Agir pour l`innovation sociale

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Agir pour l’innovation sociale
Regards croisés
sur l’innovation
sociale
Alain Philippe
et Serge Bonnet,
président et secrétaire
général de la Fondation
Macif
p.4
éléments clés 2010
1.
Le parti pris
de l’innovation
sociale
p.6
La Fondation Macif en chiffres :
2.
Organisation
et gouvernance
p.16
134 projets soutenus
3.
157
représentants de sociétaires
et collaborateurs salariés du groupe Macif impliqués
Programmes
Revue des programmes
soutenus et
accompagnés
en 2010
1 874 258
€
de montant total
de subventions
p.26
Énergies
et mobilité
alternatives
Depuis
1993
p.28
Écologie
sociale
p.40
Solidarité
et lien social
Plus de
Plus de
2 700 projets aidés
22 millions d’euros de subventions accordées
La Fondation Macif s’engage pour l’innovation sociale
p.50
Index des
programmes
Depuis 2010, la Fondation Macif crée, développe, soutient et accompagne des initiatives
relevant de l’innovation sociale, avec une attention particulière portée aux problématiques
environnementales. Elle entend ainsi apporter des réponses originales et novatrices aux
grands enjeux sociétaux actuels et contribuer au mieux-vivre des personnes.
p.62
3
Regards croisés
sur l’innovation sociale
Alain Philippe, président de la Fondation Macif, et Serge Bonnet, secrétaire
général, reviennent sur 2010, une année de transition pour la fondation.
En 2010, la Fondation Macif a décidé d’orienter
son action en faveur de l’innovation sociale.
Pour quelles raisons ?
Alain Philippe • Pendant 17 années, nous avons défendu, soutenu et promu l’économie sociale. Notre volonté était de proposer un modèle autre que celui de l’économie ultralibérale. La
Fondation Macif finançait des initiatives et des structures relevant de l’économie sociale. En 2010, nous avons considéré qu’il
fallait non plus seulement prendre en compte les innovations
sociétales en cours et nous attacher à l’inscription durable d’un
unique concept, aussi vertueux soit-il, mais tenter d’apporter
des réponses crédibles et nouvelles aux besoins sociaux non
satisfaits.
Est-ce une rupture avec les précédentes orientations
de la Fondation ?
Serge Bonnet • C’est à la fois une nouvelle étape et une continuité. Grâce à l’innovation sociale, la Fondation Macif cherche à
apporter des solutions nouvelles qui permettent de faire changer la manière dont fonctionne la société. C’est bien l’ambition de la Fondation depuis sa création que de contribuer à la
transformation sociale et au mieux-être des personnes. Il s’agit,
cependant, d’une nouvelle étape, car nous nous situons dorénavant dans l’accompagnement de ces solutions émergentes.
Dans ce cadre, vous avez décidé de porter
une attention particulière aux questions
environnementales.
Alain Philippe • C’est une problématique tellement majeure
pour le devenir de notre société. La Fondation, en assurant sa
vocation solidaire, au service de l‘intérêt général, devait se pencher sur ce champ-là, car les solutions environnementales et
écologiques ont un impact sur la qualité de vie des gens. La
démarche d’Unis-Cité et des Médiaterre, que nous avons soutenue, l’illustre bien. Ces jeunes en service civique qui sensibilisent des familles, souvent modestes, aux écogestes, leur permettent de réaliser à la fois des économies sur leur budget, mais
également de contribuer à la préservation de l’environnement.
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En quoi ces nouvelles orientations ont-elles modifié
l’organisation et le fonctionnement de la Fondation
Macif ?
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ou
Alain Philippe • Nous ne sommes plus dans le soutien à la création d’entreprises qui incarnent un modèle, celui de l’économie sociale, mais dans la co-construction de programmes pour
apporter des réponses précises à chaque problématique différente. Notre finalité est de mieux prendre en compte les besoins
sociaux des bénéficiaires de ces initiatives.
Serge Bonnet • Cela signifie que nous passons d’un rôle de
simple financeur à celui de véritable partenaire, impliqué dans
la vie du projet, son pilotage et, évidemment, son financement.
Cela s’incarne au travers des chargés de missions, mais aussi,
suivant les délégations, par l’implication des délégués de sociétaires du groupe Macif, qui composent les commissions. Ils
peuvent ainsi être amenés à suivre les programmes, notamment
dans le cadre de leurs comités de pilotages.
Serge Bonnet
Secrétaire général de la Fondation Macif
Les salariés et les délégués du groupe Macif
s’impliquent donc de manière croissante ?
Alain Philippe • Par leur militantisme associatif, syndical, mutualiste… les délégués et les 9 000 salariés du groupe Macif sont
des observateurs et acteurs pertinents des mutations sociétales
en cours.
Serge Bonnet • Les chargés de mission Fondation sont au premier plan dans cette veille. Pour beaucoup, ils occupent leurs
fonctions depuis plusieurs années et bénéficient d’une connaissance de l’ensemble du réseau du groupe Macif et de l’économie sociale. Ils sont ainsi en mesure d’apporter une dimension
essentielle à la vie d’un projet : la mise en relation. Qu’elle soit
avec d’autres financeurs, des partenaires opérationnels, ou les
collectivités territoriales, elle contribue fortement à implanter
l’initiative sur son territoire.
La dimension multipartenariale des projets
accompagnés, et notamment la collaboration avec
les collectivités publiques, est-elle une nouveauté ?
Alain Philippe • La relation partenariale est au cœur de la Fondation depuis 1993. Ce qui est nouveau, c’est que nous entendons développer nos programmes en nous appuyant sur une
vraie pluralité partenariale. Cela se traduit aussi par un accroissement de nos relations avec les collectivités publiques.
Serge Bonnet • En effet, les projets, qu’ils soient pilotés ou
suivis au national, au régional ou par les filiales, ont des liens
étroits avec les collectivités territoriales. Ce sont des partenaires essentiels et ils peuvent, désormais, bénéficier de nos
soutiens financiers. Bien entendu, nous n’avons pas vocation à
nous substituer à elles, mais à les aider à s’approprier de nouveaux enjeux comme, par exemple, sur le projet de l’Accorderie,
un système d’échanges de services entre habitants d’un même
quartier que nous avons « importé » du Québec, et dans lequel
la mairie de Paris a pris place.
La création d’une Commission veille et prospective
a marqué la fin de l’année 2010. Quels en sont
les enjeux ?
Alain Philippe • Il s’agit de nous demander dans quelle société
nous voulons vivre demain. Quels leviers doit-on actionner ?
Pour cela nous voulons nous appuyer sur des universitaires, des
sociologues, des philosophes, afin de déterminer ce que peut
apporter l’innovation sociale et ce qu’elle doit explorer. C’est
le parti pris de la Fondation Macif si elle souhaite rester le laboratoire qu’elle a toujours essayé d’être et s’inscrire dans une
approche prospectiviste sur le plan sociétal. Mais c’est aussi un
devoir si l’on veut contribuer à un mieux-vivre des gens.
Quel bilan faites-vous de cette année 2010 ?
Serge Bonnet • Ces changements opérationnels ont constitué
un défi interne, d’adaptation et d’apprentissage collectif d’une
nouvelle manière de travailler. L’évolution des actions soutenues
en 2010 l’illustre bien : dans les filiales, les régions et le siège,
les projets ont été appréhendés collectivement et il y a eu une
véritable implication. 2010 a été une année de transition dont
nous sortons en nous disant que nous sommes sur le bon chemin.
Alain Philippe
Président de la Fondation Macif
4
5
1 • Le parti pris de l’innovation sociale
1.
Le parti pris
de l’innovation
sociale
6
7
1 • Le parti pris de l’innovation sociale
Les intervenants
© Mourad Chefaï / Macif
Pierre Rabhi
De gauche à droite : Ruth Stegassy, journaliste
à France Culture et animatrice de la journée,
François Marty, Stéphane Durand, Jean-Baptiste
de Foucauld et Philippe Durance
« À une époque où la nécessité de changer n’est plus discutable, il faut garantir
le foisonnement des initiatives.» C’est une
exhortation à agir qu’adresse Philippe
Durance à l’intention des personnes présentes, ce 5 octobre, dans l’auditorium
parisien de la Macif. À l’instar de Pierre
Rabhi ou encore de Jean-Baptiste de Foucauld, Philippe Durance a lui aussi répondu à l’invitation de la Fondation Macif.
Au programme : questionner et débattre
de ce qu’est l’innovation sociale, de ce
qu’elle apporte à notre société et des
moyens mis en œuvre pour transformer
un projet visionnaire en réalité concrète.
Innover par la mobilisation
et la coopération de tous
Pourquoi une « performance collective
médiocre en France » alors que notre
pays dispose d’une floraison d’initiatives riches et innovantes ? C’est l’interrogation soulevée par Jean-Baptiste de
Foucauld, le fondateur de Solidarités
nouvelles contre le chômage. « La rétractation sur soi, l’individualisme comportemental dans notre société, sont une
résistance des plus féroces », poursuit-il.
Stéphane Durand, responsable du service
environnement d’Échirolles, a son idée
sur la question. Conscients de la difficulté
à concrétiser des projets, parfois considérés comme utopiques, son équipe et
lui-même ont fait « se mettre autour de
la table agents communaux, responsables
d’entreprises et associatifs et les citoyens,
premiers concernés ». La ville est ainsi
devenue une des pionnières dans la mise
en œuvre de l’agenda 21* et s’est engagée dans une authentique politique de
développement durable.
Solution locale pour désordre
global ?
Épiceries sociales et solidaires, exploitations biologiques gérées par des personnes en réinsertion… les témoignages
successifs des participants à la journée-débat démontrent que l’innovation
sociale est une alternative qui prospère.
Pourtant, « des expériences initiées lors
des décennies précédentes doivent encore
faire leurs preuves aujourd’hui » relève
un élu de la Macif. Quand et comment
une innovation sociale peut-elle se dupliquer pour atteindre le statut de nouvelle
norme collective ? « Il n’y a pas les mêmes
besoins suivant les territoires », avance
François Marty, responsable d’une entreprise d’insertion. Un point de vue développé par Stéphane Durand : « On ne
peut pas reproduire des expériences, en
raisonnant sur un schéma descendant. Ça
ne fonctionne pas. Les initiatives doivent
démarrer d’en bas. » Réfléchir, agir ensemble pour assurer la réussite d’un pro-
jet, c’est une approche que partage Serge
Moëlo, maire de Silfiac. Les initiatives
dans sa commune ont pris racine grâce
à ses habitants pleinement investis dans
les projets. Une réussite néanmoins soumise au respect de certains principes élémentaires : « Pour reproduire, il ne faut
pas faire du copier-coller, mais s’inspirer
de ce qu’ont fait les autres pour élaborer
ses propres modèles. »
L’humain au cœur du changement
Une manière de replacer l’être humain au
centre, philosophie de vie qui est celle de
Pierre Rabhi, pionnier de l’agroécologie
et intervenant de l’après-midi : « Nous
sommes dans une phase de transition,
nous devons mettre l’humain et la nature
au cœur de nos préoccupations. » Cette
vision est amplement partagée par Gaëtan Du Bus de Warnaffe, animateur du
Réseau pour les Alternatives forestières,
qui clôturera la journée : « Il devient vital de respecter ce que l’on sent comme
juste profondément. C’est le courage
d’être soi. »
* L’agenda 21 est un plan d'action dans une perspective de
développement durable pour le xxie siècle. Il formule des
recommandations aux collectivités territoriales dans des
domaines aussi variés que : la pauvreté, la santé, le logement,
la pollution de l'air, la gestion des mers, des forêts et des
montagnes, la désertification, la gestion des ressources en eau
et de l’assainissement, la gestion de l’agriculture et la gestion
des déchets.
8
Philippe Durance est professeur associé au Conservatoire national des
arts & métiers (CNAM) de Paris et
coauteur d’un rapport sur « la créativité et l’innovation dans les territoires » remis au Conseil d’analyse
économique (CAE), à la Délégation
interministérielle à l’aménagement
du territoire et à l’attractivité régionale (Datar) et à l’Académie des
technologies.
François Marty est le créateur de
l’entreprise d’insertion Scierie et
palettes du littoral (SPL) qui en 20
ans est devenue leader de la filière
bois de la région Nord-Pas de Calais.
Elle emploie 60 % de personnes en
insertion et développe un parc de
logements sociaux écologiques.
Stéphane Durand dirige le service
environnement et développement durable de la ville d’Échirolles. Il y pilote
la mise en œuvre de l’agenda 21 qui
est l’un des rares en France à s’être
tourné vers les habitants dans une
vraie démarche participative.
Jean-Baptiste de Foucauld est président fondateur de Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) qui
fut créée en 1985 pour combattre
l’exclusion et le chômage. Ses fondateurs ont inventé une forme d’engagement concret qui construit du
lien social et suscite une citoyenneté
active.
Pierre Rabhi est un agriculteur, écrivain et penseur. Il est un des pionniers de l’agroécologie. Reconnu
expert international pour la sécurité
alimentaire, Pierre Rabhi a participé
à l’élaboration de la convention des
Nations unies pour la lutte contre la
désertification. Il est également l’initiateur du Mouvement pour la terre
et l’humanisme.
Serge Moëlo est maire de Silfiac
(Morbihan). Il a fait face à l’exode rural en mettant en œuvre un certain
nombre d’actions innovantes : le
maintien de l’école communale, la
restauration du patrimoine rural, un
écolotissement, un parc éolien et
bientôt un « pôle d’accueil de proximité intergénérationnel ».
Gaëtan du Bus de Warnaffe est
ingénieur forestier et docteur en
sciences. Il anime le « Réseau pour
les Alternatives forestières » qui
soutient les pratiques de gestion
forestière alternative et sensibilise
la société civile à l’existence de ces
pratiques.
© Mourad Chefaï / Macif
Le 5 octobre 2010, acteurs de terrain,
penseurs, chercheurs et partenaires se sont
réunis, à Paris, pour échanger et débattre
de l’innovation sociale à l’initiative
de la Fondation Macif.
© Mourad Chefaï / Macif
Une journée-débat
consacrée à l’innovation sociale
François Marty et Stéphane Durand
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1 • Le parti pris de l’innovation sociale
Une commission
veille et prospectivE
l’innovation sociale
en France
En 2010, la Fondation Macif a créé une commission
veille et prospective. Emmanuel Soulias,
administrateur de la Fondation et président de cette
commission explique ses enjeux.
Elle est liée au fait que notre champ d’intervention, l’innovation sociale, est en
évolution permanente. Il fait l’objet de
recherches auxquelles la Fondation apporte, d’ailleurs, sa propre contribution,
notamment avec les travaux de Philippe
Durance. Et dans ce spectre relativement
large, la Fondation Macif doit fixer et affirmer son propre positionnement : contribuer au mieux-être des personnes.
Quels sont ses objectifs ?
Notre objectif est de garder le lien avec
toutes les questions d’innovation sociale
et de nourrir de nos travaux les administrateurs. Nous définissons de manière
plus précise les enjeux et les thèmes principaux sur lesquels la Fondation Macif
doit se positionner, que ce soit la santé,
la mobilité, l’éducation, l’habitat, ou l’alimentation, par exemple. Sur cette base,
nous élaborons un programme de travail
et établissons des priorités suivant les
thèmes retenus.
Quel est son apport concret
au fonctionnement de
la Fondation Macif ?
Cette Commission veille et prospective
doit pouvoir aider la Fondation à avoir
une vraie doctrine en la matière : pourquoi va-t-on sur ce champ-là ? Quels
objectifs se fixe-t-on et comment les
évalue-t-on ? Avec quelle organisation et
quels partenaires ? Quels sont les projets
à soutenir en priorité ? Nous voulons, en
quelque sorte, faire que sur le champ de
l’innovation sociale la Fondation Macif
devienne un référent.
Composition de la Commission veille et prospective
Serge Bonnet - Secrétaire général de la Fondation Macif
Eve CHIAPELLO - Professeur à HEC, Co-responsable de la majeure Alternative Management, Docteur en Sciences de Gestion
Guy COURTOIS - Président du Comité du Label Finansol ; vice-président du SYNEAS (Synergie d’employeurs associatifs
au service de l’action sociale et santé)
Joël Grosjean - Président régional Macif Centre Europe
Thierry JEANTET - Directeur général d’Euresa, président de l’association des Rencontres du Mont-Blanc
Alain Philippe - Président de la Fondation Macif
Cathy Rouy - Chargée des relations partenariales et programmes de la Fondation Macif
Hugues SIBILLE - Vice-président du Crédit Coopératif, président de l'Avise (Agence de valorisation des initiatives
socio-économiques) et président de l'IDES (Institut de développement de l'économie sociale)
Emmanuel SOULIAS - Directeur de la Responsabilité Sociale et Environnementale du groupe Macif
Juliette WEBER - Responsable Campus Lab, un support à la recherche partagé avec la Macif, la Maif et l’Assurance mutuelle
des motards
Qui sont les acteurs de l’innovation
sociale en France ?
© Mourad Chefaï / Macif
© Mourad Chefaï / Macif
Pourquoi une Commission veille
et prospective ?
Qu’en est-il de l’innovation sociale en France ?
Philippe Durance, professeur associé au Conservatoire
national des arts et métiers (CNAM) et co-auteur
d’un rapport sur « la créativité et l’innovation dans
les territoires » effectue, en collaboration avec la
Fondation Macif et Campus Macif, des recherches
sur l’innovation sociale en France et dans le monde.
Je serais tenté de dire qu’il n’y en a pas !
Bien sûr, quelques acteurs s’en réclament.
Mais ce qu’on appelle innovation sociale,
dans notre pays, reste quasi exclusivement
attaché à la politique sociale, c’est-à-dire
à la cohésion sociale, à la lutte contre
la pauvreté ou à la lutte contre l’exclusion.
Pour quelles raisons y est-elle
si peu développée ?
Du fait de son principe même. Elle peut
difficilement être imposée du sommet
de l’état pour répondre aux problèmes
que rencontre la population au niveau
local. Depuis plusieurs décennies, on
assiste, en France, à une tension permanente entre l’état et les collectivités territoriales autour de la décentralisation,
mais l’état lâche difficilement du pouvoir.
Pourtant, l’une des conditions nécessaires
pour être innovant dépend de la latitude
donnée aux territoires de sortir du rang,
de leur possibilité de déroger à la loi, à
travers le droit d’expérimentation, notamment. Mais, là encore, l’utilisation
de ce droit est tellement réglementée
qu’il ne se passe pas grand-chose.
Alors, pas d’innovation sociale
en France ?
Si, des structures, notamment celles de
l’économie sociale, y sont plus ouvertes,
plus attentives. Par leur gouvernance, leur
structuration, leur finalité, elles tendent
vers cela. Cependant, il ne faut pas tomber dans un raisonnement simpliste : ce
n’est pas parce que l’on poursuit une finalité sociale et que l’on innove au travers
de projets, que l’on fait de l’innovation
sociale. En réalité, ceux qui en font n’en
ont, souvent, même pas conscience ! Des
regroupements d’individus qui, d’une
situation vécue devenue insupportable,
décident collectivement, à un moment
donné, de faire autrement, de créer leurs
propres solutions, il y en a beaucoup.
Mais les cas d’innovation sociale ne sont
pas faciles à détecter, car ils se réalisent,
par définition, en dehors de la plupart des
cadres institutionnels.
À quel type d’évolutions peut-on
s’attendre dans les années à venir ?
La situation économique, sociale, environnementale et la diminution des moyens à
la disposition des états poussent à considérer l’innovation sociale sérieusement.
Cependant, il faut être prudent. Nous ne
sommes pas à l’abri d’une récupération
du discours de l’innovation sociale au profit de postures radicales libérales. Il peut
y avoir la tentation, sur fond de crise et
sous prétexte d’innovation, de laisser les
citoyens prendre en charge ce qui ressort
du domaine public. Quoi qu’il en soit, la
société se transforme aujourd’hui en profondeur. Et ce processus est inéluctable.
Anne WINTREBERT - Déléguée à la formation professionnelle et à la cohésion sociale - Association des régions de France.
10
11
1 • Le parti pris de l’innovation sociale
Une prise de conscience à un niveau international
L’innovation sociale
dans le monde
Forum sur les innovations sociales
Organisé par l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économique)
• Diffuse au niveau international les meilleures pratiques dans le domaine.
« La puissance de l’innovation collaborative »
Tour du monde de quelques-unes des actions entreprises sur l’innovation sociale
à l’international, grâce aux travaux menés par Philippe Durance, professeur associé
au Conservatoire national des arts et métiers (CNAM).
Québec : « Un précurseur inspiré »
• Thème du forum économique mondial de Davos, en 2008.
Danemark : une politique gouvernementale ancrée dans l’innovation sociale
Le Mindlab
Organisation transversale aux ministères régissant les domaines de l’économie, de la fiscalité
et de l’emploi
• Associe citoyens et entreprises aux processus de développement de solutions nouvelles
et efficaces pour les services publics.
Une « génération de l’innovation sociale »
Programme de la Fondation J.W. McConnel
• Recherche, teste et partage de nouvelles façons de s’attaquer aux enjeux sociaux auxquels font face
les Canadiens.
• Exemples d’actions : recrutement de travailleurs étrangers et immigrés,implication des entreprises
dans la création d’une économie verte.
Programmes ministériels
• Recherche et diffusion des réflexions dans le domaine du développement durable, de l’éducation
ou bien encore de l’accueil et de l’intégration des immigrants.
États-Unis : « Les meilleures idées ne viennent pas
toujours de Washington »
Un bureau de l’innovation sociale
à la Maison Blanche
• Identifie sur le terrain les solutions
les plus efficaces pour favoriser
le développement économique,
la santé des familles ou l’éducation
des jeunes et réduire la pauvreté.
• Finance l’essaimage des initiatives.
Europe : la recherche
au service de l’innovation
Projet EMUDE (Emerging Users
Demands for Sustainable Solutions)
• Identification de projets socialement
innovants dans les domaines
de l'habitation, de l'alimentation,
du travail, des transports,
de la formation...
Totnes, Angleterre.
Des habitants se regroupent afin d’explorer les voies d’action collective pour répondre aux enjeux
de rareté des ressources énergétiques et de changement climatique
• Futur lancement d'un programme
de recherche sur le secteur public
et l'innovation sociale.
• Plus d’un tiers des habitants impliqués.
Un appel à idées lancé
par la Fondation Bill et Melinda Gates
• 104 projets financés
sur 4 000 propositions en provenance
d’une centaine de pays.
• Appel à idées dans les domaines
de l’énergie, de la communauté,
de l’environnement, de la santé,
de l’éducation et du logement.
• 150 000 propositions issues
de 170 pays.
• Plus de 40 projets tels que le plan de réduction énergétique ou la création de jardins partagés
et d’une monnaie locale.
Le SILK : laboratoire de l’innovation sociale.
L’individu au cœur du dispositif de développement et d’amélioration des politiques publiques,
dans le comté du Kent
• Propose des améliorations concernant les relations entre administrations et familles à bas revenus
ou la réorganisation des maisons de service public pour un meilleur accueil des migrants.
• Appel à idées dans le domaine de la santé
Le projet 10100 de Google
Royaume-Uni : les collectivités publiques mènent le jeu
Amérique latine : l’expérimentation
Une médiatisation des initiatives clés
menée par la Commission Économique
pour l’Amérique latine et les Caraïbes
des Nations unies
• Ambition : inscrire les initiatives
identifiées en matière de développement
social dans les politiques gouvernementales.
• Dans les domaines de la santé,
de l’éducation ou encore
du développement agricole.
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13
1 • Le parti pris de l’innovation sociale
L’implication internationale
de la Fondation Macif
Prix européen
« Pour l’emploi
des jeunes dans
l’économie sociale »
Aux fins d'échanger les bonnes pratiques,
la Fondation Macif initie et développe réseaux
et actions au plan international.
Naturellement, la duplication du Pôle
européen des fondations de l’économie
sociale sur d’autres continents apparaît
comme le fil rouge du projet. En 2007,
une démarche est engagée au Maroc pour
la constitution d’un pôle africain. Dans le
même temps, un pôle québécois prend
forme sur le continent nord-américain.
Le réseau international
des fondations pour
l’innovation sociale
C’est en 2004, à l’occasion des premières
rencontres du Mont-Blanc, que naît le
projet d’un réseau international des
fondations de l’économie sociale. Sept
années plus tard, ce réseau manifeste,
avec détermination, son engagement
en faveur de l’innovation sociale.
Animé par une volonté de rassembler les
fondations de l’économie sociale, Alain
Philippe initie, en 2004, le projet de création d’un réseau. « Mon objectif était de
faire émerger, de soutenir et de dupliquer partout dans le monde des projets
innovants au service de l’intérêt général »,
explique-t-il.
14
Les fondations réunies au sein du pôle
québécois ne sont pas toutes issues d’entreprises de l’économie sociale, comme
l’explique Alain Philippe : « Le rassemblement des fondations ne passe pas par la
seule filiation à l’économie sociale mais
par l’adhésion à l’idée de transformation
et d’innovation sociale. »
S’inscrire dans un mouvement social,
solidaire et innovant dans le contexte
économique actuel apparaît, ainsi, de
plus en plus comme une évidence pour
les acteurs de l’économie sociale. « Les
enjeux de notre société sont dorénavant
mondiaux et nos périmètres d’action et
de réflexion ne correspondent plus aux
réalités sociétales auxquelles nous avons
à faire face », ajoute Alain Philippe.
La détermination d’un discours commun
sur les principes humanistes, les engagements sociétaux et la duplication de projets existants d’un pôle à un autre sont
quelques-unes des étapes de concrétisation de ce réseau.
Rencontre internationale
des fondations pour
l’innovation sociale
Sous le thème « Fondations et innovation
sociale », la Rencontre internationale des
fondations pour l’innovation sociale s’est
déroulée à Montréal, au Québec, les 13,
14 et 15 octobre 2010. Cet événement
s’adressait aux fondations de tous les pays
du monde qui entendent prendre part à
des actions innovantes aux plans social,
économique, culturel et environnemental. Conférenciers, chercheurs et acteurs
de terrain y ont échangé et débattu sur
les thèmes du développement des territoires, de la santé, de l’éducation, du développement durable, de la lutte contre la
pauvreté et du lien social. Au terme de la
rencontre, les participants ont exprimé le
souhait d’aller plus loin dans les échanges
avec les fondations des différents continents : Europe, Amérique du Nord, Amérique centrale et latine et Afrique. Un site
Internet dédié devrait ainsi voir le jour
afin de poursuivre l’internationalisation
des relations et les échanges autour des
expériences et bonnes pratiques sur le
champ de l’innovation et de la transformation sociales.
D’après l’Organisation internationale du
travail, le chômage mondial des jeunes a
atteint son plus haut niveau jamais enregistré en 2010 et devrait continuer de
croître. Ce problème inquiétant a amené
le Pefondes à lancer, sur l’ensemble du
territoire de l’Union européenne, le Prix
européen « Pour l’emploi des jeunes dans
l’économie sociale ». Ce prix récompense
des démarches entrepreneuriales dans
l’économie sociale, portées par des jeunes
et créatrices d’emplois pour ces derniers.
Le Pôle européen des
fondations de l’économie
sociale (Pefondes)
Le Pôle européen des fondations de
l'économie sociale est une association
internationale, sans but lucratif, établie
à Bruxelles depuis janvier 1999. Il s'agit
d'un réseau qui rassemble plusieurs
fondations soucieuses de promouvoir
une démarche de transformation sociale
au sein de l'Union européenne.
Elle développe de nouvelles synergies
transnationales pour encourager l'innovation sociale, la citoyenneté active et l'entrepreneuriat social des jeunes à travers :
•le soutien et la promotion des initiatives
et pratiques de ses membres ;
•l'organisation de nouveaux projets
transnationaux ;
•l'incitation et le renforcement d'initiatives d'économie sociale et d'innovation
sociale.
À ce titre, elle soutient et sensibilise les
jeunes, les entreprises, les fondations,
les étudiants, les chercheurs, les pouvoirs
publics, les médias et le grand public.
15
2 • Organisation et gouvernance
2.
Organisation
et gouvernance
16
17
2 • Organisation et gouvernance
La Fondation Macif : au plus près des réalités locales
Jean-Paul Grisval
île-de-France
Les seize chargés de mission de la Fondation Macif, présents sur
tout le territoire français, détectent les initiatives puis participent
au montage du projet, que ce soit lors de sa conception,
de sa mise en œuvre ou de sa duplication.
L’innovation sociale suppose de ne pas se conformer
à un cadre préexistant et il n’est pas forcément aisé
de se défaire de ses habitudes, de sa manière de penser.
Mais c’est pourtant ce qui nous permet d’être créatifs
et d’imaginer des solutions aux problèmes de logement,
de déplacement ou d’alimentation saine qui sont
les nôtres aujourd’hui.
Jean Quéméré
Nord-Pas de Calais
Erick Pitkévicht
Val de Seine
Picardie
Christophe Girard
Loir
Bretagne
édith Lévy
Gâtinais Champagne
éric Gignet
Centre Europe
Jan Wycech,
chargé de mission, délégation Rhône-Alpes
Quand on estime qu’environ 20 % de la population va rencontrer de vrais
problèmes de mobilité demain, il devient absolument nécessaire de réfléchir
à l’accessibilité, pour le plus grand nombre des moyens de locomotion
économes en énergie. C’est la même chose concernant l’habitat à haute
performance énergétique. L’intérêt d’une innovation sociale, c’est que
tout le monde puisse accéder à un mieux-vivre.
Jean-Pierre Meneghel
Centre
Brigitte Tondusson
Centre-Ouest
Atlantique
éric Gignet,
chargé de mission, délégation Centre Europe
Les programmes d’innovation sociale demandent de mieux connaître
les problématiques sociales, économiques, environnementales
rencontrées par les publics ainsi que les publics eux-mêmes.
Cela nous permet de mieux identifier les besoins et ainsi d’apporter
les bonnes solutions.
Jan Wycech
Rhône-Alpes
Chantal Ballanger
Sud-Ouest
Pyrénées
Les salariés du groupe
Macif ont aussi
leur délégation !
Créée en 2009, la délégation des salariés
du Siège social permet aux salariés du Siège
social de la Macif de repérer des initiatives
socialement innovantes et de les proposer, pour
un accompagnement et un soutien financier à
la Fondation Macif. L’objectif est de sensibiliser
les salariés du groupe Macif aux problématiques
sociales, économiques et environnementales
et de valoriser le modèle d’innovation sociale
comme réponse à ces problématiques.
Nelle Arnaud,
chargée de mission, délégation Macif-Mutualité
L’investissement est radicalement différent par rapport à celui d’un simple
financeur. Nous apportons au porteur de projet notre lot de connaissances,
notre réseau d’expertise pour donner toutes les chances de réussite possibles
au projet. Cette démarche, c’est en quelque sorte l’inverse de l’assistanat : elle amène à la responsabilisation de chaque partie prenante : l’initiateur
du projet, le financeur, la collectivité et le bénéficiaire de l’action.
Brigitte Tondusson,
chargée de mission, délégation Centre-Ouest Atlantique
18
Daniel Mayer
Provence
Méditerranée
Virginie Mounier
Salariés
du Siège social
Virginie Bachler
Macifilia
Nelle Arnaud
Macif-Mutualité
Catherine Chaigne
Mutavie
Matthieu Humbersot
Macif Gestion
19
2 • Organisation et gouvernance
Le fonctionnement
d’une commission
De gauche à droite : Pierre Munoz, Patrick Saget,
Manolo Alcayaga et Nadine Sutto, délégués
régionaux membres de la Commission de la
délégation Fondation Sud-Ouest Pyrénées
Les commissions régionales et nationales des
délégations statuent sur l’accompagnement et le
soutien de la Fondation Macif à des programmes
sur leurs territoires. Reportage dans la commission
de la délégation Sud-Ouest Pyrénées.
identifié, une forte implication des collectivités locales et territoriales et le système,
original, garantit sa viabilité financière. »
Le dossier est approuvé par les membres
de la commission. Prochaine étape : l’envoi du dossier au siège national de la Fondation qui communiquera sa validation
définitive permettant ainsi de débloquer
la subvention.
Le rôle du chargé de mission
fondation
« Ce n'est pas une science exacte »
« Parmi ces dossiers que je vous présente,
certains vont rapidement se muer en
programmes, en actions sur le terrain.
D’autres mettront deux ou trois ans pour
émerger, se développer. Mais il y a une
part d’entre eux, aussi, qui ne se concrétisera peut-être jamais. » Le ton est solennel, mais nécessaire. Chantal Ballanger
étudie chaque année plus de deux cents
programmes portés par des associations,
coopératives ou par des personnes ambitieuses et motivées, qui pensent avoir
trouvé une solution innovante à une problématique sociale rencontrée sur leur
territoire.
Outre sa mission de repérage d’initiatives sur le terrain, elle traite ces sollicitations et vérifie qu’elles relèvent bien
d’une innovation sociale. Cette première
étape détermine, en partie, l’engagement
de la Fondation Macif pour le suivi du
programme.
La Commission Fondation,
lieu de débats sur les initiatives
La réunion à laquelle nous assistons est
justement le lieu du débat. C’est celle de
la Commission Fondation Sud-Ouest Pyrénées. À l’instar des quinze autres Commissions Fondation, elle est composée de
salariés et de délégués, représentants des
sociétaires, du Groupe. Helios Insa, délégué des sociétaires des Pyrénées orientales, est l’un d’entre eux.
Il intervient sur le programme d’une
association développant des habitats
construits à l’aide de ressources locales
et naturelles, présenté par Chantal Ballanger : « Les professionnels du bâtiment
manquent de main-d’œuvre qualifiée
sachant exploiter ce type de matériaux ».
Pour autant, il manque au programme
des données essentielles : « Le besoin
n’est pas chiffré : combien de personnes
sont concernées ? » s’interroge un salarié. Un approfondissement du dossier est
nécessaire. Helios Insa est mandaté pour
participer aux comités de pilotage de ce
programme. Comme tous les membres
de sa commission, il peut identifier des
programmes et accompagner ses initiateurs, en collaboration avec la chargée de
mission.
Apreva, programme d'innovation
sociale
Cinq programmes seront ainsi étudiés
au cours de la matinée. Certains sont
embryonnaires, d’autres comme Apreva
en sont au stade de l’expérimentation.
Cette association du Lot-et-Garonne souhaite mettre à la disposition de demandeurs d’emplois et de bénéficiaires du
RSA (Revenu de solidarité active) un parc
automobile donné chaque année par
ERDF/GRDF*. Les véhicules seront, au
préalable, réparés dans le garage associatif d’Apreva, qui emploie des salariés
en insertion. Ils seront ensuite destinés à
un service de location temporaire afin de
permettre au public le plus en difficulté
d’accéder aux moyens de transport essentiels à leur insertion professionnelle.
« Nous suivons ce programme depuis 17
mois, nous explique Chantal. Il répond à
tous les critères : il y a un besoin social
Le débat autour de chaque programme
est contrasté, certains remportant haut
la main l’adhésion de l’ensemble des
membres de la commission, d’autres suscitant les coups de cœur des uns et la circonspection des autres. « On ne peut pas
déterminer automatiquement si un programme peut recevoir le soutien ou non
de la Fondation » nous explique un délégué. « Ce n’est pas une science exacte »,
renchérit un autre.
La Fondation Macif, avec ses 17 années
d’existence, a su cependant acquérir une
expertise dans ce domaine. Délégués et
salariés sont en relation, au quotidien,
avec les acteurs socio-économiques de
leurs territoires et connaissent, de par
leurs activités, les problématiques sociétales que rencontrent les citoyens de leur
région.
La Fondation Macif
s’implique directement
dans les programmes
qu’elle soutient et ce,
à différents stades
de leur réalisation : 1. L’émergence : le programme est
à l’état d’idée. Son initiateur sait
qu’elle peut aider à résoudre un
problème persistant ou offrir une
opportunité de développement
pour un secteur. Il recherche une
structure prête à s’investir dans
le programme et en capacité
d'assumer son pilotage.
Quels sont les critères
d’un programme
d’innovation sociale ?
• Il répond à des besoins
socialement ressentis.
• Sa méthode, le territoire choisi
ou les moyens utilisés
sont originaux.
• Il est développé en partenariat
avec les acteurs locaux (publics
et/ou privés).
2. La conception : l’idée est
retenue, la structure en capacité
d’assumer le pilotage est prête,
d’autres partenaires ont accepté
de s’y investir. L’idée doit être
concrétisée sous la forme d’un
programme.
3. L’expérimentation : le programme
est exploité et amélioré, en même
temps que l’organisme porteur
du programme se renforce et
devient plus efficace.
4. La diffusion : le programme est
mature. L’objectif, qui consistait à
combler le besoin ou modifier le
problème, est atteint.
Le programme peut être diffusé
à plus grande échelle.
La Fondation Macif peut être
attentive aux éléments suivants :
• le programme est transposable
sur d’autres territoires ;
• ses bénéficiaires participent
à la définition des objectifs ;
• son action est pérenne ;
• le programme crée ou consolide
des emplois ;
• le programme comporte des
engagements et initiatives
en faveur de la diversité
et de la mixité.
16 Commissions
Fondation Macif
• 11 Commissions régionales
• 4 Commissions nationales
• 1 Commission des salariés du siège social de la Macif
* Sur la base d'une convention de trois ans.
20
21
2 • Organisation et gouvernance
Le Conseil d’administration
de la Fondation Macif
Le conseil d’administration définit les orientations stratégiques et partenariales
de la Fondation Macif. Au-delà, il valide son budget, l’arrêté des comptes
et le rapport d’activité. Personnalités qualifiées, représentants des sociétaires
et salariés du groupe Macif composent le conseil d’administration.
personnalités qualifiées
Gérard ANDRECK - Président du groupe Macif
Représentants des fondateurs
Pierre BEVILACQUA - Administrateur - Macif-Mutualité
Marilène BLAISE CAMUS - Présidente régionale - Macif Val de Seine Picardie
Michel CATELIN - Délégué national - Macif Rhône-Alpes
Ève Chiapello - Professeur à HEC, coresponsable de la majeure Alternative Management,
docteur en sciences de gestion
Laurette CLAER WEBER - Directrice régionale - Macif Centre Europe
Guy COURTOIS - Président du comité du label Finansol ; vice-président du Syneas
(Synergie d’employeurs associatifs au service de l’action sociale et santé)
Jacques CHEVTCHENKO - Président régional - Macif Loir Bretagne
Thierry JEANTET - Directeur général d’Euresa, président de l’association des Rencontres
du Mont-Blanc
Gisèle CUNIOT - Directrice du pilotage des risques actuariels et financiers - Mutavie
Jean-Jacques ROY - Directeur régional - Macif Nord-Pas de Calais
Vincent D’AGOSTINO - Délégué national - Macif Sud-Ouest Pyrénées
Hugues SIBILLE - Vice-président du Crédit Coopératif, président de l'Avise (Agence de valorisation
des initiatives socio-économiques) et président de l'IDES (Institut de développement de l'économie
sociale)
Pascal DORIVAL - Administrateur - Macifilia
Jean-Louis FOUCAUD - Délégué national - Macif Centre-Ouest Atlantique
Marie-Claude GABRIELLI - Déléguée nationale - Macif Provence Méditerranée
Michel GARAPON - Délégué national - Macif Centre
Joël GROSJEAN - Président régional - Macif Centre Europe
Roger ISELI - Directeur général du groupe Macif
Emmanuel SOULIAS - Directeur de la Responsabilité sociale et environnementale du groupe Macif
Juliette WEBER - Responsable Campus Lab, un support à la recherche, partagé avec la Macif,
la Maif et l’Assurance mutuelle des motards
Anne WINTREBERT - Déléguée à la formation professionnelle et à la cohésion sociale Association des régions de France
Patrick LABEGA - Délégué national - Macif Gâtinais Champagne
Patrick MAERTEN - Délégué national - Macif Nord-Pas de Calais
Martine MATHIEU - Déléguée nationale - Macif Île-de-France
Alain PHILIPPE - Président de la Fondation Macif
Gabriel RECOMMIS - Administrateur - Macif Gestion
Représentants des salariés
Marc AUBERT - Représentant du personnel - groupe Macif
Cyril COSTE - Représentant du personnel - groupe Macif
22
23
2 • Organisation et gouvernance
Le Secrétariat général
de la Fondation Macif
Suivre l’actualité
de la Fondation Macif
Le secrétariat général pilote et coordonne l’activité générale
de la Fondation Macif : partenariats et programmes nationaux
et internationaux, communication, budget et attributions des subventions,
vie statutaire et juridique.
Le site Internet
de la Fondation Macif
www.fondation-macif.org
Sur son site Internet, la Fondation Macif présente les initiatives
qu’elle accompagne, et informe de l’actualité de ses partenaires,
dans le domaine de l’innovation sociale, de l’économie sociale,
de l’environnement ou de l’insertion sociale et de la lutte contre
la précarité.
Tous les deux mois, elle consacre un dossier à un sujet d’actualité : « L’éconavigation, un concept en vogue ? », « Commerce équitable
et environnement : une histoire durable ? », « Quelle mobilité
pour demain ? », « Combattre la précarité énergétique »,
« L’innovation sociale en débat »… ces sujets sont abordés avec le regard complémentaire d’experts – sociologues,
chercheurs, philosophes… – et un focus sur des initiatives soutenues par la Fondation Macif.
Serge BONNET - Secrétaire général
Marie BOUDEAU - Assistante
Fabienne DADEBAT - Secrétaire
Catherine GRATON - Rédactrice des publications
Sabine LOSZYCER - Secrétaire
Cathy ROUY - Chargée des relations partenariales et programmes
La lettre d’information
électronique
Fondation Macif
Transmise tous les deux mois par e-mail, cette lettre informe de
la parution du dernier dossier, mais aussi des interviews d’experts
et des dernières actualités en ligne.
Pour s'inscrire, rendez-vous sur la page d’accueil :
www.fondation-macif.org.
Roselyne SERAC - Chargée de mission
24
25
3.
Répartition thématique
des 134 programmes soutenus
et accompagnés en 2010
Programmes
Éduquer et former
aux enjeux environnementaux,
à la citoyenneté
Préserver la terre
et l’environnement
Agriculture biologique /
Aménagement durable /
Gestion des déchets
Se déplacer
Écomobilité /
Réseaux de transports
En 2010, la Fondation Macif a initié un nouveau
7
mode de fonctionnement auprès des porteurs
Se réinsérer dans
le monde du travail
22
Insertion par l’activité
économique
16
23
de projet. Au-delà d’un simple financement,
elle apporte un soutien humain, grâce à sa
9
connaissance des réseaux de l’économie sociale
et l’expertise de ses chargés de missions.
Ces derniers, présents sur tout le territoire
français depuis plus de 17 ans, sont chargés
24
de détecter et d’accompagner les initiatives
porteuses de solutions nouvelles à des besoins
19
peu ou mal satisfaits.
Entreprendre autrement
Entrepreneuriat social
et solidaire
14
Dans les pages suivantes, nous vous présentons
60 de ces programmes d’innovation sociale
sur les 134 accompagnés.
Près de
Créer et favoriser le lien social,
lutter contre l’exclusion
Maîtriser l’énergie
Énergies renouvelables /
Écoconstruction /
Efficacité énergétique
Consommer responsable,
recycler
45%
sont des projets dédiés
à la préservation
de l’environnement
26
27
Énergies
et mobilités
alternatives
Écoconstruction, mobilité durable, énergies
renouvelables, entrepreneuriat social…
sur tous les territoires, des personnes
se regroupent et apportent des solutions
nouvelles à des problèmes rencontrés
au quotidien. La Fondation Macif accompagne
ces personnes qui imaginent le monde
28
© Image Source / GraphicObsession
de demain.
29
Énergies et mobilités alternatives
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
Centre Europe
Lorraine Autopartage
Territoire : Nancy, Lorraine
Montant de la subvention : 15 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité
de pilotage, co-portage du programme et mise en relation
avec le Comité des 12 et le conseil régional
Partenaires : France Autopartage, conseil régional de Lorraine
La voiture : meilleure amie des
transports collectifs ?
Elles étaient quatre régions en France à ne pas
disposer d’un réseau d’autopartage.
Elles ne seront plus que trois. Lorraine Autopartage
s’est créée en 2010 avec une ambition forte : couvrir le sillon lorrain et favoriser une
complémentarité avec les transports collectifs.
« La richesse consiste bien plus dans
l’usage que dans la possession. » Cette
citation d’Aristote caractérise à point
nommé la philosophie de Lorraine Autopartage. Cette association a pour but de
créer, mettre en œuvre et développer
l’autopartage sur l’ensemble du « sillon
lorrain » : Metz, Thionville, Nancy et
Épinal.
Ne plus avoir l’obligation d’être propriétaire d’une voiture pour l’utiliser, c’est la
finalité commune des structures d’autopartage. « Tout le monde a potentiellement besoin d’une voiture à un moment ou
un autre pour sortir de l’agglomération, se
déplacer sur des créneaux horaires décalés
ou transporter des petites marchandises »,
nous explique Thomas Peignard, pilote
du projet. « Pour autant, à partir du
moment où l’on possède une voiture,
on devient automobiliste quasiment à
temps plein parce qu’on rentre dans une
logique nécessaire de rentabilité de son
investissement. »
L’association Lorraine Autopartage souhaite mettre ses véhicules à disposition du
plus grand nombre : étudiants, familles,
personnes issues de quartiers défavorisés
ou professions libérales car « elles sont bien
souvent enfermées dans une contrainte
automobile, celle de posséder un véhicule
personnel pour travailler ». Afin de déployer au mieux son offre, la structure a
pensé une véritable complémentarité avec
les autres modes de mobilité.
30
Délégation
Île-de-France
URSCOP IDF
Territoire : Paris
Montant de la subvention : 80 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Mairie de Paris, Groupe Chèque Déjeuner, Les
Compagnons du voyage, Alpha Taxis
De l’écomobilité pour
les personnes âgées
isolées à faibles revenus
Né d’échanges entre la Fondation Macif Île-de-France
et la Ville de Paris, le projet Senior Mobilité propose
une solution à l'isolement des personnes âgées à
faibles revenus grâce à une offre de mobilité adaptée.
Rencontre avec les deux porteurs du projet : Guillaume Mathieu et Thierry Perrin, de l’Union
régionale des sociétés coopératives d’Île-de-France.
Sont prévus un abonnement combiné
avec les transports en commun et l’utilisation d’un titre unique sur lequel seront
chargés les abonnements au TER, tramway, suburbain ou encore vélo en libre
service.
Quelles contraintes rencontrent les
personnes âgées pour se déplacer ?
Guillaume Mathieu : Elles ne disposent
pas d’une offre de mobilité suffisamment
adaptée : soit qu’elles appréhendent
l’utilisation des transports en commun,
soit que ces derniers ne conviennent
pas à une mobilité réduite.
Les membres de Lorraine Autopartage
espèrent ainsi faire baisser de 1 % le flux
des véhicules sur l’axe surchargé Épinal
Nancy-Metz, Luxembourg.
Thierry Perrin : Les transports individuels, comme les taxis, ne leur sont pas
non plus accessibles par manque de ressources financières.
Quelles solutions avez-vous imaginées
afin de favoriser leur mobilité ?
GM : L’idée est, non pas d’inventer un
nouveau service, mais de mutualiser l’existant. Nous proposons donc à ce public un
système de taxis partagés à deux ou trois
personnes et un accompagnement dans
les transports en commun.
TP : Sont concernés toute personne
âgée,mais aussi les salariés d’entreprises
et notamment ceux qui ne peuvent pas
prendre les transports en commun du fait
d’horaires décalés.
Quel sera le coût final pour un
utilisateur de Senior Mobilité ?
GM : Il reste encore à définir. Notre public
prioritaire pourra bénéficier d’un système
de « chèque mobilité » pour rémunérer le
chauffeur de taxi ou leur accompagnateur.
Cela nous permettra, par ailleurs, d’avoir
des données concrètes sur le nombre
de personnes utilisatrices et de voyages
qu’elles effectuent grâce à ce nouveau
service citoyen.
Comment financer un tel système ?
© C. Lauté
Délégation
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
Lorraine Autopartage est membre du réseau
France Autopartage
GM : Notre offre est accessible à d’autres
clientèles désireuses de réduire leur budget transports ou d’accomplir un acte citoyen. En choisissant un taxi partagé plutôt qu’un taxi individuel, elles participent
au financement de notre offre.
31
Énergies et mobilités alternatives
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
Centre Europe
Parc naturel régional des Ballons
des Vosges
© Benoît Facchi
Territoire : Alsace et Lorraine
Montant de la subvention : 5 000 euros
Implication de la Fondation Macif : Coportage du programme
Partenaires : Conseils régionaux de Lorraine et d'Alsace, CRESS
(Chambre régionale économie sociale et solidaire) Lorraine
et Alsace, ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise
de l'énergie)
Philippe Girardin, président du Parc naturel
régional des Ballons des Vosges
La rénovation
énergétique : oui, mais à quel prix ?
Rhône-Alpes
Oxalis
Territoire : Savoie et Haute-Savoie
Montant de la subvention : 3 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Parc naturel régional des Bauges, association
Act'Habitat, Cress Rhône-Alpes (Chambre régionale de l’économie
sociale et solidaire)
Le bâtiment est responsable de 25 % des émissions de
CO2 dans l’atmosphère. La réduction de ces émissions
passe, entre autres, par la rénovation énergétique des
immeubles et habitations. Mais comment la financer ?
Le Parc Naturel Régional des Ballons des Vosges tente
avec la Fondation Macif de dupliquer une solution
en provenance de Berlin.
C’est une idée qui a fait son chemin
©
depuis quatre ans maintenant : une des
plus grandes entreprises allemandes,
Siemens, établit des diagnostics énergétiques sur des bâtiments appartenant
aux collectivités publiques berlinoises et
effectue les travaux de rénovation en vue
de réduire leurs dépenses énergétiques.
Qui les finance ? Siemens, elle-même,
ou presque. « L’idée, nous explique Philippe Girardin, président du Parc naturel
régional des Ballons des Vosges qui étudie la reproductibilité de ce projet dans
sa région, c’est que c’est l’entreprise qui
effectue les travaux qui les finance. Elle récupère ensuite ses investissements auprès
des propriétaires des bâtiments grâce aux
économies d’énergie générées par la rénovation. » Une solution bienvenue car, souvent, les communes et autres collectivités
ne peuvent se permettre de tels chantiers
au regard du coût qu’ils engendrent.
L’astuce fonctionne plutôt bien. Patrimoines des collectivités publiques, telles
que gymnases et écoles, mais aussi logements sociaux et pourquoi pas regroupements d’habitats privés pourraient être
ainsi rénovés et garantir une économie
financière pour leurs propriétaires tout
en permettant de diminuer en partie la
pollution atmosphérique. Récemment
dupliquée à Genève, cette initiative pourrait donc bientôt faire son apparition
en France, où le Parc naturel régional
des Ballons des Vosges lance une étude
32
Délégation
de l’écoconstruction
pour tous
Oxalis forme et sensibilise à l’écoconstruction
en Savoie et Haute-Savoie. Son ambition : rendre
accessibles à tous la conception et la construction
d’un habitat écologique et durable. La Fondation
Macif contribue à la création d’un écocentre®, afin de
permettre aux membres de l’association de bénéficier
d’un nouveau lieu de formation et faciliter ainsi
l’apprentissage des nouveaux publics.
Le futur écocentre®
de faisabilité. « Pouvoir s’assurer que les
propositions faites par les entreprises
sont réalisables, calculer la durée de remboursement du propriétaire auprès de
l’entreprise et le chiffrage des économies
réalisées… tout cela est à explorer », nous
explique Philippe Girardin.
Cette vaste réflexion doit se poursuivre en
2011. Avec ses 260 000 habitants et ses
208 communes, le Parc naturel régional
des Ballons des Vosges espère ainsi prouver qu’environnement et économie ne
sont pas incompatibles.
La particularité d’Oxalis est de s’adresser
à tous les publics, particuliers, professionnels
du bâtiment, publics scolaires… Et ce sont eux
qui mettent la main à la pâte ! Charpente
en bois et isolation en bottes de paille,
finitions à la chaux, à l’argile, poêles de masse,
toilettes sèches : l’objectif central est la
transmission des savoir-faire, avec une mise en
application immédiate, sur un chantier...
Nos formations se déroulaient sur des chantiers
essaimés un peu partout dans la région savoyarde.
L’écocentre® va faciliter l’organisation et la
planification de nos activités, avec un lieu central
représentant un potentiel pédagogique qui
s’enrichira de jour en jour. Il a vocation à être un
vrai pôle de ressources proposant formations,
sensibilisation, accompagnement de projets,
mais aussi mise en réseau d’acteurs.
Jan Wycech, chargé de mission Fondation Macif
de la délégation Rhône-Alpes.
Samuel Capelier, animateur écohabitat
de l’association Oxalis.
Délégation
Loir Bretagne
Roucheux Développement
© A. Bougel/PNRBV
Délégation
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
Territoire : Les Deux Rives, Indre-et-Loire
Montant de la subvention : 66 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Associations Construir'Eco, Jardins de Contrat
et Réseau Chênelet
Lecture de paysage Haute Moselotte Cornimont
Les Deux Rives, dans l’Indre-et-Loire, souhaite remédier au manque crucial d’habitats sociaux sur son territoire. En se tournant vers la construction écologique, cette
communauté de communes souhaite ainsi
permettre à ses futurs habitants de réaliser
des économies d’énergie et diminuer les
risques de santé inhérents à des logements
Des logements
sociaux écologiques
À l’origine du projet de Roucheux Développement : la rencontre d’une problématique territoriale,
d’enjeux environnementaux et du monde
de l’insertion par l’activité économique.
mal isolés. C’est l’association Roucheux
développement qui y pourvoira. Née de
la volonté de deux structures d’insertion,
Construir’Éco et Les Jardins de Contrat,
cette association forme des personnes
éloignées de l’emploi dans les domaines
de l’habitat social et écologique. Avec le
concours du Chênelet, réseau pionnier dans
la création de logements sociaux sains,
confortables et à charges maîtrisées, dont
elle est membre, mais aussi des acteurs
locaux et des futurs habitants, l’association
entend proposer une réponse aux problématiques d’emploi et d’accès aux avancées
environnementales du monde rural.
33
Énergies et mobilités alternatives
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
Centre Ouest Atlantique
Iris (Initiative régionale
pour l’insertion et la solidarité
Territoire : Poitou-Charentes
Montant de la subvention : 40 000 euros
Implication de la Fondation Macif : copilotage du programme.
Définition des outils pour la mise en œuvre
Partenaires : Direction régionale des entreprises, de la
concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi
(Direccte), Opca (Organisme paritaire collecteur agréé), le conseil
régional, structures d’insertion de la région....
Croissance verte
et insertion : un couple durable
Face au manque de main-d’œuvre qualifiée dans
le domaine de la croissance verte, IRIS (Initiative
régionale pour l’insertion et la solidarité)
et la Fondation Macif proposent de former
et de professionnaliser des salariés en insertion
aux métiers respectueux de l’environnement.
Le secteur de l’insertion est pionnier, depuis sa
création, dans ce que l’on appelle aujourd’hui la
« croissance verte » avec l’entretien des espaces
naturels, le traitement des déchets, le maraîchage
bio, ou encore l’éco-construction. Nous voulons
permettre aux salariés en parcours d’insertion
d’accéder aux emplois qui se développent dans les
entreprises de ce secteur, avec des compétences
utiles et reconnues.
Alain Ribager, directeur d’IRIS.
Délégation
Nord-Pas de Calais
Groupe Vitamine T
© Groupe Vitamine T
Territoire : Nord Pas-de-Calais
Montant de la subvention : 70 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Pôle de compétitivité Team, France Active,
conseil régional Nord Pas-de-Calais...
L’originalité de ce projet est de répondre
à trois problématiques : des personnes en
difficulté retrouvent un emploi de manière
durable, des employeurs obtiennent de la
main d’œuvre qualifiée et l’environnement
s’en trouve mieux préservé.
Brigitte Tondusson, chargée de mission
Fondation de la délégation Centre-Ouest
Atlantique.
L'innovation sociale
au service des écoentreprises
Acteur majeur de l’insertion par l’activité économique,
le Groupe Vitamine T poursuit son engagement
dans le Nord Pas-de-Calais en s’investissant davantage
dans les métiers de la croissance verte.
E2E Atelier réemploi du Groupe Vitamine T
Trente-trois années au service de femmes
et d’hommes en difficultés ont fait du
Groupe Vitamine T un acteur majeur
de l’insertion par l’activité économique.
Aujourd’hui, les enjeux liés à la préservation de l’environnement – nouveaux besoins, nouvelles obligations – constituent
des opportunités de création d’emplois.
34
Le Groupe Vitamine T, pionnier dans le
domaine de la croissance verte – il est
à l’origine de la première plateforme de
traitement complet des déchets d’équipements électriques et électroniques souhaite explorer ces nouveaux marchés
porteurs au travers du projet VISEE (Valoriser l'innovation sociale et environne-
Au début des années quatre-vingt-dix, nous avons,
à Silfiac, fait face à l’exode rural en mettant en
œuvre des actions, ancrées dans une démarche
d’innovation sociale. Aujourd’hui, notre commune
a restauré son patrimoine rural et ses milieux
naturels et dispose d’un écolotissement, d’un parc
éolien ou encore d’un système d’assainissement
collectif naturel et paysager.
C’est en mettant au centre de nos actions
la dimension humaine, et non pas le levier
économique, en mobilisant tous les acteurs
de la commune que nous avons réussi à
engager ces actions. Notre monde rural
redécouvre ses atouts, s’autorise de plus
en plus une autonomie de pensée et édifie
sa propre logique de développement.
Le contexte actuel offre une chance :
aujourd’hui, nous nous rendons compte de
la nécessité de changer.
Crédits : Christophe Goussard
Délégation
Serge Moëlo
Maire de Silfiac dans le Morbihan
mentale au service des écoentreprises).
La création d’entreprises de traitement et
de valorisation des déchets dans la région
Nord Pas-de-Calais est au cœur de ce projet, avec à la clé, le retour à l’emploi pour
de nombreuses personnes. Depuis 1978,
le Groupe Vitamine T a permis la réinsertion professionnelle de 27 000 personnes.
35
Énergies et mobilités alternatives
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
ENERCOOP
Territoire : France
Montant de la subvention : 50 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : La NEF, l'ADEME (Agence de l'environnement
et de la maîtrise de l'énergie), le Crédit Coopératif...
© J. Rauhut
Enercoop produit et commercialise, en France,
de l’électricité issue d’énergies renouvelables.
Ses spécificités ? Développer la production
d’électricité locale et réunir en son sein producteurs,
consommateurs, associations, collectivités locales
et salariés.
Explications de Julien Noé, directeur adjoint
d’Enercoop.
Rappel historique
Juillet 2004
Ouverture du marché de
l’électricité à la concurrence.
Septembre 2005
Naissance d’Enercoop, sous
l’impulsion de la Nef (société
coopérative de finances solidaires),
du club Cigales, du CLER
(Comité de liaison des énergies
renouvelables) et de Greenpeace.
Juillet 2007
Après les professionnels,
les premiers clients particuliers
s’engagent au sein d’Enercoop.
En 2010
Plus de 7 000 consommateurs
dont 5 000 sociétaires.
36
ENERCOOP –Une gestion
transparente,
démocratique et
environnementale
de l’énergie
Des énergies renouvelables
Une production locale
« Le fait n’est pas nouveau : les ressources
fossiles se raréfient, le prix de l’énergie
augmente et nous connaissons une crise
climatique. Le prix et le fonctionnement
des énergies renouvelables, biomasse,
éolien, solaire, photovoltaïque et hydraulique, ne dépendent pas, eux, de l’approvisionnement en combustibles comme
le charbon, le gaz, le pétrole ou l’uranium. Et l’impact écologique des énergies
renouvelables est très faible et maîtrisé. »
« Le but du jeu, c’est que les citoyens se
regroupent pour produire de l’énergie et
la consommer. C’est-à-dire qu’en tant que
particulier, j’investis dans ma coopérative
et celle-ci va développer les moyens de
production permettant de subvenir à mes
besoins en énergie. Produite localement,
son prix ne dépend pas des fluctuations
du marché et je me protège ainsi de toute
hausse imprévue de ma facture d’électricité. Il ne faut pas oublier non plus que
le transport des énergies crée une réelle
déperdition proportionnelle à la distance
parcourue. Le renouvelable produit et
entretenu localement, c’est, d’une part,
de l’emploi créé et non délocalisable et,
d’autre part, des économies d’énergie. »
Un système participatif
« Enercoop est une Société coopérative
d’intérêt collectif (SCIC). L’ensemble des
acteurs de la chaîne, de la production à la
consommation, sont sociétaires [certains
clients peuvent cependant choisir de ne
pas être sociétaires, en ne souscrivant
pas de part sociale, ndlr] et participent
aux décisions de la structure, telles que la
définition du prix de l’énergie. Le principe
“ 1 personne = 1 voix ” propre à l’économie
sociale est appliqué. Par ailleurs, la quasitotalité des bénéfices engrangés par Enercoop est réinvestie dans le développement
de nouveaux moyens de production. »
Le développement futur d’Enercoop
Et ailleurs...
En 2009 et 2010, deux coopératives locales ont vu
le jour, Enercoop Ardennes et Enercoop RhôneAlpes. L’essaimage continue grâce au soutien de la
Fondation Macif notamment, et doit permettre de
développer des coopératives en Nord-Pas de Calais et
Languedoc-Roussillon.
À ce jour, des porteurs de projet sont identifiés dans
la quasi-totalité des régions françaises permettant
le développement ultérieur de coopératives locales.
Le projet Enercoop est inspiré de Greenpeace Energy,
créé il y a dix ans, en Allemagne. Des structures similaires
existent également aux Pays-Bas et en Belgique, où
Ecopower propose le tarif le moins cher de Flandres et
est obligée de créer des listes d’attente pour ses futurs
sociétaires.
© C. Peyres
Mutavie
Centrale hydraulique
Délégation
Mutavie
Fondation énergies pour le monde
Territoires : province du Kourittenga, Centre-Est du Burkina Faso,
Casamance, Sénégal
Montant de la subvention : 50 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : énergies pour le monde
Économie fragile, infrastructures lourdes
et coûteuses, zones difficiles d’accès, habitat dispersé… plus de 2 milliards d’êtres
humains n’ont encore pas accès à l’électricité, pourtant garante de meilleures
conditions de vie (hygiène, santé, éducation) et génératrice de développement
économique.
Informer et sensibiliser
à la maîtrise de l’énergie
« Nous proposons des services [pour l’instant développés par Enercoop Ardennes
uniquement, ndlr] tels que la réalisation
d’audits énergétiques chez des particuliers, entreprises, collectivités, pour leur
montrer comment consommer moins.
Nous organisons également des achats
groupés afin de permettre à ces mêmes
personnes de disposer de matériels moins
énergivores. Cela donne encore plus de
sens au développement de coopératives
locales que nous prônons. »
De l’électricité verte
dans les zones rurales
des pays du sud
L’accès à l’énergie et à l’eau sont encore des priorités
pour beaucoup de pays. La Fondation énergies Pour
le Monde œuvre dans les zones les plus reculées.
© Fondation énergies pour le monde
Délégation
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
La Fondation Énergies pour le monde
développe depuis plus de vingt ans des
programmes d’électrification : systèmes
photovoltaïques, éoliens, de petite hydraulique..., dans les zones rurales des
pays du Sud - dans le cas présent, au Burkina Faso et au Sénégal.
Sénégal (Casamance)
Relevé d'un compteur de pompe solaire
37
Énergies et mobilités alternatives
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
Délégation
Sud-Ouest Pyrénées
ATIS
Territoire : Pessac, Aquitaine
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
et du conseil d’administration
Partenaires : AVISE (Agence de valorisation des initiatives socioéconomiques), Ville de Pessac, Communauté urbaine de Bordeaux,
conseil régional d'Aquitaine...
Le maillon manquant
des territoires
L'Association territoires et innovation sociale (ATIS)
fait partie des fabriques à initiatives, ces structures
dont la vocation est de favoriser la création
d'entreprises sociales et d'économie sociale
et solidaire.
Initiées par l’Avise (Agence de valorisation des initiatives socio-économiques)
et soutenues, dès le début, par la Fondation Macif, les fabriques à initiatives sont
des structures permettant la création
et l’émergence de nouvelles entreprises
d’utilité sociale et/ou environnementale.
À Pessac, l’une d’entre elles a vu le jour.
ATIS (Association territoire et innovation
sociale) forme ainsi le maillon entre entre-
prises sociales, initiatives locales et besoins identifiés en Aquitaine comme, par
exemple, la recherche d’une solution de
mobilité pour des demandeurs d’emplois
ou la gestion des déchets pour une collectivité. Créée en 2010, elle vise à développer les initiatives de terrain afin d’en faire
des projets viables et pérennes, inscrits
dans l’économie sociale.
Mobilité durable • Écoconstruction • Énergies renouvelables • Croissance verte • Entreprendre autrement • Rénovation énergétique
Délégation
Centre Europe
Les Sheds
Territoire : Kingersheim, Alsace
Montant de la subvention : 7 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
et apport en ingénierie sur la conception du modèle juridique et
de gouvernance
Partenaires : ville de Kingersheim, chambre d'agriculture...
Former et éduquer aux nouveaux
enjeux environnementaux
Les citoyens sont, ici, à la fois bénéficiaires
et porteurs du projet. Dans un lieu de patrimoine visé par une réhabilitation écologique, les Sheds est un projet de création
d’espaces dédiés à la consommation responsable : restauration, espaces de vente
de produits bio en circuits courts et potager pédagogique sont au programme.
Picardie Active
Démocratiser l’accès
à l’entrepreneuriat
Territoire : Aisne, Oise et Picardie
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Boutiques de gestion et Maisons de l'emploi
et de la formation (MEF) de Picardie
L'association Picardie Active favorise l'accès au crédit
bancaire à des porteurs de projets d'entreprises.
Val de Seine Picardie
Centre Europe
Association Apalib’
Territoire : Haut-Rhin
Montant de la subvention : 5 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
et contribution aux actions de communication
Partenaires : association Auto'trement, Caisse de solidarité
nationale
Sortir faire ses courses, rendre visite à sa
famille, déjeuner entre amis… grâce à
l’initiative d’Apalib’, ces moments de vie
redeviennent possibles. Cette association
d’aide aux personnes âgées propose, à
Mulhouse et Colmar, deux véhicules Mobilib aménagés pour accueillir, en toute
sécurité, des personnes à mobilité réduite.
Une solution également disponible en
location libre-service via Auto’trement
(autopartage).
Délégation
Rhône-Alpes
équi’sol
De nombreuses études sur la pérennité
des entreprises montrent que l’accès au
crédit bancaire est un facteur essentiel
de survie au-delà des trois premières
années. Picardie Active, dont la vocation
est de permettre l’accès de tous à ce coup
de pouce financier, a décidé de se rapprocher des porteurs de projets. À l’aide de
permanences dans les Boutiques de ges-
38
tion et les Maisons de l’emploi et de la
formation, cette association leur apporte
un appui pour trouver des financements.
Les publics visés sont des demandeurs
d’emploi, jeunes et personnes de plus de
50 ans, mais une attention particulière
est également portée aux personnes en
situation de handicap et issues de quartiers sensibles.
Val de Seine Picardie
SABINE (Société amicale pour
la bicyclette en normandie)
Territoire : agglomération havraise
Montant de la subvention : 15 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : chantier école Mob’Emploi, collectivités locales,
bailleur Habitat
Mob’Emploi
Il est toujours plus difficile de trouver
un travail quand on ne dispose pas d’un
moyen de locomotion. L’association Sabine
souhaite y remédier au travers du chantier
d’insertion Mob’Emploi. Elle propose ainsi
à des personnes en recherche d’emploi la
location de scooters à un coût moindre et
ce, sur une durée de plusieurs mois.
Délégation
Délégation
Mobilib’
Délégation
Délégation
Territoire : Lyon
Montant de la subvention : 9 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Resacoop, Cress Rhône-Alpes, Grand Lyon
Un pôle dédié à la consommation
responsable
Le commerce équitable et la consommation responsable font de plus en plus
d’adeptes. Afin de faire face à cette croissance inédite, ses acteurs souhaitent créer
un pôle de compétences ayant pour mission de construire et de renforcer les partenariats entre acteurs de la consommation
responsable et leur professionnalisation.
Mutavie
La Maison Passive France
Territoire : France
Montant de la subvention : 49 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : le Passivhaus Institut, ISOVER Saint Gobain éditeur
l'INEDITE.
Une maison passive pour lutter
contre la précarité énergétique
Une « maison passive » ne nécessite pas
de système de chauffage ou de climatisation indépendant grâce, notamment,
à une isolation renforcée, un système de
ventilation et de récupération de la chaleur et une orientation solaire privilégiée.
Une véritable révolution dans l’habitat
qui va permettre de combattre la montée
de la précarité énergétique en France.
Délégation
Provence Méditerranée
Énergies alternatives Alpes-Maritimes
Territoire : Alpes-Maritimes
Montant de la subvention : 5 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Énergies alternatives, Groupe PACA, Pôle d'économie
solidaire (PECOS), association ARCADE…
Développer les coopératives
d’activités et d’emploi
Délégation
Val de Seine Picardie
SENS (Solidarités entreprises Nord-Sud)
Territoire : Compiègne, Oise
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : pépinières des rives de l'Oise, Investi'Sens, UTC...
Entreprendre solidaire
avec son territoire
Grâce à la création d’un « Cluster » (regroupement) d’entreprises solidaires
(CLES), la SCIC (Société coopérative d’intérêt collectif) Sens souhaite faire émerger des talents d’entrepreneurs pour
répondre à des besoins sociaux, tels que
l’accès à une alimentation de qualité ou
à des moyens de transports respectueux
de l’environnement, tout en créant des
emplois. L’accompagnement et la consolidation des structures hébergées participeront à la création d’une dynamique de
territoire entre acteurs privés et publics,
grâce à des actions de concertation.
Délégation
Rhône-Alpes
Communauté urbaine de Lyon
Territoire : Lyon
Montant de la subvention : 5 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Caisse des dépôts et consignations (CDC), Fondation
de France, Fondation Abbé Pierre
Être sociétaire d’un habitat
coopératif
Les acteurs de l’économie sociale et
solidaire (ESS) sont réunis dans ce projet afin d’expérimenter une politique
d’habitat d’intérêt général aux côtés de
l’habitat social. La Fondation Macif participe à la réflexion sur la création d’une
structure de portage dans laquelle les
locataires bénéficiaires des logements
en seraient sociétaires. Ce nouveau modèle économique devrait permettre à la
Communauté urbaine de Lyon de rénover énergétiquement le parc existant, et
d’en favoriser l’accessibilité et la mixité
intergénérationnelle.
Énergies alternatives Alpes-Maritimes
souhaite essaimer le concept de Coopératives d’activités et d’emploi (CAE) sur son
territoire d’action. Les CAE permettent
d’héberger et d’accompagner professionnellement des porteurs de projet sur des
aspects tels que la gestion financière,
administrative et juridique. Un coup de
main souvent nécessaire et sécurisant,
quand on lance sa propre entreprise.
39
Écologie
sociale
Manger sain, polluer moins, trier ses déchets…
de nombreuses recommandations sont adressées,
aujourd’hui, aux individus. La société tout entière
s’efforce d’intégrer les enjeux environnementaux, mais
cette prise de conscience écologique ne doit pas se faire
au détriment de l’être humain. Une prise de position
que défend la Fondation Macif et qui se concrétise
par son soutien à des projets associant environnement
© Christophe Goussard
et humanisme.
Les Jardins de Cocagne, jardins maraîchers biologiques à vocation d’insertion sociale et professionnelle
40
41
Écologie sociale
Délégation
Unis-Cité
© Unis-Cité
Territoire : France entière
Montant de la subvention : 50 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité
des partenaires, contribution au développement du programme
et à la démarche d’essaimage
Partenaires : Agence du service civique, ministère de l’éducation
nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, ministère de
l’écologie, Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise
de l’énergie)...
Centre-Ouest Atlantique
Unis-Cité
Unis-Cité
Territoires : Nantes et Angers
Montant de la subvention : 20 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseil régional des Pays de La Loire, Nantes
et Angers Loire Métropole, EDF, bailleurs sociaux...
Territoire : Toulouse
Montant de la subvention : 6 296 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : mairie de Toulouse, Agence de l’eau Adour-Garonne,
Habitat Toulouse...
Médiaterre : accompagner les familles
dans l’apprentissage
des écogestes
« Les Médiaterre » sont des jeunes en Service civique
qui aident des familles modestes à adopter des gestes
écocitoyens. Une mission qui ne s’improvise pas : bien en amont, les jeunes volontaires préparent
leurs neuf mois au sein d’Unis-Cité, dans un souci
de compréhension des problématiques sociales
et économiques que rencontrent les accompagnés.
Des grues et des chantiers à n’en plus
finir, c’est un quartier en rénovation
que nous découvrons à notre arrivée
dans le sud de Lille. « Un quartier
qui souffre d’une mauvaise réputation.
On en parle dans la presse uniquement
lorsqu’il y a de la délinquance », explique
Diana, l’une des huit Médiaterre qui
nous accueille au centre d’action sociale
du quartier.
Intégrer le quartier,
rencontrer les familles
Les Médiaterre, ce sont ces jeunes reconnaissables à leurs t-shirts orange fluo, qui
réalisent leur service civique avec Unis-Cité.
Leur spécificité ? L’accompagnement de
familles en situation de précarité, dans
l’apprentissage d’éco-gestes. Ces gestes
quotidiens permettent de réaliser des
économies d’énergie et d’argent tout en
préservant l’environnement. La semaine
précédant notre arrivée, les volontaires
42
Sud-Ouest Pyrénées
En ligne de mire, l’un des principaux
objectifs d’Unis-Cité, favoriser l’esprit
de responsabilité et l’engagement citoyen
de ces jeunes aux profils très diversifiés : tailleur de pierre, ingénieur, menuisier, décoratrice, en cours d’étude ou
n’ayant pas encore commencé… Cette
diversité est un des critères dans le recrutement des Médiaterre, la motivation et la capacité à travailler en équipe
aussi. Une nécessité pour réussir à ren-
contrer les familles et les convaincre de
suivre l’accompagnement pendant neuf
mois. Sur une centaine de candidats,
trente-deux jeunes deviendront ainsi des
Médiaterre le temps d’une année. Créer
du lien social, améliorer la situation précaire de certaines familles et participer à
la préservation de l’environnement seront
le résultat de cette pause, jugée nécessaire
par la majorité d’entre eux : une formation
citoyenne avant de se lancer dans la vie
active.
Ce qui marche, ce sont les expériences comme
Médiaterre : locales, concrètes et humaines avant tout.
Le tri des déchets ménagers, éteindre complètement le téléviseur…
c’est concret et cela me permet d’économiser entre 10 et 15 euros
par mois sur ma facture d’électricité !
© Unis-Cité
national
La mixité sociale comme critère
de recrutement
Délégation
Jean-Yves Kéroulé et sa femme, accompagnés
par les Médiaterre en 2009-2010
Siège
national
CNLRQ
Territoire : France entière
Montant de la subvention : 5 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité
de pilotage, mise en relation avec des partenaires
Partenaires : Fondation Abbé Pierre, Caisse des dépôts
et consignations, Ademe (Agence de l’environnement
et de la maîtrise de l’énergie)...
Les écomédiateurs
au cœur des quartiers
Autonomie et prise d’initiative
au cœur des missions
La précarité énergétique est une réalité à laquelle
doivent faire face 13 % des ménages en France.
Sensibiliser la population à la maîtrise de l’énergie
est une des actions permettant de la combattre.
C’est l’ambition du projet d’écomédiateurs mené
par le CNLRQ (Comité national de liaison des régies
de quartier).
Visite d’un tribunal, rencontre des partis politiques de la ville sont aussi au
programme : les Médiaterre suivent une
formation citoyenne complète, doublée d’une appropriation du terrain.
Ce préalable indispensable se traduit
aussi par un investissement dans les
associations du quartier. Les bénévoles
mènent ainsi trois projets, dont l’accueil
et l’animation auprès des bénéficiaires
d’Amitié et Partage, une association qui
effectue de la distribution alimentaire,
de jouets et de vêtements auprès des
plus démunis.
Les régies de quartier ont pour objectif
d’entretenir, d’embellir et de veiller
sur leur territoire d’action. Elles aident
notamment à l’insertion sociale et
professionnelle d’habitants en difficulté
et permettent l’émergence de nouveaux
services. Depuis plusieurs années, douze
d’entre elles sont impliquées dans un
programme mené par Gaz de France, qui
sensibilise la population aux problématiques
de sécurité et d’économies d’énergie liées à
l’utilisation du gaz.
ont visité les lieux en compagnie d’une
architecte-urbaniste : « Cela fait partie
du parcours d’intégration, explique Diana.
Avant de travailler avec les familles pour
l’apprentissage des écogestes, il nous faut
connaître le quartier pour mieux appréhender le public. »
© Mourad Chefaï/Macif
Siège
Lutte contre la précarité énergétique • Recyclage • Aménagement durable • Agriculture biologique • Consommation responsable
© Unis-Cité
Lutte contre la précarité énergétique • Recyclage • Aménagement durable • Agriculture biologique • Consommation responsable
La Fondation Macif et le CNLRQ
souhaitent prolonger cette intervention
et proposent de créer 300 postes
d’écomédiateurs au sein des 130 régies
françaises. Certaines populations sont
en première ligne face à la hausse du prix
des énergies. Les écomédiateurs auront
pour mission de former les habitants
aux écogestes afin que ceux-ci puissent
progressivement réaliser des économies
d’énergie.
43
Écologie sociale
Lutte contre la précarité énergétique • Recyclage • Aménagement durable • Agriculture biologique • Consommation responsable
Délégation
Provence Méditerranée
Association 2L Léger et Local
Territoire : Provence - Alpes - Côte d’Azur
Montant de la subvention : 8 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Inter Made, Filière paysanne...
De l’emballage
au vrac
Nous connaissons la vente en vrac de denrées
alimentaires telles que riz, lentilles ou pâtes. Mais
est-elle adaptable à tous les produits commercialisés ?
C’est ce à quoi s’attelle l’association 2L (Léger et
Local), tout en favorisant les circuits courts.
« “Léger” qui vient de “negozio leggero”
en italien, signifie le commerce sans emballages. “Local” c’est parce que nous
prônons la vente en circuits courts et,
par conséquent, les productions locales »,
nous explique Nathalie Boudé, créatrice
de l’association. 2L accompagne ainsi
producteurs, distributeurs et commerces
de proximité pour développer la vente en
vrac ou en consigne. À leur actif notamment : information juridique sur la vente
en vrac, bilan comparatif des économies
financières et environnementales réalisées grâce à la diminution des embal-
Lutte contre la précarité énergétique • Recyclage • Aménagement durable • Agriculture biologique • Consommation responsable
Délégation
Centre
CPIE du Pays de l’Autunois Morvan
Territoire : Pays de l’Autunois Morvan
Montant de la subvention : 7 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseil général de Saône-et-Loire, conseil régional
de Bourgogne...
Rhône-Alpes
lages, ou encore développement de solutions techniques efficaces. En effet, la
vente en vrac est sujette à de nombreuses
contraintes, comme la commercialisation
de liquides, tels que les cosmétiques ou
les détergents. « Ils sont pourtant parmi
les plus générateurs de déchets. 2L a donc
travaillé sur la conception des distributeurs de vrac liquide. » Après une expérimentation d’un an, en collaboration
avec un apiculteur, et des entreprises de
cosmétiques et de détergents bio, 2L est
bien armée pour contribuer, à sa manière,
à la réduction des déchets à la source.
Le Tri d'Emma
Territoire : Roanne
Montant de la subvention : 9 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Grand Roanne, Conseil régional de Rhône-Alpes,
Inter réseau de la fibre solidaire (IFRS)...
Plateforme de tri textile
44
De la fibre solidaire
et recyclée !
Transformer un interdit en acte écologique et
citoyen ? C’est la proposition du Centre permanent
d’initiatives pour l’environnement (CPIE) du Pays
de l’Autunois Morvan grâce aux chemins de maraude.
« Quand nous étions jeunes, nous allions
à la maraude aux noix, aux cerises. Cela signifie se servir dans la nature sans autorisation. C’est interdit si on ne demande pas
l’autorisation au propriétaire du terrain »,
nous raconte Jean-Pierre Meneghel, chargé de mission Fondation Macif de la délégation Centre, qui accompagne le projet
du CPIE de l’Autunois Morvan.
De nos souvenirs d’antan, les habitants,
agriculteurs, associations de randonnée et élus du Pays de l’Autunois Morvan ont fait émerger une réalisation
concrète : des itinéraires balisés, sécurisés et entretenus sur lesquels des arbres
fruitiers, spécifiquement dédiés à la maraude, sont plantés.
La CPIE prend alors la relève. Ses objectifs : « Proposer des actions innovantes
aux huit personnes salariées de notre
chantier d’insertion et leur permettre de
valoriser le pays de l’Autunois Morvan
tout en réalisant de la gestion environnementale des espaces », explique Violaine
Mellet, à l’origine de cette initiative.
Distributeur de vrac liquide créé par l'association 2L
Délégation
Les chemins de maraude
Ce projet a trouvé un écho positif auprès de communautés de communes
sur les territoires desquelles les sentiers
seront créés. « Les acteurs locaux privés et publics, les financeurs et les habitants ont été associés pour identifier les
sites », poursuit Amélie Delerue, actuelle
coordinatrice du chantier d'insertion du
CPIE. Quatre communautés de pays sont
ainsi associées à ce projet et trois sites
devraient bientôt voir le jour.
Aux yeux de Jean-Pierre Meneghel, ce
projet croise finalités environnementales,
sociales et économiques : « Les chemins
de randonnée entretenus permettent le
maintien d’un savoir-faire en matière de
gestion de l’espace rural et préservent
la biodiversité. C’est aussi l’assurance
de développer une vie économique
autour de la découverte de ces pays. »
L'entretien des chemins de maraude
par les salariés en insertion du CPIE
du Pays de l'Autunois Morvan
750 000 tonnes de déchets textiles partent
à l’enfouissement ou à l’incinération chaque année.
Pourtant des alternatives, créatrices d’emploi,
existent, associant tri et recyclage. Exemple, à Roanne,
avec le Tri d’Emma.
Incinération et enfouissement des textiles usagés ? Les organismes comme le
Secours catholique, Emmaüs et la CroixRouge préfèrent les récupérer, les trier et
les recycler. Leur savoir-faire leur permet
de revaloriser 20 % de la masse récupérée. L’idée du Tri d’Emma est d’en valoriser 100 % grâce à des postes en insertion. Située sur le territoire du Roannais,
sinistré par le chômage depuis plusieurs
années, la plateforme textile de cette
association, créée en 2010, emploie de
nombreuses personnes dont la majorité
sont des femmes, éloignées de l’emploi.
Outre le bienfait environnemental lié au
recyclage des textiles en chiffons d’usage
pour l’industrie ou encore en isolants
pour le bâtiment, cette valorisation permet aussi la commercialisation de vêtements d’occasion à faible coût, notamment en Afrique.
45
Écologie sociale
Lutte contre la précarité énergétique • Recyclage • Aménagement durable • Agriculture biologique • Consommation responsable
national
Réseau Cocagne
Territoire : Plateau de Saclay, Île-de-France
Montant de la subvention : 20 000 euros
Implication de la Fondation Macif : suivi de l’étude préalable
Partenaires : Conseil régional d'Île-de-France, Caisse des dépôts
et consignations...
Du bio, du social
et de l’écologique
à grande échelle ?
Deux décennies après la création du premier Jardin
de Cocagne, 110 de ces exploitations maraîchères
biologiques à vocation de réinsertion sociale
et professionnelle sont en activité en France.
Prochaine étape ? Vauhallan.
Jean-Guy Henckel, directeur national du Réseau
Cocagne
1990, Jean-Guy Henckel, travailleur social, recherche des alternatives permettant l’insertion professionnelle de personnes exclues de l’emploi. L’agriculture
est une piste. S’y installer coûte cher.
La solution ? Associer insertion et agriculture biologique. Le premier Jardin de
Cocagne est né, dans l’est de la France,
et, pendant une quinzaine d’années, ce
mode de production et de distribution
2010 : 110 jardins fonctionnent sous
l’appellation Cocagne. Un succès dont
semble encore s’étonner son fondateur : « Historiquement, le premier jardin
n’avait aucune vocation à se dupliquer
ailleurs. Il était là pour régler un problème
local. » C’est que l’initiative a mis le doigt
sur une demande exponentielle : du bio
et du local. À tel point qu’aujourd’hui la
production ne suffit plus à répondre à
la demande : « Rien qu’en Île-de-France,
on estime à plusieurs milliers le nombre
de personnes intéressées par notre système », là où seulement 5 % des fruits
et légumes bio consommés sont produits
dans la région.
Le Réseau Cocagne se positionne alors
sur une autre échelle, celle du plateau de
Saclay, à Vauhallan. Un véritable territoire
stratégique, où sont installés écoles prestigieuses, centres de recherche et développement de grandes entreprises mais aussi
une communauté de sœurs bénédictines.
Celle-ci a confié 18 hectares au Réseau
Cocagne pour créer sa future exploitation, capable de produire 1 000 paniers
par semaine, mais aussi pour y installer
leur siège national avec un centre de formation pour les encadrants techniques,
des salles de séminaires et un restaurant.
L’insertion entre ainsi dans le monde de
la production à grande échelle.
2011 annonce donc une nouvelle ère pour
le Réseau Cocagne mais aussi un nouveau
modèle économique et social pour l’agriculture biologique. Ce modèle, Jean-Guy
Henckel y croit : « En consommant autrement et en développant des organisations
différentes, nous démontrons et prouvons
que l’on peut faire les choses en grand,
tout en conservant sa vocation sociale et
écologique originelle. »
© Mourad Chefaï/Macif
© Ludovic Laude
de paniers de légumes bio à des adhérents consommateurs, par des salariés en
insertion, restera le seul et unique dans
le pays.
Notre modèle social, édifié sur le désir du
toujours plus, ne nous rend pas heureux.
Vous pouvez manger bio, recycler vos
déchets et vous chauffer à l’énergie solaire,
tout en exploitant votre prochain, ce n’est
malheureusement pas incompatible. Attendre
le changement de société simplement par un
changement de structure ou de consommation,
c’est un leurre. L’être humain doit d’abord
prendre en compte son changement personnel,
son propre profit, s’il veut que la société
change. Il faut en revenir à une modération
profonde, à la « sobriété heureuse » comme
je l’appelle : un changement de notre être
lui-même, de nos relations avec les autres
et de notre rapport avec la nature. Permettre
à chaque citoyen d’être réellement l’acteur de
sa survie personnelle, redonner à la société la
capacité d’assumer son autonomie, c’est ce
que nous défendons avec l’agroécologie.
Crédits : Christophe Goussard
Siège
Pierre Rabhi
© Christophe Goussard
Agriculteur, pionnier dans l'agroécologie,
écrivain et penseur
Les salariés en insertion du Réseau Cocagne dans l'une des exploitations maraîchères biologiques
46
La Fondation Pierre Rabhi œuvre pour la sécurité, la salubrité
et l’autonomie alimentaires des populations, au Nord et au Sud.
Pour plus d’informations : www.fondationpierrerabhi.org
47
Écologie sociale
Lutte contre la précarité énergétique • Recyclage • Aménagement durable • Agriculture biologique • Consommation responsable
Délégation
Gâtinais Champagne
Les Champs des possibles
Territoire : Seine-et-Marne
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Chambre d'agriculture, Pôle emploi, Mutualité
sociale agricole, Pôle Abiosol...
Des couveuses d’activités
agricoles et rurales
Pour répondre à la demande croissante en produits
agricoles de proximité et de qualité, l’association
Les Champs des possibles innove en expérimentant
un dispositif permettant à de nouveaux agriculteurs de
s’installer en Seine-et-Marne.
C’est une situation paradoxale à laquelle
est confrontée l’Association pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP)
d’Île-de-France. Le succès de son offre
– des produits agricoles de proximité et
de qualité – doit faire face au très faible
nombre de terrains dédiés à une agriculture biologique ainsi qu’à une carence de
main-d’œuvre qualifiée pour les exploiter
dans sa région. L’Amap a donc imaginé,
dans l’esprit des Coopératives d’activités
et d’emplois (CAE), un dispositif permet-
Salariés
du Siège social
Association des Dames du Calvaire
Territoire : Paris, 15e
Montant de la subvention : 20 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : association Kinshtoï, école Sainte-Elizabeth,
Fondation Médéric Alzheimer
« À travers le jardin, je veux revenir à la
vocation originelle de l’hôpital : un lieu
d’hospitalité. » Celle qui nous parle est
une jeune paysagiste de 25 ans, Servane
Hibon. Depuis 2009, elle s’attelle à la
création et à l’aménagement d’un jardin
botanique écologique dans le parc de l’association des Dames du Calvaire, à Paris.
L’association cherche ainsi à offrir un lieu
d’échange et de partage à des personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer. Avec
48
tant à de nouveaux agriculteurs de s’installer en Seine-et-Marne, qu’ils soient ou
non issus du monde agricole. L’association Les Champs des possibles est issue
de cette réflexion. Elle poursuivra plusieurs missions : faciliter l’installation de
ces nouveaux actifs agricoles, leur fournir
les compétences nécessaires à l’exercice
de leur activité et sécuriser leurs parcours, notamment dans le domaine de
l’agriculture biologique.
Un jardin écologique,
pédagogique et
intergénérationnel
En 2009, un jardin est créé, à Paris dans le parc de
l'association des Dames du Calvaire, afin de contribuer
aux soins et au bien-être apportés à des personnes
atteintes de la maladie d’Alzheimer. Un an plus
tard, le jardin a grandi et s’est trouvé une vocation
supplémentaire : créer du lien entre les générations.
une psychomotricienne, Servane mène
un cycle d’ateliers sur l’imaginaire du
jardin : « Les patients ont exprimé par
des dessins, des couleurs, ce qu’ils souhaitaient y voir. » En juin 2010, le jardin
est inauguré. L’histoire aurait pu s’arrêter
là. C’était sans compter sur le soutien de
la Commission fondation des salariés du
Siège social de la Macif. Sensibles aux
travaux menés par la paysagiste et son
association Kiinshtoï, ils lui proposent
d’enrichir ce projet d’une dimension intergénérationnelle. Quelques mois plus
tard, l’idée a pris forme : des enfants,
ceux de l’école de quartier située non loin
de là, se rendent au jardin et rencontrent
ainsi les personnes âgées le temps d’un
atelier. Des liens se tissent entre jeunes
et anciens, on y apprend le jardinage,
le paysage, mais aussi à préserver son
environnement.
Lutte contre la précarité énergétique • Recyclage • Aménagement durable • Agriculture biologique • Consommation responsable
Délégation
Centre
Délégation
Délégation
Rhône-Alpes
Centre Europe
Les Amis de traces de pas
Paysan Bio Lorrain
Recyclerie du Forez
Territoire : La Souterraine, Creuse
Montant de la subvention : 8 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseil général de la Creuse, Unité territoriale de la
Direccte Limousin...
Territoire : Laxou, Meurthe-et-Moselle
Montant de la subvention : 15 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
et apport de compétences pour la stratégie de développement et
de structuration de la filière
Partenaires : chambre régionale d’agriculture, conseil régional de
Lorraine, syndicat des agriculteurs biologiques
Territoire : Saint-Cyprien, Loire
Montant de la subvention : 9 500 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Fonds départemental d'insertion, conseil général de
la Loire, conseil régional de Rhône-Alpes...
Les jardins du couvent
Dans le parc de l’ancien couvent des
Sœurs du Sauveur, les Amis de Traces
de Pas ont créé un jardin d’insertion en
maraîchage biologique sans engrais et
sans pesticides, à La Souterraine, dans
la Creuse. Six salariés, également accompagnés dans leurs démarches administratives et de recherche d’emploi, y sont formés au métier d’ouvrier en maraîchage.
Les paniers de légumes sont ensuite vendus aux adhérents de l’association : une
occasion de créer du lien entre ces deux
mondes.
Une filière bio et locale
Manger tous les jours bio et local à la
cantine, c’est possible. Paysan Bio Lorrain
organise des livraisons groupées auprès des
cantines des écoles, entreprises et hôpitaux
lorrains, sur la base d’un catalogue de plus
de 200 produits bio issus du territoire. Au
final : économies d’échelle, limitation de
la pollution due aux transports, mais aussi
sensibilisation à la consommation durable
et au patrimoine gastronomique.
Délégation
Provence Méditerranée
Association Agribio
Territoire : France et Italie
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Bio de Provence, Pays de Haute-Provence,
Parcs naturels régionaux du Lubéron et du Verdon.
Un itinéraire touristique pour
valoriser les produits du terroir
Délégation
Centre
Caisse régionale de Mutualité sociale
agricole
Territoire : Dijon, Côte-d'Or
Montant de la subvention : 15 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : FDSEA, chambre d'agriculture, Jardins de Cocagne...
PACTES (Partenariat
agricultures, cuisines, territoires,
environnement, solidarités)
PACTES : six lettres pour un projet de
lieux d’accueil permettant l’accompagnement et la professionnalisation de porteurs de projets agricoles innovants. En
ligne de mire : le développement d’une
production agrobiologique, combinée à
l’approvisionnement en circuits courts de
lieux de restauration collective tels que
les écoles ou les maisons de retraite.
Agribio a mis en commun l’expertise de
deux pays, des producteurs italiens et
des distributeurs français, pour développer un réseau transfrontalier de produits
issus de l’agriculture biologique. L’association réfléchit avec la Fondation Macif
à la création d’un « itinéraire des goûts et
saveurs » permettant aux locaux et aux
touristes de mieux profiter des produits
du terroir.
Délégation
Provence Méditerranée
SICA fruitière du Caroux
Territoire : Villemagne l'Argentière, Hérault
Montant de la subvention : 14 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : chambre d'agriculture, Inra, conseils généraux du
Tarn et de l'Hérault
Des circuits courts pour
la restauration collective
Cette association se lance dans la création
d’une plateforme de regroupement de produits locaux à destination des demandes
de restauration collective du territoire.
La réduction des transports de marchandises et le maintien de l’emploi agricole
sont au cœur des enjeux de ce programme
sur le territoire du Haut-Languedoc.
Cette association permet à des personnes
en situation d’échec dans leur recherche
d’emploi de travailler sur la revalorisation, le démantèlement et le tri sélectif
des déchets. Les salariés y acquièrent des
repères dans le monde du travail et reprennent confiance en leurs propres compétences. Grâce à ce parcours d’insertion
professionnelle, les salariés sont aussi
sensibilisés et formés à la dimension environnementale de la Recyclerie.
Salariés
du Siège social
Association Vent d'Ouest
Territoire : Niort
Montant de la subvention : 25 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : ville de Niort, le conseil général des Deux-Sèvres
Jardins solidaires et thérapeutiques
Cette association met en place et accompagne le développement de plusieurs
jardins solidaires et thérapeutiques sur
l’agglomération niortaise. Par le biais de
ces jardins, Vent d’Ouest participe à la
création de lien social, de relations intergénérationnelles et d’éducation à l’environnement auprès de ses publics.
Délégation
Provence Méditerranée
Regain
Territoire : Marseille, Bouches-du-Rhône
Montant de la subvention : 7 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Cress PACA, Alliance Provence, Inter Made,
Ethicomundo, Les Paniers marseillais...
Une cité de la consommation
responsable
Les consommateurs sont de plus en plus
sensibles aux produits bio et équitables,
mais les producteurs et distributeurs de
produits de « consommation responsable »
manquent d’outils de concertation. C’est
sur ce constat que va être créée une cité de
la consommation responsable, à Marseille,
afin de rendre leurs démarches visibles et
lisibles auprès du grand public et ainsi de
contribuer au développement économique
de ce secteur.
49
Solidarité
et lien social
Innover, ce n’est pas que créer pour demain.
Les structures soutenues par la Fondation Macif
recherchent et mettent en œuvre, dès à présent,
des solutions pour le mieux-vivre des femmes
Les salariées de Vestali du réseau Tissons la solidarité avec, de gauche à droite : Alhem, Hélène, Nacera et Elisabeth
50
© Christian Moutarde
et des hommes.
51
Solidarité et lien social
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Siège national
Projet 19 / AVISE (Agence de valorisation
des initiatives socio-économiques)
Territoire : Paris, 19ème
Montant de la subvention : 10 500 euros
Implication de la Fondation Macif : initiateur du projet
Partenaires : AVISE (Agence de valorisation des initiatives socioéconomiques), CNLRQ (Comité national de liaison des régies de
quartier)
Accorderie : du pouvoir d’achat
au pouvoir d’agir
La Fondation Macif a initié le projet de création
d'une accorderie à Paris, dans le 19e arrondissement.
Ce système d’échange de services marchands non
monétaires, dont l’ambition est de favoriser la création
de lien social entre habitants d’un même quartier,
connaît déjà un succès outre-Atlantique.
Présentation du projet et explications.
© Mourad Chefaï / Macif
Qu’est-ce qu’une accorderie ?
Vue du 19e arrondissement de Paris
depuis les Buttes-Chaumont.
Une accorderie permet à des habitants d’un quartier de se regrouper
afin d’échanger entre eux des services,
comme des travaux de couture, des cours
de langue, de la garde d’animaux, du covoiturage, etc. Ce système, ouvert à tout
le monde, repose sur le principe qu’« une
heure de service rendu égale une heure
de service reçu ». Au Québec, où est née
la première accorderie, les « accordeurs »
réalisent également des achats groupés
de produits alimentaires et ont développé
un système de crédit solidaire.
Une accorderie « à la française »
La première accorderie française doit
voir le jour en 2011 dans le 19ème arrondissement de Paris. Pilotée par la Régie
de quartier du 19e arrondissement nord
où elle sera située, elle disposera égale-
ment de permanences au sein de centres
sociaux de l’arrondissement.
« Notre objectif est de permettre les
échanges entre des gens de tout l’arrondissement. Nous avons ainsi choisi des
implantations très différentes dans les
quartiers afin de toucher tous les publics,
jeunes comme âgés, aisés comme précaires », nous explique Carlos Duran,
président de l’association Projets-19, qui
a piloté l’étude de faisabilité de cette première accorderie. Après plusieurs mois
passés à rencontrer acteurs locaux, habitants et structures publiques, l’accorderie
est très attendue : « Ce projet a reçu un
accueil extrêmement favorable, ce qui
n’était pas forcément acquis car nous
avons, en France, nos propres spécificités.
Mais nous avons découvert qu’habitants,
travailleurs sociaux ou encore associations ont envie de s’impliquer dans ce système d’échanges. »
Tout ce qui fait la vie quotidienne peut se retrouver dans les offres de services de l’accorderie. Elle a la
particularité de permettre aux gens de mettre à la disposition des autres leurs talents et leurs savoir-faire,
non professionnels, et de reconnaître la contribution sociale de chaque personne, quelle que soit sa situation.
Ces citoyens sont ainsi beaucoup plus armés pour faire face à un système économique qui produit de l’inégalité
à tour de bras. Ils reprennent du pouvoir d’agir sur leur vie tout en améliorant vraiment leurs conditions de vie
socio-économiques.
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Aux origines de l’accorderie
C’est en 2002, dans la ville de Québec
au Canada, qu’est créée la première
Accorderie, sous l’impulsion de la
Caisse d’économie solidaire Desjardins,
banque solidaire, et de la Fondation
Délégation
Macif-Mutualité
Le RDV des jeunes
Territoire : France
Montant de la subvention : 19 750 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : ministère de l'éducation et de la culture,
ministère de la jeunesse, ministère de la politique de la ville...
Saint-Roch. Sa vocation initiale était de
rassembler des personnes rencontrant
des problèmes d’insécurité alimentaire
et d’accès au crédit. En réfléchissant à
sa création, ses concepteurs réalisent qu’il
ne suffit pas de résoudre ces problèmes
pour combattre la précarité. Émerge
alors un organisme dont l’objectif, la
création ou recréation de lien social, doit
permettre aux personnes d’améliorer
leurs conditions économiques et sociales.
Donner la parole
aux jeunes
Rompre avec le décalage trop souvent observé entre
les jeunes et la vie active et leur donner la parole,
c’est l’objectif de Claudine Schellino, organisatrice
du RDV des jeunes. Le site Internet 6millions3.com
doit répondre à ces attentes.
L’adolescence est une période bien trop souvent associée à la crise d’adolescence, à un passage caractérisé
par des pulsions négatives : rébellion, drogues, alcool, délinquance… Pourtant, les adolescents ont besoin de
comprendre ce qui leur arrive et d’envisager leur avenir avec optimisme : s’ils n’ont pas leur place, ils ne peuvent
pas se construire en tant qu’adultes.
Notre objectif, avec le RDV des jeunes, est de leur donner la parole et non de parler à leur et de débats
consacrée aux adolescents. Ils s’y déplacent avec leurs enseignants du collège et du lycée pour y rencontrer
des professionnels dans le domaine de la santé, de la culture, du sport, des nouvelles technologies, de
l’environnement, mais aussi de la citoyenneté. Des ateliers pédagogiques interactifs et ludiques leur sont
proposés, afin qu’ils soient les acteurs de leur propre vie.
L’idée est aussi de rompre ce décalage trop souvent observé entre les jeunes et la vie active. Et c’est un
succès. En 2010, ils étaient 27 600 participants. Nous avons désormais le soutien du ministère de la Jeunesse.
Enfin, grâce au soutien de la Fondation Macif, notamment, un site Internet leur permet de trouver un lieu
où s’exprimer et où partager leurs expériences : www.6millions3.com. J’ai une foi profonde en cette jeunesse
d’aujourd’hui qui porte en elle le vrai potentiel de demain et de vraies valeurs qui ne demandent qu’à être
exprimées et révélées.
Claudine Schellino,
Présidente de l’association Le Rendez-vous des jeunes
Pascale Caron,
Présidente de la première accorderie,
à Québec, de 2002 à 2010
52
53
Solidarité et lien social
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Mutavie
Joséphine
pour la beauté des femmes
© Camille Malissen
Territoire : Paris
Montant de la subvention : 50 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Ville de Paris, Meetic Affinity
Lucia Iraci, fondatrice du salon Joséphine
pour la beauté des femmes
Lucia Iraci,
coiffeuse engagée
Rendre la beauté accessible et redonner l’estime de soi
aux femmes les plus démunies, c’est ce pour quoi Lucia
Iraci se bat, avec son association « Joséphine pour la
beauté des femmes ».
La coiffure, c’est le métier de Lucia Iraci
depuis toujours. Apprentie à 16 ans, coiffeuse à 20 ans, la jeune femme monte
son premier salon, en Italie, avec sa sœur
Joséphine. Un an après, elle revient à
Paris et entame une carrière de coiffeuse
studio. Jusqu’à ce qu’elle mette son talent
à son propre service pour créer son salon
en 2000 à Saint-Germain-des-Prés. Puis,
en 2006, arrive la création de l’association
« Joséphine pour la beauté des femmes ».
« J’ai toujours eu envie d’aider les autres.
Je suis sicilienne d’origine, une région où
les lois sont faites par et pour les hommes,
explique la coiffeuse avec son francparler. Je sais combien c’est difficile pour
les femmes de s’occuper d’elles. D’autant
que l’apparence est une chose importante
dans notre société, notamment pour trouver du travail. J’ai un métier qui permet
d’en prendre soin. J’ai donc décidé d’aider
les femmes qui en ont besoin avec ce que
je savais faire de mes mains. »
Les débuts sont difficiles dans les quartiers défavorisés et les cités, le contact
laborieux, les femmes ne comprennent
pas pourquoi Lucia Iraci se mêle de ce qui
ne la regarde pas. Les tabous culturels,
religieux, ainsi que les difficultés sociales,
financières et morales font que la beauté,
le fait de prendre soin de soi, n’est plus
une priorité.
À force d’écoute, de bienveillance et
d’empathie, Lucia Iraci fait tomber la
résistance des femmes. Elle ne les remet
pas seulement en beauté, elle les suit
individuellement pour les accompagner
dans leur réintégration sociale. En les réconciliant avec elles-mêmes, elle procède
à un travail sur l’estime de soi : « Une
femme qui se sent écoutée s’accepte
mieux elle-même et va plus facilement
vers les autres. »
Pour pérenniser l’association « Joséphine
pour la beauté des femmes » – baptisée
ainsi en hommage à sa sœur –le premier
salon social ouvre à Paris. Situé dans le
quartier multiculturel et populaire de
la Goutte d’or, il fait partie d’un projet
national. « En plus de pouvoir se faire
coiffer et maquiller par des professionnels, les femmes ont accès à différents
ateliers : travail sur la langue française,
formation aux métiers de l’esthétique. »
Ouvert cinq jours par semaine, le salon
social a aussi vocation à être créateur
d’emplois via des contrats aidés. Le projet
prévoit une extension à toute la France
d’ici cinq ans pour bénéficier à un plus
grand nombre de femmes.
Article paru dans Rencontres n°17, magazine d’information des associations et comités d’entreprise édité par le groupe Macif.
© Marie Mariwak
Délégation
Solidarités Nouvelles face au chômage a été fondé
en 1985 afin que la société civile prenne en charge
ce problème qui a bouleversé notre société. Cette
nouvelle question sociale impliquait de nouvelles
approches, de nouvelles méthodes. Depuis plus
de 25 ans maintenant, les bénévoles de notre
association deviennent, sans limite de temps, les
compagnons de route de personnes au chômage.
Ces « binômes » d’accompagnateurs se retrouvent
tous les mois pour échanger des projets, des idées,
des regards, tout simplement. Cela permet de
fournir à des êtres humains, souvent très seuls,
de la motivation, un appui, de la réflexion, mais
aussi de pouvoir parler du chômage, car elles n’ont
personne à qui en parler. Les individus concernés
s’investissent humainement, c’est en cela que
nous apportons une réponse à la fois concrète et
citoyenne. En outre, grâce aux contributions des
donateurs, des emplois temporaires peuvent être
créés dans des associations pour ceux qui ont le
plus de difficultés pour revenir à l’emploi ordinaire.
Au partage du temps s’ajoute ainsi un partage de
revenus au profit de l’emploi.
Jean-Baptiste de Foucauld
Président fondateur de Solidarités Nouvelles
face au chômage
Pour plus d’informations : www.snc.asso.fr
54
55
Solidarité et lien social
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Siège national
Réseau Tissons la solidarité
Territoire : France
Montant de la subvention : 20 000 euros
Implication de la Fondation Macif : soutien au défilé organisé le
2 octobre 2010 à Cluny et suivi du développement de la griffre
Tissons la solidarité
Partenaires : Secours catholique, Caritas Europa
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Tissons la solidarité : des vies remises à neuf
grâce à l’insertion
en avant tout leur savoir-faire et leur talent », nous explique Caroline Portes.
Les chantiers d’insertion reçoivent ainsi
des femmes en situation d’exclusion
plus ou moins proches de l’emploi. Ces
femmes participent à l’activité économique des structures qui les accueillent
et reçoivent un accompagnement socioprofessionnel personnalisé. Un accompagnement qui permet à ces victimes collatérales des délocalisations de retrouver
un emploi dans le circuit économique
classique.
Le 6 mai 2010, à Paris, les VIP de la haute couture ont
répondu présent au défilé de mode organisé par Tissons
la solidarité pour faire honneur à ses salariées, des femmes
en voie de réinsertion sociale et professionnelle.
À l’issue du défilé organisé à la Cité de la
mode et du design, les couturières étaient
fières du travail accompli. « À présent si
je devais, pour une raison X ou Y arrêter
de travailler, je le ferais la tête haute »,
confie Danièle, une ancienne chômeuse.
Elle est, aujourd’hui, en activité grâce au
réseau Tissons la Solidarité, une fédération de structures d’insertion, parmi
lesquelles l’association dans laquelle Danièle trie, lave et repasse des vêtements
de seconde main.
© Élodie Perriot S/C
Recycler les vêtements dont
on ne veut plus
Sous le patronage de Christian Lacroix,
cette couturière d’une cinquantaine
d’années a, avec vingt-neuf autres de ses
consœurs, présenté une collection de
Siège national
vêtements dont elles ont conçu les patrons,
choisi les étoffes et réalisé les modèles. Des
étoffes ou plutôt des rebuts, à entendre
Caroline Portes, la directrice de Tissons
la solidarité. Des vêtements dont on ne
veut plus ou qui ne nous vont plus et qui,
lorsque nous les confions à Emmaüs ou au
Secours catholique, peuvent se retrouver
entre les mains adroites et bienveillantes
des couturières de Vestali, de La Bobine ou
encore de Divertissage, quelques-uns des
ateliers d’insertion ayant participé au défilé
du 6 mai.
FAGE (Fédération des associations
générales étudiantes)
Territoire : France
Montant de la subvention : 30 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Fédération des banques alimentaires, Cnous (Centre
national des oeuvres universitaires et scolaires),
Andes (Association nationale de développement des épiceries
solidaires)
Agir sur la représentation des salariés
en insertion
Les objectifs de ce défilé ? « Agir sur la
représentation des personnes travaillant
dans les chantiers d’insertion en mettant
La création d'une Griffe
Tissons la solidarité
Des parcours difficiles et une estime de soi
à regonfler, pour ainsi dire. Mais elles étaient
« en position de force » le 6 mai, comme
le confirme Caroline Portes, organisatrice
en chef du défilé. Car ce sont elles qui
ont porté leurs propres créations, devant
Christian Lacroix et un parterre des plus
glamour : Chanel, Gaultier, les magazines
Elle, Marie-Claire… des professionnels
de la mode, curieux de cette initiative,
pour le moins innovante.
Ce projet a permis de gagner la reconnaissance du milieu, ce qui incite Tissons
la solidarité à continuer dans cette voie.
Son but : professionnaliser les quinze
chantiers couture et créer un atelier de
style sur Paris pour permettre d’alimenter les collections pour les quinze structures. Une véritable griffe de haute couture « Tissons la solidarité » est en train
de voir le jour, une griffe solidaire, environnementale et sociale. Pour une mode
durable.
Les Agora-é : des épiceries sociales
et solidaires étudiantes
Les étudiants en difficulté financière font plus volontiers
l'impasse sur leurs budgets nourriture et santé.
La FAGE (Fédération des associations générales
étudiantes) a souhaité y remédier.
Nous allons créer des épiceries sociales et solidaires, dans lesquelles
les étudiants peuvent avoir accès à des produits d’alimentation, mais
aussi à des produits de première nécessité à moindre prix. Elles sont
conçues comme des espaces de vie et de dialogue pour les étudiants.
Ils peuvent y rencontrer des assistantes sociales et recevoir une
information préventive et de sensibilisation à l’hygiène alimentaire.
Face à une précarité, aussi bien financière que sociale, en constante
augmentation, ce projet s’inscrit dans une logique citoyenne : il a
pour but de donner à tous les étudiants la possibilité d’être égaux
dans leurs chances de réussite.
© Christian Moutarde
Le défilé de Tissons la solidarité, à la Cité
de la mode et du design, le 6 mai 2010
Philippe Loup,
président de la Fage
(Fédération des associations générales étudiantes).
Préparation du prochain défilé avec le styliste Emmanuel Aubry
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Solidarité et lien social
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Observatoire du Samusocial de Paris
© Benoît Teillet
Territoire : Paris
Montant de la subvention : 50 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : UNICEF, Observatoire de l’enfance en danger,
Direction générale de la cohésion sociale...
Les équipes mobiles d’aide du Samusocial de Paris
Le Samusocial de Paris est né en 1993.
Sa vocation est d’aller à la rencontre des
personnes en grande détresse physique
et sociale qui vivent dans la rue et ne
sont plus à même de demander de l’aide.
Cette nouvelle approche de la grande
exclusion, initiée par Xavier Emmanuelli,
vise la restauration ou le maintien du lien
avec les personnes les plus désocialisées.
Afin de renforcer la pertinence de son
action, le Dr Emmanuelli décide, en avril
Mieux connaître
les nouvelles formes
de précarité pour
mieux les combattre
Délégation
Val de Seine Picardie
Ligue de l'enseignement de l'Oise
Territoire : Beauvais, Oise
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseil régional de Picardie, conseil général de l’Oise,
CIDEM
Au quotidien, de nouvelles formes de précarité
font irruption. Le Samusocial réalise une étude
sur les enfants et les familles avec enfants et sans
domicile fixe pour mieux répondre à leurs besoins.
1998, de créer un observatoire rattaché au
Samusocial de Paris. Sa mission consiste
à identifier et analyser les problématiques
des personnes en grande précarité. Pour
cela, l’observatoire mène des recherches
ponctuelles auprès de sans-domicile présents en Île-de-France... Les constats réalisés ces dernières années, notamment en
matière de troubles psychiatriques sévères
ou de diabète, dont souffrent par exemple
de nombreux sans domicile fixe, font évoluer certaines pratiques de prise en charge.
Aujourd’hui, les familles avec enfants
sans domicile fixe sont au cœur des préoccupations du Samusocial. Population
peu connue, elle a pourtant été multipliée par cinq en dix ans (chiffres du 115
de Paris). Les dispositifs d’aide actuels ne
sont pas appropriés à leur situation. Ce
nouveau public est un enjeu important
de la problématique des sans domicile en
France ; le Samusocial veut mener une
étude afin de proposer au plus vite des
mesures adaptées.
Erick Pitkevicht,
chargé de mission Fondation Macif de la délégation
Val de Seine Picardie.
Délégation
Provence Méditerranée
Territoire : Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône
Montant de la subvention : 7 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Centre socio-culturel Aix Nord
Former les jeunes
aux gestes des
premiers secours
Permettre aux jeunes d'accéder à des activités
de protection civile participatives, c'est une des
missions de Pompiers sans frontières. Ses objectifs ?
Développer les repères de citoyenneté, favoriser
l'insertion professionnelle et agir sur la prévention
de la délinquance.
© Mourad Chefaï/Macif
Le fossé des inégalités se creuse au sein de notre société et de nouvelles
formes de précarité apparaissent. La vocation du Samusocial est de les
rendre visibles et de les combattre. Pour cela, il lui faut être suffisamment
armé. C’est la raison pour laquelle, en 1999, la Macif Île-de-France
l’a soutenu dans la création d’un observatoire chargé d’identifier et
d’analyser les problématiques des populations en situation d’exclusion.
Aujourd’hui, avec la Fondation Macif, nous réaffirmons ce soutien plus
que jamais indispensable pour que le Samusocial gagne en efficacité face
à la détresse.
Formation de Pompiers sans frontières
au secourisme
58
La Ligue de l'enseignement de l'Oise a trouvé un
moyen original d'éduquer les jeunes à la citoyenneté
et à la solidarité : un bibliobus itinérant associant
enseignants et élèves.
La caravane de l’engagement permet de se rendre dans les collèges,
lycées et quartiers du département de l’Oise afin de sensibiliser et
éduquer les jeunes aux problématiques citoyennes. Nous avons travaillé
avec la Ligue de l’enseignement de l’Oise sur ce projet. Lutte contre
la discrimination, questions autour de la laïcité, compréhension de
notre système politique et électoral, ces sujets doivent être abordés
avec les jeunes. Nous avons voulu aussi y inclure l’environnement,
car, aujourd’hui, c’est aussi un problème citoyen.
Pompiers sans frontières
Roger Iseli,
directeur général du groupe Macif et administrateur
de la Fondation Macif
la caravane
de l'engagement
© Mourad Chefaï/Macif
Siège national
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Grâce au programme « Protection civile
participative vecteur de citoyenneté, de
cohésion sociale et d’insertion professionnelle », Pompiers sans frontières (POSF)
convie les habitants des quartiers prioritaires d’Aix-en-Provence à des activités de
prévention des risques sociaux, naturels et
technologiques. « Des dizaines de jeunes,
souvent déscolarisés et sans emploi, vont
accéder à des formations aux gestes de premiers secours, à des initiations au secourisme aquatique, à la prévention des incendies… Les plus motivés seront soutenus
par POSF pour construire leur projet professionnel en partenariat avec les acteurs
institutionnels et associatifs œuvrant dans
ce champ sur notre territoire », explique
Serge Montesinos, directeur général de
Pompiers sans frontières, ONG ayant
son siège à Aix-en-Provence. Ces actions
permettent d’acquérir des postures citoyennes, de prévenir la délinquance et,
pour les plus intéressés, de favoriser leur
insertion vers les métiers liés à la protection civile, la santé et l’hygiène.
59
Solidarité et lien social
Délégation
Rhône-Alpes
Centre Europe
Délégation
Centre Europe
Délégation
Sud-Ouest Pyrénées
EURL Clarine
L'Usine
Université de Haute-Alsace (UHA)
ASSAD La main tendue
Territoire : Grenoble, Isère
Montant de la subvention : 9 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseil général de l'Isère, conseil régional de
Rhône-Alpes...
Territoire : Belfort
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : CAE (Coopérative d'activités et d'emplois) Coopilote,
Boutique de gestion de Franche-Comté...
Territoire : Saint Nicolas de la Balerme - Lot et Garonne
Montant de la subvention : 15 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Communauté de communes d'Astaffort en Bruilhois,
Centre Hospitalier d'Agen, France Alzheimer...
Un remède à la dégradation
de l’alimentation avec l’insertion
Développer le « coworking »
Territoire : Mulhouse, Haut-Rhin
Montant de la subvention : 3 300 euros
Implication de la Fondation Macif : contribution aux échanges
lors du colloque, coconstruction de la restitution des travaux du
programme dans le cadre d'un projet d'évaluation de situations
concrètes, participation à des échanges inter-universitaires
Partenaires : laboratoire Cress, université de Strasbourg
Deux colloques internationaux sur
le développement durable
Cette association d’aide, de services et
de soins à domicile a décidé de créer un
accueil de jour thérapeutique autonome.
Son territoire d’action, le Pays de l’Agenais,
ne comporte, en effet, aucune structure
médico-sociale adaptée aux personnes
âgées, et notamment celles atteintes de la
maladie d’Alzheimer. Au-delà de l’accueil, il
est proposé aux malades de participer à des
activités stimulant leurs capacités sensorielles, mémorielles et physiques, ainsi qu’à
un travail pour réinstaurer le lien social.
Les salariés de Clarine, des personnes en
situation d’exclusion sociale et/ou professionnelle, offrent une restauration,
au quotidien, à des étudiants et salariés.
Cette Structure d’insertion par l’activité
économique (SIAE) d’échirolles souhaite
remédier aux problèmes d’industrialisation des produits et de dégradation de
l’alimentation. La solution ? Développer
l’usage de produits issus de l’agriculture
biologique et/ou raisonnée et favoriser le
recours aux producteurs locaux.
Délégation
Centre Europe
Entreprise lorraine d’insertion
et de prestations spécialisées (ELIPS)
Territoire : Thionville
Montant de la subvention : 5 150 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseil régional, UREIC...
Une plateforme de coopératives
pour l’emploi
Favoriser le retour à un emploi durable
des personnes en insertion dans le secteur marchand et mettre en œuvre toutes
les conditions d’un parcours d’insertion dynamique, c’est l’objectif d’ELIPS.
Cette entreprise développe ainsi des
plateformes dédiées à la promotion de
l’activité d’insertion par la promotion des
clauses de marchés publics et organise
une coordination locale des différentes
Structures d’insertion par l’activité économique (SIAE).
60
Délégation
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Le « coworking » permet à des salariés
indépendants de disposer d’un lieu commun pour travailler et éviter ainsi l’isolement dû à leur statut précaire. L’Usine, à
Belfort, a eu l’idée d’ouvrir ce concept original à d’autres publics (étudiants, salariés en déplacement…) tout en y adossant
une Coopérative d’activités et d’emplois
(CAE). Cette initiative, qui propose expositions et conférences, permet de sécuriser les parcours des auto-entrepreneurs
résidents, et de favoriser échanges et
potentielles collaborations. Un exemple
de l’émergence de nouveaux modes de
travail plus coopératifs et solidaires.
Délégation
Provence Méditerranée
ATOUSVAR
Territoire : Var
Montant de la subvention : 10 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
et création de collèges de réflexion et d'orientation
Partenaires : Union diaconale du Var, Délégation diocésaine
à la solidarité...
à qui profite le développement durable ?
Comment se l’approprier ? Quelle gouvernance adaptée à son essor ? Ce sont
les réflexions que mène, au travers des
sciences sociales, l’université de HauteAlsace, grâce à l’organisation de deux
colloques en collaboration avec des universités françaises, italiennes, belges,
allemandes, marocaines et algériennes.
Délégation
Macif-Mutualité
Un autre regard
Territoire : France
Montant de la subvention : 30 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : université de Paris V
Un autre regard
Un autre regard forme et accompagne,
en société et dans leur activité professionnelle, jeunes et adultes déficients intellectuellement. Lever les craintes et les
préjugés mais aussi résoudre les blocages
et malentendus issus de notre relation
à cette « différence » sont les objectifs
que cette association s’est fixés et qu’elle
poursuit en menant des recherches actions avec l’aide de l’université Paris V.
Délégation
Macif-Mutualité
Du tourisme solidaire dans le Var
Plus de 26 % de la population française
ne part pas en vacances, principalement
pour des raisons financières. Atousvar
tente de renverser cette tendance en
créant une agence de tourisme solidaire
dans le Var. L’idée : rendre les vacances
accessible à tous, notamment aux personnes et familles connaissant une situation de précarité, de handicap ou d’isolement. Dans ce but, l’association s’est
dotée d’un centre ressource d’information et d’orientation et rassemble acteurs
locaux du tourisme et du social.
Association d'aide aux parents
d'enfants handicapés
Territoire : Greswiller, Bas-Rhin
Montant de la subvention : 15 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Caisse de retraite et de prévoyance, Centre
hospitalier d'Erstein...
Respir’sitting
Face au handicap de leurs enfants, qu’il
soit mental ou physique, les parents sont
bien souvent seuls et désorientés. L’association d’aide aux parents d’enfants handicapés permet à des étudiants de filières
sociales ou médicales d’intervenir auprès
de ces familles afin de leur apporter un
soutien psychologique. Au-delà, cette
initiative permet une meilleure sensibilisation des futurs professionnels des secteurs médico-sociaux et sanitaires.
Un accueil de jour thérapeutique
Délégation
Val de Seine Picardie
Emmaüs Beauvais
Territoire : Beauvais, Oise
Montant de la subvention : 4 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseil général de l'Oise
Un parcours de soins
pour les bénéficaires du RSA
Emmaüs Beauvais propose à des bénéficiaires du RSA (Revenu de solidarité active) un parcours d’insertion santé. C’est
la forte interdépendance entre la santé
de ces publics et leur réinsertion dans le
monde du travail qui en est à l’origine.
Ce programme repose sur un accompagnement, avec l’aide d’un référent social,
pour les engager dans une démarche
d’accès aux soins adaptés à leur situation.
Délégation
Macif-Mutualité
Secours populaire
Territoire : Paris
Montant de la subvention : 20 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : université Paris III - Sorbonne Nouvelle
Améliorer les pratiques de solidarité
Comment améliorer l’accompagnement
des personnes et des familles en difficulté, victimes de la précarité ou de
l’exclusion ? C’est la question à laquelle
souhaite répondre le Secours populaire
en mettant en place une « rechercheaction » avec l’aide, notamment, d’un
sociologue, d’étudiants et d’enseignants
de l’université de Paris III. Des ateliers organisés avec les bénévoles des différentes
fédérations permettront de mieux cerner
les nouvelles formes de précarité.
Délégation
Gâtinais Champagne
Siège National
.
Maison de l’Emploi et de la Formation
(MDEF) du Nord Ouest Seine et Marne
Unis-Cité / Direction de l'Accueil,
de l'Intégration et de la Citoyenneté
Territoire : Saint-Thibault-des-Vignes, Seine et Marne
Montant de la subvention : 9 500 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Pôle Emploi, APEC...
Territoire : Paris
Montant de la subvention : 20 000 euros
Implication de la Fondation Macif : Initiateur du projet et membre
du comité de pilotage
Partenaires : Office Français de l'Immigration et de l'Intégration
Clauses sociales des marchés
publics : un outil pour l’emploi
Coordonner la recherche d’emplois des
cadres et la démarche des entreprises désireuses de respecter les clauses sociales, tel
est l’objectif de la MDEF du Nord-Ouest
Seine-et-Marne. Mise en relation et sensibilisation sont au programme afin de permettre aux demandeurs d’emploi de retrouver du travail dans de bonnes conditions.
Délégation
Rhône-Alpes
Régie de quartier Coup de pouce
Territoire : Chambéry, Savoie et Haute-Savoie
Montant de la subvention : 5 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : conseils généraux de la Savoie et Haute-Savoie,
Chambéry métropole...
Un logement intergénérationnel
et solidaire
Permettre le lien social et la transmission entre les générations, c’est une des
missions de la Régie de quartier Coup de
pouce. Comment ? En proposant à des
personnes âgées et des étudiants de vivre
sous le même toit. Les uns offrent l’hébergement, les autres leur présence bienveillante tout en rendant de petits services
au quotidien. Ce logement intergénérationnel et solidaire d’un nouveau type permet ainsi de lutter contre la précarité des
jeunes et l’isolement des personnes âgées.
Des jeunes en service civique
pour accompagner les migrants
Ce programme est une expérimentation
proposée par la Fondation Macif, en collaboration avec Unis-Cité et la DAIC. Des
jeunes en service civique accompagnent
des migrants afin d’améliorer leur accès
à l’emploi. Les migrants, signataires d’un
Contrat d’Accueil et d’Intégration, sont
bien souvent sans repères face à des institutions et des démarches qu’ils ignorent.
Grâce à l’accompagnement des volontaires d’Unis-Cité, ils peuvent accroître
leur autonomie, leur mobilité mais aussi
leur citoyenneté.
Délégation
Mutavie
Toutes à l'école
Territoire : Cambodge
Montant de la subvention : 50 000 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : groupe Marie-Claire
école Happy Chandara
Parce que c’est le niveau d’instruction
des filles qui signe le degré de santé,
de liberté et de démocratie d’un pays,
Toutes à l’école développe une scolarisation de haut niveau pour les petites
filles pauvres, au Cambodge. Grâce à la
construction d’un collège/lycée et d’un
internat au sein de l’établissement, les
premières fillettes intégrées vont pouvoir
poursuivre leur scolarité.
Délégation
Rhône-Alpes
Centre régional de l'économie sociale
et de la coopération
Territoire : Lyon, Rhône
Montant de la subvention : 9 500 euros
Implication de la Fondation Macif : membre du comité de pilotage
Partenaires : Association nationale pour la gestion des fonds pour
l'insertion des personnes handicapées (Agefiph), conseil général
du Rhône, conseil régional de Rhône-Alpes...
© Stéphane Remael
Lien social • Réinsertion dans le monde du travail • Lutte contre la précarité et l’exclusion • Formation et éducation • Tourisme solidaire • Santé
Coordonner les chantiers
d’insertion pour un emploi durable
Les Ateliers et chantiers d’insertion (ACI), outils indispensables dans une première étape
d’insertion professionnelle, manquent d’une
mutualisation de moyens. Sur ce constat, le
CRESCO souhaite développer les apprentissages techniques qualifiants sur des secteurs et des métiers porteurs, dans l’objectif
de garantir un retour à l’emploi durable.
61
Index des structures soutenues
par délégation Fondation Macif
Délégation
Centre
Délégation
Centre Europe
Oxalis P. 33
Equi’sol P. 39
Communauté urbaine de LyonP. 39
Le Tri d̕Emma P. 44
La Recyclerie du Forez P. 49
Régie de quartier Coup de pouce P. 61
EURL Clarine P. 60
CRESCO (Centre régional de l̕économie sociale et de la coopération)
P. 61
Sud-Ouest Pyrénées
ATIS (Association territoire et innovation sociale)
P. 38
Unis-Cité Midi PyrénéesP. 42
Assad La main tendueP. 61
Délégation
Lorraine Autopartage P. 30
Parc naturel régional des Ballons des Vosges P. 32
Association Apalib’ P. 39
Paysan Bio Lorrain P. 49
Les Sheds P. 39
L’Usine P. 60
UHA (Université de Haute-Alsace) P. 60
ELIPS (Entreprise Lorraine d'Insertion et de Prestations Spécialisées) P. 60
Délégation
Centre-Ouest Atlantique
IRIS (Initiative régionale pour l’insertion et la solidarité)
P. 42
Unis-Cité Pays de la LoireP. 42
Val de Seine Picardie
Picardie active P. 38
Association Sabine (Société amicale pour la bicyclette en normandie)
P. 39
Sens (Solidarités entreprises Nord Sud) P. 39
Ligue de l̕enseignement de l̕OiseP. 59
Emmaüs BeauvaisP. 61
Délégation
Macif-Mutualité
Le RDV des JeunesP. 53
Aide aux parents d’enfants handicapés P. 60
Secours populaire françaisP. 61
Association Un autre regard P. 60
Délégation
Mutavie
Délégation
Gâtinais Champagne
Les Champs des possibles P. 48
Maison de l'emploi et de la formation (MDEF) du Nord-Ouest Seine-et-Marne P. 61
Délégation
Île-de-France
P. 31
Délégation
Loir Bretagne
Roucheux développement P. 33
Délégation
Nord-Pas de Calais
Groupe Vitamine TP. 34
Délégation
Provence Méditerranée
Énergies alternatives des Alpes-Maritimes (06) P. 39
Association 2L « Léger & Local »P. 44
RegainP. 49
SICA Fruitière du Caroux P. 49
Association Agribio 04P. 49
Pompiers sans frontières P. 59
Atousvar P. 60
62
Rhône-Alpes
Délégation
CPIE (Centre permanent d’initiatives pour l’environnement) du Pays de l’Autunois Morvan
P. 45
Les Amis de Traces de PasP. 49
Caisse régionale de mutualité sociale agricole bourgogne
P. 49
URSCOP (Union régionale des Scop) IDF Délégation
Enercoop P. 36
Fondation énergies pour le monde P. 37
La Maison passive France P. 39
Joséphine pour la beauté des femmesP. 54
Toutes à l’école P. 61
Siège national
Unis-Cité P. 42 et 61
CNLRQ (Comité national de liaison des régies de quartier) P. 43
Réseau Cocagne P. 46
Projet 19 / Avise (Agence de valorisation des initiatives socio-économiques)
P. 52
Tissons la solidarité P. 56
Fage (Fédération des associations générales étudiantes)
P. 57
Samusocial de Paris P. 58
Salariés
du Siège social
Association des Dames du Calvaire P. 48
Vent d̕OuestP. 49
63
www.fondation-macif.org
Fondation Macif, 2-4 rue de Pied de Fond 79037 Niort cedex 9 / Conception et réalisation : Fondation Macif / Bocékozi - Juillet 2011
Imprimé à partir d’encres végétales sur papier issu de forêts gérées durablement - Crédits photos couverture (de gauche à droite et du haut vers le bas) :
J. Rauhut, Unis-Cité, Christian Moutarde, Elodie Perriot / Secours Catholique, DR, Stéphane Remael et Groupe Vitamine T ; (tout à droite) Fondation Énergies pour le monde
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