dp-corps-a-corps-vf-def (6 Mo)

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CORPSàCORPS
Karine de Villers
Mario Brenta
CORPSàCORPS
de Karine de Villers et Mario Brenta
SynopSiS
De la scène à l’écran, il n’y a que l’épaisseur d’une toile. Mais, sur cette toile blanche, des mondes
multiples se juxtaposent et s’entrelacent, créant un spectacle cinématographique à lui tout seul à
partir des improvisations des acteurs, sans qu’il y ait un texte écrit, durant les répétitions d’Orchidées
de Pippo Delbono
intentionS
Si, au théâtre, le spectateur peut promener son regard où il veut, au cinéma, le regard du spectateur
d’histoires qui naissent du quotidien et des répétitions.
Ce qui nous semble intéressant, c’est que le théâtre de pippo Delbono est un champ d’expérimentation
pour l’acteur. Une sorte de work in progress qui évolue dans un désordre indescriptible, mais qui en
même temps trouve sa logique naturelle. Un spectacle en chantier où rien n’est dicté au préalable,
où tout est revisité par l’inspiration du moment, où tout s’invente en même temps qu’il se crée.
coulisses. elle semble s’accrocher aux gestes des comédiens, respirer avec eux, tâtonner, chercher
entRetien
Corps à Corps
Corps à corps
Orchidées.
Henri
texte préalable non plus, se prête à cela plus
Mario Brenta Cinq semaines très intenses de
tournage... presque une vie dans un huis-clos,
une salle de théâtre, une sorte de microcosme.
L’impression directe que
nous avions était celle d’une occupation... entre
le camp, le dortoir et la salle à manger, et la
chambre privée de pippo. tous les espaces
aux coulisses.
L’idée est venue suite à une rencontre avec
pippo. nous étions allés voir Barboni, au théâtre
Goldoni à Venise. Après, nous sommes allés boire
un verre. il avait envie qu’on transpose Barboni en
cinéma, à l’extérieur. Je trouvais plus intéressant
de montrer comment il élabore un spectacle, et je
lui ai donc demandé s’il avait un nouveau projet.
il a répondu : « J’ai un contrat pour un spectacle
dont je n’ai que le titre : Orchidées. Je n’ai pas
de texte, et je ne sais pas encore ce que je vais
raconter. » Cela nous intéressait, car cela nous
permettait de puiser dans toutes les possibilités
du langage cinématographique... dans tout son
potentiel. et un documentaire, n’ayant pas de
pour tisser la toile du récit, mais il n’y a pas de
véritables répétitions comme on le voit dans un
comment cela va se dérouler.
Ce qui est particulier, c’est qu’il n’y a pas
de décor... il n’y a pas de repères dans l’espace.
C’est le corps qui devient l’espace. Le corps
devient un langage.
il n’y a pas de texte. Au début, pippo donne
quelques thématiques qui sont extrêmement
l’orchidée. puis, chacun travaille dans son coin,
avec sa sensibilité, son histoire et son corps. Bobo,
qui est sourd muet et analphabète, ne travaille
pas de la même manière que les autres. Chacun
propose quelque chose ou ne propose rien et
se sert des indications de quelqu’un d’autre.
indications très ténues.
il n’y a pas de récit, il n’y a pas de chronologie.
Le temps est presque suspendu. Ce sont des
tableaux dans lesquels le temps se déploie. on
suit le parcours qu’on veut.
il permet une prise de distance par rapport
au présent. Le passé devient une métaphore du
La troupe travaille ensemble depuis des
à peu près toujours le même. Les choses se
répètent – « l’éternel retour », disait un philosophe
qui avait une grande moustache.
du théâtre de rue... Dolly est là depuis toujours,
elle vient du living théâtre et de chez pina Bausch.
aux autres et cela crée une dynamique. D’autant
que ces acteurs sont aussi des auteurs, les textes
qu’ils proposent viennent d’eux.
propositions et réalise une sorte de patchwork
et donnent du sens. il intervient au niveau de
la musique et des chansons, assez tard. Cela
lui permet de monter ou de démonter très vite.
on démolit tout, on remet à plat, et l’on passe
à autre chose. La veille d’une avant-première, il
peut encore changer.
le bon tempo. Le problème était de comprendre
la durée. Comment le répartir en segments avec
un plan large ou un plan rapproché ? il essayait
d’anticiper, mais pas trop, sinon on risquait de
s’écarter de ce qui se passait. C’est donc un travail
sur le temps présent. Hic et nunc. on est là, et
en même temps, c’est déjà un regard qui prend
certaines choses et en laisse tomber d’autres.
et
: Cinergie
pippo DeLBono
assassini
Il Silenzio
La Rabbia
Dopo la battaglia
Urlo
Il tempo degli
Barboni
impossible pour pippo Delbono d’échapper à lui-même : l’art et la vie sont intrinsèquement liés. Dans cette
son rapport avec sa mère, son homosexualité, sa dépression suite à la mort tragique de son premier amour,
150ème anniversaire de l’union italienne... La découverte en 1989 de sa séropositivité a été un événement
déterminant dans sa vie. il tombe en dépression et dans ce moment le plus noir de sa vie, il découvre lors de
son séjour en hôpital psychiatrique, Bobo, analphabète, sourd et muet. ensemble, ils vont quitter l’hôpital et
la vie et la compagnie de pippo Delbono.
et puis, il y a tous ceux qui ont rejoint la compagnie : Dolly, Julia, Grazia, ilaria, nelson, Gianluca Mario et
Simone...
pippo : « Je crois que tous les hommes sont des artistes. Beaucoup n’ont pas trouvé le moyen de faire émerger
cette étincelle. Si l’art est l’union avec un mystère, une tentative d’approcher la transcendance, alors des
hommes comme Bobo me connectent plus facilement avec l’art. Les personnes qui travaillent avec moi sont
avant tout des personnes qui se situent à l’intérieur d’un parcours artistique. Il peut se produire qu’à l’intérieur
de ce parcours artistique émerge aussi leur dignité humaine. Il s’agit d’aller avec sincérité dans les choses
complexes, parce que c’est la vie qui est complexe ».
« Quand j’observe Gianluca ou Nelson dans leur grande liberté, ils ne m’apparaissent pas comme des
handicapés. Ils réussissent à vivre un rapport direct avec leurs joies et leurs souffrances, sans méditation ».
BoBo
de son vrai nom Vincenzo Cannavacciolo, ils se sont rencontrés lors d’un séjour à l’hôpital psychiatrique
d’Aversa où Bobo a séjourné pendant presque cinquante ans. L’incontournable Bobo, « petit homme » comme
on l’appelle, est un des personnages central de la compagnie. exact contraire de pippo Delbono, Bobo est
accroché à son jumeau mort à la naissance, il possède une poésie unique qui représente pour lui la seule
manière de communiquer. Chacun de ses gestes est langage. Ses gestes ne sont jamais esthétiques, mais
gangsters, le macho napolitain...
GiAnLUCA
compagnie depuis plus de vingt ans. il a connu
pippo parce qu’il était l’élève de sa mère, institutrice
d’école primaire. il incarne des personnages avec
beaucoup d’humour, avec beaucoup d’amour.
Lors du tournage, il a déclamé que le théâtre
était l’amour et qu’il était content d’avoir trouvé
de pippo.
neLSon
l’a envoyé chez son oncle aux etats-Unis. Rejeté par ce dernier, il est rentré en italie où il a vécu de petits
boulots à naples. petit à petit, il est tombé dans la déchéance jusqu’à devenir SDF. pippo l’a rencontré dans
la rue et a tout de suite vu en lui un talent immense.
pepe
pippo Delbono rencontre dans sa jeunesse pepe Robledo, argentin exilé, et qui l’initie au théâtre. ils partent
pippo Delbono et pepe Robledo collaborent au spectacle Ahnen de pina Bausch. Leur expérience
commune s’oriente vers la recherche d’un langage où le théâtre se mêle à la vie. Comme témoignage de
cette recherche naît leur premier spectacle dirigé par pippo Delbono et interprété par lui-même et pepe
Robledo qui s’intitule Il Tempo degli assassini en 1986. Leur collaboration jusqu’à aujourd’hui a donné une
dizaine de spectacles reconnus internationalement.
LA MAMMA
hanté par sa mère, c’est tout naturellement que pippo Delbono l’a toujours intégrée dans ses spectacles et
été assez présent, de ne pas avoir été comme elle aurait voulu qu’il soit, c’est à dire normal et rangé à
l’image de l’éducation qu’elle lui avait donnée.
Dans un de ses spectacles, Dopo la battaglia
discussion avec sa mère. elle lui reproche de ne pas savoir donner de la joie :
« Mais Pippo, quand est-ce que tu nous fais un spectacle avec un peu plus d’espoir ? » et lui de répondre :
« Mamma, tout ce qui se passe autour de nous ne porte pas beaucoup d’espoir, tu ne trouves pas ? ».
Dans cet amour/répulsion, il a cette tendresse immense pour sa mère... et sa perte depuis peu, est
certainement un départ pour une nouvelle création.
GRAziA
d’origine sicilienne, elle a vécu quasiment toute son adolescence au Danemark, dans la communauté de
Christiania au centre de Copenhague. elle y apprend le danois, la liberté d’expression, la vie en pleine
italie, elle rejoint la compagnie.
É
C’est au cours de ses recherches qu’elle rencontre Henri
Storck et le cinéma documentaire. il l’incite à réaliser un
Ce sera Je suis votre voisin co-réalisé avec thomas de
de nombreux prix dont le Fipa d’or à Cannes, l’iris d’or
à Bruxelles, le prix du Meilleur Film européen à Créteil,
et une Mention Spéciale du Festival de Huesca. il sera
+, tV2 Danemark, noS en Hollande...
Le petit château, un
documentaire coproduit avec ARte sur les demandeurs
d’asile en attente de régularisation.
en 2001, la coproduction avec Arte se poursuit avec un autre documentaire Comme je la vois, un portrait de sa mère
RtBF/ ARte (La Lucarne).
Sa rencontre avec Henri Storck est associée à celle de Luc de Heusch, son directeur de mémoire sur les rituels de
Luc de Heusch, une pensee sauvage
Eric-Emmanuel Schmitt, Odette tout le monde pour Gaumont
et Ma vie avec Mozart au palais des Beaux-Arts.
en 2010, elle co-réalise avec Mario Brenta Calle de la Pietà
Annecy, tétouan, Bydgoszcz, paris, Asolo, Levanto, ainsi qu’à la Cinémathèque de Venise, l’ecole des Beaux-Arts de
paris...
Agnus Dei en collaboration avec Mario
Brenta, d’après une histoire que son père lui a révélé peu avant d’entrer à l’hôpital. Une histoire d’abus sexuel entre un
Méditerranéen de tétouan et au CinemAvvenire de Rome et le prix « Billy Wilder » du meilleur court-métrage au 4F
l’image du Burkina, avec le soutien de la Direction Générale à la Coopération internationale (DGCi), et animé un atelier
depuis 2006.
Vermisat, son premier long-métrage, réalisé avec très peu de moyens
« Grolla d’oro » de la meilleure première oeuvre de l’année à Saint
Vincent et le « prix Spécial du Jury » (ex-aequo avec Front page de Billy
Michelangelo Antonioni et Allonsanfàn
Les années suivantes il se consacre principalement au documentaire de création en travaillant pour Raiuno, La SeptArte, France 2 et Svenska Film institutet. C’est alors qu’il réalise Effet Olmi (1982) et Robinson de la lagune (1985)
Maicol – une histoire nocturne urbaine, minimaliste et cruelle
« Georges Sadoul » (ex-aequo avec Sweetie de Jane Campion) pour le Meilleur Film etranger de l’année 1989. Le
nouveaux réalisateurs.
Barnabo delle Montagne
complètement dans le « réalisme magique ». Film de coproduction Franco-italo-Suisse, soutenu par le Conseil d’europe
et Sélectionné en Compétition au Festival de Cannes, il a remporté plusieurs prix parmi lesquels le prix « italia » pour
le Meilleur Film de l’année 1994, le « Grand prix » du Festival international du Cinéma Méditerranéen de Montpellier,
le prix du Meilleur Réalisateur et la Mention Spéciale de la Critique au Festival international du « Cinema Latino » à
« nestor Almendros » pour la Meilleure photographie.
entre 2009 et 2012, il revient au documentaire de création avec Calle de la Pietà et Agnus Dei
de Villers) et La Pièce (co-réalisé avec Denis Brotto) et tout dernièrement Corps à Corps
Cinéma à l’Université de padoue.
d’après les répétitions d’Orchidées de pippo Delbono
Mixage : Lény Andrieux
post-production : playtime
producteur délégué : Martine Barbé – image Création.com
producteur associé : Simone Bachini – Apapaja srl
Coproducteur : pierre Duculot – Wip (Wallonie image production)
avec le soutien de la SCAM
et du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles
image Création.com
Martine Barbé
[email protected]
promotion Festival : Cécile Hiernaux
[email protected]
noémie Daras – Wip
[email protected]
[email protected]
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