Consulter le Quotidien des JFR du vendredi 14 octobre

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Q
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE
Editorial
Yves Menu1, Jean-François Meder2
1. Président des JFR. 2. Président de la SFR
Bienvenue !
Comme tous les ans, les JFR sont le rendez-vous de toute
la radiologie française et francophone. Vous appréciez
l’offre abondante des JFR en termes de formation continue, mais vous plébiscitez aussi le forum scientifique, qui
confirme les capacités d’innovation de notre communauté.
Cette année, l’accent est mis sur deux thèmes en particulier : le suivi oncologique et l’imagerie du sportif. Le patient
oncologique bénéficie de progrès diagnostiques et thérapeutiques incessants, mais nécessite un suivi toujours plus
soutenu : pour le radiologue, il est impératif de suivre de
près l’évolution très rapide des connaissances pour être
un maillon-clé dans la chaîne du réseau de soins. Le parcours thématique des JFR fournira toutes les armes utiles
à une optimisation de la pratique oncologique. Le sportif
de haut niveau est également un client fidèle de l’imagerie. Toutefois, l’imagerie du sport ne concerne pas que les
grands noms : elle concerne aussi les nombreux sportifs
plus occasionnels. Ces derniers attendent de notre part la
même réactivité et la meilleure compétence possible, et ils
ont raison.
La conférence Antoine Béclère invitera le Pr Agnès Buzyn,
présidente du Collège de la HAS, à s’exprimer sur les projets de tutelle pour l’amélioration de la prise en charge des
patients. Nous aurons l’occasion de vérifier que notre rôle
majeur auprès du patient est bien compris des tutelles, et
de témoigner de nos réalisations, depuis la radioprotection
jusqu’à la décision médicale.
Nous avons l’honneur d’accueillir cette année deux sociétés amies : celles de Corée du Sud et de Belgique. La
SFR entretient avec elles des rapports très étroits et nous
sommes heureux de cette reconnaissance plus officielle,
qui devrait encore renforcer la réalisation de projets communs.
Le Syllabus 2016 porte sur l’imagerie gynécologique. C’est
l’occasion pour chacun de se remettre à niveau d’une
façon exhaustive, tout en bénéficiant du support écrit des
cours, coordonnés par le Pr Isabelle Thomassin-Naggara.
Encore deux remarques importantes :
• Les JFR restent les JFR, mais le mot « Francophones »
remplace le mot « Françaises ». Qu’est-ce que cela signifie ?
Tout simplement la reconnaissance du rôle de ces
nombreux collègues et amis, unis dans une communauté
scientifique et culturelle à laquelle ils participent en
l’enrichissant de façon considérable. Plus encore, nous
souhaitons accueillir, comme depuis déjà de nombreuses
années, des contributions qui ne peuvent pas s’exprimer
en français, mais en anglais. Ces contributions participent
encore plus à l’audience internationale des JFR, soulignant
leur capacité d’accueil, d’écoute et de partage.
• Une deuxième remarque concerne le développement
des communications en ligne : en effet, pourquoi bouger
quand l’enseignement peut voyager électroniquement ? La
SFR met depuis longtemps des ressources pédagogiques
en ligne, et cela ne fera que s’amplifier. Mais inversement,
le virtuel ne remplace pas les avantages du présentiel.
L’alchimie des rapports humains permet la confrontation
directe des idées, et surtout entretient la vie amicale et fraternelle d’une communauté qui a toujours su se retrouver
dans une solidarité exemplaire.
Fig. 1. Patiente âgée de 58 ans, déficit neurologique brutal depuis 1h30. Mutisme, déficit hémi-corporel droit. NIHSS = 15. Hypersignal en diffusion
dans le territoire sylvien profond gauche et occlusion de l’artère cérébrale moyenne gauche en ARM (médaillon) et en artériographie (A). Recanalisation complète par thrombo-aspiration (B).
La thrombectomie mécanique : un virage à ne pas manquer
Olivier Naggara1, Frédéric Clarençon2, Apolline Kazemi3, René Anxionnat4, Alexandre Krainik5, Hubert Desal6
1. Hôpital Sainte-Anne, Paris. 2. Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris. 3. CHU Lille. 4. CHU Nancy. 5. CHU Grenoble.
6. CHU Nantes
L’accident vasculaire cérébral ischémique (AVCI)
est l’une des trois premières causes de mortalité en
France, la seconde cause de démence et la première
cause de handicap. Début 2015, plusieurs études internationales, européennes et nord-américaines ont
montré, avec un haut niveau de preuve, le bénéfice
apporté par la thrombectomie mécanique (TM) dans
l’AVCI. En effet, une évolution clinique favorable est
plus fréquente pour les patients qui ont eu une TM en
plus de la thrombolyse intraveineuse (TIV), par comparaison à ceux chez qui seule une TIV a été réalisée. La TM doit être proposée dans les six premières
heures après l’apparition du déficit neurologique,
chez un patient dont l’imagerie a démontré d’une part
la présence d’une ischémie cérébrale, et d’autre part
une occlusion intracrânienne proximale de la circulation antérieure (terminaison carotide, segment M1 de
l’artère cérébrale moyenne).
Dans les années 90, le traitement des AVCI a bénéficié
d’une première révolution avec la démonstration de
l’efficacité de la TIV, administrée dans les premières 4h30
suivant le début des symptômes. Du fait d’une longue
liste de contre-indications à la TIV et de la démonstration
d’un bénéfice clinique à recanaliser une artère occluse,
le traitement intra-artériel est apparu progressivement,
avec une efficacité angiographique (recanalisation
artérielle) et clinique variable. Plus récemment, le
développement d’outils dédiés au traitement intra-artériel,
tels que les « stent-retrievers », a permis de progresser
en termes d’efficacité angiographique. L’étude prospective,
randomisée multicentrique « Mr CLEAN » a inclus 500
patients néerlandais et montré qu’en cas d’AVC avec
occlusion artérielle proximale, la récupération clinique à 3
mois était plus fréquente lorsque les patients avaient une
TM en plus du traitement de référence (32.6% vs. 19.1%)1.
Selon cette étude, le nombre de patients à traiter par TM
pour obtenir un patient autonome est de 7. Dans les mois
qui ont suivi, 4 études2-5 sont parues dans le New England
Journal of Medicine (ESCAPE-Canada, EXTEND-IA –
Australie, SWIFT PRIME-USA, et REVASCAT-Espagne),
confirmant toutes que la réalisation d’une TM améliorait le
pronostic fonctionnel des patients à 3 mois. Ce bénéfice est
confirmé par l’essai Français THRACE (THRombectomie
des Artères CErébrales, 414 patients, 26 centres), dont
les résultats publiés le 22 août dernier, montrent une
évolution clinique plus souvent favorable en cas de TM6.
La thrombectomie mécanique est un geste de
neuroradiologie interventionnelle (NRI), permettant
le retrait du thrombus obstructif au sein d’une artère
intracrânienne, par l’utilisation de cathéters et de systèmes
de désobstruction spécifiques, sous contrôle radioscopique,
Suite page 2
Pour toutes ces raisons, et au nom de tous ceux qui ont
œuvré pour que ces JFR soient inoubliables, je serai extrêmement heureux de vous y accueillir.
Soyez les bienvenus !
1
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
En savoir
Suite de la page 1
par abord artériel fémoral (Fig. 1). Les systèmes qui ont fait leurs
preuves sont le « stent-retriever » et plus récemment la thromboaspiration. La technique « stent-retriever » consiste à déployer un
stent au sein du thrombus qui, piégé dans les mailles, peut ensuite
être retiré.
Le taux de recanalisation atteint 90 % dans les équipes les plus
entraînées, ce qui souligne la nécessité de réaliser la TM dans des
centres experts. Une évaluation médico-économique est maintenant attendue et sera apportée par l’essai français THRACE.
Séance scientifique
Neuroradiologie
interventionnelle
14h00 - 15h30
Salle 351 Vri
Les résultats concordants de ces essais 2015 et 2016 apportent
un certain nombre de modifications à notre prise en charge radiologique. Tout d’abord, il existe un élargissement de la « fenêtre thérapeutique ». Si la TIV doit toujours être administrée impérativement
dans les premières 4h30 (recommandation 1A), la TM peut quant
à elle être proposée jusqu’à 6 heures (recommandation 1A). L’initiation de la TIV ne doit pas retarder celle de la TM et inversement.
Il faut donc rester mobilisés en cas de patient présentant un déficit
neurologique depuis plus de 4h30. L’imagerie est bien requise en
urgence extrême, tant que l’on est dans la limite des six premières
heures après l’apparition des symptômes. Par ailleurs, la visualisation du site de l’occlusion artérielle est désormais indispensable. En
effet, la démonstration d’une occlusion proximale fait poser l’indication de TM, qu’une TIV soit possible ou non (recommandation
1A). Outre le scanner cérébral sans injection ou la séquence de
diffusion, la réalisation d’un angioscanner/d’une ARM du polygone
de Willis est indispensable (recommandation niveau 1A). Sa nonréalisation peut entraîner une perte de chance pour le patient.
progresser dans les prochaines années avec une meilleure information des patients et des médecins sur les signes diagnostiques
précoces de l’AVCI, une meilleure structuration de la filière AVC
avec un transfert plus rapide vers les UNV et les centres de NRI.
On envisage que le nombre de TM, une fois les réseaux organisés,
sera d’environ 120 TM/million d’habitants, soit entre 8 et 10000 TM/
an en France. Le renforcement de la NRI doit donc concerner à la
fois le matériel (une table de NRI disponible rapidement, sans obstacle liée à l’activité programmée) et l’augmentation du nombre de
praticiens de NRI formés selon les exigences du décret de formation, afin d’assurer la permanence des soins sur la totalité du territoire. Selon l’enquête de la SFNR, 37 centres de neuroradiologie
interventionnelle associés à une UNV de référence ont pratiqué la
TM en 2015. Ces centres accueillent également des patients transférés par l’une des 95 UNV de proximité, dont 94% sont situées à
moins de 1h30 par transport routier. Dans l’ensemble, si la couverture territoriale est excellente, il est indispensable de renforcer
les centres de NRI existants tout en préparant l’avenir afin de faire
face à l’augmentation de l’activité dans les meilleures conditions.
C’est une condition indispensable afin que le développement du
traitement des AVC ischémiques en NRI puisse être profitable à
la population et ne mette pas en péril d’autres filières de prise en
charge, comme celle des AVC hémorragiques, dans laquelle le rôle
de la NRI est central (embolisation des malformations vasculaires
crâniennes). Enfin, améliorer la visibilité de notre spécialité auprès
des plus jeunes (externat, postes fléchés d’internes) ainsi que son
attractivité (postes de chef de clinique, valorisation de la permanence des soins) est indispensable à la formation des neuroradiologues de demain.
Références
Sommaire
La thrombectomie mécanique :
un virage à ne pas manquer
1
Apports des nouvelles méthodes
de diminution de la dose en scanner
abdominal
3
Mise à jour des modalités de renouvellement
de la compétence en radioprotection
des patients
4
L’IRM du parenchyme pulmonaire :
une option aujourd’hui réaliste
5
Les traumatismes orthopédiques
pédiatriques en urgence
6
Évaluation de la réponse tumorale
en imagerie
7
Où en est-on de la tolérance et la toxicité
des chélates de gadolinium en IRM ?
8
Du prix SFR au PHRIP : Hycorema,
un projet de recherche paramédicale
9
Programme du jour
10
Traitement mini-invasif des varices des
membres inférieurs (radiofréquence, laser,
encollage) : un nouveau terrain de jeu
pour le radiologue interventionnel ?
12
2
Qualité en radiologie interventionnelle
13
La Corée du Sud, locomotive des
technologies de santé - Partie 1
15
Prix des JFR
16
Plan du congrès
18
Cas du jour
20
Ces nouvelles recommandations peuvent poser plusieurs difficultés. La pénurie de médecins radiologues dans certains territoires
pour assurer la permanence des soins est certainement la première d’entre elles. Le déploiement de la téléradiologie et de la
télé-expertise (transfert de l’imagerie vers le centre assurant la
TM) doit permettre de pallier au moins en partie cette difficulté.
Dans d’autres territoires, la permanence des soins de radiologie
est assurée en astreinte à domicile. Ceci peut poser la question
théorique de la responsabilité de l’injection du produit de contraste
pour l’angioscanner, en l’absence physique du radiologue. Cette
difficulté n’en est en réalité pas une : le manipulateur travaille sous
la responsabilité d’un médecin qui pourra être, le cas échéant, le
confrère urgentiste ou neurologue sur place, en charge du patient.
Enfin, l’évolution du traitement de référence de l’AVC ischémique
doit conduire à renforcer les équipes de NRI, afin de pouvoir proposer effectivement cette avancée médicale à la population. Selon
une enquête de la Société Française de Neuroradiologie (SFNR)
(http://www.sfnr.net/neuroradiologie-quotidien/thrombectomie/etatlieux-carte-interactive), le nombre de TM a augmenté de 140%
en 2015, avec près de 2900 TM. Cette activité devrait continuer à
1. Berkhemer OA, Fransen PSS, Beumer D, et al. A randomized trial of intraarterial treatment for acute ischemic stroke. N Engl J Med 2015 ;371:11-20.
2. Campbell BCV, Mitchell PJ, Kleinig TJ, et al. Endovascular therapy for ischemic
stroke with perfusion-imaging selection. N Engl J Med 2015 ;372:1009-18.
3. Goyal M, Demchuk AM, Menon BK, et al. Randomized assessment of rapid endovascular treatment of ischemic stroke. N Engl J Med 2015; 372:1019-30.
4. Saver JL, Goyal M, Bonafe A, et al. Stent-retriever thrombectomy after intravenous t-PA vs. t-PA alone in stroke. N Engl J Med 2015; 372:2285-95.
5. Jovin TG, Chamorro A, Cobo E, et al. Thrombectomy within 8 hours after symptom onset in ischemic stroke. N Engl J Med 2015;372: 2296-306
6. Bracard S, Ducrocq X, Mas JL, et al. THRACE investigators. Mechanical thrombectomy after intravenous alteplase versus alteplase alone after stroke (THRACE):
a randomised controlled trial. Lancet Neurol. 2016 Aug 23.
Thrombectomie
Cet article fait le point sur un sujet traité il y a un an dans les
colonnes du Quotidien.
Recommandations de la Société Française de Neuroradiologie
Recommandations thérapeutiques
• La thrombectomie mécanique (TM) est recommandée à la phase aiguë dans le traitement de l’AVC jusqu’à 6 heures après le début des symptômes chez les patients qui présentent une occlusion proximale des artères cérébrales (OPAC) (carotide, cérébrale
moyenne, tronc basilaire) (Grade A, Niveau 1a).
• La TM est réalisée en complément de la thrombolyse intraveineuse (TIV) lorsqu’elle est indiquée (4h30) ou d’emblée en cas de contreindications à la TIV (Grade A, Niveau 1a).
• La décision de réaliser une TM ne doit pas retarder la réalisation de la TIV. De même, la réalisation de la TIV ne doit pas retarder la
TM (Grade A, Niveau 1a).
• La TM doit être réalisée le plus rapidement possible dès que son indication a été posée. (Grade A, Niveau 1a).
Sélection des patients
• L’occlusion vasculaire doit être diagnostiquée par une méthode non invasive en première intention avant d’envisager la phase thérapeutique par thrombectomie mécanique (Grade A, Niveau 1a).
• Les techniques d’imagerie pour déterminer la zone d’ischémie et de pénombre sont recommandées pour mieux sélectionner les
patients et évaluer le bénéfice de la thrombectomie mécanique (Grade B, Niveau 1b).
• L’âge élevé (> 80 ans) n’est pas à lui seul une contre-indication à la thrombectomie mécanique (Grade A, Niveau 1a).
JFR.RADIOLOGIE.FR
Apports des nouvelles méthodes de diminution de la dose
en scanner abdominal
En savoir
Séance pédagogique
Edouard Herin1, François Gardavaud2, Hugo Pasquier1, Alain Luciani1
1. Service d’imagerie médicale, CHU Henri Mondor, Créteil. 2. Service d’imagerie médicale, CHU Tenon, Paris
Devant l’augmentation du nombre de scanners réalisés dans le
monde chaque année, et les inquiétudes concernant le risque
potentiel théorique de cancer radio-induits, il est incontournable
d’optimiser le couple qualité image/dose délivrée au patient lors
de chaque examen. Outre le respect du principe de justification
– selon le guide du bon usage des examens d’imagerie gbu.radiologie.fr, le radiologue dispose désormais des dernières innovations techniques, proposées par les constructeurs, utilisables
en routine clinique et permettant une limitation de la dose. Cette
mise au point se veut pratique, en présentant les principes de
réduction de dose en scannographie abdominale disponibles
en 2016 (optimisation des paramètres d’acquisitions, dernières
nouveautés sur les reconstructions itératives).
reconstruction itérative, certaines études ont montré qu’il était possible de diminuer la dose délivrée pour un scanner abdominal, de
l’ordre de 50% avec les algorithmes statistiques, et jusqu’à 70
voire 80 % pour les algorithmes « model-based », tout en conservant la qualité diagnostique nécessaire (Fig. 1). Les algorithmes
« model-based » offrent une meilleure détectabilité des structures de
faible contraste par rapport à certains algorithmes statistiques (sur
un même jeu de données brutes), eux-mêmes supérieurs à la FBP
seule. Les algorithmes de reconstruction « model-based » présentent
toutefois deux inconvénients, qui sont leur coût à l’achat et un temps
de reconstruction plus élevé que les modèles statistiques. L’apparence des images après reconstruction itérative est également différente et nécessite une adaptation progressive de l’œil du radiologue.
L’optimisation des constantes d’acquisitions (dont notamment les kV,
et les mAs), est un préalable indispensable pour limiter la dose en
scanner abdominal. Tension et intensité peuvent être modulés en
fonction du type d’indication (exemple : scanner basse dose IV- pour
la recherche de lithiase urinaire), et du morphotype du patient. Ces
ajustements doivent permettre de diminuer la dose délivrée au patient tout en maintenant la qualité image, et peuvent à eux seuls permettre une réduction de plus de 50 % du CTDIvol. Classiquement, les
kV peuvent être abaissés pour l’étude des vaisseaux, des lésions hyper-vasculaires ou du rehaussement des muqueuses digestives, en
raison de la plus forte atténuation de l’iode à bas kV, provoquant un
rehaussement de contraste des matériaux hyperdense au détriment
du bruit dans l’image. La modulation automatique des mA (selon les
plans axiaux et transverses) se base sur les valeurs d’atténuation du
topogramme et des précédentes coupes axiales afin de délivrer une
image théorique à bruit constant. Son utilisation nécessite un topogramme bien réalisé (couverture de toute la zone anatomique, kV
identique entre le topogramme et l’acquisition hélicoïdale, positionnement du patient à l’isocentre) et une bonne compréhension des différentes approches utilisées par les constructeurs (le paramétrage se
fait soit selon un niveau de bruit, soit un niveau de mAs de référence
ou encore selon un « cas-référence »).
La session de ce jour intitulée « Reconstruction itérative en scanographie : de la théorie à la pratique clinique » sera l’occasion d’aborder
plus en détail cette thématique.
Reconstruction itérative en
scanographie : de la théorie
à la pratique clinique
16h00 - 17h15
Salle 342A
Algorithme
Réglage du niveau de
reconstruction itérative
General Electric
Adaptive Statistical Iterative Reconstruction (ASIR)
Model Based Iterative Reconstruction (MBIR ou Veo®)
ASIR-V
Statistique
Model-Based
Model-Based
10 niveaux (de 0 à 100%)
1 niveau
10 niveaux (de 0 à 100%)
55 images/sec
30-45min/examen
30 images/sec
Philips Healthcare
iDose4
Iterative Model Reconstruction (IMR)
Statistique
Model-Based
7 niveaux
3 niveaux
50 images/sec
5 min/examen
Siemens Healthcare
Sinogram AFfirmed Iterative Reconstruction (SAFIRE)
Advanced Model-Based Iterative Reconstruction (ADMIRE)
Statistique
Model-Based
5 niveaux
5 niveaux
60 images/sec mais
25 images/sec en crâne
20 images/sec
Toshiba
Adaptive Iterative Dose Reconstruction (AIDR 3D)
Adaptive Iterative Dose Reconstruction (AIDR 3D Enhanced)
Forward projected model-based Iterative Reconstruction SoluTion (First®)
Statistique
Model-Based
Model-Based
3 niveaux
3 niveaux
32 à 60 images/sec
20 % supérieur à AIDR
3D
3 min/examen
Constructeur et technique de reconstruction itérative
Temps
de reconstruction
Tableau 1. Techniques de reconstruction itérative proposées par les différents constructeurs.
Les reconstructions itératives se sont généralisées ces dernières
années, permettant une diminution du bruit de l’image et un maintien (voire une amélioration) de la résolution spatiale et de contraste.
Depuis l’utilisation des premiers algorithmes de reconstruction basés
sur des modèles statistiques, avec des acronymes variables selon
les constructeurs (ASIR, AIDR, iDose, SAFIRE), ceux-ci proposent
désormais leur troisième génération de reconstruction, basée sur
la modélisation de l’ensemble de la chaîne d’acquisition du scanner (« model-based » : MBIR, IMR, ADMIRE), et certains proposent
des modèles mixtes (ASIR-V). Chacun de ces algorithmes possède
une approche spécifique pour la reconstruction de l’image, et ils
diffèrent chacun dans leur vitesse de reconstruction, leur comportement en fonction de la zone clinique et leurs possibilités de paramétrages (Tableau 1). La reconstruction par rétroprojection filtrée
(FBP) a été utilisée pendant 30 ans en raison de la faible puissance
de calcul informatique nécessaire pour une taille de matrice image
importante (minimum 512 × 512) ; la FBP est suffisante pour la réalisation de scanner « pleine dose ». Toutefois, avec l’arrivée de la
Fig. 1. La reconstruction itérative model-based (MBIR, GE Healthcare, Milwaukee, USA) a permis une diminution
du bruit (SD divisé par 2) tout en permettant une diminution de la dose délivrée (diminution du CTDIvol d’un facteur 4) par rapport à une acquisition FBP, chez ce patient de 70 ans suivi pour une leucémie lymphoïde chronique,
avec une qualité images conservée.
3
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
En savoir
Séance scientifique
Radioprotection
en milieu médical
10h30 - 12h00
Salle 241
4
Mise à jour des modalités de renouvellement de la compétence
en radioprotection des patients
Jean-François Chateil, Hubert Ducou Le Pointe, Emmanuel Museux pour le G4
La directive Euratom 2013/59 a été promulguée en décembre 2013,
et doit donc être transcrite en France dans les textes de loi, règlements officiels ayant trait à la radioprotection. La nouvelle directive
renforce les obligations de formation en pédiatrie, dans le cadre
du dépistage organisé, et lorsque les doses peuvent être élevées :
radiologie interventionnelle, médecine nucléaire, tomodensitométrie.
Cette formation doit se faire conformément au guide européen MEDRAPET, publiée en 2014. La formation initiale et continue à la
radioprotection des patients, mise en place à la suite de la directive Euratom précédente (97/43), va de ce fait évoluer. La formation
continue dans ce domaine concerne tous les radiologues pratiquant
des actes utilisant les rayons X. L’évaluation de la formation continue
initialement mise ne place en 2004 a fait apparaître d’importantes
disparités des formations proposées, tant sur le plan qualitatif que
sur la durée de l’enseignement et sur les modalités d’évaluation.
Sous l’égide de l’ASN, un vaste travail est donc entrepris pour définir les nouvelles modalités de cette formation continue. Ce travail
concerne toutes les professions médicales et paramédicales, les
radiologues étant représentés par des délégués du G4, conseil professionnel de la radiologie française. Il vise à créer, par discipline,
des référentiels de formation dans le domaine de la radioprotection
(guides professionnels), et à élaborer un cadre de formation modélisant et reproductible. Six objectifs généraux constituent la charpente de cette formation : reconnaître les composants des risques
inhérents aux rayonnements ionisants dans le domaine médical,
appliquer la réglementation, mettre en œuvre de façon opérationnelle le principe de justification des expositions, faire de même pour
le principe d’optimisation de la radioprotection des patients, analyser
sa pratique professionnelle sous l’angle de la gestion des risques,
de la justification des expositions et de l’optimisation des doses à
délivrer pour améliorer la radioprotection des patients, enfin informer
et impliquer le patient pour le rendre co-acteur de sa sécurité. Les
objectifs de formation sont déclinés de façon spécifique pour chaque
profession, sur proposition des délégués du G4.
Cette formation devra être dispensée par un organisme de formation
professionnelle reconnu, employant des formateurs ayant une compétence spécifique dans le domaine. Le schéma préliminaire proposé par le G4 s’appuie sur une durée de formation réalisable en une
journée. Une partie des objectifs peut s’appuyer sur un enseignement en ligne (E-learning), une part présentielle d’une demi-journée
restant essentielle pour les études de cas, les mises en situation pratique. La durée de validité de cette formation continue, actuellement
de 10 ans, pourrait être ramenée à 7 ou 8 ans pour les radiologues.
Cette formation devra en outre s’adapter aux pratiques diverses des
radiologues : ceux ayant une activité spécifique de radiologie interventionnelle pourraient ainsi compléter leur formation par une démarche régulière d’évaluation des pratiques professionnelles, visant
notamment à analyser les éventuels incidents et à définir et évaluer
des niveaux de référence interventionnels (NRI) correspondant à
leur pratique.
Dans l’attente de l’entrée en vigueur de la future réglementation, il
est recommandé aux radiologues de suivre ces nouvelles recommandations lors du renouvellement de leur formation obligatoire,
dont la durée de validité reste de 10 ans tant que le nouveau texte
n’est pas promulgué. Par ailleurs, le G4 reste attentif aux impératifs
de formation continue des manipulateurs, nos plus proches collaborateurs, de façon à ce que ceux-ci soient cohérents avec ceux des
radiologues et réalistes dans leur application pratique.
JFR.RADIOLOGIE.FR
L’IRM du parenchyme pulmonaire : une option aujourd’hui réaliste
François Laurent, Gaël Dournes
Service de radiologie diagnostique et thérapeutique, groupe hospitalier Sud, CHU de Bordeaux. Université de Bordeaux, Centre de
Recherche Cardio-Thoracique, INSERM 1045.
L’IRM pulmonaire a fait l’objet d’intenses recherches ces dernières décennies mais n’a jusqu’ici pas convaincu les imageurs de son
utilité pratique, face à l’excellente imagerie morphologique possible en scanner. Les progrès techniques et le besoin de diminuer les
irradiations répétées peuvent conduire à un changement de paradigme du « tout scanner » en imagerie pulmonaire. Parce que la
résolution spatiale submillimétrique est possible, la richesse des contrastes offerte par l’IRM pourra montrer tout son intérêt. Il n’est
pas surprenant que les applications les plus convaincantes soient celles qui concernent les sujets jeunes souffrant de maladies chroniques, au premier rang desquelles la mucoviscidose.
L’IRM est une technique peu utilisée aujourd’hui en routine clinique pour
l’exploration des affections du parenchyme pulmonaire, alors que ses
indications en imagerie oncologique et pour l’exploration des vaisseaux
pulmonaires sont routinières. Les besoins en imagerie augmentent
pourtant de façon constante dans les maladies chroniques pulmonaires
pour lesquelles l’irradiation répétée en scanner pose de très sérieuses
questions d’innocuité, malgré les progrès réalisés en économie de
dose. Du fait de sa structure, le poumon est en effet particulièrement
peu adapté à l’IRM : sa densité protonique est très faible (0,1 g/ml) et
les innombrables micro-interfaces entre l’air et les parois alvéolaires
sont à l’origine d’une importante hétérogénéité locale de champ magnétique (ou effets de susceptibilité magnétique), et donc d’un signal du
parenchyme pulmonaire extrêmement faible avec les séquences d’IRM
classiques. La faible teneur en proton du parenchyme aéré, la faible
résolution spatiale et les artefacts des mouvements cardiaques et respiratoires ont donc été les principaux obstacles à l’utilisation de l’IRM dans
les maladies broncho-pulmonaires chroniques.
Pourtant, l’IRM est une technique particulièrement séduisante parce
qu’elle est non irradiante, qu’elle permet une analyse globale des structures thoraciques, et enfin parce que le contraste de l’image n’est pas
monoparamétrique comme en scanner, mais peut être pondéré par les
temps de relaxation, la densité de proton, la diffusion des molécules
d’eau, la perfusion tissulaire, la ventilation etc. Ces contrastes permettant d’appréhender les phénomènes de perfusion, de ventilation, de
diffusion et d’envisager un rôle à l’IRM qui soit complémentaire à celui
du scanner, comme par exemple différencier inflammation et fibrose.
Des techniques spécifiques d’IRM fonctionnelle ont été développées au
niveau du poumon avant que ne soit décrite une méthode suffisamment
robuste pour permettre l’acquisition d’images morphologiques, et ce fut
un obstacle à leur utilisation. Avec l’apparition des séquences à temps
d’écho ultracourt, l’IRM devient enfin une technique morphologique plus
performante, encore inférieure au scanner en termes de robustesse et
de résolution spatiale, mais néanmoins de qualité diagnostique suffisante, permettant de percevoir les anomalies structurales pulmonaires
et bronchiques et de les superposer aux modifications de perfusion, de
ventilation, de diffusion, etc. Ces progrès dans l’imagerie morphologique
ouvrent le champ très large des capacités de l’IRM fonctionnelle.
Ces progrès sont permis parce que de nouvelles séquences à temps
d’écho ultracourt sont proposées pour pallier la décroissance très rapide
du signal pulmonaire. Elles permettent d’accélérer la vitesse d’encodage, de s’affranchir des artefacts habituels de cette imagerie pulmonaire à TE ultracourts et d’obtenir une résolution submillimétrique qui
permet de visualiser les parois bronchiques et de détecter la présence
de signal au sein du parenchyme pulmonaire.
L’intérêt du suivi par l’IRM dans la mucoviscidose est logiquement la
meilleure indication actuelle compte tenu de l’intérêt de l’imagerie dans
le suivi de ces sujets jeunes et des nouvelles perspectives thérapeutiques qui vont encore augmenter la durée de vie de ces patients dans
les prochaines années. La visualisation des bronches, qui sont des
structures de petite taille, dans un environnement pauvre en protons et
riche en interfaces air-tissu générateurs de microchamps magnétiques
et de déphasage, ne permettait pas jusqu’ici d’obtenir ne serait-ce
qu’une visualisation suffisante de ces structures, et donc une analyse
qualitative et quantitative des lumières, épaisseurs, du signal, etc.
La comparaison d’une série de patients enfants et adultes porteurs
d’une mucoviscidose a confirmé qu’une technique de temps d’écho
ultracourt pouvait remplacer le scanner dans cette indication en apportant les mêmes informations structurales sur les bronches et leurs anomalies, avec des performances égales au scanner pour déterminer le
score de Helbich-Bhalla (1).
La BPCO et l’asthme sont des problèmes majeurs de santé publique
dont les deux composantes pathologiques principales, emphysème
et remodelage bronchique, bénéficient de plus en plus du développement de thérapeutiques ciblées. La quantification de l’emphysème
est fondamentale pour le phénotypage et pour le suivi sous traitement
des patients. Cette quantification est aujourd’hui bien standardisée en
tomodensitométrie, au prix cependant d’une irradiation non négligeable,
croissante avec la répétition des examens. La plupart des études utilisant l’IRM étaient donc basées sur l’étude de
la perfusion et de la ventilation pulmonaire,
de réalisation complexe. Le développement
récent des séquences à temps d’écho ultracourt (UTE) permet d’échantillonner le signal
très tôt avant sa décroissance, limitant ainsi
les effets de susceptibilité magnétique. Des
résultats prometteurs en IRM UTE ont déjà
été publiés chez le petit animal et sont à
l’étude chez l’homme dans ces indications.
L’utilité de l’IRM a été démontrée avec les
séquences classiques dans le diagnostic de
bronchocèle. Aux critères morphologiques
identiques à ceux du scanner (aspect en V
ou Y), s’ajoutent les critères d’intensité du
signal : un bronchocèle apparaît hyperintense
en T2 et hypointense en T1 en raison de son
contenu muqueux très riche en eau. Dans
le cas particulier de l’ABPA, les bronchocèles
présentent un hyposignal T2, analogue mais
plus sensible que l’hyperdensité observée en
scanner. Une communication présentée par la
SIT au cours de ces JFR montre l’intérêt de sa
détection spécifique et précoce par l’IRM dans
le cadre de la mucoviscidose (Fig. 1).
En savoir
Séance scientifique
Nouveautés techniques
et sémiologiques
du parenchyme et des
vaisseaux pulmonaires
17h30 - 18h45
Salle 251
Fig. 1. IRM (A, B) et TDM (C, D) pulmonaire réalisée chez une enfant de 9 ans avec une mucoviscidose connue et réalisée au décours d’une exacerbation. L’IRM morphologique, à l’aide d’une séquence 3D-UTE (A), montre un infiltrat radiologique sans bronchogramme aérien. Un complément
de caractérisation à l’aide d’une séquence pondérée en T2 (B) révèle la présence de bronchocèles
au sein de l’infiltrat, en hyposignal T2 homogène et marqué, tandis que la condensation adjacente
est en hypersignal T2 liquidien. On note une bonne concordance sur l’aspect morphologique entre
IRM UTE et TDM en fenêtre parenchymateuse (C), tandis que l’hyposignal T2 des bronchocèles
est concordant avec des hyperdensités en TDM en fenêtre médiastinale (D). Les dosages immunologiques ont démontré la présence d’une aspergillose pulmonaire broncho-allergique avec une
culture positive pour Aspergillus fumigatus.
Le scanner thoracique joue actuellement un rôle fondamental dans la
prise en charge des patients atteints de pneumonies infiltrantes diffuses
(PID), en particulier de la fibrose pulmonaire idiopathique, pour laquelle il
est un des piliers de la stratégie diagnostique initiale, dans la mesure où
le diagnostic peut être porté sur les seules anomalies décrites au TDM.
Actuellement, l’IRM utilisant des séquences adaptées et principalement
les séquences à TE ultracourt permet de décrire les principaux patterns
identifiés en scanner dans les PID, avec une résolution plus faible et
sans que la robustesse de la méthode et sa reproductibilité aient été
confirmées. Il n’est pas surprenant que l’IRM ait été d’abord proposée
pour explorer les PID de l’enfant. Grâce à ces nouvelles séquences permettant une analyse morphologique fine, toutes les données fournies
par l’étude des contrastes (perfusion, diffusion, ventilation, inflammation) seront analysables et corrélables aux données morphologiques.
Ces études pourraient permettre de mieux appréhender la physiopathologie des différentes PID et peut-être de définir des profils de patients «
exacerbateurs » ou « répondeurs au traitement ».
La possibilité d’explorer par l’IRM dans le même temps la plèvre, la paroi
et le médiastin est certainement, comme un scanner, un avantage de
la technique. L’exploration morphologique et fonctionnelle du cœur en
constitue un autre, l’étude combinée du cœur et poumon étant à l’évidence instructive dans les maladies de système et la BPCO. L’IRM pulmonaire a donc probablement une place importante dans l’exploration
morphologique du poumon, que les recherches à venir préciseront.
Référence
1 - Dournes G, Menut F, Macey J, et al. Lung morphology assessment of cystic fibrosis using
MRI with ultra-short echo time at submillimeter spatial resolution. European Radiology
2016.
5
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
Les traumatismes orthopédiques pédiatriques en urgence
En savoir
Alice Benjamin, Pierre Bessou, Marion Havez-Enjolras, Jean-François Chateil
Service Imagerie anténatale, de l’enfant et de la femme, Hôpital Pellegrin, Bordeaux.
Séance de cours
Radiologie pédiatrique
et anténatale diagnostique
et interventionnelle
08h30 - 09h45
Salle 241
Les traumatismes de l’appareil locomoteur chez l’enfant sont très
fréquents et ont la particularité de se produire sur un squelette en
croissance avec des caractéristiques spécifiques : vulnérabilité
du cartilage de croissance, mais également plasticité, rapidité de
consolidation et capacité de remodelage. La plupart de ces traumatismes sont bénins, mais les plus graves nécessitent d’être
reconnus.
L’exploration débute systématiquement par des radiographies, avec
deux incidences orthogonales face/profil du segment atteint, comprenant l’articulation sus et sous-jacente. Elles sont le plus souvent suffisantes au diagnostic. Les structures osseuses sont étudiées, mais
aussi les parties molles, en recherchant des signes indirects (épanchement). Rappelons que l’examen clinique est capital : il doit précéder l’examen radiologique afin de l’orienter, et être repris si l’interprétation est équivoque.
Les clichés comparatifs sont le plus souvent inutiles, à réserver aux
exceptionnels cas ambigus : ils entraînent une majoration de l’exposition aux rayons X, leur apport diagnostique est aléatoire (variantes
d’ossification asymétriques, faussement rassurantes ou inquiétantes).
Le retour à la clinique et le report aux ouvrages de référence des variantes restent fondamentaux.
Fig. 1.
a. hémarthrose avec bombement des liserés capsulaires antérieurs et postérieurs (flèches blanches) et fracture de la palette
humérale non déplacée stade 1 (tête de flèche noire).
b. fracture en cheveu du tibia (flèche blanche).
c. fracture en motte de beurre avec faible angulation métaphysaire dorsale (flèche blanche).
d. et e. fracture de Salter et Harris 2 non visible de face (d.)
avec de profil (e.) un trait métaphysaire (flèche blanche) et un
décollement antérieur du cartilage de conjugaison.
Les autres examens d’imagerie ont des indications plus spécifiques :
l’échographie a peu de place dans le diagnostic de fracture en routine
mais peut être utile en seconde intention, à la recherche de fractureséparation sur un os non ossifié, d’une hémarthrose ou d’un corps
étranger post-traumatique. Le scanner est réservé aux fractures complexes (triplane du tibia, plateau tibial), du bassin, comminutives du
tarse... L’IRM est rarement pratiquée en urgence (accessibilité limitée,
absence de pronostic vital ou fonctionnel engagé, difficultés de coopération chez le petit. Elle peut être pratiquée en dehors de l’urgence
(traumatisme du genou et lésion ménisco-ligamentaire, fracture du
scaphoïde…).
Les fractures de l’enfant du squelette appendiculaire se divisent en
deux types : diaphyso-métaphysaires et métaphyso-épiphysaires. Les
fractures diaphysométaphysaires peuvent être complètes ou incomplètes. Les fractures complètes sont retrouvées chez l’adulte comme
chez l’enfant, transversale, oblique, spiroïde, ou comminutive.
Les fractures incomplètes sont spécifiques à l’enfant. Ce sont des
fractures corticales respectant totalement ou partiellement la continuité
périostée : fracture en bois vert, fracture en motte de beurre, fracture
plastique et fracture en cheveu (Fig. 1) :
• la fracture en motte de beurre est extrêmement fréquente, notamment au niveau du poignet, due à un mécanisme de compression.
Quand le tassement est marqué, on observe une « marche d’escalier », de reconnaissance aisée. En cas de tassement plus faible, il
faut rechercher une simple angulation de la corticale au niveau métaphysaire, parfois très discrète, à confronter à la recherche d’une
douleur exquise à ce niveau.
• la fracture en bois vert (mécanisme de torsion) associe incurvation
et fracture au sommet de la convexité de l’incurvation sans atteindre
la corticale opposée. Bien que classique, notamment à l’avant-bras,
elle est beaucoup moins fréquente que la précédente.
• les fractures plastiques surviennent en raison de l’élasticité de l’os
de l’enfant. Elles correspondent à une incurvation sans rupture cortico-périostée macroscopique. Elles se rencontrent surtout sur l’ulna
et la fibula, associées à une fracture radiale ou tibiale. L’évolution est
un remodelage sans apposition périostée, avec une guérison plus
lente que les autres fractures, et une courbure résiduelle possible.
• les fractures en cheveu surviennent chez les jeunes enfants, particulièrement lors de l’apprentissage de la marche (1 à 3 ans), avec
cliniquement un refus de l’appui. L’ensemble du membre inférieur
est radiographié (face et profil). Il existe un trait radio-clair extrêmement fin, souvent tibial. En cas de symptomatologie persistante
avec clichés initiaux normaux, on refera un cliché à 15 jours à la
recherche d’appositions périostées unilamellaires.
Les traumatismes du cartilage de croissance et de la région métaphyso-épiphysaire sont également très caractéristiques de l’enfant. Ils
peuvent être graves, pouvant entraîner des anomalies de croissance
des os. La couche germinative du cartilage de conjugaison est le point
faible de l’os en croissance. Les traumatismes surviennent plus souvent à ce niveau que sur les ligaments chez l’enfant. Ils sont plus rares
que les lésions osseuses pures (6-15%), la cheville et le poignet étant
les plus touchés. La classification de Salter et Harris permet d’orienter la prise en charge : type I (décollement épiphysaire pur), type II
(fracture métaphysaire avec décollement épiphysaire), type III (décollement épiphysaire et fracture épiphysaire), type IV (fracture métaphyso-épiphysaire) et type V (compression du cartilage de conjugaison).
Le pronostic est bon pour les type I, II et III, réservé pour le type IV et
mauvais dans le type V. Les complications les plus graves sont les épiphysiodèses, partielles ou totales, survenant à la suite d’une atteinte
du cartilage de conjugaison, entraînant une déformation ou un trouble
de la croissance à ce niveau.
D’autres fractures sont spécifiques à l’enfant par leur localisation :
• les fractures épiphysaires pures (ostéochondrales ou chondrales),
difficiles à dépister ;
• les fractures métaphysaires pures : fracture de la palette humérale
(stades de Lagrange et Rigault).
a
b
La complication la plus fréquente est le déplacement secondaire, qui
impose une surveillance régulière, par contrôles radiographiques avec
deux incidences orthogonales.
Souvent le traitement orthopédique est suffisant, notamment pour les
fractures incomplètes : le déplacement peut le plus souvent être réduit
sans grande force, le périoste stabilisant les fragments osseux lorsqu’il
est intègre. Cependant, les cals vicieux existent, et il ne faut pas tolérer
les déplacements importants, plus fréquents dans les fractures complètes, et surtout les rotations, qui peuvent altérer le fonctionnement
des articulations sus et sous-jacentes. La consolidation osseuse est
plus rapide que chez l’adulte, le délai étant fonction de l’os intéressé,
du siège sur l’os, de l’âge de l’enfant. Une place à part doit être réservée aux fractures survenant dans le cadre des sévices à enfant : les
circonstances de survenue, la topographie en fonction de l’âge, la multiplicité ou la présence de fractures d’âge différent sont fondamentales.
c
6
d
e
Au total, en pratique quotidienne et dans le cadre de l’urgence, les clichés radiologiques sont majoritairement suffisants pour le diagnostic.
L’analyse des clichés est orientée par l’examen clinique, une connaissance des particularités des fractures de l’enfant et si besoin par un report aux ouvrages de référence répertoriant les variantes de la normale.
JFR.RADIOLOGIE.FR
Évaluation de la réponse tumorale en imagerie
Laure Fournier1,2, Alexandre Bellucci1, Charles-André Cuenod1,2
1. Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité, AP-HP, Hôpital Européen Georges Pompidou, Service de Radiologie, Paris.
2. Université Paris Descartes Sorbonne Paris Cité, INSERM UMR-S970, Paris.
L’imagerie joue un rôle majeur dans l’évaluation objective de
la réponse tumorale aux traitements anticancéreux. En routine clinique, le clinicien base sa décision de poursuivre ou
d’arrêter son traitement essentiellement sur l’évolution des
tumeurs en imagerie. Dans les essais cliniques, c’est en partie
à partir de l’évaluation en imagerie qu’est déterminée l’efficacité des traitements qui sont ensuite approuvés pour une mise
sur le marché par les autorités règlementaires. C’est dans ce
contexte que la communauté nationale a mis au point des critères standardisés en imagerie d’évaluation des traitements
en oncologie. Il est de notre responsabilité en tant que communauté – envers les patients atteints de cancer et nos collègues cliniciens les prenant en charge – de nous assurer que
nos techniques d’imagerie sont fiables et robustes, et que les
radiologues sont formés pour les interpréter, car beaucoup de
décisions thérapeutiques dépendront de nos évaluations.
Des critères internationaux standardisés
basés sur la mesure de la taille des lésions
La plupart des méthodes d’évaluation des traitements sont basées
sur la mesure de la taille des lésions. C’est le critère le plus intuitif.
En effet, si la tumeur diminue de taille, on peut présumer en général
que le patient bénéficie réellement du traitement, alors que si elle
grossit, il est probable que le traitement est inefficace.
Les critères RECIST (Response Evaluation Criteria in Solid Tumors, RECIST), développés en 2000 et révisés en 2009, sont devenus les critères les plus largement utilisés pour l’évaluation de la
réponse dans les essais cliniques dans les tumeurs solides. Ils se
basent sur la mesure du plus grand diamètre des lésions tumorales
d’un patient, sauf pour les ganglions qui sont mesurés, comme en
clinique, selon leur petit axe (Fig. 1).
Cinq lésions maximum par patient et deux maximum par organe
seront choisies comme lésions cibles. Elles seront mesurées tout
au long du suivi du patient, et la somme de leurs mesures sera
reportée dans le compte rendu. En fonction du pourcentage d’évolution de cette somme, ces lésions seront considérées comme en
réponse complète (si elles ont toutes disparu), réponse partielle
(-30% de la somme par rapport au début du traitement), maladie
stable, ou progression (+20% par rapport à la plus petite somme
depuis le début du traitement ou nadir). Les lésions non cibles regroupent toutes les autres lésions du patient. Elles ne seront évaluées que qualitativement, rentrant dans une de trois catégories :
réponse complète (disparition), ni réponse, ni progression (ou stabilité), ou progression non équivoque. Lors du suivi d’un patient, il
faudra toujours rechercher l’apparition de nouvelles lésions secondaires, témoignant d’une progression de la maladie. La réponse
globale sera une combinaison des réponses précédentes.
Pour les lymphomes, ce sont les critères de l’IWG (International
Working Group), dits critères de Cheson, qui sont utilisés pour évaluer l’efficacité thérapeutique. Ils sont basés sur la mesure bidimensionnelle (le plus grand axe et sa plus grande perpendiculaire) des
lésions.
Les autres critères développés pour certaines
pathologies ou traitements
Les critères RECIST sont mal adaptés pour l’évaluation de certains
organes (plèvre, os) ou traitements (thérapies dites ciblées). De
plus, les seuils choisis (-30% pour la réponse et +20% pour la progression) l’ont été arbitrairement, sans faire l’objet d’une validation
qui prouverait qu’ils reflètent un véritable bénéfice pour le patient (la
survie globale). Par exemple, les molécules ciblées telles que les
anti-VEGF ou anti-EGFR n’induisent souvent que peu de changement de taille, alors que la survie des patients est nettement prolongée. De même, ces critères sont totalement inadaptés pour évaluer
la réponse aux thérapies focales guidées par l’image (radiofréquence, chimioembolisation…) qui laissent souvent des cicatrices
aussi larges, voire plus, que la lésion initiale. Ainsi, d’autres critères
d’évaluation de la réponse au traitement ont été développés, basés
sur un seuil de réponse différent, des mesures de densité reflétant
la nécrose tumorale (critères de Choi dans les tumeurs stromales
gastro-intestinales (GIST) sous imatinib), de la mesure uniquement
des portions viables (critères mRECIST dans les CHC traités par
chimio-embolisation)…
Doit-on utiliser ces critères dans le suivi
quotidien des patients ?
Il est important de garder à l’esprit que ces critères ont été développés pour les protocoles d’essais thérapeutiques, pour pouvoir
comparer l’efficacité de différentes drogues entre elles. Cependant,
ces critères peuvent être utiles pour le praticien, car ils fournissent
une trame de lecture des examens et de rédaction de comptes
rendus, impliquant la mesure des mêmes lésions sur les examens
successifs, et une conclusion globale, afin d’améliorer la lisibilité
pour les cliniciens. Des critères reproductibles, objectifs et quantitatifs sont nécessaires pour définir un langage commun entre les
radiologues et les cliniciens, afin que ces derniers puissent prendre
une décision thérapeutique éclairée.
Enjeux actuels
Bien que les critères
sus-décrits soient très
utiles, la problématique
de l’évaluation de l’efficacité des traitements
n’est pas encore complètement résolue. Nous
pouvons citer en particulier :
Fig. 1. Coupes tomodensitométriques dans le plan axial du médiastin après injection d’agent de contraste iodé avant
1) La problématique de (à gauche) et après (à droite) traitement par traitement anti-angiogénique d’un patient porteur d’un cancer du rein
métastatique. Sa métastase ganglionnaire (entourée par un cercle en pointillés) ne s’est pas modifiée en taille sous
l’évaluation
des mé- l’effet du traitement, mais il est apparu une zone dévascularisée en son centre. Dans ce cas, la simple mesure de la
tastases osseuses, qui taille des lésions (qui reste stable) ne reflètera pas l’efficacité thérapeutique (dévascularisation liée à une destruction
des vaisseaux tumoraux). Il est important de développer de nouveaux critères pour évaluer ces thérapies.
restent très mal évaluées
par les techniques d’imagerie actuelles, car aucune d’entre elles
n’est très sensible aux changements. Leur évaluation est rendue
compliquée par leur forme parfois lytique, parfois condensante,
parfois mixte, par le passage possible de la première forme vers la
deuxième sous traitement, par leur absence de disparition même
« stérilisées » lorsqu’elles sont condensantes, par la fausse apparition de lésions quand elles deviennent plus condensées sous
traitement.
2) L’évaluation des immunothérapies, nouvelle classe thérapeutique ayant démontré leur efficacité dans les mélanomes et les cancers du poumon. 10% environ des patients ont une réaction initiale
immunitaire majeure, responsable d’une augmentation massive
de la taille des lésions pouvant être prise à tort pour une progression, alors que ces patients répondront ensuite au traitement. De
nouveaux critères ont été proposés (irRC ou immune-related Response Criteria) mais qui sont difficiles à mettre en œuvre.
3) Il est impératif de se focaliser sur la démonstration de la capacité
de nos critères d’imagerie de prédire un bénéfice clinique pour le
patient, afin qu’ils soient réellement utiles à la décision thérapeutique. Il est difficile de définir des critères qui sont adaptés à tous
les cancers et toutes les thérapies. L’avenir est-il à des critères
généraux avec des limites connues et maîtrisées, ou à de multiples critères spécifiques à chaque situation clinique ? Quel est le
rôle de l’imagerie fonctionnelle, qui peut apporter des informations
(comme l’ADC, par exemple) reflétant les modifications biologiques
sous-jacentes ? Malgré un grand nombre de publications sur le
sujet, aucune technique d’imagerie fonctionnelle n’a montré son
avantage, en dehors de la TEP dans les lymphomes.
Nous devons travailler sur ces problématiques en tant que communauté et de manière organisée, pour proposer de nouvelles méthodes d’évaluation plus adaptées à ces nouvelles questions, car
nous sommes les mieux placés pour évaluer et faire progresser nos
outils. Sinon ce sont nos collègues cliniciens qui s’en empareront !
7
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
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Séance pédagogique
Produits de contraste
et imagerie du cerveau
17h30 - 18h45
Salle 252
Où en est-on de la tolérance et la toxicité des chélates
de gadolinium en IRM ?
Olivier Clément
Service de Radiologie, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris
À l’heure où de nouvelles études interrogent la toxicité à
long terme des chélates de gadolinium (voir notre article
dans le Quotidien des JFR 2015), la question se pose de savoir quelles mesures adopter en termes de réglementation
et de pharmacovigilance. Pour évaluer la problématique des
hypersignaux intracérébraux et mesurer le rapport bénéfice/
risque, une procédure de l’Agence européenne des médicaments (EMA) est actuellement en cours, qui devrait apporter
des réponses concrètes dans les mois qui viennent.
Les produits de contraste gadolinés pour l’IRM ont été considérés
très sûrs jusqu’en 2007. La découverte de la fibrose systémique
néphrogénique (FSN) liée à l’injection des chélates de gadolinium a entraîné une remise en cause de la politique d’injection et
de la classification des chélates. L’Agence européenne des médicaments (EMA) a établi une classification des chélates de gadolinium en fonction de leur risque de FNS basée sur leur structure
chimique : chélates linéaires à haut risque, linéaires substitués à
moyen risque et macrocycliques à faible risque. La contre-indication de l’injection de chélates à haut risque chez l’insuffisant rénal
sévère a permis de faire disparaître cette maladie actuellement.
Une nouvelle série d’études concernant la rétention de gadolinium en intracérébral vient à nouveau nous questionner concernant la toxicité à long terme des chélates de gadolinium, en particulier des linéaires :
• le premier article de Kanda T. et al. (1) a montré un hypersignal
T1 du globus pallidum et des noyaux dentelés du cervelet chez
des patients ayant reçu plusieurs injections de gadopentetate
dimeglumine ou de gadodiamide ;
• Errante et al. (2) ont ensuite montré un hypersignal T1 des
noyaux dentelés de patients ayant reçu plusieurs doses de
gadodiamide ;
• le deuxième article de Kanda T. et al. (3) montre une absence
d’hypersignal avec le macrocyclique gadoteridol ;
• Quattrochi (4) confirme un hypersignal T1 après gadodiamide
chez des patients ayant des contrôles répétés pour méningiome, sans qu’une thérapeutique puisse interférer ;
• l’étude de A Radbruch et al. (5) confirme que cet effet est bien
dépendant de la classe du produit gadoliné ;
• enfin, deux études récentes (6, 7) dans Radiology trouvent bien
une accumulation de gadolinium dans le cerveau de patients
examinés post-mortem par des techniques de spectroscopie
de masse.
Conséquences en pharmacovigilance et conséquences réglementaires : l’Agence européenne des médicaments (EMA) a
déclenché une procédure selon l’article 31 de la directive européenne et a demandé au PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee) d’évaluer la problématique des hypersignaux intracérébraux et d’évaluer le rapport bénéfice/risque pour
d’éventuelles modifications des autorisations de mise sur le marché. La procédure est en cours et, fin septembre, le PRAC devrait
soumettre un rapport définitif qui servira de base à la décision du
CHMP de l’EMA en ce qui concerne les autorisations de mise sur
le marché. Ainsi, nous devrions avoir, dans les mois qui viennent,
des réponses claires de la part de l’EMA, sur ces questions de
toxicité et de pharmacovigilance.
En conclusion
Les hypersignaux intracérébraux s’observent pour des doses
multiples lors des injections répétées de chélate de gadolinium
au cours des IRM. Les groupes à risque sont donc les enfants,
les patients qui ont des pathologies chroniques et qui vont avoir
des contrôles par IRM répétées (maladie inflammatoire, sclérose
en plaques, maladie de Crohn…), et des populations ayant des
facteurs de risque de cancer (mutation BRCA1 du cancer du
sein).
L’EMA va-t-elle décider juste de modifier les recommandations
avant une injection pour les populations à risque, ou modifier
considérablement les autorisations de mise sur le marché en restreignant les indications dans les populations à risque ? Réponse
dans quelques mois.
Références
1. Kanda T, Ishii K, Kawaguchi H, Kitajima K, Takenaka D. High signal intensity in the
dentate nucleus and globus pallidus on unenhanced T1-weighted MR images: relationship with increasing cumulative dose of a gadolinium-based contrast material. Radiology.
2014;270(3):834-41.
2. Errante Y, Cirimele V, Mallio CA, Di Lazzaro V, Zobel BB, Quattrocchi CC. Progressive
increase of T1 signal intensity of the dentate nucleus on unenhanced magnetic resonance
images is associated with cumulative doses of intravenously administered gadodiamide in
patients with normal renal function, suggesting dechelation. Invest Radiol. 2014;49(10):68590. Epub 2014/05/30.
3. Kanda T, Osawa M, Oba H, Toyoda K, Kotoku J, Haruyama T, et al. High Signal Intensity in Dentate Nucleus on Unenhanced T1-weighted MR Images: Association with Linear
versus Macrocyclic Gadolinium Chelate Administration. Radiology. 2015;275(3):803-9.
Epub 2015/01/31.
4. Quattrocchi CC, Mallio CA, Errante Y, Cirimele V, Carideo L, Ax A, et al. Gadodiamide
En 2016, de multiples autres publications sont venues compléter
les données sur le sujet des études animales (8, 9). Elles ont
montré que les hypersignaux étaient reproductibles chez l’animal après de fortes doses d’injection de chélate de gadolinium
linéaire (Omniscan, Magnévist, Multihance), mais pas pour les
macrocycliques (Gadovist, Dotarem).
and Dentate Nucleus T1 Hyperintensity in Patients With Meningioma Evaluated by Multiple
Follow-Up Contrast-Enhanced Magnetic Resonance Examinations With No Systemic Interval Therapy. Invest Radiol. 2015;50(7):470-2. Epub 2015/03/11.
5. Radbruch A, Weberling LD, Kieslich PJ, Eidel O, Burth S, Kickingereder P, et al. Gadolinium retention in the dentate nucleus and globus pallidus is dependent on the class of
contrast agent. Radiology. 2015;275(3):783-91. Epub 2015/04/08.
6. McDonald RJ, McDonald JS, Kallmes DF, Jentoft ME, Murray DL, Thielen KR, et al.
Le mécanisme serait un passage dans le LCR par les plexus
choroïdes, puis une capture par le tissu interstitiel cérébral des
noyaux dentelés du cervelet. Pour obtenir un hypersignal en T1,
il faut que le gadolinium décomplexé se recomplexe avec des
macromolécules du tissu interstitiel pour que la relaxivité apparaisse.
Intracranial Gadolinium Deposition after Contrast-enhanced MR Imaging. Radiology.
2015;275(3):772-82. Epub 2015/03/06.
7. Kanda T, Fukusato T, Matsuda M, Toyoda K, Oba H, Kotoku J, et al. Gadolinium-based
Contrast Agent Accumulates in the Brain Even in Subjects without Severe Renal Dysfunction: Evaluation of Autopsy Brain Specimens with Inductively Coupled Plasma Mass Spectroscopy. Radiology. 2015:142690. Epub 2015/05/06.
8. Robert P, Violas X, Grand S, Lehericy S, Idée JM, Ballet S, et al. Linear Gadolinium-
En clinique, sur des séries de patients significatives, il n’a jamais
été observé d’hypersignal des noyaux dentelés avec les macrocycliques. Par contre, un hypersignal proportionnel au nombre de
doses de gadolinium injectées a été observé avec les linéaires
et le Multihance. Ces hypersignaux cérébraux sont juste des
observations en imagerie et ne sont pour l’instant pas corrélés à
des signes cliniques particuliers, en particulier dans la régulation
du mouvement qui est gérée par les noyaux dentelés. De plus,
contrairement à la fibrose systémique néphrogénique, les hypersignaux intracérébraux s’observent chez des patients qui ont une
fonction rénale normale.
8
Based Contrast Agents Are Associated With Brain Gadolinium Retention in Healthy Rats.
Invest Radiol. 2016;51(2):73-82.
9. Jost G, Lenhard DC, Sieber MA, Lohrke J, Frenzel T, Pietsch H. Signal Increase on
Unenhanced T1-Weighted Images in the Rat Brain After Repeated, Extended Doses of
Gadolinium-Based Contrast Agents: Comparison of Linear and Macrocyclic Agents. Invest
Radiol. 2016;51(2):83-9.
Gadolinium
Cet article fait le point sur un sujet traité il y a un an dans les
colonnes du Quotidien.
JFR.RADIOLOGIE.FR
Du prix SFR au PHRIP :
HYCOREMA, un projet de recherche paramédicale
Séance scientifique
Lydie Lemoine1, Sabine Mallard2, Xavier Galus2
1. Cadre de Santé manipulatrice radio, Institut de Cancérologie de Lorraine. 2. Commission Recherche AFPPE.
Le décret relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession de manipulateur d’électroradiologie médicale de 1997 définit la place de la recherche dans notre profession. Il propose deux
orientations à cette activité, d’une part la collaboration avec les
membres des autres professions sanitaires et sociales à la réalisation d’interventions coordonnées dans le domaine de la recherche
et d’autre part, le développement de la recherche dans notre propre
domaine de compétences professionnelles. Ce n’est que récemment que cette recherche dite paramédicale, ou recherche en
soins, a commencé à se structurer et à se développer en France.
La prise en charge de la douleur des patients, la radioprotection,
les parcours de santé et bien d’autres domaines sont autant de
champs d’exploration sur lesquels faire germer des idées et des
pratiques nouvelles. À travers l’exploitation scientifique de ces données, la recherche paramédicale vise à faire évoluer et à améliorer
nos pratiques professionnelles, la qualité et la sécurité des soins.
Le développement de la recherche paramédicale a été encouragé
par la Direction Générale de l’Organisation des Soins, avec la publication en 2009 du premier PHRI1 et en 2010 du PHRIP2. Ce soutien
a été largement réitéré, au cours de la Grande Conférence de la
Santé du 11 février 2016, par Mme Marisol Touraine, ministre des
Affaires sociales et de la Santé
Les manipulateurs sont encore peu présents sur la scène nationale
mais nous avons néanmoins obtenu le financement de deux projets, DOSEXTEP, projet porté par Fabien Salesses, manipulateur à
Bordeaux en 2010 et plus récemment HYCOREMA3, projet porté
par Lydie Lemoine, cadre de santé manipulatrice à Nancy.
En savoir
veut un tremplin pour les projets de recherche des manipulateurs.
Le parcours et la réussite du projet HYCOREMA en est la preuve.
En 2015, le projet HYCOREMA a obtenu le prix SFR/AFPPE délivré
chaque année pendant les JFR.
Evolution des pratiques
du manipulateur en électroradiologie médicale
10h30 - 11h45
Salle 252
Grâce à la mobilisation et à la pugnacité de l’équipe d’imagerie
de l’institut de cancérologie de Lorraine, les difficultés et les aléas
ont finis par être dépassés pour aboutir à l’obtention d’un PHRIP.
Il a d’abord fallu convaincre l’institution de l’intérêt du projet afin
d’obtenir les moyens nécessaires à l’écriture de la soumission.
HYCOREMA n’a pas été retenu lors de sa première présentation et
l’argumentation des jurys portait sur des manques de méthodologie, de précision et de clarté. Il a fallu alors maintenir la motivation
des participants forcément déçus et se saisir des remarques des
jurys pour améliorer la soumission du projet. Nous avons rebondi
en ouvrant la réflexion à d’autres professionnels que ceux intervenant en imagerie ainsi qu’à la commission recherche de l’AFPPE.
En tenant compte du fait que les membres du jury ne connaissaient
pas forcément nos pratiques, nous avons précisé les points qui laissaient place à interprétation, amélioré la bibliographie et accordé
une grande importance à la méthodologie.
En nous rencontrant régulièrement, nous avons mieux compris les
limites qu’impliquait le projet pour les uns et les autres et ainsi évité
les blocages de faisabilité et mieux répondu aux attentes pour parvenir à la rédaction d’un projet plus abouti et sans biais.
1. PHRI, Programme hospitalier de recherche infirmière.
2. PHRIP, Programme hospitalier de recherche infirmière et paramédicale.
Le développement de la recherche des manipulateurs est également largement soutenu par les radiologues et médecins nucléaires. C’est ainsi que chaque année la SFR, en collaboration
avec l’AFPPE, décerne et finance un prix. Le prix SFR-AFPPE se
3. HYCOREMA : Essai randomisé comparant l’apport de l’HYpnose COnversationnelle versus une prise en charge standard sur l’anxiété des patientes lors d’un
REpérage MAmmaire préopératoire en échographie.
HYCOREMA en quelques mots
1. Contexte
Le repérage mammaire préopératoire permet de signaler la zone à retirer en chirurgie. Ce repère placé sous contrôle
d’imagerie est un geste invasif induisant un niveau d’anxiété parfois élevé pour les patientes.
2. Objectifs
Évaluer l’apport de l’hypnose conversationnelle sur l’anxiété des patientes ayant un repérage préopératoire mammaire
sous échographie en comparant deux stratégies de prise en charge.
3. Méthode
Fig. 1. Lydie Lemoine, Responsable du projet HYCOREMA - Cadre
de santé, Radiologie, Institut de Cancérologie de Lorraine.
334 patientes seront randomisées en deux groupes : repérage préopératoire échographique standard (groupe comparateur) versus repérage préopératoire échographique accompagné par de l’hypnose conversationnelle pendant l’examen
(groupe expérimental). Le niveau d’anxiété sera recueilli avant et après l’examen par un questionnaire et une échelle
numérique.
4. Résultats /Retombées attendues
Diminution du niveau d’anxiété de ces patientes et réduction du nombre de malaises, d’abandons de procédures ou de
refus d’examens. Contribution à une harmonisation des pratiques des manipulateurs pour chaque repérage mammaire
préopératoire puis extension des techniques d’hypnose conversationnelle à d’autres gestes générateurs d’anxiété
5. Conclusion
Nous espérons démontrer que l’hypnose conversationnelle peut diminuer l’anxiété des patientes nécessitant un repérage mammaire préopératoire.
6. Références bibliographiques limitées à 5 documents
•
•
•
•
•
Montgomery GH, et al. CA Cancer J Clin. 2013 ;63:31-44.
Flory N, et al. Int J Clin Exp Hypn. 2007 ;55:303-17.
Lang EV, et al. Lancet. 2000 ;355:1486-90.
Lang EV, et al. Pain. 2006 ;126:155-64.
Millar K, et al. Br J Anaesth. 1995 ;74:180-3.
Fig. 2. Sabine Mallard, Responsable de la commission recherche de l’AFPPE et
Xavier Galus, manipulateur, lors de la remise du prix SFR/AFPPE 2015 pour le
projet HYCOREMA.
9
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
8h30
SÉANCES DE COURS
SÉANCES DE COURS
10h30
Cours d'intérêt général - Bases en urgences pédiatriques
pour l'interne de garde
Salle 241
Cours pratique - Imagerie anténatale - Les malformations
pulmonaires : du diagnostic au pronostic
Salle 253
Cours d'intérêt général - Prise en charge
des varices des membres inférieurs et du pelvis
Cours d'intérêt général - Exploration des troubles
cognitifs
Salle 242
Cours d'intérêt général - IRM du thorax non cardiaque :
comment ? pourquoi ?
Salle 252
Cours d'intérêt général - La main et le poignet
traumatique... rien que traumatique
Cours d'intérêt général - La tomosynthèse
dans tous ses états
Salle Maillot
Salle 242
Cours d'intérêt général - Ostéo-articulaire diagnostique
et interventionnel - Imagerie du genou : lumière
sur des points noirs d'une articulation bien connue Salle Maillot
Cours d'intérêt général - Tout savoir sur le cancer
du rein
12h15
SÉANCE DE PRIX COMMUNICATIONS
JEUNES CHERCHEURS
Le Comité SFR-CERF souhaite récompenser lors des JFR
2016 les meilleurs présentations des travaux de recherche
réalisés par des radiologues dans le cadre d’un Master
ou d’une thèse de Science. Les candidats
présenteront leur travail en 3 minutes.
Salle 242
Salle 342A
Amphi Havane
SÉANCES PÉDAGOGIQUES
Produits de contraste hépato-biliaires :
pourquoi et comment les utiliser ?
SÉANCES PÉDAGOGIQUES
Tumeurs des voies biliaires : quoi de neuf ?
Séance organisée par La SIAD
Amphi Bleu
Salle 243
Radiomique : révolution ou effet de mode ?
Séance organisée par Le Comité Recherche SFR-CERF
Séance organisée par La SIAD et Le groupe de travail SFR-Agents
de contraste
Amphi Bleu
Séance d'interprétation en imagerie ostéo-articulaire
Séance organisée par La SIMS
Amphi Bordeaux
Recherche et imagerie : comment s'organiser
dans nos services. Les propositions de FORCEImaging
IRM du sport : aspects méthodologiques "extrêmes"
de l'imagerie
Séance organisée par La SFRMBM
SÉANCE D'INTERPRÉTATION
12h30
Salle 253
Séance organisée par Le Comité Recherche SFR-CERF
et FORCEimaging
Salle 243
SYMPOSIUMS
Scanner : de l’innovation à l’incontournable
Sport et imagerie cardiovasculaire
Séance organisée par La SFICV
Amphi Bordeaux
Séance organisée par Siemens Healthineers
Salle Passy
IRM mammaire : les incontournables
10h00
ATELIER
Super Démo Société PENUMBRA Europe
VRI Niv.3
Séance organisée par La SIFEM
Amphi Havane
Réduction des doses au scanner : optimisation
Séance organisée par GUERBET
SÉANCES SCIENTIFIQUES
Imagerie ORL : nouveautés et mises au point
Séance organisée par Le CIREOL
Salle Passy
Radioprotection en milieu médical
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Radioprotection
Salle 241
Avancées et problématiques en ultrasonologie
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Ultrasons
Un petit creux ?
De la collecte de données à l’amélioration des pratiques, impact
de la directive Euratom 2013/59 (2018) et gestion de la qualité image
Séance organisée par GE Healthcare
Salle Maillot
Salle 251
Evolution des pratiques du manipulateur
en électro-radiologie médicale
Séance organisée par L'AFPPE et L'IFMEM
Salle 252
SIR-Spheres 90Y-Resin microsphéres : spécificités, preuves
cliniques, stratégies thérapeutiques, futurs développements
Séance organisée par Sirtex Medical Europe GmbH
Salle 351 VRI
Petits-déjeuners, snacking et plats du jour
Niveau 1
Côté Neuilly
ATELIERS
Niveau 3
Salle 251
10h45
Quand la radiologie interventionnelle ouvre de nouvelles
perspectives thérapeutiques
Séance organisée par GE Healthcare
Amphi Havane
Echo-Doppler
Entre les amphithéâtres
Havane et Bordeaux
P Chirossel
Salle 341
Atelier de perfusion en échographie de contraste
N Lassau
Echographie musculosquelettique
C Cyteval, JL Brasseur
Salle 343
Infiltrations du rachis cervical et lombaire
D Krause, P Pottecher
Possibilité de recharger
vos Smartphones et tablettes
Salle 352A
Multimodalité d’imagerie digestive
C Mastier, A Guyennon
WORKSHOP
L'échographie du sein : Bi-RADS et nouveautés techniques
Séance organisée par SAMSUNG
Salle 241
Salle 353
Réactions allergiques aux produits de contraste
A Neuschwander, E Schouman-Claeys
Salle 342B
Salle 362
Tout le programme des JFR à portée de doigts !
Organiser et planifier sa visite
Consulter le programme
Evaluer, voter et interagir en séances
Découvrir les exposants 2016
Se repérer grâce aux plans interactifs
...
10
L’application JFR est disponible
pour plateforme iOS et Android
JFR.RADIOLOGIE.FR
SÉANCES DE COURS
14h00
Cours d'intérêt général - Imagerie CBCT des sinus :
examen de première intention ?
Cours d'intérêt général - Comment j'explore
une céphalée, des troubles de la mémoire
ou un vertige
16h00
SÉANCES DE COURS
Salle 243
Cours thématique - Classifications en imagerie de la femme Mettez de la FIGO dans votre radio !
Amphi Havane
Cours pratique - La pathologie de la paroi
thoraco-abdominale : de l’anté au post natal
Salle 253
Cours d'intérêt général - Angioscanner
des membres inférieurs de A à Z
Salle 242
Salle 352B
Cours d'intérêt général - Fondamentaux en imagerie
quantitative et fonctionnelle : standards et bonnes
pratiques
Amphi Bleu
Cours d'intérêt général - De la première crise à la maladie
épileptique chez l'adulte : la place du neuroradiologue Salle 241
SÉANCES PÉDAGOGIQUES
Cours d'intérêt général - Scanner thoracique low dose :
moins de rayons, moins d'iode, plus d'application Salle 251
Pertinence des soins en imagerie médicale
Séance organisée par La DGOS, Le CMG, La SFR, Le G4 et L'ARS Salle Passy
Le patient au centre de la filière de traitement
interventionnel de la douleur
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Douleur
Cours d'intérêt général - Le TIPS dans tous
ses états
Séance organisée par La SFICV et Le groupe de travail SFR-Scanner
Salle 242
Actualités des tumeurs pleurales
Séance organisée par La SIT
Salle 251
La radiologie interventionnelle dans l'imagerie du sport
Séance organisée par L'AFPPE, L'IFMEM et La SFR-FRI
Salle 252
Accréditation d'équipes médicales : pourquoi et comment
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Certification
Salle 253
Salle Maillot
Séance organisée par La SIMS
Amphi Bordeaux
IRM du sport : applications tirées de l'exploration
des sportifs "extrêmes"
Séance organisée par La SFRMBM
Salle 243
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Information patient
Amphi Bleu
Salle 243
Séance organisée par La SFNR et Le groupe de travail SFR-Agents
de contraste
Salle 252
Salle 252
Transfert de compétence en échographie ?
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Ultrasons
Téléimagerie : retours d’expériences
Salle 253
TIPMP des canaux secondaires ? le kyste communique-t-il ?
Salle Maillot
Salle 342A
Imagerie cardiaque en coupes de l'angor stable :
dix ans après
Séance organisée par La SFICV et La SFC
Salle 352B
Séance de consensus : prise en charge d'une masse
ganglionnaire
Reconstruction itérative en scanographie :
de la théorie à la pratique clinique
Salle 342A
Salle 351 VRI
Genou abarticulaire
Séance organisée par La SIMS et La SIRIS
Avancées en recherche en imagerie
Séance organisée par Le Comité Recherche SFR-CERF
Séance organisée par La SFNR
Salle 351 VRI
L'imagerie : guide la prise en charge des pathologies
de l'appareil génital féminin
Séance organisée par La SIFEM
Amphi Bordeaux
Séance organisée par La SFR-FIC
Amphi Bordeaux
Amphi Havane
Echo-Doppler
T Guedj
Salle 341
Echographie des ganglions superficiels
PY Marcy
Salle 342B
Echographie musculosquelettique
A Lhoste-Trouilloud, V Vuillemin
Salle 343
Multimodalité du système nerveux central
T Tourdias
Salle 352A
Multimodalité du pelvis féminin
B Fedida
Salle 353
ATELIERS
C Aube
F Cornud
CAS CLINIQUES
Séance de cas cliniques en imagerie des traumatismes
abdominaux avec les juniors
Séance organisée par La SIAD et La SFR-Junior
C Courthaliac, H Guerini
Séance de cas cliniques en destruction tumorale
percutanée hépatique
Séance organisée par La SFR-FRI
Salle 341
Salle 342B
Séance organisée par La SIFEM
Salle 343
S Merran
Salle 352A
ATELIERS
Multimodalité d’imagerie thoracique
JY Gaubert
Salle 353
Amphi Havane
K Belattar, A Dubocage-Charpentier
Prise en charge des détresses vitales
B Vivien
ATELIER
Salle 362
17h15
Salle 242
BOURSES JACQUES SAUVEGRAIN
REMISE DES DIPLÔMES AUJOURD’HUI À 12H00
Salle 341
Atelier d’échographie
J Tramalloni, G Russ
Salle 342B
Multimodalité d’imagerie digestive
MP Vullierme
Salle 352A
Multimodalité des urgences abdominales et pelviennes
C Faget
Super Démo : Matériel pour les gestes interventionnels
quotidiens au scanner
Le scanner cardiaque pour tous : la pathologie en pratique
quotidienne
17h45
Echo-Doppler
VRI Niv.3
Salle 353
Imagerie cardiovasculaire
JL Sablayrolle, O Vignaux
15h45
Espace international, niveau 3
Salle 351 VRI
Séance de cas cliniques en imagerie pelvienne :
à vous de jouer ?
Multimodalité d’imagerie urologique
VRI Niv.3
Séance organisée par La SFICV et Le groupe de travail SFR-Scanner
Amphi Bleu
Echographie musculosquelettique
D Krause
Super Démo Société PENUMBRA Europe
16h15
Echographie endocavitaire
Salle 362
15h30
Salle Passy
Echo-Doppler
Imagerie anténatale
O Picone, P Bach-Segura
Salle 251
CAS CLINIQUES
Séance de cas cliniques en imagerie ORL
Séance organisée par Le CIREOL et La SFR-Junior
14h15
SÉANCE SCIENTIFIQUE
Nouveautés techniques et sémiologiques du parenchyme
et des vaisseaux pulmonaires
Séance organisée par La SIT
Salle 342A
Communications en neuroradiologie interventionnelle
SÉANCE PÉDAGOGIQUE
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Imagerie moléculaire
Produits de contraste et imagerie du cerveau
Bientraitance du patient dans les centres d'imagerie :
les paroles de la pré-annonce oncologique, du suivi
et pourquoi pas l'hypnose ?
Séance organisée par La SFR -FRI
Séance organisée par La SIAD
ATELIER
Salle 241
Les gestes interventionnels quotidiens au scanner
Dernières avancées en imagerie du foie
ATELIERS
Salle Passy
IRM-TEP : Premiers retours d'expérience
Séance organisée par La SFR-FIC et La SFPM
SÉANCES SCIENTIFIQUES
Séance organisée par La SFR et La CAR
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Gériatrie
et La Société Française de Gériatrie et de Gérontologie
SÉANCES PÉDAGOGIQUES
Séance organisée par La SIAD
Sport et conflit ostéo-articulaire
SÉANCES PÉDAGOGIQUES
Imagerie chez le sujet âgé
Séance organisée par Le groupe de travail SFR-Téléradiologie
Tumeurs supra-tentorielles : de l'enfant à l'adulte
Cours d'intérêt général - Techniques percutanées
et ostéolyse tumorale
Salle Maillot
Comment améliorer la pertinence des examens d'imagerie ?
Salle 352B
Salle 241
Le scanner cardiaque pour tous : bases d'interprétation
Séance organisée par La SFIPP et La SFNR
SÉANCES DE COURS
17h30
ATELIER
Salle 362
18h30
Super Démo : Destruction tumorale percutanée hépatique
O Seror, T De Baere
VRI Niv.3
Cette année, 15 bourses sont attribuées par
la SFR à des jeunes radiologues étrangers
pour leur permettre d’assister aux Journées
Francophones de Radiologie.
11
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
Traitement mini-invasif des varices des membres inférieurs
(radiofréquence, laser, encollage) : un nouveau terrain de jeu
pour le radiologue interventionnel ?
En savoir
Romaric Loffroy, Christophe Galland, Pascal Briche, Nicolas Falvo
Séance de cours
Département de Radiologie Diagnostique et Thérapeutique, CHU Hôpital François-Mitterrand, Dijon
Imagerie cardiovasculaire
diagnostique et
interventionnelle - Prise
en charge des varices
des membres inférieurs
et du pelvis
L’avènement des traitements endoveineux thermiques (radiofréquence, laser) et non thermiques (échosclérothérapie à
la mousse, encollage par cyanoacrylate) a considérablement
modifié le traitement radical de l’insuffisance veineuse superficielle (recommandations de grade 1B). Le traitement par
radiofréquence ou laser en particulier a bouleversé la prise
en charge de l’incontinence saphène, limitant progressivement la part de la chirurgie classique, du fait de l’absence
d’incision chirurgicale et d’une anesthésie locale, avec par
conséquent un retour à l’activité professionnelle immédiat
ou précoce. Les radiologues interventionnels peuvent prétendre à la pratique de ces techniques, en collaboration avec
les angiologues, en salle d’angiographie.
08h30 - 09h45
Salle 242
Seule l’ablation thermique par radiofréquence de la grande veine
saphène est actuellement remboursée en France, depuis janvier
2015 (ce qui n’est pas le cas des procédures par laser ou par
encollage). Le remboursement récent de l’ablation thermique par
radiofréquence a conduit les angiologues à proposer et à pratiquer eux-mêmes ce traitement radical de la maladie variqueuse.
La base du traitement repose sur une exploration écho-doppler
avec cartographie variqueuse détaillée, prenant en compte le
territoire atteint (grande ou petite veine saphène), la localisation
du ou des points de fuite,
le diamètre de la saphène
incontinente, le caractère
rectiligne ou sinueux de la
saphène et de ses veines
tributaires, et la profondeur
du réseau variqueux par
rapport au plan cutané. La
décision d’un traitement
Un cathéter jetable est inséré dans
La veine est chauffée et se collabe
radical est prise en fonction
la veine
par segments de 7cm
du stade évolutif de la maladie, à plus forte raison en
cas d’atteinte trophique, et
prend en compte le retentissement fonctionnel mais
aussi esthétique de l’atteinte
variqueuse. L’ensemble de
ces données détermine le
choix du traitement, établi
Le cathéter se déplace sur chaque
Une veine de 45cm (7 segments) est par ailleurs selon l’accès
segment grâce aux marqueurs
traitée en 3 à 5mn
aux différents plateaux techniques, la maîtrise stricte
Fig. 1. Étapes du traitement endoveineux thermique par radiofréquence d’une veine grande saphène.
des avantages et des limites
de chacune des méthodes
1
2
3
4
et le consentement éclairé du patient face aux différentes options
proposées : chirurgie, essentiellement par stripping et phlébectomie ou traitements endoveineux, ablation chimique par échosclérothérapie à la mousse, ablation thermique par radiofréquence ou
laser (Fig. 1), ou la dernière-née, ablation non thermique par un
équivalent d’embolisation par une colle modifiée gélatineuse (Venaseal®) de la veine grande saphène. Toutes les études comparatives radiofréquence/laser versus chirurgie sont en faveur des
traitements endoveineux, avec des taux d’occlusion à 3 ans de
l’ordre de 94%, une morbidité péri-opératoire moins importante,
et un retour à une activité professionnelle plus rapide. Pour cette
raison, ces techniques sont devenues le gold standard du traitement de l’incontinence saphène, avec une disparition progressive
de la chirurgie. L’environnement nécessaire à la réalisation des
actes CCAM correspondant à ces techniques endoveineuses est
défini comme un « secteur opératoire selon les termes de l’arrêté
du 07 janvier 1993 ». La Société française de médecine vasculaire (SFMV) suggère selon le rapport de 2010 de la HAS sur la
chirurgie ambulatoire « un environnement de niveau 2A pour la
réalisation des traitements endoveineux thermiques (procédure
de référence sans phlébectomie), patient ASA 1 ou ASA 2, sans
majoration du risque estimé par l’opérateur ». Et c’est justement
dans ce contexte que les radiologues interventionnels ont un rôle
à jouer. En effet, il existe sur le territoire des difficultés de pratique
de ces techniques endoveineuses. Les chirurgiens vasculaires
sont peu enclins à pratiquer ces techniques qui nécessitent des
compétences échographiques, notamment pour la réalisation de
la tumescence autour de la veine grande saphène afin d’éviter
toute brûlure des structures anatomiques avoisinantes lors des
traitements thermiques. Les angiologues sont très enclins à pratiquer seuls ces techniques mais ont souvent des difficultés d’accès à un bloc opératoire, exigence de la HAS pour la pratique de
ces techniques. Pour ces raisons, un rapprochement collaboratif
entre radiologues interventionnels et angiologues interventionnels, comme réalisé dans notre établissement, est extrêmement
intéressant. En effet, leur permettre un accès à nos plateaux techniques interventionnels, aux normes d’asepsie équivalentes à
ceux des blocs opératoires, nous conduit à pouvoir pratiquer ces
traitements endoveineux en collaboration avec eux, et avoir ainsi
une approche commune sur la prise en charge diagnostique et
thérapeutique de la pathologie veineuse de manière plus générale
et pour d’autres indications. Notre approche similaire de la pathologie veineuse sur un plan physiopathologique, échographique et
thérapeutique rend cette collaboration particulièrement pertinente
et s’inscrit dans le cadre d’une médecine vasculaire sans recours
chirurgical, dans l’intérêt des patients. C’est en tout cas l’exemple
dijonnais, qui ne demande qu’à être reproduit ailleurs.
éditions de la SFR
Rédacteur en chef :
Jean-Pierre Laissy
Nouveauté 2016 !
En vente au standéditions de la SFR, Niv. 3
Rédacteurs adjoints :
Myriam Edjlali-Goujon, Volodia Dangouloff-Ros,
Olivier Naggara, Mathilde Wagner
Comité éditorial :
Louis Boyer, Alain Luciani, Jean-François Meder,
Yves Menu, Samuel Merran, Marc Zins
Edition : Frédéric Roz, Mikaël Dion
Directeur de la publication :
Jean-François Meder
Prépresse : Cyim, 35135 Chantepie.
Impression : Imprimerie RAS, 95400 Villiers-le-Bel.
5 000 exemplaires
© Société Française de Radiologie.
Tous droits de reproduction, strictement réservés.
12
Ce syllabus associe des chapitres s’adressant
aux internes en formation initiale ou aux
radiologues voulant se spécialiser dans un
domaine qui leur est peu connu, à des chapitres
d’approfondissement pour des radiologues
aguerris dans cette spécialité passionnante
qu’est l’imagerie gynécologique.
JFR.RADIOLOGIE.FR
Qualité en radiologie interventionnelle
Audrey Fohlen , Marc Sapoval
1
2
En savoir
1. CHU Caen. 2. Hôpital européen Georges Pompidou, Paris.
Charles Theodore Dotter, c’est lui le père de la radiologie
interventionnelle. En 1964, c’est lui qui a réalisé le premier
geste thérapeutique radiologique. Il s’agissait d’une angioplastie d’artère de membre inférieur. Au début des années
70, c’est encore lui qui décrivait la thrombolyse, l’utilisation
de vasoconstricteur dans le traitement des hémorragies
digestives, l’embolisation à la colle, l’extraction de corps
étranger par voie endovasculaire, ainsi que les techniques
de biopsies percutanées, transjugulaires, stenting urétéral
ou encore extraction de lithiase biliaire percutanée. Il avait
aussi dès le départ conceptualisé l’importance des stents
artériels et bien identifié le rôle indispensable du RI comme
clinicien à part entière... Un peu plus de 50 ans plus tard, où
en sommes-nous ?
Les progrès techniques de la radiologie interventionnelle (RI)
sont constants : elle est chaque jour plus précise, elle envahit
quasiment tous les champs de la pathologie médicale et chirurgicale. Elle propose des alternatives moins invasives à la chirurgie, parfois elle apporte de nouvelles options là où la médecine
et la chirurgie étaient jusque-là impuissantes. Son caractère miniinvasif et sa faible morbi-mortalité lui donnent un atout médico-économique majeur. La discipline est plébiscitée et enviée. Les patients
sont demandeurs de ces traitements en lieu et place de la chirurgie. L’activité de RI présente le plus souvent des similitudes avec
les activités de chirurgie (Fig. 1). Le radiologue thérapeute doit gérer les patients dans leur globalité : avant l’intervention, pendant et
au décours. Il doit les informer, au cours de consultations, du geste
réalisé, de ses complications possibles, de ses bénéfices attendus
et des avantages par rapport aux autres moyens thérapeutiques.
Il doit savoir gérer les traitements du patient, notamment les anticoagulants. Il doit savoir si une antibioprophylaxie est nécessaire. Il
devra aussi prendre en compte la douleur du patient et l’apaiser. Il
doit aussi apporter son expertise pour suivre les patients. Tout cela
ne s’invente pas mais s’apprend et s’organise.
La RI n’est pas du bricolage au coin d’une table mais bien une
activité en tant que telle, à mettre en place, à développer selon
les bonnes pratiques. Ainsi, depuis déjà plusieurs années, on voit
des recommandations émaner de la HAS et de groupes de travail
de sociétés savantes. Ces recommandations ont pour but d’améliorer les pratiques, de les standardiser. En 2011, à l’identique des
blocs opératoires de chirurgie, la check-list, proposée par la HAS,
revisitée par la SFR et la FRI, s’est introduite dans nos salles
d’angiographie, certainement au début avec quelques réticences
et difficultés. Le pourcentage d’utilisation de check-list est actuellement un indicateur de qualité en RI. La radioprotection aussi fait
partie des critères de qualité en RI. Nous avons tous vécu les visites de l’ASN et savons à quel point il est important de respecter
les recommandations pour diminuer les doses aux patients et au
personnel. La HAS a édité en 2014 un guide d’action pour le suivi
des patients après exposition aux rayonnements ionisants. Il sensibilise les praticiens aux risques des RX. Il propose notamment
un suivi pour les patients ayant reçu une dose à la peau de 3 Gy.
L’hygiène aussi est une des composantes de la « Qualité ». Ainsi,
les blocs de radiologie vasculaire doivent être conçus pour se rapprocher des structures de type bloc opératoire. Ils ne doivent plus
être une salle au milieu des salles de radiologie conventionnelle.
L’accès doit être réglementé. Le personnel doit y avoir une tenue
adaptée. La préparation des patients pour des actes de niveau 2
et 3 doit être similaire à celle des patients de chirurgie. Les circuits
Séance pédagogique
des patients, le ménage des salles, la circulation du matériel etc.,
doivent respecter les règles d’un bloc opératoire. En plus de tous
Les gestes interventionnels
ces aspects, il ne faut pas oublier le cœur du problème : l’organiquotidiens au scanner
sation médicale. Le groupe des bonnes pratiques du CIRSE (Cardiovascular and Interventional Radiological Society of Europe) a
16h00 - 17h15
publié cette année des recommandations sur la structuration des
Salle 351 Vri
services de RI. Ils insistent sur le rôle et la responsabilité de « clinicien » des RI. En raison de l’apport majeur de la RI dans la gestion des urgences et notamment des hémorragies, ils soulignent
l’importance pour les établissements de santé d’avoir un pool de
radiologues interventionnels permettant d’assurer la PDS 7j/7 et
24h/24. Ils encouragent les administratifs à prendre les mesures
nécessaires pour assurer ces lignes de PDS. Il est suggéré que
pour une population de moins d’1 million d’habitants, six radiologues interventionnels sont nécessaires. Pour une population de
plus d’un million d’habitants, huit radiologues interventionnels,
voire plus, sont nécessaires. Ils insistent aussi sur l’importance
de l’équipe de RI. Idéalement, celle-ci doit se composer de RI, de
jeunes en formation, d’infirmières, de manipulateurs et d’anesthésistes. L’équipe de RI doit être structurée. Elle doit organiser la
formation des jeunes. Son rôle est aussi la rédaction des protocoles de prise en charge des patients et de suivi. La formation initiale et continue doit être une préoccupation des équipes. Depuis
2010, le CIRSE a établi un diplôme européen de RI : l’EBIR (European Board of Interventional Radiology). Les équipements de radiologie utilisés pour la RI sont aussi au cœur des préoccupations
des groupes d’experts. Ils recommandent l’utilisation d’appareils
de haute qualité permettant d’allier qualité d’image et minimum
d’exposition aux RX. Les équipements
d’angiographie devraient, selon eux, être
remplacés tous les 10 ans minimum. Par
ailleurs, les radiologues interventionnels
doivent disposer de structures ambulatoires et de lits dédiés sous leur responsabilité : c’est à ce prix que la qualité et la
quantité de nos interventions pourront se
développer. En 2016, chaque service de
RI doit respecter ces exigences de qualité. La certification des établissements
se fait sur la base du compte qualité, au
travers d’indicateurs. Nous les avons survolés dans cet article, néanmoins nous
savons que leur mise en place peut être
longue et demander un engagement particulièrement chronophage. De plus en plus
de recommandations sont disponibles et
notamment dans le GRI (Guide de RI, de
la FRI). Le challenge pour les années à
venir va être de continuer à développer
de nouvelles techniques, de former plus
de RI, d’exceller en qualité. Ainsi, nous
espérons une reconnaissance au travers
des cotations de nos actes, la RI ayant
très clairement des avantages médicoéconomiques. Un jour alors, peut-être, les
activités de RI seront elles aussi classées
dans le magazine Le Point et reconnues
par nos patients.
Fig. 1. L’importance du geste en RI : séance d’entraînement sur un simulateur de navigation.
Village Radiologie Interventionnelle
Aujourd’hui, niveau 3
SUPER-DEMO
10h00 - 10h15
Société PENUMBRA Europe GmbH
15h30 - 15h45
Société PENUMBRA Europe GmbH
17h15 - 17h30
Matériel pour les gestes interventionnels quotidiens au scanner
D. Krause (Dijon)
18h30 - 18h45
Destruction tumorale percutanée hépathique
T. De Baere (Villejuif), O. Seror (Bondy)
13
Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
Anatoscope
Pour la médecine personnalisée, Anatoscope propose des solutions logicielles de conversion automatique d’imagerie en maquettes numériques 3D pour la simulation biomécanique. Les applications vont du diagnostic postural à la mise au point d’appareillage dentaire ou orthopédique personnalisé.
La technologie d’Anatoscope, brevetée, issue du CNRS et d’INRIA, crée des copies virtuelles des patients en complétant l’anatomie non visible à l’image d’après des bases de
connaissances morphologiques et biomécaniques. Elle permet ensuite de calculer en
temps réel des déformations mécaniques incluant des efforts et des contacts complexes.
Fondée en Août 2015, la société Anatoscope est lauréate des concours ILAB 2015 (Emergence) et 2016 (Creadev) et du programme NETVA 2016 (Boston).
BaseCamp
Vascular
BaseCamp Vascular propose une solution de cathétérisme robotisé pour la navigation
endovasculaire. Ce cathéter de taille standard 5-8 F est activable par une poignée de
commande pour fléchir son extrémité distale et faciliter la navigation des anatomies
vasculaires complexes. Les applications potentielles sont la radiologie interventionnelle
vasculaire et oncologique et la neuroradiologie interventionnelle et pour les prochaines
générations de dispositif, la cardiologie interventionnelle.
Contact : Raphaël Blanc [email protected]
Mots clés : Cathéters, Robotique/Cobotique, Navigation Endovasculaire, Radiologie
Interventionnelle
Anatoscope est partenaire d’EOS-Imaging pour compléter le squelette des patients dans
des applications prévues pour être commercialisées dès 2017.
Contact : Frederick Van Meer [email protected]
Site : http://www.anatoscope.com/
Mots clés : avatar 3D, biomécanique, orthopédie, dentaire
Cardiawave
Cardiawave développe un dispositif médical non invasif de thérapie ultrasonore guidée
par imagerie échographique pour soigner le rétrécissement aortique calcifié, devenu un
enjeu majeur de santé publique : 4,9 millions de personnes atteintes en Europe dont 1,3
million nécessitent une chirurgie lourde et risquée avec des taux de morbidité très élevés.
La sténose aortique touche 3 à 12% des sujets de plus de 65 ans. Le besoin médical est
en forte augmentation avec le vieillissement de la population (1 personne sur 3 aura plus
de 65 ans en Europe en 2030).
Contact : Benjamin Bertrand [email protected]
Mots clés : ultrasons, thérapie, imagerie interventionnelle, échographie, sténose
aortique, rétrécissement aortique, valvulopathie.
CASIS
CArdiac Simulation & Imaging Software
CASIS - CArdiac Simulation & Imaging Software, c’est d’abord une rencontre entre deux
personnes. Alain Lalande, chercheur au laboratoire d’imagerie LE2I de l’université de Bourgogne et praticien hospitalier en imagerie cardiaque au CHU de Dijon, est à l’origine du
logiciel QIR, Quantified Imaging Resource. Jean-Joseph Christophe, docteur en ingénierie
biomédicale et en mathématiques appliquées, entrepreneur motivé par le transfert de la
recherche académique vers le développement d’applications cliniques.
Pour permettre une mise sur le marché de QIR, CASIS est créé en juin 2016.
QIR est un logiciel d’analyse d’IRM cardiaque constitué de quatre modules : viewer, fonction cardiaque, perfusion myocardique et étude de l’aorte. Il a été conçu en réponse à un
besoin des praticiens du CHU de Dijon et sous la supervision de ceux-ci. CASIS travaille
en collaboration avec le laboratoire d’imagerie médicale du LE2I ainsi que le CHU de Dijon.
CASIS collabore également avec le laboratoire Japonais Institute of Fluid Science, de l’université Tohoku. Une autre collaboration est en cours avec le laboratoire UNISTRA de l’université de Strasbourg. Nous prévoyons l’obtention du marquage CE en avril 2017.
Notre équipe est constituée de trois ingénieurs de recherche, d’un développeur et d’une
technico-commerciale. Un associé, ancien chercheur à Harvard, est résident permanent
aux Etats-Unis. Il prendra en charge la commercialisation de nos produits en Amérique
du Nord. Nous proposons une licence pour les hôpitaux avec maintenance annuelle, et
un abonnement mensuel pour les praticiens libéraux. Nous proposerons également des
formations à l’utilisation du logiciel QIR.
Contact : Jean-Joseph Christophe [email protected]
Site internet : http://www.casis.fr/
Mots-clés : Imagerie cardiovasculaire, imagerie médicale, logiciel, IRM, aide au
diagnostic médical
14
JFR.RADIOLOGIE.FR
La Corée du Sud, locomotive des technologies de santé - Partie 1
Romain Perroud, Pierre Thouverez
CVSTENE, Institut Mines-Télécom
La Corée du Sud est devenue un acteur important dans le
domaine de l’imagerie médicale. La plupart de ses établissements spécialisés, qu’il s’agisse de centres hospitaliers ou
d’instituts de recherche, produisent et réalisent des travaux
de qualité. La reconnaissance de ce pays dans ce domaine
se retrouve aujourd’hui dans son statut d’invité d’honneur
de ces Journées Francophones de la Radiologie et dans les
divers événements médicaux qu’il accueille, comme le 26ème
Congrès Mondial de l’Association Internationale des Chirurgiens, Gastro-entérologues et Oncologistes qui s’est tenu
du 8 au 10 septembre 2016 à Séoul. De même, la formidable
visibilité des publications des chercheurs et docteurs coréens au travers de la Société Coréenne de Radiologie et du
Korean Journal of Radiology lui confère également un rôle
de premier plan. C’est pourquoi le Quotidien des JFR, avec
CVSTENE, vous présente dans ses colonnes un panorama
en trois parties sur la santé et l’innovation dans ce pays.
Quinzième puissance économique mondiale, la Corée du Sud a
connu pendant les trente dernières années une forte croissance.
Cela est moins vrai depuis 2015, avec la crise sanitaire (MERS),
mais surtout avec le ralentissement des économies chinoise et
américaine, qui a rappelé au « pays du Matin calme » sa forte
dépendance économique aux deux géants précités.
La Corée du Sud est depuis longtemps le pays le plus « connecté »
au monde (Fig. 1). Les deux firmes coréennes, Samsung et LG, sont
encore aujourd’hui les fleurons du high-tech coréen, et innovent en
cohérence avec la politique stratégique du gouvernement. Mais la
problématique évolue : aujourd’hui, la Corée veut se défaire des
jougs économiques chinois et américains qui, s’ils constituent des
débouchés commerciaux vitaux, peuvent aussi se révéler facteurs
de fragilité. Samsung et LG, qui sont des réussites industrielles
phénoménales, ont longtemps freiné le développement d’un tissu
de start-ups innovantes dans le pays.
C’est ce que la politique stratégique d’innovation du pays veut
corriger. Depuis 2013, la Corée favorise la mise en place de
« l’économie créative », en chapeautant la création de centres innovants dans tous les secteurs d’activité, associant à chaque fois
des PME et un grand groupe (chaebol). L’enjeu pour la Corée est
donc d’asseoir un environnement de recherche et d’innovation à la
pointe de la technologie. Dans le pays où la connexion internet est
la plus rapide au monde, l’enjeu est énorme. Il s’agit pour les Coréens de faire d’Internet le pilier de la transformation de la société
et de l’économie. Cette révolution-là est bien entamée.
Tout a été mis en place pour faire de la Corée
le leader mondial des technologies de santé
Le secteur de l’e-santé est un parfait exemple d’une mutation sociale et technologique déjà bien avancée. Il s’agit d’ailleurs d’un
axe majeur de la politique d’innovation nationale, qui ambitionne
d’être le leader mondial sur la e-santé, le plus vite possible. Le système de santé coréen est déjà l’un des tout meilleurs du monde.
Témoin de cette volonté, la présentation par le gouvernement du
budget national 2017, où pas moins de 33% du budget (soit plus
de 100 milliards d’euros) est consacré à la santé, au bien-être et au
travail. Du jamais vu en Corée.
La spécificité géographique du pays, composé de nombreuses îles
et de zones rurales isolées, a amené les autorités - il y a plus de
20 ans - à mettre en place une politique étatique de numérisation
des dossiers médicaux et de développement de la télémédecine.
Ainsi, 90 % des Coréens possédaient un dossier médical électro-
nique dès 2005. Aujourd’hui, toutes les informations relatives aux
patients sont archivées et circulent entre les différents centres
médicaux du pays en haut débit. Ce système d’information a été
entièrement financé par l’État.
Second axe fort de la politique de santé coréenne, le développement de la télémédecine. Permettre aux malades d’être soignés
chez eux (domomédecine) permet de limiter l’engorgement des
hôpitaux ; développer les outils d’autodiagnostic permet de pallier
la diminution du nombre de professionnels de santé. Ayant investi
très tôt dans ces technologies, la Corée base aujourd’hui son système de soins sur la télémédecine.
Le 130e anniversaire des relations bilatérales
entre la France et la Corée du Sud donne
l’occasion aux acteurs du numérique français
de présenter leur savoir-faire au pays du Matin
calme. Ainsi, la Robot World Exhibition (24 au
31 octobre 2016 à Séoul) accueillera un pavillon français. À noter également la sixième édition du French Tech tour, en décembre 2016,
qui se tiendra à Séoul.
La migration du rôle des hôpitaux
L’hôpital devient alors le lieu d’utilisation d’outils médicaux complexes non transposables, et aussi un data
center alloué à la gestion à distance des
malades. À ce titre, l’hôpital Samsung de
Séoul, ouvert en 1994, fait office de pionnier dans le développement des technologies de santé de pointe (Fig. 2).
Mais borner l’innovation médicale coréenne à la numérisation des dossiers et
à la télémédecine serait très réducteur.
Ainsi, les domaines de l’imagerie, de la
robotique, des capteurs, de l’IoT, développent des solutions innovantes de santé
et se sont fait une place de choix parmi la
concurrence mondiale. Car au-delà des
aspects démographiques et sociaux, les
investissements massifs et le développement rapide de la e-santé, l’enjeu est
économique : la Corée mise sur la santé
pour être le fer de lance de la croissance
économique dans un futur proche. D’où la
volonté de faire du pays LA plaque tournante des technologies de pointe en matière de santé au niveau mondial. La robotisation, par exemple, est un domaine où la
Corée peut encore mieux faire. En lançant
en 2015 un plan d’investissement de 500
millions de dollars par an pendant 5 ans, le
gouvernement veut concurrencer le Japon
et rattraper son retard sur les leaders mondiaux allemands et américains.
Fig. 1. La Corée du Sud, pays hyper-connecté (Jina K / Shutterstock.com).
Fig. 2. Le Samsung Medical Center.
L’imagerie est un domaine où la Corée
excelle, grâce notamment à Samsung qui a lourdement investi
depuis 10 ans dans le domaine. La seule ombre au tableau est la
pénurie de professionnels qualifiés dans le domaine des technologies de l’information de la santé, qui a poussé le gouvernement
à se tourner ces dernières années vers l’étranger pour recruter.
La formation et le développement de ces compétences au niveau
national s’avère nécessaire pour ne pas freiner le processus d’innovation mis en place sur le moyen terme.
Enfin, le développement du tourisme médical est aujourd’hui un
débouché économique de plus en plus substantiel dans la problématique de la santé en Corée, et le gouvernement fait tout
pour favoriser cette tendance, preuve de l’ambition coréenne en
termes de santé, et de la reconnaissance de la place qu’occupe
aujourd’hui le pays sur ce secteur.
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Le
uotidien
des Journées Francophones de Radiologie
VENDREDI 14 OCTOBRE 2016
En savoir
Espaces multimédias
Niveaux 1, 2 et 3
Les gagnants des prix JFR
seront contactés après
les JFR par la SFR ou les
sociétés partenaires
Prix des JFR
n Imagerie abdominale et digestive diagnostique et interventionnelle Prix Edouard Chérigié de la FNMR de 400 euros DIG-WP-03 : Atteintes hépatiques
dans les affections cardiaques et atteintes cardiaques dans les affections hépatiques Anne-Lise Hachulla, Stéphanie Franchi-Abella, Matthieu Lagadec,
Jean-Paul Vallée, Danièle Pariente, Valérie Vilgrain, Maxime Ronot n Imagerie abdominale et digestive diagnostique et interventionnelle Prix Siemens de
400 euros DIG-WP-19 : Tumeurs hépatocytaires bénignes et produits de contraste hépatobiliaires : corrélations génotypique, immunohistochimique,
phénotypique et radiologique Edouard Reizine, Giuliana Amaddeo, Fréderic Pigneur, Laurence Baranes, François Legou, Benhalima Zegai, Vincent Roche,
Alain Rahmouni, Julien Calderaro, Alain Luciani n Imagerie cardiovasculaire : imagerie cardiaque Prix Crédit du Nord de 400 euros CV-WP-19 : Connaître
les différentes présentations radiologiques de la sarcoïdose cardiaque à travers le prisme de la nouvelle classification MOGES François Poullain, Alexis
Jacquier n Imagerie cardiovasculaire : imagerie vasculaire diagnostique et interventionnelle Prix SNITEM de 400 euros CV-WP-01 : Syndromes aortiques
aigus Paul Bazeries, Raphaël Dautry, Louis Besnier, Antoine Bouvier, Christophe Aubé, Philippe Soyer n Imagerie de la Femme : Appareil génital féminin diagnostique et interventionnel Prix Philips de 500 euros AGF-WP-05 : Annexe tumorale ou non tumorale ? Pièges diagnostiques en IRM pelvienne à partir
de cas cliniques Gwendoline Levy, Sophie Taieb, Nathalie Rocourt, Lucie Bresson, Pierre Collinet, Marion Poleszczuk, Tiphaine Fourquet, Fabrice Narducci, Eric
Leblanc, Luc Ceugnart n Imagerie ORL diagnostique et interventionnelle Prix Primax de 400 euros ORL-WP-02 : Il y a un truc dans l’orbite ! Comment
m’en sortir (Part. 1 et 2) Frédérique Charbonneau, Stéphanie Trunet, Malika Boucenna, Augustin Lecler, Françoise Héran-Dreyfus n Imagerie ORL diagnostique
et interventionnelle Prix SNITEM de 400 euros Analysez le signal du saccule, de l’utricule et de la périlymphe en écho de gradient 3D haute résolution
! Aïna Venkatasamy, Francis Veillon, Anne Karol, Anne Charpiot, Christian Debry, François Proust n Divers Prix Elsevier Masson de 400 euros DIV-WS-17 : Le
CT multicoupes au service des momies : rapport d’une expérience Etienne Danse, Jean Philippe Hastir, Caroline Tilleux, Alain Vlassenbroek, Luc Delvaux,
Emmanuel Coche n Manipulateur Prix Elsevier Masson de 400 euros TM-WP-07 : Les chaînes ganglionnaires Avec TEP/CT Ana Lopez, Luis Ruiz, Yean
Silva, Jose Criales, Veronique Barois n Neuroradiologie diagnostique et interventionnelle Prix Auguste Wackenheim de Primax de 400 euros NR-WP-07 :
Imagerie des mouvements anormaux : de la présentation clinique au diagnostic radiologique Anthony Le Bras, Benoit Pegat, Géraldine Mineur, Béatrice
Carsin-Nicol n Neuroradiologie diagnostique et interventionnelle Prix Robert Colliez de la FNMR de 400 euros NR-WS-22 : Déplacement chimique de l’eau
et thermométrie par spectroscopie RMN dans les gliomes hémisphériques de l’adulte Martin Franz, Carine Chassain, Abderrahim Zerroug, Béatrice Claise,
Bruno Pereira, Louis Boyer, Betty Jean n Neuroradiologie diagnostique et interventionnelle Prix GE de 400 euros NR-W-42 : Non-modification de signal des
noyaux dentelés après utilisation répétée de gadolinium macrocyclique Nacim Ouarkoub, Myriam Edjlali-Goujon, Eric Méary, Marie Rose El Bejjani, Pauline
Stell, Wagih Ben Hassen, Lise Prune Berner, Djallel Eddine Benzhora, Aymen Arous, Olivier Naggara, Catherine Oppenheim, Jean-François Meder n Oncologie
diagnostique et interventionnelle Prix Philips de 500 euros ONCO-WP-02 : Aspects post-thérapeutiques normaux et pathologiques de l’ablathermie
percutanée par micro-ondes des tumeurs rénales : revue iconographique de 56 patients Cédric Fauche, Guillaume Herpe, Paul Chan, Samy Boucebci, Stéphane Velasco, Nicolas Raynaud, Jean-Pierre Tasu n Ostéo-articulaire diagnostique et interventionnel Prix Siemens de 400 euros OA-WP-36 : Au secours,
une rhizarthrose opérée ! Etienne Pluot, Christian Dumontier, Jacques Brazier, Stéphane Charlon, Nor Eddine Regnard, Aurélien Buisson, Henri Guerini, Fabrice
Thévenin, Raphaël Campagna, Jean-Luc Drapé n Ostéo-articulaire diagnostique et interventionnel Prix du Crédit du Nord de 400 euros OA-WP-22 : Iconographie des tumeurs du nerf sciatique Baptiste Molinier, Marie Faruch-Bilfeld, Franck Lapègue, Céline Brun, Sarah Bakouche, Nicolas Brucher, Zoé Cambon,
Hélène Chiavassa, Nicolas Sans n Ostéo-articulaire diagnostique et interventionnel Prix GE de 400 euros OA-WP-07 : Exploration échographique des
nerfs sous-cutanés des membres dans le cadre de douleurs post-opératoires Anne Causeret, Mickaël Ropars, Thierry Dreano, Raphaël Guillin n Radiologie pédiatrique et anténatale diagnostique et interventionnelle Prix Siemens de 400 euros RP-WP-18 : Place de l’imagerie dans la prise en charge des
déviations oculaires chez l’enfant Liesbeth Cardoen, Emmanuel Bui Quoc, Marianne Alison, Monique Elmaleh-Bergès n Radiologie pédiatrique et anténatale
diagnostique et interventionnelle Prix Crédit du Nord de 400 euros RP-WP-19 : Cathéters veineux ombilicaux (KTVO) : contrôle du positionnement et
complications Paul Knoepflin, Barthélémy Tosello, Ugo Scemama, Stéphanie Coze, Estelle Pipon, Renaud Vialet, Michel Panuel, Kathia Chaumoître n Thorax
diagnostique et interventionnel Prix Siemens de 400 euros THO-WS-17 : Evaluation de la TDM et de l’IRM pulmonaire pour le diagnostic d’aspergillose
broncho-pulmonaire allergique dans la mucoviscidose : expérience chez 70 patients John Refait, Gaël Dournes, Michael Fayon, Stephanie Bui, Julie Macey,
Laurence Delhaes, Fanny Menut, Michel Montaudon, Hubert Cochet, Olivier Corneloup, Marjorie Salel, Patrick Berger, François Laurent n Thorax diagnostique et
interventionnel Prix Crédit du Nord de 400 euros THO-WS-14 : Evaluation de la réponse tumorale des carcinomes bronchiques sous immunothérapie : application des critères irRECIST sur une série prospective de 18 patients Aurélien Saltel Fulero, Marie-Pierre Revel, Pascaline Boudou-Rouquette, Jennifer Arrondeau
Mentions spéciales
n Anatomie en radiologie ANAT-WS-09 - Etude anatomo-radiologique des fentes ethmoïdales et des trous ethmoïdaux C. Escalard (Caen), L.-M. Roussel (Caen), V. Patron (Caen), A. Kazemi (Lille), M. Hitier (Caen), M. Hamon (Caen) n Imagerie abdominale et digestive diagnostique et interventionnelle
DIG-WP-02 - Compressions vasculaires abdomino-pelviennes : ce que doit savoir le radiologue L. Mazzolini (Rennes), A. Larralde (Rennes) n Imagerie
abdominale et digestive diagnostique et interventionnelle DIG-WP-26 - Apport de l’entéro-IRM dans l’évaluation de l’activité inflammatoire au cours de
la maladie de Crohn F. Touarsa (Salé, Maroc), I. Taam (Rabat, Maroc), A. Ajana (Rabat, Maroc), N. Moatassim Billah (Rabat, Maroc), I. Nassar (Rabat, Maroc)
n Imagerie abdominale et digestive diagnostique et interventionnelle DIG-WP-25 - Les pseudotumeurs inflammatoires hépatiques S. Harguem (Clichy),
M. Ronot (Clichy), O. Bruno (Clichy), J. Benzimra (Clichy), M. Lagadec (Clichy), A. Kerbaol (Clichy), V. Vilgrain (Clichy) n Imagerie cardiovasculaire : Imagerie
cardiaque CV-WP-09 - Rehaussement tardif en IRM cardiaque : apport de la séquence PSIR C. Barhoumi (Ariana, Tunisie), M. Attia (Ariana, Tunisie), H. Neji
(Ariana, Tunisie), S. Hantous-Zannad (Ariana, Tunisie), I. Baccouche (Ariana, Tunisie), K. Ben Miled-M’rad (Ariana, Tunisie) n Imagerie cardiovasculaire : imagerie vasculaire diagnostique et interventionnelle CV-WP-13 - Diagnostic radiologique d’une aortite : revue iconographique A. Bartoli (Marseille), A. Dehaene
(Marseille), S. Camillieri (Marseille), N. Schleinitz (Marseille), L. Bal (Marseille), J.-Y. Gaubert (Marseille), A. Jacquier (Marseille) n Imagerie de la Femme : Appareil
génital féminin diagnostique et interventionnel AGF-WP-10 - Intérêt de l’IRM dans le bilan lésionnel de l’endométriose pelvienne M. Bouzrara (Ariana,
Tunisie), O. Ghdès (Tunis, Tunisie), G. Abid (Tunis, Tunisie), A. Ben Miled (Tunis, Tunisie), A. Gaja (Tunis, Tunisie), I. Naccache (Tunis, Tunisie), N. Mnif (Tunis,
Tunisie) n Imagerie de la Femme : sénologie diagnostique et interventionnelle SEIN-WP-04 - Lésions hyperéchogènes du sein : tout ce qui brille n’est pas
or ! C. Malhaire (Paris), G. Journo (Paris), C. Dratwa (Paris), D. Sebbag-Sfez (Paris), F. Thibault (Paris), C. Da Cost (Paris), R. Benchimol (Paris), A. Tardivon (Paris)
n Manipulateur TM-WS-14 - Radiofréquence pulmonaire - Etude comparative sous deux modalités : scanner CT660 (GE) et table Allura FD20 (Philips)
avec évaluation des doses à l’entrée E. Geledan (Bordeaux), A. Chemin (Bordeaux), J. Palussiere (Bordeaux), C. Le Rest (Bordeaux) n Manipulateur TM-WS-15
- Vissage percutané de la ceinture pelvienne en radiologie interventionnelle oncologique C. Le Rest (Bordeaux), X. Buy (Bordeaux), E. Geledan (Bordeaux)
n Neuroradiologie diagnostique et interventionnelle NR-WS-25 - Tuberculose du système nerveux central : tous aspects inclus M. Youssef (Fès, Maroc),
Y. Alaoui Lamrani (Fès, Maroc), H. El Fattach (Fès, Maroc), M. Boubbou (Fès, Maroc), M. Maaroufi (Fès, Maroc) n Neuroradiologie diagnostique et interventionnelle NR-WP-15 - les traumatismes de la face, comment s’en sortir ? O. Dib (Alger), A. Bouamar (Alger), C. Hani (Alger), E. Ourrad (Alger), N. Boubendir (Alger)
n Neuroradiologie diagnostique et interventionnelle NR-WS-29 - Comparaison de l’acide gadotérique et du gadobutrol pour le diagnostic des tumeurs
cérébrales par IRM dans une étude randomisée en cross-over et en double aveugle : l’étude REMIND K. Maravilla (Seattle) n Oncologie diagnostique et
interventionnelle ONCO-WP-05 - Cancer du pancréas : le compte rendu S. A. Faraoun (Alger), M. E. A. Boudjella (Alger), D. Chabi (Alger), M. Dif El Aidi (Alger),
I. Hamida (Alger), I. Henni (Alger), N. Benidir (Alger), C. Bouzid (Alger), S. E. Bendib (Alger) n Oncologie diagnostique et interventionnelle ONCO-WP-07 L’échographie de contraste pour les nuls… S. Moalla (Villejuif), B. Coiffier (Villejuif), S. Ammari (Villejuif), B. Benatsou (Villejuif), S. Pitre (Villejuif), N. Lassau
(Villejuif) n Ostéo-articulaire diagnostique et interventionnel OA-WP-10 - Anomalies vasculaires des tissus mous : Comment raisonner ? Quiz didactique
A. Hamard (Montpellier), P. Viala (Nîmes), A. Larbi (Nîmes), J.-P. Beregi (Nîmes), C. Cyteval (Montpellier), O. Prodhomme (Montpellier), M. Faruch (Toulouse)
n Ostéo-articulaire diagnostique et interventionnel OA-WS-39 - Imagerie ultrasonore par onde de cisaillement (shear-wave elastography : SWE) de l’élasticité du quadriceps : évaluation longitudinale lors d’un ultra-marathon de montagne de 330 kilomètres P.-C. Andonian (Lyon), M. Viallon (Saint-Etienne),
C. Legoff (Liège, Belgique), C. De Bourguignon (Saint-Etienne), C. Tourel (Saint-Etienne), J. Morel (Saint-Etienne), G. Giardini (Aosta, Italie), L. Gergelé (SaintEtienne), G. Millet (Lausanne, Suisse), P. Croisille (Saint-Etienne) n Radiologie Interventionnelle RI-WP-02 - Traitements percutanés du zona : de nouveaux
espoirs… P. Brunner (Monaco, Monaco), E. Brunner (Monaco, Monaco), M. Montillet (Monaco, Monaco), F. Soares Linares (Monaco, Monaco), N. Amoretti (Nice),
A. Ianessi (Nice), S. Chanalet (Nice), C. Robino (Monaco, Monaco), M. Liberatore (Monaco, Monaco), J. M. Cucchi (Monaco, Monaco), M. Baque-Juston (Monaco,
Monaco), J.-P. Tasu (Poitiers) n Radiologie interventionnelle RI-WS-08 - Embolisation des trajets de radiofréquence pulmonaire J. Izaaryene (Marseille),
J.-F. Hak (Marseille), P. Gach (Marseille), F. Poullain (Marseille), J.-Y. Gaubert (Marseille) n Radiologie pédiatrique et anténatale diagnostique et interventionnelle RP-WS-40 - Apport de l’élastographie splénique pour le diagnostic et le suivi des sténoses portes après transplantation hépatique pédiatrique
C. Escalard (Le Kremlin-Bicêtre), S. Chapelière (Le Kremlin-Bicêtre), D. Pariente (Le Kremlin-Bicêtre), C. Adamsbaum (Le Kremlin-Bicêtre), S. Franchi Abella (Le
Kremlin-Bicêtre) n Radiologie pédiatrique et anténatale diagnostique et interventionnelle RP-WS-54 - Œdème papillaire chez l’enfant : stratégie d’exploration en imagerie à partir d’une série de cas V. Charon (Angers), M. Proisy (Rennes), C. Treguier (Rennes), K. Chouklati (Rennes), B. Bruneau (Rennes)
n Radiologie pédiatrique et anténatale diagnostique et interventionnelle RP-WP-04 - Imagerie anténatale du cerveau fœtal atteint par le virus Zika au
cours de l’épidémie en Polynésie française 2013-2014 P. Artur (Papeete), M. Besnard (Papeete), D. Eyrolle-Guignot (Papeete), C. Garel (Paris), J.-M. Jouannic
(Paris) n Radioprotection RXP-WS-05 - Tomosynthèse mammaire : dose et contrôle de qualité interne J. Sage (Fontenay-Aux-Roses), K. L. Fezzani (Fontenay-Aux-Roses), I. Fitton (Fontenay-Aux-Roses), L. Hadid (Bondy), A. Moussier (Villejuif), N. Pierrat (Paris), A. Martineau (Paris), C. Etard (Fontenay-Aux-Roses)
n Recherche en imagerie RECH-WP-01 - ABC de l’IRM fonctionnelle cérébrale L.-M. Leiber (Angers), M. Labriffe (Angers), A. Ter Minassian (Angers), M.
Dinomais (Angers), C. Aubé (Angers) n Thorax diagnostique et interventionnel THO-WP-02 - Guide d’interprétation en TDM thoracique F. Craighero (Lyon),
D. Heidelberg (Lyon) n Thorax diagnostique et interventionnel THO-WP-05 - Valeur de la radiographie en double énergie dans la détection du pneumothorax A. Urbaneja (Nancy), G. Dodin (Nancy), G. Hossu (Nancy), O. Bakour (Nancy), R. Kechidi (Nancy), P. Gondim-Teixeira (Nancy), A. Blum (Nancy) n Ultrasons USWP-01 - Echo-Doppler Couleur et Pathologies des Vaisseaux Poplités K. Hachem (Beyrouth, Liban), S. Lakiss (Beyrouth, Liban), E. Kassabian (Beyrouth, Liban)
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Participer
Cas du jour N°1
Cas cliniques - jeux concours
Hôpital Avicenne, Bobigny
N’hésitez pas à participer et
à déposer votre diagnostic
dans les espaces
multimédias
08h00 - 19h00
Niveau 3
Maxime Lacroix, Pierre-Yves Brillet
Patiente de 35 ans, d’origine guadeloupéenne, suivie pour pathologie pulmonaire. La patiente a pour antécédent des
pneumothorax et dit avoir une « intolérance » au gluten. Elle ne fume pas et
n’a pas d’exposition environnementale
notable. Que pensez-vous des images
réalisées (Fig. 1) ?
Quel est votre diagnostic ?
A.Fibrose pulmonaire idiopathique (FPI)
compliquée de cancer pulmonaire
B.Maladie cœliaque compliquée de
lymphome
C.Pneumopathie d’hypersensibilité
chronique compliquée d’hypertension
pulmonaire
D.Sarcoïdose en rayon de miel
compliquée d’aspergillome et
d’hypertension pulmonaire
E.Élastofibrose pleuro-parenchymateuse
infectée par une mycobactérie atypique
Fig. 1.
Cas du jour N°2
Young-wouk Kim, Emad Lotfalizadeh, Zainab Kourbane, Alain Kulski
Service d’imagerie médicale, Hôpital Henri Mondor, Créteil
Patient de 33 ans présentant des douleurs
latérales du pied gauche, à la marche et à
l’extension, sans notion de traumatisme, sans
fièvre. Il n’a pas d’antécédent personnel particulier.
Quel est votre diagnostic ?
A.Géode
B.Ostéoblastome
C.Chondroblastome
D.Tumeur à cellule géante
E.Abcès osseux
Le saviez-vous ?
Fig. 1. TDM du pied gauche
Fig. 2. IRM du pied gauche
Comment les progrès de l’imagerie ont simplifié la prise en charge du patient
1954 - Un examen de routine du système porte : la spléno-portographie
Henri Nahum, Philippe Devred
Résultats :
Technique :
• Repérage de la rate en radioscopie
• Injection de 50ml de produit de contraste grâce à un trocart
spécial
• Clichés 4 et 8 secondes après la fin de l’injection
Aspect normal
Volumineuses varices œsophagiennes
Métastase hépatique
Très volumineuse tumeur du foie droit
La spléno-portographie a été utilisée quotidiennement jusque dans les années 1970 pour l’exploration de l’hypertension
portale. Des accidents (rupture de rate) ont été signalés.
L’apparition de l’artériographie hépatique sélective a fait abandonner la technique
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