Schéma d`Aménagement et de Gestion des Eaux de l`estuaire de la

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Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
de l’estuaire de la Loire
Commission Locale de l’Eau du 29 novembre 2011
Compte rendu partiel
Sommaire
1. Points divers :
– Avis rendus depuis la dernière CLE
– Etat d'avancement des inventaires de zones humides et de cours d'eau
– Calendrier 2012
2. Création d’une cellule ASTER a l’échelle du SAGE
3. Aéroport Notre Dame des Landes – Information en amont du dépôt du dossier
d’autorisation au titre de la loi sur l’eau et de l’avis de la CLE
1
Point 3 – Projet d’aéroport Notre Dame des Landes
Monsieur le Président : Le dossier loi sur l’Eau du futur aéroport du Grand Ouest et de la desserte
routière doit être déposé auprès des services du Préfet en janvier 2012. Ce projet croise de
nombreux enjeux du SAGE et la Commission Locale de l’Eau aura à rendre un avis.
Au préalable, il est apparu important que la CLE soit informée du contenu du projet par les maîtres
d’ouvrage représentés ici par :
·
·
Mathieu GARCIA et Vincent BETTINGER d’AGO, maître d’ouvrage de l’aéroport ;
Nicolas FAVREL et Nicolas SPRONI de la DREAL en charge de la desserte routière.
L’objectif de la séance de ce jour est de prendre connaissance du dossier, de ses impacts sur les
milieux aquatiques, d’échanger et de faire part de remarques pour enrichir le dossier. La formulation
de l’avis de la CLE fera l’objet d’une nouvelle réunion, probablement au début de l’été.
3.1 - Présentation de l’opération
Monsieur Mathieu GARCIA : AGO a été désigné maître d’ouvrage de l’aéroport par l’Etat au titre
d’un contrat de concession signé le 1er janvier 2011. La DREAL est maître d’ouvrage de la desserte
routière qui permettra de relier les nationales 165 et 137 à l’aéroport.
Monsieur Nicolas FAVREL : La présentation est commune aux deux maîtres d’ouvrage puisque,
même s’il y aura deux dossiers Loi sur l’eau, l’ensemble de la démarche est complètement partagé.
Cette présentation comptera quatre temps :
·
·
·
·
Présentation de l’opération ;
Les impacts sur les milieux naturels et aquatiques ;
Une analyse de la compatibilité SDAGE-SAGE ;
Les principes de compensation des impacts sur les zones humides et les espèces protégées.
Monsieur Mathieu GARCIA : Le projet est
situé au Nord de Nantes entre la RN 165 et la
RN 137.
L’activité commerciale de l’aéroport actuel y
sera transférée.
2
Le site est localisé en limite des bassins
versants de la Vilaine et de l’estuaire de la
Loire.
Le projet de desserte routière comme celui
d’aéroport, sont soit dans un bassin versant,
soit dans l’autre.
Cinq têtes de bassin versant sont
interceptées côté Vilaine et cinq autres côté
estuaire de la Loire.
La présentation offre une vision complète.
L’emprise de la desserte routière représente
190 hectares (trait violet), celle concédée
pour l’aéroport est de 1239 ha (trait noir).
L’emprise de la concession prévoit une zone
constructible « UF aéro » de 959 hectares à
vocation aéroportuaire (zones rouges et
jaunes). La Déclaration d’utilité publique
(DUP) comprend également deux zones non
constructibles (zone verte) pour la réalisation
de
mesures
compensatoires
environnementales.
A l’intérieur de la zone « UF aéro », la zone rouge représente l’emprise de l’aéroport à la mise en
service soit 550 ha. Cette emprise artificialisée s’ajoute donc aux 190 ha de l’emprise routière.
La surface imperméabilisée par l’aéroport s’élève à 150 hectares. Un aéroport c’est beaucoup de
zones enherbées prévues au titre de la sécurité aéronautique des pistes. Une piste, c’est 3 kilomètres
de long, 60 mètres de large et des bandes dégagées de 300 mètres de chaque côté. Nous allons
vérifier sur l’aéroport actuel comment valoriser ces zones délaissées qui représentent des surfaces
considérables pour les mettre au profit de l’environnement.
Les extensions futures sont prévues dans un schéma de composition générale. Elles apparaissent en
jaune et représentent une centaine d’hectares. Outre l’extension de la piste Nord, ces espaces
auront vocation à être occupés par des activités tertiaires.
Enfin, AGO a pris le parti de mettre à profit les surfaces apparaissant en blanc et dont la vocation
n’est pas déterminée, pour la mise en œuvre de mesures compensatoires. Ainsi, un peu plus de 500
ha pourraient faire l’objet de mesures compensatoires.
Monsieur Vincent BETTINGER : Au titre du Code de l’environnement, il sera présenté trois dossiers.
Un dossier loi sur l’eau pour la desserte routière, un pour la plateforme aéroportuaire et
l’aménagement des voiries locales que nous allons réaliser au titre des engagements de l’État. Le
troisième dossier interviendra plus tard. Il s’agira du contournement de Notre-Dame des Landes ;
interventions et travaux sont prévus au moment de l’ouverture en 2017.
3
Trois départementales (RD 80, 280 et 42)
sont interceptées par les deux projets.
Au titre des engagements de l’État, il est
prévu de rétablir les flux de circulation.
En partant de l’ouest, il s’agit de la RD 15
(Fay-de-Bretagne – Le Temple de
Bretagne) ; une liaison entre Le Temple de
Bretagne et Notre-Dame des Landes (VC1 VC12) et enfin l’aménagement de la RD
326 avec un tronçon de route et un
carrefour. Le contournement de NotreDame des Landes interviendra plus tard.
Enfin, un aménagement de la VC 3 est également prévu mais dans le cadre de la DUP.
Monsieur
Mathieu
GARCIA :
Les
principales échéances à venir sont :
· une mise en service de l’aéroport
et de sa desserte routière en
octobre 2017. La première pierre
ne sera pas posée avant juillet
2014 ;
· avant le lancement des travaux
interviendront les acquisitions
foncières et la mise en œuvre des
mesures
compensatoires
environnementales.
Monsieur Nicolas FAVREL : Pour la desserte routière, une première échéance interviendra fin 2012 début 2013 avec la réalisation de l’échangeur avec la RN 137. Il constituera le principal point d’accès
au chantier de l’aéroport. La réalisation de cet échangeur est prévue sur une durée d’environ un an,
en vue d’un lancement des travaux généraux de l’aéroport et de sa desserte routière début 2014.
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3.2 - Impacts sur les milieux naturels et aquatiques
Monsieur Vincent BETTINGER : La présentation ne sera pas exhaustive vu le temps de présentation.
Une série de tableaux synthétiques présente les impacts et les mesures de réduction envisagées.
Sur l’ensemble des deux emprises, il y aura
modification des cours d’eau et des fonds de
thalweg. Lors des études de conception, nous
avons appliqué le principe ERC : évitement,
réduction et compensation.
En termes d’organisation des chantiers, nous
envisageons de réaliser autant que possible des
bassins de traitement des eaux définitifs dès le
début de la construction.
Pendant toute la phase chantier, les dispositifs
provisoires seront mis en place sur une saison
de terrassement. En général, elles vont du mois
d’avril au mois d’octobre. C’est pour cela que les contraintes prises en compte pour leur
dimensionnement sont légèrement moins fortes.
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3.3 – Analyse de la compatibilité SDAGE-SAGE
Monsieur Mathieu GARCIA : L’ordre du jour prévoyait une analyse de la compatibilité des opérations
au SDAGE Loire-Bretagne et au SAGE estuaire de la Loire. Les modalités d’analyse de la compatibilité
de l’opération avec l’ensemble des dispositions du SDAGE et avec les règles, recommandations et
dispositions du SAGE sont jointes en annexe à la présentation.
3.4 – Principes de compensation des impacts sur les zones humides et les espèces protégées
Monsieur Mathieu GARCIA : La méthode d’analyse est classique : la première étape consiste à
définir les enjeux ; la seconde à préciser les niveaux d’impact puis à dresser le bilan des impacts
résiduels. En troisième étape, suivant la catégorie d’impact et l’intensité de l’impact résiduel, la
définition de ratios de compensation permet de préciser la dette écologique.
Le point novateur réside dans la prise en compte
dans un même ensemble : des fonctionnalités
des zones humides et des espèces protégées.
Le bureau de la CLE s’interrogeait sur la prise en
compte des règlements applicables, à
commencer par le SDAGE et le SAGE estuaire de
la Loire. La fiche 8B2 du SDAGE ouvre la
possibilité aux maîtres d’ouvrage de raisonner
par fonctionnalité équivalente, à condition de
s’inscrire dans le même bassin versant, ou à
défaut, d’appliquer un ratio conservatoire de
200 %. L’article 2 du règlement du SAGE décline
cette modalité.
3.4.1 – Définition des enjeux
Monsieur Mathieu GARCIA : Un premier état initial réalisé en 2006 a été complété en 2008. Les
maîtres d’ouvrage ont refait un état initial complet au cours de l’année 2011 afin de couvrir
l’ensemble des cycles biologiques. L’emprise étudiée est très supérieure à celle du projet puisque
près de 3 000 hectares ont été prospectés.
Le projet s’inscrit dans un milieu bocager typique où un biotope intéressant s’est développé sous
forme de mosaïques d’habitats avec des prairies humides oligotrophes, des landes humides, des
aulnaies marécageuses, des friches, des fourrés, des boisements et des cultures puisque la zone a
conservé une vocation agricole. Pour chaque habitat naturel, un relevé phytosociologique a été
réalisé à la parcelle.
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La présence de zones humides a été vérifiée
en application de l'arrêté modifié du 24 juin
2008. Celui-ci précise les critères de
définition et de délimitation des zones
humides dans le cadre des dossiers loi sur
l’eau.
Si cet arrêté comprend un volet
biodiversité, il intègre aussi un volet
pédologie. Les relevés pédologiques
systématiques révèlent un taux d’humidité
important puisque 98 % des emprises sont
considérées comme humides.
Sur le critère végétation, un recensement
systématique a été effectué avec une
qualification des habitats. Ressortent ici des
prairies mésophiles pâturées ou fauchées
ou des saulaies marécageuses ou encore
des prairies méso-hygrophiles.
En synthèse, les relevés montrent que
l’emprise du projet est dépourvue
d’espèces très remarquables.
La réflexion sur les fonctionnalités des
milieux s’est appuyée sur la typologie des
zones humides rencontrées. Elle repose sur
des critères comme leur position dans le
bassin versant, leurs connexions avec
d’autres milieux, etc.
Trois types de zones humides sont
rencontrés :
· les zones humides de plateau ;
· les zones humides liées à des cours
d’eau ou à un fond de thalweg ;
· les zones humides liées à des points
d’eau (essentiellement des mares).
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L’évaluation des fonctionnalités a été
conduite en concertation avec les services
instructeurs et le cabinet BIOTOPE. Ce
travail résulte d’une traduction de la fiche
d’interprétation de la disposition 8 B2 du
SDAGE
A chaque type de zone humide, des
fonctionnalités
hydrologiques
ou
hydrauliques sont identifiées comme, par
exemple, la régulation des débits d’étiage,
la régulation des débits de crue, les
recharges de nappes, etc.
Pour chaque zone humide, ces fonctionnalités sont évaluées en fonction des spécificités locales.
Cette évaluation est traduite via une grille qui va de 0 à +++.
La cartographie ci-contre représente le
niveau d’enjeu (de quasi-nul à fort) associé
à cette fonctionnalité hydrologie.
Les enjeux les plus importants sont situés
au droit des cours d’eau.
La même démarche a été menée pour la
desserte routière.
L’analyse des enjeux liés à la biodiversité
repose sur la caractérisation des habitats,
leur degré d’humidité et sur leur capacité à
accueillir une faune et une flore inféodées
aux zones humides.
Les amphibiens sont largement représentés.
Les zones d’intérêt pour le cycle biologique
des amphibiens sont ici représentées sous
forme de cercles concentriques : 100
mètres autour des mares pour la période de
reproduction, 250 mètres pour la période
d’hibernation.
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L’intérêt croisant des habitats pour les
amphibiens permet d’évaluer les enjeux
selon quatre niveaux de nul à fort.
En terme méthodologique, pour une
même parcelle quelque soit l’enjeu
(hydrologique, biodiversité, etc.), l’enjeu
le plus important permet de qualifier la
parcelle.
BIOTOPE s’est appliqué à objectiver ces
critères. Pour les espèces protégées, la
démarche est identique.
Ce bilan des enjeux quantifié en hectare,
permet de préciser la dette écologique
des maîtres d’ouvrage.
3.4.2 – Niveaux d’impact et impacts résiduels
Monsieur Mathieu GARCIA : Une fois dressé le bilan des enjeux (cf.ci-dessus), il convient de mesurer
les impacts du projet.
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Des niveaux d’impact résiduel sont
évalués en fonction de l’intensité des
impacts (fort, assez fort, modéré, faible,
nul).
Un impact fort correspond par exemple à
un élément situé sous la piste de
l’aéroport : il est détruit, c’est le cas pour
la quasi-totalité des 550 hectares.
L’intensité de l’impact est également
évaluée en fonction du niveau d’enjeu de
la zone humide par exemple.
Monsieur Nicolas SPRONI : Pour la desserte routière, dès qu’il y a imperméabilisation, remblais ou
déblais, l’impact est fort puisque la zone humide est détruite. Lorsqu’un ouvrage hydraulique est
nécessaire, la reconnexion du fond de thalwegs et les aménagements permettant d’assurer la
continuité nous conduisent à considérer que le niveau d’impact résiduel est faible.
Monsieur Mathieu GARCIA : Un bilan exprimé en surface - des niveaux
d’impact résiduel est établi à partir de
cette évaluation de l’intensité de
l’impact.
Le niveau « A » correspond à un impact
résiduel fort tandis que le niveau « F »
est jugé faible.
Les critères conduisant à cette classification seront exposés dans le dossier soumis à l’avis de la CLE.
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3.4.3 – Ratio de compensation et dette écologique
Monsieur Mathieu GARCIA : Des ratios sont appliqués aux surfaces de niveaux d’impact résiduel
(classée A, B, C, D, E, F) pour définir le besoin compensatoire.
Les ratios de compensation varient de
0,25 à 2.
Les chiffres présentés sont différents de
ceux transmis avant la réunion. En effet,
ils sont encore en discussion avec les
services de l’Etat en charge de la police
des eaux.
Il résulte de la multiplication « surfaces »
par « ratios » des « unités de
compensation ».
La dette écologique liée aux zones humides est évaluée à 740 unités de compensation. Celle associée
aux espèces protégées est du même ordre de grandeur. Pour mémoire, zones humides et espèces
protégées relèvent de réglementations différentes.
Le milieu bocager humide présent sur le site est utilisé aussi par les espèces protégées. Il est fait
l’hypothèse d’une mutualisation à hauteur de 60% des espaces. Ainsi, l’évaluation du besoin de
compensation environnementale est comprise entre 1 200 et 1 500 unités.
Le schéma ci-dessous présente le processus de réponse au besoin de compensation.
La réflexion engagée pour définir le besoin compensatoire est poursuivie pour définir la réponse,
c'est-à-dire qualifier et quantifier la mesure compensatoire (partie droite du tableau).
L’évaluation des enjeux reposait sur les
fonctionnalités des zones humides. Un
mécanisme équivalent est proposé pour
évaluer les mesures compensatoires.
Pour y parvenir, il est proposé d’utiliser
un ratio de « remboursement » de la
dette écologique. Ce ratio varie de 0,25 à
2.
Une restauration, mesure qui apporte la plus forte plus-value écologique, est évaluée à 2 tandis que
la conservation d’un milieu correspondrait à 0,25. Il est précisé qu’une conservation sera
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nécessairement accompagnée, par exemple, d’une adaptation de pratiques culturales. En effet, la
conservation d’un milieu tel quel n’apporterait pas de plus-value écologique.
Le mécanisme fait que la destruction
d’une zone d’un hectare de fort enjeu
(ratio « 2 »), compensée par une action
de conservation (ratio « 0,25 »), se
traduira par le remboursement d’une
dette de 2 divisé par 0,25 soit 8.
Il y a un ratio de démultiplication croisée
entre le niveau d’enjeu et la plus-value
écologique apportée par la mesure
compensatoire.
La logique proposée vise à recréer des corridors, des trames vertes et bleues autour du projet
d’aéroport en intervenant prioritairement sur les zones de densité de haies et de bocages
intéressantes.
La conservation des cœurs de bocage est
visée.
Une densification des cœurs de bocage
ou des actions de reconquête de zones
humides dégradées seront recherchées.
L’objectif principal des maîtres d’ouvrage
est d’intervenir sur les cours d’eau et sur
les zones liées à ces derniers.
Un point important réside dans le fait que l’État avait prévu, au sein de la concession, des surfaces
pour mettre en œuvre des mesures compensatoires environnementales. Les zones situées au nordest et au sud-est de la concession représentent de 300-400 hectares de bocages dégradés. Des
actions de réhabilitation devraient permettre de « rembourser » une part importante de la dette
écologique.
Monsieur Nicolas SPRONI : A la demande du bureau de la CLE, nous avons identifié et cartographié
des zones d’enveloppes pour la mise en œuvre de mesures compensatoires afin d’illustrer la
démarche.
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L’exemple ci-contre permet à partir de
l’état actuel d’une parcelle, d’évaluer le
potentiel de reconversion - restauration.
Ces éléments seront ensuite croisés avec
les critères d’exploitation agricole des
parcelles pour définir le niveau de
contrainte admissible.
Une démarche de concertation s’engage
avec la profession agricole pour examiner
les scénarios de compensation à
privilégier.
L’enveloppe présentée ici représente 220 hectares. En fonction des contraintes, la réponse aux
besoins de compensation pourrait se situer entre 90 et 250 unités de compensation.
Pour
conclure,
un
observatoire
environnemental dédié va être mis en
place.
Il correspond à l’un des engagements de
l’État approuvé suite à la déclaration
d’utilité publique.
Cet observatoire mesurera l’efficacité
des mesures compensatoires pendant
les phases chantiers et d’exploitation sur
une durée de dix ans, reconductible à
l’échelle de la concession aéroportuaire.
Chaque maître d’ouvrage gardera la responsabilité de la mise en œuvre du programme de
compensation, le suivi du conventionnement associé à chaque parcelle. Ces éléments seront
restitués régulièrement à l’observatoire environnemental et au comité de suivi des engagements de
l’État mis en place par le Préfet.
La durée d’engagement d’AGO est de 55 ans, s’agissant de la DREAL Pays de la Loire, la gestion de la
route sera confiée à la DIR Ouest. La DREAL aura recours à un opérateur sur une durée de 30 ans afin
d’assurer la mise en œuvre du programme. Il sera effectif un an après la mise en service, sa mise en
œuvre sera progressive. Des évolutions sont déjà envisagées en matière de gestion, la constitution
d’un Conservatoire Régional des Espaces Naturels a été sollicitée, des partenariats pourraient
s’envisager.
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Débat
Monsieur le Président : Je constate que vous avez apporté des précisions supplémentaires en
comparaison de la présentation faite au bureau le 8 novembre dernier. La parole est à la salle.
Monsieur Christophe DOUGE : J’ai assisté à la présentation précédente et effectivement il y a eu des
évolutions suite aux questionnements du bureau.
Tout d’abord, je voulais rappeler, pour avoir participé à l’élaboration du SAGE mais aussi à celle du
SDAGE Loire-Bretagne de 2009, l’esprit qui prévalait, animé par Françoise Verchère, l’ancienne
présidente. Les zones humides et leurs fonctionnalités, comme les têtes de bassin représentaient des
enjeux vraiment prioritaires. Au même titre que les tourbières qui sont des espaces complexes,
fragiles et qui ont été largement atteints par le passé (politique agricole de ces trente dernières
années, urbanisation, etc.). On a en tête de nombreux exemples dans notre département, mais aussi
plus largement sur le bassin Loire-Bretagne.
Il faut saluer dans votre présentation, le travail remarquable d’identification des zones humides.
Vous l’avez évoqué dans la méthodologie, l’arrêté de 2008 démontre qu’on est bien sur une surface
composée en quasi-totalité de zones humides. Je crois que c’est important comme base de
discussion.
Ensuite, je me souviens des débats en comité de bassin et à la CLE lorsqu’il s’est agit des questions de
niveaux de compensation. On était sur l’idée de recréer un espace équivalent. Je crois que c’est
important.
Qu’est-ce qu’une mesure compensatoire ? Votre présentation tourne autour de cela et la question
que je me pose en voyant votre présentation, c’est : est-ce qu’une zone humide existante est un lieu
de compensation pour une même zone humide ?
Je crois que c’est une question qui mérite d’être posée. Si pour une raison X ou Y, on était amené à
détruire le Château de Chambord, est-ce que l’on considèrerait que de refaire les peintures et les
huisseries du Château de Chenonceau, le compenserait ? Je prends volontairement ce parallèle pour
démontrer l’importance de la zone humide du bocage de Notre-Dame des Landes.
Sur la notion de zone humide et de fonctionnalité, quand elles existent, dans la compensation, qu’on
ait du un pour un, cela me semble logique, en surface, mais le SDAGE comme le SAGE disent bien une
compensation du double. C’est pourquoi, je crois qu’il faut que vous ayez une traduction en surface.
Les coefficients ne sont pas suffisants. Je ne sais pas si les uns et les autres nous nous retrouvons
dans votre méthode qui semble intéressante mais qui est très complexe à comprendre.
Pour terminer, un des enjeux important, c’est d’avoir des mesures compensatoires effectives. Pas
uniquement des intentions. La pérennité des mesures compensatoires est essentielle. Elles ne
doivent pas être détruites dans quatre ou cinq ans ou changer de destination dans les dix ou quinze
ans à venir. Dans ce cas-là, ce ne serait plus des mesures compensatoires.
Pour avoir vécu d’autres projets d’aménagement dans ce type de commission, j’insiste : on doit être
sur des compensations, pas sur des conservations. Les mots ont leur importance aujourd'hui.
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Monsieur Guy BOURLES : J’ai une première question concernant la mise en place des mesures
compensatoires. On parle d’un démarrage en 2012, avec une mise en œuvre effective en 2019.
Pourquoi faut-il tout ce temps pour y arriver et pourquoi les mesures compensatoires ne précèdentelles pas l’inauguration de l’aéroport en 2017 ?
La deuxième question recoupe l’intervention de Christophe DOUGE. La grille présentée a un
caractère innovant, mais demeure nébuleuse. Si l’on se réfère à la loi sur l’eau, il y est bien question
de compensation de zone humide et de ses fonctionnalités. Si l’on n’obtient pas ces fonctionnalités,
on double la surface. On ne retrouve pas cela dans le tableau présenté.
Toute la zone est impactée, elle présente des enjeux que vous avez déterminés comme plus ou
moins forts. Si l’on recoupe toutes les cartes présentées : hydrologie, espèces remarquables,
végétation, la surface « enjeu fort » représente probablement plus du quart de la surface totale tel
que vous nous l’avez présenté.
Dans la présentation, on ne retrouve pas la notion d’équivalence définie par la loi sur l’eau. Si l’enjeu
est faible et que l’impact est faible, on compense à l’identique, c'est-à-dire 1 et pas 0,25. Si l’enjeu
est fort et que l’on dégrade véritablement la zone, on compense à 2. Vous dites 2,5 à certains
moments. Pourquoi pas ? Mais au moins à 2. Il faut retrouver cet équilibre, sinon on oublie une part
des zones à enjeu et on ne les compense pas réellement.
Dernière question aussi très importante : est-ce que vous vous engagez sur la durée de la concession,
pour mettre en place ces mesures compensatoires, c'est-à-dire les 55 ans ? Renouvelables
éventuellement, bien entendu.
Monsieur Michel MAYOL : J’interviens à propos d’un éventuel malentendu entre votre conception
du territoire et la nôtre. En application de la loi sur l’eau, 98 % de la surface de la concession est
classée en « sols hydromorphes », en zones humides. C’est un fait.
Lors de l’intervention sur les milieux, vous avez indiqué qu’il n’y avait pas de milieu très remarquable
et principalement des prairies oligotrophes. En Loire-Atlantique, les terres oligotrophes ne font pas
foison, dans notre société, les milieux oligotrophes sont en voie de disparition. A ces espaces sont liés
des espèces et des fonctionnalités. Notez que les sols hydromorphes présentent des fonctionnalités
importantes en matière de protection de la qualité de l’eau vis-à-vis des nutriments.
Ensuite, vous avez précisé que trois types de zones humides sont rencontrés : des zones humides de
plateau, des zones humides de thalweg et des mares. Les mares sur ce territoire, c’est une infinité de
petites mares. En fait, il n’y a pas trois types : les mares font partie intégrantes des zones humides de
plateau. Elles y sont totalement liées. On ne peut pas détruire ces petites choses-là sans tenir compte
de l’ensemble.
Vous avez évoqué des zones de déblais et le rabattement de la nappe sur ces zones de déblais. Est-ce
que le rabattement de nappes sera pérenne ? Va-t-il falloir pomper en permanence pour empêcher
la nappe de reprendre sa place.
Dernière question, vos documents sont très complexes et sur la carte présentant les zones humides à
partir du critère végétation, qu’entendez-vous par pro parte ?
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Monsieur le Président : Je vous propose que les maîtres d’ouvrages répondent à cette première série
de question.
Monsieur Nicolas FAVREL : Sur le champ de la stratégie compensatoire, il y a plusieurs questions : la
durée, la notion de « qu’est-ce qu’une mesure compensatoire » et enfin sur la définition du besoin
compensatoire. Tout d’abord, l’esprit qui a guidé la construction de ce dossier, c’est l’idée de
raisonner sur les fonctionnalités et sur l’impact qu’elles subissent.
Tout le travail repose sur la caractérisation des fonctionnalités présentes, notamment celles des
zones humides en termes de biodiversité, puis d’évaluer l’impact premier et l’impact résiduel par une
mise en perspective des mesures d’évitement et de réduction.
Une fois cette démarche effectuée, nous n’avons pas appliqué strictement le ratio de compensation
de « fois un » si on compense à l’identique ou de « fois deux » si on n’arrivait pas à compenser à
l’identique.
La méthode présentée apporte une plus-value par rapport à cette logique. Quand on a une zone avec
un impact résiduel moyen, si on la compense par une action que l’on qualifiera de « moyenne », on
aura un coefficient d’efficacité et de plus-value environnementale moyen. Un hectare d’enjeu
moyen sera compensé sur un hectare via une action environnementale d’amélioration simple d’une
zone de bocage ou d’un fond de thalweg par exemple.
A contrario, la notion de « sanction » qui est évoquée dans le SAGE, c'est-à-dire si vraiment le maître
d’ouvrage n’arrive pas à compenser, il y a doublement. Notre méthode intègre ce fonctionnement. Si
le maître d’ouvrage n’arrive pas à compenser 1 ha par une action d’amélioration simple, il engagera
alors une action présentant une plus-value environnementale plus faible. Un coefficient inférieur à
un est appliqué, l’exemple a déjà été présenté : la surface de 1 sera divisée par 0,25, c'est-à-dire
multipliée par 4. On est au-delà du doublement quand le maître d’ouvrage n’aura pas respecté son
obligation de mettre en œuvre une mesure compensatoire à fonctionnalité équivalente. L’objectif
de la méthode est de pousser les maîtres d’ouvrage à respecter l’esprit du SAGE qui est une
compensation à fonctionnalités équivalentes.
Concernant la question sur la durée d’engagement des maîtres d’ouvrage et sur la pérennité des
mesures compensatoires : les deux maîtres d’ouvrage, que ce soit AGO dans le cadre de son
engagement au titre de ce contrat de concession, ou l’État - l’État n’a pas de concession mais étant
présent presque ad vitam aeternam sur le site, il va être assisté par un prestataire sur une durée
initiale de 30 ans. Il s’agit de garantir la pérennité des mesures compensatoires qui seront mises en
œuvre. Si après deux, trois ou quatre ans de mise en œuvre, l’opération de réhabilitation ne donne
pas les résultats escomptés, alors le prestataire et l’État amélioreront l’action, en chercheront une
autre ailleurs, etc. C’est la garantie d’avoir le remboursement de la dette écologique sur la durée des
30 ans pour l’État et 55 ans pour AGO.
Monsieur Mathieu GARCIA : Pour mémoire, le périmètre de la concession intègre des surfaces
dédiées aux mesures compensatoires (400 à 500 ha). Il est prévu que le concessionnaire puisse
disposer du foncier d’ici fin 2012 au plus tard. Nous préparons un avant-projet détaillé des mesures
compensatoires prévues au sein de ces emprises.
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Une question portait sur la mise en œuvre effective des mesures compensatoires d’ici 2019. Il y a
plusieurs éléments de réponse. Leur mise en œuvre ne sera pas simple en dehors des emprises de la
concession. Le mécanisme ne pourra fonctionner qu’à deux conditions :
·
·
que l’on s’inscrive dans un mécanisme gagnant-gagnant avec la profession agricole. Nous
sommes en train de définir un modus operandi avec eux ;
que les associations participent à la définition et à la mise en œuvre concrète des mesures
compensatoires : agenda des mesures de gestion, contrôle, etc.
Il y aura une certaine progressivité compte tenu de l’ampleur des travaux, on ne peut pas tout faire
en une seule année.
Pourquoi 2019, pourquoi après la mise en service ? Il faut qu’on se laisse suffisamment de temps
après la mise en service pour avoir un retour d’expérience sur les mesures. C’est pourquoi il est
prévu un rendez-vous en 2019 au cours duquel on dressera un bilan de la dette écologique des
maîtres d’ouvrage.
Monsieur le Président : Je propose de passer la parole aux représentants de BIOTOPE s’ils veulent
compléter.
Madame Julie TOUZET : Je vais rappeler la démarche globale pour répondre notamment à la
question « on ne retrouve pas l’équivalence ».
On a un premier constat : 100 % de la zone est humide. Les dispositions du SDAGE précisent que dès
qu’un projet de grande ampleur impacte de grandes surfaces de zones humides, on peut engager des
compensations par fonctionnalités.
Si l’on restaure par des fonctionnalités équivalentes aux fonctionnalités des zones humides détruites,
la compensation présente un bilan positif pour le milieu. La première démarche a consisté à analyser
les fonctionnalités des zones humides. Pour effectuer ce travail, nous avions peu de références à part
la fiche de lecture du SDAGE concernant la mesure 8 B2.
Ensuite, comme tout le territoire est couvert de zones humides présentant des enjeux forts, moyens
ou faibles, en y superposant le projet, on définit des niveaux d’impact résiduel. Une zone humide à
enjeu fort détruite présentera un impact résiduel fort. Une zone humide à enjeu faible et moins
impactée - un rabattement de nappe par exemple - aura un niveau d’impact résiduel beaucoup plus
faible. Nous avons hiérarchisé les niveaux d’impact résiduels à l’échelle de toute la zone d’étude.
Nous connaissons les surfaces de chaque niveau d’impact résiduel et ce sont eux qu’il faut
compenser. La principale difficulté réside dans l’absence actuelle de foncier disponible aux alentours
des emprises. C’est pourquoi il ne peut y avoir une localisation très précise des mesures.
Plusieurs hypothèses de travail sont envisageables. L’état des lieux montre que les zones humides
présentant les fonctionnalités les plus importantes sont liées aux cours d’eau ou aux fonds de
thalweg. Elles présentent des habitats naturels en bon état, favorables aux amphibiens et l’on y
trouve des mares. Le postulat de base pour la compensation, c’est d’essayer de recréer ce type de
zone pour obtenir une fonctionnalité maximale de la zone humide en comparaison de l’état initial.
Dans cet objectif, nous avons défini des enveloppes où l’on pourrait mettre en place cette
compensation.
17
Monsieur le Président : Je vous remercie, d’autres questions pour aller un peu plus loin ?
Monsieur Jean-Pierre BIORET : Je n’ai entendu parler que de mesures compensatoires pour
l’environnement, j’aimerais que l’on parle de l’incidence sur l’agriculture.
Chaque année, on perd 1 400 hectares de terres agricoles dans le département. Le projet de
l’aéroport viendra s’ajouter à cela et l’agriculture sera aussi fortement impactée par les mesures
compensatoires.
Le fait que ce territoire n’ait pas été remembré, que l’on a conservé les haies, fait que le besoin de
compensation est haut. C’est très impactant pour l’ensemble de la profession agricole.
Si des mesures compensatoires sont mises en place, que deviendront nos droits de produire ?
Comment vont s’adapter les agriculteurs sachant que, si l’on s’oriente vers une agriculture plutôt
conservatrice des milieux, la production ne sera plus du tout la même ? Que deviendront les
références PAC, la DPU, que deviendront les droits de produire en termes de quotas ? Est-ce que l’on
n’ira pas vers une course à l’agrandissement de l’exploitation par le biais des MAE ?
On va vraiment chambouler l’agriculture sur ce territoire. Des incidences indirectes dont on ne parle
jamais comme l’entraide entre les exploitations : je pense par exemple aux CUMA, etc.
On nous parle que du volet environnemental, je pense qu’il faut une approche plus globale car il y a
des enjeux économiques importants pour les 48 exploitations concernées.
Madame Thérèse LEPAROUX : Nous avions l’habitude de dire que pratiquement, la totalité de la
surface impactée par l’aéroport était en zone humide. On ne voulait pas toujours nous croire. Je vois
que les analyses faites par BIOTOPE le confirment. On trouve à peu près les mêmes zones que celles
que nous avons inventoriées en application des SAGE. Nous faisons tous le même constat, c’est déjà
un point important.
Par ailleurs, je me demande s’il y a eu une évolution dans la législation ou est-ce qu’il y a une
législation spécifique pour ce type de projet ? Je vais illustrer mon propos via trois domaines
différents.
Le premier domaine, c’est le domaine administratif. Lorsque nous, collectivités locales, avons un
projet, nous déposons un unique dossier loi sur l’eau. Peu importe qui fait la route, qui fait les
maisons, le projet concerne un même lieu, tout est lié à un même projet, on nous demande de ne
déposer qu’un seul dossier. Là, on nous a parlé de trois dossiers, je ne comprends pas bien.
En second, sur le plan qualité de l’eau, il est dit que la station d’épuration aura un rejet dans le bassin
versant de l’Épine et qu’un dispositif composé de saules permettra d’assurer dispersion –
évaporation - infiltration des eaux avant rejet.
Lorsque nous avons construit des stations d’épuration dans la vallée du Gesvres, le dispositif
« saulaie » n’était pas prise en compte. Nous devions avoir des rejets de grande qualité et nous
n’avons pas pu recourir à ce type d’équipement.
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Troisième élément, la qualité des milieux et les compensations. Lorsque nous présentons un dossier
loi sur l’eau, la conservation n’est pas prise comme mesure de compensation. Donc, comment se faitil qu’ici la conservation puisse être prise comme une mesure de compensation ?
Pour bien connaître le secteur, je voudrais dire que les zones humides trouvées sur zone couvrent un
espace beaucoup plus large. Où allez-vous trouver des lieux de compensation puisque les alentours
sont aussi en zones humides et que celles-ci sont en grande partie fonctionnelles aujourd'hui ? Où
allez-vous pouvoir compenser ?
Il y a la question des thalwegs, j’attire votre attention sur le fait qu’il y a déjà des programmes de
restauration sur certains des ruisseaux que vous avez mentionnés. On ne fera pas les restaurations
en double.
Enfin, pour terminer, quand je vais repartir sur la Communauté d’Erdre et Gesvres, j’ai peur que l’on
ri de moi lorsque je vais expliquer : « Voilà, 750 hectares vont être artificialisés et on trouve au final
750 unités de compensation ». On va me dire : « Tout ce travail était-il utile pour faire une
multiplication, une division et retrouver exactement le même chiffre à la fin ? ». En outre, les chiffres
présentés aujourd’hui ne sont pas ceux annoncés au bureau de la CLE il y a 15 jours, ils sont à la
baisse.
Monsieur le Président : Voici deux beaux sujets, je pense qu’on peut laisser la parole aux maîtres
d’ouvrage.
Monsieur Mathieu GARCIA : En ce qui concerne les remarques de Monsieur BIORET et notamment
en matière de mesures compensatoires, n dehors des emprises, les maîtres d’ouvrage ne peuvent
rien imposer aux agriculteurs. La seule façon de procéder, la seule démarche possible s’inscrira dans
un mécanisme gagnant-gagnant entre la profession agricole et les maîtres d’ouvrage.
Par ailleurs, il y a aura des zones non aménagées au sein de l’emprise de l’aéroport. Ces zones auront
vocation à accueillir des mesures compensatoires environnementales, les surfaces sont importantes
puisque comprises entre 400 et 500 hectares. Les mesures compensatoires pourront comprendre
des mesures agro-environnementales. C'est-à-dire qu’au sein des 1 250 hectares de la concession,
400 à 500 hectares devront pouvoir être exploitées sur le long terme. Cela ne pourra pas s’envisager
sans l’adhésion de la profession agricole. Notre intention est de remettre, à terme, ces surfaces dans
l’aménagement foncier, elles ne sont pas strictement nécessaires à l’exploitation de l’aéroport mais
strictement nécessaires à la mise en œuvre des mesures compensatoires.
Vous avez également parlé des CUMA. Cela fait partie des acteurs importants pour la mise en œuvre
des mesures compensatoires. Nous sommes en train d’échanger avec eux pour établir dans quelle
mesure elles pourraient contribuer à ce projet.
Concernant l’intervention de Madame LEPAROUX sur le volet administratif, il y a plusieurs dossiers
car il y a plusieurs maîtres d’ouvrage : un maître d’ouvrage pour la desserte et un maître d’ouvrage
pour l’aéroport. L’important réside dans l’étude des incidences cumulées, beaucoup de choses sont
communes aux deux dossiers dans la mesure où ils sont parfaitement articulés.
Monsieur Jany LARCHER : Le principe retenu par le Code de l’Environnement, c’est que lorsque deux
dossiers impactent un même territoire, si le maître d’ouvrage est le même, il n’y a qu’un dossier, si
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les maîtres d’ouvrage sont différents, ils doivent prendre en compte le cumul des impacts. C’est ce
qui conduit ici les maîtres d’ouvrage à proposer des procédures similaires au niveau de l’analyse de
l’impact, mais aussi à retenir des calendriers de dépôt des dossiers et d’instruction des dossiers et
vraisemblablement de mise à l’enquête publique qui seront concomitants. L’objectif est qu’il y ait
une analyse cumulée de l’impact réel de l’ensemble de l’aménagement.
Le deuxième point évoqué par Madame LEPAROUX m’a surpris un petit peu. Vous avez dit qu’on ne
pouvait pas régler le problème de l’évacuation des eaux usées avec des saulaies. Or, dans le
département, un certain nombre de stations d’épuration sont mises en place avec des saulaies.
Ce qui est vrai, c’est qu’il y a eu une évolution de l’approche du non-rejet. Le principe de la saulaie
vise à remplacer le bassin de stockage et éviter les non-rejets sur la période d’été.
Proposer des bassins de stockage correspondait à la doctrine en place il y a quelques années. On
stockait l’eau pendant les mois d’étiage du cours d’eau et on rejetait cette eau à la fin de la période
d’étiage. Plusieurs études ont mis en évidence que l’eau stockée pendant trois ou quatre mois dans
un bassin se dégradait.
C’est pourquoi d’autres solutions sont encouragées, notamment la mise en place de saulaies. Je n’ai
pas de renseignements précis sur la vallée du Gesvres, mais dans le département, il y a effectivement
un certain nombre de stations d’épuration qui se créent avec un non-rejet par saulaie.
Le troisième point porte sur la qualité des milieux et la compensation. C’est vrai que dans un dossier
loi sur l’eau – et c’est toujours le cas – il n’a jamais été validé jusqu’à ce jour une compensation par
simple conservation d’une zone humide. Par contre, le constat aujourd'hui, qui fait que peut-être les
approches varient avec le temps, notamment les doctrines ministérielles ou les doctrines de bassin,
c’est que la reconstitution de zones humides ex nihilo – c'est-à-dire on part d’un terrain sur lequel il
n’y a rien, on décape le sol, on envoie de l’eau dedans, on plante et on dit « on va créer une zone
humide » - c’est loin d’être toujours efficace !
L’approche actuelle, c’est qu’il vaut mieux chercher les compensations sur des territoires déjà
humides, où la fonctionnalité est aujourd'hui altérée et améliorer cette fonctionnalité. Cela peut se
faire d’une façon relativement limitée par des mesures de gestion ; cela peut prendre la forme d’une
réhabilitation légère ou d’une réhabilitation lourde. Un terrain complètement drainé, artificialisé et
mis en culture qui redeviendrait un terrain humide avec une prairie naturelle, on admet
généralement que c’est cela une réhabilitation lourde. Dire que l’on compense par une simple
conservation est inexact. Il faut apporter une plus-value sur le plan de la fonctionnalité.
C’est la règle aujourd'hui, elle est confirmée par le ministère en charge de l’Environnement, la
Direction de l’Eau et les instances de bassin.
Enfin, puisque le sujet a été soulevé, je voudrais préciser qu’à ma connaissance il n’y a aucun texte
qui permettrait d’avoir un traitement différent entre un dossier comme Notre-Dame des Landes et
un dossier de création de ZAC sur un hectare et demi dans une commune.
Monsieur Vincent BETTINGER : Je souhaite préciser que la station d’épuration envisagée est de type
membranaire. C’est ce qui se fait de mieux en termes de traitement. Le niveau de rejet est tout à fait
compatible avec un aménagement de type saulaie.
20
Monsieur le Président : On va reprendre deux ou trois questions pour continuer d’éclairer le dossier.
Monsieur Bernard GARNIER : C’est la deuxième fois que j’assiste à cette présentation puisque j’étais
au bureau il y a quinze jours. Je commence à mieux comprendre. Je tiens à dire que je suis
impressionné par le travail scientifique extrêmement poussé qui nous est présenté. Je tiens à dire
aussi, n’étant pas scientifique moi-même, que je suis toujours très dubitatif quand il s’agit de
transformer en équation mathématique la nature. Cela me semble toujours compliqué, mais je suis
un élu vous savez. En sortant de cette salle, je serai un peu tenté de dire que le fonctionnement
présenté est à peu près celui-ci : là où il y avait deux mares – je ne vais pas parler de châteaux –
maintenant, il n’y en aura plus qu’une seule. Dans l’ancienne mare, celle qui va être restaurée, il y
avait deux grenouilles. Après, il y en aura six donc on a quand même une plus-value écologique de
quatre grenouilles. C’est un peu ce que je retiens. Je suppose qu’il faudra encore beaucoup
d’explications pour que je comprenne mieux.
Pour reprendre une expression entendue au cours de l’exposé, nous avons un projet qui sera semble-t-il - de Haute Qualité Environnementale (HQE). Il s’agit de construire un aéroport, avec une
DUP, deux maîtres d’ouvrage, trois dossiers loi sur l’eau. Ça complexifie un peu l’affaire, mais on sait
toujours gérer - paraît-il - des dossiers extrêmement complexes.
Je pose quand même une petite question. Institutionnellement, la situation à gérer va quand même
être compliquée. Que se passera-t-il si le cumul des impacts n’est pas perçu de la même manière par
celles et ceux qui devront donner leur avis ?
Quelles sont les articulations entre le SDAGE et les deux SAGE, tout deux à des stades différents ? En
effet, le SAGE Vilaine est aujourd'hui en révision et le SAGE estuaire de la Loire en phase de mise en
œuvre. J’ai bien compris que les SAGE rendent de simples avis, ils ne sont certes pas décisionnels,
mais ces avis comptent quand même beaucoup. Que peut-il se passer si, par exemple, un SAGE émet
un avis positif et l’autre SAGE émet un avis négatif ?
Dernière question, est-ce que vous considérez l’ensemble du territoire impacté comme un seul vaste
écosystème – qui dépasse d’ailleurs le territoire de la concession – ou un territoire composé de
plusieurs écosystèmes ?
Monsieur le Président : Chaque SAGE doit être mis en compatibilité avec le SDAGE et c’est pourquoi
la révision du SAGE Vilaine est en cours. Sur le fond, je ne pense pas qu’il puisse y avoir un avis
totalement opposé entre le SAGE estuaire de la Loire et le SAGE Vilaine même s’ils n’ont pas
actuellement la même forme (Plan d’Aménagement et de Gestion Durable et Règlement).
Je pense que c’est aussi le fonctionnement démocratique que d’avoir deux structures différentes, pas
tout à fait avec les mêmes règles et qui vont donner un avis sur le même sujet. C’est enrichissant
pour tout le monde. Ensuite, ce sera aux services de l’État d’apprécier la teneur de ces avis et d’en
tirer l’essentiel eu égard au dossier loi sur l’eau.
Monsieur Mathieu GARCIA : Le projet est à la frontière entre les deux SAGE et je ne pense pas que
dans le projet nous ayons fait de distinction entre les deux SAGE. Notre logique a été de prendre
toutes les contraintes et de se caler sur la contrainte la plus forte pour l’ensemble du projet.
21
Monsieur Vincent BETTINGER : La seule différence entre les deux SAGE concerne les prélèvements.
Le SAGE Vilaine n’autorise aucun prélèvement. Dans le périmètre du SAGE estuaire de la Loire, les
prélèvements seront très ponctuels et limités aux deux années de terrassement.
Monsieur Nicolas SPRONI : Dans le cadre de la démonstration de la compatibilité avec les SAGE, il y a
bien une distinction entre les deux SAGE. Pour le SAGE Vilaine, on se basera sur celui qui a été
approuvé en 2003.
Monsieur Mathieu GARCIA : Sur la problématique des mares, la question relative à la présence d’un
seul écosystème ou de plusieurs, je pense que BIOTOPE peut nous éclairer sur le sujet.
Monsieur Florian LECORPS : Vis-à-vis des mares, il y a un engagement de l’État de compenser de
deux mares pour une détruite. On n’a pas localisé sur le plan géographique ou chiffré précisément les
mares en fonction des différents secteurs. Cela dépendra des caractéristiques écologiques locales,
l’idée étant de renforcer des réseaux de mares au sein du complexe bocager existant et permettre
l’installation pérenne de populations.
En ce qui concerne les écosystèmes, même si l’on indique qu’il y a trois types de zones humides – les
zones humides de plateau, les zones humides liées à des points d’eau, les zones humides de cours
d’eau – au final, on se retrouve sur un seul et même écosystème de tête de bassin versant. Nous
retrouvons des fonds de thalweg et des cours d’eau plus ou moins marqués, des zones humides liées
à des plateaux où l’on trouve régulièrement une nappe relativement peu profonde.
La difficulté est de localiser les marges de ce vaste écosystème, c’est un peu complexe, mais au final
il n’y a qu’un seul et même écosystème. Nous sommes à la limite de partage des eaux entre le bassin
versant de la Vilaine et le bassin versant de la Loire.
Monsieur Mathieu GARCIA : C’est dans cette logique que nous visons la compensation, être au plus
près du projet. On ne va pas aller travailler sur le marais du Gesvres ou à l’entrée de Nantes
puisqu’on n’aura pas les mêmes fonctionnalités que celles qui seront à détruire dans le cadre du
projet. C’est pourquoi des prospections sont réalisées au plus près du projet.
Madame Anne GROUHEL : Vu du large, je vois un chantier de construction et un chantier de
démolition. Est-ce qu’on ne peut pas recréer des mares sur le futur ancien aéroport ?
Monsieur le Président : Je me permets de répondre. La question est très pertinente bien entendu,
sauf que la règle veut qu’en général, on essaie de compenser au plus proche de l’endroit où l’on
détruit. On ne va pas aller les chercher à des dizaines de kilomètres. Représentant Nantes-Métropole
à la CLE, je pense que nous aurons d’autres aménagements à envisager en prenant en compte les
zones humides présentes.
D’autres questions ?
Monsieur Michel MAYOL : J’ai indiqué que le document est complexe et souvent non lisible. Je
souhaite que l’on revienne à la diapositive intitulée « zones humides, critère végétation ».
Les informations présentées correspondent-elles aux résultats des inventaires communaux ? A quoi
correspond cette grande zone bleu clair qui s’appelle « habitat pro parte » ? Enfin, quel est le lien
avec la diapositive présentant les fonctionnalités ?
22
Madame Julie TOUZET : Les cartes présentent le résultat de l’étude des critères végétation et
pédologie tels que définis dans l’arrêté de 2008 modifié en 2009, pour l’identification et la
caractérisation des zones humides en application de la loi sur l’eau.
Sur le critère végétation, l’arrêté liste les habitats caractéristiques des zones humides. Les habitats
qui ne font pas partie de cette liste sont non caractéristiques de zone humide. Il y a des habitats pour
lesquels on ne peut pas dire s’ils sont caractéristiques ou non des zones humides. On les a donc
appelés les habitats « pro parte », c’est un terme qui est indiqué dans l’arrêté.
Monsieur Michel MAYOL : Pour le commun des mortels, cela signifie-t-il que ces zones sont
intéressantes, moyennement intéressantes ou pas intéressantes ?
Monsieur Mathieu GARCIA : C’est uniquement l’application d’un critère réglementaire. Dès qu’un
critère est positif, qu’il soit pédologie ou végétation, on est en zone humide. Sur le volet pédologie,
on est à 98 % en zone humide. En recoupant avec la carte de la végétation, on considère que nous
sommes à 100 % en zone humide d’un point de vue strictement réglementaire. Ensuite, il a
effectivement une expertise menée sur les fonctionnalités.
Monsieur Bernard LELIEVRE : Vous n’avez pas répondu à la question du rabattement de nappe. Les
rabattements de nappes seront-ils permanents pendant la durée de réalisation des travaux ?
Monsieur Mathieu GARCIA : Lors de la réalisation des déblais, pour des questions de stabilité et de
sécurité, des drains seront posés en fonds de déblais. Le rabattement de nappe sera donc pérenne.
Les caractéristiques de la nappe montrent qu’elle est très peu productive et cette production varie
au cours de l’année. Concrètement, en sortie de drain, le débit dépendra essentiellement des eaux
météoriques.
L’effet de rabattement résulte d’une modélisation menée par le laboratoire des Ponts et Chaussées
d’Angers et la représentation correspond à son effet maximal. On a un rabattement important quand
il est de plus de deux mètres. Ici, l’effet reste dans l’emprise des travaux de la desserte routière. On
rejoint ensuite le niveau de la nappe actuelle dans un périmètre qui est plus ou moins large suivant la
profondeur du déblai. Dans le dossier sera représenté le périmètre maximal.
Monsieur Vincent BETTINGER : Ce sera strictement la même chose pour la partie aéroportuaire. Il y
aura quelques hectares, voire quelques dizaines d’hectares concernés par un drainage et un
rabattement gravitaire. Ils seront localisés sous les pistes, sous les couches de forme et les
différentes épaisseurs et structures de pistes en zones de déblai.
Élisabeth GUIST’HAU : J’assiste également à cette présentation pour la deuxième fois. Lors du
bureau de la CLE nous avions posé des questions auxquelles BIOTOPE pourra peut-être répondre.
Nous avions cherché à comprendre comment vous arriviez au bilan surfacique des zones humides.
Cela nous paraît fondamental pour la suite de la démarche. Nous continuons de nous interroger sur
ce bilan et souhaiterions disposer d’une carte de synthèse. Concernant les cartes initiales, nous
avions demandé qu’elles couvrent l’ensemble du projet et que les éléments présentés soient
cohérents entre eux.
23
La compensation s’applique et vise à obtenir des zones humides équivalentes sur le plan fonctionnel
et de la qualité de la biodiversité. Je m’interroge sur la correspondance faite entre qualité de la
biodiversité des zones humides et espèces protégées. N’y a-t-il pas un décalage entre l’approche de
la variété de la biodiversité et celle qui porte uniquement sur les espèces protégées ?
Une troisième interrogation concerne la
matrice de correspondance.
La logique paraît étonnante. Je l’ai
présentée à plusieurs personnes et l’on
m’a fait remarquer qu’il n’y a pas de B.
J’aimerais comprendre.
De même, le niveau d’enjeu global
comprend trois niveaux alors que dans
tous les documents précédents on en
avait quatre. On ne sait pas pourquoi.
Enfin, quelle est la cohérence dans le choix des lettres ? Il y a un G dans le tableau précédent alors
qu’il n’y en avait pas. Tout cela pour dire que l’on essaie de comprendre, mais que l’on ne comprend
pas. Peut-être aurons-nous des éléments dans le futur dossier, mais là nous n’avons pas tous les
éléments.
Monsieur Nicolas SPRONI : Sur les niveaux d’enjeu, il y a trois niveaux que ce soit pour le volet
hydrologique ou biodiversité : faible, moyen, fort ou nul. Quand c’est nul ou quasi-nul, on n’en parle
plus. Les cartographies comporteront trois niveaux d’enjeu, hors qualification nulle.
Concernant la matrice, on y travaille toujours. Initialement, nous avions retenu à la place des lettres,
des termes qui étaient « fort, assez fort à fort, modéré ». Puis considérant que cela ne participerait
pas à la lisibilité du dossier, nous avons préféré recourir à quelque chose de plus objectif pour
exprimer la hiérarchisation des impacts résiduels. Nous y travaillons encore. Derrière chaque lettre,
nous nous attacherons à apporter une explication littérale des différentes classes d’impact. C’est une
transposition de l’expertise menée initialement. Nous allons nous assurer que cela puisse être
parfaitement lisible dans la mise en forme finale.
Il y a une classe B dans la diapositive suivante. Nous avions l’objectif de prendre en compte un léger
déclassement lié à la mise en place d’ouvrages hydrauliques, au rétablissement des écoulements et à
celle partielle de fonctionnalités grâce à la mise en œuvre des mesures de réduction.
Une question porte sur l’équivalence fonctionnelle en matière de biodiversité. Nous avons voulu
mettre en évidence deux choses. Il y a un volet « évaluation des enjeux liés aux zones humides » qui
porte sur l’hydrologique et la biodiversité telle que mentionnée par le SDAGE. En parallèle, une
analyse porte sur les enjeux liés aux espèces protégées en vue de constituer un dossier de demande
de dérogation.
Il peut y avoir un recoupement des enjeux et lors de la mise en œuvre des mesures compensatoires,
certaines mesures pourront être communes. Dès lors que l’on va intervenir en bordure de cours
d’eau en faveur des zones humides, restaurer des prairies, pérenniser des prairies ou créer des mares
24
ou densifier un réseau de haies, cela pourra être bénéfique à certaines espèces protégées inféodées
aux zones humides. C’est ce que l’on voulait mettre en évidence.
Pour le volet biodiversité des zones humides, il y a effectivement des éléments tirés du dossier
« espèces protégées » puisque nous avons pris en compte les groupes d’espèces inféodées aux zones
humides, notamment les amphibiens. La population la plus présente sur l’aire d’étude est celle des
amphibiens, en matière d’insectes, d’odonates, il y a moins d’enjeu. BIOTOPE nous a fait la
proposition, pour l’évaluation de la biodiversité, de nous baser sur un critère « groupe d’espèces
d’amphibiens », de prendre en compte les complexes d’amphibiens identifiés sur le site pour définir
la qualité de la biodiversité des zones humides.
Il y a un deuxième critère qui est celui des habitats naturels, leur type, leur capacité ou leur potentiel
d’accueil d’espèces inféodées aux zones humides, qu’il s’agisse de la faune ou de la flore. Il y a donc
aussi une approche « habitat ».
Sur la matrice ci-contre, on croise ces deux
critères.
Je vais laisser BIOTOPE commenter ce point.
Monsieur Florian LECORPS : Quelques précisions sur la prise en compte du complexe amphibien.
Dans la colonne gauche du tableau, la localisation ou non des zones humides au sein d’un complexe
de reproduction ou d’hibernation est prise en compte. Nous nous sommes basés sur les grands
tritons pour caractériser la localisation des complexes d’hibernation identifiés dans un rayon de 250
mètres autour des mares.
Les expertises réalisées montrent que l’on a une très forte corrélation entre la localisation de
complexes intéressants pour les amphibiens et d’autres espèces associées aux zones humides. On
aurait pu intégrer les reptiles, il y a quelques espèces plus caractéristiques de zones humides, un
certain nombre d’odonates. Globalement, quand des observations intéressantes portaient sur ces
cortèges d’espèces, elles étaient corrélées de manière quasi-systématique à ces complexes
amphibiens. C’est pour cela que l’on a proposé cette notion.
Nous avons mené ensuite une comparaison avec la typicité des habitats naturels caractérisés par leur
couvert végétal et leur potentialité d’accueil de la faune et de la flore spécifiques de zone humide. Il
en résulte quatre types : très typique de zone humide, partiellement typique, peu caractéristique ou
non caractéristique. Ce croisement nous a permis d’évaluer les enjeux pour le volet de biodiversité.
Ils sont territorialisés à l’échelle de l’aire d’étude
25
Monsieur le Président : Une dernière question avant de clore la réunion ?
Madame Claudine HALLET : Vous avez parlé de l’aéroport, des dessertes routières, mais est-ce que
vous avez pensé aux dessertes ferroviaires ?
Monsieur Mathieu GARCIA : Les emprises nécessaires ont été réservées au sein du projet
aéroportuaire à la fois pour le projet tram-train qui accèderait par le sud et pour le projet de LGV
Nantes-Rennes. Au droit de l’aérogare, une réservation d’emprise est faite également en prévision
de ces projets.
Monsieur le Président : Une dernière question éventuellement ? Je pense que l’on a avancé, que les
choses se précisent, je m’adresse en particulier aux membres du bureau.
Élisabeth GUIST’HAU : Mais les grosses questions restent.
Monsieur le Président : Les grosses questions restent, merci chers collègues. Je tiens à vous
remercier car nous avons eu un débat assez riche. Je remercie évidemment les personnes qui ont
répondu à vos questions, je vous remercie pour votre participation active, à bientôt.
26
Membres de la Commission Locale de l’Eau (CLE) présents
Monsieur Michel BAHUREL
Mairie de Paimboeuf
Monsieur André BARREAU
Mairie de Saint-Viaud
Madame Marie-Jeanne BAZIN
CCI Nantes Saint-Nazaire
Monsieur Michel BELLANGER
Union régionale de la consommation, du
logement et du cadre de vie (CLCV)
Monsieur Jean-Pierre BELLEIL
Communauté de communes du Pays d'Ancenis
Monsieur Roland BENOIT
Fédération pour la pêche et la protection du
milieu aquatique de Loire-Atlantique
Monsieur Jean-Pierre BIORET
Chambre d'Agriculture de Loire-atlantique
Monsieur Jean BOURDELIN
UFC QUE CHOISIR
Monsieur Gilles BOURDU
Mairie du Cellier
Monsieur Guy BOURLES
Ligue pour la Protection des Oiseaux
Monsieur Jean-Bernard CHAMPAIN
Union des Syndicats des Marais du Sud Loire
Monsieur Jean CHARRIER
Conseil général de Loire-Atlantique
Monsieur Bernard CHESNEAU
Mairie de Thouaré-sur-Loire
Monsieur Christian COUTURIER
Nantes Métropole – Président de la CLE
Monsieur Jacques DANIEL
Union Départementale des Associations de la
Nature et de l'Environnement en LoireAtlantique
Monsieur Jean DAUBIGNY
Préfecture de la Loire-Atlantique
Monsieur Paul DESGRANGES
Fédération pour la Pêche & la Protection du
Milieu Aquatique de Maine & Loire
Monsieur Christophe DOUGE
Conseil régional des Pays de la Loire
Monsieur Hubert FERRY-WILCZEK
DREAL des Pays de la Loire
Monsieur Denis FLORENTY
Association des Industriels Loire estuaire (AILE)
Monsieur Guy FRESNEAU
Communauté de communes "Coeur Estuaire"
Monsieur Bernard GARNIER
Mairie de Saint-Nazaire
Représenté - Madame
Thérèse LEBASTARD
Représenté - Monsieur Paul
FERRAND
27
Madame Marie-Andrée GORAGUER
MISE de Loire-Atlantique
Madame Anne GROUHEL
IFREMER
Monsieur Alain GUIHARD
Conseil général du Morbihan
Madame Elisabeth GUIST'HAU
Nantes Métropole
Monsieur Jean-François GUITTON
CAP ATLANTIQUE
Madame Claudine HALLET
Syndicat mixte pour l'aménagement Hydraulique
du bassin du Brivet
Monsieur Dominique HARDY
Union Maritime Nantes Ports
Monsieur Yannick HAURY
Mairie de Saint-Brévin-les-Pins
Monsieur Marc JACQUET
DDTM de Loire-Atlantique
Monsieur Bernard LELIEVRE
Parc Naturel Régional de Brière
Madame Estelle LEMOINE-MAULNY
Loire Vivante
Madame Thérèse LEPAROUX
Communauté de communes d'Erdre et Gesvre
Madame Sabine MAHE
C.A.RE.N.E.
Monsieur Michel MAYOL
SEPNB - Bretagne vivante
Monsieur Christophe MOREAU
Université de Nantes - Laboratoire de Biologie
Marine
Monsieur Bernard MORILLEAU
Communauté de communes Coeur Pays de Retz
Madame Véronique MOYON
Mairie de Crossac
Monsieur Marcel PERRAULT
Syndicat intercommunal du bassin de l'Erdre
Amont
Monsieur Alain RAYMOND
Mairie de Freigné
Monsieur Jean-Louis RIVOAL
Agence de l'Eau Loire-Bretagne
Monsieur Dany ROSE
Fédération Départementale des Chasseurs de la
L.A.
Monsieur Pascal TARDY
Association départementale de drainage et
d'irrigation de Loire-Atlantique
Monsieur Michel TILLARD
Mairie de Quilly
Représenté - Monsieur Jany
LARCHER
Représenté - Madame Viviane
SCIERS
28
Monsieur Alain VAILLANT
Union régionale des industries de carrières et
matériaux (UNICEM)
Membres de la CLE absents - excusés
Monsieur Christophe AUDOUIN
Mairie de Saint-Julien-de-Concelles
Monsieur Michel BAHUAUD
Mairie de La Plaine-sur-mer
Monsieur Dominique BARBIER
SIVU de la Divatte
Monsieur Patrick BASTIEN
Mairie de Férel
Monsieur Patrick BAUDET
Section régionale de la conchyliculture Ré-Centre Ouest
Monsieur Christophe BAYOU
Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage
Monsieur Christophe BOCQUET
Syndicat d'Aménagement Hydraulique Sud-Loire
Monsieur Christian BORE
Mairie du Marillais
Monsieur Thierry BURLOT
Conseil régional de Bretagne
Monsieur Michel CAMUX
Préfecture de la région Centre et du Loiret
Monsieur François CHEVALIER
Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire
Monsieur Roger CHEVALIER
Conseil général de Maine-et-Loire
Monsieur Gilles COLLIN
Mairie de Liré
Madame Marie-Sophie DESAULLE
ARS Pays de la Loire
Monsieur David DESTOC
Syndicat des Vignerons Indépendants Nantais
Monsieur Jean-Claude DOUET
S.D.A.E.P. de Loire-Atlantique
Monsieur Joël FORGEAU
Syndicat Général des Vignerons de Nantes
Monsieur Gilbert GALLIOT
EDENN
Monsieur André GUIHARD
Mairie de Teillé
Monsieur Alain GUILLON
Mairie de Saint-Michel Chef Chef
29
Monsieur Joseph GUILLOUX
Communauté de communes Sud-Estuaire
Monsieur Marc JACQUET
Voies Navigables de France - V.N.F.
Monsieur Roger JAMIN
Syndicat Mixte du SCOT et du Pays du Vignoble Nantais
Monsieur Raymond LANNUZEL
Nantes Métropole
Monsieur Jean-Luc LE BRIGAND
Mairie de Préfailles
Monsieur Benoit LE GALLIOT
Office national de l'eau et des milieux aquatiques
Madame Nicole LE NEVEZ
Conservatoire Régional des Rives de la Loire & de ses affluents
Monsieur Marcel LE ROUX
Union Fluviale et Maritime de l'Ouest
Monsieur Jean-Pierre LE SCORNET
Etablissement Public Loire
Madame Dominique LEBRUN
Comité local des pêches maritimes de La Turballe
Madame Monique LEGRAND
Mairie de Frossay
Monsieur Laurent LELORE
Chambre Départementale d'Agriculture de Maine-et-Loire
Madame Dominique LESTRADE
EDF
Monsieur Eric LUCAS
Mairie d'Anetz
Madame Marie-Thérèse MAHE
Mairie de Corsept
Monsieur Laurent MAILLARD
MISE de Maine-et-Loire
Monsieur Cyrille MAILLET
Préfecture de la Région des Pays de la Loire
Monsieur Sylvain MARTY
Direction Départementale des Territoires de Maine et Loire
Monsieur Daniel MOREAU
Syndicat intercommunal pour l'alimentation en eau potable de la
région de Champtoceaux
Monsieur Daniel MORISSON
Conseil général de Loire-Atlantique
Monsieur Fabrice NORMAND
Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres
Monsieur Olivier RETIERE
Fédération des groupements maraîchers nantais
Monsieur Gilles RETIERE
Mairie de Rezé
30
Monsieur Yves RIPOCHE
Syndicat intercommunal pour l'exécution des travaux d'aménagement
du bassin de l'Erdre
Monsieur Richard SAMUEL
Préfecture de Maine-et-Loire
Monsieur Philip SQUELARD
Mairie de Trans-sur-Erdre
Monsieur Bruno TOISON
Conservatoire du Littoral et des Rivages Lacustres
Monsieur Alain VEY
Mairie de Basse-Goulaine
Monsieur Louis VILAINE
Association Agréée Départementale des pêcheurs professionnels
maritimes et fluviaux en eau douce de L.A.
Autres personnes présentes
Monsieur Vincent BETTINGER
Aéroport du grand ouest
Madame L. DALLON
Préfecture de Loire-Atlantique
Madame Michelle DARABI
EDENN
Monsieur Edouard DEHILLERIN
SAGE estuaire de la Loire – GIP Loire Estuaire
Monsieur Nicolas FAVREL
DREAL des Pays de la Loire
Monsieur Mathieu GARCIA
Aéroport du grand ouest
Monsieur Cyrille GODET
Chambre d'Agriculture de Loire-Atlantique
Madame Maryline GUILLARD
Nantes Métropole
Madame Anne-Sophie GUILLOU
C.A.RE.N.E.
Monsieur Emmanuel JAHAN
CCI Nantes Saint-Nazaire
Madame Rose-Marie JIMENEZ
GIP Loire Estuaire
Monsieur Florian LECORPS
BIOTOPE
Madame Marie MERCIECA
Communauté de communes Erdre et Gesvre
Monsieur Jean-Michel MURTIN
SOGREAH
Monsieur Bernard PRUD’HOMME
GIP Loire Estuaire
31
Monsieur Stéphane RENOU
GIP Loire Estuaire
Madame Virginie RICORDEL
GIP Loire Estuaire
Madame Nathalie SAUR
ASTER estuaire de la Loire – GIP Loire Estuaire
Monsieur Nicolas SPRONI
DREAL des Pays de la Loire
Madame Julie TOUZET
BIOTOPE
Madame Sylvie TURCK
Nantes Métropole
32
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