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Entrenous
Magazine interne de l’hôpital Delafontaine et de l’hôpital Casanova
C mon job
Le SMUR
une médecine d’urgence avec
ses particularités
Juin 2013
N°5
Rencontre
DIM et TIM une fonction stratégique à l’hôpital
Du côté du bloc
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Fête du personnel
Le CHSD fait son cinéma
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vendre
Entrenous
Le magazine « Entrenous »
fête ses un an !
Un an, déjà, que le magazine « Entrenous » existe ! Mais ce
magazine ne serait rien sans la participation des contributeurs dont la liste est longue ! Je remercie donc toutes les
personnes qui s’investissent régulièrement lors des comités
de rédaction en proposant des articles, des sujets à traiter,
des jeux…
Ce magazine, lu par l’ensemble du personnel de l’hôpital,
a réussi à faire sa place dans les bibliothèques de chacun
d’entre vous. Merci donc à vous, Lecteurs, qui êtes fidèles à
chaque parution du magazine.
Je tiens également à remercier tous les services qui, depuis
un an, m’ouvrent leurs portes afin de partager avec nous leur
quotidien. La qualité des articles vient avant tout du partage
et de la richesse de vos expériences de terrain dans les différents services dans lesquels vous travaillez. J’espère continuer encore longtemps à retracer votre vie à travers divers
dossiers et interviews.
En attendant que je vienne à votre rencontre pour un prochain
article, je vous conseille vivement de lire l’ensemble de ce numéro très riche en partage d’expériences. J’ai eu la chance
d’entrer au bloc opératoire pendant une intervention chirurgicale et de suivre l’équipe du SMUR pendant une journée
entière. Je vous laisse maintenant découvrir ces expériences
à travers les différents articles de ce numéro !
Bonne lecture !
Anissa Taleb
Directrice communication et clientèle
juin 2013 | Entrenous [ 3 ]
5
Le coin lecture Â
Articles parus dans la
presse ces derniers
mois
08
à Actualités
Toute l'actualité
de ces derniers mois.
C mon job Â
Le SMUR, une médecine
d’urgence avec
ses particularités à Dossier
Jean-Marc et Omar, des jardiniers
amoureux de leur métier
14
22
Rencontre Â
DIM et TIM : une
fonction stratégique
à l’hôpital
24
à Du côté du bloc
La chirurgie de l’obésité :
pour qui ? pourquoi ? comment ?
26
L'image Â
L'équipe du service des
Urgences Adultes
à Jeux
29
Les 7 erreurs
30
Entrenous
publication interne
du Centre Hospitalier de Saint-Denis,
2 rue du Docteur Delafontaine,
93200 Saint-Denis.
Directrice de la publication : Elisabeth Beau
Directrice de la rédaction : Anissa Taleb
Comité de rédaction : Brigitte Reidon,
Alexandra Lelong, Lucie Vajsman, Michelle
Virlouvet, Elisabeth Feintrenie, Annie Foulon,
Sylvie Thiais, Patrick Lopez, Corinne Fromage,
Elisabeth Beau, Patricia Toussain, Marianne
Fournier Pelletier, Fabrice Cianni, Martine
[ 4 ] Entrenous |juin 2013
Boistard, Dr Patrick Sichère, Bernard Dorland,
Philippe Hermant, Patricia Martinez, Sylvie
Méninat, Estelle Rousseau, Michelle Costes,
Léonie Chartier, Anissa Taleb, Hadjer Benanser,
Albert Adenet Brigitte Hennequin, Hélène Thin,
Dr Philippe Heurté, Dr Jean-Marc Catheline, Dr
Ghada Hatem, Aminata Camara, Hakim Soussi
Conception-réalisation & photographies :
Marc Boulenaz & Hadjer Benanser
Les articles publiés dans le Entrenous
ne peuvent être reproduits sans l’autorisation
expresse de la rédaction.
Impression : service interne de reprographie
du CHSD
Tirage : 2000 exemplaires
Dépôt légal :Entrenous – juin 2013.
Rejoignez l’hôpital sur sa page Facebook :
Hôpital Delafontaine (page officielle)
ative
Le mot du CLUD :
ayez le
dredi 15mars de 11 h à 12 h
au pont de Soissons (intersection rue du Landy et av.
Wilson) et de 15 h à 16 h 30
devant l’école Anatoleréflexe France
douleur !
(107, bd de la
Libération).
L’eau, la douleur et le vin…
ur les nôtres », expliquent
tance, mise en place par la Ville et
e, Bernard et Georges.
présidée par l’adjoint au maire
fus de laisser en état la baMichel Ribay, est composée de
nstituée par la sortie de
quatre collèges : élus municipaux
route A1 (56 000 véhiet communautaires de la majoL’APCV
organise
du 23 aude
Depuis
la
plus
haute
antiquité, l’homme connait
les
bienfaits
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31mars un circuit culturel
l’eau.
Il
suffit
de
visiter
les
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historiques
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ou
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à
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Mutualité,
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la mobilisation
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grâce à sa tiers
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de l’association
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un marathonpuisque
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autre.
L'eau
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des
vertus
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male.
20mai). Infos et réservaue des habitants se sont
soumis aux instances décisiontions au 09 53
74 la
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L’eau,
qu’elle
soit
douce
ou
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un
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de
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enfouissement
de la
bre- àconseil
général compris.
douleur
grâce
la pression
qu’elle exerce sur le corps contraitoroutière, via des signaIl y a peu, en mai 2012, Larement par exemple
à la rééducation à sec. Ainsi,
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un travail
fouillé sur
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Jean Serres
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30), difrite de mettre en cohérence des
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d’extraits
d’archives
la
kinésiophobie
(peur
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bouger
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crainte
d’avoir
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dossiers traités séparément par
t d’un boulevard urbain,
de la radio, commentés par
redonnant
confiance
dans
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corps
et
facilitant
la
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des administrations qui ne se
ons avec le centre-ville, la
un ancien animateur, Michel Olmi (de 17 h à 19 h).
parlent pas forcément.
isation du
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fonctionnelle.
Vente d’huîtres naturelles à
Michel Ribay
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pratique
14 h,
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ravi de travailler avec des ciet celui des écoliers, le cotrio àthe
19 h, et
dîner à 19 h 30
clinique
de
l’EULAR
(European
League
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Rheumatoyens « qui ont un rôle très imt devenu source d’expersur réservation. Au 5, rue de
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la prise
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thérapeutique
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consultatif. L’ins-publiées
nnx.com
Tél.
48 bains
20 48 60.
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L’association d’échanges
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le pinot noir. Ce polyphénol
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jusqu’à
La
Courneuve.
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Depuis,
les
recherches
ont
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la
simple
notion
de
midi. À noter aussi une
les quartiers sauf N°948 DU 6 AU 12 MARS 2013
Voyages
solidaires
des voies d’accès autoroutières. L’un, le long de la rue Danielle-Casanova, et l’autre en contrebas de la passerelle du Stade de France sont
situés eux aussi sur des terrains appartenant au ministère des Transports. Dans un communiqué diffusé vendredi, la municipalité indique avoir « obtenu de l’État la garantie de l’enlèvement des déchets et
la sécurisation du terrain pour éviter une nouvelle occupation dangereuse ». M.L.
Le coin lecture
Journée
desdes
femmes.
Journée
femmes.
Valérie
Trierweiler
visite
la
maternité.
Trierweiler à Delafontaine
Dionys’SEL
2
Dominique
permanence
à la Maison de
protection
cardio-vasculaire
pourSanchez
s’intéresser
au vieillissement,
les nôtres
», explila vie associative (19, rue de
à
l’inflammation,
à
l’arthrose
et
donc
à
la
douleur.
Mais
t des habitants
la Boulangerie) leles
jeuditra(1) Le blog www.saintdenis21mars de 17 h à 20 h.
ne sont qu’au
stade
dederecherche.
uartiervaux
Lamaze.
nordest.fr
permet
les consulter.
ACTUALITÉS
Chroniques
A votre santé !
dionysiennes
Dr Patrick Sichère
AURÉLIEN SOUCHEYRE
Cœur d’acier
La Première dame de France a choisi de visiter la maternité
de l’hôpital Delafontaine à l’occasion de la Journée des femmes,
le vendredi 8 mars. Responsables et personnels soignants l’ont
accueillie dans la nouvelle aile, inaugurée il y a deux ans.
Plus de 3 700 bébés y naissent chaque année, ce qui en fait l’un des
plus importants services de néonatalité du pays. Un domaine dans
lequel l’établissement excelle historiquement tout en poursuivant sa
spécialisation (il est classé type 3, le plus haut niveau, a été précurseur
de l’accouchement sans douleur, dispose d’un suivi psychologique
de qualité, notamment pour les dépressions post-partum, et vient
en aide aux femmes excisées).
La compagne du Président de la République s’est rendue auprès de
grands prématurés, soigneusement pris en charge dans des couveuses. Elle a rencontré de jeunes parents, dont une mère sans logementqui en cette journée symbolique a donné vie à des jumeaux. La
maternité a accueilli 900 femmes en situation de précarité en 2012.
Pour éviter qu’elles se retrouvent errantes ou isolées parfois du jour au
lendemain, l’hôpital souhaite créer une Maison de la femme, qui
viendrait les accompagner à la fois sur le chemin de la maternité et sur
celui de l’insertion sociale. « J’essaye d’attirer un petit peu de lumière
sur ces difficultés. Il faut de l’argent pour mener à bien ces projets, donc
si je peux aider, je le ferai », a promis Valérie Trierweiler. A.S.
Front de gauche et rythmes
Le Front de gauche l’écrit. Il faut « prendre
le temps d’une vraie concertation citoyenne »
et donc ne pas changer les rythmes scolaires
dès septembre 2013 comme l’a proposé
la municipalité, elle aussi Front de gauche.
La semaine du 6 ma
Le texte (consultable notamment sur
www.partidegauchesaintdenis.wordpress.com)
explique que les vraies priorités sont ailleurs :
accueil de tous les enfants, formation des
enseignants, remplacement des profs absents,
refondation des programmes… En lisant
l’intégralité du communi
le rejet de la réforme Pei
question de calendrier…
Évin n’a que ce q
À l’occasion de la signat
Président du Clud (Comité de Lutte Contre la Douleur)
Santé. Delafontaine et Curie
partenaires contre le cancer
« Un événement exceptionnel. » Ce sont les mots de Claude Huriet,
directeur de l’Institut Curie, pour qualifier la signature de la convention officialisant le partenariat entre l’Institut, premier centre européen de soins et de recherche contre le cancer, et le centre hospitalier
de Saint-Denis. Un partenariat qui illustre les missions de l’Institut
Curie : faire bénéficier les patients des innovations de la recherche,
proposer une prise en charge globale. La signature a eu lieu jeudi
28 février, dans la salle Lamaze de l’hôpital Delafontaine, où Elisabeth
Beau, directrice de l’établissement, et Ghada Hatem, chef du service
obstétrique-gynécologie, recevaient les partenaires. Le maire Didier
Paillard, en qualité de directeur du conseil de surveillance de l’établissement, a dit sa« fierté » que les patients du territoire puissent bénéficier de « l’excellence » médicale, et que soit regroupée en un seul lieu
toute la filière de soins contre le cancer du sein, un « avantage précieux
dans ce genre de pathologie ». Quant à Claude Évin, directeur
de l’Agence régionale de santé, il s’est réjoui de l’aboutissement de
ce projet, qui répond à l’une des missions des objectifs de l’ARS :
« la réduction des inégalités dans l’accès aux soins ». S.B.
Le JSD n°948
(06 au 12 mars 2013)
Delafontaine et Curie partenaires contre le cancer
DJIMÉ COULIBALY
Le puncheur loyal
Muay thaï. Le boxeur
thaïlandais du club
Lumpini, champion
d’Europe WBC en titre,
Le JSD n°949
poursuit son chemin vers (13 au 19 mars 2013)
son objectif : le titre
Visitequi
de Valérie Trierweiler à la maternité
mondial, dans un sport
lui a beaucoup apporté.
PORTRAIT
Par Aurélien Soucheyre
Photo Yann Mambert
Le regard serein, le sourire discret,
juin 2013 | Entrenous [ 5 ]
Le coin lecture
18
LE PARISIEN ÉCONOMIE I MARDI 2 AVRIL 2013
DOSSIER EMPLOI
L’hôpital
en manque
de soignants
Olivier Cras a choisi
le service public
où il apprécie de
pouvoir se former
régulièrement pour
améliorer ses
compétences.
(LP/Thomas Morel-Fort.)
Relèvement de quotas et double promotion
des infirmiers en 2012 ont amélioré la
situation de l’emploi dans le secteur
sanitaire. Mais les difficultés de recrutement
demeurent. Avis aux vocations.
DOSSIER RÉALISÉ PAR MANUEL JARDINAUD
e mot « pénurie » a enfin disparu du vocabulaire des spécialistes de la question de
l’emploi des personnels soignants (infirmiers et aidessoignants). « Nous observons une
baisse des difficultés de recrutement par rapport aux dernières années », confirme Nadine Barbier,
responsable des questions de ressources humaines à la Fédération
hospitalière française (FHF, secteur public). De son côté, Florence
Leduc, directrice de la formation à
L
— une double promotion a été honorée. Ce ne sont donc pas
22 000 diplômés qui sont sortis des
336 instituts de formation en soins
infirmiers (Ifsi), sur un quota fixé à
30 000, mais bien le double. Une
véritable bouffée d’oxygène sur ce
métier si demandé.
Thierry Amouroux, président du
Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI CFE-CGC),
pointe également la suppression de
nombreux lits qui a entraîné une
baisse du recrutement dans certains
établissements, comme à l’AP-HP
par exemple. Le plus gros employeur français a refusé
de livrer les
chiffres de ses
embauches.
Malgré cette
décrue, les opportunités restent grandes pour les
professionnels du soin. Du côté des
infirmiers, certains établissements
hospitaliers peinent à pourvoir tous
les postes, en Ile-de-France par
exemple : « Les infirmiers choisissent facilement leur lieu d’exercice,
leur temps de travail », explique
Florence Leduc. Et donc privilégient de plus en plus des zones où
vie professionnelle et vie personnelle trouvent un équilibre. Nadine
Barbier cite l’exemple de Poitiers
(Vienne) où il existe des listes d’attente pour travailler tandis que des
Plus de 100 000 postes
d’aides-soignants vont être créés
en dix ans
la Fédération des établissements
hospitaliers et d’aide à la personne
privés non lucratifs (Fehap), reconnaît également que « la situation est
moins tendue qu’il y a cinq ans ».
De fait, 2012 a été une année particulière : en raison de la réforme du
diplôme des infirmiers — passé au
grade de licence en 2009, donc à la
catégorie A dans le secteur public
EN SAVOIR PLUS
À CONSULTER
 Les sites des fédérations
hospitalières proposent des
rubriques dédiées à l’emploi :
www.fhf.fr ; www.fhp.fr ;
www.fehap.fr.
 Certains sites emploi sont
spécialisés sur les métiers du
soin : www.jobvitae.fr.
et www.emploisoignant.com.
 Deux sites de référence pour
tout savoir sur les métiers
d’infirmier et d’aide-soignant :
www.infirmiers.com.
www.aide-soignant.com.
À LIRE
 « Les Métiers du paramédical »,
Onisep, 2011, 92 pages. 35 €.
 « Devenir aide-soignant », de
Delphine Delefosse, ESF Editeur,
2010, 120 pages. 12,10 €.
 « Le Métier d’infirmière en
France », de Catherine Duboys
Fresney et Georgette Perrin,
Que sais-je, PUF, 2009, 128 pages.
9 €.
hôpitaux franciliens ne peuvent
pourvoir tous les postes ouverts.
Les difficultés de recrutement en
aides-soignants ont, elles aussi, diminué, bien que la demande reste
forte. Nadine Barbier estime que
« beaucoup d’efforts ont été faits
sur les parcours professionnels
pour accéder au métier ». Les régions et les organismes collecteurs
ont financé des milliers de formations afin de pallier le manque
d’agents.
Dans la branche associative, « ce
métier phare », comme le qualifie
Florence Leduc, a également été aidé par des actions de formation
pour qualifier les personnels sans
diplôme. « Le résultat est là », reconnaît-elle, avec des tensions qui
se sont amoindries. Le métier a
néanmoins de l’avenir : selon le
ministère du Travail et une étude
de mars 2012 du Centre d’analyse
stratégique intitulée « Les métiers
en 2020 », plus de 100 000 postes
d’aides-soignants seront créés en
dix ans.
Les places en formation initiale et
les embauches ne vont donc pas se
tarir. Selon la dernière étude gou-
vernementale datant de 2011, d’ici
à 2030 les effectifs infirmiers devraient augmenter de 4 %. D’autant que, au-delà d’une pyramide
des âges de plus en plus vieillissante, le turnover est préoccupant
chez les infirmiers. Thierry Amouroux affirme que 30 % des jeunes
diplômés quittent le métier dans les
cinq ans après l’obtention du diplôme. Plus que les postes, c’est
l’attractivité de cette profession qui
est en jeu en raison des conditions
de travail notamment. Un chantier
essentiel pour le futur des établissements de soins dans un contexte de
baisse de budgets.
Cette relative bonne tenue de l’intérim des soignants s’explique en
partie par une stratégie des professionnels. Selon Jerick Develle, un
quart environ des jeunes diplômés
souhaitent découvrir les différents
champs d’exercice de leur métier
par cette voie. Ce qui représente tout
de même chaque année 10 000 infirmiers pendant au moins quelques
mois.
Une autre partie des professionnelles de santé, devenues mères de
famille, privilégie ce mode de
contrat pour la possibilité de temps
choisi.
De leur côté, certains seniors, en fin
de carrière, ne veulent plus être atta-
chés à une structure. Ils ont par ailleurs envie de réactualiser leurs
compétences.
Enfin, quelques « mercenaires »,
vont de mission en mission afin
d’éviter la routine et de mieux gagner leur vie grâce aux primes inhérentes à l’intérim. Cette frange demeure très minoritaire. Chez Appel
médical, « cela représente moins de
150 équivalents temps plein sur plus
de 2 600 placés chaque semaine »,
note Stéphane Volleau.
Il explique également que l’intérim
continue de se maintenir pour les aides-soignants, bien que de plus en
plus orienté vers le secteur médicosocial.
Améliorer les conditions
de travail reste un enjeu
L’intérim résiste bien dans ce secteur
i l’intérim déprime globalement, celui concernant les personnels soignants se porte
mieux. Il permet de multiplier les
expériences dans un secteur où les
missions ne manquent pas.
« Nous avons eu une année 2012
stable après une année 2011 avec
une très forte activité », explique
Stéphane Volleau, responsable marketing d’Appel médical (groupe
Randstad).
Même avis du côté d’Adecco Medical : « En 2012, nous sommes revenus au niveau de 2010, sachant
que 2011 était un très bon cru. Mais
nous sommes beaucoup mieux lotis
que l’industrie », reconnaît Jerick
S
Develle, senior vice-président Europe. Il concède néanmoins que
l’année 2013 devrait être moins positive avec une possible baisse des
missions de l’ordre de 20 %. « Laquelle sera compensée par les offres
en CDD », espère-t-il.
Un moyen de découvrir toutes
les facettes de son métier
Trois facteurs principaux expliquent
cette situation : réduction des coûts
et rationalisation des achats des établissements, meilleure organisation
interne pour les remplacements dans
les grands pôles hospitaliers et augmentation de l’embauche en CDI
pour pallier les départs à la retraite.
Le Parisien
(02 avril 2013)
«L'hôpital en manque de soignants»
[ 6 ] Entrenous | juin 2013
4 19
DOSSIER EMPLOI
ACTUALITÉS
L’AVIS DE…
lecture
À noter Le coinFloréal/Saussaie/Courtille
N°952 DU 3 AU 9AVRIL 2013
MARDI 2 AVRIL 2013
 Olivier CRAS, 48 ans, masseur-kinésithérapeute et cadre supérieur de santé, service de soins
de suite et de réadaptation au centre hospitalier de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
Olivier insiste sur la possibilité de
se former régulièrement pour améliorer ses compétences. Très vite, il
a eu envie d’encadrer les équipes.
Dès 1992, il passe le concours et
suit la formation pour devenir cadre
de santé. Depuis, il est même devenu cadre supérieur. Olivier supervise et coordonne deux services
au sein de l’hôpital, soit un total de
50 professionnels de la rééduca-
tion. Gestion des plannings, plans
de soins, encadrement des stagiaires : ses missions sont riches et
diverses. D’une certaine manière, il
incarne « cette possibilité de faire
carrière au sein de l’hôpital public ».
Alors qu’un débutant gagne
1 450 € net, un professionnel
comme lui perçoit une rémunération proche du double.
Une spécialité très recherchée
 C’est l’un des métiers de
l’hôpital le plus en tension. De
fait, en moyenne, les masseurskinésithérapeutes salariés ne
représentent que 13 % de
l’effectif national sur environ
70 000 professionnels, selon la
dernière enquête de leur Conseil
national de l’ordre datant de
2010. Une étude de
l’Observatoire national des
professions de santé également
de 2010 pointait le frein principal
à la venue des kinés au sein de
l’hôpital : « Le faible salaire. » En
effet, la rémunération mensuelle
brute des masseurs-
kinésithérapeutes dans un
établissement hospitalier est
d’environ 1 520 € en début de
carrière et de 2 550 € à la fin
alors qu’en 2010 le revenu
mensuel moyen des kinés
libéraux était estimé à 3 500 €…
Conséquence, côté emploi, la
pénurie guette. Aujourd’hui, le
site de l’AP-HP affiche 20 postes
vacants de kinés pour ses
établissements, quand celui de
la Fédération hospitalière de
France (FHF) indique que ses
hôpitaux adhérents sont en
quête d’au moins
100 professionnels.
(03 au 09 avril 2013)
Le maire Didier Paillard et les élus Bally
Bagayoko, adjoint, et Mathilde Caroly,
conseillère, rencontreront les habitants
du quartier jeudi 11 avril à 17 h 30. Au centre
commercial (allée de L’Île-de-France).
« Il faut assurer
«Un lieu pour un nouveau départ»
le renouvellement
des générations »
Res
Que
représente
le secteur
privé
lucratif
en termes
d’emplois
des
personnels
soignants ?
Les
cliniques et hôpitaux privés
salarient 150 000 personnes
dont 50 000 infirmiers et environ
20 000 aides-soignants.
Globalement, entre 2010
et 2011, nous avons créé
3 000 emplois malgré les
restructurations et les
regroupements d’établissements.
Avec l
rénov
prem
aussi
nouv
l’ense
théât
ouver
dredi
soirs
une h
heure
Cont
Déc
Vos établissements
rencontrent-ils toujours
des difficultés de recrutement ?
Oui pour les infirmiers dont la
pyramide des âges est
vieillissante. Nous devons assurer
le renouvellement
À l’école desdes
Cosmonautes, les psychologues Elsa Lohier (à gauche) et Basile Meylan (à droite).
générations. Dans les zones
denses, comme Paris, les
problèmes sont plus persistants
que dans une région comme
l’Auvergne où le coût de la vie, du
logement et des transports est un
facteur bénéfique pour les
embauches. En outre, nous
constatons que les jeunes
diplômés choisissent en priorité le
secteur public en début de carrière
pour laSoins.
sécurité de
le
Lel’emploi
pôleetpédonère les intervenants. Ce sont les
poser au mieux les groupes, et à
champ des spécialités plus
jardins d’enfants thérapeules accompagner « par une mépsychiatrique de
important. Concernant les aidestiques, hébergés par la Ville,
diation artistique, peinture, terre,
Delafontaine
a
ouvert
soignants, nous avons fait un gros
dans trois écoles. Après celui de
modelage ou jeux de société, en
effort un
sur latroisième
formation et pour
jardin
Sémard et de l’Estrée, où sont
fonction de ce que nous proposent
améliorer
les passerelles vers
ce
thérapeutique
pour
suivis des enfants de materles enfants », précise M. Meylan.
métier. Nous en récoltons
nelle,
le
dernier
en
date
a
été
Outre les jeux collectifs, où se
des enfants, au
aujourd’hui les fruits avec des
créé
l’an
dernier
pour
les
élèves
manifestent jalousie, impacomportement
agité
tensions
qui se sont apaisées.
d’élémentaire. Après un accueil
tience, tout obstacle intime au
en milieu scolaire, en
temporaire à Sorano, il vient
partage, « nous aménageons des
Comment
cliniques
âgelesélémentaire.
Deux d’emménager à l’école des Cos- temps individuels pour éviter les
attirent-elles les infirmiers ?
existent
déjà
monautes, où il est fréquenté
clashes quand ils sont en colère, et
Nous autres
essayons d’offrir
une plus
par une quinzaine d’enfants veles inviter à penser ce qui se passe,
pour
les
maternelles.
grande
stabilité
concernant
nus de toute la ville, et au-delà.
reprend Mme Lohier. Les enfants,
l’organisation du travail et le
Répartis en petits groupes, ils
dans ce lieu, répètent les schémas
roulement des équipes. Cela
passent
là
deux
heures
par
sede
comportement qu’ils ont avec
C’est
un
enfant
qui
ne
tient
améliore donc la vie personnelle
maine sur le temps scolaire, aules autres à l’école. Il s’agit d’acpas en place,
des soignants.
Grâcequi
auxagresse
servicesses caprès d’une équipe de quatre
cueillir cette répétition et de la
marades,
explosesecteur
à la moindre
de chirurgie
ambulatoire,
psychologues.
mettre en pensée.» À l’origine des
contrariété,
se montre
insosur lequel
nous sommes
très
souffrances ainsi exprimées, les
lent…
Il perturbe
la classe
présents,
nous
permettons
aussi et met
psychologues mentionnent des
à rude épreuve
le sang-froid
de
« Un tissu familial
aux professionnels
d’avoir
surtout
parents en conflit, des pères abson enseignant
dont il accapare
des activités
en semaine,
troué par des secrets »
sents, «un tissu familial troué par
ainsi l’attention.
situation secontrairement
à l’hôpitalLa
public.
des secrets ».
rait
fréquente.
37
%
des
personParmi
eux,
Basile
Meylan.
En outre, au sein de la fédération,
Catherine Jean, elle aussi psynels des
primaires
y au«Les enfants sont surtout orientés
120 crèches
ontécoles
été créées
ces
chologue, préfère parler du
raient
été confrontés.
par les directeurs d’école, radernières
années.
Mais, plus Jusqu’à
« traumatisme d’une histoire gé51 % dans
les devons
établissements en
conte-t-il. Ils les connaissent bien
généralement,
nous
réfléchir
et (1).
agir Pour
pour améliorer
nérationnelle, qui n’a pas été
ZEP
ces élèves en diffipour les voir souvent dans leur
encore
les conditions
de travail.
Il
traité et engendre de nouveaux
culté,
les Rased,
aux moyens
bureau. » Visée par le psychonous faut
convaincre les
jeunesces dertraumatismes. Il est important de
grandement
rognés
logue scolaire, la proposition de
gens qui
veulent
rejoindre
ce
valoriser leurs capacités, insistenières
années,
constituent
le
suivi est ensuite soumise aux pamétierpr
qu’il
offre
une
palette
t-elle. Ce sont des enfants qui ont
incipal dispositif. Mais à
rents, parfois réticents. « Il faut
d’exercices
sans pareil.
très peu confiance en eux.» Basile
Saint-Denis,
un autre a vu le jour
avec eux une alliance thérapeuMeylan met en avant le rôle préen 1996, à l’initiative non pas de
tique a minima. S’ils n’adhèrent
ventif du jardin thérapeutique,
l’Éducation nationale, mais du
pas, l’enfant n’en tirera pas de bédont le travail, si besoin, peut être
pôle de pédopsychiatrie de l’hônéfice», ajoute une autre psychorelayé par d’autres structures
pital Delafontaine, qui en rémulogue, Elsa Lohier. Reste à com« auprès des familles qui ont besoin d’être soutenues».«La philoBasile Meylan,
sophie du dispositif, insiste quant
psychologue : « On se
à elle Mme Jean, c’est d’ouvrir un
définit comme un lieu monde de possibles, faire le pari
qu’il n’y a pas de fatalité même si
intermédiaire,
entre l’école et le soin. l’on est mal parti.» l
YANN MAMBERT
livier Cras est presque un militant : contrairement à 80 %
des kinés, il a toujours travaillé en centre de soins de suite et
de réadaptation (SSR). Diplômé en
1989, il intègre l’un des services de
l’hôpital public de Saint-Denis
(Seine-Saint-Denis) un an plus
tard. Il y exerce toujours auprès de
patients victimes de fracture, ayant
besoin de prothèse ou devenus hémiplégiques après un accident vasculaire cérébral (AVC).
« La motivation principale, c’est
travailler dans une équipe pluridisciplinaire avec des ergothérapeutes,
des orthophoDevenu cadre
nistes, des psychomotriciens
supérieur,
et, bien sûr,
il supervise
des infirmières
et coordonne
et des médedeux services,
cins », souligne-t-il.
soit
Il dit apprécier 50 professionnels
également le
fait de pouvoir
accompagner des patients sur un
temps long, quarante-cinq jours en
moyenne dans un SSR, et d’assister
aux progrès au jour le jour. « Ce qui
me plaît aussi, c’est d’accueillir
toutes les populations car nous
sommes dans un service public. »
O
cette semaine
Le JSD n°950
président de la Fédération
des cliniques et hôpitaux
privés de France (FHP)
(Franck Dunouau.)
« Je suis kiné dans une équipe
pluridisciplinaire »
 Jean-Loup DUROUSSET,
ans, infirmière à l’hôpital Lariboisière (AP-HP, Paris)
e l’école
tal Sainta Zekrini
ailler en
lle est afn » et intique ou
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prématurés
le exerce
aris), elle
mière de
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ais dans
t-elle. En
esoin de
Réanimer «l’envie de vivre» des enfants nés prématurés. Voici en quoi consiste le travail de la psychanalyste Catherine Vanier à l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis, en région parisienne. Dans son
livre, «Naître prématuré», elle retrace plus de vingt années d’accompagnement auprès des bébés,
des parents et des médecins, dans le service de néonatologie.
tervient
ment où
sse est
on rate
stant,
oupe
ention »
uis janction de
ère réfésouhaite
Par La rédaction d’Allodocteurs.fr
rédigé le 3 mai 2013, mis à jour le 3 mai 2013
La psychanalyste, Catherine Vanier, raconte dans son livre, l’écoute singulière qu’elle porte à ces
«bébés funambules» arrivés dans la vie trop tôt. Ils pèsent à peine 700 grammes et vivent dans une
couveuse reliés à des respirateurs et une foule d’écrans de contrôle.
Au milieu de cette technologie ultra performante, indispensable à leur survie, Catherine Vanier aide
les
prématurés avec ses mots et sa présence à «exister». «Il est important que le bébé ne soit pas
Depuis plus d’un an, Fatima Zekrini est devenue l’infirmière référente au sein du bloc. Elle souhaite maintenant être
laissé
à sa machine
car il«s’identifie
à ce».qui l’entoure. Les bébés n’ont pas besoin(LP/Frédéric
que d’oxyDugit.)
formée seul
pour devenir
officiellement
cadre de santé
gène, ils ont besoin qu’on leur parle», explique-t-elle.
maintenant être formée pour de- résume-t-elle. Certes les horaires Elle dit ne pas pouvoir envisager
venir officiellement « cadre de décalés sont parfois difficiles à travailler dans le secteur privé parce
la relation
au patient
est très que,au
au final,
dans
public
« on fait
santé ».
Mais
assumer sa maternité lorsquegérer
sonetenfant
vient
aussi brutalement
monde
estle une
épreuve
Fatima est intarissable sur son mé- ponctuelle. « Mais on intervient au du bon travail ». Pour celui-ci, cette
difficile
mamans.les«Quand
un bébéoùoscille
entreestlaforte.
vie etSi la mort,
du mal
parfois
à être
mamanon
deadeux
enfants
qui exerce
tier. Elle pour
aime ces
l’autonomie,
res- moment
l’angoisse
on rate
cet instant, on loupe
temps partielévénement,
(80 %), gagne
ponsabilités,
le travail
d’équipe.
une
mère, à s’en
occuper»,
constate
la psychanalyste.
Car l’interface à ceà douloureux
lesaujourd’hui 1 995 € brut par mois.
« Ce monde à part qu’est le bloc », vention. »
sentiments de ces mères s’entremêlent à l’égard de leur nourrisson. Entre l’amour qu’elles éprouvent
pour leur enfant et la peur de le voir mourir, ces femmes aux histoires personnelles délicates
préfèrent rompre la filiation. Pour éviter cette rupture, Catherine Vanier aide ces femmes à ne pas
briser le lien avec leur enfant.
Cette souffrance ressentie par les mères n’est pas toujours comprise par le corps médical. C’est en
cela que la psychanalyste accompagne aussi les médecins, les puéricultrices et les aides-soignantes
à entretenir un contact plus humain pour mieux aider les patients.
Catherine Vanier collabore avec l’équipe médicale. Son idée est de «travailler avec les médecins
et non pas contre eux». Sans prétention, l’analyste a pour vocation de faire sortir le médecin de
sa haute sphère technologique pour l’inciter à entreprendre une approche plus humaine de l’enfant
qui naît prématurément et de sa famille. Elle accorde, ainsi, une écoute particulière aux difficultés
médicales et affectives rencontrées par le médecin afin de mieux les surmonter. Ce travail entre les
équipes médicales a pour but d’instaurer un lien de confiance.
YANN MAMBERT
Un lieu pour
Une
psy le
pour
les bébés
mière,
j’ai choisi
bloc opératoire
» un nouveau départ
En général, les
enfants y viennent
durant toute l’année
scolaire. »
Marylène Lenfant
(1) Enquête d’Éric Debarbieux et
Georges Fotinos pour l’Observatoire
international de la violence
à l’école, en septembre 2012.
Catherine Vanier joue ainsi un rôle de passerelle entre les bébés, les parents et les médecins.
Reportage de Cécile Guéry Riquier, Alexandre Delaval et Lionel Simon (1/05/2013)
France 5
(03 mai 2013)
«Une psy pour les bébés prématurés»
juin 2013 | Entrenous [ 7 ]
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27jui
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8
Actualités
mars
Visite de Valérie Trierweiller à l’hôpital Delafontaine
Le vendredi 8 mars 2013, à l’occasion de la journée de la
femme, Valérie Trierweiller a choisi de leur rendre hommage
en visitant le lieu de naissance par excellence : la maternité de
l'hôpital Delafontaine. La compagne du président de la république s’est rendue auprès de grands prématurés, mais aussi
au chevet de mamans en grande précarité, dont une mère
sans logement qui a donné vie à des jumeaux. Pour éviter
que certaines femmes ne se retrouvent dans la rue, l’hôpital
souhaite créer une Maison de la femme. Un projet ambitieux,
pour lequel la première dame de France s’est dite prête à réfléchir à la manière dont elle peut être utile.
L’hôpital Delafontaine au cœur de l’innovation
Jeudi 21 mars, de 8h30 à 17h a eu lieu la première
journée de l’innovation au Centre Hospitalier de Saint-Denis.
Ce fut une journée riche en présentations permettant ainsi de
valoriser les initiatives des équipes. Au programme : de nouvelles démarches, de nouvelles façons de travailler, de nouveaux services créés…Cette journée a permis de partager,
faire connaitre et inspirer d’autres services dans les nouvelles
démarches de réussite entreprises au Centre Hospitalier de
Saint-Denis. Le SMUR a également animé un atelier pratique
sur les gestes qui sauvent.
21
mars
4
avril
Un Midi santé sur les mutilations sexuelles
L’hôpital Delafontaine est un des rares hôpitaux du 93 a avoir
entamé une réflexion sur les femmes victimes de mutilations sexuelles. Les professionnels de santé de la maternité de
l’hôpital Delafontaine ont constaté que 30% des femmes qui accouchent à la maternité ont été excisées.
Ainsi, le 4 avril dernier, un midi santé a été organisé sur la question des
mutilations sexuelles féminines. Cette rencontre a eu lieu dans la salle
du conseil à la mairie de Saint-Denis. Elle s’est prolongée par un travail
sur les violences faites aux femmes et l’ambition d’un projet, celui de
créer la maison de la femme à l’hôpital Delafontaine.
L’hôpital Delafontaine en prime time sur France 3
L'émission "Le monde d’après" sur France 3 a diffusé un reportage intitulé "se soigner moins pour se soigner mieux ?".
Les questions abordées au sein de ce reportage étaient
d'ordre économique. En effet, le système de santé français
fait des envieux. Cependant, chaque année les dépenses de
santé augmentent et les crédits diminuent. Ce paradoxe a alimenté un certain nombre de questions auxquelles ont essayé
de répondre de nombreux invités. L'hôpital Delafontaine a fait
l'objet d'un reportage d'une dizaine de minutes intitulé "Des
managers au chevet de l'hôpital".
[ 8 ] Entrenous | juin 2013
8
avril
Actualités
Le personnel fait son cinéma !
Une fête du personnel sur le thème Hollywood a eu
lieu le 19 avril dans la salle du personnel. La soirée
a commencé avec le DJ Mounir qui a très vite mis
l’ambiance, accompagné par Christophe Bovin : un
animateur de folie ! Le décor était grandiose, le menu
digne des plus grandes cérémonies hollywoodiennes.
Un grand merci à toute l’équipe de bénévoles qui ont
participé à l’organisation de la fête !!!
Un concert de flûte traversière à l’hôpital Casanova
Le 24 avril dernier, un groupe d’enfants âgé de 8 à 14 ans,
inscrit au Conservatoire Municipal de la ville de Saint-Denis a offert un concert de flûte traversière aux résidents de
l’hôpital Casanova. Ce projet a été réalisé d’une part grâce
à la rencontre d’un professeur et au soutien de la directrice
du conservatoire et d’autre part grâce à une collaboration
constructive entre une collègue de l’hôpital, les animateurs et
la direction de l’établissement.
Cette première expérience intergénérationnelle et musicale a
été un vrai succès. Ainsi, d’autres rencontres musicales avec
le conservatoire, sont prévues pour la rentrée scolaire prochaine !
19
avril
24
avril
juin 2013 | Entrenous [ 9 ]
Actualités
L’inauguration du 3ème Jardin d'éducation thérapeutique de
Saint-Denis (JET7)
26
Le 3ème Jardin d'éducation thérapeutique de Saint-Denis (JET 7)
a été inauguré le 26 avril dernier à l'école élémentaire des Cosmonautes. Le pôle pédopsychiatrique de l'hôpital Delafontaine a
créé son troisième lieu d'accueil en milieu scolaire pour les élèves
agités. Ces derniers sont répartis en petits groupes et doivent
accorder deux heures par semaine de leur temps scolaire à venir
au JET7. Après être passé chez le psychologue scolaire, la proposition de suivi est soumise aux parents d'élèves.
avril
29
avril
Les murs de la maternité s'habillent
de portraits de soignants
Le vernissage de l’exposition de photographies de l’artiste Paul Warde intitulée « Tous
soignants, tous différents » a été un réél succès. A cette occasion, étaient présents l’artiste Paul Warde, Elisabeth Beau, directrice du
Centre Hospitalier de Saint-Denis ainsi que les
personnels qui a bien voulu se faire photographier.
2
mai
L'arrivée des internes
Le 2 mai dernier, une soixantaine d’internes ont choisi
d’intégrer le Centre Hospitalier de Saint-Denis pour
y poursuivre leur formation. Ils ont été accueillis par
l’ensemble des acteurs du corps médical et non médical afin qu’ils puissent avoir en leur possession tous
les éléments nécessaires au bon déroulement de leur
internat.
Bon courage et bienvenue à tous les internes dans
notre établissement !
[ 10 ] Entrenous | juin 2013
Actualités
Agir Vite Chaque minute compte contre l'AVC
L’accident vasculaire cérébral (AVC) est la première cause de
handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence
(après la maladie d’Alzheimer) et la troisième cause de mortalité en France. Chaque année, 130 000 personnes sont victimes d’un AVC et la moitié en gardera de graves séquelles.
Pour ces raisons, à l’occasion de la journée européenne de
l’AVC, l’hôpital Delafontaine a organisé une journée d’information à l’attention des usagers et du personnel le 14 mai
dernier. Un stand pour prendre sa tension artérielle était à disposition des patients, ainsi que de nombreuses affiches : AVC
en chiffres, AVC en image, les signes d’un AVC, un quiz pour
mieux comprendre l’AVC… Un film sur l'AVC a également été
diffusé : www.avcvitele15.com
Ce qu’il faut retenir de cette journée ce sont les signes de
l'AVC: Visage paralysé, Inertie d’un membre, trouble de la
parole. Si ces signes surgissent, agissez vite en appelant en
urgence le 15.
15
mai
14
mai
Conférence organisée par le Dr Doumenc
Le 15 mai dernier, les drs Doumenc (CHSD), Ray
(Hôpital Tenon) et Wargon (Hôpital Sainte-Camille –
Brie sur Marne) se sont réunis au sein d’un même
comité scientifique pour organiser conjointement
une conférence sur la nécessité de l’évolution du
métier d’Infirmière d’Accueil et d’Orientation (IAO)
aux urgences. Cette conférence a réuni une quarantaine de participants venus de divers hôpitaux.
Deux cas cliniques de neurovasculaire ont été présentés, permettant ainsi à l’assemblée de réagir sur
différents thèmes comme celui de la douleur.
30
Réunion des membres de la CRUQ
mai
Une Commission des Relations avec les Usagers
et de la Qualité (CRUQ) s'est réunie le 30 mai dernier. Elle s’est déroulée à l’hôpital Delafontaine au
niveau du bâtiment administratif dans la salle de
réunion du 1er étage. L'ordre du jour était bien
rempli puisqu'après une présentation des nouveaux champs d'activités à la maternité, de la nouvelle gouvernance de la cellule qualité ainsi qu'une
étude des réclamations des patients, les membres
de la CRUQ ont visité le centre de mammographie. juin 2013 | Entrenous [ 11 ]
Actualités
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Prochainement, à ne pas manquer...
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s un échange plu
s informel de que
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stions-réponses
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Nous vous inviton
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le jeudi 20 juin
entre 8h00 et
9h00
à l’hôpital Delaf
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projet (salle de
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tratif, ascenseur
Pour le comité
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réunion 1er étage
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Maxime Catrice
, médecin généra
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Paris VII, maxim
e Santé», chef de
ecatrice.laplaces
clinique
[email protected]
Frédéric Villebrun,
médecin généraliste
, responsable des
santé de Saint-Denis
centres municipau
, frederic.villebrun@
x de
ville-saint-denis.f
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Régis Cohen, end
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Nous comptons
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Nous avons eu la tristesse d'apprendre les décès suivants....
Albertine Calaber (1952-2013), infirmière depuis 1982 à l’hôpital Delafontaine est décédée le mercredi 6 mars 2013 à l’âge de 61 ans.
Yves Fabert (1952-2013) travaillait depuis plus de 20 ans au service des tranports à l’hôpital Delafontaine. Il est décédé le 5 mars 2013.
[ 12 ] Entrenous | juin 2013
Actualités
Votre sécurité
La charte du personnel soignant
Au sein de l’établissement les équipes soignantes ont rédigé et adopté en 2004 une
charte du personnel soignant.
1. L’exercice professionnel se définit dans un cadre réglementaire où chacun est tenu
d’actualiser ses connaissances.
2. Tout professionnel est responsable de ses actes et travaille en confraternité dans un
esprit de conciliation.
3. Le professionnel soigne, selon ses compétences, en toute neutralité.
4. Le personnel soignant accueille toute personne nécessitant des soins en respectant
son identité, sa dignité, son environnement et sa culture.
5. Soigner, c’est faire preuve d’attention, de tolérance et agir en toute circonstance
dans l’intérêt du patient.
6. Le personnel doit se présenter en expliquant son rôle et sa fonction afin de
permettre au malade de construire les repères nécessaires à son séjour.
7. Il incombe à chaque membre de l’équipe soignante de veiller au bon déroulement
du séjour du patient : garantir la qualité des soins, prévenir, évaluer, soulager la
douleur et la détresse physique et psychique.
8. Les soignants mettent en place des actions de prévention, de dépistage,
de formation et d’éducation à la santé.
9. Un projet de soins s’établit entre les soignants et le patient, recherchant avec lui sa
capacité d’indépendance, son consentement et sa participation pour répondre à ses
besoins de santé, d’information et de sécurité.
10. Le soin repose sur la coordination de l’ensemble des soignants afin d’établir un
échange personnalisé et privilégié.
11. Tout personnel soignant consigne par écrit et communique toute information
susceptible de concourir à la continuité des soins et à une prise en charge de qualité
dans le respect de la confidentialité. En un mot, s’engager pour que le patient reste
notre priorité.
« S’engager pour que le
patient reste notre priorité »
1
juin 2013 | Entrenous [ 13 ]
Dossier
[ 14 ] Entrenous | juin 2013
Le
SMUR
une médecine d’urgence avec
ses particularités
C mon job
L
e service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR) a deux fonctions premières :
celle de prendre en charge en dehors de
l’hôpital nos concitoyens victimes d’une détresse
médicale ou d’un accident, faire le diagnostic de
leur pathologie, leur apporter les soins qui vont
permettre de les transporter rapidement à l’hôpital dans le service adapté (ce sont les
interventions dites primaires qui représentent 80% des interventions du
SMUR), et celle d’assurer des transports pour des patients nécessitant
des soins et du matériel de réanimation sous surveillance médicale entre
deux structures de soins, (ce sont les
transports dits secondaires, 20% des
interventions).
Les équipes du SMUR sont amenées,
de par ces deux fonctions, à prendre
en charge en dehors de l’hôpital de
façon autonome et isolée des patients
dont la pathologie est grave et nécessite des moyens diagnostiques et
thérapeutiques adaptés à la fois aux
pathologies rencontrées qui sont très
diverses, mais aussi aux contraintes
spécifiques de la médecine extrahospitalière (le matériel doit être
facilement transportable jusqu’aux
lieux d’intervention, sur batterie etc ).
Les conditions d’intervention (typologie des lieux, conditions météo, précarité des lieux, difficultés sociales
etc) pour les interventions primaires
rendent souvent la tâche plus difficile
et imposent donc aux équipes des
procédures et des protocoles de soins
de fait assez différents des services
intra hospitaliers.
Le SMUR n’en est pas moins un service de soins à part entière du centre
hospitalier avec beaucoup de principes de fonctionnement et d’organisation semblables aux autres services
de soins. De plus, son personnel qui
est rattaché au pôle d’anesthésiechirurgie-SMUR s’investit dans différents domaines de la vie hospitalière,
en particulier dans la formation aux
gestes d’urgence du personnel de
l’hôpital. C’est une mission institutionnelle pour laquelle les équipes du
SMUR sont totalement investies.
[ 16 ] Entrenous | juin 2013
Dr Brigitte Hennequin, Dr Jean Michel Benazeraf, Patrick Jardry, ambula
Jérôme Daudé , cadre de santé , Dr Fabien Machet , Dr Rafik Bekka, Domin
Xavier Yardimian , IDE
Des locaux dédiés C mon job
Situés à l’entrée de l’hôpital Delafontaine, les locaux du SMUR comprennent:
- un garage qui abrite les 3 ambulances ainsi qu’une réserve permettant le stockage d’une partie du matériel
et produits d’entretien.
- une salle (ancien internat) où se déroulent les formations dispensées par le personnel du SMUR et où se
trouvent également des bureaux pour le travail des médecins du service, de la secrétaire, des paramédicaux. Juxtaposé à cette salle se trouve le bureau occupé par le chef d’unité et le cadre du service.
- un local (en dessous de la perception) comprenant une réserve pour la pharmacie et le matériel, une
salle où le personnel prend ses repas, et des pièces de repos pour les
membres de l’équipe de garde.
ancier, Jean Louis Cuny, ambulancier,
nique Luiz, IDE , Aude Vincentelli, IDE ,
SMUR et SAMU
Le SMUR est une entité différente du SAMU (service d’aide médicale urgente), basé à l’hôpital Avicenne à Bobigny. Le SAMU 93 fait partie du centre
de réception et de régulation des appels (CRRA, centre « 15 ») ; il assure
la gestion des appels, donne des conseils aux appelants, envoie si besoin
des moyens de secours adaptés à la pathologie décrite ; il assure aussi la
régulation des places d’accueil des patients en fonction de leur pathologie.
C’est donc le SAMU et plus précisément le médecin régulateur qui décide de
l’intervention d’une équipe de SMUR et qui va chercher une place d’accueil
pour le patient en fonction du bilan du médecin du SMUR explicitant l’état du
patient, les examens réalisés, les traitements entrepris. Pour cela le médecin régulateur dispose du tableau de disponibilité des lits de réanimation et
pour les patients non réanimatoires, il contacte en règle générale le médecin
des urgences du secteur géographique concerné. Il est aidé dans toutes ses
tâches par les auxiliaires de régulation médicale (ARM).
L’activité interventionnelle du
SMUR
Le SMUR du centre hospitalier de Saint-Denis réalise 2500 sorties annuelles
en moyenne à l’aide de ses deux UMH (Unités Mobiles Hospitalières = ambulances de réanimation), et d’une UMH de remplacement. L’une d’entre elles
assure les interventions primaires, 24 heures / 24 toute l’année ; l’autre assure
les transports secondaires sur la base de 8 heures par jour toute la semaine
et un week end sur 3, en alternance avec les deux autres SMUR secondaires
du département. Les équipes étant les mêmes et l’équipement des UMH
également, l’UMH dite primaire assure parfois également des transports
secondaires et l’UMH dite secondaire est fréquemment engagée sur des
interventions primaires.
Ces ambulances sont équipées de tout le matériel et de la pharmacie nécessaires à la réanimation d’un patient. Elles sont conformes à la réglementation
en vigueur et soumises aux habilitations effectuées par l’agence régionale de
santé.
Le type de pathologies rencontrées varie d’une intervention à l’autre. Les
pathologies cardiaques sont certes les plus fréquentes, mais l’équipe du
SMUR intervient également pour d’autres pathologies médicales (neurologiques, respiratoires, toxicologiques etc), chirurgicales (accidents de voie
publique, défenestrations, plaies par arme blanche ou à feu, brûlures etc) ou
obstétricales (accouchements à domicile). Majoritairement, les patients sont
des adultes, mais le SMUR intervient également pour des enfants ou des
nourrissons.
juin 2013 | Entrenous [ 17 ]
C mon job
Une équipe polyvalente prête
à intervenir H24
L’équipe du SMUR comporte 14 médecins, à temps partiels, diplômés de médecine d’urgence et catastrophe, 7 ambulanciers ayant régulièrement une formation de
perfectionnement en conduite d’urgence, 8 infirmiers diplômés
d’état ayant suivi des formations spécifiques à la médecine
d’urgence. Un des infirmiers assure la fonction de cadre de
santé pour 50% de son temps de travail. Une secrétaire hospitalière et une secrétaire médicale du pôle assurent 25% de
temps de secrétariat. Un agent assure l’entretien des locaux.
Le Dr Pellerin est le chef de service du SMUR, et chef du pôle
d’anesthésie-chirurgie-SMUR.
Pour chaque intervention, l’équipe est composée d’un médecin, d’un infirmier, d’un ambulancier et la plupart du temps d’un
stagiaire (étudiant infirmier, infirmier anesthésiste, ambulancier,
sage-femme, médecin en formation de capacité en aide médicale urgente).
En effet, le SMUR accueille de nombreux stagiaires, dans le
cadre de son action de formation des futurs professionnels.
Des protocoles d’encadrement ont été établis avec des cours
théoriques et des formations pratiques en plus de l’encadrement sur le terrain. Le personnel du SMUR est très investi dans
cette mission ; les infirmiers de l’équipe ont d'ailleurs été primés lors d’un congrès de la société française de médecine
d’urgence, à la suite d’une communication sur le thème de la
formation des étudiants.
Tout le personnel du SMUR a reçu une formation initiale complémentaire en médecine de catastrophe, plus particulièrement pour les risques : Nucléaires, Radiologiques,
Bactériologiques, Chimiques et Explosifs (NRBCE). Les membres de l’équipe participent également régulièrement à des exercices de simulations de catastrophes organisés par le préfet pour optimiser la coordination
de la prise en charge des victimes de catastrophe par les différents moyens engagés selon des dispositifs de
secours pré-établis (ORSEC).
Le SMUR collabore également à des études médicales
multi centriques plus particulièrement avec le SAMU
93 ainsi qu’à des registres de recueil (pour les arrêts
cardiaques, pour les infarctus) ou à des groupes de réflexion pour la mise en œuvre de nouveaux protocoles
médicaux ou pour aborder des questions éthiques
(dossier des dons d’organes)
Les membres de l’équipe suivent régulièrement des
formations dans différents domaines de l’urgence pré
hospitalière et ils prennent une part active aux staffs
réguliers qui ont lieu dans le service.
[ 18 ] Entrenous | juin 2013
Comment se déroulent
les interventions ?
C mon job
A la suite d’un appel du SAMU sur un téléphone dédié dont la sonnerie est caractéristique, l’équipe part en
intervention après avoir localisé les lieux de la détresse sur un plan ou par GPS.
En mission, les ambulances du SMUR sont des véhicules prioritaires selon le code de la route, mais l’acheminement sur les lieux d’intervention est souvent très difficile en raison de la densité de la circulation et
souvent des réactions inadaptées des usagers de la route. Il faut savoir allier rapidité et prudence, d’où le
nécessaire professionnalisme des ambulanciers.
Sur les lieux de l’intervention, même si chacun a son rôle propre, c’est le travail en équipe qui va pré valoir
et être l’élément indispensable pour mener à bien la prise en charge du malade. Les équipes se connaissent
bien, travaillent depuis longtemps ensemble en confiance, savent s’adapter dans le calme aux situations
parfois très complexes, tant sur le plan médical (gravité du patient, mise en condition difficile) que sur le plan
organisationnel (locaux exigus, insalubres, brancardage difficile, entourage en panique).
juin 2013 | Entrenous [ 19 ]
C mon job
Suite à l’examen du patient, aux différents examens complémentaires effectués, un traitement est mis en route et les informations
sont transmises au médecin régulateur du SAMU qui va rechercher la place la plus adaptée à la pathologie et à l’âge du patient
et la transmettre au SMUR qui peut ainsi transporter rapidement
le patient à l’hôpital.
Ces informations, ainsi que toutes les données administratives
destinées au service de facturation, sont inscrites sur la fiche d’intervention, véritable dossier médical du patient, dont un exemplaire sera donné au médecin d’accueil hospitalier.
Les traitements institués par le SMUR suivent les recommandations des experts dans le domaine concerné. Une place importante est donnée à la prise en charge de la douleur.
Il arrive fréquemment que l’état d’un patient ne justifie pas un
transport médicalisé ; il est alors confié à un moyen de transport
non médicalisé, le plus souvent une ambulance des pompiers qui
sont très souvent présents sur les lieux de l’intervention, partenaires efficaces de l’équipe du SMUR. Il arrive parfois que le patient n’ait pas besoin d’être transporté à l’hôpital, il est alors laissé
à son domicile avec un courrier pour son médecin traitant.
Pendant les interventions, l’équipe du SMUR attache également
une importance toute particulière à la prise en charge psychologique du patient et / ou des familles, les situations rencontrées
étant le plus souvent vécues par eux comme des drames.
Au retour d’intervention, le matériel qui a été utilisé est remplacé
dans l’ambulance et un protocole d’hygiène est effectué. Le dossier médical est entré en informatique.
Des prises de nouvelles des patients par téléphone et des demandes de comptes rendus d’hospitalisation permettent à l’équipe
de connaître le devenir des patients.
L’activité de formation
délivrée par le SMUR
C’est un engagement pour la promotion et la formation aux
gestes et soins d’urgence. Les formations sont destinées
essentiellement au personnel soignant de l’hôpital. Elles
permettent de rappeler les gestes de soins d’urgence et particulièrement la conduite à tenir en cas d’arrêt cardiaque.
820 personnes ont été formées lors de la première session,
puis 547 à la deuxième. En octobre 2013, une nouvelle session débutera et comprendra 2 jours de formation permettant, comme pour la précédente, d’attribuer au personnel
formé l’AFGSU de niveau 2 (attestation de formation aux
gestes et soins d’urgence), obligatoire pour le personnel soignant depuis le décret de mars 2006.
Le SMUR est habilité à réaliser ces formations parce que
plusieurs membres de l’équipe ont obtenu le diplôme de formateur AFGSU auprès de centre d’enseignement et de soins
d’urgence du département avec lequel ils restent en étroite
relation pour la délivrance des attestations ; ils y suivent
d’ailleurs des journées de formation continue de formateur.
Ils participent également avec la direction des soins infirmiers aux audits concernant les chariots d’urgence des services, et peuvent répondre alors à certaines interrogations
[ 20 ] Entrenous | juin 2013
C mon job
des personnels soignants concernant ce chariot et plus globalement la prise en charge des détresses vitales,
en particulier l’arrêt cardiaque, en accord avec les protocoles des réanimateurs.
Ils participent également à la formation aux gestes d’urgence des agents de sécurité, de certains agents techniques ou administratifs, des étudiants en instituts de soins infirmiers, d’aides soignants et de puéricultrices.
Enfin, les médecins, infirmiers et ambulanciers sont aussi engagés dans la promotion des gestes d’urgence
pour le grand public. Ils représentent l’hôpital « ouvert sur l’extérieur » dans de nombreuses manifestations :
éducation au massage cardiaque et défibrillateur, participation au parcours du cœur, téléthon, au semi marathon… Ainsi, ils sont de véritables partenaires reconnus de la municipalité de Saint-Denis.
Une journée avec le SMUR…
9H00 : c’est le début de la prise de garde. Les équipes - sortantes et montantes - se retrouvent autour
d’un café. Ce moment est très important car il permet tout d’abord d’effectuer les transmissions (problèmes
d’ordre mécanique, technique, administratif, encadrement des stagiaires, tâches à effectuer...) mais aussi
d’analyser les interventions réalisées, surtout celles qui ont présenté un caractère particulier, de par leur gravité, de par leur contexte, de par les difficultés rencontrées, diagnostiques ou thérapeutiques et la manière
dont elles ont été réglées. Une intervention du SMUR n’est jamais identique à une autre. En discuter entre
professionnels permet de noter tous les éléments positifs et/ou ce qui aurait pu être fait différemment pour
améliorer les futures prises en charge. D’autre part ,certaines interventions dramatiques ont un retentissement
psychologique non négligeable sur le personnel et en parler aux collègues constitue une sorte de groupe de paroles qui permet de mieux
gérer le stress. 09H30 : Vérifications de l’ambulance tant sur le plan mécanique du
véhicule (première check list à cocher quotidiennement) que sur le
plan du matériel médical : vérifier que tout le matériel est présent et
en bon fonctionnement (2ème check list à cocher également quotidiennement). Ces deux check- list sont ensuite archivées. Le matériel
manquant est remplacé.
Puis vient le nettoyage et la désinfection de l’ensemble de l’ambulance et de son matériel, selon un protocole de nettoyage validé par
le service d’hygiène de l’hôpital.
Ensuite il faut assurer la gestion du matériel, de la pharmacie, des
commandes diverses, des réparations ou révisions des ambulances,
du réapprovisionnement en oxygène, en collaboration avec les différents services concernés de l’hôpital ; répondre aux familles des patients, donner les cours aux étudiants, préparer les staffs, actualiser
les protocoles, tout comme dans les autres services intra hospitaliers.
Mais à tout moment, la sonnerie SAMU peut retentir et il faut partir laissant là le travail débuté qu’il faudra terminer au retour d’intervention.
Arrêt Cardiaque : alerter et masser,
immédiatement
Poursuivre la réanimation avec le matériel du chariot d’urgence dont le DSA dès que possible
Alerter : les numéros d’urgence à connaitre :
En cas d’arrêt cardiaque adulte et enfant à l’hôpital Delafontaine appeler le 2004
En cas d’arrêt cardiaque de l’adulte à l’hôpital Casanova appeler le 2178
En cas d’arrêt cardiaque du nourrisson et du nouveau né appeler le 2050
A chaque fois que vous composez le numéro, vous devez donner de façon claire, précise et rapide : le nom du
service, l’étage, l’aile, la chambre et dire de manière claire « Arrêt cardiaque ».
Le massage cardiaque doit débuter dès la constatation de l’arrêt cardiaque et être poursuivi jusqu’à l’arrivée de
l’équipe de réanimation.
juin 2013 | Entrenous [ 21 ]
Jean-Marc et Omar,
des jardiniers amoureux
de leur métier
Dossier
[ 22 ] Entrenous | juin 2013
Dossier
Avec l’arrivée de l’été, les
jardiniers du Centre Hospitalier de
Saint-Denis embellisse les espaces
verts. Les fleurs colorées ont un effet
considérablement positif sur notre bien
être, primordial dans un établissement
hospitalier. Ainsi, les plantes exercent
une influence bénéfique sur le personnel
et les patients. Notre patrimoine est
riche de diverses essences : Tilleuls,
Cèdre Bleu, Arbre de Judée (...). Jean
Marc Tirel et Omar Hlakkache, les
jardiniers de l’hôpital, essayent deux
fois par an d’agrémenter leurs massifs
et jardinières. Actuellement, les fleurs
printanières : Tulipes, Jacinthes,
Jonquilles, Primevères cèderont bientôt
la place aux Pétunias, Géranium,
Dahlia…Sur le nouveau parking
seront plantés Jasmin et Orangers du
Mexique. Malgré toutes ces nouvelles
constructions, la part de l’espace vert
reste assez importante dans notre
établissement, pour le plaisir et le bien
être de tous !
juin 2013 | Entrenous [ 23 ]
Rencontre
DIM et TIM : une fonction
stratégique à l’hôpital
Le Dr Heurté actuellement chef de service du département d’information médicale (DIM) à
l’hôpital Delafontaine, ainsi qu'Hélène et Denis les techniciens d’information médicale (TIM) ont
bien voulu nous éclairer sur leur métier aux facettes multiples qui est au cœur des grandes décisions stratégiques de l’hôpital. L’équipe nous livre
à travers cet entretien leurs principales missions,
leurs parcours, les compétences nécessaires pour
exercer la profession et bien d’autres réponses aux
questions que nous leur avons posées.
w
ie
v
r
e
t
n
I
Qu’est-ce que le département d’information médicale ?
Hadjer Benanser -
Pour pouvoir répondre à votre question,
il convient de remonter quelque peu dans le passé.
Au début des années 80, après le deuxième choc
pétrolier, il est devenu clair que le pays ne pouvait
plus assumer l’augmentation exponentielle des
dépenses de santé telle qu’on l’avait connue pendant
les trente glorieuses. Personne n’avait alors une idée
vraiment précise de l’activité des établissements de
santé et par voie de conséquence n’était en mesure
de préciser le coût de cette activité. Il fallait innover.
Il fallait d’abord décrire précisément une activité
médicale avec des termes médicaux puis ranger les
séjours hospitaliers dans une classification médicale.
C’est le but du Programme de Médicalisation du
Système d’Information (PMSI). Après cette première
étape, le législateur a pris conscience qu’il fallait
créer une passerelle entre deux mondes qui ne
parlent pas le même langage : d’un coté le monde
médical qui estime que la santé n’a pas de prix et de
l’autre le monde administratif qui estime qu’elle a un
coût. C’est là qu’intervient le DIM : il collige l’activité
de l’établissement de façon à ce que les soignants
s’y reconnaissent tout en la rendant compréhensible
hors du monde médical dans le respect du secret
professionnel.
Dr Philippe Heurté –
[ 24 ] Entrenous |juin 2013
HB -
Quelles sont les missions principales du DIM ?
A la création des DIM en 1992, leur mission unique
était de mettre en place ce fameux PMSI et donc
de parvenir à décrire au mieux quantitativement et
qualitativement l’activité de l’établissement pour la
communiquer aux autorités de tutelle. Cette mission
fondamentale reste toujours le cœur de notre métier
et impose une démarche qualité rigoureuse. En fait
ce sont l’élargissement des domaines de recueil de
l’information et l’utilisation de cette information qui
se sont diversifiés et ont même explosé. Le passage
à la T2A est un tournant : le financement de l’hôpital
dépend directement de l’activité qui y est réalisée et
donc des fichiers produits par le DIM. A coté de cette
mission essentielle, le DIM participe aux décisions
stratégiques, au pilotage des pôles, aux demandes
de nouvelles activités, de nouveaux matériels mais
aussi dans la gestion des archives, la communication
du dossier médical aux patients etc.
PH-
HB-
L’information médicale, c’est quoi exactement ?
C’est vrai que le terme d’information médicale
peut recouvrir énormément de domaines. Pour
nous, il a un sens très précis : il s’agit pour chaque
séjour d’hospitalisation MCO, SSR, HAD, psychiatrie
ou passage sur un plateau technique, de mettre
en face de données administratives des données
médicales permettant de décrire au mieux ce séjour
afin d’expliquer l’utilisation des moyens mis en œuvre
durant ce séjour.
PH-
Rencontre
HB- Pour quelles raison le législateur a-t-il choisi
un médecin comme responsable de l’information
médicale ?
Je ne vous surprendrais pas si je vous disais qu’il
a eu raison de faire ce choix et ce pour deux raisons
principales. La première c’est que la fonction implique
la manipulation de fichiers nominaux et pas n’importe
lesquels puisqu’il s’agit de données médicales
soumises au secret. Il est donc normal que ce soit un
professionnel qui soit chargé de veiller au respect des
droits fondamentaux du patient. La deuxième raison
est explicitée dans le sigle PMSI : médicalisation du
système d’information et à un degré de plus assurer
le mariage entre vision médicale et vision financière.
En d’autres termes, il s’agit in fine de faire participer
le soignant au processus de gestion. Avouez que
c’est un vaste programme et une sacrée évolution
des mentalités !
PH-
HB-Quelles
sont
les contraintes
liées à votre
métier ?
Comme tout
métier,
c’est
vrai qu’il y a
des contraintes
dont la liste est
de plus en plus
longue comme
les changements
perpétuels des
règles par les
autorités de tutelle ou les délais de plus en plus court
de recueil et de production d’informations de plus en
plus complexes. Mais je préfèrerais vous parler des
collaborations indispensables pour bien fonctionner.
Je citerais le service informatique, le service financier
et le service des admissions. C’est d’un méga
département de gestion et de pilotage dont il s’agit.
Le temps héroïque des pionniers solitaires de 1992
moitié médecins moitié informaticiens est révolu.
au DIM et je ne crois pas trop aux médecins issus
de la filière santé publique à ce poste. Les deux
métiers sont passionnants, chacun avec de lourdes
responsabilités. Pour l’un, c’est de la santé du
patient qui est en jeu, pour l’autre c’est la santé
de l’établissement. De l’une dépend l’autre et vice
versa. Je ne regrette absolument pas mon choix
d’appartenir au DIM.
HB-
Quel a été votre parcours ?
Je suis un ancien chef de clinique de Marseille
en chirurgie thoracique. J’ai été nommé à l’hôpital
Delafontaine le 30 septembre 1987. J’y ai exercé
comme chef de service des spécialités chirurgicales
jusqu’à la fin des années 90. Au départ en retraite de
mon prédécesseur au DIM, la direction de l’époque
m’a proposé de prendre la responsabilité du service.
Dans ce but, j’ai
repris le chemin de
la faculté et passé un
DESS d’information
médicale et santé.
PH-
Le médecin
DIM et le TIM sont
complémentaires,
quelles sont les
principales activités
du TIM ?
HB-
PH-
HB- Pour quelles raisons avez-vous voulu changer
de vocation en passant de chirurgien thoracique
au DIM ?
PH- Il ne s’agit pas à proprement parler de changement
de vocation ne serait-ce que parce que j’exerce
toujours en chirurgie et que si c’était à refaire je
referais de la chirurgie. Je crois que les deux métiers
requièrent la même forme d’esprit d’analyse et de
synthèse. Je crois aussi qu’une activité de terrain
passée ou présente est indispensable pour exercer
Le TIM
est
l’interlocuteur
privilégié des services
médicaux. Il collecte
les
informations
relatives à l’activité médicale et il en contrôle la
cohérence et l’exhaustivité. Pour ce faire, il doit
maitriser de nombreux logiciels.
Hélène et Denis -
Quelles sont les compétences et les qualités
nécessaires pour cette fonction ?
HB-
Nous devons d’abord dire que les TIM
sont rares et recherchés. C’est un métier peu connu
qui réclame des compétences très spécifiques.
Le cursus idéal serait d’avoir exercé dans un
secrétariat médical afin d’en maitriser le langage
ainsi que les bases des outils informatiques. Un bon
esprit d’analyse est également primordial afin de
synthétiser un dossier en une série de codes. Dans
ces conditions un minimum de 6 mois de pratique
est nécessaire pour commencer à être opérationnel.
Hélène et Denis –
juin 2013 | Entrenous [25 ]
Du côté du bloc
La chirurgie de l’obésité :
pour qui ? pourquoi ? comment ?
Tout savoir sur la chirurgie de l’obésité : les
étapes à suivre, le calcul de votre indice de
masse corporelle…
Petit rappel en chiffre…
La chirurgie de l’obésité peut être une solution thérapeutique pour
les obèses étant dans une impasse thérapeutique et qui ont déjà
tout essayé pour perdre du poids.
En France, plus de 30000 interventions de chirurgie de l’obésité sont réalisées chaque année.
La France occupe, derrière les Etats-Unis et le Brésil, le troisième rang mondial en matière de chirurgie
de l’obésité. Sur le territoire français, l’obésité touche 15% de la
population avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieure
à 30. Certains départements sont plus concernés que d’autres.
25% de la population de Seine-Saint-Denis a un indice de masse
corporelle supérieur à 30 et 2,5% supérieur à 40. La cause est liée
à une population précaire, sédentaire, et à la restauration rapide
souvent hypercalorique.
En quoi consiste la
chirurgie de l’obésité ?
Egalement appelée chirurgie bariatrique
(du grec Baros qui signifie poids et iatros
médecin), elle consiste à restreindre
l’absorption des aliments. L’objectif est ainsi
d’obtenir une perde durable du poids.
Les obèses peuvent être opérés selon 3
techniques : l’anneau gastrique, le bypass
gastrique ou la sleeve gastrectomie.
Ces trois types de chirurgie doivent être
pratiqués dans des centres spécialisés de
prise en charge médico-chirurgicale de
l’obésité, tel que l’hôpital Delafontaine. Ainsi,
l’hôpital Delafontaine a en permanence une
équipe de chirurgiens et d’anesthésistes,
une réanimation et un service de radiologie
disponibles.
Le service de chirurgie digestive et de
l’obésité de l’hôpital Delafontaine est dirigé
par le docteur Catheline. Il est assisté par
les Drs Ramy Dbouk, Naji Bedeoui et Ariana
Boschetto. Deux praticiens sont également
présents : les Drs Irani et Mariette, ainsi que
5 internes.
Deux urologues travaillent également en
collaboration avec le service : les Drs Kassem
et Pouch. Le Dr Lesage s’occupe quant à lui
de la chirurgie vasculaire.
[ 26 ] Entrenous | juin 2013
Une prise en charge
multidisciplinaire
Le patient est ainsi pris en charge de façon très
ordonnée et encadrée par la psychologue, la
diététicienne, le médecin traitant, la nutritionniste, le
chirurgien, l’endocrinologue qui ont tous un pouvoir
décisionnel car ils sont confrontés à une maladie
multifactorielle. Le rôle du groupe multidisciplinaire,
coordonné par le Dr Régis Cohen, est de surveiller
l’évolution pondérale du patient et de repérer
d’éventuelles complications.
Du côté du bloc
Un patient très encadré
dans son suivi
Le patient doit ainsi respecter toutes les
étapes du circuit patient avant d’arriver au
bloc opératoire pour subir une chirurgie de
l’obésité :
1 : Le patient doit d’abord se rendre à une
consultation de chirurgie
2 : Il doit ensuite aller en endocrinologie en
hôpital de jour
3 : Réunion de concertation pluridisciplinaire
et d’information où le nutritionniste, le
chirurgien, la diététicienne et la psychologue
font le point sur l’état du patient et prennent
une décision commune vis-à-vis du malade.
La même équipe informe le malade de sa
situation et du déroulement de la procédure.
4 : Si le malade a fait un régime avant de suivre
ces étapes, l’opération est alors envisagée.
A la suite de l’intervention, des complications
peuvent survenir ; elles sont différentes en
fonction du type de procédures réalisées.
Elles peuvent être plus ou moins graves :
dilatation de l’œsophage, carence en fer et
vitamine, embolie pulmonaire…
Il faut souligner que plus l’intervention est
efficace sur le poids, plus elle est complexe
et par conséquent plus le risque de
complications augmente.
Il est donc important d'être entouré d'une
équipe de professionnel à votre écoute
pour répondre à toutes vos questions avant
d'envisager une telle opération.
Un peu de mathématiques !
Vous pouvez calculer votre indice de masse
corporelle (IMC) afin de savoir où vous vous
situez vis-à-vis du surpoids et de l’obésité.
Le calcul est le suivant :
IMC = Poids (en Kg) / carré de la taille (en m).
•
•
•
•
•
•
•
IMC < 25 : poids idéal
IMC > 25 et < 30 = surpoids
30 < IMC < 35 = obésité modérée
35 < IMC < 40 = obésité sévère
IMC > 40
= obésité pathologique
IMC > 50
= super obésité
IMC > 60
= super surperobsésité
juin 2013 | Entrenous [27 ]
Evénement
Un centre de prise en
charge de la stérilité/
PMA à Delafontaine
Des praticiens à votre service
Dr Stéphanie Domine, responsable du centre clinique
Dr Ghada Hatem
Dr Julie Moulin
Secrétariat : RDC des consultations de la maternité
Tel : 01 42 35 62 12
Des biologistes agréés
Dr Guy Cassuto et Dr Dominique Bouret
Responsables du Centre biologique
Laboratoires
A Saint-Denis :
SSol 1 Hôpital Delafontaine
2, rue du Dr Delafontaine
93200 Saint-Denis
Tel : 01 42 35 61 40
A Paris :
21 rue Drouot
75009 Paris
Tel : 01 45 23 10 45
[ 28 ] Entrenous | juin 2013
L'image Entrenous
1er Rang duhaut de gauche à droite :
Mme Lancien (Cadre De Santé)
Mr Doumenc (Chef De Service)
Melle Ngo Mbang (As)
Mr Bouillon (Ide)
Melle Zitouni (As)
Mlle Noubli (Ide)
Mlle Rias (Ide)
Mme Crepelle (Ide)
Mme Vansteenkiste (Cadre De Santé)
2ème Rang :
Mlle Belbrun (Ide)
Mlle Bellemare (Ide)
Melle Vibert (As)
Mlle Cabon (Ide)
Melle Torkhani (As)
Mlle Longo (Ide)
Mlle Bouvier (Ide)
Mlle Le Dus (Ide)
Mr Sadourny (Ph)
Mr Okba (Médecin)
3èmeRang
Mr Koffi Kouadio's (As)
Mme Labourdiere (Ide)
Mlle Massiquet (Ide)
Mlle Lecomte (Ide)
Mr Denise (Brancardier)
Une partie de l'équipe soignante du service des Urgences Adultes
juin 2013 | Entrenous [ 29 ]
[ 30 ] Entrenous | juin 2013
1/ Un nuage a été ajouté - 2/ Il manque une borne incendie - 3/ Il manque un pilier sous le A de Delafontaine - 4/ Une goutte sur le logo a été supprimée - 5/ Il manque un arbre sous le L de l 'Hôpital - 6/ Rajout de piéton 7/ il manque une plaque d'égout
Réponse
Originale
Retrouvez les 7 erreurs qui se sont glissées dans la deuxième photo
À vous de jouer...
Jeux
Maison de la Santé 47, rue Jean Jaurès
93 200 Saint Denis
Tel: 01 42 43 80 55 / Fax: 01 42 43 30 96
E.mail : [email protected]
Web : www.maisondelasante
Rencontrez les nouveaux professionnels
de santé récemment installés à Saint-Denis
Hôpital Delafontaine
Centres Municipaux de Santé
Clinique du Grand Stade
PMI
le mardi 25 juin 2013
à 13h
dans la salle du personnel
Déjeuner offert en présence de la directrice
de l’établissement, Elisabeth Beau.
Centre Cardiologique du Nord
Merci de bien vouloir confirmer votre présence au déjeuner à l’adresse suivante :
[email protected]
Jeudi 20 juin 2013 de 10h à 16h30
Centre Hospitalier de Saint-Denis
2 Rue du Docteur Delafontaine 93200 Saint-Denis
A côté de la cafétéria, Venez nombreux !
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