Musée Courbet (Pôle muséal)

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Musée Courbet (Pôle muséal)
5 rue Froidière 25290, Ornans
Présentation
Un musée, trois maisons...
Le musée Courbet quitte les limites étroites de son emprise initiale, la maison Hébert, pour s'implanter également
dans les deux maisons contigües : la maison Borel et l'hôtel Champereux. Ces trois entités bénéficient d'un
emplacement remarquable dans Ornans, en bord de Loue, entre le Grand Pont, la fontaine et la place Robert
Fernier. Décidé par le Conseil général du Doubs, l'achat des deux maisons accolées à l'hôtel Hébert permet cette
extension et constitue le fondement même du nouveau musée. Les passages entre maisons y sont traités avec
ampleur, " taillés " en biais pour favoriser la perception d'épaisseur.
Un musée, trois idées directrices, trois nouveaux lieux...
. Introduire le paysage dans le musée : Afin d'exprimer la relation qu'entretenait Gustave Courbet avec la nature
géographique, politique et sociale de ce pays, nous avons ouvert l'édifice au paysage d'Ornans, mis le visiteur en
présence des lumières, couleurs, et matières du " Pays ", en plusieurs lieux significatifs. Nous avons rendu le bâti
perméable au site, ouvert des passages entre maisons, créé des transparences et des cadrages sur l'eau, les
falaises, sur la ville, réintroduit la relation au jardin. Une promenade intérieure, créée en surplomb de la rivière,
est le lieu principal d'immersion du visiteur dans ce paysage exceptionnel. Parcouru en début puis à nouveau en
fin de visite, cet espace révèle le " Pays " de Courbet. En fin de visite, le sentiment d'imprégnation du paysage est
amplifié par la large baie ouverte sur la rivière, par la vigie, par la " plongée " dans la Loue.
. Ouvrir sur la ville : La façade existante n'exprimait aucun signal sur l'espace public ; sous une mantille d'inox,
suspendu dans la grande hauteur du hall, une boîte-repère s'avance sur l'espace public et signale le musée à la
ville. Elle abrite une salle d'exposition obscure, bien particulière, " boîte noire " que le visiteur s'attend à découvrir
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dans son parcours. Le pavage de la place s'invite à l'intérieur, restituant l'esprit de la cour intérieure avec la
transparence en haut du comptoir, les échappées vers le paysage.
. Mesurer la nouvelle dimension du musée : Côté sud, l'étroite rue de la Froidière recueille les visiteurs en sortie
du musée. Réhabilité dans son rôle originel grâce à un parcours muséographique pensé pour le lieu, le jardin
contigu retrouve sa fonction d'agrément. Avant de quitter les lieux, le public aura ainsi la possibilité de partager
des instants avec le peintre, sa maison et son jardin. Depuis la place, un lien visuel est tendu entre la " boîte noire
" de l'accueil et le nouveau volume de cafétéria en fond de jardin. Côté Loue, une séquence horizontale donne
aussi à lire cette nouvelle dimension : une fine verrière en toiture souligne la position du hall, puis la galerie fait
trait d'union entre les maisons, se poursuit dans l'aile de l'hôtel Hébert et s'achève par la vigie percée dans le mur
pignon. Cette longue séquence horizontale sur la rivière est, comme côté place, le signe de la nouvelle ambition
du musée. A la nuit tombée, cette ligne devient fil lumineux entre les maisons et le jardin, souligné par son reflet
sur l'eau.
Un musée, trois missions...
Le musée Gustave Courbet est tout à la fois un musée de collection, un musée d'histoire des mentalités et une
maison d'artiste puisque Courbet y a séjourné étant jeune. On y présente des tableaux mais on y raconte aussi
quelle fut la rupture picturale apportée par Courbet et combien ses rapports avec son pays furent contrastés.
Enfin, on y vient aussi pour rencontrer Courbet en un lieu qu'il habita. Cette triple mission a fondé le parcours
muséal qui épouse tour à tour les différentes maisons. Le travail architectural et scénographique puise aux
fondements du programme pour se nourrir. Ici, le projet scientifique et culturel écrit par Frédérique Thomas
Maurin, conservatrice du musée, appelait un parcours chrono-thématique, de l'enfance à la mort du peintre. Une
base du projet fut de conserver l'atmosphère de la maison Hébert. Les fonctions du musée qui nécessitent des
restructurations lourdes de l'espace, comme l'accueil, se tiennent donc un peu " à distance " de la maison Hébert
et font précisément lien avec l'espace public. Cette maison Hébert, l'une des maisons d'enfance de Courbet, se
parcourt donc en tout début d'exposition permanente, rejoignant ainsi la thématique de ces salles, à savoir les
oeuvres de jeunesse et de formation de Courbet. Il y a là une succession de pièces historiques avec des parties
inscrites à l'Inventaire des Monuments Historiques auxquelles nous redonnons les couleurs et l'atmosphère au
temps de Courbet. La sortie de la maison Hébert est concrétisée par la salle des révolutions avec une mise en
scène de l'espace et du temps : une vitrine-galerie, visible des deux faces, évoque d'un côté la révolution de 1848
pour les visiteurs qui sortent de la maison Hébert et, sur l'autre face, retrouvée en fin de visite après avoir
parcouru de nombreuses salles, la révolution de 1870. Grâce à la transparence de la vitrine, le bâtiment est lisible
dans toute son épaisseur. Puis, c'est la présentation des grands formats, jalon important de l'histoire de la
peinture, celui de l'Enterrement à Ornans. Enfin, les salles suivantes sont traitées avec des volumes plus abstraits
favorisant la lecture des oeuvres mais aussi, grâce à un système de volets intégrés aux stores, permettant au
visiteur d'entrouvrir le vantail, d'aller chercher ce paysage omniprésent.
(Texte : Ateliers 2/3/4 - Christine EDEIKINS)
Prix :
Palmarès de l'architecture et de l'aménagement Doubs 2011 : Lauréat catégorie
Constructions publiques - Loisirs / Tourisme / Culture
Programme
Restructuration du musée : scénographie, accueil, espaces d’expositions, hall, galerie sur Loue, cafétéria
Mots clés ARCHITECTURE CONTEMPORAINE - EQUIPEMENT TOURISTIQUE ET DE LOISIRS - MUSEE
Concepteur(s) Ateliers 2/3/4/ (C. Edeikins- architecte)
Maître(s) d'ouvrage(s) Conseil général du Doubs
Types de réalisation Equipement culturel
Année de réalisation 2011
Surface(s) 1 697m2 (Surface utile)
04/06/2017 1:02 am
Coûts 7 200 000 € (TTC)
Crédit photos Ateliers 2/3/4, Christine EDEIKINS / Nicolas WALTEFAUGLE, photographe
Date de mise à jour 10/04/2014
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