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UN MOIS
N ° 47 - M A R S 2 0 1 6
Nos convictions
Pour se forger des convictions, les gérants analysent et décryptent une multitude de données économiques et
financières. Tous les mois, ils reviennent sur quelques-uns des indicateurs majeurs qui ont nourri leurs réflexions et
guidé leurs actions. L’événement à retenir ce mois-ci : le discours de Mario Draghi, Président de la BCE le 10 mars.
#BCE : artillerie lourde pour grand final
L'intervention de la BCE était attendue avec impatience et fébrilité, dans un contexte de doutes
récurrents sur l'efficacité des politiques monétaires et de perte de confiance dans le « pouvoir
magique » des banques centrales. La BCE doit plus particulièrement faire face à une situation où le
financement de l'économie reste atone et le risque de déflation très présent. Aux grands maux, les
grands remèdes donc ! On peut notamment citer :
la baisse du taux des dépôts à - 0,40 %, afin d'inciter les banques à prêter plutôt que maintenir
leurs liquidités auprès de la BCE,
le taux de refinancement passe de 0,05 % à 0 %, permettant aux banques d'emprunter
gratuitement pour financer l'économie. L’enjeu est de taille : permettre aux banques de prêter
davantage aux entreprises et aux ménages pour soutenir l’investissement comme la demande
et in fine « booster » la croissance européenne.
#Simplement arrêter d’anticiper le pire
Comme nous le soulignions en février (Lettre Mensuelle n°46), les investisseurs semblent enfin
retrouver un point de vue plus fondamentalement économique sur les zones qu’ils observent. Et les
indicateurs sont plutôt rassurants. Aux États-Unis, la consommation reste solide, grâce à des créations
d’emploi toujours fortes (242 000 en février) et un taux de chômage de 4,9 %. En zone euro, la
croissance économique ainsi que la progression des bénéfices des entreprises témoignent d’une
certaine stabilité, désormais confortée par la dernière action de la BCE.
Depuis le début
de l’année, les
investisseurs s’inquiètent
d’une « coagulation »
des risques (pétrole,
économies chinoises et
américaines…). Or,
aborder plusieurs défis
de front n’est pas
leur fort !
Jean-Jacques Friedman,
directeur des investissements
LE MOUVEMENT CLÉ
D’ALLOCATION DU MOIS
#Les cygnes noirs toujours en toile de fond
Cependant, même si certains « signes » sont verts, les « cygnes » noirs rodent toujours. Cette
métaphore, développée par le philosophe et ex-courtier Nassim Nicholas Taleb et prisée des milieux
financiers, veut que certains événements, même improbables, puissent advenir avec des
conséquences économiques d’une portée considérable. L’été dernier, c’est le ralentissement de
l’économie chinoise qui a été l’un d’eux. Mais de bonnes surprises sont apparues lors du dernier
G20 : la Chine a clarifié sa politique de change en réaffirmant son ancrage sur le yuan et sa volonté
de ne pas recourir à des dévaluations compétitives (lire ci-contre l’article sur le yuan).
#Pétrole, Chine, USA : ces craintes qui cachent l’essentiel
Comment interprétons-nous ce retournement récent des marchés ? Est-ce le signe d’un retour de
la confiance ? Les marchés ont pris l’habitude de se concentrer successivement sur de nouvelles
thématiques et ils se corrèlent à chaque fois sur de nouveaux éléments volatils pendant quelques
semaines, avant de passer rapidement à d’autres indicateurs. Ces derniers mois, la liste a été longue :
prix du baril, risques de rechute de l’économie américaine, valeurs bancaires et leur exposition au
risque pétrole, bourse domestique chinoise ou gestion du yuan… A chaque fois, ils prennent
« prétexte » de ces évolutions pour nourrir leur stress sur les cours des actions. Or, selon nous, ces
nouvelles apparaissent secondaires face à ce qui constitue la source d’inquiétude centrale : l’érosion
de la confiance dans le « pouvoir magique » des banques centrales.
ACTIONS
EUROPÉENNES
Suite au fort rebond des
marchés durant la seconde
quinzaine de février, nous
avons écrêté nos positions sur
les actions européennes,
notamment en Europe du Sud.
Les marchés devraient
continuer d’évoluer seulement
selon des considérations
techniques : de fortes
résistances sur les indices
européens seront difficiles à
franchir lors de prochaines
tentatives.
LA DATA DU MOIS
-0,2%
Le spectre de la déflation est réapparu en Europe. Fin février, les prix à la consommation s’établissent à – 0,2 % sur
un an aussi bien en France que dans l’ensemble de la zone euro. Ce retour en territoire négatif a accru la pression
sur la BCE pour qu'elle annonce des mesures supplémentaires décisives de soutien à l'économie lors de sa réunion
du 10 mars. Ce taux d'inflation est très loin de son objectif d'un peu moins de 2 %. Sans surprise, ce sont les prix de
l'énergie qui ont tiré vers le bas cet indicateur pour les 19 pays de la zone euro: ils sont en recul de 8 % sur un an.
Achevé de rédiger le 16/03/2016
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UN MOIS
Une valeur de croissance
à découvrir
ZOOM SUR 2 TENDANCES
#Le yuan, une nouvelle monnaie de référence !
Sous couvert de crise de confiance de la part des investisseurs locaux ayant entrainé une nouvelle
vague de fuites de capitaux, les réserves chinoises ont baissé pour atteindre fin janvier 3 230 milliards
de dollars (soit -762 milliards depuis les plus hauts de 2014). Dans ce contexte, la Chine peut-elle
faire face à la fois à un fort ralentissement de sa croissance et à des fuites de capitaux sans dévaluer
sa monnaie ? Le marché s’est déjà posé cette question cet été lorsque Pékin a changé le mode de
calcul du renminbi (RMB), mesure qui lui a permis d’obtenir le statut de monnaie de réserve au sein
du FMI dès décembre.
Dans cet esprit, la Banque centrale de Chine (PBoC) a annoncé qu’elle privilégiera dorénavant un
panier des devises de ses principaux partenaires commerciaux et non plus seulement le « roi dollar »
afin de valoriser sa monnaie. Le message est fort, particulièrement pour les pays voisins : le RMB se
positionne comme une nouvelle monnaie de référence. Et Xi Jin Ping semble bien décider à représenter et concrétiser le renouveau chinois en maintenant la croissance en Asie : c’est le projet de la
nouvelle « route de la soie ». En combinant politique monétaire accommodante et relance budgétaire,
le Président chinois espère bien réussir à contrer le problème des surcapacités du pays dans l’industrie.
Les annonces du Premier ministre qui portent à 3 % le déficit budgétaire sur 2016 et sur des investissements d’envergure dans les infrastructures vont dans ce sens. Enfin, les dernières déclarations
de la PBoC sont sans équivoque, Pékin compte bien défendre sa monnaie: « la Chine dispose des réserves de changes les plus importantes au monde… Il n'y a pas de fondement à une dépréciation
continue… Nous ne laisserons pas des forces spéculatives orienter l'humeur des marchés ».
Eva Balligand, gérante de VEGA Emerging
#Pétrole, un accord obligatoire
Depuis le début de l’année, le marché est totalement orienté par les mouvements du prix du
brent. Négatifs sur le secteur depuis juillet 2014, nous sommes restés sous-exposés tout au long
de 2015 et avons donc été les témoins de la chute de 70 % du baril. Au tournant de l’année, nous
nous sommes réexposés. En effet, même si la demande est un peu faible, il s’agit essentiellement
d’un choc de l’offre. Le secteur a été frappé de plein fouet par le déferlement d’une vague de pétrole
et de gaz de schiste venue des États-Unis.
S’il faut rappeler qu’une telle chute des cours n’est pas une première, ce qui est nouveau, c’est
la multitude des intervenants. Alors qu’en 1973 il suffisait à l’OPEP de se mettre d’accord pour agir
de concert sur la production et ainsi impacter les prix, aujourd’hui, les États-Unis sont devenus le
3e producteur mondial (derrière la Russie et l’Arabie Saoudite). Or, la production américaine est le
résultat de l’agrégation d’une multitude de producteurs, parfois extrêmement petits, non organisés
et ne répondant donc uniquement à une logique économique.
Pour nous positionner en tant qu’investisseur, il nous faut donc revenir à cette logique. C’est ce
que nous avons fait en début d’année en considérant que même si le coût moyen d’extraction a
été fortement réduit (notamment aux États-Unis), les niveaux atteints sur les cours du pétrole ne
permettaient plus de rentabiliser les niveaux de production nécessaires au renouvellement des réserves. L’offre ne pouvait donc que baisser, tôt ou tard, et les prix remonter. Depuis, des éléments
concrets d’une adaptation de l’offre nous sont parvenus et les prix ont commencé à remonter
(+ 22 %). Nous considérons que la volatilité restera importante mais que le mouvement de rééquilibrage n’est pas terminé.
Nicolas Budin, gérant de VEGA Euro Opportunités
Le numéro un
dans votre
salle de bain ! Leader européen des
mécanismes sanitaires, le groupe
suisse s’intègre parfaitement dans
notre stratégie très positive sur le
secteur de la construction, qui
promet d’être mieux orienté en
2016. Après une année 2015 de
transition (rachat de Sanitech dans
la céramique), Geberit devrait
connaître une amélioration notable
de son activité. De plus, cette
année, nous n’anticipons pas d’effet
négatif sur le change entre l’euro et
le franc suisse.
Grâce à une expérience de plus
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Managers est un acteur incontournable de la gestion de portefeuille en
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harmonise sa gamme »
A SUIVRE
• Le calendrier géopolitique en Europe : élections locales en Allemagne, gouvernement espagnol, vote sur le Brexit en Grande-Bretagne.
• Réserve fédérale américaine : plus que des annonces, ce sont des informations sur le rythme de remontée des taux de la Fed que les
investisseurs vont scruter.
• Change : la parité euro-dollar, très réactive pendant et après les annonces des banquiers centraux, sera le baromètre des anticipations
des investisseurs sur les actions à venir des banques centrales.
VEGA Investment Managers
50, avenue Montaigne 75008 Paris
Tél. : +33 (0) 1 58 19 61 00 - Fax : +33 (0) 1 58 19 61 99
www.vega­im.com
Société de gestion de portefeuille agréée par l'Autorité des marchés financiers
sous le n° GP-04000045 . Société anonyme à conseil d'administration au capital
de 1 957 688,25 € - RCS Paris 353 690 514
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conseil en investissement ni une quelconque recommandation personnalisée. Il a été
réalisé sur la base de données financières et/ou conjoncturelles valables à un instant
donné et émanant de sources extérieures à VEGA Investment Managers, filiale de Banque
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document. Il est rappelé qu’avant toute décision d’investissement/désinvestissement, il
appartient à l’investisseur de s’assurer, auprès de ses conseils juridiques, fiscaux, financiers, comptables et tous autres professionnels compétents, que l’investissement/désinvestissement envisagé est conforme à ses besoins, au regard notamment de sa
situation financière, juridique, fiscale ou comptable et de ses objectifs d’investissement.
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