OSSYANE

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Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
Dossier pédagogique
OSSYANE
Epopée humaniste
d’après le roman Les échelles du Levant d’Amin Maalouf de l’Académie
française, paru aux éditions Grasset (1996)
adaptation & mise en scène Grégoire Cuvier
production du Théâtre de chair
coproduction Théâtre du Vésinet, Théâtre de l’Institut Marcel Rivière à La Verrière et
Ferme du Mousseau à Elancourt.
Spectacle créé en collaboration avec le Théâtre 13 à Paris.
Avec l’aide à la production d’ARCADI, de la Direction Artistique de la Ville de Paris (DAC), de
l’ADAMI ; l’aide à la création professionnelle du Conseil général des Yvelines ; le soutien de la
Communauté d’Agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines ; du Prisme ; de la ville d’Élancourt ;
de l’Arcal ; des Nouvelles d’Arménie Magazine ; d’Arsène Kaleidjian ; du Mémorial de la Shoah.
production/diffusion Jean-Luc Tartera 06 23 00 53 61 [email protected]
direction artistique Grégoire Cuvier 06 80 25 49 32 [email protected]
Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
Equipes
Distribution
Christine Braconnier (Iffet)
Jean-Marc Charrier (Le père, Salem)
Christophe Chêne-Cailleteau (Noubar, Lobo)
Olivier Cherki (Ossyane)
Audrey Louis (Clara)
Yvon Martin (Bertrand)
Stéphane Temkine (Frénant, Dawab)
Mise en scène
metteur en scène
Grégoire Cuvier
assistante mise en scène
Jehanne Flavenot
Création
scénographie
Grégoire Faucheux
assistante scénographie
Caroline Forveille
création lumière
Nicolas Roger
costumes
Camille Pénager
maquillage / coiffure
Catherine Saint-Sever
Technique et administration
régie générale
Philippe André
administration
Jean-Luc Tartera
Tournée
Saison 2011/2012
Théâtre 13 à Paris
6 septembre au 16 octobre 2011 (36 représentations)
Saison 2010/2011
Ferme du Mousseau
5 novembre 2010 (création)
Théâtre de l’I.M.R à La Verrière
9 & 10 novembre 2010
SEL à Sèvres
18 novembre 2010
Le Grenier à Bougival
24, 25, 26 et 27 novembre 2010
Théâtre du Vésinet
30 novembre 2010
C.c. du Plessis à Toussus le Noble 18 décembre 2010
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Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
Présentation
Fresque historique et saga familiale, Ossyane traverse les grands drames du XXème
siècle en Europe et au Proche-Orient et nous interroge : qui suis-je face aux désordres du
monde ?
À travers le génocide arménien sous l’Empire Ottoman, la France occupée et le régime de
Vichy, l’embrasement du conflit israélo-palestinien et la guerre civile du Liban, trois
générations d’hommes et de femmes, unis par le refus de la haine, s’aiment et se
tiennent la main au milieu des massacres.
Ossyane Ketabdar est l’un d’eux. Mais pour l’amour qui le lie à Clara Emden, jeune juive
rencontrée dans les réseaux clandestins de la résistance française, le prix à payer sera
celui de sa raison. Séparé de Clara et d’un enfant à venir par la guerre israélopalestinienne de 1948, l'homme, brisé, sombre dans les affres de la démence. Après des
années d'égarement, une profonde amitié et une apparition miraculeuse lui seront
nécessaires pour relever la tête et prendre le chemin de la résilience.
« Cette pièce toute en finesse, pleine d'émotions et de révoltes, résonne avec notre
actualité, et donne envie de se plonger dans l'œuvre d'Amin Maalouf. »
Emmanuel Plassard, directeur du Théâtre du Vésinet
Durée : 1h40
Spectacle tout public à partir de 14 ans
Une pièce adaptée d’un roman d’Amin Maalouf
Ossyane est adapté du roman d’Amin Maalouf Les échelles du Levant, (© éditions
Bernard Grasset, 1996).
Amin Maalouf est élu à l’Académie française le 23 juin 2011. En 2011,
il préside le jury du Prix du livre Inter, organisé par France-Inter. En
2010, il reçoit le prix Prince des Asturies pour l’ensemble de son
œuvre. La Fondation du Prince des Asturies a précisé qu'il s'agissait de
récompenser un auteur contemporain qui a « profondément exploré la
culture méditerranéenne, représentée comme un espace symbolique
de coexistence et de tolérance ». Amin Maalouf a obtenu le prix
Goncourt en 1993 pour son roman Le rocher de Tanios.
Amin Maalouf est un « humaniste inquiet » (Le Figaro) qui défend la diversité culturelle
et cherche des réponses à la question du comment vivre ensemble. En 2007-2008, il a
présidé, pour la Commission européenne, un groupe de réflexion sur le multilinguisme,
qui a produit un rapport intitulé « Un défi salutaire : comment la multiplicité des langues
pourrait consolider Europe ». Dans son dernier essai, Le Dérèglement du monde (Éditions
Grasset, 2009), il dénonce l'épuisement simultané des civilisations occidentale et arabomusulmane, mais veut encore croire en la possibilité d'un monde meilleur.
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Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
Note d’intention
Toute la fragilité d’être au monde
L’auteur de cette adaptation a grandi auprès d’une mère dont la souffrance intérieure, la
fragilité d’être au monde, a provoqué tant de chutes du fil ténu sur lequel se jouent les
déséquilibres de notre équilibre, qu’un beau jour elle n’eût plus le courage : elle trancha
le fil.
Ossyane Ketabdar, lui, passe trente ans de sa vie dans un hôpital psychiatrique. Trente
années d’isolement coupé des siens et de sa famille. Mais Ossyane, privé d’amour, de sa
femme et de sa fille, condamné par les siens et oublié du monde, n’abandonne pas.
Celui dont le prénom signifie en arabe « insoumission » résiste à son destin et à
l’acharnement du sort. Et un beau jour l’irruption furtive de sa fille Nadia, née en son
absence vingt ans plus tôt, rallume l’espoir. Espoir fragile et inextinguible qu’il entretient
pendant dix ans avant que s’offre à lui la possibilité de fuir et de reconquérir une place
dans l’Histoire qui continue de s’écrire. Après trente années de lutte Ossyane, ayant
terrassé ses démons intérieurs, retourne à la vie. C’est cette résilience, cette
résurrection, qui a profondément touché le créateur de ce spectacle. Qui a résonné dans
sa chair et fait naître au fil des années, le désir profond de raconter cette histoire.
La folie, donc, est un des sujets de cette création. Bien qu’annoncée dès le début par la
grand-mère d’Ossyane, elle n’est en fait développée que dans la quatrième et dernière
partie de la pièce. Les trois premières parties sont rétrospectivement le cheminement qui
conduit au cœur de notre sujet. On pourra trouver dans cette construction une référence
à The barber des frères Coen ou bien encore à Million dollar baby de Clint Eastwood.
Deux films où le sujet n’est révélé que tardivement dans l’histoire. Par ce procédé, le
spectateur accompagne le protagoniste dans sa vie, son histoire, ses choix, ses conflits...
et l’intimité qui se construit au fil de cette « préparation » forge une empathie profonde
entre spectateur et personnage.
Notre but est ainsi d’amener le spectateur à lâcher ses référents et ses
fantasmes de la figure du fou (dangereux, criminel, étranger...) et l’inviter à travers
la chute d’Ossyane à reconsidérer sa représentation de la folie. A lui faire ressentir que le
« malade mental » n’est pas un pestiféré, pas plus qu’un étranger, un « autre » en
marge de son monde mais bien un Homme, semblable à lui-même. Un Homme en
souffrance. Une souffrance intime et innommable. Et qu’il n’y a pas à avoir peur de cette
souffrance. Qu’elle est juste une parcelle d’humanité un peu plus fragile que les autres,
une parcelle présente en chacun de nous ; dire alors qu’il nous appartient d’en prendre
soin pour que s’y maintienne ce fragile équilibre dont nous sommes faits.
Comment certains d’entre nous parviennent à construire des remparts suffisamment forts
pour les protéger à la fois de cette fragilité intime et de ces souffrances du monde ?
Pourquoi un jour les garde- fous de certains autres s’effondrent et mettent en péril
l’équilibre fragile de l’être ? Comment certains parviennent-ils à retrouver la paix quand
d’autres abandonnent ? Ces questions, qui hantent le créateur du présent spectacle, sont
au cœur du regard porté sur le Père, sur Salem, Iffet, Lobbo et Ossyane. Elles sont le
moteur qui le pousse à explorer ce sujet. Puissent-elles enrichir notre vision du monde et
notre compréhension des Hommes.
Grégoire Cuvier, Paris, avril 2010
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Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
Actions artistiques et pédagogiques
Actions artistiques
A l’issu de chaque représentation, une rencontre est possible avec l’ensemble de l’équipe
d’Ossyane.
Des interventions dans les établissements scolaires (collèges, lycées) peuvent être
organisées en amont ou en aval du visionnage de la pièce. Ces interventions peuvent
comporter une présentation de la pièce en association avec de la pratique théâtrale.
Grégoire Cuvier dirige des ateliers de théâtre pour les patients de l’Institut Marcel Rivière
(centre de santé mentale) et donne des cours de théâtre pour adolescents et adultes à la
Ferme du Mousseau à Elancourt (78). Plusieurs membres de son équipe ont aussi
l’habitude de l’enseignement théâtral. La définition précise d’un contenu peut se faire en
relation avec la personne chargée des publics scolaires.
Eléments pédagogiques
Pour les professeurs de Français
Passage de l’écriture romanesque à l’écriture dramatique. Quelles sont les spécificités de
l’écriture dramatique ? Comment adapter une épopée qui traverse les générations en un
spectacle de théâtre de moins de deux heures avec seulement sept comédiens ?
Pour les professeurs d’Histoire
Ossyane abonde de références historiques en relation avec les programmes scolaires du
collège et du lycée :
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La résistance française lors de la seconde guerre mondiale
Les origines du conflit Israélo-palestinien
Le génocide arménien
Le déclin de l’empire Ottoman
Les guerres du Liban
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Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
Transposition du roman au théâtre par Grégoire Cuvier, metteur en scène
J’ai d’abord travaillé sur la structure de la pièce. Comme toujours dans une adaptation il
est impossible de tout garder. Il faut donc faire des choix. Commence un difficile travail
de renoncement. Des personnages du roman disparaissent tandis que d’autres,
nouveaux, voient le jour. J’ai renoncé à certains épisodes, mais la fluidité du récit s’en
trouve nettement améliorée. Il y a quelque chose d’assez cinématographique dans la
manière que j’ai de construire mon récit, d’agencer les scènes, de les faire démarrer le
plus tard possible et de les couper le plus tôt possible. Le récit est dynamique, les scènes
s’enchaînent très vite, on passe d’un lieu à l’autre et d’une époque à l’autre très
rapidement. Un autre point important est que j’ai écrit cette pièce pour une équipe que je
connaissais déjà. Et la représentation que j’ai des acteurs a influé sur l’écriture. La
question de la fidélité au roman d’Amin Maalouf m’a accompagné tout au long de ce
travail d’écriture. Pour être fidèle à ce qui m’avait profondément touché dans cette
histoire, à ce qui me semblait essentiel dans ce récit, il me semblait indispensable de
m’emparer corps et âme de cette histoire, me l’approprier, la faire mienne et accepter de
dénaturer sa forme pour être en résonance avec son esprit. Cette infidélité de façade a
été pour moi la manière la plus juste d’être fidèle au roman d’Amin Maalouf.
Univers visuel et sonore de la pièce par Grégoire Cuvier, metteur en scène
La pièce traverse plus de cent ans d’Histoire, dans une multiplicité de lieux en Turquie,
au Liban, en Palestine et en France. Ce sont avant tout les acteurs qui nous font
traverser ces époques et ces lieux, ils sont au centre du dispositif scénique.
Nous avons fait le choix avec Grégoire Faucheux, le scénographe, de ne faire apparaitre
que quelques indices discrets qui permettent de sentir instinctivement que le temps
avance, que les époques passent. Le travail de Camille Pénager, la créatrice des
costumes, a aussi été important : donner à ressentir les différentes époques sans
alourdir le rythme de la mise en scène par des changements de costumes trop
importants ou trop nombreux. Là encore, seuls quelques détails nous font sentir
l’avancée du récit, subrepticement.
Les sept acteurs de la distribution sont présents sur scène quasiment d’un bout à l’autre
de la pièce, comme des fantômes autour d’Ossyane qui peuplent son histoire...
Pour la musique, comme pour les costumes et les décors d’ailleurs, je n’ai pas cherché
dans un répertoire arabe. Le spectre d’une carte postale vivante véhiculant tous les
clichés que l’occidental que je suis a sur le monde arabe me hantait. J’ai donc choisi
d’assumer clairement mon point de vue, celui d’un français du XXème siècle qui se
retrouve profondément dans la destiné de cet homme arabe et musulman du XXème
siècle. J’ai parlé avec mon langage, mes connaissances, ma culture. Raconter une
histoire commune à l’humanité, une histoire universelle qui se moque des appartenances
nationales, culturelles ou religieuses.
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Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
Ossyane et l’Histoire
La résistance française : rôle des réseaux ; lutte contre la désinformation ; les étrangers au sein de
la résistance française.
Le jeune Ossyane, parti faire ses études de médecine à Montpellier, se retrouve dans la
France occupée de la seconde guerre mondiale. Il rejoint la résistance française et
participe, au sein du réseau « Liberté », à la lutte contre la désinformation en diffusant
dans tout le sud de la France les exemplaires d’un journal imprimé clandestinement.
« Aujourd’hui les tracts et les papillons ne suffisent plus. Il faut passer à l’étape suivante.
Nous devons intensifier nos efforts pour que les gens sentent que quelque chose se
passe. Trop peu de gens écoutent la radio libre. Par peur des représailles sans doute. Ou
peut-être parce que c’est plus facile pour eux de ne pas avoir à se poser de questions.
Alors il faut les interpeler, ne pas leur laisser le choix ! »
Bertrand, chef du réseau Liberté!
Le conflit Israélo-palestinien : l’arrivée massive des juifs en Palestine après la seconde guerre
mondiale ; comment la résistance française a pu inspirer les premières tentatives de conciliation
entre juifs et arabes ; la première guerre Israélo-palestinienne.
A la fin de la guerre, Clara, jeune résistante juive dont Ossyane tombe amoureux,
viendra s’installer avec son oncle rescapé des camps nazis, à Haïfa. L’afflux massif des
juifs en Palestine provoque des heurts violents avec la population arabe. Clara fonde une
association pour la réconciliation, où témoignent d’anciens résistants juifs et arabes qui
ont combattu le nazisme ensemble. La proclamation de l’Etat d’Israël provoque un conflit
qui séparera définitivement Ossyane et Clara, alors enceinte, pourtant distants de
quelques dizaines de kilomètres de côtes seulement.
« Écoute c’est très simple. Avec le Comité nous avons créé un journal, un peu comme
Liberté!, vois-tu ? Et pour le prochain numéro je voudrais publier des récits de résistants,
arabes et juifs, qui se sont battus ensemble contre le nazisme. Alors évidemment ton
témoignage est pour nous des plus précieux. Surtout avec la notoriété dont tu jouis à
présent ! »
Clara, future femme d’Ossyane
« Ce n’est pas la première fois malheureusement. Il s’enflamme, il parle de Haïfa avec
fièvre, se remémore toutes ces années qu’il a passées là-bas, son enfance, sa jeunesse…
puis il parle de ce qu’il a laissé derrière lui, ce qu’il a dû abandonner, ce qu’il a perdu. Il
évoque les violences qui les ont poussés à fuir lui et sa famille... et immanquablement il
finit par s’effondrer. Je ne sais si un jour cette plaie se cicatrisera. »
Iffet, sœur d’Ossyane, à propos de son mari
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Théâtre de chair – direction Grégoire Cuvier
« Il serait si triste que je ne sois pas là pour t'accueillir mon tout petit ! Oh quelle
souffrance ce serait là pour moi ! Comme la vie serait terrible si elle me privait de cela !
(…) M'entends-tu mon amour ? Je vais revenir même si les échelles semblent avoir été
brisées, et nous n'y pouvons rien mon amour, tu le sais mieux que moi ! Je vais tout de
même regarder si quelques trains circulent encore, sait-on jamais ? Certains trains
roulent par temps de guerre, nous en avons déjà vu toi et moi pendant cette grande
guerre là-bas… »
Ossyane écrivant à Clara dont il est séparé par la brusque fermeture des frontières
Le génocide arménien.
Le génocide arménien et les atrocités commises par son propre peuple, pousseront le
futur père d’Ossyane à accompagner son meilleur ami arménien dans sa fuite vers
Beyrouth. La famille s’installe alors au Liban.
« Rester ici avec ce qui se passe serait-il plus raisonnable à ton sens ? Ouvre-les yeux
voyons ! Nous ne sommes plus en sécurité ici ! Chaque jour nous parviennent des récits
plus terribles que la veille. Des récits qui nous annoncent toute l’ampleur du drame qui
se prépare. Aujourd’hui nous sommes chassés de nos maisons et de nos terres, demain
nos biens seront pillés, saccagés, nos enfants seront insultés et nos pères battus, nos
femmes seront couvertes de honte ! Dieu seul sait jusqu’où la folie des hommes peut
conduire ! Que peux-tu répondre à cela ? »
Noubar, percepteur et ami du père d’Ossyane
Le déclin de l’empire Ottoman.
Ossyane est issu d’une puissante famille ottomane. Le déclin progressif de l’empire
Ottoman et son lot de luttes internes conduisent son arrière grand-père au suicide et sa
grand-mère à la folie. C’est avec ces événements tragiques, dont l’écho se propagera au
fil des générations, que débute le récit.
Les guerres du Liban.
La séparation fait vaciller la raison d’Ossyane, il se retrouve « prisonnier » de lui-même
et de l’asile dans lequel il va croupir pendant de longues années. La visite de sa fille,
avec qui il n’avait jamais pu avoir de contact, va sauver son esprit. Mais c’est la guerre
civile du Liban et le chaos intérieur qu’elle entraîne qui va paradoxalement le conduire
vers la liberté.
« Écoute-moi Ossyane, écoute-moi bien : peu importe que tu n’aies rien remarqué. J’ai
entendu des infirmiers parler entre eux : Dr. Dawwab s’est sauvé il y a quelques heures.
Il s’est sauvé car l’hôpital risque d’être pris d’assaut d’un moment à l’autre. Cette
pension se situe à un point stratégique pour les milices, parce que nous surplombons
Beyrouth Ossyane ! Cet hôpital est une place forte idéale ! »
Lobbo, compagnon d’asile d’Ossyane, peu avant la fuite
Photos du spectacle © Christophe Henry
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