CONTRAT TERRITORIAL DE BORDEAUX MÉTROPOLE CPER AQUITAINE 2015-2020 Préambule Définitivement adoptée par le Parlement le 19 décembre 2013, la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles consacre le fait métropolitain. Près de 50 ans après sa création, la Communauté urbaine de Bordeaux est ainsi devenue, au 1er janvier 2015, une Métropole dotée de compétences élargies. Ce changement de statut doit être un changement de paradigme : là où la loi de 1966 organisait à l’échelle des communautés urbaines la mutualisation des grands services publics urbains, la métropole a vocation, pour le compte des communes membres, à « élaborer et conduire ensemble un projet d’aménagement et de développement économique, écologique, éducatif, culturel et social de leur territoire afin d’en améliorer la cohésion et la compétitivité et de concourir à un développement durable et solidaire du territoire régional. » (Art. L. 5217-1 du CGCT) Cette mission ne peut donc s’envisager que dans le cadre d’une étroite coordination avec la région et le département, au titre de leurs compétences respectives, et au regard de la nécessité que le développement de la métropole se fasse en synergie avec celui des territoires périurbains, ruraux ou des autres aires urbaines régionales. Dans ce contexte, l’enjeu du volet métropolitain du CPER 2015/2020 est d’écrire une stratégie partagée entre l’État, la Région Aquitaine et Bordeaux Métropole, visant à renforcer la dynamique métropolitaine bordelaise. Cette stratégie doit s’inscrire en cohérence avec le programme opérationnel 2014/2020 des fonds structurels européens, dont l’effet de levier sera recherché. Au printemps 2014, les trois partenaires ont validé la stratégie décrite dans ce contrat, lors de sa transmission au CGET. Les actions qui en découlent, inscrites dans le présent contrat, ne recouvrent pas la totalité des engagements des partenaires pour mettre en œuvre cette stratégie. Les cofinancements mentionnés dans les maquettes financières du présent document sont donnés à titre indicatif. Les montants peuvent encore évoluer. Des crédits européens sont susceptibles de contribuer au financement de certains projets. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 2 Vu le code général des collectivités territoriales ; Vu le Contrat de plan État Région signé le 23 juillet 2015 ; Vu la délibération du Conseil régional d’Aquitaine en date du 19 octobre 2015 portant approbation du présent contrat ; Vu la délibération de Bordeaux Métropole en date du 30 octobre 2015 portant approbation du présent contrat ; L’État, représenté par Monsieur Pierre Dartout, Préfet de la région Aquitaine, et La Région Aquitaine, représentée par Monsieur Alain Rousset, Président du Conseil régional d’Aquitaine et Bordeaux Métropole, représenté par Monsieur Alain Juppé, Président de Bordeaux Métropole conviennent ce qui suit : Article 1 : objet du contrat L’État, la Région Aquitaine et Bordeaux Métropole s’engagent pour six ans à mettre en œuvre conjointement les mesures et actions contenues dans le présent document intitulé « Contrat territorial de la Métropole de Bordeaux – CPER Aquitaine 2015-2020 ». Les signataires s’engagent à mobiliser les crédits nécessaires à la réalisation des opérations, dont le détail est défini dans le volet financier du présent contrat. Article 2 : financement du contrat Pour la mise en œuvre de ce contrat, l’État, la Région Aquitaine et Bordeaux Métropole engagent les moyens financiers suivants : ‒ pour l’État : 208,862 millions d’euros ; ‒ pour la Région : 107,763 millions d’euros ; ‒ pour Bordeaux Métropole : 118,559 millions d’euros. Article 3 : conditions d’exécution du contrat Les projets identifiés dans ce contrat et relevant des volets « mobilité multimodale », « enseignement supérieur, recherche et innovation », « accompagner le développement économique de la métropole » et « soutenir des projets culturels spécifiques (PESMD) » seront exécutables après instruction et décision des instances ad hoc respectives des trois partenaires. Ils feront l’objet, le cas CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 3 échéant, de conventions particulières précisant l’apport de tous les financeurs et les conditions de mobilisation des financements apportés. Les actions et opérations décrites dans ce contrat et relevant des volets « transition écologique et énergétique », « innovation, filières d’avenir et usine du futur », « soutenir des projets culturels spécifiques (Smac) » et « emploi » sont susceptibles d’être éligibles à des appels à projets ou à des dispositifs d’intervention inscrits au CPER Aquitaine 2015-2020. Ainsi, les opérations ne pourront être financées qu’après instruction des dépôts de dossiers de candidature déposés par les maîtres d’ouvrage et décision du ou des financeurs concernés. Ils devront notamment satisfaire aux critères d’éco-conditionnalité. Enfin, les actions et opérations décrites dans ce contrat et relevant du volet « politique de la ville et renouvellement urbain » feront l’objet d’une contractualisation ad hoc, associant notamment l’Etat, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), Bordeaux Métropole, le Département de la Gironde et la Région Aquitaine. Article 4 : suivi, évaluation et révision du contrat Un système de suivi et de pilotage sera établi au cours de l’année 2016. Des indicateurs seront définis. Lorsque des opérations seront financées par des crédits européens, la définition des indicateurs sera cohérente avec celle des dits programmes. Un comité de suivi de ce contrat sera réuni au moins une fois par an. Il associera le Préfet de la Région Aquitaine ou son représentant, les Présidents de la Région Aquitaine et de Bordeaux Métropole ou leurs représentants. Le secrétariat de ce comité sera assuré par le Secrétariat général à l’action régionale (Sgar). Ce comité de suivi pourra proposer si nécessaire de réviser ce contrat en cours d’exécution. Article 5 : Le Préfet de région, le Président du Conseil régional et le Président de Bordeaux Métropole sont chargés conjointement de l’exécution du présent contrat, et de la poursuite de la discussion avec les partenaires territoriaux, notamment les collectivités locales, et organismes publics pour finaliser leurs engagements sur les opérations contractualisées. Fait à Bordeaux, le Le Préfet de la région Aquitaine Le Président du Conseil régional d’Aquitaine Pierre DARTOUT Alain ROUSSET Le Président de Bordeaux Métropole Alain JUPPÉ CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 4 Table des matières 0.Éléments de diagnostic et de contexte relatifs à la métropole de Bordeaux .................................................... 7 0.1.Une métropole attractive, très marquée par la périurbanisation .............................................................................. 7 0.2.Une métropole dynamique, dont la visibilité doit croître à l’échelle européenne ................................................... 7 0.3.Une métropole à mieux connecter aux aires urbaines voisines ............................................................................... 7 0.4.La grande vitesse ferroviaire, un effet de levier à concrétiser ................................................................................. 8 0.5.Solidarité avec les territoires voisins ....................................................................................................................... 8 0.6.Enjeux du volet métropolitain du CPER ................................................................................................................. 9 1. Une mobilité fluide, raisonnée, régulée ........................................................................................................ 10 1.1.Moderniser le réseau routier national .................................................................................................................... 11 1.2.Rénover et moderniser le réseau ferroviaire.......................................................................................................... 12 1.3.Contribuer à la mise en œuvre du projet stratégique du Grand port maritime de Bordeaux ................................. 13 2.Campus, enseignement supérieur et recherche, au service de l’attractivité de la métropole ......................... 15 2.1.Améliorer la qualité de vie des étudiants .............................................................................................................. 16 2.2.Des espaces d’enseignement rénovés .................................................................................................................... 17 2.3.Des espaces de recherche rénovés (2.3. et suivants) ............................................................................................. 18 2.4.et leurs équipements scientifiques pour la recherche (2.4 et suivants) .................................................................. 18 3.Transition écologique et énergétique ............................................................................................................. 21 3.1.Efficacité énergétique des bâtiments ..................................................................................................................... 22 3.2.Compétitivité énergétique des entreprises, développement des énergies renouvelables et réduction de l'impact du changement climatique sur les territoires .................................................................................................................... 22 3.3.Économie circulaire et économie des ressources .................................................................................................. 23 3.4.Prévention des risques naturels ............................................................................................................................. 24 3.5.Reconquête de la biodiversité et protection des ressources naturelles .................................................................. 25 4.Numérique ..................................................................................................................................................... 26 5.Innovation, filières d'avenir et usine du futur ................................................................................................ 27 6.Accompagner le développement de la métropole.......................................................................................... 28 6.1.Favoriser le rayonnement métropolitain national et international de Bordeaux Métropole .................................. 29 6.2.Améliorer l'accessibilité métropolitaine : meilleurs accès terrestre et aérien ........................................................ 30 6.3.Garantir une métropole attractive en termes d'emplois et d'économie .................................................................. 30 7.Politique de la ville et renouvellement urbain ............................................................................................... 32 7.1.Les projets régionaux du Nouveau programme national de renouvellement urbain ............................................. 32 7.2.Un contrat de ville métropolitain .......................................................................................................................... 32 CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 5 8.Soutenir des projets culturels spécifiques ...................................................................................................... 34 9.Emploi ........................................................................................................................................................... 35 10.Maquettes financières .................................................................................................................................. 36 CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 6 0. Éléments de diagnostic et de contexte relatifs à la métropole de Bordeaux 0.1. Une métropole attractive, très marquée par la périurbanisation Avec une population de 737 492 habitants1, la métropole de Bordeaux rassemble un habitant sur deux du département de la Gironde, et 22,3 % de la population aquitaine. En 20 ans, elle a gagné plus de 90 000 nouveaux habitants. Sur la même période, la Gironde hors métropole en gagnait 144 000. C’est surtout au cours de la dernière décennie que l’attractivité girondine a été marquée, avec un taux de croissance annuel moyen de 1,2%. Sur la décennie 1990 / 1999, la croissance démographique se répartissait de façon équilibrée entre métropole et Gironde hors métropole. Mais depuis 2000, la croissance de la population girondine ne bénéficie plus que pour 1/3 à la métropole : deux nouveaux Girondins sur trois résident en dehors de la métropole. A l’échelle de l’Aquitaine, le poids démographique de l’agglomération bordelaise reste en revanche à peu près constant. Avec un taux de croissance annuel de 1,9 % sur la dernière décennie, l’emploi a crû plus rapidement sur la métropole que la population. La métropole compte ainsi 380 000 emplois, soit 62 % des emplois du département. Ces quelques chiffres permettent de situer un des enjeux majeurs de la métropolisation bordelaise : le réel dynamisme de l’agglomération et du département conduit à un déséquilibre croissant entre développement économique – dont le moteur est avant tout métropolitain – et croissance démographique diffuse sur les territoires périurbains. Ce déséquilibre a un coût élevé en termes de consommation d’espaces, de besoin d’infrastructures de transport et de temps consacré chaque jour à la mobilité domicile-travail. Avec le renchérissement des énergies fossiles, il a également un coût social élevé pour les ménages à faibles revenus relégués à la périphérie de la métropole et dont une part croissante du budget est consacrée aux déplacements. 0.2. Une métropole dynamique, dont la visibilité doit croître à l’échelle européenne La Datar a réalisé en 2012 une typologie des aires urbaines européennes de plus de 200 000 habitants2. Bordeaux y apparaît comme une aire urbaine à dominante « services », « profil qui correspond à celui d’agglomérations équilibrées dans leur développement territorial, très peu spécialisées et avec relativement peu d’expression de fonctions métropolitaines par rapport à la moyenne européenne ». Ce constat peut notamment s’illustrer par le faible taux d’emploi de cadres de fonctions métropolitaines (10,3%, contre 14,9% à Toulouse et 12,7% à Lyon3). Pour la Datar, l’évolution vers une aire urbaine composée d'une part d'une dominante « affaires » (à l’image de Lyon et Toulouse, notamment) et d'autre part d'une dominante « rayonnement scientifique » (en raison de ses performances supérieures dans le domaine de la société de la connaissance et de l'innovation) semble à la portée de l’agglomération bordelaise. Pour y parvenir, « Bordeaux doit encore progresser en matière de rayonnement économique et comme site d’implantation d’institutions internationales ou de lobbying ». Cette progression doit notamment s’envisager au regard de ses atouts, au premier rang desquels sa notoriété internationale, mais aussi sa qualité de vie. 0.3. Une métropole à mieux connecter aux aires urbaines voisines Le dynamisme de la métropole bordelaise souffre de ne pas suffisamment pouvoir s’appuyer sur un 1 Ces chiffres et ceux qui suivent sont ceux de l’Insee 2 3 Les systèmes urbains et le fait métropolitain en France et en Europe – séminaire du réseau des pôles métropolitains – Datar – 17 octobre 2012 Insee, Source Recensement de la population 2010, exploitation complémentaire au lieu de travail CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 7 réseau de métropoles proches : avec un pôle de compétitivité interrégional, l’aéronautique permet aujourd’hui de réelles synergies avec Toulouse. Mais l’éloignement de celle-ci (2 heures de transport) ne favorise pas des coopérations au quotidien. De même le Sud de l’Aquitaine (Pau – Dax – Bayonne), et les capitales régionales voisines que sont Poitiers ou Limoges, voire Nantes, restent trop distants pour permettre de fortes synergies. Les synergies inter-régionales avec Toulouse, Nantes, Poitiers ou Limoges doivent donc être renforcées. Mais un des enjeux du rayonnement de la métropole bordelaise est aussi de mieux travailler en réseau avec une diversité d’aires urbaines de plus petite taille, dans une proximité géographique immédiate : Arcachon – La Teste, Libourne et Langon à l’échelle girondine, Agen, Angoulême, Périgueux et le Sud de l’Aquitaine à une échelle plus large. La création de la nouvelle région Aquitaine – Limousin – Poitou-Charentes doit à cet égard être un atout pour un développement équilibré du territoire régional où le dynamisme de la métropole bordelaise s'articule pleinement avec celui des autres grandes agglomérations régionales en recherchant au mieux synergies et complémentarités. 0.4. La grande vitesse ferroviaire, un effet de levier à concrétiser La mise en service en 2017 de la ligne à grande vitesse Tours-Bordeaux fait partie des facteurs qui sont à même de permettre à la métropole bordelaise de changer d’échelle. L’un des enjeux majeurs du volet métropolitain du CPER 2015-2020 est donc de créer les conditions pour que la LGV ToursBordeaux joue pleinement un effet de levier au service du développement de la métropole bordelaise, et que la métropole joue elle-même son rôle de moteur du développement aquitain, au bénéfice de l’ensemble des territoires infra-régionaux. Dans un premier temps, la LGV Tours-Bordeaux permettra surtout de mieux connecter l’agglomération bordelaise et les territoires aquitains à l’agglomération parisienne, seule métropole de niveau mondial à l’échelle de l’Hexagone, selon l’étude de la Datar. Elle permettra également d’améliorer la connexion avec Poitiers et Angoulême. Mais c’est bien son prolongement d’ici 2024, 2027 et 2032 vers Toulouse, le sud de l’Aquitaine et l’Espagne qui doit renforcer les connexions entre les principales aires urbaines du grand Sud-Ouest et favoriser ainsi les synergies en termes de développement économique. 0.5. Solidarité avec les territoires voisins Le dynamisme métropolitain n’a pas vocation à se construire au détriment des territoires voisins, qu’ils soient périurbains ou ruraux. En lien avec le Département et la Région, la Métropole souhaite que la dynamique métropolitaine soit un moteur au service de l’ensemble des territoires : limiter la périurbanisation, c’est refuser la logique d’étalement sans fin de la métropole au détriment de l’identité des territoires périphériques. Mais cela n’interdit pas le développement économique de ces territoires, en lien avec le développement métropolitain. Il convient donc d’être attentif aux dispositifs innovants qui permettront de renforcer cette solidarité inter-territoriale, dans l’esprit de la démarche Interscot, pilotée par le Département de la Gironde et la DDTM 33, à laquelle Bordeaux Métropole adhère pleinement. Ainsi, la dynamique de métropolisation bordelaise suppose un engagement fort et cohérent de l'Etat et des collectivités, au premier rang desquelles la Métropole et la Région, engagement qui se traduit par la signature conjointe du volet métropolitain du contrat de plan Etat / Région 2015/2020. Sur la base de ce contrat et des engagements d'investissement qu'il contient, il appartient aux institutions publiques de mobiliser largement les acteurs économiques ou associatifs, au service de l'attractivité et du développement du territoire régional et du territoire métropolitain, dans une dynamique commune et des synergies à renforcer. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 8 0.6. Enjeux du volet métropolitain du CPER Le volet métropolitain du CPER doit permettre de répondre à ces éléments de diagnostic, en favorisant une dynamique qui permette à l’agglomération bordelaise de passer d’une métropole à dominante « services » à une métropole à dominante « affaires » et en la connectant mieux aux aires urbaines voisines. Mais il doit aussi contribuer à ce que la dynamique métropolitaine n’accentue pas les déséquilibres existants entre croissances économique et démographique et ne crée pas de fracture territoriale entre la métropole et ses territoires voisins. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 9 1. Une mobilité fluide, raisonnée et régulée Contexte : Mettre en œuvre le Grenelle des mobilités En réponse au problème crucial posé par la congestion automobile de l’agglomération bordelaise, l’Etat, la Région Aquitaine, le Département de la Gironde, la Métropole et la Ville de Bordeaux ont lancé en 2011 le Grenelle des mobilités. Rendu en 2013, le rapport du Grenelle des mobilités de la métropole bordelaise établit un constat partagé dont l’un des points forts est la volonté de promouvoir un nouveau modèle de « mobilité fluide, raisonnée et régulée ». La mobilité y est identifiée comme porteuse d’enjeux majeurs en termes de qualité de vie, de développement économique, de transition écologique et de mutations spatiales. Le CPER 2015 - 2020 va ainsi concourir à la mise en œuvre des principes d’action retenus dans la charte des mobilités de l’agglomération bordelaise, signée le 6 février 2015 à l’issue des travaux du Grenelle des mobilités, qui précise les principes d’intervention, les responsabilités et les mesures partenariales à mettre en œuvre. Une complémentarité doit notamment être assurée entre investissements dans les infrastructures de transport et développement de l’innovation au service d’une mobilité intelligente, pour optimiser l’utilisation des infrastructures. L’accessibilité des portes d’entrée métropolitaines que sont la gare Saint-Jean et l’aéroport fait l’objet d’une attention particulière de l’Etat, de la Région Aquitaine et de Bordeaux Métropole. La desserte de l’aéroport doit ainsi être améliorée, depuis le centre-ville de Bordeaux via la ligne A du tramway d’une part, via la gare de Pessac Alouette qui permet de relier rapidement la gare de Bordeaux Saint-Jean d’autre part. Développer les transports intelligents L’accueil par Bordeaux en octobre 2015 du congrès mondial ITS des systèmes de transport intelligents servira de catalyseur pour positionner la métropole à la pointe de l’innovation en matière de mobilité intelligente. Certains projets sont dès à présent mis en œuvre ou sur le point de l’être : système d’aide à l’exploitation et à l’information des voyageurs (SAEIV), nouveau système billettique, développement de la mobilité électrique. D’autres sont à l’étude. Le développement de solutions innovantes en matière de mobilité permettra à la fois de répondre aux enjeux posés par le Grenelle des mobilités, d’optimiser l’utilisation des infrastructures de transport et de positionner la métropole bordelaise comme un laboratoire de l’innovation en matière de transports intelligents, contribuant ainsi au dynamisme de l’économie numérique du territoire. Les opérations lourdes de développement des transports urbains (tramway, BHNS4) ne relèvent pas du CPER. Cependant, il est utile de rappeler que Bordeaux Métropole, au titre de sa compétence d’autorité organisatrice des transports urbains, met en œuvre la troisième phase du tramway (33 km de lignes supplémentaires, pour un total de 77 km en service d’ici 2017/2018) et développe le réseau de bus en sites propres ainsi qu’un service de navettes fluviales. Les projets de « ligne de BHNS entre Bordeaux et Saint-Médard en Jalles », de « service de navettes fluviales sur la Garonne » et de « renouvellement du système billettique » présentés par Bordeaux Métropole dans le cadre du 3e appel à projet TCSP (transport en commun en site propre) ont été retenus. 4 Bus à haut niveau de service CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 10 Les projets identifiés relèvent de 3 objectifs : 1.1. Moderniser le réseau routier national Enjeu : décongestionner le trafic routier sur la métropole Dans la continuité des travaux engagés depuis 2011 sur les échangeurs 16 à 10, le CPER retient l'objectif d'achever la mise à 2x3 voies de la rocade bordelaise, entre les échangeurs 10 et 4. Cet achèvement est en effet une priorité partagée par l'ensemble des acteurs, notamment économiques, au regard du rôle de la rocade, à la fois axe de transit Nord-Sud, accueillant un important trafic de marchandises, et axe de desserte de la Métropole, et notamment de la grande zone d'emploi de l'ouest de l'agglomération, autour de la zone aéroportuaire. En complément de la mise à 2x3 voies, quelques points singuliers devront être traités, notamment l'aménagement de l'échangeur 4, nécessaire à la desserte du nouveau stade. Par ailleurs, là où c'est possible, ces travaux d'aménagement devront s’accompagner de dispositions innovantes visant à favoriser les transports en commun et l’usage collectif de la voiture, mais aussi à réguler le trafic des poids lourds en transit. C'est ainsi que la deuxième phase de déploiement du système d’information trafic Alienor, mis en œuvre par la Direction interdépartementale des routes Atlantique (DIRA), sera poursuivie au cours de la période 2015-2020 : il s’agit d’intégrer des formes plus dynamiques d’information et de régulation du trafic, d’élargir le périmètre du système aux pénétrantes de l'agglomération connectées à la rocade et de promouvoir les services de transports en commun et le covoiturage. Programme d'actions5 A630 – Achèvement de la mise à 2x3 voies de la rocade de Bordeaux entre les échangeurs 16 et 10 – [1.1.2.1.] La rocade de Bordeaux est un nœud important du réseau routier national, interconnectant quatre autoroutes (A10, A62, A63 et A89). En outre elle occupe une place centrale dans le système de déplacements de l’agglomération bordelaise et du département de la Gironde. Les aménagements de la rocade de Bordeaux visent à une mise à 2x3 voies complète de l'infrastructure accompagnée par la mise en place du dispositif aquitain de régulation dynamique des voies rapides urbaines, Aliénor (cf. 1.1.2.4.). A630 – Mise à 2x3 voies de la rocade de Bordeaux entre les échangeurs 10 et 4 et aménagement de l’échangeur 21 [1.1.2.2.] La première opération consiste à réaliser la mise à 2x3 voies de la rocade de Bordeaux entre les échangeurs 4 et 10, soit une section de 13 km. Elle a fait l’objet d'une concertation publique en juin puis en décembre 2014 avant l’enquête publique prévue à l’automne 2015. La seconde opération consiste en l’aménagement de l’échangeur 21 au sud de la rocade, dont la configuration génère une forte congestion quotidienne qui remonte souvent au-delà de l’échangeur 18. A630-RN230 – Aliénor : poursuite du Plan de modernisation des itinéraires routiers (PDMI) – [1.1.2.6.] Le déploiement de la phase 2 du dispositif Aliénor intègre les réseaux routiers départementaux et métropolitains à des fins d’optimisation des usages de la route et d’encouragement à l’utilisation des transports en commun et du covoiturage. Il a fait l’objet d’une convention de financement en août 2013. L’opération consiste à poursuivre les investissements. 5 Dans la suite du texte, les numéros de projets ou de groupes d’actions se référant au CPER 2015-2020 en Aquitaine sont indiqués entre crochets []. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 11 Routes Nationales en Gironde – Protections acoustiques [1.1.4.1.] L’un des points noirs relatif au bruit est situé le long de la RN89. Des aménagements ponctuels d’écrans acoustiques seront réalisés sur la commune d’Artigues. 1.2. Rénover et moderniser le réseau ferroviaire Enjeu : préparer l’arrivée de la LGV à Bordeaux et renforcer l’offre Ter En complémentarité des travaux liés à la grande vitesse, plusieurs investissements majeurs permettront d’améliorer le système de transports ferroviaires de l’agglomération bordelaise : • deuxième phase de suppression du bouchon ferroviaire de Bordeaux, pour offrir d’ici 2016 quatre voies de circulation ferroviaire de la gare de Bordeaux Saint Jean à Ambarès-etLagrave (dans le cadre de la convention de financement de la ligne à Grande Vitesse Sud Europe Atlantique entre Tours et Bordeaux) ; • remise en service fin 2015 du « triangle des échoppes » permettant une liaison directe entre la ligne du Médoc et la gare de Pessac Centre via la ligne de ceinture (financée au titre du CPER 2007-2014) ; • aménagement à trois voies d’ici 2024 de la ligne existante au Sud de Bordeaux jusqu’à Saint Médard d’Eyrans, dans la perspective de la réalisation de la ligne à grande vitesse vers Toulouse et Dax (dont les études de projet sont inscrites au présent contrat). Ces investissements permettront notamment de renforcer l’offre Ter intra-agglomération et entre l’agglomération et les autres territoires aquitains. Ils contribueront également à développer au sein de l’agglomération un maillage de pôles d’échanges multimodaux : le passage par la gare de Bordeaux Saint-Jean n’est ainsi plus systématique pour des trajets Ter vers l’agglomération ou a fortiori entre deux pôles d’échanges du territoire communautaire. Le maillage de la connexion entre réseau ferroviaire et réseau urbain doit notamment permettre de renforcer l’accessibilité des pôles générateurs de déplacements et des principales zones d’emploi. Programme d'actions Aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux (programme GPSO) – Études projet - [1.2.2.1.] Les aménagements ferroviaires au sud de Bordeaux, essentiellement sur le territoire de Bordeaux Métropole, portent sur 12 km de la ligne existante Bordeaux-Sète et consistent essentiellement en : ‒ la réalisation d’une troisième voie principale entre la gare de triage d’Hourcade et Saint-Médard-d’Eyrans ; ‒ la réalisation d’une quatrième voie au droit des points d’arrêt ; ‒ une réorganisation des circulations et un réaménagement des voies, sans création de voie supplémentaire sur la ville de Bègles jusqu’à la gare de triage d’Hourcade ; ‒ un réaménagement en pôles d’échanges multimodaux de la gare existante de Bègles et des haltes existantes de Villenave-d’Ornon, Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans ; ‒ la suppression des six passages à niveau situés sur Cadaujac et Saint-Médard-d’Eyrans ; ‒ une base travaux permettant d’assurer la construction du projet et la pose des équipements ferroviaires prévue sur une partie de la gare de triage d’Hourcade au Sud de Bordeaux (communes de Bègles et de Villenaved’Ornon). Seules les études de niveau projet sont inscrites au contrat. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 12 Nœud ferroviaire de Bordeaux – Renforcement des installations fixes de traction électrique (IFTE) – [1.2.2.3.] La croissance des circulations ferroviaires sur l’axe Bordeaux-Hendaye et la mise en service des nouvelles générations de matériel roulant Ter imposent d’augmenter la capacité des stations La Médoquine, Croix d’Hins et Lamothe. Simultanéité des voies ABC en sortie Sud du nœud ferroviaire de Bordeaux – [1.2.2.4.] Les entrées et sorties des voies A, B et C de la gare Bordeaux Saint-Jean sont gérées par un tronc commun dont il est prévu la saturation à moyen terme. Les études inscrites au CPER doivent contribuer à trouver des solutions pour permettre les entrées et sorties simultanées pour ces voies. Voie ferrée de ceinture – Renouvellement de caténaires et d’ouvrages d’art – [1.2.3.3.] Au droit de Bordeaux, les travaux de renouvellement des caténaires et des ouvrages d’art sur la voie ferrée de ceinture sont inscrits au contrat. Bordeaux – Le Verdon – Aménagements capacitaires et renouvellement des caténaires – [1.2.3.10] L’opération vise à augmenter la capacité de la ligne afin de faire face aux besoins du transport de marchandises entre Le Verdon et Bruges mais également à la densification de l’offre Ter. La caténaire fera l’objet d’une intervention en fonction de son niveau de dégradation. Régénération de la ligne fret du Bec d'Ambès – [1.2.4.1.] L'opération consiste à régénérer la ligne spécialisée fret du Bec d'Ambès, qui assure la desserte d'une zone pétrochimique représentant plus de 450 emplois directs. 1.3. Contribuer à la mise en œuvre du projet stratégique du Grand port maritime de Bordeaux (GPMB) Enjeu : optimiser le transport de marchandises Le transport de marchandises doit également faire l’objet de solutions innovantes permettant le report modal d’une partie du trafic routier vers le fer ou l’eau. L’enjeu concerne aussi bien le trafic en transit par la rocade bordelaise que l’approvisionnement de la métropole et de ses activités économiques. Le port de Bordeaux, notamment ses terminaux multimodaux de Grattequina et de Bassens, constitue à ce titre un atout à valoriser. Les potentialités d’extension du terminal de Bassens sur le site de Sabarèges sont ainsi à l’étude. Le développement d’alternatives (mode fluvial, ferré...) à l’approvisionnement par la route en matériaux de construction fait l’objet d’une attention particulière. Programme d'actions Modernisation et extension des installations portuaires sur les sites d’Ambès, Bassens et Grattequina – [1.3.2.1.] Le GPMB assure la gestion de sept terminaux portuaires répartis sur environ 100 kilomètres le long de l’estuaire de la Gironde, et notamment : - le terminal de Bassens qui centralise plus d’un tiers du trafic portuaire (trafics de recyclage, céréales, graines oléagineuses, cracs industriels, conteneurs, produits forestiers, colis lourds) et constitue un pôle logistique majeur autour d’une vaste zone industrialo-portuaire ; CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 13 - le terminal d’Ambès qui rassemble plusieurs entreprises pétrochimiques dont la région Aquitaine forme l’hinterland ; - le terminal de Grattequina en cours d’aménagement qui accueillera dès 2015 des bateaux multivrac ainsi que le transport de colis lourds et de grande longueur de type éolienne. Ces trois sites situés au sein de l’agglomération bordelaise exigent de façon permanente des adaptations aux attentes des industriels et des manutentionnaires travaillant ou voulant s’implanter sur le port. - L’une des opérations ainsi prévue consistera à renforcer progressivement les voies ferroviaires portuaires du terminal de Bassens, propriété du port de Bordeaux depuis 2008, en les rendant aptes à supporter la charge D à l’instar de la voie desservant le site du Verdon. Elle permettra ainsi d’élargir les perspectives de développement des trafics actuels du port et la recherche de nouveaux trafics au sein de l'hinterland du port. - Une seconde opération consistera à réaliser des travaux de modernisation des quais, d’extension des terrepleins, ou d’adaptation des hangars sur les trois sites considérés : création de nouveaux pontons pour accueillir de nouvelles activités ou sécuriser cet accueil, adaptation des terre-pleins existants aux nouvelles pratiques de manutention du fait du développement de nouveaux trafics, adaptation du hangar H45 sur le site de Bassens…. - Une troisième opération visera à valoriser de nouveaux terrains situés dans les sites portuaires afin de permettre au port de Bordeaux d’être en capacité d’accompagner le développement de nouvelles activités industrielles : mise hors d’eau environ 18 ha sur le secteur de Sabarèges pour permettre la poursuite du développement de la zone industrialo-portuaire de Bassens aujourd’hui en difficulté, et mise hors d’eau d’environ 16 ha sur le site de Grattequina au-delà de la surface en cours de valorisation, pour développer les trafics maritimes et fluviaux du site le plus proche du coeur de l’agglomération bordelaise, et réduire les impacts de la circulation routière. Les travaux seront réalisés progressivement sur la durée du CPER. Études pour programmations ultérieures – [1.3.4.1.] La nouvelle politique européenne des transports a défini neuf corridors multimodaux trans-européens stratégiques (Réseau Trans Européen – Transport, RTE-T) sur lesquels doivent se concentrer les investissements de l’Union européenne et des États membres jusqu’en 2030, date à laquelle les corridors devront être totalement opérationnels. Dans ce cadre, Bordeaux constitue un nœud multimodal et notamment maritime du corridor atlantique, et le développement de son port exige la réalisation d’études prospectives qui auront pour but d’intégrer le port de Bordeaux dans cette vision européenne ambitieuse et à long terme tout en l’ancrant dans son territoire. Actions commerciales – [1.3.5.1.] Le développement du port de Bordeaux à l’international impose une politique commerciale active à mener en partenariat avec les collectivités locales, les opérateurs ferroviaires, les professionnels des filières concernées, le réseau des ports. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 14 2. Campus, enseignement supérieur et recherche, au service de l’attractivité de la métropole Enjeu : conforter l’attractivité de la métropole Contexte La politique commune de l’État et de la Région Aquitaine en matière d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation est orientée vers l’amélioration de la compétitivité de l’économie régionale, avec en perspective la création d’activités et d’emplois. Au cours des quinze dernières années, la Région a massivement investi dans ce domaine, quelque 10 % de son budget chaque année, ce qui la place à ce titre au 1er rang des régions françaises. Avec le concours du Fonds européen de développement régional (Feder), elle a développé des écosystèmes de l’innovation qui visent à apporter aux entreprises des filières économiques régionales les ressources scientifiques et technologiques dont elles ont besoin pour produire et commercialiser de nouveaux produits. L’État a mobilisé d’importants moyens, notamment dans le cadre du programme national des investissements d’avenir. L’Aquitaine a ainsi changé de stature en termes de potentiel scientifique et technologique. Elle est passée, au cours de la dernière décennie, d’une spécialisation traditionnelle dans l’agriculture et le bois à une spécialisation davantage tournée vers des hautes technologies aptes à se diffuser dans l’ensemble des filières d’activité : numérique, sciences de l’ingénieur, laser, matériaux… Les publications scientifiques ont ainsi progressé de 25 % contre 21 % au niveau national entre 2000 et 2012 et les dépôts de brevets de 75 % contre 30 % entre 2000 et 2010. Les projets inscrits dans le CPER 2015-2020 s’inscrivent dans le prolongement de cette stratégie. Sont ciblés des programmes de recherche ambitieux sur des thématiques d’excellence ou à fort potentiel, notamment sur les matériaux, l’environnement et la croissance verte, et connectés aux enjeux d’innovation et de compétitivité. Le maillon essentiel de la chaîne de valeur de l’innovation que constituent la maturation et le développement technologique, assuré par les centres de développement technologique, fait en particulier l’objet d’un soutien massif. La capacité de ces derniers à se ressourcer scientifiquement et à intégrer les avancées technologiques ainsi que leur connaissance des contraintes industrielles en font les interlocuteurs privilégiés des PME innovantes. En amont, l’État, la Région et Bordeaux Métropole entendent développer des campus attractifs, accessibles à tous, ouverts aux technologies numériques. Les efforts déjà réalisés pour accroître des effectifs des écoles d’ingénieurs seront poursuivis. Les besoins de réhabilitation des locaux universitaires, en cohérence avec le plan Campus, seront pris en compte. Enfin la croissance du nombre d’étudiants impose la poursuite des investissements déjà effectués dans l’offre d’hébergement et de restauration. La métropole de Bordeaux, qui accueille la plus importante université d’Aquitaine, dispose de compétences et de moyens d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation de haut niveau. Sa recherche scientifique est reconnue pour sa qualité, sa diversité et son attractivité. Avec 82 000 étudiants, 3 100 chercheurs et enseignants-chercheurs, 2 500 doctorants, l’enseignement supérieur et la recherche sont un facteur clé du dynamisme de la métropole bordelaise. Ils concourent fortement à son attractivité et à son rayonnement. Près de trois étudiants bordelais sur quatre sont aujourd’hui aquitains et 12 % seulement d'origine étrangère, ce qui indique que la proximité est le premier critère de choix de Bordeaux pour étudier. Trois grands enjeux sont à traiter conjointement dans le cadre de ce contrat pour améliorer l’attractivité du campus : ‒ l’amélioration de l’offre de services aux étudiants : hébergement, restauration, installations sportives, culturelles et de loisirs, services sanitaires et sociaux, commerces... ; lieux de travail et d'accès à l'information ; CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 15 ‒ la rénovation des bâtiments d’enseignement supérieur et de recherche, prenant en compte des objectifs de performance tant en matière énergétique que d’infrastructure numérique ; ‒ l’investissement dans des équipements scientifiques. L’Etat et la Région Aquitaine ont également inscrit au CPER les dispositifs de soutien qui leur permettront de : • renforcer l’écosystème des plates-formes, cellules de transfert, centres de ressources technologiques et centres de développement technologiques qui accompagnent les entreprises dans leurs projets d'innovation ; • développer le numérique au service de l’innovation et de la réussite de tous : il s’agit de structurer un écosystème numérique de l’enseignement supérieur qui favorise la réussite des étudiants via, au-delà des moyens techniques mis en place, des pratiques pédagogiques reconfigurées ; • diffuser la culture scientifique, technique et industrielle : l’enjeu en la matière est d’informer et de sensibiliser le public, en particulier les jeunes, aux progrès de la science et de la technologie et aux métiers de demain, en adéquation avec les besoins des acteurs socioéconomiques et en s’appuyant sur le réseau d’acteurs implantés sur le territoire régional. L’évolution des compétences de Bordeaux Métropole, suite au passage au statut de métropole le 1er janvier 2015, renforce sa capacité d’intervention dans les domaines de l’enseignement supérieur et de la recherche, en tenant compte du Schéma régional de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation élaboré par la Région en concertation avec les collectivités territoriales. Dans le cadre de ce contrat, Bordeaux Métropole interviendra en complément de l’Etat et de la Région sur des opérations qui concernent aussi bien l’offre de service aux étudiants (restaurant universitaire) que la rénovation des espaces d’enseignement et de recherche en lien avec les filières d’excellence du territoire (numérique, aéronautique, transition écologique et énergétique, laser…). En complément des actions contractualisées, et dans le cadre de l’opération campus, Bordeaux Métropole contribue à l’aménagement des espaces du campus et des lieux de vie étudiante afin d’améliorer la qualité et le fonctionnement du domaine universitaire, de favoriser une meilleure intégration urbaine et de réduire son caractère monofonctionnel. Les projets identifiés relèvent de 5 objectifs: 2.1. Améliorer la qualité de vie des étudiants Réhabilitation : villages universitaires 2, 3 et 6. Total 1 000 logements sur le campus bordelais[2.1.1.1] Le projet vise l’achèvement du programme de requalification des résidences du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous) construites dans les années soixante. Pour ces 1 000 logements, l’état des bâtiments et leur adaptabilité rend possible une réhabilitation de haute qualité en conservant les structures existantes. Reconstruction/Démolition : résidences universitaires à reconstruire sur le campus bordelais. Total 500 logements - [2.1.1.2.] Le projet vise l’achèvement du programme de requalification des résidences du Crous construites dans les années soixante. Pour ces 500 logements, l’état des bâtiments rend pertinente leur reconstruction complète permettant ainsi de relocaliser l’offre de logements pour une meilleure intégration urbaine. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 16 Construction neuve : résidences universitaires sur le campus Talence Pessac Gradignan (campus TPG) et autres sites de Bordeaux Métropole (1 920 logements) – [2.1.1.3.] Le projet vise le développement d'une offre de logement à caractère social afin d'une part de mieux accueillir les étudiants sur l'aire métropolitaine, dans un contexte de marché du logement tendu, et d'autre part de faire face à l'augmentation prévisible du nombre d'étudiants dans les années à venir. L’objectif est de 1 920 logements neufs sur la métropole bordelaise. Restaurant universitaire N°1 sur le campus TPG (2.1.2.1.) Cette opération consiste à reconstruire le restaurant universitaire N°1 sur le campus TPG, très vétuste et ne répondant plus aux normes sanitaires. Sa démolition doit permettre de faire place à un établissement moderne et adapté aux besoins actuels des étudiants (diversité d'offres, snacking, présence de services à l'étudiant). Cette réalisation pourrait être couplée avec la construction d'une résidence de 200 logements. Ce projet contribuera de façon significative à la reconfiguration du secteur « arts et métiers » qui a vocation à devenir une centralité urbaine de première importance du campus TPG. 2.2. Des espaces d’enseignement rénovés Réhabilitation partielle de l’Institut universitaire de technologie (IUT) – Gradignan – [2.2.1.1.] Il s’agit d’une opération de réhabilitation/restructuration d’un bâtiment destinée à permettre le développement de l’offre de formation : augmentation des effectifs des niveaux DUT et Licence professionnelle. Le projet prévoit de regrouper tous les services à l’étudiant du site dans un lieu unique et comprend également l’aménagement d'une cafétéria de proximité, gérée par le Crous, en synergie avec l'offre existante dans le secteur. Schéma directeur énergétique et réhabilitation générale chauffage, ventilation, climatisation – UB – [2.2.1.2.] Un schéma directeur énergétique sera élaboré à l’échelle de l’université de Bordeaux pour fixer les orientations en matière de réduction des consommations et de production d’énergies renouvelables en substitution des énergies fossiles. A l’issue de l’élaboration du schéma, les travaux suivants seront réalisés : ‒ réhabilitation et amélioration des performances des chaufferies (Carreire, Victoire) ; ‒ remplacement des centrales de traitement d’air des amphithéâtres (Pessac, Victoire et Carreire) ; ‒ remplacement d’équipements vétustes pour certains laboratoires (Carreire). IMA – Institut de maintenance aéronautique – Nouveaux cursus d’enseignement – Recherche/transfert – Mérignac – [2.2.1.3.] Le projet vise la création et le développement de nouveaux cursus en maintenance aéronautique ; il implique également une nécessaire requalification des bâtiments anciens (plus de 20 ans, classe C), ainsi qu’une extension des locaux d’enseignement (amphithéâtres) en articulation avec des projets de la filière aéronautique. Maison pour la science et la technologie d’Aquitaine (MSTA) – Talence – [2.2.1.4.] Il s’agit d’une opération de réhabilitation des locaux, de mise en conformité avec les normes d’accessibilité aux handicapés et d’isolation thermique et phonique avec amélioration des performances énergétiques. L’objectif est d'accueillir sur le domaine sciences et technologies du Campus TPG la Maison pour la science et la technologie d’Aquitaine (bâtiment A 32). Requalification des bâtiments H, L, M et amphithéâtres – Université Bordeaux Montaigne/Département patrimoine, immobilier et logistique (UBM/DPIL) – Pessac – [2.2.2.1.] Il s’agit d’une opération de restructuration et de mise aux normes des bâtiments HLM de l’Université Bordeaux Montaigne (UBM). L’opération s’articule avec l’opération Campus, laquelle concernera l'autre partie des bâtiments. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 17 Réhabilitation/Extension du Département d’études du français langue étrangère (DEFLE) – UBM/DPIL – Pessac – [2.2.2.2.] Cette opération vise l’amélioration de l’accueil des ressortissants étrangers – étudiants, chercheurs et acteurs économiques – par une restructuration et une extension du bâtiment existant ainsi qu’une réhabilitation des équipements (Département d’enseignement du français langue étrangère). Elle contribuera à offrir des ressources et dispositifs innovants et performants pour l’enseignement des langues. La réhabilitation concerne 1 250 m² tandis que le besoin en extension est de 800 m². Aquitaine terre d’eau – Démolition-reconstruction des bâtiments ABCD de l’ENSEGID et restructuration partielle de l’ENSCBP bâtiment B (learning center) – Bordeaux INP– Pessac – [2.2.4.1.] L’opération qui concerne l’École nationale supérieure en environnement, géoressources et ingénierie développement durable (ENSEGID) prévoit la démolition/reconstruction des locaux actuels pour répondre non seulement aux besoins fonctionnels mais aussi à ceux de croissance forte des effectifs de l’école. Elle se double d’un projet de réalisation d’un démonstrateur géothermique réversible (doublet de forages géothermiques) et d’une restructuration partielle de l’ENSCBP bâtiment B (learning center). L’opération est portée par l'Institut national polytechnique de Bordeaux. Une mutualisation maximale des surfaces avec les locaux des autres composantes de l’INP (ENSCBP, bâtiment B) est recherchée afin de limiter au minimum les surfaces à construire. Campus agronomique d’Aquitaine – Gradignan – [2.2.5.1.] Bordeaux sciences agro (BSA), école nationale supérieure des sciences agronomiques de Bordeaux, a le projet de faire de son site actuel de Gradignan un espace de rencontre pour l'ensemble des acteurs professionnels des filières agricole, agroalimentaire et forestière. À cet effet, elle prévoit la requalification des bâtiments historiques du site, dont une requalification importante du bâtiment « Sauternes », la création d'une salle de conférences, l'aménagement d'un espace multimodal au rez-de-chaussée (dans le bâtiment « Edgar Pisani»). Le projet porte aussi sur l’amélioration des accès et de l’accessibilité au site. Campus aquitain numérique d’enseignement, de recherche et d’innovation aux interfaces de la photonique – IOGS – Talence – [2.2.7.1.] Ce projet est un élément essentiel du développement de l’antenne Aquitaine de Institut d’optique Graduate School (IOGS) au sein de l’Institut d’optique d’Aquitaine à Talence. Il permettra le développement en région d’une capacité d’enseignement multisite et/ou à distance ainsi qu’une recherche partenariale à la pointe dans un domaine majeur de développement technologique à impact sociétal : l’hybridation entre la photonique et les technologies numériques. 2.3. Des espaces de recherche rénovés (2.3. et suivants) 2.4. et leurs équipements scientifiques pour la recherche (2.4 et suivants) Creatif : Centre de ressources en métrologie des rayonnements ionisants et formation (Creatif) – Université de Bordeaux – Gradignan – [2.3.1.2.] et [2.4.1.2.] Ce projet immobilier vise la restructuration du site du Centre d’études nucléaires de Bordeaux Gradignan (CENBG) par une opération de démolition/reconstruction et de valorisation partielle. Il prévoit le développement des plates-formes technologiques existantes, un volet de transfert industriel et un volet formation initiale et continue reposant sur les compétences du laboratoire (les rayonnements et leurs interactions, le nucléaire). Cette opération est couplée avec des investissements en équipement scientifique [2.4.1.2] qui visent la mise en place d’un centre de ressources sur l’utilisation et la métrologie des rayonnements ionisants appliqués aux domaines de la santé et de la métrologie pour l’environnement. CRCTB – IHU : Centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux / Institut hospitalo-universitaire (IHU) – Pessac – [2.3.1.3.] Cette opération vise à regrouper les équipes de recherche cardiothoracique sur le site de Xavier Arnozan et à mettre en œuvre un accueil d’entreprises par l’installation du Centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux (CRCTB – INSERM U 1045) à proximité de l’IHU. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 18 AniMUB – Animaleries mutualisées de l’université de Bordeaux (AniMUB) – [2.3.1.4.] et [2.4.1.3] Les animaleries de l’université de Bordeaux sont aujourd’hui sous-dimensionnées et trop dispersées. Le projet vise le développement, la mutualisation, la mise en cohérence et l’optimisation de l’offre de service des animaleries de l’université de Bordeaux, CNRS, INSERM et INRA (16 animaleries prises en compte sur le campus de Carreire, Talence et Haut-Lévêque).Cette opération est couplée avec des investissements en équipement scientifique [2.4.1.3]. Au-delà de la réduction du nombre de sites, il s’agit de mettre en place une véritable politique concertée de gestion des ressources humaines en conformité avec la législation. NeuroAquitaine : imagerie biologique IBIO – [2.3.1.5.] et [2.4.1.4.] Les neurosciences du site bordelais ont atteint une masse critique et un savoir-faire qui leur permettent d’ambitionner un positionnement international de tout premier plan. L’opération contractualisée porte sur d’aménagement de locaux en vue du renforcement du potentiel de rechercheinnovation et de développement des neurosciences en Aquitaine : de la molécule à l’homme sain et malade, bioimagerie, biologie, chimie, physiologie et comportement. Elle est couplée avec des investissements en équipement scientifique (cf. 2.4.1.4). L’ambition est de poursuivre le développement d’un campus ouvert dédié à l’étude et à la compréhension du fonctionnement et des dysfonctionnements du cerveau humain depuis « la molécule jusqu’au malade ». Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine (MSHA), UBM, UB et Institut d’études politiques (IEP) – Pessac – [2.3.2.1.] Dans la perspective du renforcement de l’intégration dans le paysage universitaire de la MSHA, cette opération consiste en la réhabilitation partielle, l’amélioration de l’accessibilité, l’aménagement de locaux et l’amélioration des performances énergétiques de ses bâtiments. Extension des locaux de l’Institut de biologie végétale moléculaire (IBVM) – Inra – Villenave-d’Ornon – [2.3.5.1.] Ce projet a trois objectifs : permettre le développement de la plate-forme de Métabolomique-Fluxomique (projets du Programme d’investissement d'avenir MétaboHub et Phénome), accueillir l'équipe de recherche occupant les locaux « ex UREF » et redonner une capacité d'accueil à l'UMR biologie du fruit et pathologie (BFP). Rénovation d’un bâtiment pour accueillir l’UMR « interactions sol, plantes, atmosphère « (ISPA) – Inra – Villenave-d’Ornon – [2.3.5.2.] Cette opération porte sur la rénovation du bâtiment « ex UREF » en vue d’accueillir l’UMR IPSA, créée le 1e janvier 2014. Dans la dynamique de la création de cette unité à l’étude des flux et cycles de matière et d’énergie dans le continuum sol – plante – atmosphère, le projet prévoit la réhabilitation de bâtiments existants pour permettre l’installation de toutes les équipes dans une même structure. Développement de Lasers énergétiques en Aquitaine pour les plasmas à haute puissance moyenne (LEAP) : de la recherche à l’appui à la filière industrielle laser – [2.4.1.5.] Grâce à la volonté de tous les acteurs aquitains, un écosystème performant a été construit dans le sillage des projets Laser mégajoule (LMJ) et Petawatt Aquitaine laser (Petal), allant des centres de recherches jusqu’aux incubateurs d'entreprises et l’accompagnement des PME à forte croissance. Le Centre d’études scientifiques et technique d’Aquitaine du CEA (CEA-Cesta), le Centre lasers intenses et applications (Celia) et le Centre technologique optique et lasers ALPhANOV ont été des acteurs majeurs de cette réussite. Les plates-formes développées seront mises à la disposition des formations et du monde industriel, notamment dans le domaine de la santé. Mésocentre de calcul intensif aquitaine (MCIA) – Développement de la plate-forme régionale de calcul intensif – Talence - [2.4.1.6.] Ce projet a pour objectif le développement de l’environnement du calcul intensif. L’objectif est d’accompagner, dans une approche globale à l’échelle du territoire, la demande croissante de simulations numériques, de stockage CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 19 et de traitement de données massives nécessaires aux projets scientifiques académiques et industriels développés en Aquitaine. Il s’inscrit en complément des plates-formes de calcul intensif existantes – MesoCentre de calcul Aquitain, Plateforme fédérative pour la recherche en informatique et mathématique (Plafrim), LSD (« Labs in the sky with data »)... Campus B : Chimie en Aquitaine : matériaux, photonique, biologie – Talence – [2.4.1.7.] Les recherches développées dans ce cadre sont centrées sur les matériaux. Des applications à l’interface du domaine des matériaux et de ceux de la photonique, de la chimie bio-sourcée et de la biologie de synthèse sont recherchées. Une dimension importante du projet est son inscription sur toute la chaîne de l’innovation technologique, depuis la recherche fondamentale jusqu’aux spécifications dans un environnement de production industrielle. Les compétences et connaissances acquises permettent d’entrevoir des collaborations industrielles dans des niveaux de maturation technologique supérieurs. PMUSCIVI- Plates-formes mutualisées en sciences du vivant – Bordeaux – [2.4.1.8.] Les plates-formes du Centre de génomique fonctionnelle de Bordeaux (CGFB) mutualisent les équipements lourds, les savoir-faire et les services indispensables à la compréhension des sciences du vivant en Aquitaine. Leur portée est internationale. Elles permettent d’accompagner les communautés scientifiques pour relever des défis majeurs : sûreté et sécurité alimentaires, contribution à l’indépendance énergétique vis-à-vis des sources fossiles (biocarburants et précurseurs pour la chimie), compétitivité de l’agriculture et agriculture durable. Archéo 3D – Pessac – [2.4.2.1.] L’Unité mixte de service (UMS) a été récemment créée à l’interface entre les innovations technologiques 3D et la pertinence de leurs usages pour les chercheurs en Sciences humaines et sociales (SHS). Son projet vise à augmenter son potentiel de calcul de rendus 3D et de compléter et réactualiser les équipements d’acquisition 3D. Xylocampus – Risques forestiers, matériaux innovants, extension du centre technique de la filière – Gradignan – [2.4.4.1.] Xylocampus a pour ambition de structurer et conforter les infrastructures et les interactions entre recherche, formation, valorisation et innovation pour soutenir la compétitivité des industries du bois et l’attractivité des territoires forestiers. La formation, la recherche et le transfert de technologie constituent le pivot central du projet Xylocampus à travers un ensemble d’opérations complémentaires et de plates-formes de R&D, en cohérence avec les investissements d’avenir. De plus, un projet de rénovation de serres et de chambres climatiques (Serre Nématodes de l’Inra à Villenaved’Ornon) est prévu. Il s’agit d’orienter la recherche sur plusieurs problèmes sanitaires importants en Aquitaine : nématode du pin et mise au point de variétés résistantes, maladie de la flavescence dorée qui commence à toucher le vignoble bordelais. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 20 3. Transition écologique et énergétique Contexte : L’Aquitaine est l’une des régions les plus concernées en France par le changement climatique. L’augmentation de la température, supérieure à la moyenne, fait peser une menace sur la ressource en eau, tant en quantité qu’en qualité. L’Agence de l’eau Adour-Garonne et la Région mobiliseront d’importants financements pour préserver la ressource en eau. L’État et la Région contribueront par ailleurs à la préservation et à la restauration de la biodiversité, menacée par l’artificialisation croissante des sols mais dont la richesse caractérise le patrimoine écologique régional. Enfin l’ADEME et la Région soutiendront des actions visant à améliorer l’efficacité énergétique du secteur du bâtiment et des entreprises et à développer les énergies renouvelables, à partir de ressources naturelles abondantes notamment la biomasse, la géothermie et l’énergie solaire. Elles contribueront également à la réduction de la production de déchets et au développement de l’économie circulaire. Attractive et dynamique, la métropole bordelaise a vocation à l’être plus encore sous l’impulsion des grands investissements à venir. Mais ce dynamisme est aujourd’hui fortement consommateur d’espaces : l’offre de logements ne répond pas aux besoins des habitants qui doivent trouver à se loger de plus en plus loin. Le développement économique métropolitain doit donc s’accompagner d’une dynamique vertueuse en termes d’aménagement de l’espace. Cette ambition est au cœur de projets tels que la construction de 50 000 logements à proximité des axes de transport ou la démarche « 55 000 hectares pour la nature ». Elle se traduira notamment par l’adoption prochaine du PLU 3.1, intégrant urbanisme, habitat et déplacements, conformément aux lois Grenelle. Améliorer le cadre de vie : une métropole à haute qualité de vie Le sentiment d’une qualité de vie meilleure hors de la ville, le besoin de nature à proximité immédiate de son lieu de résidence sont autant de facteurs qui concourent à la périurbanisation. La dynamique vertueuse à impulser en matière de gestion de l’espace doit être attentive à améliorer la qualité de vie des habitants, en valorisant pleinement l’atout que représente la présence sur le territoire métropolitain de 50 % d’espaces naturels, agricoles et forestiers. Les enjeux de qualité de vie sont au cœur de la stratégie d’attractivité de la métropole. Cela concerne tout d’abord la réduction des nuisances sonores et l’amélioration de la qualité de l’air, ce qui passe notamment par le développement d’alternatives à l’usage traditionnel de l’automobile : modes doux de déplacements, transports en commun, mobilité électrique... Cela implique aussi la réalisation d’investissements de protection le long des grands axes de transport ferroviaires et routiers, et notamment de la RN 89. L’amélioration de la qualité de l’air suppose par ailleurs une politique ambitieuse d’amélioration de la qualité des équipements de chauffage au bois, très utilisés sur le territoire métropolitain et appelés à se développer. Le développement de la nature en ville et sur les espaces publics, l’aménagement des espaces de nature à proximité immédiate des zones urbanisées contribueront également à la qualité de vie des habitants, notamment par la réduction des nuisances sonores, l’amélioration de la qualité de l’air et la réduction des îlots de chaleur urbains. C’est le sens de la démarche « 55 000 hectares pour la nature », initiée par la Métropole en 2012-2013, qui sera poursuivie en tenant compte de la nécessaire reconquête de la biodiversité. Il en est de même pour la question de la santé des habitants. Un contrat local de santé sera passé avec l'Agence régionale de santé (ARS). CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 21 Les projets s’articuleront autour de 6 objectifs Dans la mesure où leurs projets s’inscrivent dans l’un des six objectifs ci-dessous, et sous réserve de leur éligibilité au regard des critères mis en place par la Région, l’Etat et ses agences, les maîtres d’ouvrage publics et privés du territoire métropolitain pourront mobiliser leurs financements au titre du volet « transition écologique et énergétique » du CPER. 3.1. Efficacité énergétique des bâtiments Objectif : aller vers une métropole sobre en carbone L’évolution vers un nouveau modèle de mobilité, abordée précédemment, est identifiée comme une des conditions de réussite de la transition énergétique de la métropole bordelaise. Le bâtiment est l’autre grand secteur concerné, avec différentes approches complémentaires, dont la rénovation énergétique du bâti existant, notamment du parc social et des copropriétés : formations adaptées dans le cadre du PREH, création de plateaux techniques et, avec le soutien de l'ADEME, mise en place d'une plateforme de la rénovation énergétique de l'habitat. Sont éligibles les opérations suivantes : - La formation, la sensibilisation et l’accompagnement des porteurs de projets de rénovation énergétique [3.1.1.], - La structuration des filières professionnelles [3.1.2.], - Les initiatives relatives à l’ingénierie technique et financière [3.1.3.], - Les opérations innovantes de construction durable et de rénovation énergétique des bâtiments [3.1.4.]. Sur le territoire métropolitain, pourraient notamment bénéficier du soutien de l’ADEME et de la Région : Formations adaptées dans le cadre du Plan de rénovation énergétique de l'habitat (PREH) [3.1.1] … et du soutien de d’ADEME: Création de plateaux techniques et/ou mise en place d'une plateforme de la rénovation énergétique de l'habitat [3.1.1.] 3.2. Compétitivité énergétique des entreprises, développement des énergies renouvelables et réduction de l'impact du changement climatique sur les territoires Objectif: Adapter l'urbanisme au changement climatique Suite à un premier plan climat adopté en février 2011, Bordeaux Métropole souhaite renforcer sa stratégie en matière de développement durable et de lutte contre le changement climatique. Labellisée dans le cadre de l'appel à projets « territoire à énergie positive et croissance verte », elle lance en 2015 la démarche de rédaction de son plan climat air énergie territorial. L’adaptation au changement climatique concerne également les formes urbaines et les choix architecturaux : la métropole bordelaise ambitionne de savoir innover en la matière, notamment dans le cadre de ses principaux projets urbains : Saint Jean Belcier, Garonne-Eiffel et Bègles- CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 22 Garonne sous la maîtrise d’ouvrage de Bordeaux Euratlantique, Bassins à Flot, Bastide-Niel et Brazza sous la maîtrise d’ouvrage de la Ville de Bordeaux et de la Métropole. Cela suppose de développer l’utilisation des éco-matériaux, de veiller au confort thermique d’été, de donner toute leur place à l’eau et à la nature dans les espaces publics. Les dispositifs pertinents mis en place dans le cadre de ces projets ont ensuite vocation à être adaptés et généralisés à l’ensemble du tissu urbain existant. Sont éligibles les opérations suivantes : - Les opérations d’amélioration de l’efficacité énergétique des entreprises [3.2.1] - La production d’énergies renouvelables (EnR) [3.2.2.)] - Le développement des réseaux de chaleur [3.2.3.] - Le développement des techniques de stockage et de distribution d’EnR [3.2.4.] - Les démarches territoriales de maîtrise de l’énergie et d’adaptation au changement climatique [3.2.5.] - L’observation des territoires pour la mise en œuvre et le suivi du SRCAE [3.2.6] Les projets suivants notamment pourraient bénéficier du soutien de l’ADEME et de la Région : Des solutions innovantes et bas-carbone pour l’approvisionnement énergétique des nouveaux quartiers, à l’image du réseau de chaleur urbain Saint Jean Belcier, valorisant la chaleur de l’usine d’incinération des ordures ménagères de Bègles, ou du réseau Mixener développé sur les Bassins à Flot, valorisant la chaleur du réseau d’eaux usées [3.2.3]. L’optimisation des consommations électriques avec le développement de smart grids permettant d’ajuster la demande d’électricité à l’offre, y compris en lien avec la production d’énergies renouvelables : c’est notamment une des ambitions du projet Bastide-Niel, avec la perspective de couvrir de panneaux photovoltaïques le centre de maintenance du tramway voisin [3.2.4] ; Pour mémoire : La Ville de Pessac, la Ville de Bordeaux et Bordeaux Métropole sont lauréats de l’appel à projet « Territoires à énergie positive et croissance verte ». Les conventions d’appui sont signées pour un montant global de 0,5 M€6. 3.3. Économie circulaire et économie des ressources Objectif : mettre en œuvre la stratégie de territoires « zéro déchets, zéro gaspillage » Bordeaux Métropole est pleinement engagée dans le développement d'une stratégie de territoire « zéro déchets, zéro gaspillage » suite à l'appel à projets du Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie, dont elle est lauréate. 6 Pour des montants respectifs de 321 375 €, 114 875€ et 63 750 € à partir des crédits de l’enveloppe spéciale transition énergétique. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 23 L’économie circulaire est également un levier privilégié pour le développement de l’économie sociale et solidaire, facteur de réduction des inégalités, d’inclusion sociale et d’une redistribution plus équitable de la valeur ajoutée créée par l’activité économique. Sont éligibles les opérations suivantes : - Les programmes locaux de prévention des déchets et de planification [3.3.1.] - L’animation locale des démarches d’écologie industrielle [3.3.2.] - La mise en place de filières de recyclage et de gestion des biodéchets [3.3.3.] - L’innovation par des achats durables, l’écoconception de biens ou services et l’économie de fonctionnalité [3.3.4.] - Les réseaux locaux de réparation et de réutilisation des produits, notamment dans le cadre de l’économie sociale et solidaire [3.3.5.] 3.4. Prévention des risques naturels Objectif : prévenir les inondations fluvio-maritimes La stratégie développée par l’Etat et la Région dans le cadre du CPER vise à développer la « culture du risque », à assurer une meilleure connaissance des risques naturels et de leur prévention, notamment par une maîtrise de l’urbanisation, et à améliorer la capacité des acteurs et des collectivités à gérer et surmonter les situations de crise. Si les inondations sont des aléas relativement fréquents sur le territoire de Bordeaux Métropole (20 de ses 27 communes sont exposées à ce type de risque), elles entraînent toutefois des dégâts limités car les acteurs de l’agglomération ont su se prémunir d’outils de prévention (diagnostics, surveillance, équipements…). Depuis 30 ans, Bordeaux Métropole a en effet fortement investi dans la gestion des eaux pluviales, pour devenir un territoire faisant référence en la matière. Au regard du risque d’épisodes pluvieux plus intenses, les efforts en ce sens doivent être poursuivis et relèvent de la compétence de la Métropole. Mais le changement climatique accroît également le risque d’inondations fluvio-maritimes. Le processus de métropolisation suppose de prendre pleinement en compte ce risque : ‒ en créant les conditions favorables à l’aboutissement des projets de densification du cœur d’agglomération, et notamment de la plaine rive droite ; ‒ en maintenant l’équilibre entre fonctions résidentielles, économiques et écologiques des territoires les plus exposés au risque d’inondation tels que la presqu’île d’Ambés ou la rive gauche de la Garonne de Bordeaux-Lac à Parempuyre. Sont éligibles les opérations suivantes : - L’élaboration et la mise en œuvre de stratégies globales de prévention des risques d’inondation [3.4.1] Les projets suivants notamment pourraient bénéficier du soutien de l’Etat, y compris dans le cadre du CPIER Garonne : CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 24 Les actions de restauration des digues visant à prévenir et protéger des inondations fluvio-maritimes [3.4.1.]. 3.5. Reconquête de la biodiversité et protection des ressources naturelles Objectif : développer les synergies entre la métropole et les territoires voisins pour une gestion économe des ressources naturelles Le SAGE (schéma d’aménagement et de gestion des eaux) « nappes profondes de Gironde » a mis en évidence la nécessité de développer des projets de ressources de substitution en eau potable, afin de réduire les prélèvements dans les nappes actuellement surexploitées. Ces projets s’inscrivent dans une logique de mutualisation et de solidarité inter-territoriale. Bordeaux Métropole a accepté d’être maître d’ouvrage du premier d’entre eux, sur le site des Landes du Médoc. L’eau ainsi produite bénéficiera non seulement aux habitants de la métropole mais aussi à ceux des territoires voisins. Sont éligibles les opérations suivantes : - Le développement de la gouvernance locale dans les domaines de l’eau, de la biodiversité et des ressources minérales [3.5.1.] - L’amélioration de la connaissance des milieux naturels, de la biodiversité régionale et de leurs enjeux [3.5.2.] - La préservation, la gestion et la remis en bon état des milieux terrestres, aquatiques, littoraux et marins ainsi que leurs fonctions écologiques ; la préservation et la restauration de la trame verte et bleue [3.5.3.] - La préservation et la restauration des espèces animales et végétales [3.5.4.] - La promotion d’une utilisation économe des ressources naturelles et l’amélioration de la gestion qualitative et quantitative de l’eau [3.5.5.] Le projet suivant notamment pourrait bénéficier du soutien de l’Etat, de la Région, de l’Agence de l’eau Adour-Garonne : La gestion, la préservation et la restauration de la réserve de Bruges, réserve naturelle nationale [3.5.3.] Le projet suivant notamment pourrait bénéficier du soutien de l’Agence de l’eau Adour-Garonne : La création d’ouvrages de substitution à des prélèvements dans des ressources déficitaires, dont notamment le projet de substitution aux prélèvements à l’éocène des landes du Médoc identifié par le Sage nappes profondes et porté par Bordeaux Métropole [3.5.5] CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 25 4. Numérique Contexte : Le CPER prévoit un investissement massif de 630 M€ de l’Etat, de la Région et des autres collectivités territoriales, avec le soutien de l’Union européenne, dans le déploiement du réseau numérique à très haut débit sur les territoires les moins densément peuplés, non desservis par les opérateurs privés. Il prévoit par ailleurs le développement de services numériques en matière d’information géographique (plateforme mutualisée Pigma) et d’accès à la culture (programme Aquitaine cultures connectées), la résorption des zones blanches de téléphonie mobile et la mise à jour de la Stratégie de cohérence régionale de l’aménagement numérique. Eu égard au caractère urbain du territoire métropolitain, sa couverture numérique en très haut débit relève de l’initiative privée. Bordeaux Métropole a signé à cet égard une convention avec Orange pour le suivi des déploiements annoncés par cet opérateur dans le cadre de l'appel à manifestations d'intentions d'investissement lancé au niveau national en 2011. Il conviendra de veiller à ce que les annonces se concrétisent effectivement dans la couverture complète du territoire à moyen terme. En particulier le cas de Martignas-sur-Jalle, qui ne faisait pas partie de la Métropole lors de la signature de cette convention, devra être pris en compte. Le numérique et l’économie créative occupent dès à présent une place importante dans l’économie bordelaise. Au-delà du strict cadre du CPER, leur développement doit être encouragé : c’est notamment l’ambition de la dynamique « French Tech » de la métropole bordelaise, labellisée le 12 novembre 2014, qui prend notamment appui sur la cité numérique à Bègles. La construction de la MECA (maison de l’économie créative en Aquitaine), quai de Paludate à Bordeaux, par la Région Aquitaine et le projet Darwin, dans le cadre de la ZAC Bastide-Niel, concourent également à cet objectif. Un soutien au développement de nouveaux outils numériques doit permettre aux personnes en formation d'accéder aux contenus (MOOCs, ENT, FOAD). Mais au-delà de ces lieux fédérateurs, et porteurs de nouvelles dynamiques de coopération entre acteurs, l’enjeu est bien de faire de la métropole un laboratoire d’innovation numérique et de création dans de multiples domaines tels que les transports (cf supra), les réseaux énergétiques (projets de smart grids), la gestion des services publics urbains (gestion de l’assainissement, informatisation de la collecte des déchets ménagers), la participation citoyenne... CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 26 5. Innovation, filières d’avenir et usine du futur Contexte : La mise en œuvre des capacités technologiques requiert d’importants moyens en compétences, équipements, investissements immatériels et financements, coûteux et risqués. Accompagner la croissance des Petites et moyennes entreprises (PME) et des Entreprises de taille intermédiaires (ETI) industrielles pour leur permettre d’acquérir la maîtrise des technologies-clés est indispensable à l’évolution des activités traditionnelles comme au positionnement des entreprises sur des activités innovantes à haute valeur ajoutée. Le Gouvernement français a mis en place une stratégie de reconquête industrielle, à travers le plan « industrie du futur » de modernisation de l’outil industriel, de réorganisation des méthodes de production, d’amélioration des conditions de travail et de développement de la formation des salariés. La Région s’est rapidement positionnée sur ce plan et a lancé en 2014 un appel à manifestations d’intérêt « usine du futur » auprès des PME et des ETI. Dans sa première phase, une centaine d’entre elles, à fort potentiel de développement, bénéficient d’un accompagnement de la Région et du Feder pour l’amélioration de leur performance industrielle. Des diagnostics individuels de leur « chaîne de valeur » ont été ou seront réalisés afin d’identifier les besoins des entreprises et de formaliser des plans d’amélioration. Lesdits plans pourront déboucher au cas par cas sur des investissements de modernisation de l’outil de production, une optimisation de l’organisation du travail, des formations ou des recrutements. La grande région Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes a été retenue pour conduire une expérimentation dans le cadre du PIA « Partenariat régional d’innovation », qui vise à financer des projets d’innovation portés par des entreprises, sélectionnés suite au lancement d’appels à projets dédiés. Les PME et ETI situées sur le territoire de la Métropole ont vocation à y candidater. L’Etat, la Région et la Métropole poursuivent en la matière les objectifs suivants : - Augmenter la taille des PME et le nombre des ETI, - Accroître et accélérer la mise sur le marché de produits ou procédés innovants - Accroître les parts de marché à l’international des entreprises - Créer des emplois CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 27 6. Accompagner le développement de la métropole Contexte : Bordeaux Métropole s'est fixé l'objectif de 100 000 nouveaux emplois créés sur son territoire d'ici 2030. Pour atteindre cet objectif et jouer à plein de « l’effet LGV », l’accompagnement du développement économique métropolitain implique d’identifier les grandes filières stratégiques qui constituent autant d’atouts pour la métropole bordelaise et la région Aquitaine. En effet, comme indiqué dans le programme stratégique opérationnel de l’EPA Bordeaux Euratlantique (p.34) : « les retours d’expérience des grandes opérations d’aménagement en lien avec l’arrivée de la grande vitesse ferroviaire ont démontré que leur réussite était fonction de l’adhésion des acteurs territoriaux, économiques et sociaux, autour de projets s’appuyant sur les atouts existants et les filières d’excellence caractéristiques du territoire en question. » Ces différentes filières ont vocation à être le moteur du développement économique métropolitain. Leur dynamisme repose sur un équilibre entre : ‒ des équipements structurants jouant à la fois un rôle de catalyseur, de fédérateur, et de vitrine de la filière ; ‒ des aménagements adaptés aux besoins des entreprises ; ‒ des politiques d’animation et de mise en réseau des acteurs ; ‒ des politiques de formation permettant d'adapter les compétences et de préparer la main d’œuvre de demain. Cet équilibre est un des enjeux de l’opération d’intérêt métropolitain que Bordeaux Métropole initie autour de l'aéroport. Bordeaux Métropole met ainsi en œuvre une politique de parcs d’activités stratégiques en lien avec les principales filières industrielles du territoire qui s'inscrit dans la continuité de la politique menée par le Conseil régional afin de faciliter les diversifications industrielles, anticiper les mutations économiques, encourager l'innovation et favoriser l'émergence de nouvelles filières. L'objectif est de créer des écosystèmes structurés de services et de coopérations au service du développement des filières : • Bordeaux-Aéroparc pour la filière aéronautique spatial défense, partie intégrante de l'opération d'intérêt métropolitain Bordeaux aéroport, en lien avec le pôle de compétitivité Aerospace Valley et l'Aérocampus de Latresne : structuration d'une filière de formation d'excellence. • L’Ecoparc de Blanquefort et Parc de l’intelligence environnementale à Bègles, pour les écoactivités. • Le campus technologique, intégrant la zone de Bersol à Pessac, le Bioparc au service de la filière santé et des biotechnologies, le développement de la filière optique, le centre de recherche technologique sur les matériaux composites en lien avec le pôle de formation aux composites dans le Médoc, partie intégrante d'une opération d'intérêt métropolitain « créative vallée » en cours de structuration... Enfin, le pôle chimique de la presqu’île d’Ambès est à conforter, au travers notamment du développement de la chimie verte, mais également en pérennisant son accès (cf. 1.2.4.1.) CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 28 Le développement de ces parcs d’activité est conduit dans une perspective de qualité environnementale, autour d’objectifs tels que : ‒ les synergies qui peuvent se créer entre entreprises dans une dynamique d’économie circulaire ; ‒ l’innovation en matière de gestion des flux, notamment production / stockage / consommation d’énergies renouvelables, et de Smart Grids (cf. projet de Zone d'intégration des réseaux intelligents (ZIRI) à Blanquefort)… Une métropole attractive, favorisant l’essor du tourisme La notoriété mondiale de Bordeaux et la reconquête de son centre historique en font désormais une destination touristique prisée. Bordeaux doit savoir cultiver cette singularité, autour notamment du fleuve, marqueur fort de son identité, et à l’échelle de l’ensemble de son territoire. La qualité de ses espaces naturels, agricoles et forestiers participe aussi de cette identité : ces espaces sont à conforter et à mettre en valeur. L’accueil de navires de croisière contribue fortement au développement touristique métropolitain, et, au-delà, bénéficie à l’ensemble du département, au travers notamment de l’oenotourisme. La question se pose de développer les structures d’accueil des navires et de leurs passagers, afin que Bordeaux puisse être non seulement une escale, mais aussi un port d’embarquement pour les navires de croisière. Le développement du tourisme, qu'il s'agisse du tourisme de proximité ou du tourisme d'affaires, passe aussi par la réalisation d’équipements tels que la Cité du vin à Bordeaux et la grande salle de spectacles de Floirac et par la rénovation du parc des expositions. Au regard de cette stratégie globale de développement, l’Etat, la Région et la Métropole conviennent de centrer prioritairement leurs interventions sur trois objectifs. 6.1 Favoriser le rayonnement métropolitain national et international de Bordeaux Métropole Soutenir le fonctionnement et le programme d’actions de l’Établissement public d’aménagement de Bordeaux-Euratlantique (EPA de Bordeaux-Euratlantique) – [6.2.1.1.] L’un des objectifs de l’opération d’intérêt national Bordeaux Euratlantique, qui bénéficie du soutien financier de l’Etat et de la Métropole, est de positionner la métropole bordelaise en matière de tertiaire supérieur, à proximité de la gare de Bordeaux Saint Jean. L’ensemble du projet a obtenu la qualification d’opération d’intérêt national (OIN). Afin de procéder aux opérations de nature à favoriser l’aménagement, le renouvellement urbain, le développement économique et le développement durable des espaces compris à l’intérieur du périmètre de l'OIN. L’EPA de Bordeaux-Euratlantique a été créé le 22 mars 2010. Le territoire de l’OIN Bordeaux recouvre une superficie de 738 hectares (hors Garonne) répartie sur les communes de Bordeaux (391 ha), Bègles (216 ha) et Floirac (131 ha), de part et d’autre de la Garonne (491 ha en rive gauche et 257 ha en rive droite). Le projet stratégique opérationnel de l’EPA détaille la stratégie retenue : ‒ générer une nouvelle gamme d’offre immobilière tertiaire ; ‒ offrir au sein du quartier d’affaires un ensemble de services à forte valeur ajoutée bénéficiant à un large spectre d’acteurs économiques de l’agglomération ; ‒ collaborer avec l’association Bordeaux Place Financière et Tertiaire (BPFT) ; ‒ mettre en œuvre un projet de World Trade Center Bordeaux Aquitaine. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 29 C’est ainsi que l’État, l’EPA de Bordeaux-Euratlantique, Bordeaux-Métropole, les villes de Bordeaux, Bègles et Floirac et la Région Aquitaine se sont rapprochés pour définir leurs objectifs et leurs engagements, notamment financiers, dans la mise en œuvre, sur la période 2010-2024, des projets urbains de l’OIN. 6.2 Améliorer l'accessibilité métropolitaine : meilleurs accès terrestre et aérien Études sur l’amélioration de la desserte de la zone aéroportuaire – [6.2.2.1.] La desserte interne et externe de la zone aéroportuaire de Bordeaux est un enjeu métropolitain en termes de fonctionnalité et d’accessibilité du territoire. Il convient de rechercher les solutions réalisables les plus adaptées aux besoins de déplacements des passagers de l’aéroport et des salariés travaillant sur la zone d’activités aéroportuaire de Bordeaux-Mérignac. Cette zone accueille 30 000 à 40 000 emplois sur environ 2 000 ha. sur les communes de Mérignac, du Haillan et de Saint-Médard en Jalles. Ce territoire de développement, qui concentre notamment l’essentiel de l’industrie aéronautique et spatiale dans l’agglomération, et qui dispose encore d’environ 300 hectares aménageables pour l’accueil d’activités nouvelles, est donc stratégique pour la métropole bordelaise. L’aéroport de Bordeaux-Mérignac et ses infrastructures sont au cœur de ce territoire économique, tant par le trafic des passagers de l’aéroport que par sa fonction de support technique aux activités de construction et de maintenance aéronautiques. Le programme d’études à mettre en place dans le cadre du présent contrat vise à participer au développement de l’opération d’intérêt métropolitain (OIM) de « Bordeaux Aéroport ». Il est soutenu par l’Etat et la Métropole. 6.3 Garantir une métropole attractive en termes d'emplois et d'économie Au-delà de sa fonction d’inter-modalité pour le transport de marchandises, et conformément à la stratégie nationale de relance portuaire, le Grand port maritime de Bordeaux (GPMB) offre des infrastructures susceptibles de développer des activités économiques spécifiques, telles que le démantèlement des navires ou le refit de yachts. Le CPER prend en compte les investissements nécessaires au développement de ces activités et de la filière croisières maritimes. Soutien au développement des activités industrielles navales du GPMB – [6.2.3.1.] En rationalisant l’ensemble des outils d’assèchement du GPMB, l’opération a pour objectif d’accompagner et de pérenniser le développement économique de trois filières : ‒ le « refit de yacht » Un appel à manifestation d’intérêt lancé par le GPMB en 2011 a permis d’identifier une réelle demande dans la maintenance des bateaux de grande plaisance (50 à 90 m). Ce projet de « refit de yacht » est porté par un consortium d’entreprises navales dont certaines sont locales. ‒ la maintenance fluviale Le développement récent et programmé de la croisière fluviale sur la Gironde, la Garonne et la Dordogne nécessite de prévoir dans l’estuaire la possibilité de maintenir ces navires de grande longueur (115 à 135 m). ‒ le démantèlement de navires Enfin, le site de Bordeaux avec sa forme de radoub de Bassens de 200 m de longueur a été identifié à l’échelle nationale comme stratégique pour le développement d’une filière de démantèlement des navires, comme en attestent les déconstructions réalisées (le Matterhorn en 2012 et le Hilde G en 2013), et celles en cours de traitement la « Jeanne d’Arc » et le « Colbert ». L’opération consiste à remettre en fonction les formes des bassins à flot ainsi que ses terre-pleins, quais, et accès nautiques et terrestres, à aménager sur le site de Bacalan deux zones de réparation navale et de refit de yacht ainsi que leurs accès nautiques et terrestres, et à moderniser la forme de radoub de Bassens ainsi que ses équipements à quais et terre-pleins. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 30 Soutien au développement de la filière croisières maritimes – [6.2.3.2.] L'opération consiste à engager une étude de faisabilité d'un développement de la filière croisières maritimes à Bordeaux et dans la région du Médoc, et d'évaluer en partenariat avec l'ensemble des acteurs concernés les modalités techniques et économiques de ce développement. Elle pourrait se référer aux projets déjà identifiés de gare maritime à Bordeaux et de terminal croisière à Pauillac. Projet port du futur – « Peepos start-up » porté par le Grand port maritime de Bordeaux – [6.7.1.] Le GPMB se présente comme un port du futur se fondant sur trois piliers : un port numérique (éditeur du logiciel Vigie, système d’information portuaire), un port industriel et logistique et un port durable avec le projet de port à énergie et économie positives (Peepos). Peepos est le schéma directeur énergétique du GPMB sur la période 2014-2020. L’action « Peepos start-up » couvre deux axes majeurs : d’une part l’équipement de hangars existants de panneaux solaires et d’autre part la première phase du projet d’implantation d’une ferme d’hydroliennes dans l’estuaire de la Gironde. Favoriser les pratiques respectueuses de l’environnement, en matière de déplacement, construction, urbanisme… [6.2.4.] L’État soutient le projet d’Ecocité Plaine de Garonne qui associe Bordeaux Métropole, l’EPA Bordeaux Euratlantique, les villes de Bordeaux, Bègles, Floirac et Cenon. La stratégie urbaine mise en œuvre allie renouvellement urbain et patrimoine historique. Dans le cadre du « Programme des investissements d’avenir », le projet ÉcoCité Plaine de Garonne bénéficie de l’intervention du fonds « Ville de demain » [6.2.4.]. CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 31 7. Politique de la ville et renouvellement urbain Malgré de réelles avancées permises par l’effort conjugué de l’État et des collectivités territoriales, amplifié par la mobilisation des fonds européens, le développement des villes se traduit encore souvent par une accentuation des déséquilibres infra-urbains, avec la poursuite de la concentration dans certains quartiers des difficultés économiques et sociales. Les tensions du marché immobilier rendent plus difficiles la mobilité résidentielle et la mixité sociale et urbaine. La crise économique touche en premier lieu les populations souvent peu qualifiées et victimes de discriminations de tous ordres qui vivent dans ces quartiers. La loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine du 24 février 2014 demande à l’État, aux collectivités locales, à leurs groupements et à l’ensemble de leurs partenaires de s’engager en faveur de l’intégration de ces quartiers dans les dynamiques d’agglomération et en faveur de leurs habitants, dans le cadre d’une stratégie intégrée de développement durable. Elle insiste sur la nécessité d’y mobiliser à la fois les moyens de droit commun nécessaires à la mise en œuvre des actions mais aussi d'y consacrer des moyens spécifiques justifiés par la gravité de la situation. Le décret du 30 décembre 2014 a défini la nouvelle géographie prioritaire de la politique de la ville. Ce sont sur ces territoires que sont concentrés les financements de l’Etat, de la Région et de l’ensemble des collectivités au titre du volet territorial du CPER consacré à la politique de la ville, complétant les crédits de droit commun et les fonds européens qui lui sont dédiés. L’engagement de l’État et de la Région est cohérent avec les programmes européens. Il trouvera sa traduction opérationnelle dans les futurs contrats de ville 2015-2020 en cours d’élaboration à l'échelon local par les préfets, les présidents des EPCI et les maires concernés, en partenariat avec les acteurs de terrain, sur la base de la nouvelle géographie prioritaire. Dans ces quartiers prioritaires, l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) interviendra dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain (NPNRU). Simultanément, la Région interviendra dans le cadre de son nouveau dispositif consacré à la politique de la ville adopté le 15 décembre 2014. 7.1. Les projets régionaux du Nouveau programme national de renouvellement urbain Les deux quartiers de Bordeaux Métropole signalés par l’Anru – [6.5.2.1.] Il s’agit du quartier des Aubiers à Bordeaux et du quartier intercommunal de Dravemont/Palmer/La Sarraillère/8 mai 45 à Floirac et Cenon. Le solde de la dotation de l’Anru sera réservé prioritairement aux projets suivants [6.5.2.2.] Il s’agit de mener à bonne fin trois opérations situées sur le territoire de Bordeaux Métropole qui permettront d’achever l’ambitieux projet de renouvellement de l’ensemble urbain des Hauts de Garonne : la cité Jacques Prévert (quartier de l’avenir) à Bassens, la partie intermédiaire de la cité Carriet à Lormont et la cité du midi à Floirac. 7.2. Un contrat de ville métropolitain En cohérence avec la loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine, le gouvernement a affirmé sa volonté d’une politique de la ville ambitieuse et efficace. Un unique contrat de ville a ainsi été adopté à l’échelle de l’ensemble du territoire métropolitain, permettant une meilleure CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 32 cohérence stratégique. Ce contrat a vocation à être pleinement intégré au volet métropolitain du CPER. 1 contrat de ville pour 12 communes et 20 quartiers prioritaires – [6.8.3.] - Lormont (Carriet, Génicart Est, Alpilles-Vincennes-Bois Fleuri) - Bassens (quartier de l’avenir) - Cenon (Benauge-Henri Sellier-Léo Lagrange, Palmer-Saraillière-8 mai45-Dravemont) - Floirac (Palmer-Saraillière-8 mai 45-Dravemont, Jean Jaurès) - Bègles (Carle Vernet-Terres neuves) - Bordeaux (Carle Vernet-Terres neuves, Le Lac, Saint-Michel, Benauge-Henri Sellier-Léo Lagrange, Grand Parc, Bacalan) - Talence (Thouars) - Pessac (Châtaigneraie-Arago, Saige) - Mérignac (Yser-Pont de Madame, Beaudésert) - Eysines (Champ de courses, Grand Caillou) - Le Bouscat (Champ de courses) - Gradignan (Barthez) CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 33 8. Soutenir des projets culturels spécifiques Au regard de la culture, le rôle de la métropole pourra être d’asseoir un lieu de fabrique au service des créateurs, de contribuer à sa mise en réseau avec les lieux de diffusion et d'offrir à des artistes de renom un cadre de développement à la mesure de leurs ambitions et du prestige de la ville. Pour cela, le Pôle d'enseignement supérieur musique et danse a besoin de se doter d'une infrastructure à la hauteur de ses missions. Développer une offre de formation supérieure musique et danse de qualité : le pôle d’enseignement supérieur de la musique et de la danse – [6.6.1.] Le pôle accueille aujourd’hui 115 étudiants par promotion et 300 stagiaires de formation continue. Il dispose en propre de 400 m² de locaux qui ne sont pas aux normes sanitaires pour la danse. De plus, pour couvrir ses besoins – définis par une étude de BL Associés en 2012 à 4 000 m² – il s’appuie sur divers partenariats (Conservatoire de Bordeaux, Université…) ainsi que sur des locations onéreuses. La situation des étudiants et des stagiaires en formation continue est difficile compte tenu de la dispersion des locaux. Une nouvelle implantation et des travaux de rénovation s’imposent donc afin que ces enseignements puissent se dérouler dans de meilleures conditions et faire face aux enjeux d’une formation supérieure actuelle : le développement des usages numériques de la filière, l’accès aux handicaps, l’insertion. Un établissement similaire existant par ailleurs en Poitou Charentes (Centre d’études supérieures musique et danse de Poitiers), la nature et le montant de ces travaux devront s’inscrire dans la définition d’une offre cohérente en matière de formation supérieure musique et danse à l’échelle du nouveau périmètre régional en vigueur au 1er janvier 2016. Favoriser la diffusion et le développement des musiques actuelles – [6.6.2] Une partie des scènes de musiques actuelles (Smac) souhaitent aujourd’hui engager des travaux de rénovation des différents lieux mis à disposition du public avec une attention particulière aux projets affichant une priorité donnée aux mutations numériques et/ou au développement de bâtiments éco-responsables et/ou s’inscrivant dans le champ du développement urbain. L’objectif est d’une part d’accroître leur efficacité énergétique afin que les lieux de musiques actuelles soient identifiés comme des leviers majeurs d’expérimentation, de démonstration et de prescription de la transition énergétique auprès des 350 000 usagers, et d’autre part de favoriser l’accès de chaque citoyen aux pratiques des musiques actuelles, et particulièrement des lycéens, des apprentis, des étudiants et des publics s’inscrivant dans les dispositifs de la politique de la ville (salles de concerts, studios d’enregistrement et de répétition, transmission…). CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 34 9. Emploi Contexte : L’Aquitaine et sa métropole se caractérisent par une forte attractivité démographique qui exacerbe les tensions qu’engendre la crise économique sur le marché du travail, cela malgré un dynamisme de l’emploi supérieur à la moyenne nationale. Des difficultés de recrutement sont néanmoins récurrentes pour certaines professions. Dans ce contexte, le développement des qualifications est une priorité, autant pour les salariés que pour les demandeurs d’emploi. La structuration et l’amélioration des méthodes de communication et d’information des publics sur les systèmes d’orientation et de formation doivent favoriser une orientation choisie et améliorer la réponse aux besoins du marché du travail, en particulier dans les filières industrielles, agricoles et touristiques. Sont en jeu l’insertion professionnelle des personnes et la compétitivité de l’économie régionale. Les expériences d’adossement de centres de formation à des secteurs d’activités stratégiques, suivant l’exemple de la maintenance aéronautique déjà en place dans la région, répondent à ce double enjeu. La création du Service public régional de l’orientation (SPRO) vise à apporter au public plus de lisibilité en termes d’accueil, d’information, de conseil et d’accompagnement. L’Etat et la Région se sont ainsi engagés à mettre en œuvre des projets structurants pour améliorer la qualité de l’orientation et de la formation professionnelle, répondre aux besoins de qualification des entreprises, des filières et des bassins d’emploi, sécuriser les parcours professionnels et faciliter le retour à l’emploi des chômeurs. Cette stratégie s’inscrit dans la perspective du futur Contrat de plan régional de développement de l’orientation et de la formation professionnelle (CPRDOFP) dont l’adoption est prévue en 2016. Sont éligibles les opérations suivantes : - Actions dans le cadre du développement du Service public régional de l’orientation [7.1.] - Actions d’amélioration de la connaissance des filières, des entreprises et des territoires ; d’évaluation des politiques d’orientation, de formation et d’emploi [7.2.] - Appui aux filières structurantes et d’avenir et aux territoires en mutation [7.3.] - Sécurisation des parcours et soutien à la performance industrielle des entreprises [7.4.] - Développement de l’emploi et accompagnement des chômeurs vers l’emploi [7.5.] CPER 2015-2020 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 35 10. Maquettes financières Synthèse Contrat territorial Bordeaux Metropole - CPER Aquitaine 2015-2020 Actions programmées sur le territoire métropolitain dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 - 2020 Crédits contractualisés (M€) Autres financeurs (M€) Crédits Crédits Autres européens valorisés État Organismes collectivités (estimés) (à confirmer) État Région Bordeaux Métropole 1. Une mobilité fluide, raisonnée, régulée, au service du développement économique 143,078 43,228 90,910 277,217 30,018 7,180 9,760 2. Campus, enseignement supérieur et recherche, au service de l’attractivité de la métropole 45,142 60,535 8,800 114,477 33,460 0,450 6,910 5. Accompagner le développement économique de la métropole 18,842 2,200 17,649 38,691 6. Politique de la ville et renouvellement urbain 7. Soutenir des projets culturels spécifiques TOTAL CPER 2015-2020 Total 1,800 1,200 4,800 208,862 107,763 118,559 435,185 326,500 155,297 11,895 études en cours, les montants seront connus courant 2016 1,800 2,325 Total 50,586 21,530 21,530 4,800 63,478 19,525 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 38,200 2,325 558,713 36 Volet « mobilité multimodale » 1. Une mobilité fluide, raisonnée et régulée Actions programmées sur le territoire métropolitain dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 - 2020 Crédits contractualisés (M€) Code CPER 1.1. 1.1.2. Mobilité multimodale État Région Autres financeurs (M€) Bordeaux Métropole Total Crédits européens (estimés) Total Moderniser le réseau routier national 108,400 85,660 194,060 1,880 3,760 199,700 Réduire la congestion chronique du réseau routier national 105,400 84,660 190,060 1,880 3,760 195,700 36,750 12,250 49,000 49,000 68,650 68,650 137,300 137,300 A630 – Achèvement de la mise à 2x3 voies de la rocade de Bordeaux entre les échangeurs 16 et 10 A630 – Mise à 2x3 voies de la rocade de Bordeaux entre les échangeurs 10 et 4 et 1.1.2.2. aménagement échangeur 21 1.1.2.1. 1.1.2.6. A630-RN230 – Aliénor (poursuite du PDMI) 3,760 3,760 Améliorer la qualité de vie des riverains des voies routières 3,000 1,000 4,000 1.1.4.1 Routes nationales de Gironde - Protections acoustiques RN89 Artigues 3,000 1,000 4,000 1.1.4 Crédits valorisés Autres Organism État collectivités es (à confirmer) 1,880 3,760 9,400 4,000 4,000 SNCF Réseau 1.2. Rénover et moderniser le réseau ferroviaire 31,678 37,678 5,250 74,607 19,268 3,250 Accroître les capacités de circulation des nœuds ferroviaires d'importance nationale 9,245 9,245 3,250 21,740 7,835 3,250 1.2.2.1. Aménagements ferroviaires en sortie de Bordeaux (programme GPSO) – Etudes PRO 6,500 6,500 3,250 16,250 6,500 3,250 Nœud ferroviaire de Bordeaux – Renforcement des installations de traction électriques (IFTE) 2,490 2,490 4,980 1,245 1.2.2. 1.2.2.3. 1.2.2.4. Simultanéité des voies ABC en sortie Sud du nœud ferroviaire de Bordeaux 1.2.3. Pérenniser les lignes et dessertes ferroviaires régionales ; développer les capacités de circulation du réseau ferroviaire régional 6,000 2,075 105,200 2,075 34,900 26,000 2,075 8,300 0,255 0,255 0,510 0,090 0,600 22,433 22,433 44,867 11,433 56,300 1.2.3.3. Voie ferrée de ceinture - Renouvellement caténaires + OA 5,433 5,433 10,867 5,433 16,300 1.2.3.10 Bordeaux-Le Verdon – Aménagements capacitaires et renouvellement des caténaires 17,000 17,000 34,000 6,000 40,000 1.2.4. Améliorer la desserte ferroviaire des grands ports maritimes 6,000 2,000 8,000 1.2.4.1 Accessibilité ferroviaire du Grand Port de Bordeaux : restructuration de la voie ferroviaire du Bec d'Ambès 6,000 2,000 8,000 En cours de négociation 6,000 14,000 6,000 14,000 GPMB Contribuer à la mise en œuvre du projet stratégique du Grand Port Maritime de Bordeaux 3,000 5,550 8,550 10,750 2,050 1.3.2. Développer les activités industrielles 2,900 4,350 7,250 6,800 1,550 15,600 1.3.2.1. Modernisation et extension des installations portuaires sur les sites d'Ambès, Bassens et Grattequina 2,900 4,350 7,250 6,800 1,550 15,600 1.3.4. Mener des études prospectives 0,100 0,500 0,600 1,150 0,500 0,250 2,500 0,100 0,500 0,600 1,150 0,500 0,250 2,500 0,700 0,700 2,800 0,700 0,700 2,800 277,217 30,018 1.3. 1.3.4.1. Études pour programmation ultérieures 1.3.5. Faire connaître et valoriser le port de Bordeaux 1.3.5.1. Actions commerciales 1. Total 143,078 43,228 90,910 Volet CPER : Mobilité multimodale 1.3.1.1 Approfondissement du chenal de navigation entre Le Verdon-sur-Mer et Bassens 1.3.3.1. Projet de terminal à conteneurs du sud-ouest 3,500 7,180 Enveloppe globale CPER 2015-2020 sur l'ensemble du territoire aquitain Collectivit Crédits és (à État Région Organismes européens confirmer (estimés) ) 8,420 3,580 2,600 3,450 3,800 3,850 21,600 3,500 Autres actions et dispositifs programmés dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 - 2020 bénéficiant en partie au territoire métropolitain Code CPER 0,250 1,300 9,760 2,325 326,500 Volet « enseignement supérieur, recherche, innovation » 2. Campus, enseignement supérieur et recherche, au service de l’attractivité de la métropole Actions et dispositifs programmés sur le territoire métropolitain dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 - 2020 Crédits contractualisés (M€) Coût total (M€) État Région Bordeaux Métropol e 173,070 7,450 19,110 2,300 163,070 4,950 16,610 2.1.1.1. Réhabilitation : villages universitaires 2, 3 et 6 (1000 logements) 33,000 4,950 Code CPER 2.1. Enseignement supérieur, recherche et innovation Vie étudiante 2.1.1 Logement Reconstruction/Démolition : résidences universitaires site du campus bordelais (500 logements) Construction neuve : résidences universitaires campus TPG et 2.1.1.3. autres sites de Bordeaux Métropole (1920 logements) 2.1.2. Restauration et vie de campus 2.1.1.2. 26,930 103,140 10,000 2.1.2.1. Restaurant universitaire N°1 2.2. Immobilier enseignement 2.2.1. Université de Bordeaux 2.2.1.1. Réhabilitation partielle IUT – Gradignan 2.2.1.2. Schéma directeur énergétique et réhabilitation générale chauffage, ventilation, climatisation 3,210 3,300 11,430 1,050 6,900 2,300 2,300 2,300 6,900 4,100 1,350 4,500 12,480 6,900 1,050 2,400 2,000 PIA 2,000 1,180 1,180 9,250 9,250 4,750 4,750 4,500 4,500 7,000 1,260 8,260 10,260 1,000 3,000 3,000 7,000 1,260 8,260 5,700 2,400 2,000 4,400 0,900 5,300 5,700 1,775 2,400 2,000 1,775 4,400 1,775 0,900 5,300 1,775 1,775 17,750 5,850 4,700 7,100 2,950 1,350 4,800 2,000 1,000 2.4.1. Université de Bordeaux 37,065 PIA 3,000 2.3.1.5. NeuroAquitaine: imagerie biologique IBIO Équipement scientifique pour la recherche 26,160 10,000 3,000 0,600 2.4. 4,500 6,810 1,000 0,350 2.3.5.2. Rénovation d’un bâtiment pour accueillir l’unité ISPA 1,000 23,050 10,260 0,600 2.3.5.1. Extension des locaux de l’IBVM 1,350 1,000 0,700 2.3.5. Institut national de la recherche agronomique (Inra) 2,700 3,300 2.3.1.4. AniMUB : Animaleries mutualisées de l’université de Bordeaux 2.3.2.1. Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine (MSHA) 5,480 2,700 4,830 2.3.1.3. Centre de recherche cardio-thoracique de Bordeaux Pessac Locaux de recherche dépendant de la Maison des sciences de 2.3.2. l’homme d’Aquitaine (MSHA) 10,340 7,300 2,300 16,500 1,775 Creatif : Centre de ressources en métrologie des rayonnements ionisants et formation Gradignan 10,340 2,500 7,300 4,500 2.3.1. Université de Bordeaux 2.3.1.2. 1,430 33,855 4,750 Immobilier recherche 2,690 6,300 4,750 2.3. 14,520 2,300 4,750 Campus agronomique d'Aquitaine (Gradignan) 2.2.7. Institut d'optique Graduate School (IOGS) Campus aquitain numérique d’enseignement, de recherche et 2.2.7.1. d’innovation aux interfaces de la photonique (IOGS) Talence 8,530 2,690 2,500 1,180 Aquitaine terre d'eau – Démolition-reconstruction bâtiments 2.2.4.1. ABCD ENSEGID / restructuration partielle ENSCBP bâtiment B (learning center) 2.2.5. Locaux dépendant de Bordeaux sciences agro 3,580 2,690 14,575 9,250 2.2.4. Institut national polytechnique (INP) 66,020 56,020 2,500 1,500 2.2.2.2. Réhabilitation/Extension du DEFLE 6,910 6,910 12,980 2.2.1.4. Maison pour la science et la technologie d'Aquitaine 2.2.2.1. Requalification des bâtiment H, L, M et amphithéâtres 30,250 27,550 43,485 4,000 2.2.2. Université de Bordeaux Montaigne 28,860 10,000 2.2.1.3. IMA - Institut de maintenance aéronautique Total 21,560 10,340 2,500 Total Autres Crédits collectivi Crédits europée Opérateurs tés (à valorisés ns (à confirme Etat définir) r) 1,775 1,775 0,200 10,750 10,750 0,200 4,500 4,500 0,200 2,200 2,200 0,600 0,600 0,350 0,700 0,700 1,000 1,000 1,000 0,450 0,100 0,350 0,450 0,450 0,450 0,100 0,350 0,450 0,450 10,200 2,800 3,000 5,800 5,800 3,600 1,000 1,000 2,000 2,000 6,600 1,800 2,000 3,800 61,930 18,862 22,150 41,012 3,800 17,150 35,612 35,612 0,130 0,130 6,412 6,412 1,500 1,500 0,450 41,462 49,360 18,462 Creatif : Centre de ressources en métrologie des rayonnements ionisants et formation 0,200 0,130 2.4.1.3. AniMUB : Animaleries mutualisées de l’université de Bordeaux 7,830 3,762 2.4.1.4. NeuroAquitaine 5,300 1,500 2.4.1.5. LEAP – Atlas 21,300 9,900 6,000 15,900 15,900 2.4.1.6. Plate-forme régionale de calcul intensif – MCIA 6,250 1,070 3,000 4,070 4,070 2.4.1.7. Campus B 5,980 1,600 3,500 5,100 5,100 2.4.1.8. PmuSciVi 2,000 2.4.1.2. 2,650 2,500 0,500 2,500 2,500 2.4.2. Université Bordeaux Montaigne 0,570 0,200 0,200 0,200 2.4.2.1 Archéo 3D – Pessac 0,570 0,200 0,200 2.4.4. Equipements de laboratoires - projet porté par Xylofutur 12,000 0,200 5,000 5,200 0,450 2.4.4.1 Xylocampus 12,000 0,200 5,000 5,200 0,450 296,235 45,142 60,535 2. CPER 2015-2020 TOTAL 8,800 114,477 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 0,200 33,460 0,450 5,650 5,650 6,910 155,297 38 2. Campus, enseignement supérieur et recherche, au service de l’attractivité de la métropole (suite) Autres actions et dispositifs programmés dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 – 2020 Susceptibles d'être mobilisés sur le territoire métropolitain Enveloppe globale CPER 2015-2020 sur l'ensemble du territoire aquitain Code CPER Enseignement supérieur, recherche et innovation Développement du numérique au service de l’innovation et de 2.4.5.1 la réussite de tous (CUEA - Universités et établissements d'Aquitaine) Centres de ressources technologiques (8 en Aquitaine dont 4 sur 2.5.1 le campus Talence - Pessac : AGIR, Alphanov, ITERG et Rescoll) et plateformes technologiques État Région 2,000 5,000 2,003 Organismes Collectivit és (à confirmer) Crédits européens 1,000 PIA 120,000 2.5.2 Autres centres de développement technologique (dont ADI) 2.6 Culture scientifique, technique et industrielle CPER 2015-2020 9,000 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 39 Actions visant à accompagner le développement de Bordeaux Métropole (volet « Territoires » du CPER) 5. Accompagner le développement de la métropole Actions et dispositifs programmées sur le territoire métropolitain dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 - 2020 Crédits contractualisés Code CPER Territoires Total Autres collectivités Crédits valorisés Etat Crédits européens Total Etat Région Bordeaux Métropole Accompagner le développement économique de Bordeaux Métropole 16,462 2,200 17,649 36,311 11,895 48,206 6.2.1.1 Programme d'actions de l'EPA de BordeauxEuratlantique 13,392 14,772 28,164 11,895 40,059 6.2.2.1 Études sur l'amélioration de la desserte de la zone aéroportuaire 0,870 0,677 1,547 6.2.3.1 Soutien au développement des activités industrielles navales du Grand port maritime de Bordeaux (GPMB) 2,200 6,600 6.2 6.2.3.2 1,547 6,600 2,200 2,200 Soutien au développement de la filière croisières maritimes 0,000 Favoriser les pratiques respectueuses de 6.2.4. l’environnement, en matière de déplacement, construction, urbanisme : Projet d’ÉcoCité Plaine de 6.7.1 Projet port du futur - "Peepos start up" porté par le GPMB 6. CPER 2015-2020 Total 21,350 2,380 18,842 2,380 2,200 17,649 38,691 21,350 2,380 11,895 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 21,350 71,936 40 Actions relevant de la politique de la ville et des actions culturelles spécifiques (volet « Territoires » du CPER) 6. Politique de la ville et renouvellement urbain 7. Soutenir des projets culturels spécifiques Actions programmées sur le territoire métropolitain dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 - 2020 Crédits contractualisés Code CPER Territoires 6.6. Projets culturels 6.6.1. Pôle d'Enseignement Supérieur de la Musique et de la Danse Bordeaux 6. Total Etat Région Bordeaux Métropole 1,800 1,800 1,800 1,800 1,800 1,800 1,200 1,200 1,200 Total Crédits Crédits Collectivité valorisés européen s Etat s 4,800 4,800 4,800 Total 4,800 4,800 4,800 Autres actions et dispositifs programmés dans le cadre du CPER Aquitaine 2015 - 2020 susceptibles d'être mobilisés sur le territoire métropolitain Enveloppe globale CPER 2015-2020 sur l'ensemble du territoire aquitain Code CPER Territoires 6.5 Politique de la ville et renouvellement urbain Nouveau programme national de renouvellement urbain - projets d'intérêt régional: 2 quartiers signalés par l'Anru (Les aubiers à Bordeaux et Dravement/Palmer/La Saraillère/ 8 mai 45 à Floirac et Cenon) et 4 projets prioritaires dont Les Hauts de Garonne (cité J Prévert à Bassens, cité Carriet à Lormont et cité du midi à Floirac) État Région Organismes Collectivités Crédits (à confirmer) européens Études en cours, les montants seront connus courant 2016 Favoriser la diffusion et le développement des musiques actuelles 6.6.2 (4 SMAC susceptibles d'etre éligibles : Krakatoa (Mérignac); Rocher de Palmer (Cenon); Rock et Chanson (Talence) et Rock School Barbey (Bordeaux)) CPER 2015-2020 16,000 16,000 1,000 1,000 Contrat territorial de Bordeaux Métropole 41