédié aux cas aigus et à la réanimation. Les urgences disposaient déjà des équipements de radiologie standard, d’échographie et scanner. Manquait l’IRM, indispensable pour prendre en charge dans les meilleures conditions certaines pathologies aiguës, notamment en traumatologie et en neurologie. Ce sont avant tout des patients en situation d’accident L’Imageur à Résonnance Magnétique (IRM) a été installé en avril 2009 aux urgences de l’hôpital Roger Salengro 16 vasculaire cérébral, ou autre pathologie cérébrale, qui bénéficieront en priorité de cet examen. En effet, l’IRM est extrêmement précieuse dans ces cas d’accident vasculaire cérébral, qui exige des réactions extrêmement rapides et une évaluation la plus fine possible du cas clinique. L’arrivée de cet IRM s’inscrit dans la restructuration de l’urgence au CHRU. • Morpho-TEP Poursuivant son investissement dans le domaine de la prise en charge globale du cancer, le CHRU a acquis son Morpho TEP (Tomographe à Emission de Positons couplé à un scanner). La Tomographie par Emission de Positons (TEP) est un examen scintigraphique. Son principe est simple : il s’agit d’injecter dans le corps par voie intraveineuse, un traceur légèrement radioactif afin de détecter des sites de fixation. C’est grâce à une caméra spéciale, la caméra à positons, qu’il est possible de visualiser ces sites, et ceci dans la plupart des organes du corps. Le morpho-Tep est une machine hybride qui couple la caméra TEP avec un scanographe, pour une meilleure qualité des images TEP. Cet équipement a été co-financé à hauteur de 1,105 millions d’euros, soit 43% du coût total par le Conseil Régional du Nord - Pas-de-Calais. Pôle de coopérations et multipolaire Le CHRU de Lille a toujours marqué sa détermination à concilier ses activités médicales de pointe avec sa vocation hospitalière régionale, en centrant sa stratégie médicale et son positionnement sur le rôle d’établissement de recours. Il a crée les conditions d’un partage d’activités avec les autres établissements de la région Nord - Pasde-Calais, se situant au centre d’un important réseau régional de soins et de prévention auquel sa vocation universitaire lui permet d’apporter une meilleure contribution. Cette politique de coopération s’applique non seulement dans la métropole lilloise, mais également dans l’ensemble de la région Nord-Pas-de-Calais. Pour cela, le CHRU de Lille a fait le choix de s’impliquer prioritairement dans une stratégie de groupe public, en renforçant la collaboration avec les centres hospitaliers publics de la région et selon quatre axes de politique générale : > La gestion transversale de filières de prise en charge à travers l’émergence de projets médicaux communs et de fédérations inter-hospitalières par spécialité. > Le soutien des centres hospitaliers dans les activités évaluées comme critiques pour la population d’un territoire. > Le soutien à la démographie médicale. > La permanence des soins, enjeu de la sécurité de soins. C’est en ce sens que le CHRU de Lille et le Conseil Régional ont signé une convention-cadre basée sur quatre thématiques : - les équipements sanitaires, - les technologies de l’information et de la communication appliquées au secteur sanitaire, - la démographie médicale, - la recherche et l’innovation. La convention-cadre a pour objectif de réduire les inégalités territoriales en matière d’accès aux soins, d’améliorer les délais de prise en charge et d’investir dans les nouvelles technologies médicales. Cette mobilisation de moyens s’inscrit dans une expérimentation unique en France avec la participation d’élus régionaux au sein de la Commission exécutive de l’Agence Régionale de L’Hospitalisation [2006-2009]. La démarche de contractualisation avec l’établissement de santé majeur de la région Nord-Pas-de-Calais qu’est le CHRU de Lille, a une signification importante pour la mise en oeuvre de la politique sanitaire régionale. C’est aussi un soutien renouvelé à l’effort d’équipement sanitaire des établissements de santé de la région. L’ambition de coopérations du CHRU de Lille s’inscrit dans une démarche régionale, visant le décloisonnement du système Le CHRU de Lille a toujours marqué sa détermination à concilier ses activités médicales de pointe avec sa vocation hospitalière régionale, en centrant sa stratégie médicale et son positionnement sur le rôle d’établissement de recours. de santé. Le positionnement du CHRU de Lille sur ses missions distinctives a permis de développer une offre de soins au coeur des territoires de santé. Ainsi, le CHRU participe à 24 réseaux de santé (traitant de la maladie d’Alzheimer, de l’oncologie pédiatrique, mucoviscidose, insuffisance rénale, troubles du neuro-développement…), il est également membre de groupements de coopération sanitaire et de coopération médico-sociale (GCS « Centre de Référence Régionale en cancérologie », urgences de la main, neurochirurgie…). Le CHRU de Lille, le Centre Régional de Référence en cancérologie et le Centre Hospitalier de Seclin se sont réunis au sein d’un Groupement de Coopération Sanitaire dénommé « HPSM - Hôpitaux du Service Public du Sud de la Métropole Lillois ». Ce partenariat vise à promouvoir, améliorer ou développer l’activité de ses membres, notamment dans les spécialités d’odontologie stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale ; de chirurgie plastique et reconstructrice ; de chirurgie urologique. Ces initiatives permettent de concilier tout à la fois un bénéfice, en termes de qualité de prise en charge, et une amélioration dans le positionnement médico-économique des établissements partenaires. La préoccupation du CHRU est aussi de proposer des initiatives en matière d’aménagement du territoire et des problématiques de soutien à l’activité des Centres Hospitaliers. Ainsi, le dispositif des assistants à temps partagé mis en oeuvre dans la région depuis 1999, qui compense avec efficacité le déficit historique des emplois de Chef de Clinique des Hôpitaux, est soutenu par l’Agence Régionale de l’Hospitalisation et le Conseil Régional, par le versement de primes multi sites. Par ailleurs, le CHRU et le Conseil Régional du Nord - Pas-de-Calais portent une nouvelle expérimentation régionale. Il s’agit, au-delà du soutien à la démographie médicale, de favoriser un modèle déconcentré de l’organisation de l’enseignement dans les Centres Hospitaliers et d’asseoir sur certains segments des Centres Hospitaliers un fonctionnement en réseau avec le CHU sur les trois missions du CHU : soin, enseignement, recherche. 17 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 le CHRU de Lille participe notamment au programme lillois de développement durable en santé intitulé « Agenda 21 » 18 CHRU citoyen Depuis de nombreuses années, le CHRU de Lille est engagé dans une politique structurée de management des risques. La démarche développement durable est une continuité de cette volonté de gestion et de management des sphères sociales, économiques et environnementales. Le Développement durable Depuis de nombreuses années, le CHRU de Lille est engagé dans une politique structurée de management des risques. La démarche développement durable est une continuité de cette volonté de gestion et de management des sphères sociales, économiques et environnementales. Ainsi, la politique de développement durable a pour objectifs prioritaires : - de sensibiliser le personnel et l’usager au développement durable, - de prendre en compte des critères associés au développement durable dans les marchés et achats, - de diminuer les consommations énergétiques, - de diminuer la consommation d’eau, d’optimiser le tri des déchets, - Quantification et substitution des produits CMR (Cancérogènes/Mutagènes/Reprotoxiques) - de promouvoir l’éco-déplacement, - et de développer l’éco-construction (Haute Qualité Environnementale). Par ailleurs, le CHRU de Lille participe notamment au programme lillois de développement durable en santé intitulé « Agenda 21 », travaille avec le Conseil Régional à la création d’un comité « Développement durable en Santé » et est membre d’une association nationale appelée le Comité du Développement Durable en Santé (C2DS), qui implique les professionnels de santé dans une dynamique forte santé-environnement. 19 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 L’organisation de l’hôpital autour du patient et de sa famille est une des priorités du CHRU de Lille. La culture Lieu de soin, le CHRU de Lille est aussi un lieu de vie, de rencontre et de dialogue au coeur de la cité. Les besoins de l’hôpital ne se limitent plus aux soins. La qualité de l’accueil et de l’environnement participe désormais à la prise en charge du patient. Le CHRU de Lille s’est donc engagé dans une démarche culturelle favorisant une découverte d’expressions artistiques plurielles. La dimension culturelle est un outil permettant d’introduire d’autres compétences dans la vie de l’hôpital. Parmi les réalisations les plus emblématiques, le CHRU de Lille a fait appel à l’artiste Katsuhito Niskikawa pour 20 la modernisation du hall d’accueil et de la cour d’honneur de l’hôpital Claude Huriez et a mis en place en partenariat avec le Conseil Régional et la ville de Lille une médiathèque de la cité. Les valeurs de service public Le CHRU de Lille s’est engagé avec la Faculté de Médecine de Lille dans la création d’un Espace Ethique Hospitalier et Universitaire, prévu par la loi du 6 août 2004. Cet espace d’échanges interdisciplinaires ouvert à tous les professionnels de santé répondra aux besoins de formation et de documentation et participera Le CHRU de Lille s’est donc engagé dans une démarche culturelle favorisant une découverte d’expressions artistiques plurielles et l’approche du savoir à l’information et au débat public sur des problématiques éthiques. L’Espace Ethique Hospitalier et Universitaire de Lille (EEHU) a pour mission de promouvoir la démarche de réflexion éthique, en lien avec les 4 missions des espaces éthiques conférées par la loi n° 2004-800 du 6/08/2004 relative à la bioéthique : > Offrir aux professionnels hospitaliers et aux étudiants un lieu d’expression, de rencontre et de réflexion sur les questions d’éthique soulevées par leurs pratiques. > Soutenir le questionnement éthique à partir des évolutions de la société. > Promouvoir la formation initiale, continue et universitaire en éthique de la santé et du soin, et encourager l’émergence de nouvelles compétences professionnelles. > Favoriser le développement de la recherche en éthique, et la discussion des problèmes d’éthique attachés à la recherche. La participation des usagers L’organisation de l’hôpital autour du patient et de sa famille est une des priorités du CHRU de Lille. Ainsi, les représentants des usagers, siégeant au Conseil d’Administration participent aux projets stratégiques du CHRU, dans le cadre de groupes de réflexion sur diverses thématiques. L’objectif est d’organiser l’expression et la prise en compte des usagers et des associations de 21 RAPPORT D’ACTIVITÉ 2009 L’organisation de l’hôpital autour du patient et de sa famille est une des priorités du CHRU de Lille bénévoles en favorisant la culture de l’implication de l’usager et ainsi concourir à améliorer l’environnement du soin. usagers et des associations est l’un des socles fondateurs du Projet d’Etablissement 2011-2015, qui est en cours d’élaboration. Afin de sceller les liens entre l’hôpital et les associations de patients, le CHRU a organisé son premier forum des associations en décembre 2009. L’occasion pour les associations de se faire connaître auprès des professionnels de santé et des usagers. L’organisation de l’hôpital autour du patient et de sa famille est une des priorités du CHRU de Lille. L’objectif est d’organiser l’expression et la prise en compte des usagers et des associations de bénévoles en favorisant leur implication et ainsi concourir à améliorer l’environnement du soin. Par ailleurs, la Commission des Relations avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge a pour mission de donner des avis ou d’adopter des recommandations visant à remédier aux dysfonctionnements qui peuvent être relevés au cours d’un séjour à l’Hôpital. Cette volonté d’intégrer les usagers dans les orientations stratégiques de l’hôpital a été concrétisée au cours de ces dernières années par l’organisation de trois forums citoyens dès 2004. La participation des Depuis 1999, un questionnaire de satisfaction en hospitalisation est distribué en même temps que le livret d’accueil à chaque patient hospitalisé. Le questionnaire regroupe quatre thèmes : l’arrivée, l’accueil, les soins et l’hôtellerie. Indicateurs de satisfaction en hospitalisation 2009 Hygiène et Sécurité 75% (-3%) Soins 69% (-) Disponibilité 66% (+2%) Accueil 62% (-3%) Hôtellerie 60% (+1%) Information 61% (+4%) Le Ministère de la Santé et des Sports rend public, chaque année, le bilan des indicateurs du «tableau de bord national de la performance des établissements de santé dans la lutte contre les infections associées aux soins ». > ICALIN place le CHRU de Lille parmi les CHU-CHR les plus performants de France (100 points/100, classe A); > ICSHA place le CHRU de Lille également parmi les plus performants (classe A) avec un niveau d’utilisation des solutés hydro-alcooliques très élevé par rapport à l’objectif personnalisé (208%) et ceci de façon constante ; > ICATB place le CHRU de Lille en classe A, avec une cotation de 18 points/20. Cet indicateur progresse depuis l’an dernier ; cette évolution est liée au développement de protocoles de bon usage des antibiotiques ; > SURVISO, avec 2 disciplines organisant une surveillance structurée, se maintient au même niveau. Globalisé dans le score agrégé, le CHRU de Lille est coté à 92 points sur 100, ce qui le place en classe A, parmi les CHU-CHR les plus performants en France. 22