Chronologie - Sciences Po

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Chronologie des événements
1913
1916
17 janv. : Raymond Poincaré élu président de la République.
21 fév. : début de la bataille de Verdun.
19 juil. : vote de la loi dite loi des trois ans qui augmente la durée du service militaire de deux à trois
ans en vue de préparer l’armée française à une guerre éventuelle avec l’Allemagne. L’abrogation de
cette loi est par la suite l’un des thèmes de la campagne des élections législatives d’avr.-mai 1914.
16 mars : au ministère de la guerre, le général Roques succède au général Gallieni.
1914
1er mai : le général Pétain nommé commandant de l’armée du centre. Remplacé à Verdun par le général
Nivelle.
26 avr.-10 mai : élections législatives. Lors de la session extraordinaire du Parlement des 22-23 déc.
1914, il est décidé, pour des raisons de défense nationale, d’ajourner toutes les élections jusqu’à la
fin de la guerre. La Chambre élue les 26 avr. et 10 mai 1914 reste donc en place jusqu’aux premières
élections législatives de l’après-guerre, en nov. 1919.
9 juin : Alexandre Ribot président du Conseil.
13 juin : René Viviani président du Conseil.
28 juin : assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, par un
nationaliste serbe. Événement déclencheur de la Première Guerre mondiale.
14-16 juil. : congrès exceptionnel de la SFIO (Parti socialiste) à Paris. Jean Jaurès fait voter, contre Jules
Guesde et ses amis, la grève générale préventive contre la guerre.
24-30 avr. : conférence socialiste internationale de Kienthal.
16-22 juin : premier comité secret, à la Chambre des députés. Gouvernement et commandement sont
hostiles au contrôle des armées, et jusqu’à la fin de 1915, la Chambre hésite à le réclamer. La bataille de
Verdun change tout, en faisant éclater au grand jour l’impréparation de l’armée française. Le président
du Conseil, Aristide Briand, est finalement contraint à accepter que la question soit débattue devant
l’ensemble de la Chambre : c’est le 1er comité secret. En 1916 et 1917, la Chambre tiendra en tout 9
comités secrets, le Sénat 4. Ils cessent de fonctionner sous le gouvernement Clemenceau.
1er juil. : début de la bataille de la Somme.
27 juil. : adoption par le Parlement d’une résolution sur le contrôle parlementaire aux armées, qui
est mis en place à partir du mois d’août 1916. Mais il faudra des mois pour le faire fonctionner et
l’opposition est maintenant ouverte entre parlement et haut commandement.
31 juil. : assassinat du dirigeant socialiste J. Jaurès. Ultimatum allemand à la France.
28 nov.-7 déc. : 3ème comité secret de la Chambre des députés, consacré à la question du haut
commandement et à la condamnation de ses méthodes.
1er août : la France décrète la mobilisation générale. Ordre de mobilisation générale en Allemagne, qui
déclare la guerre à la Russie.
12 déc. : remaniement du gouvernement Briand, réduit à 10 membres au lieu de 23. Le général Lyautey
est nommé ministre de la guerre.
2 août : mobilisation générale en France. L’armée allemande envahit le Luxembourg.
18 déc.: fin de la bataille de Verdun.
3 août : l’Allemagne déclare la guerre à la France.
25 déc. : le général Joffre est nommé maréchal de France, et remplacé par le général Nivelle à la tête
des armées.
4 août : session extraordinaire du Sénat et de la Chambre des députés, lors de laquelle R. Viviani,
président du Conseil, lit un message du président R. Poincaré appelant à l’Union Sacrée. Le Parlement
déclare l’urgence, vote à l’unanimité les pleins pouvoirs au gouvernement et les crédits de guerre,
adopte plusieurs lois spéciales, dont l’une instaure la censure. Le Parlement s’ajourne sine die jusqu’au
22 déc.
L’armée allemande envahit la Belgique pour contourner l’armée française.
11 août : la France déclare la guerre à l’Autriche-Hongrie, suivie par l’Angleterre le 13.
26 août : remaniement du gouvernement René Viviani. Le nouveau gouvernement d’union nationale
s’ouvre au centre droit, à la droite républicaine et aux socialistes (Jules Guesde et Marcel Sembat).
C’est la première fois que des socialistes participent à un gouvernement français depuis la création de
la SFIO en 1905, réalisant ainsi dans les faits l’Union sacrée.
29 août - 2 sept. : le gouvernement français quitte Paris, menacé par l’avancée allemande, et s’installe
à Bordeaux, laissant la capitale sous le gouvernement militaire du général Gallieni.
6-12 sept. : contre-offensive française, bataille de la Marne.
Nov. : stabilisation du front de la mer du Nord à la Suisse, début de la guerre de tranchée.
8 déc. : le gouvernement et le Parlement regagnent Paris.
22 et 23 déc. : session extraordinaire des Chambres, à Paris, convoquée par le président Poincaré.
Pendant 5 mois, le président et le gouvernement ont disposé de la plénitude des pouvoirs, en l’absence
de tout contrôle des parlementaires, pour beaucoup partis au front. Ils souhaitent limiter l’action du
Parlement et obtenir un nouvel ajournement des séances. La tension règne entre pouvoir exécutif et
pouvoir législatif.
1915
12 janv. : session ordinaire du Parlement. Le gouvernement ne parvient pas à obtenir de celui-ci qu’il
s’ajourne à nouveau. Les Chambres obtiennent finalement de siéger désormais en permanence, jusqu’à
la fin de la guerre.
Fév.-mars : échec de la tentative de percée française en Champagne.
5-8 sept. : conférence socialiste internationale de Zimmerwald, en Suisse : manifeste appelant au «
rétablissement de la paix entre les peuples sans annexions ni indemnités de guerre ».
1917
8 janvier : début d’un important mouvement de grèves à Paris et en province touchant jusqu’aux usines
d’armement.
14-20 mars : pris à partie à la Chambre des députés, le général Lyautey démissionne de son poste de
ministre de la guerre ; 3 jours plus tard, le gouvernement Briand démissionne. Le 20 mars, Alexandre
Ribot est nommé président du Conseil.
16 avr. : début de l’offensive du général Nivelle au Chemin des Dames.
Mai-juin : nouveaux mouvements de grèves.
4 mai : échec de l’offensive Nivelle au Chemin des Dames.
15 mai : le gouvernement relève le général Nivelle de son commandement. Le général Pétain le
remplace à la tête des armées du nord et du nord-est. Le général Foch est nommé chef d’état-major
général au ministère de la guerre.
20 mai : début des mutineries dans l’armée française. De nombreux soldats sont exécutés par
répression.
22 juil. : discours de G. Clemenceau devant le Sénat dans lequel il dénonce le « défaitisme »,
l’antipatriotisme.
7 sept. : le gouvernement Ribot démissionne en raison de l’affaire Malvy.
12 sept. : Paul Painlevé, nommé président du Conseil, forme un gouvernement sans participation
socialiste : c’est la rupture de l’Union sacrée.
12 oct. : après l’échec du Chemin des Dames, la circulaire n° 3583 du Ministère de la Guerre relative au
contrôle parlementaire aux armées peut être considérée comme la charte définitive du contrôle, mais
aussi d’une nouvelle collaboration entre le gouvernement et le parlement.
15 nov. : le cabinet Painlevé est renversé par la Chambre.
16 nov. : G. Clemenceau président du Conseil. Censure, chasse aux « embusqués », visites aux tranchées.
1918
25 sept. : seconde bataille de Champagne, elle laisse 138 576 hommes hors de combat, c’est un échec.
Mars-mai : nouveaux mouvements de grèves.
29 oct. : démission du gouvernement Viviani, formation du gouvernement Aristide Briand. Le général
Gallieni nommé ministre de la Guerre en remplacement d’Alexandre Millerand, critiqué pour avoir
trop protégé le Grand Quartier Général et le général Joffre contre les attaques des parlementaires qui
concernaient notamment le contrôle parlementaire aux armées. Le socialiste Albert Thomas entre au
gouvernement.
26 mars : le général Foch est nommé commandant-en-chef du front de l’Ouest, avec le titre de
généralissime. Le 14 avril, il est nommé commandant en chef des armées alliées.
5 nov. : Georges Clemenceau élu président de la Commission des affaires étrangères du Sénat.
2 déc. : le général Joffre est nommé par décret Commandant en chef de toutes les armées françaises
en Europe.
18 juil. : seconde bataille de la Marne.
29 déc. : à la suite du débat de politique étrangère, le gouvernement Clemenceau obtient la confiance
par 386 voix contre 89.
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