Bibliographie « La liberté implique-t-elle l’abandon de nos identités ? » Héraclite : « De l’univers » Parménide : « Poème » L’histoire de la pensée occidentale commence traditionnellement par ces deux penseurs, dont il ne reste hélas que quelques fragments de leurs œuvres. Selon la formule célèbre d’Héraclite « Nous descendons et nous ne descendons pas dans le même fleuve. Nous sommes et nous ne sommes pas », l’esprit n’est pas vraiment le même. Dire que nous sommes la même personne, que nous avons la même identité depuis notre naissance est une illusion. Selon Parménide, le non être n’existe pas. La « permanence » de l’esprit, un et immuable est donc affirmée. Ainsi, à l’inverse d’Héraclite, nous serions toujours le même ou la même, malgré tous les changements. Cela constituerait notre « identité » fondamentale. René Descartes : « Discours de la Méthode » A la question fondamentale : « Qui suis-je ? », Descartes propose une méthode d’analyse critique de toutes nos identités. Cette méthode est dite universelle, précisément parce que nous l’utilisons toutes et tous naturellement. René Descartes : « Méditations métaphysiques » Dans le passage de la liquidité à la solidité, Descartes utilise sa célèbre métaphore du morceau de cire pour expliquer que, malgré les multiples changements, notre identité reste toujours la même. David Hume : « Traité de la nature humaine », livre I, IV, 6, éditions Aubier 1962. David Hume fut l’un des célèbres empiristes anglais qui ont tout de suite critiqué la philosophie de Descartes et sa vision de « l’identité ». Selon Hume, l’esprit n’est rien qu’un amas ou une collection de perceptions différentes, unies les unes aux autres par certaines relations, qui nous offrent l’illusion d’une permanence de l’identité. (Comparez avec le bouddhisme) Nyãnatiloka : « La Parole du Bouddha » (schéma du système éthico-philosophique du Bouddha suivant les citations du Canon Pãli), traduction M.La Fuente, éditions Librairie d’Amérique et d’Orient, Hadrien Maisonneuve, J. Maisonneuve succ. Le Point (Hors série, janvier / février 2006) : « Hindouisme, bouddhisme taoïsme, les textes fondamentaux des grandes religions d’Asie ». Selon, le philosophe Siddhârta, l’identité et le « moi » ne sont que les produits de l’illusion des sens et de l’esprit, du fait que tout n’est qu’agrégats. Il n’y a pas de continuité qui pourrait constituer une identité puisque tout est « vacuité ». Serge Carfantan : « Tours et détours sur autrui », éditions Createspace Independent Publishing Platform. Collection Philosophie et Spiritualité. Le monde des relations humaines est devenu compliqué. En un corpus de 250 leçons, Serge Carfantan aborde le problème de la relation, de l’identité, de la personne préoccupée à comprendre autrui. Stéphane Ferret : « Le bateau de Thésée » (le problème de l’identité à travers le temps), Les Editions de Minuit. Le bateau de Thésée est une expérience de pensée utilisée en philosophie depuis l'Antiquité et reprise dans la doctrine de Leibniz, touchant au problème de l'identité et de la persistance du Même et de l’Autre, à travers le temps.