En route pour la COP21 SEINE-SAINT-DENIS Pour le climat, fédérer les énergies À un an de la Conférence internationale sur le climat (COP21) qui se déroulera au Bourget, le Département agit pour le respect de l’environnement et le développement durable. Parce que la préservation de la planète passe par chacun de nous. «Mais monsieur, je suis pas scientifique moi!», se justifie Mohammed, questionné par Julien Auffret, de l’association des Petits Débrouillards. La réponse de l’animateur est immédiate: «Mais si tu l’es, c’est juste que tu ne le sais pas encore!» À raison de quatre séances, cette classe de 4 e du collège RaymondPoincaré de La Courneuve réfléchit sur le changement climatique, sur le lien entre émissions de CO2 et hausse des températures. En ce mercredi de décembre, Asma, Marwane ou Mouna ont donc pu comprendre les conséquences du dérèglement climatique sur la planète à partir de petites expériences scientifiques: «Par exemple, on a prouvé que le CO2 acidifiait les océans. On a pu le démontrer avec du jus de chou rouge qui réagit au dioxyde de carbone. C’était marrant», explique Mohammed, devenu plus bavard. Les tests scientifiques proposés par les Petits Débrouillards s’inscrivent au sein d’un parcours plus large, proposé cette année à plusieurs établissements par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis: après le volet scientifique, les élèves travailleront ensuite sur les enjeux économiques et politiques du débat sur le climat, jusqu’à organiser une mini COP21 où ils joueront à défendre les intérêts de différents pays. 70% 48 M¤ On aimerait que les enfants soient au courant de ce qui se passe autour d’eux. Le dérèglement climatique, on leur en parle beaucoup, mais on ne leur explique jamais vraiment tout.» IL FAUT RÉDUIRE LES ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE de 40 % à 70 % d’ici à 2050, pour contenir la hausse des températures à 2°C d’ici à 2100. Mélanie Perrin, professeure de sciences de la vie et de la Terre C’EST LE MONTANT AFFECTÉ DANS LE BUDGET PRÉVISIONNEL 2015 du Département à des actions en faveur du climat : transports, rénovation énergétique, actions de sensibilisation. Par Christophe Lehousse Photographies Eric Garault, Franck Rondot «On aimerait que les enfants soient au courant de ce qui se passe autour d’eux. Le dérèglement climatique, on leur en parle beaucoup mais on ne leur explique jamais vraiment tout. Du coup, quand on a appris que le Conseil général proposait ce genre de parcours, on a postulé», explique Mélanie Perrin, leur professeure de SVT. Parce que la Seine-Saint-Denis est le territoire le plus jeune de France, le Conseil général a décidé de sensibiliser les citoyens de demain à la nécessité de se battre pour le climat. C’est pourquoi il intervient aussi dans d’autres établissements, comme le collège Marais-de-Villiers à Montreuil, dont une classe passera cette année encore une semaine au parc départemental Georges-Valbon à la maison EdouardGlissant, spécialisée dans les thématiques du développement durable. Lutter contre la précarité énergétique Mais lutter pour le climat, c’est aussi travailler sur d’autres domaines-clés, parmi lesquels l’habitat. Par manque de moyens, trop de familles connaissent encore une forme de précarité énergétique qui grève leur facture et leur fait dépenser trop d’énergie. Le Conseil général soutient les particuliers pour améliorer leur isolation ou leur moyen de chauffage. Depuis septembre, l’aide au propriétaire occupant a ainsi été remplacée par la subvention Rénov’habitat 93, dont peuvent bénéficier tous les propriétaires à revenus modestes. C’est par exemple le cas de Marie Adao et de Mohamed Bekkaye, qui viennent d’emménager avec leurs enfants à Noisy-le-Sec. Grâce au cumul des aides de l’Agence nationale pour l’habitat (Anah) et du Conseil général, ils ont pu engager chez eux des travaux conséquents. 09/01/15 15:05 501017 CG93 12-17cr4.indd 13 SEINE-SAINT-DENIS 13 N°42 JANVIER - FÉVRIER 2015 SEINE-SAINT-DENIS 501017 CG93 12-17cr4.indd 12 09/01/15 15:05 ÉDITION SPÉCIALE COP21 24H ÉDITION SPÉCIALE COP21 POUR LA BIODIVERSITÉ D E S S C I E N C E S PA R T I C I PAT I V E S P O U R M I E U X C O M P R E N D R E L E S C H A N G E M E N T S C L I M AT I Q U E S Le c l i mat calendrier des parcs Le réchauffement climatique sous l’œil du scientifique Avril / Juin 2015 GRA TUI T 2 3 La COP21 à Paris mais avant tout en Seine-Saint-Denis SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 MAI 2015 Partagez PA R T O U T E N S E I N E - S A I N T- D E N I S E T A U PA R C D É PA R T E M E N TA L D U S A U S S E T. A U P R O G R A M M E : D E S P R OT O C O L E S S C I E N T I F I Q U E S , D E S A N I M AT I O N S N AT U R E , D E S D É B AT S S U R L E S L I E N S E N T R E C L I M AT E T B I O D I V E R S I T É , D E S S P E C TA C L E S ... I N S C R I P T I O N E T P R O G R A M M E C O M P L E T S U R : PA R C S I N F O . S E I N E - S A I N T- D E N I S . F R 4 Tous acteurs pour un monde de demain éco-responsable Un département riche en énergies positives #SSD93 Ave c le s o ut ie n du : C o lle ct if Nat io nal Scie nce s Par t icipat ive s -B io dive r s it é 7 Le Département au cœur de la transition écologique Nous y voici donc. Durant quinze jours, le monde entier va avoir les yeux rivés sur la 21e conférence climat de l’ONU, mais aussi sur la Seine-Saint-Denis. Car le département et ses habitants se revendiquent bien comme des acteurs à part entière de ce rendez-vous. L 8 Observez sur le terrain les actions concrètes du Département Du lundi 30 novembre au vendredi 11 décembre Stand du Département sur les Espaces Générations Climat. a Seine-Saint-Denis ne se contentera pas d’accueillir la COP21, elle sera ellemême partie prenante de l’événement. Peut-être parce que plus qu’aucune autre, elle connaît les risques liés au réchauffement climatique. Quelques chiffres suffisent à rappeler la fragilité de ce territoire très densément urbanisé et parfois socialement fragilisé: en 2003, la Seine-Saint-Denis a été le 3e département français le plus touché par la canicule en termes de surmortalité. Et les Séquano-Dionysiens consacrent en moyenne près de 220 euros par mois aux dépenses énergétiques quand le revenu net moyen mensuel excède à peine 1 400 euros. lations. Agir pour le climat, c’est aussi agir pour le social.» ÊTRE UNE FORCE DE PROPOSITION Les mois qui ont précédé cette conférence mondiale l’ont montré: la Seine-Saint-Denis a aussi son mot à dire en matière d’amélioration de l’habitat, d’éducation à l’environnement ou de changement de nos modes de vie. Associations, entreprises, établis- Dans ces conditions, répondre présent à l’occasion de la COP21 coule de source. Ou pour le dire comme le président du Conseil départemental de Seine-SaintDenis, Stéphane Troussel: «Ici, il faut continuer d’agir sur les transports, la qualité de l’habitat, les modes d’alimentation. Car c’est dans les territoires populaires que les risques de l’inaction sont les plus importants, compte tenu de la vulnérabilité de certaines popu- Avant la COP, la COY Du 26 au 28 novembre au Parc des Expositions de Villepinte, le département accueillera la Conférence de la jeunesse (COY) en avant-goût de la COP21. Organisé par une coalition d’organisations non gouvernementales, cet événement trouve toute sa place en Seine-Saint-Denis, collectivité territoriale la plus jeune de France. Durant trois jours, 5 000 jeunes venus du monde entier présenteront ainsi des projets de lutte contre le réchauffement climatique ou organiseront des tables rondes. sements scolaires, habitants: comme on le verra dans ces pages, ils sont nombreux à être force de proposition dans cette lutte contre le changement climatique. Et durant la COP21, le Département compte bien les accompagner en rappelant que le combat pour le climat se joue aussi en grande partie là, dans nos périphéries urbaines. «Agir pour le climat, c’est aussi agir pour le social.» STÉPHANE TROUSSEL, président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis LE CHIFFRE 40000 participants attendus à la COP21, dont 20 000 personnes accréditées pour la zone des négociations. LA MISSION Réduire nos émissions de gaz à effet de serre de 40% à 70% d’ici 2050 LE 2 CLIMAT SOUS L’ŒIL EXPERT D’UN SCIENTIFIQUE © Eskwad - Wild Touch La température terrestre a déjà augmenté de 0,8°C depuis le début du 20e siècle. Un extrait de «La Glace et le Ciel», documentaire de Luc Jacquet sorti en octobre sur le glaciologue Claude Lorius, qui dès les années 80, avait alerté sur le réchauffement climatique. Réchauffement, mais encore ? LE CHIFFRE 1157hectares C’est la superficie du site Pour le scientifique Hervé Le Treut, deux éléments seront cruciaux : la volonté des nations de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et la disponibilité des pays du Nord à financer l’adaptation des pays du Sud au changement climatique. « Les événements qu’on observe aujourd’hui, sont les premiers symptômes de ce qui s’aggravera si nous ne faisons rien. L’effet de réchauffement qui se fait sentir globalement sur l’ensemble de la planète se manifeste par des signes désormais bien clairs: la fonte de la banquise en été, celle des grands glaciers de montagne et polaires qui, associé à la dilatation des océans, entraînent une montée des eaux. Certains dérèglements climatiques plus difficiles à interpréter à ce stade, tempêtes, cyclones ou sécheresses, tendent aussi à corroborer les prévisions des modèles pour le futur. HERVÉ LE TREUT est spécialiste du climat et directeur de l’Institut PierreSimon Laplace (IPSL). Membre du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, il suivra les négociations à la COP21 pour le climat, du 30 novembre au 11 décembre au Bourget. Au Bourget, deux éléments forts seront donc en discussion: les objectifs de diminution des GES et aussi l’alimentation des «fonds verts». Ces fonds verts, qui devraient être de 100 milliards de dollars, sont des aides qui devraient être versées par les pays industrialisés aux pays les plus vulnérables et les plus pauvres pour s’adapter aux conséquences prévisibles et partiellement inévitables des changements à venir. Évidemment, tout cela peut paraître très lointain au citoyen lambda… Mais les gaz à effet de serre se mélangent dans l’atmosphère, mêlent aussi ce qui est local et global. Plusieurs exemples peuvent illustrer ces enjeux locaux. Or, comme l’a démontré notamment le GIEC, ce réchauffe- Par exemple, parmi les grands émetteurs de gaz à effet ment est, sans équivoque, provoqué par les émissions bien de serre figurent aussi les systèmes de transports qui détrop importantes de gaz à effet de serre (GES). Le but de pendent aussi des échelons de décisions locaux, municicette COP21, c’est d’arriver à stabiliser la hausse de la tem- paux, régionaux. Et le simple citoyen a lui aussi son rôle à pérature terrestre sous un niveau de 2 degrés d’ici la fin du jouer, par son mode de vie par exemple, et parce que comsiècle. Et pour cela, il faudra réduire drastiquement nos prendre ce qui se passe, c’est déjà participer à la recherche émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70 % d’ici 2050… de solutions.» 20,9 Canada 8,9 Angleterre 11,3 Allemagne 9,5 Iran 21 USA 7,5 France 8,2 Italie 19,2 Arabie Saoudite 5,9 Mexique 2 Inde 13,8 Corée du Sud 10,2 Japon 3,4 Indonésie 5,7 Brésil 9,1 Argentine 16,6 Russie 7,8 Chine 8,9 Afrique du sud C’EST VRAI: La température globale a bien augmenté de 0,85°C en un siècle. Et si l’on restait sur un cycle d’émissions carbone inchangé, le GIEC prévoit une hausse de 4,6°C à la fin du siècle. Sachant qu’à partir d’une augmentation de plus de 2 degrés, de nombreuses ressources (eau, cultures) seraient menacées. 25,2 Australie Émissions par habitant des principaux pays émetteurs de GES en 2011 (tCO2 par habitant) Selon le 5e rapport du GIEC, les émissions de GES induites par les activités humaines dans le monde se sont élevées à 49 Gt* d'équivalent CO2 en 2010. *1 gigatonne = 1 milliard de tonnes Sources EAA (pays européens) CAIT/ WRI (autres pays) Natura 2000 de SeineSaint-Denis, le seul en Europe à être intégralement situé en ville. Comprenant 15 parcs et forêts, il abrite des milieux naturels variés et plus de 2 500 espèces végétales et animales. PAROLES D’HABITANTS HUGUETTE BELMO, participante à l’atelier des «Fourmis Vertes» à Montreuil sur les bonnes pratiques environnementales «Le retour à des pratiques plus respectueuses de l’environnement me paraît positif. Moi, j’essaie de réduire ma facture d’électricité, de faire attention à ce que je mange.» L’ ÉCOLOGIE DESSINE LES CONTOURS URBAINS 3 La Seine-Saint-Denis à l’heure de la COP21 La Seine-Saint-Denis est un département riche et innovant en matière d’écologie urbaine. Stéphane Troussel, président du Conseil départemental, nous présente trois lieux coups de cœur, tous emblématiques d’une vraie politique environnementale. Le parc départemental Georges-Valbon : agir pour la nature en ville «Courneuvien depuis toujours, j’ai vu cet espace vert se développer, s’agrandir et comme tous les Séquano-Dionysiens, j’y ai des habitudes, des souvenirs. Ce parc, c’est plus qu’un symbole, c’est un projet simple: chacun a le droit à sa part de nature. Et la Seine-Saint-Denis n’a pas comme seul horizon les grands ensembles urbains, mais aussi un réseau de grands parcs exceptionnels classés Natura 2000 pour la richesse de leur biodiversité. Dans la lutte pour l’adaptation de nos quartiers au réchauffement climatique, ils sont un atout considérable.» STÉPHANE TROUSSEL président du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis Du bâti durable : le collège Didier-Daurat au Bourget «Dans le cadre de notre programme de construction et de reconstruction de nouveaux collèges, nous avons été attachés à faire des bâtiments au plus haut niveau d’exigence environnementale pour des collèges qui durent et qui participent à la sensibilisation des élèves. Le collège Daurat, récemment inauguré dans la ville-hôte de la COP21, est ainsi entièrement HQE (Haute Qualité Environnementale), sobre en énergie et doté de toitures végétalisées.» Un réseau de transports en commun digne de ce nom : l’exemple réussi du T8 «La Seine-Saint-Denis est un immense espace urbain de 1,6 million d’habitants, historiquement sous-doté en transports en commun. Des quartiers entiers sont enclavés et l’usage de la voiture est bien souvent contraint. Développer un réseau de transports en commun digne de ce nom est donc une exigence urbanistique, sociale, économique et environnementale. Un tramway comme le T8 le montre bien: c’est un vrai plus pour nos villes. Un autre exemple: le prolongement du T1 jusqu’à Val-de-Fontenay permettra d’éviter l’émission de 800 tonnes de CO2 par an.» Les événements du Département durant la COP21, demandez le programme... DU LUNDI 30 NOVEMBRE AU VENDREDI 11 DÉCEMBRE PARC DES EXPOSITIONS DU BOURGET DE 10H30 À 19H Stand du Département dans l’Espace Générations Climat. JEUDI 3 DÉCEMBRE ESPACE GÉNÉRATIONS CLIMAT, SALLE 2 DE 11H15 À 14H15 Conférence sur l’agriculture urbaine. JEUDI 10 DÉCEMBRE MARDI 8 DÉCEMBRE ESPACE GÉNÉRATIONS CLIMAT - SALLE 5 DE 15H15 À 18H15 PAVILLON FRANCE / DE 17H À 19H 5e édition de la Conférence climat départementale qui reviendra notamment sur la transition écologique entamée dans le territoire, à travers des thèmes comme le réemploi des objets voués à la destruction, l’agriculture urbaine ou encore la lutte contre la précarité énergétique. DU JEUDI 26 NOVEMBRE AU VENDREDI 11 DÉCEMBRE Les itinéraires découverte sont ouverts aux journalistes et participants de la COP21 pour toute la durée de l’événement et au grand public le week-end des 5 et 6 décembre. Conférence sur le rôle des périphéries urbaines dans la lutte contre le dérèglement climatique qui réunira les représentants de trois territoires populaires de périphéries, ainsi que Stéphane Troussel. DU MERCREDI 2 AU MERCREDI 9 DÉCEMBRE MUSÉE DE L’AIR DU BOURGET Stand du Département à la Galerie des Solutions. Pré-inscription sur www.world-efficiency.com 4 ASSOCIATIONS NOS POUR UN MONDE PLUS ÉCO-CITOYEN Ils voient la vie en deux-roues Ils s’appellent Axel, Nicolas, Kim ou encore Alice. Ils partagent un même point commun : celui d’être des utilisateurs fervents, voire militants du vélo. Rencontrés à la Cyclofficine de Pantin, un atelier de réparation de vélos qui fait l’apologie de la récup’ et de la débrouille, ils expliquent ce qui les a fait préférer la petite reine au moteur-roi. AXEL PARDESSUS ALICE BOIVIN NICOLAS DOS SANTOS KIM PORTA «Être curieux et autonome» «Un côté plus libre» «Essence et pollution, je battais des records» «La solution pour décongestionner Paris» «J’ai toujours vécu avec un vélo à portée de main. J’aime sa rapidité, son aspect bon marché, et évidemment le fait qu’il ne pollue pas. Il faut dire que j’ai eu la chance d’avoir des parents qui m’ont sensibilisé à ça. La force de la Cyclofficine, c’est de rendre les gens autonomes dans leurs réparations, de les responsabiliser. En discutant avec les gens, j’ai appris à resserrer des freins, à mettre une rustine, à installer un dérailleur… C’est beaucoup moins cher que chez un réparateur et on apprend nettement plus. Je roule assez souvent en Seine-Saint-Denis. Je pense qu’en matière de développement du vélo, il y a encore des choses à faire, comme sécuriser certains endroits dangereux comme les Quatre-chemins. Très franchement, on peut encore faire des progrès, mais c’est déjà pas mal.» «Là, je viens d’adhérer à la Cyclofficine. J’ai récupéré le vélo de ma grand-mère. Un peu délaissé, ce dernier avait besoin d’un bon coup de jeune. N’ayant aucune notion on m’a conseillé de faire un tour ici pour apprendre à réparer seule mon vélo. Le vélo, j’en faisais déjà à Lyon, la ville d’où je viens, et je n’avais pas envie d’abandonner ce moyen de locomotion à Paris. Aller bosser ou dans mon cas, aller étudier à vélo, c’est un plaisir. Quand je me rends de chez moi dans le 18e au conservatoire de danse dans le 19e, ça m’aère la tête et ça a un côté beaucoup plus libre.» «Je suis passé au tout vélo à la rentrée dernière. Parce que je me suis aperçu qu’à la fois en terme d’essence et de pollution, je battais des records. C’était un peu bête parce qu’entre les Courtillières, où j’habite et Fort d’Aubervilliers où je travaille, c’est un trajet de 5 minutes en deux roues. Mais je m’étais habitué au confort de la voiture. Là, ça fait 4 mois que je circule sur un vélo de course que j’ai entièrement retapé à la Cyclofficine et je m’éclate. Pour ce qui est des obstacles au vélo en Seine-Saint-Denis, oui, il y en a ; mais pas forcément ceux qu’on croit. Les pistes cyclables par exemple, existent, mais on ne les voit pas parce que beaucoup de gens ont la mauvaise habitude de garer leur voiture dessus. C’est donc plus un travail sur les mentalités qu’il faudrait faire d’après moi.» «J’ai commencé le vélo lors d’un séjour à Montréal. De retour à Paris, je n’avais pas envie de reprendre un Pass Navigo. En tant qu’étudiante en architecture, je réfléchis pas mal aux questions de mobilité urbaine et le vélo pour moi, c’est une des solutions pour décongestionner Paris. Les transports en commun sont saturés, il faudrait éviter de prendre la voiture, reste le vélo. Si on y ajoute Cyclofficine, ça fait un super cocktail. Parce qu’ici, on apprend à bricoler, recycler, récupérer, c’est un peu la philosophie de la débrouille. Ca permet à des gens qui n’ont pas les moyens d’acheter un vélo neuf d’en avoir un. En matière d’équipements, oui, il reste des choses à faire en Seine-Saint-Denis: ça manque de pistes cyclables et de routes agréables. Mais plus on est de cyclistes et plus on fera changer les choses.» Le CO2 se dissipe rapidement dans l’atmosphère. 9 % des ménages en Seine-Saint-Denis ont un taux d’effort énergétique (logement + transports) dépassant 15 % des revenus disponibles. C’EST FAUX: on estime qu’il faut environ 100 ans pour qu’une molécule de dioxyde de carbone se dissolve. Problématique, quand on sait que la concentration de CO2 est actuellement de 400 parties par million alors qu’elle n’était que de 270 ppm au 19e siècle. C’EST VRAI: on parle alors de précarité énergétique. Pour lutter contre celle-ci, différents dispositifs sont mis en place: des associations apprennent les bons éco-gestes, tandis qu’un réseau d’Agences pour le climat, soutenues par le Département, renseignent aussi sur de possibles subventions pour des travaux d’isolation ou de changement de chaudières. Pour la planète, chaque geste compte Fourmillons d’initiatives 5 Les « Fourmis vertes », association subventionnée par le Département, sillonne la Seine-Saint-Denis pour sensibiliser ses habitants aux enjeux environnementaux. M LE CHIFFRE 359 km d’itinéraires cyclables en Seine-Saint-Denis (avec le projet d’arriver à 600 km d’ici 15 ans) La Cyclo, kézako? alika se penche au-dessus d’une bouteille en plastique pour y verser du savon noir liquide, ajouté à du blanc de Meudon et du bicarbonate. Cette habitante de Montreuil est enthousiaste à l’idée de fabriquer une crème à récurer à partir de produits non toxiques. Car tel est bien le but de l’atelier du jour, organisé par l’association «Les Fourmis vertes», au centre social SFM de Montreuil: attirer l’attention des habitants sur les produits d’entretien nocifs qui polluent au quotidien nos foyers. «La Javel par exemple altère le travail de nos stations d’épuration et nous abîme la santé. Elle est interdite en Allemagne, en Suède…», ponctue Marie-Noëlle Botte, la responsable associative. Partir des petits gestes du quotidien pour sensibiliser les habitants à la protection de l’environnement, voilà le but des «Fourmis vertes», créées en 2010 et subventionnées par le département dans le cadre de l’appel à projets COP21. Les économies d’eau et d’énergie, la gestion des déchets domestiques, l’alimentation... autant de thèmes abordés par cette structure d’éducation à l’environnement. Aujourd’hui par exemple, MarieNoëlle Botte, équipée de son appartement pédagogique itinérant, a choisi le thème du ménage en douceur. Une porte d’entrée idéale pour rappeler quelques vérités utiles sur la pollution d’origine domestique. «Les parfums d’ambiance, c’est du poison. Saviez-vous qu’ils contribuent à la pollution de l’air, chez vous mais aussi dans l’atmosphère? Alors que ce serait si simple de les remplacer par des huiles essentielles… si vraiment on ne peut pas se passer de parfums», souligne-t-elle. Rachida, Huguette, Chantal ou encore Colette écoutent avec intérêt. «C’est difficile de changer ses habitudes, mais ce n’est pas impossible», explique Chantal Lorillère. Cette travailleuse sociale à la CAF est venue puiser dans la session du jour quelques idées de Le jeudi soir, rue Magenta à Pantin, c’est le rendez-vous des bikers. Mais de ceux sans moteur s’il vous plaît. Pendant trois heures, de 19h à 22h, l’atelier de réparation de vélos de l’association Cyclofficine ouvre ses portes à ses adhérents dans un joyeux charivari. Et le samedi, rebelote, dans une version plus familiale. «Ici, on donne des conseils, on s’entraide, on est comme une petit famille», explique, enjoué, Yohan, l’un des deux bénévoles de la Cyclo de Pantin. Pour 15 € par an, les fans de vélo ont accès à tous les outils de l’atelier, ainsi qu’à toutes les animations. Et pour les pièces détachées et les vélos récupérés qui dorment au sous-sol, c’est au bon coeur de l’adhérent. Lieu de sociabilité autant que de réparation, la structure privilégie la transmission de savoirs. Entre avertis du biclou, on se refile de précieux tuyaux, on met la main à la pâte pour le copain. Et on fait la promotion du vélo, encore et toujours. «Le vélo, c’est une grosse alternative dans la lutte pour le climat. Ça, des pays, comme les Pays-Bas ou l’Allemagne, l’ont bien compris. Si les pouvoirs publics pouvaient aussi accélérer les choses en France, ce serait top», ponctue Yohan avant de glisser un astucieux conseil à un nouvel arrivant: «pour les mains pleines de cambouis, essaye le marc de café, tu verras, ça aide...» INFOS PRATIQUES Outre Pantin, la Cyclo compte aussi trois autres antennes, deux dans le 20e arrondissement et une autre à Ivry. http://cyclocoop.org/ Sensibiliser les habitants au tri des déchets est l’un des objectifs de l’association. bonnes pratiques. «L’écologie amène aussi l’économie. Les familles sont souvent à l’écoute des conseils qu’on peut leur donner lorsqu’elles s’aperçoivent que c’est dans leur intérêt.», argumente-t-elle.» La COP21 pour le climat, il en est bien sûr aussi question dans ces ateliers. Même si la philosophie de l’association n’est pas de se reposer sur les décisions prises par autrui pour attendre le changement. «Bien sûr, le combat se joue aussi à l’échelle globale, mais nous tous pouvons aussi apporter notre pierre à l’édifice. Nous n’avons qu’une planète, alors il est temps de nous réveiller!», conclut Marie-Noëlle Botte pendant que Malika note soigneusement la recette de la crème à récurer «maison» sur un papier. INFOS PRATIQUES Le Département a débloqué 200 000€ pour soutenir 50 initiatives dans le cadre d’un appel à projets COP21. Retrouvez ici la liste complète sur www.seine-saintdenis.fr/La-Seine-Saint-Denis-se-met-enmouvement-pour-la-COP21.html DES 6 ENTREPRISESÉCO-RESPONSABLES SE SAISISSENT DE LA COP21 LE CHIFFRE 16 entreprises Pour la plupart des PME, seront mises en avant du 2 au 9 décembre à la Galerie des Solutions de la COP21 en raison de leur action vertueuse pour le climat. On peut citer Paprec (recyclage), Ose (traitement de l’eau) ou encore Lumila (fabricants de LED économes en énergie éclairant les panneaux d’affichage de la COP21). DES SECTEURS D’AVENIR Un événement tourné vers l’emploi Stéphane Carmine représentera sa société à la Galerie des Solutions lors de la COP21. Cette PME de Bobigny a su fédérer autour d’elle un réseau d’entreprises soucieuses du développement durable. Elle nettoie par exemple ses brosses de peinture avec un solvant à base de mais qui permet de faire des économies d’eau et d’éviter les rejets d’eaux usées. Les hangars Lossier, l’histoire d’un chantier modèle Basée à Bobigny, l’entreprise Carmine, spécialisée dans la rénovation de bâtiments, a su évoluer vers des critères de développement durable en y trouvant aussi son intérêt. La preuve à travers cette visite guidée d’un chantier modèle qu’elle a piloté cet été sur des hangars d’aviation au Bourget. À l’occasion de la COP21 pour le climat, vous passerez peutêtre devant 5 hangars à fière allure, situés juste à côté du Musée de l’Air et de l’Espace. Absorbé dans votre mobilisation pour l’environnement, vous ne vous douterez pas qu’ils ont été le théâtre d’un chantier modèle, labellisé «0 carbone». Depuis juillet, ces 5 bâtiments Lossier, dont l’un a notamment abrité le fameux «Spirit of Saint-Louis» de Charles Lindbergh, font l’objet d’une restauration par la société Carmine, basée à Bobigny. Investie dans le développement durable depuis les années 2000, cette entreprise familiale aura elle-même piloté ce chantier, en fédérant 10 autres sociétés autour de ce projet. «Le but était d’avoir la plus petite empreinte carbone possible, pour participer à l’effort général de réduction des émissions de gaz à effet de serre», explique Stéphane Carmine, représentant de cette PME comptant une vingtaine de salariés et qui a elle-même créé en 2007 un label privé baptisé «Recherche Qualité Environnementale». ÊTRE ÉCO-INNOVANTE ET ÉQUITABLE Dans la froideur d’octobre, le directeur général de Carmine, qui sera présente à la Galerie des Solutions lors de la COP 21, nous fait faire le tour d’un chantier effectivement modèle. Origine des matériaux, priorité au remploi, non-toxicité des produits: sur tous ces points, les 11 entreprises impliquées dans le projet ont produit des efforts particulièrement importants. Raccourcissement des circuits de livraison d’abord: les 3000 m2 d’échafaudage qui entourent l’immense halle datant des années 1920 ont été acheminés en une fois de Seine-et-Marne pour limiter les déplacements. Non-agressivi- LES LABELS té des produits ensuite: depuis 2002, la société Carmine s’évertue à utiliser des décapants catégorisés non-MCR (pour mutagènes cancérigènes et toxiques envers la reproduction). Sur le chapitre de la rationalisation des stocks aussi, les participants se sont montrés inventifs. Plutôt que de faire acheminer plusieurs dizaines de pots de peinture, Carmine a fait appel à une entreprise bordelaise qui a imaginé tout exprès un pack en carton d’une contenance de 250 litres. Enfin, pour rééquilibrer la partie incompressible d’émissions carbone, située autour de 3 % du bilan total, une opération de reforestation à Madagascar sera financée en partenariat avec l’association Etc Terra. «Les critères environnementaux, c’est le sens de l’histoire. C’est vrai qu’on y met le temps, mais petit à petit, ça va s’instaurer de plus en plus», conclut Stéphane Carmine, représentant d’une entreprise qui a su prendre le train en marche. La COP21, c’est par définition le rendezvous de la jeunesse. Car ce qui s’y décide, ce sont essentiellement les conditions de vie du monde de demain. Le Département souhaite donc aussi se servir de l’événement comme d’un tremplin pour l’emploi des jeunes. Ainsi, 200 étudiants en Bac pro faciliteront l’accueil aux abords du Bourget tandis que 200 autres, étudiants en Master 2 accompagneront les négociateurs au sein de la zone bleue. Quelques dizaines de Séquano-Dionysiens en insertion professionnelle bénéficieront d’emplois temporaires sur des postes de gestion de courrier et de restauration. Quand je serai grand, je voudrais... La transition écologique, c’est non seulement une nécessité vitale, mais c’est aussi une opportunité concernant les métiers de demain. Agriculteur en biodynamie, architecte travaillant sur la ville de demain, ingénieur spécialisé dans les énergies renouvelables, autant de métiers qui ont été présentés au Forum des métiers verts du 10 novembre dernier, organisé à la Cité des Sciences et de l’Industrie par le Département. INFOS PRATIQUES Consultez également en page 8 les itinéraires de découverte proposés par le Département au cours de la COP21. PAROLES D’HABITANTS JOSSELIN PRIOUR, co-fondateur avec STÉPHANE KERLOCH de Lumila, PME fabriquant des lampes LED basse consommation, basée à Aulnay-sous-Bois Créé en 2007 par la société Carmine, le label RQE accompagne les entreprises dans leur démarche volontaire de prise en compte de l’environnement dans leurs activités. Triple vitrage, parking végétalisé, pompe à chaleur: le siège de Linkbynet à Saint-Denis est un exemple de construction éco-responsable. L’entreprise bénéficie du label «Minergie» plus contraignant que le BBC (Bâtiment Basse Consommation). «Nous sommes fiers d’être à la Galerie des solutions. L’éclairage, c’est un des points où l’on peut encore réaliser beaucoup d’économies d’énergie. Nous avons par exemple développé pour EDF un éclairage mobile particulièrement autonome qui permet de diminuer les déchets de batterie des équipes de nuit, projet pour lequel nous avons été soutenus par la Région.» LE CŒUR DE DÉPARTEMENT AU LA TRANSITION ÉCOLOGIQUE 7 La Seine-Saint-Denis, un territoire mobilisé Habitat, actions éducatives, transports : le Département est présent sur de nombreuses thématiques pour tenter d’accompagner au mieux la transition écologique du territoire. Passage en revue de ses actions-phares. UN MOT «LA VIE» palpite pour le Département. Dans son Palmarès 2015 de l’écologie en France, l’hebdomadaire «La Vie» a récemment classé la Seine-SaintDenis à la première place pour son Agenda 21. Il s’agit là d’un programme d’actions mises en place par le Département en faveur du développement durable et des bonnes pratiques environnementales. EN CHIFFRES 48 M€ PAROLE D’ÉLU BELAÏDE BEDREDDINE, vice-président du Conseil départemental chargé de l’écologie urbaine E Construit avec des critères élevés en matière d’environnement, le collège Jacqueline de Romilly du Blanc-Mesnil fait partie du Plan Exceptionnel d’Investissement. spaces végétalisés, panneaux solaires sur le toit et système de récupération des eaux de pluie: le nouveau collège Didier-Daurat au Bourget, aux belles façades jaune et ocre, répond en tout point à la charte d’une architecture HQE (Haute Qualité Environnementale). Sorti de terre en septembre «J’interviendrai 2015, il s’inscrit dans le droit fil des 12 autres pour le Département établissements qui avaient déjà été livrés par à la Conférence le Conseil départemental à la rentrée 2014. internationale sur l’eau S’assurer que les bâtiments récemment construits répondent aux normes environdans les mégapoles, nementales, c’est déjà lutter contre le chanorganisée en décembre gement climatique. au siège de l’UNESCO Et quand le contenu pédagogique répond à à Paris. Cet évènement l’enveloppe extérieure, c’est encore mieux: confrontera scientifiques, durant toute cette année 2015, de nombreux responsables politiques projets scolaires en lien avec le développeet citoyens sur la prise en ment durable ont ainsi été développés, dont compte du changement beaucoup ont bénéficié du soutien financier du Conseil départemental. Pour certains climatique dans les d’entre eux, comme au collège Jean-Jaurès politiques publiques à Montfermeil, ils iront même au bout de de gestion des eaux. l’aventure en se rendant directement sur le La Seine-Saint-Denis site de la COP21 au Bourget. participe pleinement Conscient que la sensibilisation au déveà cette démarche. Les enjeux de gestion des eaux se jouent dans les rapports entre centreville et périphéries.» loppement durable est importante, mais qu’elle ne saurait suffire, le Département décline son implication écologique sous de nombreux autres aspects. Sous la forme, par exemple, de la bataille pour l’emploi. Lors du Forum des métiers verts organisé le 10 novembre dernier à la Cité des Sciences et de l’Industrie, le Département a par exemple réussi à réunir une centaine d’employeurs et de nombreux jeunes, intéressés soit par une formation, soit par un emploi dans le domaine de l’environnement. Ingénieur, agent d’assainissement, biologiste, la transition écologique en cours concerne désormais de nombreuses professions, parfois insoupçonnées. Mettre en adéquation les compétences des étudiants d’aujourd’hui avec les besoins sociétaux et des entreprises devient ainsi une priorité. c’est la part du budget 2015 consacrée à des actions départementales en direction de l’environnement (lutte contre la précarité énergétique, rénovation d’équipements, développement des transports en commun) TRANSPORTS EN COMMUN La Seine-Saint-Denis c’est actuellement 6 lignes de métro 4 lignes de tramway (T1, T4, T5, T8) et 4 RER TRANSPORTS EN COMMUN, UNE PRIORITÉ Autre pilier crucial de l’action départementale: les transports en commun. Avec la mise en service du T8 entre Saint-Denis et Épinay-Villetaneuse en décembre 2014, le lancement du prolongement de la ligne 14 vers la mairie de Saint-Ouen. La Seine-Saint-Denis s’emploie à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. En attendant évidemment l’arrivée, à plus long terme, du Grand Paris Express... À Alfred-Sisley, à fond pour le climat Collectes de miel sur le site du collège, classe LPO (pour Ligue de protection des oiseaux)… le collège Alfred-Sisley de l’Île-SaintDenis est une vraie ruche en matière de développement durable. À tel point qu’il vient de recevoir le label COP21 de la part du Ministère de l’Écologie. Possédant pas moins de trois classes axées sur les thématiques environnementales, l’établissement sera aussi présent lors de la COP21, grâce à une classe de 6e qui couvrira l’événement sous la forme d’une émission radio. Mardi 8 décembre Une conférence sur les périphéries urbaines Le Département sera aussi présent sur le site des négociations. Le 8 décembre, il organisera notamment une conférence sur «Les enjeux de la transition écologique dans les périphéries urbaines des métropoles». Avec les maires de plusieurs faubourgs de grandes villes, il s’agira de montrer en quoi les banlieues peuvent être force de proposition dans la lutte contre le changement climatique. Entrée réservée aux personnes accréditées par l’ONU. DES DÉCOUVRIR 8 ITINÉRAIRESPOUR UN TERRITOIRE ENGAGÉ Suivez le guide ! Parc départemental Georges-Valbon Plus grand parc d’Île-de-France, cet espace se distingue par sa richesse écologique, avec notamment la présence de 44 espèces d’oiseaux, dont le Blongios nain, un héron en déclin en Europe. À l’occasion de la COP21, venez y découvrir également La Vitrine Bleue et Flower Power, des œuvres d’art collectives réalisées à partir de matériaux de récupération. Le parc fait par ailleurs l’objet d’une grande concertation populaire pour déterminer ses usages futurs. Durant toute la COP21 pour le climat, le Département propose aux participants de découvrir à travers trois itinéraires de découverte des exemples concrets qui incarnent la transition écologique entamée sur le territoire. Ralliez-vous à leur panache vert... Tremblay-en-France Épinay-sur-Seine Pierrefittesur-Seine Villetaneuse Villepinte Stains Dugny Aulnay-sous-Bois Île-Saint-Denis Le Bourget L’éco-quartier des Docks de Saint-Ouen En bords de Seine, les Docks de SaintOuen constituent un ambitieux projet d’éco-quartier. Les logements y sont économes en énergie, les déchets recyclés ou incinérés (la combustion servant à produire de l’eau chaude) et la place de la voiture est limitée au profit de voies de circulation douce et services d’auto-partage ou de location de vélos. Sevran Le BlancMesnil La Courneuve Vaujours Drancy Saint-Denis Livry-Gargan Aubervilliers Pantin Bobigny Saint-Ouen Bondy Transition énergétique Le Pré-SaintGervais Romainville Clichy-sous-Bois Montfermeil Le Raincy Noisyle-Sec Économie circulaire Nature en ville et adaptation au changement climatique Les PavillonssousBois Coubron Villemomble Les Lilas Gagny Rosny-sous-Bois Bagnolet Montreuil Mais aussi… • l’association Bellastock à l’Île-Saint-Denis • la Cité-jardin de Stains • la Chaufferie bois de Stains Neuilly-sur-Marne Géothermie à Villepinte Lemon Tri à Pantin Depuis sa création en 2011, Lemon Tri collectionne les prix. Il faut dire que cette entreprise pantinoise a mis au point un concept des plus innovants pour réduire nos déchets: des machines triant et recyclant gobelets, canettes et bouteilles, et qui récompensent leurs utilisateurs pour leur geste. Un recyclage ludique, et efficace! NeuillyPlaisance En 1984, Tremblay a été une des premières communes d’Île-deFrance à se lancer dans la géothermie. Aujourd’hui, cette énergie propre, renouvelable et économique – consistant à pomper de l’eau en profondeur pour en utiliser la chaleur – ne cesse de se développer. Comme à Villepinte, où deux puits ont été forés. La Réserve des arts à Pantin Après une première structure dans le 14e arrondissement, la Réserve des arts s’installe à Pantin en 2014. Son principe: collecter des matériaux destinés au rebut –rouleaux de tissus, chutes de cuir, restes de décor de cinéma- et les redistribuer auprès des professionnels de la création. Plutôt que d’acheter à l’état neuf, les adhérents leur donnent une seconde vie et viennent donc puiser dans ces stocks d’environ 1000 m2. En 2014, sur les 34 tonnes collectées, jusqu’à 27 ont été réemployées. Noisy-le-Grand INFOS PRATIQUES Ces itinéraires sont ouverts aux participants accrédités pour toute la durée de la COP21 et au grand public le week-end des 5 et 6 décembre. Au départ du stand du Département dans le Village de la société civile, chaque parcours dure une demi-journée. Pour vous inscrire ou pour obtenir plus de renseignements, connectez-vous sur le site du département www.seine-saint-denis.fr/12746 ÉDITION SPÉCIALE COP21 ❙ NOVEMBRE 2015 ❙ CONSEIL DÉPARTEMENTAL DE LA SEINE-SAINT-DENIS 93006 BOBIGNY CEDEX ❙ Tél.: 01 43 93 94 67 // [email protected] // Directeur de la rédaction : Olivier Cessot ❙ Rédactrice en chef : Sabine Cassou - 01 43 93 94 60 - [email protected] ❙ Rédaction : Christophe Lehousse, Stéphanie Coye ❙ Photothèque : Valérie Melle, Betty Sotot ❙ Secrétariat : Sylvie Dorr ❙ Photos de couverture : N. Moulard, J.L. Luyssen, F. Rondot, E. Garault ❙ Direction artistique et maquette : JBA ❙ Secrétariat de rédaction : JBA ❙ Crédits photo F. Bajande, E. Garault, GeoPicta, B. Gouédard, S. Hitau, P. Lecomte, B. Lévy, J.J. Luyssen, M. Mazzanti, N. Moulard, D. Ruhl Gournaysur-Marne