Edito3 Qui sommes nous ? 4 Actualité thérapeutique 6 Activités scientifiques 10 Autour du patient 18 Formation24 Accréditation26 Infrastructures 28 Le Beau Vallon c’est aussi 30 Revue de presse32 Annexes33 Edito L’activité au Beau Vallon Alors que le centenaire de l’hôpital s’achève, nous vous présentons dans la suite ce qui s’est passé au Beau Vallon en 2014. En effet, le conseil d’administration désire par ce premier rapport d’activités, faire connaître les différents aspects importants de l’institution ainsi que de nombreux chiffres dignes d’intérêt pour le lecteur. Nous espérons que cette brochure vous plaira et qu’elle sera suivie par d’autres dans les prochaines années. Encore un tout grand merci à toutes les personnes qui ont œuvré pour la collecte des informations, la réalisation et la mise en page de ce rapport. Jean-Claude Frogneux Directeur général 3 Qui sommes nous ? L a structure de l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon jouit d’une capacité de 423 lits et 90 lits en Maisons de Soins Psychiatriques et accueille toutes les pathologies. Elle comprend huit services d’hospitalisation (à temps complet ou partiel, de court et de long séjours), les Maisons de Soins Psychiatriques, les Initiatives d’Habitations Protégées et l’hôpital de jour « Le Tisserin ». 600 patients sont pris en charge quotidiennement par environ 600 travailleurs. Les services sont dotés d’équipes pluridisciplinaires qui travaillent en étroite collaboration. offre en soins psychiatriques et d’ouvrir de nouvelles perspectives en matière de recherche clinique. Cette association permet notamment d’élargir les possibilités de prise en charge du patient après son hospitalisation aigüe aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. Aujourd’hui, l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon rentre dans une nouvelle phase de son histoire. Conscient que l’amélioration continue de la qualité est un enjeu central des structures hospitalières, notamment psychiatriques, notre hôpital s’est lancé dans un processus d’accréditation. Cette démarche Avec l’Hôpital Saint- Martin de Dave, l’hôpital est engendre un ensemble de questionnements sur nos copromoteur d’un réseau de soins sur Namur dans le pratiques, nos processus, etc. Nous travaillons au cadre des soins dans la communauté (soins à domi- quotidien à la construction de l’hôpital de demain. cile). Ce « projet 107 » fait suite à la réforme de 2010 et plus particulièrement à la transformation institutionnelle de lits psychiatriques de long séjour (T) en modalités d’interventions thérapeutiques ambulatoires dans la cité et si nécessaire au domicile même de l’usager du réseau de soins. Le « Projet 107 » représente une intensification et une systématisation du travail en réseau au sein de la communauté de l’arrondissement de Namur (+/300.000 habitants) et s’inscrit dans le courant international de la psychiatrie communautaire. Depuis le 3 mai 2007, l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon et les Cliniques Universitaires Saint-Luc (UCL, Bruxelles) ont décidé de s’associer afin d’étendre leur 4 473 équivalents temps plein payés FBI : Fonds bugétaire interdépartemental CPE : Contrat premier emploi 5 Actualité thérapeutique Engagement Deux nouveaux médecins ont été engagés en 2014: Le Dr Aït Oussaïd, pédopsychiatre, a été engagée comme « médecin consultant ». Elle est présente le mercredi toute la journée aux consultations de la Clinique du Parc et le vendredi au Tisserin dans le cadre du projet Psygogne. Techniques d’anxiolyse non médicamenteuses Le directeur médical, le Dr X. De Longueville, a initié un recensement, auprès du personnel soignant de l’hôpital, des personnes utilisant des techniques d’anxiolyse non médicamenteuses. Un objectif futur serait de former les personnes intéressées à des techniques spécifiques (par exemple : la méditation pleine conscience). les faisant sortir des établissements pénitentiaires, avec la volonté d’intégration sociale optimale dans le cadre d’un service de réhabilitation psycho-sociale. Le territoire couvert concerne la cour d’appel de Liège et le public cible concerne les patientes présentant une problématique de santé mentale avec un comportement « low-care ». Profamille En octobre 2014, suite à une collaboration entre l’Hôpital du Beau Vallon et l’ASBL Similes, des modules ProFamille ont démarré au sein de l’Hôpital. Organisés à l’attention des proches de personnes atteintes de schizophrénie, ces derniers constituent un programme de formation qui repose sur la combinaison de deux principes : une information sur la maladie et sa prise en charge ainsi qu’un apprentissage de techniques pour mieux y faire face. Ce programme a débuté en septembre et s’étend sur 14 séances de 4h. Huntington Des subsides supplémentaires ont été dégagés afin d’élargir le projet à une MSP (maison de soins psychiatrique), s’ajoutant donc aux trois de départ. Il y a une convention complémentaire permettant d’augmenter la prise en charge de cinq patients ; ½ équivalent temps plein est financé au bénéfice du domicile. Il y a actuellement 40 à 50 patients Huntington en ambulatoire. La zone géographique du projet se situe sur les provinces de Namur, Brabant Wallon et le Hainaut. «Internés» En 2014, le Projet « internés » a vu le jour au sein du service Réhabilitation. Il s’agit de cinq lits de défense sociale pour un projet de convention relative à l’élaboration et l’organisation d’un réseau de partenaires dans le cadre de la construction d’un trajet de soins pour les internées. L’objectif de ce projet est de donner des soins adéquats aux internés souffrant de maladies mentales, notamment en 6 La création d’un centre de réadaptation fonctionnelle : la Charnière Toujours dans la mouvance de la nouvelle réforme des soins en santé mentale, deux promoteurs (l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon et l’Hôpital Neuropsychiatrique St Martin) ont établi un partenariat avec la formation et l’emploi (via le FOREM), Les IHP - initiatives d’habitations protégées - (Psynergies et IHP l’Espoir), la mission régionale pour l’emploi de Namur (Mirena) et les associations d’usagers et de proches. L’objectif est de proposer à une certaine catégorie de personnes, souffrant d’une pathologie psychiatrique stabilisée, un programme ambulatoire de rééducation fonctionnelle, en vue d’une réinsertion professionnelle. Une équipe pluridisciplinaire a été constituée (psychologues, intervenants psycho sociaux, job coach et psychiatre). Hôpital sans tabac Tous les services ont initié la réflexion, notamment sur la gestion des fumoirs, et ont pris des initiatives en vue de limiter le tabagisme chez les patients et les membres du personnel. Des projets à l’adresse des patients sont en cours d’élaboration. Comme chaque année, le mois de mai est celui de la campagne contre le tabagisme. Des brochures, mises à disposition par le FARES asbl (fonds des affections respiratoires asbl) ont été distribuées aux patients mais aussi aux membres du personnel, en particulier celles portant sur la prise en charge du tabagisme en psychiatrie. Une politique tabac à l’égard du personnel a été mise en place en concertation avec les représentants des travailleurs. Tout ce qui est fait en la matière témoigne de la volonté d’atteindre l’objectif « Hôpital sans Tabac ». 7 SéLINA Dans le contexte de l’évolution du monde psychiatrique, le 13 janvier 2014, l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon a intégré l’Asbl SéLINa-SSM. En effet, dans la suite de la réforme des soins de santé, le rapprochement entre le monde hospitalier et les services ambulatoires, tels que les SSM, devient de plus en plus évident. ●● 23/05/2014 : « Critères d’hospitalisation et signes évocateurs d’une anorexie mentale » par le Dr Delugeaux de la Clinique La Ramée ●● 23/09/2014 : « Alimentation et troubles psychiques, quel impact ? » par Mme Torres, psychologue à la Clinique Sans Souci. Lors de la semaine des diététiciens (du 24 au 29 mars 2014), Mme Aurélie Fraikin a organisé dans chaque service, des séances d’informations destinées aux patients sur le thème des collations. Réforme psychiatrque Dans le cadre de la réforme de la Psychiatrie (article 107), le Réseau Santé Namur a participé à l’évaluation fédérale de cette réforme. Notre Hôpital y a joué une part active puisque la coordinatrice du CRPS, Mme Tempels, a été désignée comme « référente recherche » pour le Réseau Santé Namur, en vue d’un relais en cas de difficultés et d’une articulation concrète entre le terrain et les équipes de recherche par rapport aux questionnaires de l’évaluation fédérale. Séminaires Enerpsy L’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon a intégré les séminaires Enerpsy qui se déroulent plusieurs fois par an et regroupent différents praticiens sur des sujets de santé mentale. GDP Depuis 2012, à l’initiative de Mme D. Nosbusch, diététicienne à la Clinique Sans Souci (Bruxelles) et Aurélie Fraikin, diététicienne de notre hôpital, un groupe de travail pour les diététiciennes en milieu psychiatrique réunit une dizaine de diététiciens issus d’institutions psychiatriques. . Le GDP a organisé quatre conférences en 2014 : ●● 21/02/2014 : « Quels outils concrets aideraient les patients sous psychotropes à gérer leur diabète ? » par Madame Mavroudis, diététicienne, suivie de « Le syndrome métabolique » par Monsieur Minne, délégué de la firme Métagénics 8 CLAN En décembre 2014 est créé le Comité de Liaison Alimentation et Nutrition (CLAN) au sein de notre institution. Selon la définition du SPF Santé Publique, il s’agit d’une structure pluridisciplinaire, d’un comité qui réunit et coordonne tous les professionnels de l’Hôpital concernés par l’alimentation et la nutrition. En pratique, au sein de notre hôpital, une réunion est prévue chaque trimestre, . L’objectif du CLAN est de définir et couvrir une politique nutritionnelle globale de l’institution. InterCLAN’s En décembre 2014 également, l’InterCLAN’s belge a été inauguré. Il s’agit d’un comité qui rassemble les responsables de CLAN (Comité de Liaison Alimentation et Nutrition) de différents hôpitaux belges. Mme Aurélie Fraikin, diététicienne au Beau Vallon y représente notre institution. Psygogne Début 2014, après plusieurs années de réflexion et préparation, le projet Psygogne voit le jour au Beau Vallon. Il s’agit d’un Centre d’accompagnement des liens familiaux en périnatalité dans le namurois. Une équipe pluridisciplinaire constituée d’une psychiatre, d’une psychologue, d’une ergothérapeute et d’une assistante sociale a intégré le Tisserin, hôpital de Jour du Beau Vallon. PsyGogne collabore avec le réseau de soins (les équipes ambulatoires, les médecins généralistes, les psychiatres, l’ONE, les obstétriciens et pédiatres des différentes maternités namuroises, …). Elle est aussi garant clinique pour les différentes équipes de l’Hôpital en matière de périnatalité. Elle propose des cours et formation continue pour professionnels en santé mentale autour de la paternalité, maternalité et périnatalité et organise des cycles de conférences. Psygogne s’adresse aux femmes présentant une fragilité psychologique et/ou un trouble psychiatrique ayant un désir d’enfant ou déjà enceinte ou accompagnées de leur bébé âgé de 0 à 18 mois, afin de leur offrir un accompagnement spécifique autour du lien entre la mère et son bébé. 9 Activités scientifiques Conférences au Beau Vallon ●● Vermeer E., Guettat L. & Ferauge M. L’euthanasie dans tous ses états. Espace de réflexion éthique organisé par le Comité d’Ethique Hospitalier à l’attention du personnel du Beau Vallon. Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, les 4 et 11 février 2014. ●● Guettat L. Médicaments dangereux. Dans le cadre de l’audit interne «Politique de gestion des médicaments à haut risque». Hôpital Psychiatrique du Beauvallon, le 4/02/2014. ●● De Longueville X., Lorant V., Feys J.L., & Schepens P. 100 ans de Psychiatrie à l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon…et demain ? Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, le 15/03/2014. ●● Hammouda H., Guettat L., & Warzée J.M. Troubles du comportement sexuel et démences. Dans le cadre des réunions « démences et troubles cognitifs », Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, le 18/03/2014. ●● De Witte P., & De Longueville X. Un modèle de dépendance comportementale : du sport à l’addiction. Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, le 13/05/2014. ●● De Longueville X., Depuydt C., Gillain B., Millet C., De Riemacker D., Deschietere G. & Psytoyens. Sous la contrainte : le soin « ? ». Dans le cadre des séminaires du service de psychiatrie de l’UCL. Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, le 17/06/2014. ●● Mormont E. Guettat L. & De Gregorio F. Maladie d’Alzheimer : Quels facteurs de risque ? Dans le cadre des réunions « démences et troubles cognitifs », Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, le 30/09/2014. ●● Ferauge M. Les traitements médicamenteux. Dans le cadre du programme Profamille. Similes. Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, le 04/12/2014. ●● Nicolas E., Marci D., Campion Nain F, Mercier Baumaire de la Sept-Paris E., Sferrazza R., Graulus P. & Jean M., Psychodrame : sujet, groupe et collectif, journée de l’Association Belge de Psychodrame. Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, le 18/10/2014. 10 Conférences extra muros ●● De Longueville X. Sports et dépendances : du modèle particulier aux considérations générales. Séminaire Enerpsy, CHU de Mont-Godinne, le 13/03/ 2014. ●● Guettat L. Maladie d’Alzheimer, traitements disponibles et perspectives d’avenir. Ligue Alzheimer, le 2/04/2014. ●● Delatte B. La santé mentale racontée aux acteurs de l’insertion socio-professionnelle. Comité Subregional de l’emploi et de la formation, PFNDSM, RSN. Namur, le 19 juin 2014. ●● Delatte B. Une introduction à la Réhabilitation. Conférence et matinée d’échange. Bruxelles, le 17/06/2014. ●● Pirard J.L. Le Marechalat du Roi-Dieu. GLEM PSYNAM, le 7/10/2014. ●● Delatte B. Elling, ou la vie en dehors. Vidéo - débat dans le cadre de la semaine de la santé mentale. Namur, le 8/10/2014. ●● Delatte B. Santé mentale et monde contemporain : vivre de nouvelles solidarités. XVII Colloque de l’Association Québecoise pour la Réadaptation Psychosociale, Montréal (Québec), le 10/11/2014. ●● Le 10 et 11 octobre 2014, l’Hôpital du Beau Vallon a organisé à Namur la 41ème édition du Colloque international des Hôpitaux de jours. Le sujet choisi comme pierre angulaire des débats fut le symptôme, comme porte d’entrée aux soins psychiatriques, mais aussi comme barrière aux projets thérapeutiques. ●● De Longueville X. Au-delà du symptôme... la porte du soin en hôpital de jour. Conférence introductive au colloque francophone des hôpitaux de jour, Namur, le 11/10/ 2014. ●● de Beauffort C. La grossesse, rencontre intime parfois déstabilisante avec soi- même. Quelle place pour l’hôpital de jour. Colloque francophone des Hôpitaux de jour, Namur, les 10 et 11/10/ 2014. ●● De Longueville X. Psychanalyse et institutions psychiatriques. CFCP, UCL, Louvain-en-Woluwe, le 14/11/2014. ●● Guettat L. Maladie d’Alzheimer et Maladies apparentées : symptômes et traitements. Clinique Sainte Elisabeth, le 16/12/2014. 11 Enseignements et cours ●● Tempels B. Les démences : pathogénie, fréquence, types, symptômes. Centre d’Accueil de Bouge, les 11/03/14, 18/03/14, 25/03/14 et 01/04/14. ●● Delatte B. Mise à Jour en psychopharmacologie. professeur invité. Henalux, Namur, le 27/01/2014 et le 13/03/2014. ●● Delatte B. Formation à l’entretien motivationnel. Film. Mai-juin 2014. ●● Guettat L. Démence à corps de Lewy. Hôpital Psychiatrique du Beauvallon, le 18/03/2014 ●● Guettat L. Démence de la maladie de Parkinson. Hôpital Psychiatrique du Beauvallon, le 25/03/2014. ●● Guettat L. Paralysie supranucléaire Progressive. Hôpital Psychiatrique du Beauvallon, le 1er/04/2014 ●● Delatte B. Pratique en santé mentale et psychiatrie professeur invité. Henalux, Namur, le 8/09/2014. ●● Delatte B. La réinsertion du patient psychiatrique dans la vie de tous les jours. Société Scientifique de Médecin Générale, Jodoigne, le 20/09/2014. ●● Tempels B. Evaluation de la douleur chez le patient non communiquant. Association des Soins Palliatifs de la Province de Namur, CHR de Namur, le 13/11/2014. ●● De Longueville X. Réseaux de soins en psychiatrie. Certificat en gestion hospitalière, UCL, Louvain-LaNeuve, le 26/11/2014. ●● Guettat L. Maladie de Huntington. Convention Huntington, La Hulpe, le 5/12/2014 ●● Guettat L. Troubles cognitifs et démences. FORS, Namur Formation Psy4, le 9/12/2014 ●● de Beauffort C. Situations de soins particuliers: la périnatalité. Formation continue (deux fois par an), Henalux, Namur, 2014. ●● de Beauffort C. Cours de psychiatrie materno- infantile. Haute école pour sages femmes, Namur, 15h et 2014. Publications ●● De Longueville X., Delatte B. & Roussaux J.P. Le Beau-Vallon sort de ses murs, in « Des murs et des femmes, Cent ans de psychiatrie et d’espoir au Beau-Vallon. », ouvrage collectif sous la direction d’Anne Roeckens, PUN, 2014, p.157-181. ●● Cornet S., Spoto E. & De Longueville X. Ma maladie, mes enfants et moi, in La revue des Hôpitaux de jour, N°16, octobre 2014. ●● Fraikin A. & al (membres du GDP). Monographie de fonction du diététicien en psychiatrie, in Actu Diéta, 3-2014. 12 Recherches « Investigation de l’impact des symptômes négatifs sur la mobilisation des concepts liés à la théorie de l’esprit dans les syndromes schizophréniques » Cette recherche a été effectuée au sein des services Clinique du Parc et Réhabilitation, avec la collaboration du Dr M. Ferauge, par une mémorante en Psychologie (UCL), Mme Schmets et sous la promotion du Pr E. Constant. La théorie de l’esprit reprend les connaissances que nous avons sur le fonctionnement de l’esprit et notre capacité à prendre en compte la perspective de l’autre . Cette étude avait pour but d’étudier l’impact de la maladie sur la manière dont les personnes souffrant de schizophrénie perçoivent leur environnement. Annexe p. 34 « Exploration des processus exécutifs et émotionnels dans l’alcoolo-dépendance et le syndrome de Korsakoff: Révision de l’hypothèse du continum» Étude réalisée dans le cadre d’une thèse de doctorat, par une chercheuse, Mme M. Brion (UCL). Cette étude a été réalisée au sein des services Neuropsychiatrie A et Réhabilitation, avec la collaboration des Dr Colinet, M. Ferauge, Dr Guettat et la neuropsychologue, Mme Kindt. Ce projet a pour objectif central de renouveler les connaissances actuelles concernant la transition entre alcoolo-dépendance et syndrome de Korsakoff, et ce en testant l’hypothèse de continuité dans le cadre théorique offert par les modèles «dual-process». Trois axes expérimentaux sont poursuivis, évaluant respectivement : (1) le système émotionnel-limbique (déficit émotionnel général versus alcool-spécifique) (2) le système exécutif-préfrontal (déficit cognitif général versus différentiel entre sous- composantes exécutives) (3) le déséquilibre entre ces systèmes (interactions émotion-cognition). Cette recherche propose une perspective combinant les approches comportementales et de neurosciences (exploration des corrélats cérébraux du déséquilibre via l’électrophysiologie) et une dimension évolutive (exploration de l’évolution du déséquilibre à différents stades de la pathologie). 13 « Exploration de la généralisation et de la spécificité du trouble de décodage émotionnel dans la schizophrénie » L’étude a été réalisée dans le cadre d’un mémoire en psychologie (UCL). Mme Mangelinckx, sous la supervision des Prs Constant et Maurage (UCL). Cette étude a eu lieu au sein des services les Lilas et les Bleuets. L’objectif de cette recherche était l’exploration des déficits émotionnels présents dans la schizophrénie, au niveau unimodal (visuel ou auditif), et cross-modal (audiovisuel), dans une condition de congruence et de noncongruence (le visuel et l’auditif se contredisent), et détermination de l’impact de ceux-ci dans la cognition sociale. «Quels sont les bénéfices et les limites d´une collaboration entre l´ergothérapeute et le/la neuropsychologue pour la prise en charge cognitive des patients atteints du Syndrome de Korsakoff?» Participation à une enquête pour un TFE d’ergothérapie «Quels sont les bénéfices et les limites d´une collaboration entre l´ergothérapeute et le/la neuropsychologue pour la prise en charge cognitive des patients atteints du Syndrome de Korsakoff ?». Cette enquête s’est déroulée au sein du service Neuro A, avec la collaboration de M. Leclere, par Mlle Birchen, étudiante en 3e année de bachelier en Ergothérapie au ParnasseISEI, Bruxelles. Collaborations scientifiques Projet MORPHEUS Depuis un peu plus de deux ans, la mise sur pied de la réforme de la psychiatrie « Vers de meilleurs soins en santé mentale » se poursuit. Les objectifs centraux de cette réforme sont le développement du travail de collaboration en réseau, la continuité des soins et l’intégration sociale. Cette réflexion a pointé la nécessité de se pencher sur la réalité du réseau de support social telle que vécue par les usagers. Ce constat, partagé par trois projets « Psy 107 » (Bruxelles Est, Namur – via la Cellule de Recherche de l’Hôpital du Beau Vallon- et la Région du Centre) et l’Institut de Recherche Santé et Société de l’Université Catholique de Louvain, a mené à la mise sur pied de l’étude « Morpheus » pour MObilisation du REseau par les USagers. Cette étude se plonge dans les réseaux de services en santé mentale mais du point de vue des usagers 14 et non suivant l’angle de vue des professionnels, comme réalisé habituellement. Une première phase de l’étude (2012-2013) a permis de nous assurer de la faisabilité du dispositif d’enquête qui nous permet de construire, avec l’usager, une image de son réseau de support social, ainsi que de développer des hypothèses que nous souhaitons mettre à l’épreuve dans une seconde phase, à plus grand échelle. En 2014, s’est déroulée la seconde phase. En tout, plus de 300 usagers en santé mentale ainsi que 300 professionnels ont été interrogés, au sein des Réseaux de Manage, Bruxelles et Namur. Pour Namur, Mme Tempels (CRPS – HBV) a coordonné l’étude Morpheus. Au sein même du réseau Santé Namur, ce sont 120 usagers et 120 professionnels qui ont été interrogés. Les résultats seront largement présentés durant l’année 2015. Une première publication scientifique, sur la méthodologie développée dans le cadre de l’étude Morpheus a été soumise. Une deuxième publication est actuellement en cours. L’étude Morpheus a également été présentée en 2014 lors d’un congrès EUPHA (du 19 au 22 novembre 2014) à Glasgow (Ecosse) sous le titre : « Using social network to understand care coordination for psychiatric users. The Morpheus project”. Annexe p. 33 Projet pilote TDI Depuis 2011, l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon participe à un projet pilote nommé : le Treatment Demand Indicator (TDI). Le TDI est un indicateur clef de l’EMCDDA (European Monitoring Centre for Drugs and Drugs Addiction) repris dans le plan d’action drogue de l’Union européenne (2009-2012) avec comme objectif de « renforcer l’efficacité des traitements et de la réadaptation en améliorant la disponibilité, l’accessibilité et la qualité des services ». Le SPF Santé Publique a désigné l’ISP (Institut Scientifique de Santé Publique) pour coordonner le projet et transmettre les données à l’Europe. Mme Tempels reste « Responsable d’accès entreprise » pour l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon et est chargée de coordonner le projet, d’encoder les données et être personne de contact pour l’ISP. Au total, le nombre de patients « potentiellement » TDI pour 2014, qui ont pu être recensés par la coordinatrice TDI à l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon, est de 120. Au final, 76 patients ont pu être enregistrés de manière effective. Comparé à l’année 2013, il est à noter qu’une augmentation effective peut s’observer dans les périodes : « mars-avril » ainsi que « août-septembre ». Les personnes « non encodées» sont essentiellement des personnes restant trop peu à l’Hôpital (moins d’une semaine) pour être informées assez rapidement qu’elles sont incluses dans l’étude afin de prendre rendez-vous avec elles pour obtenir un consentement. Le nombre de refus pour un consentement est quant à lui très faible. 15 Évaluation fédérale La réforme de la psychiatrie « article 107 » est en cours depuis plus de trois ans et notre Hôpital y est pleinement investi. Les autorités fédérales, via les équipes scientifiques de recherches, souhaitent évaluer ce que peut apporter cette réforme (cfr également http://www.psy107.be). Notre Hôpital a participé à deux volets de cette évaluation fédérale : un volet plus qualitatif : l’étude ROPI (coordonnée par une équipe scientifique de la KUL) et un volet quantitatif (organisé par une équipe de l’UCL). Concernant ce dernier, deux parties le constituaient : un questionnaire « service » (qui a été rempli une seule fois, au nom de tous les services de l’Hôpital du Beau Vallon via la coordinatrice CRPS et les Infirmiers Chefs de Service), et un questionnaire « usagers » (la coordinatrice CRPS a interrogé dix usagers et dix intervenants de l’Hôpital du Beau Vallon). Une autre partie de l’évaluation fédérale consistait en l’organisation d’un « ROPI ». Cette partie s’adressait à un service résidentiel avec des personnes ayant des problèmes psychiatriques en long séjour. Le ROPI ayant déjà été organisé au sein du service Réhabilitation de notre Hôpital en 2013 (pour l’étude de faisabilité), le ROPI 2014 s’est à nouveau réalisé en Réhabilitation, avec la collaboration du Dr. M. Ferauge et M. A. Tyssaen. Le ROPI, (‘Recovery Oriented Practices Index’), essentiellement conçu comme un processus de mesure, est un instrument qui permet de cartographier dans quelle mesure une équipe utilise le rétablissement comme principe dirigé. Le ROPI ne mesure pas des résultats au niveau du patient mais après plusieurs séances répétées au sein d’un même service, permet d’observer si les pratiques du service sont tournées vers la réhabilitation du patient. Le ROPI prend une journée entière durant laquelle se déroulent différentes observations et mesures : ●● Une interview en groupe (1h) avec 3-4 personnes (personnel) du service, qui fournissent des traitements, et si possible avec des fonctions différents (par exemple : psychiatre, psychologue, infirmiers, assistant social,..); ●● Présence de l’équipe universitaire à un groupe parole; ●● Une interview (1h) avec l’IEC et un responsable du département de soin; ●● Une interview de groupe avec quelques patients du service (2h). COFI « Comparing policy framework, structure, effectiveness and cost-effectiveness of Functional and Integrated systems of mental health care (COFI) » Ce nom est celui d’une recherche qui a démarré à l’automne 2014. Financée par l’Union européenne, elle concerne 5 pays proposant des systèmes de soins de santé différents : l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie, la Pologne et… la Belgique. Pour la Belgique, c’est une équipe de l’Institut de Recherche Santé et Société (IRSS) de l’UCL qui est chargée de collecter les données dans plusieurs hôpitaux. Et notamment au Beau-Vallon. 16 A savoir qu’au total : c’est plus de 6000 patients européens qui seront interrogés (dont 1200 issus des hôpitaux belges). L’étude se penchera sur la continuité des soins psychiatriques entre l’hôpital et le domicile. En clair, elle s’intéressera à la manière dont le patient passe d’un système hospitalier à un suivi ambulatoire. En la matière, deux approches existent : l’approche intégrée et l’approche fonctionnelle. Le but est de comparer chacune de ces deux approches, de mettre en évidence leurs forces et leurs faiblesses. Pourquoi une telle recherche ? Les patients psychiatriques chroniques et complexes ont des besoins multiples (santé mentale, santé physique, emploi, logement,…). Un certain nombre d’entre eux ont des épisodes de soins qui les amènent à des séjours à l’hôpital. Toutefois, ces séjours peuvent entraîner une rupture au niveau de la continuité des soins dans la transition entre l’hôpital et le retour au suivi ambulatoire. Soit des équipes différentes et spécifiques prennent en charge le patient à et en dehors de l’Hôpital –approche fonctionnelle-, soit une même équipe (au moins un même clinicien) assure la continuité de soin après l’hospitalisation – approche intégrée-. Ces deux approches ont des avantages et des inconvénients potentiels. Certains pays ont favorisé l’une des deux approches, tout en connaissant des tentatives de favoriser l’autre approche. Ainsi, il existe 5 pays où ces deux approches coexistent (dont la Belgique). De ce fait, une analyse comparée peut être faite tant sur le plan national que sur le plan international. En effet, à l’heure actuelle, il n’existe pas d’évaluation disponible sur l’efficacité clinique ou organisationnelle de ces deux approches. Concrètement, deux services du Beau Vallon y participent : la Clinique du Parc et Régina Pacis. La Cellule de Recherches (CRPS) de l’Hôpital s’occupe de sélectionner les patients ayant le profil demandé pour cette recherche et de coordonner la récolte de données. Un consentement éclairé est demandé au patient. Ensuite, avec l’aide des assistants psychiatres et des servies concernés, la Cellule de Recherches complètera un questionnaire papier pour chaque patient. 17 Autour du patient* 1127 admissions 282 1res admissions La moyenne varie de 25 jours à plus de 6 mois selon le type d’hospitalisation 71% des nouveaux patients viennent de la province de Namur 96,5% de femmes En moyenne 68 jours d’hospitalisation Moyenne d’âge : 57 ans Admissions par service * Ces chiffres proviennent du RPM (résumé psychiatrique minimum). Ils concernent les patients admis et sortis en 2014. Les MSP et IHP sont exclus. 18 Admissions Pour l’année 2014, on peut comptabiliser 1127 admissions, ce qui est en hausse par rapport à 2013. 1 admission Réadmission Total admissions re 2014 Fréquence % 282 25,02 845 74,98 1127 2013 Fréquence 323 753 1076 % 30 70 Index de service de traitement à l’admission L’index de service de traitement se rapporte au statut administratif sous lequel le patient est traité. A (court séjour) A1 (hospi. de jour) T (long séjour) T1 (hospi. de jour) Total admissions Fréquence 784 37 95 211 % 69,6 3,3 8,4 18,7 1127 Par rapport à 2013, le service de traitement en index : ●● A a augmenté de 1.8% ●● A1 a augmenté de 1.7% ●● T a diminué de 0.20% ●● T1 a diminué de 3.3% Répartition entre 1re admission et réadmission par service 19 Le mode d’admission Le mode d’admission se rapporte à l’admission médicale si celle-ci s’effectue sous l’application d’une mesure légale au moment de l’admission. Volontaire MEO Internement Maintien Autre condition juridique Assistance à personne en danger Autre -non spécifié Manquant Total des admissions Fréquence 878 150 3 4 4 61 1 26 1127 % 77,9 13,3 0,3 0,4 0,4 5,4 0,1 2,3 ●● Ces données sont restées équivalentes à 2013. ●● MEO/Maintien : admission tombant sous la loi de la protection de la personne du malade mental (26/06/1990) ●● Internement : admission tombant sous les lois de la défense sociale. ●● Probation : admission assortie d’une mesure légale de probation. Il s’agit d’une décision juridique par laquelle quelqu’un qui est condamné pour des faits punissables, se fait soigner dans une institution sous contrôle d’un comité de probation. La peine est remise tant que le patient se tient aux conditions. ●● Autre condition : admission assortie d’une mesure légale (ex : en attendant la suite de la procédure juridique) ●● Assistance à personne en danger : étant donné son état, que ce soit d’origine psychique ou somatique, le patient n’a pas pu exprimer son acceptation concernant la décision d’admission (ex : le cas d’une confusion, démence avérée…) Type du dernier enseignement réussi Aucun enseignement suivi Autre non spécifié Normal Spécial Donnée Manquante Total des admissions 20 Fréquence 10 4 1016 63 34 1127 % 0,9 0,4 90,2 5,6 3 Statut professionnel au moment de l’admission Profession principale Intervenants Il est à noter que dans 62.8% des cas, l’initiative première de l’hospitalisation vient du patient lui-même. Initiative personnelle du patient Ambulance Initiative de la famille/ proches Consultation privée psychiatrique de la même institution Manquant Instance juridique Service psychiatrique en hôpital général Ordre public (police, gendarmerie,…) Même institution ou même hôpital général Consultation privée de médecin généraliste et de médecin spécialiste non psychiatrique Privée psychiatrique non attaché à l'institution Hôpital général Habitation protégée Autre institution Autres personnes professionnelles sans objectifs thérapeutiques Autres personnes professionnelles avec objectifs thérapeutiques Maison de repos/MRS/Service V Aucun intervenant Maison de soins psychiatriques initiative d'autres non professionnels Total des admissions Fréquence 708 135 81 48 34 30 17 15 14 10 % 62,8 12 7,2 4,3 3 2,7 1,5 1,3 1,2 0,9 7 5 4 4 3 3 3 3 2 1 0,6 0,4 0,4 0,4 0,3 0,3 0,3 0,3 0,2 0,1 1127 21 Diagnostic Cette donnée identifie le diagnostic définitif du patient à sa sortie en fonction des axes du DSMIV, la quatrième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux publié par l’Association Américaine de Psychiatrie. 101 102 103 104 105 106 107 108 110 112 Tr. Enfance et adolescence Démence et autres troubles cognitifs Tr. Adaptation Tr dus aux substances Schizophrénie et autres tr. Psychotiques Tr. De l'humeur Tr. Anxieux Tr. Somatoformes Tr. Dissociatifs Tr. Alimentaires 114 Tr. Controle impulsions 115 Autre situation 117 Retard mental 118 Tr. Pers.cl A 119 Tr. Pers cl B 120 Tr. Pers cl C 130 Diag princ Axe 3 Données manquantes Total des sorties Mode de sortie 22 Fréquence 1 82 178 125 200 148 4 11 2 3 % 0,1 9,1 19,8 13,9 22,2 16,4 0,4 1,2 0,2 0,3 3 15 1 65 18 4 41 0,3 1,7 0,1 7,2 2 0,4 4,6 901 Médiation En 2002, la Belgique s’est dotée d’une loi relative aux droits du patient. Elle regroupe en un seul texte les droits fondamentaux des patients et prévoit la mise à disposition de services de médiation. Le but de la médiation est de résoudre le différend en collaboration avec le patient et le praticien. Dans notre hôpital, la médiation des plaintes est assurée par Marion Commerce. En 2014, le Service médiation a traité 192 dossiers : ●● 86,5% concernaient les droits du patient. ●● 74,7% réclamaient une intervention de médiation. ●● Dans 20% des dossiers, la demande du patient est simplement l’écoute de son problème. ●● 38,5% des dossiers portaient sur la qualité des soins, 15,6% sur le droit au consentement ; 9,4% sur l’information ; 7,3% sur le libre choix du praticien et 6,8% sur la vie privée. ●● 8,5% des dossiers introduits concernaient des professionnels extérieurs (dentistes, juges,…). 23 Formation Stage L’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon a accueilli, pour l’année 2014, 465 stagiaires dont 336 stages infirmiers et 129 d’autres catégories professionnelles : professions soignantes, sociales, administratives, esthétiques, du secteur de l’entretien, etc. Quatre assistants-psychiatres ont également été accueillis en octobre 2014 : S. Rozencweig, C. Gigot, H. Hamouda et M. De Craye. Formation du personnel soignant Le bilan de formation fait état de 9278 heures consacrées à la formation (tout type confondu), ce qui correspond à 4,69 ETP en permanence en formation, ce qui fait 553 heures supplémentaires par rapport à 2013. Une formation au Dossier Patient Informatisé a été donnée à 112 membres du personnel, toutes fonctions confondues, pour un total de 285,1 heures. De plus, Mmes J. Dendal (kinésithérapeute en Neuro A ) et B. Gallez (ergothérapeute en MSP) ont organisé, 13 sessions de 7h30 de formation « Lombalgie ». 116 personnes y ont participé. Enfin, concernant les formations qualificatives des infirmiers : - 2 suivent la formation « éducation en diabétologie » - 3 font la passerelle pour obtenir un bacalauréat - 8 suivent la formation « qualification infirmière en psychiatrie » - 8 suivent la formation « titre infirmier en psychiatrie » 24 Toutes les formations prévues n’ont pas été données. Toutes n’ont pas été encodées. 2014 était l’année du centenaire. L’année a donc été jalonnée d’événements exceptionnels qui ont longuement occupé les gestionnaires. Il y a une bonne répartition des formations sur l’année. 62% du personnel a reçu au moins une formation. C’est moins que l’objectif : 80%. Ce graphique illustre le nombre d’heures de formations réalisées par rapport aux heures de formations budgétisées. 70% du plan de formation a été réalisé. On observe un redressement important par rapport aux années 2012 et 2013. Ceci est notamment dû à la mise en œuvre d’un plan plus réaliste. 25 Accréditation L ’accréditation des établissements de santé est une méthode d’évaluation externe faite par des professionnels indépendants. Le but de l’accréditation est le soutien et la consolidation du processus d’amélioration continue. Elle fait référence à une démarche professionnelle par laquelle un établissement de soins apporte la preuve qu’il satisfait, dans son fonctionnement et ses pratiques, à un ensemble d’exigences formalisées et présentées sous forme de manuel, « le référentiel » préconisé par un organisme d’accréditation. En 100 ans, notre hôpital a évolué en même temps que la psychiatrie progressait. Les exigences de qualité des soins et de sécurité du patient ne cessent de croître. L’évolution des soins et la perception de la santé par la société nous pousse à viser l’excellence. S’engager dans le processus d’accréditation nous y aidera. Aujourd’hui, la majorité des pays européens appliquent un programme d’accréditation des hôpitaux. La qualité pour tous par tous L’accréditation, c’est... Une belle opportunité de montrer à la population et aux autorités la qualité de notre travail. La définition avec les personnels concernés des procédures qui assurent cette qualité. Un moyen d’assurer l’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des prestations de tous les secteurs de l’hôpital, au bénéfice des patients. Une évaluation périodique des actions et des procédures mises en place qui peut conduire à une adaptation de celles-ci. Des questions ? Contactez le chef de projet, Jacques Hansenne au 152 ou Jacques. [email protected] En 2014, le conseil d’administration de l’hôpital a signé une convention avec Accréditation Canada International (ACI) afin d’engager formellement l’hôpital dans le processus d’accréditation. Cet acte est important puisqu’il inaugure le processus d’accréditation mais aussi symbolise l’engagement fort du Conseil d’administration dans cette voie. 26 En novembre, l’organisme accréditeur a visité notre structure afin de mesurer l’écart entre notre manière de travailler et son référenciel des meilleures pratiques. Tous les membres du personnel étaient invités à entendre leur premières constatation. Le rapport de cette visite est à la disposition de tout le personnel de notre institution. L’hôpital a parallèlement lancé une campagne d’information à destination du personnel sous forme d’affiche, de flyers et de séances d’information. 83% des cadres et médecins et 68% du personnel y ont participé. . 27 Infrastructures S i l’Hôpital du Beau Vallon reste à la pointe des techniques de soins et s’actualise en continu en investissant dans de nouveaux projets thérapeutiques, c’est également l’infrastructure qui doit suivre… environnement de 1800m² pour passer à un espace de 3200m²), de confort (chaque chambre disposant d’un cabinet de toilette avec douche); ainsi que la création d’un espace sécurisé pouvant accueillir des patients de défense sociale « low risk ». C’est ainsi qu’au sein du service Tisserin, des locaux (bureaux, salle d’attente, salle d’ergothérapie,…) ont été aménagés afin d’accueillir le projet Psygogne (voir « actualités thérapeutiques »). L’Hôpital du Beau Vallon a signé en 2014 une Convention avec la Centrale de marchés l’asbl MercurHosp. Notre hôpital fait ainsi partie des onze partenaires hospitaliers de l’asbl MercurHosp qui propose la négociation d’achats groupés de produits et/ou services nécessaires ou utiles à l’organisation des soins hospitaliers. En outre, fin octobre, le service Réhabilitation a déménagé dans le dernier service construit à l’Hôpital. Trois mois avant le déménagement, des réunions fréquentes ont permis de préparer avec ordre et efficacité ce déménagement de taille. En effet, le service a été complètement déplacé en 24h. Suivant le concept de réhabilitation psycho sociale, l’équipe soignante a impliqué les patientes aux activités inhérentes à cet événement. Ces nouveaux bâtiments se devaient de répondre aux exigences de sécurité, d’espace (venant d’un 28 Informatique Le réseau WiFi a été déployé à 100%. On peut actuellement dénombrer 680 points d’accès dans l’ensemble de l’hôpital. Une nouvelle téléphonie a été déployée à 90%, c’està-dire partout sauf dans les chambres des patientes au sein du service Clinique du Parc ainsi que les postes des téléphonistes. Un nouveau système de gestion des alertes incendies et des appels infirmiers a été déployé à 100%. Au niveau du programme OAZIS (logiciel de gestion des admissions et tarification), différentes nouveautés peuvent être soulignées : ●● une amélioration de l’intégration avec le DPI. ●● une gestion informatisée et automatique des consommations « lessives ». ●● une migration depuis l’ancienne plateforme Carenet (communications avec les mutuelles) vers la nouvelle plateforme myCarenet. ●● une fusion des patients en doublon provenant de l’époque pre-Oazis (un même patient pouvait exister plusieurs fois selon qu’il était HBV, MSP, etc.). Au niveau du DPI (Dossier Patient Informatisé), l’on peut noter une mise en conformité de la prescription médicamenteuse informatisée avec la plateforme eHealth et plus particulièrement le module dit du « Time Stamping » ainsi que de manière plus globale une amélioration du contenu. Un système d’archivage numérique légalisé : intégration des factures sortantes « nouveau format » (OAZIS). Au niveau de l’infrastructure informatique, en janvier 2014 a débuté l’étude d’une nouvelle infrastructure informatique permettant de répondre aux nouveaux défis en termes de performances et de souplesse. Cette étude se poursuit depuis et l’objectif est le lancement des travaux « pratiques mais encore invisibles » d’ici juillet ou août 2015 pour un effet et une visibilité « côté utilisateur » d’ici la fin 2015 ou le début 2016. 29 Le Beau Vallon c’est aussi E n 2014, l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon achevait en fanfare la célébration du centenaire de l’institution. Plusieurs événements tournés vers le grand public ont été mis en place : une exposition, un spectacle et un livre. Pendant deux ans, Anne Roekens, docteure en histoire et chargée de cours en histoire contemporaine a travaillé a l’aboutissement d’un ouvrage collectif portant sur l’histoire de notre institution. Des murs et des femmes essaie de traiter l’histoire de la psychiatrie dans toute sa complexité. Ni complaisant, ni polémiste, ce récit se veut polyphonique et vise à dépasser une vision manichéenne de la psychiatrie. Il tend à déceler, au terme de ces cent années, aussi bien les permanences – comme la subsistance de logiques sécuritaires, la médicalisation de problèmes sociaux ou la survivance d’un idéal-type de l’infirmière psychiatrique – que les ruptures – comme la création de pavillons ouverts, l’intégration plus prononcée dans « la cité », la professionnalisation des soignants, l’apparition de nouvelles thérapies ou la volonté croissante de déstigmatisation. Du 9 avril au 9 juin, une exposition s’est tenue au sein de l’hôpital. Elle a été coordonnée par un collectif artistique namurois, Isolat. Elle consistait en la mise en scène d’un lieu, les anciens Lilas, où ont vécu, jusque mars 2013 quelque 60 patientes. Elle se présentait sous la forme d’une exposition d’art contemporain reprenant des œuvres et installations dont le but est de susciter une approche esthétique et émotionnelle. Dans ce pavillon chargé d’histoire(s), Asiles, des ombres à la lumière a réuni près d’une soixantaine de démarches artistiques et historiques réparties sur 34 espaces thématiques. L’objectif de cette exposition était de proposer à un large public d’appréhender et déstigmatiser la maladie mentale et la réalité d’un hôpital psychiatrique. Pari réussi pisqu’un peu plus de 5000 personnes ont isité l’exposition. Dans la droite ligne de cette démarche, les différents intervenants ont décliné leur travail en des œuvres très personnelles et des approches collectives réalisées avec les hommes et les femmes qui vivent et travaillent ici. L’exposition a été mise en sons et en musiques par divers artistes namurois et un parcours audioguidé fait de témoignages et d’interventions artistiques (chansons, poèmes, …) était proposé aux visiteurs. 30 UN S ÈCLE BE UV LLONES UE À l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon Les 23, 24 et 25 mai À 15h Spectacle itinérant Depuis plus de dix ans, thérapeutes et animateurs s’investissent dans des ateliers d’expressions artistiques (écriture, musique, théâtre, peinture, contes, clowns,… Le centenaire était une magnifique occasion de réunir ces disciplines et les patients dans un projet théâtral commun : Un siècle Beauvallonesque. Il y a eu trois représentations (le 23, 24 et 25 mai). Ce travail ne pouvait se faire sans la collaboration de professionnels. Nous avons donc fait appel au « Magic Land Théâtre » afin de traiter avec humour, distance, imagination créatrice et poésie l’histoire de l’Hôpital, de la pose de la première pierre (1913) à nos jours. Pour les aspects musicaux, nous avons fait appel à Étienne Rappe. Le but de cette création collective n’était pas seulement de raconter l’histoire du Beau Vallon mais aussi promouvoir une démarche plus large de déstigmatisation de la psychiatrie. Faire tomber les barrières entre l’hôpital et le monde passe par ce type d’évènement, symbole de l’ouverture sur l’extérieur. Le spectacle est non seulement une réussite sur le plan de l’affluence (792 personnes en trois représentations) mais aussi des échos reçus. Plusieurs personnes ont téléphoné, envoyé courriel ou lettre pour faire part de leur satisfaction. Le public extérieur a pu profiter de ces après-midi ensoleillés pour franchir, parfois avec appréhension, la grille de l’Hôpital Psychiatrique du Beau Vallon. Nous avons réussi à accueillir toutes ces personnes dans de bonnes conditions tout en respectant notre projet de départ : un spectacle itinérant sur le site de l’hôpital. Magic Land Théâtre Kikadifu 5 €/pers. à partir de 12 ans Réservations 081/72 11 58 ou 081/72 14 79 En association avec 31 Revue de presse ●● Wachter Monica, L’hôpital psychiatrique du Beau Vallon à Namur s’ouvre sur le monde, in RTBF.BE, 6 février 2014. ●● Debatty Lauranne, Asiles, des ombres à la lumière, in Le Confluent, n°478, 4 avril 2014. ●● Morlau Aurélie, Beau Vallon : 100 ans qu’elles ont posé leurs valises, in L’Avenir, 10 avril 2014. ●● Duplat Guy, Heureux les fêlés, in La Libre Belgique, 23 avril 2014. ●● Degand Nathalie, Par-delà les murs, in Le Journal du médecin, mai 2014. ●● Wiame Pierre, Le siècle beau vallonesque a épaté, in L’Avenir, 11 juin 2014. ●● Pascale Genard, Innover en matière de santé mentale : appel à projet, 13 décembre 2014. ●● FL, Cent ans de psychiatrie, cent ans d’espoir, 25 septembre 2014. ●● Fraikin A. Les spécificités alimentaires des patients atteints de la maladie d’Huntington. Emission O Positif , RTBF, le 24/05/2014. ●● De Longueville X. Foi et souffrance, in « Enquête de sens - il était une Foi », RTBF, le 15 juin 2014. Interview réalisée par Sophie Timmermans. ●● De Longueville X. Sports Addicts quand le besoin dépasse l’envie, in « vivre en Sambre », Télésambre, le 3 juin 2014. Interview réalisée par Christophe Baneton. 32 Annexes Institute of Health & Society (IRSS) - Université catholique de Louvain ARE CONTINUITY OF CARE & COMMUNITY INTEGRATION COMPATIBLE GOALS? M rpheus p r o j e c t F. Wyngaerden (1), M. Tempels (3), A. Punga (4), J-L. Feys (4), V. Dubois (1), V. Lorant (2). (1) Institute of Health and Society (IRSS) & Saint-Luc University Clinics, Université catholique de Louvain, Belgium ; (2) Institute of Health and Society (IRSS), Université catholique de Louvain, Belgium ; (3) Psychiatric Hospital of Beau-Vallon, Namur, Belgium; (4) Psychiatric Center Saint-Bernard, Manage, Belgium BACKGROUND METHODS Efforts to reorganize mental health services strive to improve both continuity of care and patients’ integration in the community. We conducted face-to-face interviews with 90 patients with Severe Mental Illness (SMI). We mapped patients’ social networks using a participant-aided sociogram technique (see pictures), and conducted Social Network Analysis. However, these two goals may prove incompatible. Continuity of care requires better coordination between health care providers and standardization of practices. Integration in the community, on the other hand, requires flexible delivery of services and the development of patients’ self-care skills. In this exploratory study, we examined the social networks of patients with Severe Mental Illness (SMI) and their influence on users’ perceptions of continuity of care. 1. USER PLACES THE MEMBERS OF HIS/HER NETWORK ON THE BOARD Care professionals Me Others We evaluated participants’ social integration on the basis of the number of members within their social network, the proportion of professional caregivers and the constraint (See Box) exerted on users by network structures. We measured participants’ perception of continuity of care using the Alberta Continuity of Services Scale For Mental Health. People who are less important people to me People who are most important to me Network constraint according to Ronald Burt: CONTINUITY OF CARE Standardization Coordination ? INTEGRATION IN THE COMMUNITY Flexibility Self-care Network constraint on a person is high if he or she has few contacts, the contacts are closely connected with another or they share information indirectly viaa central contact. 2. USER CONNECTS PEOPLE WHO SHARE INFORMATION ABOUT HIS/HER CARE BETWEEN THEMSELVES Care professionals Others USERS’ PERCEPTION OF CONTINUITY Alberta Continuity of Services Scale & USERS’ SOCIAL NETWORK Participant-aided sociograms Those who talk about my care between themselves RESULTS CONCLUSIONS Our results (See Table) indicate that better continuity of care was associated with: FEWER PROFESSIONALS IN A SOCIAL NETWORK AND LESS COALITION ACROSS PROFESSIONALS SEEM TO BE BETTER FOR CONTINUITY OF CARE! • A higher number of members of the social support network, • A lower proportion of professional caregivers, • A lower level of network constraint (See Box). TABLE: CORRELATION BETWEEN CONTINUITY OF CARE AND VARIOUS STRUCTURAL CHARACTERISTICS OF USERS’ SOCIAL NETWORK (PEARSON COEFFICIENTS) Characteristics of users’ network Alberta Continuity of Services Scale for Mental Health (ACSS-MH) Number of members within users network 0.38 *** Proportion of professionnels caregivers -0.25 ** Level of network constraint -0.23 ** * p < 0.10 ; ** p < 0.05 ; *** p < 0.01 It could be that users themselves ensure continuity rather than professionals. Therefore, continuity of care and integration in the community might not be contradictory goals whenever care coordination is controlled by users themselves. CONTACT Institute of Health & Society (IRSS) ) - Université catholique de Louvain Clos Chapelle-Aux-Champs, B1.30.15 - B·1200 Brussels (Belgium) Tel: +32 (2) 764 34 64 - E-mail: [email protected] 33 Les schizophrènes incapables de considérer le point de vue d’autrui ? Pas si sûr ! Investigation de l’impact des symptômes psychotiques sur la prise de perspective (PDP) dans les syndromes schizophréniques Audrey Schmets, Dana Samson & Eric Constant. Université Catholique de Louvain (UCL) – Belgium Contact : [email protected] 1. Introduction La schizophrénie = trouble fortement hétérogène possédant différentes sous-composantes (symptômes positifs, négatifs, désorganisation & troubles cognitifs) + comorbidités associées (troubles dépressifs-anxieux, addictions). Couture (2006) rapporte des compétences déficitaires dans les relations sociales (parmi les plus invalidantes de la maladie ) mais les facteurs agissant sont encore mal cernés. PDP = important prédicteur du fonctionnement social (Brüne, 2005). 2. Hypothèse 3. Méthode Participants : Patients (N=15) + Contrôles (N=15) Procédure : Patients recrutés dans les institutions partenaires (durant leur hospitalisation) / Contrôles contactés via le pôle de participants IPSY ou via le réseau de connaissances. Outils : Mesures auto-rapportées de dépression (BECK-II, Beck, 1961), d’anxiété-trait et état (STAI-Y, Spielberger, 1983) et de fonctionnement social (IRI, Davis, 1980) & Tâches vidéo de fausses croyances (FC) (Biervoye & Samson, 2012). Pour le groupe PS : mesures des symptômes psychotiques par le psychiatre référent via la PANSS (Kay, 1987). Fausses Croyances Fausses Croyances Réalité nonconnue Réalité connue 4. Résultats Analyses intergroupes : Déficit cognitif généralisé (RNC : F=10,962*, RC : F=5,790*) Analyses interindividuelles dans le groupe clinique (schizophrènes) : Analyses comparatives entre Profil 4 et Profils 2-3-5 : 5. Discussion Les déficits en théorie de l’esprit ne se retrouvent pas chez tous les patients atteints de schizophrénie ! Cette étude souligne l’importance de réaliser des analyses de cas individuelles et d’adapter la prise en charge de chaque patient en fonction de ses caractéristiques individuelles plutôt qu’en référence à une entité nosographique. Recherches à poursuivre : Recensement plus précis des antécédents d’addictions, corrélations potentielles entre un biais de sur-raisonnement et la maladie psychotique. 6. Bibliographie - Beck, A.T. et al. (1961). An inventory for measuring depression. Archives of general psychiatry, 4, 561-571. - Biervoye, A. & Samson, D. (2012). Manuel de passation de tâches de fausses-croyances en réalité connue et en réalité non-connue. Document de collaboration avec les cliniciens. Version 1. Manuel inédit, Université Catholique de Louvain, Belgique. - Brüne, M. (2005). Emotion recognition, ‘theory of mind’, and social behavior in schizophrenia. Psychiatry Research., 133, 135–147. - Couture, S. et al. (2006). A path model investigation of neurocognition, theory of mind, social competence, negative symptoms and real-worldfunctioning in schizophrenia. Schizophrenia Bulletin, 32, 44–63. -Davis, M.H. (1980). A multidimensional approach to individual differences in empathy. JSAS Catalog of Selected Documents in Psychology, 10, 85. - Kay, S.R, et al. (1987). The positive and negative syndrome scale (PANSS) for schizophrenia. Schizophrenia Bulletin, 13, 261-276. - Spielberger, C.D. et al. (1983). Manual for the State-Trait Anxiety Inventory. Palo Alto, CA : Consulting Psychologists Press. 34 35 36