en énergies positives Un département riche - Seine-Saint

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En route pour la COP21
SEINE-SAINT-DENIS
Pour le climat,
fédérer les énergies
À un an de la Conférence internationale sur le climat
(COP21) qui se déroulera au Bourget, le Département
agit pour le respect de l’environnement et le développement
durable. Parce que la préservation de la planète passe
par chacun de nous.
«Mais monsieur, je suis pas scientifique moi!»,
se justifie Mohammed, questionné par Julien Auffret,
de l’association des Petits Débrouillards. La réponse
de l’animateur est immédiate: «Mais si tu l’es, c’est
juste que tu ne le sais pas encore!» À raison de quatre
séances, cette classe de 4 e du collège RaymondPoincaré de La Courneuve réfléchit sur le changement climatique, sur le lien entre émissions de CO2 et
hausse des températures.
En ce mercredi de décembre, Asma, Marwane ou Mouna
ont donc pu comprendre les conséquences du dérèglement climatique sur la planète à partir de petites expériences scientifiques: «Par exemple, on a prouvé que
le CO2 acidifiait les océans. On a pu le démontrer avec
du jus de chou rouge qui réagit au dioxyde de carbone.
C’était marrant», explique Mohammed, devenu plus
bavard.
Les tests scientifiques proposés par les Petits Débrouillards s’inscrivent au sein d’un parcours plus
large, proposé cette année à plusieurs établissements
par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis: après
le volet scientifique, les élèves travailleront ensuite sur
les enjeux économiques et politiques du débat sur le
climat, jusqu’à organiser une mini COP21 où ils joueront à défendre les intérêts de différents pays.
70% 48 M¤
On aimerait que les enfants soient au courant de ce qui se passe
autour d’eux. Le dérèglement climatique, on leur en parle beaucoup,
mais on ne leur explique jamais vraiment tout.»
IL FAUT RÉDUIRE LES
ÉMISSIONS DE GAZ À
EFFET DE SERRE
de 40 % à 70 % d’ici à 2050,
pour contenir la hausse
des températures à 2°C
d’ici à 2100.
Mélanie Perrin, professeure de sciences de la vie et de la Terre
C’EST LE MONTANT AFFECTÉ
DANS LE BUDGET
PRÉVISIONNEL 2015
du Département à des actions
en faveur du climat : transports,
rénovation énergétique, actions
de sensibilisation.
Par Christophe Lehousse
Photographies Eric Garault,
Franck Rondot
«On aimerait que les enfants soient au courant de ce qui
se passe autour d’eux. Le dérèglement climatique, on
leur en parle beaucoup mais on ne leur explique jamais
vraiment tout. Du coup, quand on a appris que le Conseil
général proposait ce genre de parcours, on a postulé»,
explique Mélanie Perrin, leur professeure de SVT.
Parce que la Seine-Saint-Denis est le territoire le
plus jeune de France, le Conseil général a décidé de
sensibiliser les citoyens de demain à la nécessité de
se battre pour le climat. C’est pourquoi il intervient
aussi dans d’autres établissements, comme le collège Marais-de-Villiers à Montreuil, dont une classe
passera cette année encore une semaine au parc
départemental Georges-Valbon à la maison EdouardGlissant, spécialisée dans les thématiques du développement durable.
Lutter contre la précarité énergétique
Mais lutter pour le climat, c’est aussi travailler sur
d’autres domaines-clés, parmi lesquels l’habitat. Par
manque de moyens, trop de familles connaissent
encore une forme de précarité énergétique qui grève
leur facture et leur fait dépenser trop d’énergie. Le
Conseil général soutient les particuliers pour améliorer leur isolation ou leur moyen de chauffage. Depuis
septembre, l’aide au propriétaire occupant a ainsi été
remplacée par la subvention Rénov’habitat 93, dont
peuvent bénéficier tous les propriétaires à revenus
modestes.
C’est par exemple le cas de Marie Adao et de Mohamed
Bekkaye, qui viennent d’emménager avec leurs enfants
à Noisy-le-Sec. Grâce au cumul des aides de l’Agence
nationale pour l’habitat (Anah) et du Conseil général, ils
ont pu engager chez eux des travaux conséquents.
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SEINE-SAINT-DENIS
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N°42 JANVIER - FÉVRIER 2015 SEINE-SAINT-DENIS
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ÉDITION SPÉCIALE COP21
24H
ÉDITION SPÉCIALE
COP21
POUR LA BIODIVERSITÉ
D E S S C I E N C E S PA R T I C I PAT I V E S P O U R M I E U X C O M P R E N D R E
L E S C H A N G E M E N T S C L I M AT I Q U E S
Le
c l i mat
calendrier
des
parcs
Le réchauffement
climatique sous l’œil
du scientifique
Avril / Juin 2015
GRA TUI T
2
3
La COP21 à Paris
mais avant tout
en Seine-Saint-Denis
SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 MAI 2015
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PA R T O U T E N S E I N E - S A I N T- D E N I S E T A U PA R C D É PA R T E M E N TA L D U S A U S S E T.
A U P R O G R A M M E : D E S P R OT O C O L E S S C I E N T I F I Q U E S , D E S A N I M AT I O N S N AT U R E , D E S D É B AT S S U R L E S L I E N S
E N T R E C L I M AT E T B I O D I V E R S I T É , D E S S P E C TA C L E S ... I N S C R I P T I O N E T P R O G R A M M E C O M P L E T S U R :
PA R C S I N F O . S E I N E - S A I N T- D E N I S . F R
4
Tous acteurs pour
un monde de demain
éco-responsable
Un département riche
en énergies positives
#SSD93
Ave c le s o ut ie n du :
C o lle ct if Nat io nal
Scie nce s Par t icipat ive s -B io dive r s it é
7
Le Département
au cœur de la transition
écologique
Nous y voici donc. Durant quinze jours, le monde entier va avoir les yeux rivés sur la
21e conférence climat de l’ONU, mais aussi sur la Seine-Saint-Denis. Car le département et
ses habitants se revendiquent bien comme des acteurs à part entière de ce rendez-vous.
L
8
Observez sur le terrain
les actions concrètes
du Département
Du lundi 30 novembre
au vendredi 11 décembre
Stand du Département sur les
Espaces Générations Climat.
a Seine-Saint-Denis ne se
contentera pas d’accueillir
la COP21, elle sera ellemême partie prenante de l’événement. Peut-être parce que plus
qu’aucune autre, elle connaît les
risques liés au réchauffement climatique. Quelques chiffres suffisent à rappeler la fragilité de ce
territoire très densément urbanisé et parfois socialement fragiliséƒ: en 2003, la Seine-Saint-Denis
a été le 3e département français
le plus touché par la canicule en
termes de surmortalité. Et les Séquano-Dionysiens consacrent en
moyenne près de 220 euros par
mois aux dépenses énergétiques
quand le revenu net moyen mensuel excède à peine 1 400 euros.
lations. Agir pour le climat, c’est
aussi agir pour le social.»
ÊTRE UNE FORCE
DE PROPOSITION
Les mois qui ont précédé cette
conférence mondiale l’ont montréƒ: la Seine-Saint-Denis a aussi
son mot à dire en matière d’amélioration de l’habitat, d’éducation
à l’environnement ou de changement de nos modes de vie. Associations, entreprises, établis-
Dans ces conditions, répondre
présent à l’occasion de la COP21
coule de source. Ou pour le dire
comme le président du Conseil
départemental de Seine-SaintDenis, Stéphane Trousselƒ: «ƒIci,
il faut continuer d’agir sur les
transports, la qualité de l’habitat,
les modes d’alimentation. Car c’est
dans les territoires populaires que
les risques de l’inaction sont les
plus importants, compte tenu de
la vulnérabilité de certaines popu-
Avant la COP, la COY
Du 26 au 28 novembre au Parc des Expositions de Villepinte,
le département accueillera la Conférence de la jeunesse
(COY) en avant-goût de la COP21. Organisé par une coalition
d’organisations non gouvernementales, cet événement trouve
toute sa place en Seine-Saint-Denis, collectivité territoriale la
plus jeune de France. Durant trois jours, 5 000 jeunes venus du
monde entier présenteront ainsi des projets de lutte contre le
réchauffement climatique ou organiseront des tables rondes.
sements scolaires, habitantsƒ:
comme on le verra dans ces pages,
ils sont nombreux à être force
de proposition dans cette lutte
contre le changement climatique.
Et durant la COP21, le Département compte bien les accompagner en rappelant que le combat
pour le climat se joue aussi en
grande partie là, dans nos périphéries urbaines.
«Agir pour le climat, c’est
aussi agir pour le social.»
STÉPHANE TROUSSEL, président du Conseil
départemental de Seine-Saint-Denis
LE CHIFFRE
40000
participants attendus
à la COP21,
dont 20 000 personnes
accréditées pour la
zone des négociations.
LA MISSION
Réduire
nos émissions de gaz
à effet de serre
de 40% à 70%
d’ici 2050
LE
2 CLIMAT
SOUS L’ŒIL
EXPERT D’UN
SCIENTIFIQUE
© Eskwad - Wild Touch
La température terrestre
a déjà augmenté
de 0,8°C depuis
le début du 20e siècle.
Un extrait de «La Glace et le Ciel», documentaire de Luc Jacquet sorti en octobre sur le glaciologue Claude Lorius,
qui dès les années 80, avait alerté sur le réchauffement climatique.
Réchauffement,
mais encore ?
LE CHIFFRE
1157hectares
C’est la superficie du site
Pour le scientifique Hervé Le Treut, deux éléments seront
cruciaux : la volonté des nations de diminuer leurs émissions de
gaz à effet de serre et la disponibilité des pays du Nord à financer
l’adaptation des pays du Sud au changement climatique.
«
Les événements qu’on observe aujourd’hui, sont les
premiers symptômes de ce qui s’aggravera si nous
ne faisons rien. L’effet de réchauffement qui se fait
sentir globalement sur l’ensemble de la planète se manifeste par des signes désormais bien clairs: la fonte de la
banquise en été, celle des grands glaciers de montagne et
polaires qui, associé à la dilatation des océans, entraînent
une montée des eaux. Certains dérèglements climatiques
plus difficiles à interpréter à ce stade, tempêtes, cyclones
ou sécheresses, tendent aussi à corroborer les prévisions
des modèles pour le futur.
HERVÉ
LE TREUT
est spécialiste du
climat et directeur
de l’Institut PierreSimon Laplace
(IPSL). Membre du
GIEC, le Groupe
d’experts intergouvernemental
sur l’évolution du
climat, il suivra
les négociations
à la COP21 pour
le climat, du
30 novembre
au 11 décembre
au Bourget.
Au Bourget, deux éléments forts seront donc en discussion: les objectifs de diminution des GES et aussi l’alimentation des «fonds verts». Ces fonds verts, qui devraient
être de 100 milliards de dollars, sont des aides qui devraient être versées par les pays industrialisés aux pays
les plus vulnérables et les plus pauvres pour s’adapter aux
conséquences prévisibles et partiellement inévitables des
changements à venir.
Évidemment, tout cela peut paraître très lointain au citoyen lambda… Mais les gaz à effet de serre se mélangent
dans l’atmosphère, mêlent aussi ce qui est local et global.
Plusieurs exemples peuvent illustrer ces enjeux locaux.
Or, comme l’a démontré notamment le GIEC, ce réchauffe- Par exemple, parmi les grands émetteurs de gaz à effet
ment est, sans équivoque, provoqué par les émissions bien de serre figurent aussi les systèmes de transports qui détrop importantes de gaz à effet de serre (GES). Le but de pendent aussi des échelons de décisions locaux, municicette COP21, c’est d’arriver à stabiliser la hausse de la tem- paux, régionaux. Et le simple citoyen a lui aussi son rôle à
pérature terrestre sous un niveau de 2 degrés d’ici la fin du jouer, par son mode de vie par exemple, et parce que comsiècle. Et pour cela, il faudra réduire drastiquement nos prendre ce qui se passe, c’est déjà participer à la recherche
émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d’ici 2050… de solutions.»
20,9
Canada
8,9
Angleterre
11,3
Allemagne
9,5
Iran
21
USA
7,5
France
8,2
Italie
19,2
Arabie
Saoudite
5,9
Mexique
2
Inde
13,8
Corée
du Sud
10,2
Japon
3,4
Indonésie
5,7
Brésil
9,1
Argentine
16,6
Russie
7,8
Chine
8,9
Afrique du sud
C’EST VRAI: La température globale
a bien augmenté de 0,85°C en un
siècle. Et si l’on restait sur un cycle
d’émissions carbone inchangé, le
GIEC prévoit une hausse de 4,6°C à
la fin du siècle. Sachant qu’à partir
d’une augmentation de plus de
2 degrés, de nombreuses ressources
(eau, cultures) seraient menacées.
25,2
Australie
Émissions par
habitant des
principaux pays
émetteurs de GES
en 2011 (tCO2 par
habitant) Selon
le 5e rapport du
GIEC, les émissions
de GES induites
par les activités
humaines dans
le monde se sont
élevées à 49 Gt*
d'équivalent CO2
en 2010.
*1 gigatonne = 1
milliard de tonnes
Sources EAA (pays
européens) CAIT/
WRI (autres pays)
Natura
2000
de SeineSaint-Denis,
le seul en
Europe à être
intégralement
situé en ville. Comprenant
15 parcs et forêts, il abrite
des milieux naturels variés
et plus de 2 500 espèces
végétales et animales.
PAROLES D’HABITANTS
HUGUETTE BELMO,
participante à
l’atelier des
«Fourmis
Vertes» à
Montreuil sur les
bonnes pratiques
environnementales
«Le retour à
des pratiques plus
respectueuses
de l’environnement
me paraît positif.
Moi, j’essaie de réduire
ma facture d’électricité,
de faire attention
à ce que je mange.»
L’
ÉCOLOGIE
DESSINE LES
CONTOURS
URBAINS 3
La Seine-Saint-Denis
à l’heure de la COP21
La Seine-Saint-Denis est un département riche et innovant en matière d’écologie urbaine.
Stéphane Troussel, président du Conseil départemental, nous présente trois lieux
coups de cœur, tous emblématiques d’une vraie politique environnementale.
Le parc départemental
Georges-Valbon : agir
pour la nature en ville
«Courneuvien depuis toujours, j’ai vu cet espace vert se développer, s’agrandir et comme tous les Séquano-Dionysiens, j’y
ai des habitudes, des souvenirs. Ce parc, c’est plus qu’un symbole, c’est un projet simple: chacun a le droit à sa part de nature.
Et la Seine-Saint-Denis n’a pas comme seul horizon les grands
ensembles urbains, mais aussi un réseau de grands parcs exceptionnels classés Natura 2000 pour la richesse de leur biodiversité. Dans la lutte pour l’adaptation de nos quartiers au réchauffement climatique, ils sont un atout considérable.»
STÉPHANE
TROUSSEL
président du Conseil
départemental de
Seine-Saint-Denis
Du bâti durable :
le collège Didier-Daurat
au Bourget
«Dans le cadre de notre programme de construction et de reconstruction de nouveaux collèges, nous avons été attachés à
faire des bâtiments au plus haut niveau d’exigence environnementale pour des collèges qui durent et qui participent à la sensibilisation des élèves. Le collège Daurat, récemment inauguré dans la ville-hôte de la COP21, est ainsi entièrement HQE
(Haute Qualité Environnementale), sobre en énergie et doté
de toitures végétalisées.»
Un réseau de transports
en commun digne de ce nom :
l’exemple réussi du T8
«La Seine-Saint-Denis est un immense espace urbain de 1,6 million d’habitants,
historiquement sous-doté en transports en commun. Des quartiers entiers sont
enclavés et l’usage de la voiture est bien souvent contraint. Développer un réseau
de transports en commun digne de ce nom est donc une exigence urbanistique, sociale, économique et environnementale. Un tramway comme le T8 le montre bien:
c’est un vrai plus pour nos villes. Un autre exemple: le prolongement du T1 jusqu’à
Val-de-Fontenay permettra d’éviter l’émission de 800 tonnes de CO2 par an.»
Les événements
du Département
durant la COP21,
demandez
le programme...
DU LUNDI 30 NOVEMBRE
AU VENDREDI 11 DÉCEMBRE
PARC DES EXPOSITIONS DU BOURGET
DE 10H30 À 19H
Stand du Département dans
l’Espace Générations Climat.
JEUDI 3 DÉCEMBRE
ESPACE GÉNÉRATIONS CLIMAT, SALLE 2
DE 11H15 À 14H15
Conférence sur l’agriculture urbaine.
JEUDI 10 DÉCEMBRE
MARDI 8 DÉCEMBRE
ESPACE GÉNÉRATIONS CLIMAT - SALLE 5
DE 15H15 À 18H15
PAVILLON FRANCE / DE 17H À 19H
5e édition de la Conférence climat
départementale qui reviendra notamment
sur la transition écologique entamée
dans le territoire, à travers des thèmes
comme le réemploi des objets voués à la
destruction, l’agriculture urbaine ou encore
la lutte contre la précarité énergétique.
DU JEUDI 26 NOVEMBRE AU VENDREDI 11 DÉCEMBRE
Les itinéraires découverte sont ouverts aux journalistes et participants de la COP21 pour
toute la durée de l’événement et au grand public le week-end des 5 et 6 décembre.
Conférence sur le rôle des périphéries
urbaines dans la lutte contre
le dérèglement climatique qui
réunira les représentants de trois
territoires populaires de périphéries,
ainsi que Stéphane Troussel.
DU MERCREDI 2
AU MERCREDI 9 DÉCEMBRE
MUSÉE DE L’AIR DU BOURGET
Stand du Département à la Galerie
des Solutions. Pré-inscription
sur www.world-efficiency.com
4 ASSOCIATIONS
NOS
POUR UN
MONDE PLUS
ÉCO-CITOYEN
Ils voient la vie en deux-roues
Ils s’appellent Axel, Nicolas, Kim ou encore Alice. Ils partagent un même point commun :
celui d’être des utilisateurs fervents, voire militants du vélo. Rencontrés à la Cyclofficine de Pantin,
un atelier de réparation de vélos qui fait l’apologie de la récup’ et de la débrouille, ils expliquent
ce qui les a fait préférer la petite reine au moteur-roi.
AXEL PARDESSUS ALICE BOIVIN NICOLAS DOS SANTOS KIM PORTA «Être curieux
et autonome»
«Un côté
plus libre» «Essence et pollution,
je battais des records»
«La solution pour
décongestionner Paris»
«J’ai toujours vécu avec un vélo à
portée de main. J’aime sa rapidité, son
aspect bon marché, et évidemment le
fait qu’il ne pollue pas. Il faut dire que
j’ai eu la chance d’avoir des parents
qui m’ont sensibilisé à ça. La force de
la Cyclofficine, c’est de rendre les gens
autonomes dans leurs réparations, de
les responsabiliser. En discutant avec
les gens, j’ai appris à resserrer des freins,
à mettre une rustine, à installer un
dérailleur… C’est beaucoup moins cher
que chez un réparateur et on apprend
nettement plus. Je roule assez souvent
en Seine-Saint-Denis. Je pense qu’en
matière de développement du vélo, il
y a encore des choses à faire, comme
sécuriser certains endroits dangereux
comme les Quatre-chemins. Très
franchement, on peut encore faire des
progrès, mais c’est déjà pas mal.»
«Là, je viens d’adhérer à la Cyclofficine.
J’ai récupéré le vélo de ma grand-mère.
Un peu délaissé, ce dernier avait besoin
d’un bon coup de jeune. N’ayant aucune
notion on m’a conseillé de faire un
tour ici pour apprendre à réparer seule
mon vélo. Le vélo, j’en faisais déjà à
Lyon, la ville d’où je viens, et je n’avais
pas envie d’abandonner ce moyen de
locomotion à Paris. Aller bosser ou
dans mon cas, aller étudier à vélo, c’est
un plaisir. Quand je me rends de chez
moi dans le 18e au conservatoire de
danse dans le 19e, ça m’aère la tête et
ça a un côté beaucoup plus libre.»
«Je suis passé au tout vélo à la rentrée
dernière. Parce que je me suis aperçu
qu’à la fois en terme d’essence et
de pollution, je battais des records.
C’était un peu bête parce qu’entre
les Courtillières, où j’habite et Fort
d’Aubervilliers où je travaille, c’est un
trajet de 5 minutes en deux roues. Mais
je m’étais habitué au confort de la voiture.
Là, ça fait 4 mois que je circule sur un
vélo de course que j’ai entièrement
retapé à la Cyclofficine et je m’éclate.
Pour ce qui est des obstacles au vélo en
Seine-Saint-Denis, oui, il y en a ; mais pas
forcément ceux qu’on croit. Les pistes
cyclables par exemple, existent, mais
on ne les voit pas parce que beaucoup
de gens ont la mauvaise habitude de
garer leur voiture dessus. C’est donc
plus un travail sur les mentalités
qu’il faudrait faire d’après moi.»
«J’ai commencé le vélo lors d’un séjour
à Montréal. De retour à Paris, je n’avais
pas envie de reprendre un Pass Navigo.
En tant qu’étudiante en architecture,
je réfléchis pas mal aux questions de
mobilité urbaine et le vélo pour moi, c’est
une des solutions pour décongestionner
Paris. Les transports en commun sont
saturés, il faudrait éviter de prendre
la voiture, reste le vélo. Si on y ajoute
Cyclofficine, ça fait un super cocktail.
Parce qu’ici, on apprend à bricoler,
recycler, récupérer, c’est un peu la
philosophie de la débrouille. Ca permet
à des gens qui n’ont pas les moyens
d’acheter un vélo neuf d’en avoir un. En
matière d’équipements, oui, il reste des
choses à faire en Seine-Saint-Denis: ça
manque de pistes cyclables et de routes
agréables. Mais plus on est de cyclistes
et plus on fera changer les choses.»
Le CO2 se dissipe rapidement
dans l’atmosphère.
9 % des ménages en Seine-Saint-Denis ont un taux d’effort énergétique
(logement + transports) dépassant 15 % des revenus disponibles.
C’EST FAUX: on estime qu’il faut environ 100 ans pour qu’une
molécule de dioxyde de carbone se dissolve. Problématique, quand
on sait que la concentration de CO2 est actuellement de 400 parties
par million alors qu’elle n’était que de 270 ppm au 19e siècle.
C’EST VRAI: on parle alors de précarité énergétique. Pour lutter contre celle-ci, différents
dispositifs sont mis en place: des associations apprennent les bons éco-gestes, tandis qu’un
réseau d’Agences pour le climat, soutenues par le Département, renseignent aussi sur de
possibles subventions pour des travaux d’isolation ou de changement de chaudières.
Pour la planète,
chaque geste compte
Fourmillons d’initiatives
5
Les « Fourmis vertes », association subventionnée
par le Département, sillonne la Seine-Saint-Denis pour
sensibiliser ses habitants aux enjeux environnementaux.
M
LE CHIFFRE
359 km
d’itinéraires cyclables en Seine-Saint-Denis
(avec le projet d’arriver à 600 km d’ici 15 ans)
La Cyclo,
kézako?
alika se penche au-dessus d’une bouteille en
plastique pour y verser du savon noir liquide, ajouté à du blanc de Meudon
et du bicarbonate. Cette habitante de
Montreuil est enthousiaste à l’idée de
fabriquer une crème à récurer à partir de produits non toxiques. Car tel
est bien le but de l’atelier du jour, organisé par l’association «Les Fourmis vertes», au centre social SFM de
Montreuil: attirer l’attention des habitants sur les produits d’entretien
nocifs qui polluent au quotidien nos
foyers. «La Javel par exemple altère
le travail de nos stations d’épuration
et nous abîme la santé. Elle est interdite en Allemagne, en Suède…», ponctue Marie-Noëlle Botte, la responsable associative.
Partir des petits gestes du quotidien
pour sensibiliser les habitants à la
protection de l’environnement, voilà
le but des «Fourmis vertes», créées
en 2010 et subventionnées par le département dans le cadre de l’appel à
projets COP21. Les économies d’eau
et d’énergie, la gestion des déchets
domestiques, l’alimentation... autant
de thèmes abordés par cette structure
d’éducation à l’environnement.
Aujourd’hui par exemple, MarieNoëlle Botte, équipée de son appartement pédagogique itinérant, a choisi
le thème du ménage en douceur. Une
porte d’entrée idéale pour rappeler
quelques vérités utiles sur la pollution d’origine domestique. «Les
parfums d’ambiance, c’est du poison. Saviez-vous qu’ils contribuent
à la pollution de l’air, chez vous mais
aussi dans l’atmosphère? Alors que ce
serait si simple de les remplacer par
des huiles essentielles… si vraiment
on ne peut pas se passer de parfums»,
souligne-t-elle.
Rachida, Huguette, Chantal ou encore
Colette écoutent avec intérêt. «C’est
difficile de changer ses habitudes, mais
ce n’est pas impossible», explique
Chantal Lorillère. Cette travailleuse
sociale à la CAF est venue puiser dans
la session du jour quelques idées de
Le jeudi soir, rue Magenta à Pantin, c’est le
rendez-vous des bikers. Mais de ceux sans
moteur s’il vous plaît. Pendant trois heures, de
19h à 22h, l’atelier de réparation de vélos de
l’association Cyclofficine ouvre ses portes à ses
adhérents dans un joyeux charivari. Et le samedi,
rebelote, dans une version plus familiale. «Ici, on
donne des conseils, on s’entraide, on est comme
une petit famille», explique, enjoué, Yohan, l’un
des deux bénévoles de la Cyclo de Pantin. Pour
15 € par an, les fans de vélo ont accès à tous
les outils de l’atelier, ainsi qu’à toutes les
animations. Et pour les pièces détachées et les
vélos récupérés qui dorment au sous-sol, c’est
au bon coeur de l’adhérent. Lieu de sociabilité
autant que de réparation, la structure privilégie
la transmission de savoirs. Entre avertis du
biclou, on se refile de précieux tuyaux, on met
la main à la pâte pour le copain. Et on fait la
promotion du vélo, encore et toujours. «Le vélo,
c’est une grosse alternative dans la lutte pour
le climat. Ça, des pays, comme les Pays-Bas ou
l’Allemagne, l’ont bien compris. Si les pouvoirs
publics pouvaient aussi accélérer les choses en
France, ce serait top», ponctue Yohan avant
de glisser un astucieux conseil à un nouvel
arrivant: «pour les mains pleines de cambouis,
essaye le marc de café, tu verras, ça aide...»
INFOS PRATIQUES
Outre Pantin, la Cyclo compte aussi
trois autres antennes, deux dans le 20e
arrondissement et une autre à Ivry.
http://cyclocoop.org/
Sensibiliser les habitants au tri des déchets est l’un des objectifs de l’association.
bonnes pratiques. «L’écologie amène
aussi l’économie. Les familles sont souvent à l’écoute des conseils qu’on peut
leur donner lorsqu’elles s’aperçoivent
que c’est dans leur intérêt.», argumente-t-elle.»
La COP21 pour le climat, il en est
bien sûr aussi question dans ces
ateliers. Même si la philosophie de
l’association n’est pas de se reposer sur
les décisions prises par autrui pour
attendre le changement. «Bien sûr, le
combat se joue aussi à l’échelle globale,
mais nous tous pouvons aussi apporter notre pierre à l’édifice. Nous n’avons
qu’une planète, alors il est temps de
nous réveiller!», conclut Marie-Noëlle
Botte pendant que Malika note soigneusement la recette de la crème à
récurer «maison» sur un papier.
INFOS PRATIQUES
Le Département a débloqué
200 000€ pour soutenir
50 initiatives dans le cadre d’un
appel à projets COP21. Retrouvez ici
la liste complète sur www.seine-saintdenis.fr/La-Seine-Saint-Denis-se-met-enmouvement-pour-la-COP21.html
DES
6 ENTREPRISESÉCO-RESPONSABLES
SE SAISISSENT DE LA COP21
LE CHIFFRE
16 entreprises
Pour la plupart des PME, seront
mises en avant du 2 au 9 décembre à
la Galerie des Solutions de la COP21
en raison de leur action vertueuse
pour le climat. On peut citer Paprec
(recyclage), Ose (traitement de l’eau)
ou encore Lumila (fabricants de LED
économes en énergie éclairant les
panneaux d’affichage de la COP21).
DES SECTEURS
D’AVENIR
Un événement
tourné vers l’emploi
Stéphane Carmine représentera sa société à la Galerie des Solutions
lors de la COP21. Cette PME de Bobigny a su fédérer autour d’elle
un réseau d’entreprises soucieuses du développement durable.
Elle nettoie par exemple ses brosses de peinture avec un solvant
à base de mais qui permet de faire des économies d’eau et d’éviter
les rejets d’eaux usées.
Les hangars Lossier,
l’histoire d’un chantier modèle
Basée à Bobigny, l’entreprise Carmine, spécialisée dans la rénovation
de bâtiments, a su évoluer vers des critères de développement durable
en y trouvant aussi son intérêt. La preuve à travers cette visite guidée
d’un chantier modèle qu’elle a piloté cet été sur des hangars d’aviation au Bourget.
À l’occasion de la COP21 pour
le climat, vous passerez peutêtre devant 5 hangars à fière
allure, situés juste à côté du
Musée de l’Air et de l’Espace. Absorbé
dans votre mobilisation pour l’environnement, vous ne vous douterez pas qu’ils
ont été le théâtre d’un chantier modèle, labellisé «‡0 carbone‡».
Depuis juillet, ces 5 bâtiments Lossier,
dont l’un a notamment abrité le fameux
«‡Spirit of Saint-Louis‡» de Charles Lindbergh, font l’objet d’une restauration
par la société Carmine, basée à Bobigny.
Investie dans le développement durable
depuis les années 2000, cette entreprise
familiale aura elle-même piloté ce chantier, en fédérant 10 autres sociétés autour de ce projet. «Le but était d’avoir la
plus petite empreinte carbone possible,
pour participer à l’effort général de réduction des émissions de gaz à effet de serre»,
explique Stéphane Carmine, représentant
de cette PME comptant une vingtaine de
salariés et qui a elle-même créé en 2007
un label privé baptisé «‡Recherche Qualité Environnementale‡».
ÊTRE ÉCO-INNOVANTE
ET ÉQUITABLE
Dans la froideur d’octobre, le directeur
général de Carmine, qui sera présente à
la Galerie des Solutions lors de la COP 21,
nous fait faire le tour d’un chantier effectivement modèle. Origine des matériaux, priorité au remploi, non-toxicité des produits‡: sur tous ces points, les
11 entreprises impliquées dans le projet
ont produit des efforts particulièrement
importants. Raccourcissement des circuits de livraison d’abord‡: les 3000 m2
d’échafaudage qui entourent l’immense
halle datant des années 1920 ont été acheminés en une fois de Seine-et-Marne pour
limiter les déplacements. Non-agressivi-
LES LABELS
té des produits ensuite‡: depuis 2002, la
société Carmine s’évertue à utiliser des
décapants catégorisés non-MCR (pour
mutagènes cancérigènes et toxiques envers la reproduction).
Sur le chapitre de la rationalisation des
stocks aussi, les participants se sont montrés inventifs. Plutôt que de faire acheminer plusieurs dizaines de pots de peinture,
Carmine a fait appel à une entreprise bordelaise qui a imaginé tout exprès un pack
en carton d’une contenance de 250 litres.
Enfin, pour rééquilibrer la partie incompressible d’émissions carbone, située autour de 3 % du bilan total, une opération de
reforestation à Madagascar sera financée
en partenariat avec l’association Etc Terra.
«‡Les critères environnementaux, c’est le
sens de l’histoire. C’est vrai qu’on y met le
temps, mais petit à petit, ça va s’instaurer
de plus en plus», conclut Stéphane Carmine, représentant d’une entreprise qui
a su prendre le train en marche.
La COP21, c’est par définition le rendezvous de la jeunesse. Car ce qui s’y décide,
ce sont essentiellement les conditions de
vie du monde de demain. Le Département
souhaite donc aussi se servir de
l’événement comme d’un tremplin pour
l’emploi des jeunes. Ainsi, 200 étudiants
en Bac pro faciliteront l’accueil aux
abords du Bourget tandis que 200 autres,
étudiants en Master 2 accompagneront
les négociateurs au sein de la zone bleue.
Quelques dizaines de Séquano-Dionysiens
en insertion professionnelle bénéficieront
d’emplois temporaires sur des postes de
gestion de courrier et de restauration.
Quand je serai grand,
je voudrais...
La transition écologique, c’est non
seulement une nécessité vitale, mais
c’est aussi une opportunité concernant
les métiers de demain. Agriculteur en
biodynamie, architecte travaillant sur
la ville de demain, ingénieur spécialisé
dans les énergies renouvelables, autant
de métiers qui ont été présentés au
Forum des métiers verts du 10 novembre
dernier, organisé à la Cité des Sciences
et de l’Industrie par le Département.
INFOS PRATIQUES
Consultez également en page 8
les itinéraires de découverte
proposés par le Département
au cours de la COP21.
PAROLES D’HABITANTS
JOSSELIN PRIOUR, co-fondateur avec STÉPHANE KERLOCH de Lumila, PME
fabriquant des lampes LED basse consommation, basée à Aulnay-sous-Bois
Créé en 2007 par la société Carmine,
le label RQE accompagne les
entreprises dans leur démarche
volontaire de prise en compte de
l’environnement dans leurs activités.
Triple vitrage, parking végétalisé,
pompe à chaleur: le siège de Linkbynet
à Saint-Denis est un exemple
de construction éco-responsable.
L’entreprise bénéficie du label
«Minergie» plus contraignant que le
BBC (Bâtiment Basse Consommation).
«Nous sommes fiers d’être à la Galerie des solutions.
L’éclairage, c’est un des points où l’on peut encore réaliser beaucoup
d’économies d’énergie. Nous avons par exemple développé
pour EDF un éclairage mobile particulièrement autonome qui
permet de diminuer les déchets de batterie des équipes de nuit,
projet pour lequel nous avons été soutenus par la Région.»
LE
CŒUR DE
DÉPARTEMENT AU
LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE 7
La Seine-Saint-Denis,
un territoire mobilisé
Habitat, actions éducatives, transports : le Département est présent sur
de nombreuses thématiques pour tenter d’accompagner au mieux la
transition écologique du territoire. Passage en revue de ses actions-phares.
UN MOT
«LA VIE»
palpite pour le Département.
Dans son Palmarès 2015
de l’écologie en France,
l’hebdomadaire «La Vie» a
récemment classé la Seine-SaintDenis à la première place pour
son Agenda 21. Il s’agit là d’un
programme d’actions mises
en place par le Département
en faveur du développement
durable et des bonnes
pratiques environnementales.
EN CHIFFRES
48 M€
PAROLE
D’ÉLU
BELAÏDE
BEDREDDINE,
vice-président
du Conseil
départemental
chargé de
l’écologie urbaine
E
Construit avec des critères élevés en matière d’environnement, le collège Jacqueline
de Romilly du Blanc-Mesnil fait partie du Plan Exceptionnel d’Investissement.
spaces végétalisés, panneaux solaires sur le toit
et système de récupération des eaux de pluie„: le
nouveau collège Didier-Daurat au Bourget, aux
belles façades jaune et ocre, répond en tout point
à la charte d’une architecture HQE (Haute Qualité Environnementale). Sorti de terre en septembre
«J’interviendrai
2015, il s’inscrit dans le droit fil des 12 autres
pour le Département
établissements qui avaient déjà été livrés par
à la Conférence
le Conseil départemental à la rentrée 2014.
internationale sur l’eau
S’assurer que les bâtiments récemment
construits répondent aux normes environdans les mégapoles,
nementales, c’est déjà lutter contre le chanorganisée en décembre
gement climatique.
au siège de l’UNESCO
Et quand le contenu pédagogique répond à
à Paris. Cet évènement
l’enveloppe extérieure, c’est encore mieux„:
confrontera scientifiques,
durant toute cette année 2015, de nombreux
responsables politiques
projets scolaires en lien avec le développeet citoyens sur la prise en
ment durable ont ainsi été développés, dont
compte du changement
beaucoup ont bénéficié du soutien financier
du
Conseil départemental. Pour certains
climatique dans les
d’entre eux, comme au collège Jean-Jaurès
politiques publiques
à Montfermeil, ils iront même au bout de
de gestion des eaux.
l’aventure en se rendant directement sur le
La Seine-Saint-Denis
site de la COP21 au Bourget.
participe pleinement
Conscient que la sensibilisation au déveà cette démarche. Les
enjeux de gestion des
eaux se jouent dans les
rapports entre centreville et périphéries.»
loppement durable est importante, mais qu’elle ne saurait suffire, le Département décline son implication écologique sous de nombreux autres aspects. Sous la forme,
par exemple, de la bataille pour l’emploi. Lors du Forum
des métiers verts organisé le 10 novembre dernier à la
Cité des Sciences et de l’Industrie, le Département a par
exemple réussi à réunir une centaine d’employeurs et de
nombreux jeunes, intéressés soit par une formation, soit
par un emploi dans le domaine de l’environnement. Ingénieur, agent d’assainissement, biologiste, la transition écologique en cours concerne désormais de nombreuses professions, parfois insoupçonnées. Mettre en adéquation les
compétences des étudiants d’aujourd’hui avec les besoins
sociétaux et des entreprises devient ainsi une priorité.
c’est la part du budget 2015
consacrée à des actions
départementales en direction
de l’environnement (lutte
contre la précarité énergétique,
rénovation d’équipements,
développement
des transports en commun)
TRANSPORTS
EN COMMUN
La Seine-Saint-Denis
c’est actuellement
6 lignes de métro
4 lignes de tramway
(T1, T4, T5, T8) et
4 RER
TRANSPORTS EN COMMUN,
UNE PRIORITÉ
Autre pilier crucial de l’action départementale„: les transports en commun. Avec la mise en service du T8 entre
Saint-Denis et Épinay-Villetaneuse en décembre 2014, le
lancement du prolongement de la ligne 14 vers la mairie de
Saint-Ouen. La Seine-Saint-Denis s’emploie à diminuer
les émissions de gaz à effet de serre. En attendant évidemment l’arrivée, à plus long terme, du Grand Paris Express...
À Alfred-Sisley,
à fond pour le climat
Collectes de miel sur le site du collège, classe LPO (pour Ligue
de protection des oiseaux)… le collège Alfred-Sisley de l’Île-SaintDenis est une vraie ruche en matière de développement durable.
À tel point qu’il vient de recevoir le label COP21 de la part du
Ministère de l’Écologie. Possédant pas moins de trois classes
axées sur les thématiques environnementales, l’établissement
sera aussi présent lors de la COP21, grâce à une classe de 6e
qui couvrira l’événement sous la forme d’une émission radio.
Mardi 8 décembre
Une conférence
sur les périphéries
urbaines
Le Département sera aussi présent
sur le site des négociations.
Le 8 décembre, il organisera
notamment une conférence
sur «Les enjeux de la transition
écologique dans les périphéries
urbaines des métropoles». Avec les
maires de plusieurs faubourgs de
grandes villes, il s’agira de montrer
en quoi les banlieues peuvent
être force de proposition dans
la lutte contre le changement
climatique. Entrée réservée aux
personnes accréditées par l’ONU.
DES
DÉCOUVRIR
8 ITINÉRAIRESPOUR
UN TERRITOIRE ENGAGÉ
Suivez
le guide !
Parc départemental
Georges-Valbon
Plus grand parc d’Île-de-France, cet
espace se distingue par sa richesse
écologique, avec notamment la présence
de 44 espèces d’oiseaux, dont le Blongios
nain, un héron en déclin en Europe. À
l’occasion de la COP21, venez y découvrir
également La Vitrine Bleue et Flower
Power, des œuvres d’art collectives
réalisées à partir de matériaux de
récupération. Le parc fait par ailleurs
l’objet d’une grande concertation
populaire pour déterminer ses usages
futurs.
Durant toute la COP21 pour le climat, le Département
propose aux participants de découvrir à travers
trois itinéraires de découverte des exemples concrets
qui incarnent la transition écologique entamée
sur le territoire. Ralliez-vous à leur panache vert...
Tremblay-en-France
Épinay-sur-Seine
Pierrefittesur-Seine
Villetaneuse
Villepinte
Stains
Dugny
Aulnay-sous-Bois
Île-Saint-Denis
Le Bourget
L’éco-quartier des Docks
de Saint-Ouen
En bords de Seine, les Docks de SaintOuen constituent un ambitieux projet
d’éco-quartier. Les logements y sont
économes en énergie, les déchets
recyclés ou incinérés (la combustion
servant à produire de l’eau chaude) et la
place de la voiture est limitée au profit
de voies de circulation douce et services
d’auto-partage ou de location de vélos.
Sevran
Le BlancMesnil
La Courneuve
Vaujours
Drancy
Saint-Denis
Livry-Gargan
Aubervilliers
Pantin
Bobigny
Saint-Ouen
Bondy
Transition énergétique
Le Pré-SaintGervais
Romainville
Clichy-sous-Bois
Montfermeil
Le Raincy
Noisyle-Sec
Économie circulaire
Nature en ville et adaptation
au changement climatique
Les
PavillonssousBois
Coubron
Villemomble
Les Lilas
Gagny
Rosny-sous-Bois
Bagnolet
Montreuil
Mais aussi…
• l’association Bellastock
à l’Île-Saint-Denis
• la Cité-jardin de Stains
• la Chaufferie bois de Stains
Neuilly-sur-Marne
Géothermie à Villepinte
Lemon Tri à Pantin
Depuis sa création en 2011, Lemon Tri
collectionne les prix. Il faut dire que cette
entreprise pantinoise a mis au point un
concept des plus innovants pour réduire
nos déchets•: des machines triant et
recyclant gobelets, canettes et bouteilles,
et qui récompensent leurs utilisateurs
pour leur geste. Un recyclage ludique, et
efficace•!
NeuillyPlaisance
En 1984, Tremblay a été une des
premières communes d’Île-deFrance à se lancer dans la géothermie.
Aujourd’hui, cette énergie propre,
renouvelable et économique – consistant
à pomper de l’eau en profondeur pour
en utiliser la chaleur – ne cesse de se
développer. Comme à Villepinte, où deux
puits ont été forés.
La Réserve des arts
à Pantin
Après une première structure dans
le 14e arrondissement, la Réserve des
arts s’installe à Pantin en 2014. Son
principe•: collecter des matériaux
destinés au rebut –•rouleaux de tissus,
chutes de cuir, restes de décor de
cinéma•- et les redistribuer auprès
des professionnels de la création.
Plutôt que d’acheter à l’état neuf, les
adhérents leur donnent une seconde vie
et viennent donc puiser dans ces stocks
d’environ 1•000 m2. En 2014, sur les
34 tonnes collectées, jusqu’à 27 ont été
réemployées.
Noisy-le-Grand
INFOS PRATIQUES
Ces itinéraires sont ouverts aux participants accrédités pour toute la
durée de la COP21 et au grand public le week-end des 5 et 6 décembre.
Au départ du stand du Département dans le Village de la société
civile, chaque parcours dure une demi-journée. Pour vous inscrire ou
pour obtenir plus de renseignements, connectez-vous sur le site du
département www.seine-saint-denis.fr/12746
ÉDITION SPÉCIALE COP21 ❙ NOVEMBRE 2015 ❙ CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX
❙ Tél.: 01 43 93 94 67 // [email protected] // Directeur de la rédaction : Olivier Cessot ❙ Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 01 43 93 94 60
- [email protected] ❙ Rédaction : Christophe Lehousse, Stéphanie Coye ❙ Photothèque : Valérie Melle, Betty Sotot ❙ Secrétariat : Sylvie Dorr ❙
Photos de couverture : N. Moulard, J.L. Luyssen, F. Rondot, E. Garault ❙ Direction artistique et maquette : JBA ❙ Secrétariat de rédaction : JBA ❙
Crédits photo F. Bajande, E. Garault, GeoPicta, B. Gouédard, S. Hitau, P. Lecomte, B. Lévy, J.J. Luyssen, M. Mazzanti, N. Moulard, D. Ruhl
Gournaysur-Marne
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