Modifications de la méthodologie et des classifications des statistiques de la balance des paiements et de la position extérieure globale Mise en œuvre du MBP6 En octobre 2014, Eurostat a débuté la diffusion des données conformément aux exigences énoncées dans la sixième édition du Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure globale (MBP6), qui a été publiée par le Fonds monétaire international (FMI) en 2009 et fait suite à la cinquième édition (MBP5) publiée en 1993. Le MBP6 fournit le cadre de référence pour la compilation des statistiques sur les transactions (balance des paiements - BP) et les positions (position extérieure globale PEG) entre une économie (un pays, une union monétaire, telle que la zone euro, ou une union économique, telle que l’Union européenne) et le reste du monde. Il établit et explique des concepts, des définitions, des classifications et des conventions pour ces statistiques, améliore la comparabilité internationale des données par la promotion de lignes directrices adoptées au niveau international et met en lumière les liens avec d’autres statistiques macroéconomiques afin de favoriser la cohérence entre les différents domaines statistiques. Il est compatible avec le système européen des comptes nationaux et régionaux (SEC 2010) et le système de comptabilité nationale de 2008 (SCN 2008), qui établissent le cadre statistique des comptes nationaux, ainsi qu’avec la quatrième édition de la définition de référence des investissements directs internationaux (DR4) de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui fournit des orientations supplémentaires concernant les statistiques des investissements directs internationaux (IDI). Le MBP6 tient compte des changements qui se sont produits dans l’économie mondiale depuis 1993. Cette période a été caractérisée par une croissance importante de l’activité transfrontalière due à la suppression des barrières commerciales et des contrôles des capitaux. Les structures commerciales internationales sont devenues de plus en plus complexes avec la mondialisation de leurs chaînes de valeur, liens financiers et structures de propriété. Les flux financiers transfrontaliers ont également augmenté de façon substantielle en raison de la croissance dynamique sur les marchés de capitaux internationaux. La mondialisation a entraîné de nouveaux défis stratégiques et explique de nombreuses modifications apportées par le MBP6. Étant donné que les volumes de transaction ne représentent souvent qu’une partie des stocks, les positions sont généralement plus utiles en tant qu’indicateur de la situation financière extérieure de l’économie. Ce fait a été pris en compte dans le nouvel intitulé «Manuel de la balance des paiements et de la position extérieure globale» qui témoigne de l’importance croissante de la PEG. Convention des signes Le MBP6 aligne l’utilisation des signes dans la BP sur celle des comptes nationaux. Dans le compte des transactions courantes et le compte de capital, tant les crédits que les débits sont présentés avec un signe positif (même si certaines exceptions sont possibles). Dans le compte financier, les titres des colonnes «crédit» et «débit» ont été remplacés par «acquisition nette d’actifs financiers» et «accroissement net des passifs». La nouvelle terminologie et la convention des signes pour le compte financier sont cohérentes avec celles relatives à la PEG, c’est-à-dire qu’un signe positif représente une hausse et un signe négatif une baisse de l’actif ou du passif auquel il se rapporte. Par conséquent, pour la colonne «acquisition nette d’actifs financiers» dans le compte financier de la BP, un signe positif indique une hausse nette des actifs financiers et un signe négatif une baisse nette des actifs financiers. Le solde net est calculé en tant qu’acquisition nette d’actifs financiers - accroissement net des passifs et peut être positif ou négatif. Dans le MBP6, le solde net du compte financier est accompagné du signe opposé à celui indiqué dans le MBP5 (par exemple, une entrée nette dans le compte financier est représentée par un signe négatif dans le MBP6 et par un signe positif dans le MBP5). Modifications de la nomenclature De manière générale, les classifications et dénominations des actifs/passifs financiers et du secteur institutionnel du SEC 2010/SCN 2008 sont adoptées (par exemple les «obligations et autres titres d’emprunt» et les «instruments du marché monétaire» sont remplacés, respectivement, par les titres de créance à long terme et à court terme). L’expression «capacité/besoin de financement (net)» est à présent utilisée pour indiquer la somme des soldes du compte de capital et du compte des transactions courantes ou le compte financier net total (qui devraient être identiques; si ce n’est pas le cas, l’existence d’erreurs nettes et d’omissions est signalée). Le MBP6 introduit l’expression «revenu primaire», qui correspond au concept de «revenu» du MBP5 additionné de certains postes des transferts courants (impôts sur la production et les importations, subventions et loyers), tandis que l’expression «revenu secondaire» correspond grosso modo aux «transferts courants» du MBP5. Ces modifications assurent la cohérence entre le MBP6 et les comptes nationaux. La catégorie fonctionnelle «Dérivés financiers» est renommée «Dérivés financiers (autres que les réserves) et options sur titres des salariés», compte tenu du fait que les options sur titres des salariés sont reconnues comme étant un instrument financier distinct. La catégorie «Crédits commerciaux et avances» remplace l’expression «crédits commerciaux» pour mieux refléter son contenu. L’expression «réinvestissement des bénéfices» est utilisée dans le compte financier pour la distinguer des «bénéfices réinvestis», une expression qui continue d’être utilisée dans le compte du revenu primaire. Dans le compte de services, l’élément «transportation» figurant dans le MBP5 (dans la version anglaise) est renommé «transport» et les «frais pour usage de la propriété intellectuelle n.i.a.» remplacent l’expression «redevances et droits de licence». L’expression «propriété économique» est introduite dans le MBP6. La propriété économique prend en compte la détention effective des risques et avantages de la propriété, et d’un point de vue économique, un transfert de propriété signifie que tous les risques, avantages, droits et responsabilités de la propriété ont été transférés. En général, un transfert de la «propriété légale» implique aussi un transfert de la propriété économique. Dans certains cas, un transfert de «propriété économique» a lieu alors même que la «propriété légale» demeure inchangée (par exemple le crédit-bail et les transactions entre une entreprise et ses succursales étrangères). Modifications méthodologiques introduites par le MBP6 Compte des biens et services Le compte des biens et services est très largement concerné par l’introduction du MBP6. Certaines des principales modifications sont décrites ci-dessous. Exportations nettes de biens dans le cadre du négoce international Dans le MBP6, l’activité de négoce international, dans laquelle un résident négocie (achète puis revend) des biens avec des non-résidents en dehors de l’économie intérieure, doit être classée parmi les transactions sur biens dans les crédits (exportations). Ainsi, les débits (importations) de biens dans le cadre du négoce international doivent être classés parmi les exportations négatives. La différence entre les ventes et les achats est enregistrée dans les exportations de biens en tant qu’«exportations nettes de biens dans le cadre du négoce international», ce qui signifie une reclassification de services en biens par rapport au MBP5, dans lequel toute différence entre la valeur des biens au moment de leur acquisition dans le cadre du négoce international et leur valeur au moment de leur vente était inscrite en tant qu’exportations dans la rubrique «négoce international et autres services liés au commerce». Dans le cas où ces biens étaient conservés dans des inventaires d’une période à l’autre, l’achat de biens dans le cadre du négoce international était inclus dans les importations de marchandises, et le même montant était déduit des importations (en tant qu’importations négatives) au cours de la période pendant laquelle les biens étaient vendus. Services de fabrication fournis sur des intrants physiques détenus par des tiers Dans le MBP5, les transactions sur les biens transformés par une entité autre que le propriétaire étaient incluses sur une base brute dans les «biens destinés à être transformés» dans le compte des biens. Dans le MBP6, cette imputation est supprimée et seuls les bénéfices perçus pour les services de transformation sont inclus dans les «services de fabrication fournis sur des intrants physiques détenus par des tiers». Le commerce de biens est uniquement enregistré lorsqu’il y a transfert de propriété économique, et non lorsque les biens sont physiquement expédiés vers une économie pour transformation sans transfert de propriété économique. Les économies concernées par le perfectionnement actif ou passif pourraient connaître des modifications relativement importantes dans leurs balances commerciales et, éventuellement, dans leur compte des transactions courantes. Le traitement prévu dans le MBP6 réduira les exportations et importations brutes de biens et augmentera les exportations ou importations de services, l’augmentation au niveau des services équivalant à la valeur des services de transformation effectués. Services d’intermédiation financière indirectement mesurés (SIFIM) Les sociétés financières fournissent aux emprunteurs et prêteurs (déposants) certains services financiers pour lesquels ils sont rémunérés indirectement. Les intérêts effectifs peuvent être considérés comme comportant un élément de revenu (intérêt «pur») et une «facturation indirecte» de service (SIFIM). Dans le MBP5, la composante SIFIM n’était pas enregistrée séparément des intérêts effectifs et n’était par conséquent pas incluse dans les services financiers, mais dans le compte des revenus. Dans le MBP6, elle est calculée pour les emprunts et dépôts en ce qui concerne certaines sociétés financières et affectée au compte des services. La composante «intérêt pur» des intérêts effectifs (à l’exclusion de la facturation des services d’intermédiation financière) reste inscrite au compte du revenu primaire (compte des revenus dans le MBP5) tant dans le MPB5 que dans le MBP6. Autres modifications Dans le MPB6, les réparations de biens doivent être classées en tant que service dans la rubrique «services d’entretien et de réparation n.i.a.», et non parmi les biens. Les biens de grande valeur acquis par les voyageurs doivent être inscrits en tant que marchandises, et non en tant que services de voyages. La catégorie de services «services de communication» figurant dans le MBP5 n’existe plus dans le MBP6; sa sous-composante «services de poste et de courrier» a été déplacée vers la rubrique «transports» et les «services de télécommunication» vers la rubrique «services de télécommunication, d’informatique et d’information». La compilation des «services d’assurance et de pension» dans le MPB6 est plus complexe qu’elle ne l’était dans le MPB5. Les indemnités d’assurance ont été ajustées pour tenir compte de leur «volatilité»; ces ajustements visent à corriger des écarts par rapport à une perspective à long terme des indemnités en raison d’indemnités exceptionnellement élevées survenant à court terme (cataclysmes). Les «suppléments de primes» (revenu du placement des actifs investis par les compagnies d’assurances à titre de provision pour indemnisation) sont désormais également pris en compte dans le calcul des services d’assurance. Dans le MPB6, les assurances dommages et les réassurances sont traitées de façon cohérente, tandis que dans le MPB5, les exportations de services de réassurance étaient en principe considérées comme le solde de tous les flux survenant entre des réassureurs résidents (non résidents) et des assureurs non résidents (résidents). Les marges des courtiers financiers sont clairement présentées en tant que facturation de service dans le MPB6, tandis que leur traitement n’était pas spécifié dans le MBP5. Les services des courtiers ou teneurs de marché en instruments financiers peuvent être rémunérés, en totalité ou en partie, sous forme d’un écart entre leurs prix d’achat et de vente. La différence entre le prix de référence et le prix d’achat du courtier au moment de l’achat représente le coût du service au vendeur. Parallèlement, la différence entre le prix de référence et le prix de vente du courtier au moment de la vente représente la valeur du service fourni à l’acheteur. Le prix de référence est généralement égal à la moyenne des prix d’achat et de vente. Les résultats des services de recherche et développement (tels que les brevets, droits d’auteur et informations sur les procédés industriels) sont traités comme des actifs produits et sont inclus dans les services de recherche et développement, tandis que dans le MPB5, ils étaient traités comme actifs non produits et inclus dans le compte de capital. Cette approche est cohérente avec la méthodologie du SEC 2010/SCN 2008 en comptabilité nationale. Compte du revenu primaire Les principales modifications apportées au niveau du revenu primaire sont l’inclusion des revenus des investissements à rebours et des investissements entre entreprises sœurs, les revenus résultant des investissements à rebours étant enregistrés sur une base brute, plutôt que sur une base nette, ainsi que l’enregistrement des bénéfices réinvestis sur les parts de fonds de placement. Dans le MBP5, seuls les revenus réels distribués sur les parts de fonds de placement à leurs détenteurs étaient enregistrés dans le compte des revenus. Le revenu non distribué affectait la position extérieure globale par l’intermédiaire du compte de réévaluation. Dans le MBP6, tous les revenus générés par des parts de fonds de placement sont enregistrés comme étant attribuables aux actionnaires, soit comme revenus effectivement distribués (dividendes), soit comme bénéfices réinvestis. En pratique, le traitement des revenus générés par des parts de fonds de placement est similaire à celui des investissements directs internationaux. Les autres modifications concernent: i) la clarification du concept de superdividendes (paiements exceptionnels aux actionnaires sur les réserves accumulées) et l’extension de leur traitement en tant que retrait de capital (et non comme revenu payable aux actionnaires); ii) le moment de l’enregistrement des dividendes, devenu la «date exdividende» (auparavant la «date à laquelle ils sont payables»); iii) l’ajustement du revenu d’intérêt de manière à éliminer la composante des services d’intermédiation financière indirectement mesurés, seuls les «intérêts purs» subsistant; iv) l’enregistrement des intérêts sur les droits de tirage spéciaux (DTS) sur une base brute, avec l’introduction de responsabilités/passifs pour les allocations de DTS; v) le revenu des avoirs de réserve à identifier séparément (précédemment les autres investissements); et vi) les loyers et les impôts/subventions sur les produits et la production sont inclus explicitement comme postes du revenu primaire. Le compte du revenu secondaire Le MBP6 introduit le concept de «transferts personnels», qui inclut tous les transferts courants en espèces ou en nature entre des ménages résidents et des ménages non résidents, indépendamment de la source de revenu et de la relation entre les ménages. Le concept d’«envois de fonds des travailleurs» du MPB5 s’inscrit dans le cadre des transferts personnels et peut être présenté comme une rubrique supplémentaire sous une ligne «dont». Le revenu secondaire est aussi affecté par les modifications découlant de l’élargissement de la couverture des transferts courants sur les contrats de pension et les garanties standard. Compte de capital Dans un monde caractérisé par une mobilité croissante des individus, plusieurs modifications ont été apportées dans le MBP6. La résidence des ménages est déterminée sur la base du «centre d’intérêt économique prédominant», tandis que les mouvements transfrontaliers d’effets personnels (tels que les soldes bancaires ou les propriétés immobilières) pendant la migration ne sont plus enregistrés comme transactions mais comme reclassifications dans la rubrique «autres changements de volume» dans la PEG, étant donné qu’aucune transaction effective n’a lieu. Dans le MBP5, les transactions étaient imputées lorsque les personnes changeaient de résidence. Certaines modifications ont aussi été apportées aux actifs non financiers non produits, à savoir les «brevets et droits d’auteur», qui ne sont plus inclus dans cette catégorie (ils sont classés parmi les actifs produits et figurent dans les services de recherche et développement), tandis que les noms de domaine sur Internet sont considérés comme d’éventuels actifs économiques. Les débits et crédits pour acquisitions et cessions d’actifs non financiers non produits doivent être enregistrés séparément, et non en valeur nette. Les indemnités d’assurance peuvent être traitées comme des transferts en capital dans le cas de catastrophes. Compte financier - investissements directs La modification la plus notable dans les transactions en investissements directs internationaux (IDI) est la transition du «principe directionnel» vers celui d’«actifs/passifs» dans la présentation standard. Elle entraîne une hausse tant de l’acquisition nette d’actifs financiers que de l’accroissement net des passifs. Le MBP6 introduit également les investissements entre entreprises sœurs. Les concepts d’investisseur direct et d’entreprise d’investissement direct restent essentiellement inchangés, tandis que les «entreprises sœurs» sont les entités qui sont sous le contrôle ou l’influence du même investisseur immédiat ou indirect, mais qui ne se contrôlent ni ne s’influencent mutuellement (c’est-à-dire qu’elles ne sont pas elles-mêmes dans une relation d’investissement direct). Les réserves techniques d’assurance sont incluses dans les IDI (instruments de dette), alors que toutes les transactions de créances (y compris le concept de dette permanente du MBP5) entre les sociétés financières affiliées (établissements de dépôts, fonds d’investissement et autres intermédiaires financiers à l’exclusion des sociétés d’assurance et des fonds de pension) sont exclues des transactions d’IDI. La nouvelle présentation a un impact sur le total des actifs (acquisition d’actifs) et des passifs (accroissement des passifs), mais non sur les IDI nets (transactions et positions). Cependant, la reconnaissance des investissements entre «entreprises sœurs» aura une certaine incidence sur les IDI nets. Compte financier - autres modifications Le concept des actifs/passifs dans la présentation standard concerne toutes les catégories fonctionnelles du compte financier. Les transactions incluses dans les investissements de portefeuille sont essentiellement affectées par le «réinvestissement des bénéfices (non distribués)» sur les parts des fonds de placement, qui, dans le MBP6, se répercute sur la PEG via les transactions et non via les «réévaluations», comme dans le MBP5. Dans le MBP6, le revenu d’intérêt est ajusté de manière à éliminer la composante des services d’intermédiation financière indirectement mesurés, seuls les «intérêts purs» subsistant. Cette modification méthodologique a un impact sur les transactions (intérêts courus) sur dépôts et prêts enregistrées dans la catégorie des autres investissements. Les nouvelles allocations (ou annulations) de DTS sont à présent inscrites en tant qu’«accroissement net des passifs» par les autorités monétaires dans la catégorie des autres investissements. Les opérations sur autres participations non incluses dans l’investissement direct (par exemple les participations dans des organisations internationales) sont à présent enregistrées séparément dans la catégorie des autres investissements. Position extérieure globale Plusieurs actifs et passifs sont ajoutés au système, ce qui a un impact direct sur la position extérieure globale. La nouvelle présentation «brute» de l’investissement direct international (IDI) a une incidence notable sur la PEG, dans la mesure où les actifs et passifs d’investissement financier (investissement à rebours) sont présentés séparément, c’est-à-dire pas en valeur nette comme le prévoit le principe directionnel (norme MBP5). En outre, les investissements entre entreprises sœurs ont été introduits, alors que dans le MBP5, ils étaient répartis entre les autres catégories fonctionnelles, en fonction de la nature de l’investissement. De nouveaux actifs et passifs financiers sont ajoutés au système, à savoir les droits de tirage spéciaux alloués en tant que passifs des banques centrales (autorités monétaires) et les droits à pension et les provisions pour appels en garanties standard. Impact du MBP6 sur les grands agrégats (transactions sur le compte des biens et services, le compte courant, le compte de capital et le compte financier et la position extérieure globale) De manière générale, l’introduction de la nouvelle méthodologie fondée sur le MBP6 concernant les principaux agrégats/soldes comptables devrait avoir un impact modéré tant sur les agrégats européens que sur les données des États membres considérés individuellement. Le solde global des biens et services ne devrait pas varier de façon substantielle, mais les modifications auront des effets importants sur les comptes individuels (biens et services séparément), principalement en raison du nouveau traitement du négoce international, des biens destinés à être transformés et des services de recherche et développement, ainsi que du traitement des services d’intermédiation financière indirectement mesurés (ayant un impact sur les services). Le solde du revenu primaire sera essentiellement affecté par le nouveau traitement du revenu non distribué attribuable aux détenteurs de parts de fonds de placement et par la reclassification des FISIM en services. Le solde du revenu secondaire devrait rester globalement stable. Étant donné que la majorité des modifications apportées dans le compte des transactions courantes concerne des reclassifications entre ses souscomptes, l’introduction de la nouvelle méthodologie ne devrait avoir qu’un impact mineur sur le compte des transactions courantes net total. Le solde du compte de capital sera modifié, en raison essentiellement du nouveau traitement des transferts effectués par les migrants (qui sont enregistrés en tant que reclassifications dans les «autres changements de volume» dans la PEG) et des brevets et droits d’auteur (qui sont enregistrés en tant que services de recherche et développement). Le compte financier sera affecté par les transactions relatives aux nouveaux actifs et passifs financiers (qui ne devraient pas être substantielles), ainsi que par le nouveau traitement du réinvestissement des bénéfices dans les parts de fonds de placement. Dans la position extérieure globale, outre les nouveaux actifs et passifs, l’enregistrement des investissements directs internationaux sur une base «brute» entraînera des augmentations substantielles tant des actifs que des passifs, bien que la PEG nette ne soit pas affectée par cette modification. De plus amples informations sur la transition vers la méthodologie du MBP6 sont également disponibles à l’adresse suivante: https://www.ecb.europa.eu/stats/external/bpm6/html/index.en.html