Coordonnateur de services à la personne D’où peuvent-ils venir ? Assistant de service social Conseiller en économie sociale familiale (CESF) Educateur de jeunes enfants Responsable de secteur (services à domicile) Educateur Infirmier Cadre de soins Où peuvent-ils aller ? Responsable de filière Directeur d’établissement 2013 Le métier aujourd’hui Libellé du métier : Coordonnateur de services à la personne Autres libellés du métier Coordonnateur de services d’aide à domicile – Cadre de secteur ou de proximité Description synthétique Le coordonnateur de services à la personne organise les services pour permettre la mise en place d’un parcours coordonné de la personne en perte d’autonomie. Il coordonne les différents établissements ou services (d’aide à domicile, de portage de repas, de soins infirmiers à domicile, d’hébergement temporaire…). Il encadre (fonctionnellement) les intervenants à domicile (aides à domicile, aides soignantes, infirmières, …) et le cas échéant, leurs hiérarchiques (responsables de secteur d’aide à domicile notamment). Il peut également participer à l’élaboration et au suivi des plannings d’intervention et, selon sa formation, à l’évaluation des besoins des personnes âgées préalablement à la mise en place du service Accès au métier De niveau BAC+2 ou BAC +3 : BTS SP3S Services et Prestations des Secteurs sanitaire et social BTS Economie sociale familiale Diplôme d’Etat d’ASS ou autre diplôme social (DE ASS ou DE CESF ou DEES par exemple) Diplôme d’Etat d’infirmier Licence professionnelle (gérontologie ; encadrement des établissements et services d’aide à la personne) Activités actuelles Encadrer le personnel et coordonner les interventions à domicile Assurer (ou contribuer à) l’organisation et la gestion du travail, au sein du secteur concerné : élaboration, gestion des plannings...… Recruter des intervenants à domicile, proposer les actions de formation qui leur sont destinées Participer à l’élaboration et à la mise en œuvre du projet de l’entité et/ou du service Participer à (ou mettre en œuvre) l’intervention : évaluer les besoins des patients/usagers/, organiser et coordonner la réponse Effectuer le suivi du budget des interventions à domicile des établissements et services Evaluer les résultats des actions et services mis en œuvre, ainsi que la satisfaction des patients/usagers Contribuer au développement des partenariats locaux (avec les EHPAD, les médecins généralistes, les infirmières libérales, les CLIC (centres locaux d’information et de coordination), les réseaux gérontologiques, les prestataires médico-techniques, les autres services d’aide à domicile…) 2 Conditions d’exercice Le coordonnateur de services à la personne exerce le plus souvent au sein d’un établissement ou d’un service (exemple : service d’aide à domicile, SSIAD…) ou au siège régional ou départemental d’une mutuelle. Particularités du métier dans les mutuelles Cette fonction est émergente et se rencontre surtout dans les structures ayant une offre développée et multiple dans le domaine de l’hospitalisation, des soins et du maintien à domicile. Dans les plus petites structures, le coordonnateur de services à la personne assure plutôt les missions d’un encadrant intermédiaire de type responsable de secteur. La fonction nécessite aussi une très bonne connaissance des différents niveaux de couverture ou de garanties proposées par la mutuelle aux adhérents, et des services complémentaires ou associés en matière de services à la personne. Les compétences d’aujourd’hui à demain Compétences actuelles à maintenir ou à développer Savoirs Connaître les handicaps, incapacités, déficiences, et le domaine de la dépendance Connaître les institutions et organismes intervenant auprès des personnes âgées et dépendantes, en institution et à domicile Connaître le domaine juridique et la réglementation dans le domaine des services à la personne Savoirs de l’action Concevoir un projet inter-services Coordonner et piloter des projets transversaux Evaluer les besoins de personnes âgées, handicapées ou dépendantes Encadrer et gérer le personnel Evaluer les compétences des intervenants, et proposer des actions de formation Elaborer un budget Développer des partenariats Compétences relationnelles Avoir un excellent sens de l’organisation. Faire preuve de réactivité, et d’une capacité d’adaptation, notamment dans les situations de risque ou d’urgence Etre capable de superviser des équipes pluridisciplinaires Avoir de fortes capacités de conviction et savoir susciter l’adhésion pour faire travailler ensemble 3 Nouvelles compétences à acquérir pour demain Savoirs Etre en veille permanente sur l’évolution des prestations et techniques (médicales, domotique, services, alarme et sécurité …) en faveur des personnes âgées et dépendantes Maintenir et développer les compétences en matière de réglementation (tarification, facturation…) Connaître l’utilisation de nouvelles technologies d’information et de communication (exemples : plateformes collaboratives, nouveaux outils d’échanges/partages d’information ou de documents avec des collaborateurs, etc.) Savoirs de l’action Développer l’activité, en proposant de nouveaux services Proposer un appui-conseil interne en direction des managers intermédiaires, en vue du développement de l’offre de service à domicile Optimiser et rationnaliser la gestion (RH, budgétaire) des moyens mis en œuvre en faveur des interventions à domicile Compétences relationnelles Avoir le goût du développement d’activités et une capacité créative ou d’entrepreneur, afin de concevoir de nouveaux projets Le métier de demain Les activités de demain Assurer une liaison plus forte avec les métiers amont de la mutuelle (notamment les gestionnaires et les commerciaux du livre II ou les animateurs de prévention du livre I) afin de concevoir et/ou de promouvoir les offres de service dans le champ du maintien à domicile Développer un rôle plus orienté vers le développement d’activités Accroître le travail en réseau, avec des partenariats extérieurs multiples et variés 4 L’environnement de demain Facteurs d’évolution Technologie Impacts Evolution constante des technologies au service des personnes âgées, handicapées, ou dépendantes : dans le domaine du soin, les équipements et matériels médicaux, l’habitat, la domotique… Recours aux TIC pour favoriser les échanges d’informations et de documents entre les collaborateurs Certaines activités sont soumises à l’obtention d’un agrément préalable (agrément simple ou qualité, délivré par le préfet de département après instruction par les services de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (DIRECCTE) du département concerné) Réglementation Relation client/usager/patient Organisation L’évolution des politiques publiques (en matière d’exonérations de charges, d’aides financières ou de développement de moyens de paiements (chèque emploi-service universel) ainsi que les allocations versées par les départements (allocation personnalisée d’autonomie APA) ou encore prestation compensatoire du handicap-PCH) ont un impact direct sur l’activité et les services à la personne. La préférence pour le maintien à domicile d’une partie toujours plus grande de la population des « seniors » - parfois subie en raison du manque de capacités d’accueil dans les EHPAD ou du coût – génèrera des besoins croissants d’intervention. La concurrence, notamment de services privés à but commercial, en fort développement, mais aussi de l’emploi direct (gré à gré) nécessitera le développement de services supplémentaires ou de garanties supérieures en termes de qualité de services. La fonction de coordonnateur de services à la personne est émergente. La rationalisation des organisations pourra passer par la mise en place de plateformes de services, de dispositifs de type numéro vert avec centre d’appel pour proposer un premier niveau de service ou d’orientation. 5