Bulletin d’information Particuliers et haute tige Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Au niveau phénologique, la plupart des variétés de pommes sont au stade 52 BBCH, celles de poires au stade C (52-53 BBCH), celles de cerisiers au stade B (51 BBCH), de pêchers au stade C (52 BBCH) et celles d’abricotiers au stade C-D (54-57 BBCH) sur le site de Marcelin. Pommier au stade 52 BBCH Poirier au stade C (53 BBCH) Cerisier au stade B (51 BBCH) Abricotier au stade C (57 BBCH) Vous pouvez également vous rendre sur le site internet d’Agrométéo (http://www.agrometeo.ch/fr/arboriculture/phenologie) afin de suivre l’évolution de ces stades en fonction de la région. Répétition des traitements à l’argile contre le psylle du poirier En bref : Application d’huile contre les formes hivernantes (œufs) Application de cuivre contre la tavelure et pour les fruits à noyaux 1 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Phytosanitaire L’objectif de ces premières interventions de l’année est de protéger l’arbre préventivement contre le développement des formes hivernales des maladies fongiques (champignons) et de certains ravageurs. Les principaux risques phytosanitaires en cette période sont les suivants. Liens utiles Pour toutes les matières actives et produits homologués en arboriculture, vous pouvez vous référer au site internet suivant : http://www.blw.admin.ch/psm/produkte/index.html?lang=fr Le guide phytosanitaire arboricole peut être consulté en ligne ou téléchargé sur le site ci-dessous : http://www.agroscope.admin.ch/obstbau/00878/02395/index.html?lang=fr Fruits à pépins Le psylle du poirier Ravageur N°1 du poirier, cet insecte cause de sérieux dégâts sous sa forme adulte et larvaire. De par leurs piqûres, ils absorbent une grande quantité de sève ce qui engendre des cicatrices à l’extrémité des pousses, un épuisement de l’arbre ainsi qu’une diminution de la récolte. Cependant, le dégât le plus problématique est l’abondant miellat sécrété par les larves, favorisant le développement de la fumagine, un champignon d’aspect noirâtre. Celui-ci limite ainsi la photosynthèse et provoque la chute des fruits. Psylle adulte Larve de psylle Fumagine sur poire L’insecte hiverne sous sa forme adulte. Les femelles ne pondent que lorsque les températures sont supérieures à 10°C deux jours de suite, ce qui correspond en général au courant du mois de février-mars. Les œufs de 1er stade sont déposés dans les crevasses, les replis des lambourdes ou à la base des bourgeons. Un frappage des branches ainsi que l’observation des pousses permettent de déterminer la présence du ravageur. C’est à cette période que les traitements préventifs à base d’argile (voir newsletter) peuvent débuter. 2 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Même si les températures du mois de février étaient favorables à la ponte et qu’un traitement aurait dû être réalisé à la mi-février, vous pouvez toujours effectuer une à deux applications d’argile au mois de mars. La 2ème application se fait lorsque la 1ère a été lessivée, ce qui correspond à un épisode pluvieux supérieur à 20 mm ou un cumul de pluies atteignant 30 mm. La kaolinite (argile ou substance active du Surround) disparaissant progressivement par frottement des feuilles, la 2ème application peut également se faire 15 jours après la 1ère. Produit homologué en culture biologique à base d’argile : Surround WP à 2% (32 kg/ha). Attention : application de MAXIMUM 4 traitements jusqu’au début de la floraison. Punaise Anthocoris nemoralis Afin de réduire la présence du psylle, on peut également compter sur la présence d’un de ses prédateurs, la punaise Anthocoris nemoralis, s’installant en présence de psylle. Cet auxiliaire se nourrit des larves et œufs du ravageur et est présent naturellement dans les vergers de poiriers. La punaise passe l’hiver dans les haies ou les bois, il convient donc de favoriser ces milieux afin d’augmenter la présence du prédateur sur vos poiriers. L’anthonome du pommier Ce sont les larves de cet insecte qui causent les dégâts. Dès que les températures approchent les 10°C, l’anthonome est actif. Il va alors pondre ses œufs dans les fleurs à l’intérieur des bourgeons au stade de débourrement. Les larves vont ensuite se nourrir des pièces florales à l’intérieur des fleurs en bouton. Les symptômes d’une attaque sont très caractéristiques : les fleurs ne s’épanouissent pas, brunissent et prennent l’aspect d’un « clou de girofle ». Anthonome adulte Dégâts sur fleurs en « clou de girofle » Dans les zones à risques (lisères de forêts) ou dans le cas de fortes attaques l’année précédente, l’arrivée des adultes doit être contrôlée avec un frappage durant les stades B et C (51-53 BBCH) ou par observation des piqûres de nutrition lors du gonflement des bourgeons. Le traitement doit intervenir lorsque la majorité des adultes est dans la parcelle, mais avant la ponte des 1ers œufs. 3 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Le seuil pour déclencher un traitement se situe à 10-40 insectes ou 10-15 morsures pour 100 branches ou inflorescences. Si la présence du ravageur est constatée, le traitement devrait avoir lieu au stade B-C (pointes vertes) lors de l’activité des adultes (milieu de journée, températures supérieures à 10°C, soleil). Produit homologué en culture biologique contre l’anthonome : Audienz (0.32 l/ha. Attention : il est toxique pour les abeilles. Produits homologués en PI (production intégrée) contre l’anthonome : Alanto (0.32 l/ha), Oryx Pro (0.32 l/ha) remplaçant Gazelle. La tavelure du pommier La tavelure est la maladie fongique la plus importante du pommier. Sur le dessus des feuilles, on peut observer des tâches translucides brun-olive prenant un aspect velouté. Les fleurs présentent des tâches suivies de coulure puis de dessèchements. Quant aux fruits, ils sont parsemés de croûtes noirâtres liégeuses, plus ou moins crevassées. Ce champignon peut également se développer durant la conservation des pommes, il s’agit de la tavelure tardive, généralement invisible à la récolte. Tavelure sur feuille Tavelure sur fruits En général, le 1er traitement se fait à la floraison des forsythias, ce qui correspond au stade oreille de souris (C/C3 et D, 53-56 BBCH). Stade C (53 BBCH) Stade oreille de souris C3 (54 BBCH) Stade D-D3 (55-56 BBCH) Ces stades n’étant pas encore atteints et aucune capture d’ascospores (spores du champignon) n’ayant été relevée, un premier traitement ne se justifie pas encore. Afin de suivre le vol des ascospores, vous pouvez vous rendre sur les deux sites internet suivants : • • Agrométéo.ch : http://www.agrometeo.ch/fr/tavelure-du-pommier-1 BioActualités.ch : http://www.bioactualites.ch/fr/cultures/arboriculture-bio/prognostic-tavelure.html 4 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Les principales variétés commerciales sont toutes très sensibles à la tavelure. Néanmoins, certaines variétés sont dites « résistantes » à la maladie : Topaz, Ariane, Ariwa, Rubinola. Cependant, afin que la résistance reste durable, il est nécessaire d’appliquer une lutte minimale de 2-3 traitements (contre 8-10 pour les autres variétés). Pour le 1er traitement de saison, il est conseillé d’appliquer un cuivre. En saison, vous pouvez soit continuer avec du cuivre ou également utiliser les produits présentés en PI. Produits homologués en culture biologique contre la tavelure : tous les produits à base de cuivre. Ils peuvent également se mélanger aux huiles (voir pucerons, cochenilles et acariens). Produits de contact homologués en PI contre la tavelure : Captane 80 WG (2,4 kg/ha), Folpet DG (2 kg/ha), Delan WG (0,8 kg/ha). Attention, ces produits ne peuvent pas se mélanger aux huiles. ATTENTION : les produits à base de cuivre sont limités à maximum 1.5 kg/ha/an de cuivre métal. Exemple : le Vitigran 35, qui est un fongicide à base de cuivre sous forme d’oxychlorure, contient 35% de cuivre métal. Ainsi, si vous appliquez les 2 kg/ha recommandés contre la tavelure, vous apportez en réalité 0.7 kg de cuivre métal par application. Il ne vous restera plus que 0.8 kg possible à appliquer. Les pucerons, cochenilles et acariens Ces ravageurs sont présents sur fruits à pépins ainsi que sur les fruits à noyaux. Une application d’huile de paraffine est conseillée afin de prévenir l’invasion de ces ravageurs passant l’hiver sur l’écorce de l’arbre, sous les écailles des bourgeons, ou à d’autres endroits protégés du fruitier. Ces applications agissent sur la forme hivernante (œufs) des ravageurs (mais également sur la forme adulte) en les étouffant et gênent la fixation des cochenilles mobiles. Si elles sont appliquées au bon moment et de manière efficace, les huiles permettent de réduire la quantité d’acaricides ou d’insecticides plus tard en saison. Il existe plusieurs espèces de cochenilles s’attaquant aux fruitiers. Néanmoins, le Pou de San José reste la plus commune. L’insecte passe l’hiver sous la forme de larve de premier stade sous un bouclier noir ou gris et émergent juste avant le débourrement des bourgeons. Tout en se nourrissant, les larves produisent une substance cireuse qui les recouvre en les protégeant. C’est à ce moment que l’application de l’huile est idéale. Une fois le Pou de San José établi, il peut être très difficile à éliminer. Pour l’acarien, le moment le plus propice pour l’application de l’huile se situe avant l’éclosion des œufs, entre le stade de débourrement (B-C ou 51-53 BBCH) et celui du pré bouton rose (D3-E ou 56-57 BBCH). Attention, les traitements doivent se faire par temps doux (10°C) et sans risque de gelée nocturne. 5 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Œufs d’acariens (orange) et de pucerons (noir) Pou de San José (cochenille) Produits homologués en culture biologique à base d’huile de paraffine: Capito Wintersprizmittel (56 l/ha), Oléoc (56 l/ha), Spray Oil 7-E (56 l/ha), huile blanche (56 l/ha), Zofal D (56 l/ha). Attention : il faut réduire la dose plus le stade est avancé. Pour lutter contre le Pou de San-José, on privilégiera une application au stade C (56l/ha). Pour lutter contre les acariens, une application plus tardive (stade D-E) est généralement plus efficace (D3 = 40l/ha) et E (20l/ha). Ces produits ont également des effets secondaires contre les ériophyides libre, les œufs de pucerons et les œufs de cheimatobie. Les produits à base d’huile peuvent également être mélangés au cuivre afin de lutter contre la maladie criblée et la maladie des pochettes. Ils ne doivent cependant pas être mélangés à d’autres fongicides. Fruits à noyaux La maladie criblée des Prunus (cerisier, prunier, abricotier et pêcher) Les symptômes de la maladie criblée peuvent s’observer sur les feuilles (petites taches rouge orangé se desséchant puis laissant des criblures), sur les fleurs (dessèchement des bouquets floraux avant l’ouverture des pétales), sur les rameaux (petites taches rouge violacé qui évoluent à l’automne en chancre avec des exsudations gommeuses) et sur les fruits (taches arrondies). Maladie criblée sur cerisier Maladie criblée sur pêcher Pour le cerisier, dans les régions particulièrement exposées ainsi que sur les variétés sensibles, les applications peuvent débuter au débourrement (stade B-C). Sinon, les traitements peuvent se faire dès le gonflement des bourgeons jusqu’au stade C. 6 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 La maladie des pochettes du prunier Ce champignon provoque une déformation des jeunes fruits. Ces derniers s’allongent et s’arquent en forme de bananes tout en restant creux et sans noyau. Les fruits sont alors recouverts d’une pruine fragile, blanchâtre ou gris rosé, due à l’accumulation des asques (cellule reproductrice du champignon). Les variétés sensibles sont : Prune d’Ente, le Quetsche et la Mirabelle. Maladie des pochettes sur pruneaux Cette maladie survient régulièrement sur les arbres situés au-dessus de 600 mètre d’altitude mais peut également se manifester en plaine lors d’un printemps frais et humide. Deux applications de dithianon ou de cuivre (Cuprofix, Cuprum, oxychlorure ou Vitigran) au débourrement puis 10 jours plus tard combattent efficacement ce pathogène. La cloque du pêcher Cette maladie provoque une crispation très accentuée du limbe des feuilles qui s’épaissit, devient cassant et prend une teinte variant du blanc jaunâtre au rose rouge. Sur les rameaux on observe un épaississement des jeunes pousses qui s’incurvent et donc la croissance est réduite. Les fruits présentent un aspect verruqueux boursoufflé et décoloré. La cloque du pêcher ne peut être combattue que préventivement. En cas de forte attaque, une à deux applications de cuivre (Cuprofix, Cuprum, oxychlorure ou Vitigran) à la chute des feuilles, répétées au mois de février (avant que les bourgeons ne gonflent) offrent une protection efficace contre la maladie. Cloque du pêcher sur feuille Si vous n’avez pas encore traité votre pêcher, vous pouvez encore appliquer du cuivre à raison de 4 kg de cuivre métal/an/ha jusqu’au stade C-D (53-56 BBCH). Produits homologués en culture biologique contre la maladie criblée des Prunus, la maladie des pochettes du prunier et la cloque du pêcher : produits à base de cuivre. Produit homologué en PI contre la maladie criblée des Prunus et la maladie des pochettes du prunier : Delan WG, Dithianon 7 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Petits fruits – framboises, mûres, groseilles à grappe et à maquereaux, cassis et myrtilles Acariens, cheimatobies et cochenilles Une pulvérisation d’huile de paraffine est conseillée afin de prévenir l’invasion de ces ravageurs. Cette intervention agit sur la forme hivernante (œufs) de ces derniers en les étouffant. Les produits à base d’huile de paraffine s’appliquent au stade B-C (00-01 BBCH). Produits homologués en culture biologique à base d’huile de paraffine: Capito Wintersprizmittel (35 l/ha), Oléoc (35 l/ha), Spray Oil 7-E (35 l/ha), huile blanche (35 l/ha), Zofal D (35 l/ha). Stade B (00 BBCH) Framboise Myrtille Cassis 8 Stade C (01 BBCH) Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Entretien – taille et fertilisation Taille Il est temps de tailler vos arbres fruitiers. Le type d’intervention dépendra principalement de l’âge de votre arbre, l’espèce, la forme et la méthode choisie. A cette période, se sont surtout les fruitiers à pépins qu’il faut tailler, les fruitiers à noyaux se taillent après la fructification afin d’éviter tout risque de gommose. Malgré les diverses formes que peuvent avoir vos fruitiers, le principe de taille reste généralement le même. Commencez tout d’abord par vérifier que vos outils sont bien aiguisés et désinfectez-les dans la mesure du possible afin d’éviter la transmission de maladie. La première étape de taille consiste à éliminer les branches sèches et malades. Lorsque vous coupez une branche, veuillez à couper obliquement vers le haut afin d’éviter une stagnation de l’eau, ce qui pourrait favoriser le développement de certaines maladies. De plus, une coupe comme celle-ci favorisera le développement de brindilles sur le dessous, ce qui donnera une forme plus ouverte à votre arbre. Le fait de laisser quelques centimètres de chicot permettra peut-être le développement de ces nouvelles pousses pour remplacer la branche supprimée. Coupe oblique d’une branche Il est également important de supprimer les gourmands et les drageons qui feront de la concurrence aux branches fruitières et par conséquent diminueront vos rendements fruitiers. Les drageons sont des rejets du porte-greffe situés sur les racines à la base du fruitier ou à une certaine distance de l’arbre. Les gourmands eux, sont le développement excessif d’un œil à bois. 9 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 Drageons Gourmand Vous pouvez ensuite éclaircir un peu l’intérieur de votre arbre en éliminant les branches partant vers l’intérieur afin de favoriser la pénétration de la lumière. Les branches trop grosses, trop basses ou mal situées peuvent également être coupées. Il faut toutefois prendre garde à garder un certain nombre d’organes à fruits (bourses, lambourdes et bourgeons à fleurs) si vous souhaitez avoir une belle récolte mais également des boutons à bois, notamment les brindilles couronnées, afin de permettre un renouvellement de vos vieilles charpentières. Divers organes des fruitiers à pépins 10 Bulletin n° 1 – 2 mars 2016 PROPHYLAXIE Il est impératif d’éliminer les fruits momifiés encore présents sur les arbres afin d’ôter un lieu de survie pour les champignons et ainsi éviter une contamination des futurs fruits. Fertilisation Un arbre fruitier disposant de bonnes conditions durant sa croissance sera moins sensible aux maladies et aux ravageurs. De plus, il pourra fournir plus de fruits et de meilleure qualité. Une fertilisation adaptée (qualité et quantité) peut ainsi permettre à vos arbres de se développer dans les meilleures conditions. Afin de connaitre l’état de votre sol, vous pouvez effectuer une analyse de terre donc les interprétations vous permettrons de déterminer avec précision les quantités de fertilisant à apporter. Pour les arbres basse-tige et haute-tige, un apport de compost bien décomposé est recommandé. Celui-ci permet d’apporter la source d’alimentation nécessaire à l’activité des micro-organismes. Il améliore également la structure de votre sol (aération et porosité) ainsi que la rétention en eau. La fertilité du sol est alors maintenue de façon durable. La quantité à épandre va principalement dépendre de la vigueur de votre arbre. Elle se situe généralement entre 50 et 100 kg/are (1 are = 100 m2). Pour une pousse normale de 40-60 cm par année, un apport d’environ 75 kg/are est recommandé. Pour une pousse forte dépassant les 70 cm, l’apport sera plutôt de 50 kg/are. Finalement, si votre arbre ne pousse pas plus de 20 cm, un apport de 100 kg/are sera nécessaire. Il est donc nécessaire d’adapter la quantité de compost à l’état physiologique de votre arbre. La période optimale d’épandage de compost se situe de février à mi-avril. En dessous de 10-12°C, les racines ne prélèvent pas les minéraux. L'utilisation de produits ou de procédés mentionnés dans ce bulletin n'engage d'aucune manière la responsabilité de l'Union Fruitière Lémanique. Lorsque vous utilisez des produits de traitement, respectez scrupuleusement les indications du fabricant qui figurent sur l’étiquette. Lors de pulvérisations phytosanitaires (produits biologiques ou non) la protection de l’utilisateur (combinaison de traitement, masque, lunettes et gants) est indispensable. Généralités : tous les produits phytosanitaires ne sont pas à disposition des amateurs. Pour certaines substances, il faut disposer d’un permis de traiter afin de pouvoir les acquérir. 11