charte route et paysage Vers une stratégie globale d’aménagement et de gestion des routes de Saône-et-Loire avant-propos L a mobilisation du Conseil général de Saône-et-Loire en faveur du développement durable s’est concrétisée dans plusieurs domaines, et en particulier celui de la route où de nombreuses actions ont été entreprises. La qualité de nos paysages de Saône-et-Loire est à souligner. Le Conseil général a en charge un grand réseau routier, long de plus de 5 000 kilomètres, parcouru chaque jour par plusieurs centaines de milliers d’usagers. Il est naturel, dans ces conditions, que le Conseil général s’intéresse aux paysages traversés, leur préservation et leur mise en valeur, qui sont notre cadre de vie. Le paysage se façonne quotidiennement avec les interventions de chacun, et ce, durablement. Il suffit parfois pour répondre à ces enjeux d’avoir le réflexe de penser au paysage qui nous entoure avant de mettre en oeuvre des projets, des travaux aussi anodins qu’ils puissent paraître, et ce guide est là pour vous y aider. De nombreux intervenants contribuent aux évolutions du paysage routier, ce ne sont pas seulement les gestionnaires de réseaux, mais également les riverains, les élus locaux et tous les aménageurs. Ce document a donc également vocation à élargir la réflexion, pouvant par exemple conduire à des partenariats, des actions concertées entre les différents intervenants, en faveur de nos paysages. Le Conseil général, gestionnaire des routes départementales, souhaite affirmer son engagement et celui de ses agents dans cette démarche collective en faveur du développement durable et de l’aménagement du territoire, que sauront apprécier les générations futures. Arnaud Montebourg, président du Conseil général, député de Saône-et-Loire Ce document de sensibilisation apporte des éléments de connaissance sur ce que sont nos paysages de Saône-et-Loire, comment ils se constituent, l’importance que représentent les paysages routiers, et montre par des exemples concrets comment agir, parfois de façon très simple. 2 3 sommaire introduction engagement n°1 Prendre en compte les paysages de Saône-et-Loire dans les projets 7 engagement n°2 Affirmer la lisibilité des routes 33 engagement n°3 Valoriser le paysage proche et lointain 39 engagement n°4 Accueillir les usagers 45 engagement n°5 Informer, signaler 51 engagement n°6 4 Planter et gérer les accotements, les haies et les arbres d’alignement 57 Démarches et acteurs 66 Outils et bibliographie 68 Q ue l’on soit en voiture, à vélo ou simplement à pied, les paysages se découvrent et s’apprécient essentiellement depuis la route. Tout au long de son parcours, l’usager est marqué par des couleurs, des panoramas, des monuments. Autant d’éléments qui aident à mieux comprendre la route, ses mouvements et ses dangers. Voilà pourquoi les aménagements et la gestion des routes ne doivent pas se cantonner à la chaussée mais bien prendre en compte le paysage, le patrimoine et la biodiversité locale. La présente charte généralise la réflexion sur les impacts que peuvent avoir nos actes quotidiens sur le paysage. Elle a pour objet de sensibiliser élus et agents à ces problématiques en leur donnant des outils et des points de repère. Parce que la route et les paysages sont d’intérêt public, les gestionnaires routiers, les acteurs de l’aménagement mais aussi les riverains sont concernés. 5 e ngage m e n t n ° 1 Prendre en compte les paysages de Saône-et-Loire dans les projets 6 7 p ay s a g e s objectifs mettre en scène les paysages intégrer les routes au paysage veiller à la continuité entre route et lieux traversés chapitre 1 Le Charolais-Brionnais entre bocage et vallons percevoir l’identité du territoire En voiture, le paysage qui défile sous nos yeux en dit long sur le territoire traversé. Cette image livrée aux usagers, aux touristes doit traduire au mieux son identité. Ces quelques pages proposent un aperçu des différents types de paysages de Saône-et-Loire. Du Charolais-Brionnais à la Bresse, le département offre une palette de couleurs, de formes, de reliefs et de végétation. Autant d’éléments à prendre en compte dans les projets d’aménagement ou de restructuration. Les entités paysagères présentées ont été définies dans le cadre de l’ouvrage Paysages de Saône-et-Loire réalisé par le CAUE de Saône-et-Loire en 2007. Elles sont issues d’une différenciation obtenue par la confrontation de plusieurs approches liées à la notion de terroir, la connaissance des fondements physiques du territoire et l’approche sensorielle. 8 I - Paysages A u sud-ouest du département, le Charolais-Brionnais déroule ses vastes paysages vallonnés. Cette grande région paysagère se compose de nombreuses sous-entités à l’identité forte : la vallée de la Guye, les bords de Loire, les abords du canal du Centre… Le massif granitique du haut Charolais et les ruisseaux – comme l’Arconce – découpent le paysage en vallées nettes. Plus au sud, le paysage change, les vallées sont plus profondes : ce sont les prémices des monts du Beaujolais. I - Paysages 9 Le bocage, une mosaïque de verdure Qui dit Charolais-Brionnais, dit bocage ! Ces prés réservés au pâturage, cernés de haies, de bosquets, d’arbres ou encore de murets sont présents depuis plusieurs siècles sur cette partie du territoire. Ils témoignent du développement de l’élevage jusqu’à la première moitié du XXe siècle. Riches écosystèmes, ils abritent de nombreuses espèces végétales et animales et assurent des fonctions agronomiques et nourricières essentielles. D’un point de vue paysager, ces haies et ces bosquets sont autant de points de repère pour le regard. Aujourd’hui, ce bocage tend à se simplifier et à s’appauvrir : les arbres vieillissent et disparaissent. Quant à la taille systématique des haies, elle perturbe l’équilibre écologique. les bois ont été maintenus sur les sols maigres et les terres moins faciles à entretenir. Le passage d’une route s’accompagne souvent de haies ou de murets en pierre délimitant les propriétés. Une architecture ancestrale Un paysage façonné par l’homme L’exploitation des ressources naturelles, le développement de l’élevage, le maillage des voies de transports dans les vallées ont largement façonné le paysage au cours des deux derniers siècles. Le canal du Centre, construit à la fin du XVIIIe siècle, en est l’exemple le plus marquant. Long de plus de 110 kilomètres, il relie Chalon-sur-Saône et Digoin et traverse le Charolais-Brionnais d’est en ouest. Impossible de le manquer ! Au XIXe siècle, l’activité s’est développée autour de l’exploitation des matières premières et des sources d’énergie. L’industrie céramique s’est naturellement implantée dans les vallées argileuses et alluvionnaires. Les plateaux et collines, connus pour leurs riches pâturages, ont été réservés à l’engraissement des bovins, tandis que l’élevage naisseur* s’est développé dans les prés de moindre qualité. De même, Autrefois vecteur de développement économique local (bassin minier, industrie de la céramique...), le canal du Centre est aujourd’hui principalement utilisé par les plaisanciers. 10 I - Paysages Paysage typique du Charolais-Brionnais : un hameau groupé au milieu du bocage. Villages, châteaux, fermes isolées et églises romanes dessinent le panorama du Charolais-Brionnais. Une architecture riche souvent bien visible de la route. Plus l’on descend vers le sud, plus les constructions sont dispersées. Les volumes des bâtiments sont simples. Les toitures se composent souvent de deux pans et de tuiles plates. Le Brionnais, quant à lui, offre une grande variété architecturale. Il subit l’influence des pays voisins : pierre, pisé et différentes pentes de toitures… Aujourd’hui, ces villages et hameaux sont très convoités pour des projets de construction. Des bâtiments ne tenant pas toujours compte de l’existant fleurissent malheureusement aux entrées des bourgs. Exemple d’une route linéaire du Charolais-Brionnais, rythmée par des arbres repères. I - Paysages 11 Charolais-Brionnais, carte d’identité To duipsustrud min estrud el esecte feu facipit estie chapitre 2 te magniam zzriusto erciliquis augiamcommy nu • V illes principales : Paray-le-Monial, Gueugnon, Montceau-lesMines, Le Creusot • Plus de 80 % de la surface agricole dédiée à l’élevage bovin (source Agreste, CA71) • Plus de100 églises et chapelles, toutes ou en partie romanes • Points culminants : Butte de Suin (593 mètres) et le mont SaintVincent (610 mètres) • Quelques cours d’eau : l’Arconce, la Bourbince, la Guye, la Loire, la Grosne, le Sornin. • aoc : fromage de chèvre Charolais. Les côtes viticoles terre de pierre et de vigne Lexique • élevage naisseur : région dans laquelle naissent les bovins avant d’être envoyés dans les régions d’engraissement. À La couleur des murs de pierre varie selon la région : ocre, rose ou blanchâtre pour le calcaire charolais, gris pour le grès brionnais. Certains secteurs sont riches en brique et en céramique. 12 I - Paysages mi-chemin entre le bocage et la vallée de la Saône, les côtes viticoles contrastent dans le paysage saône-etloirien. Au sud de Beaune, le Couchois est marqué par d’importantes falaises. Au-delà de la vallée de la Dheune, les coteaux calcaires du Chalonnais, recouverts d’argile et d’alluvions, glissent doucement vers l’est pour rejoindre les cours d’eau. Le Mâconnais s’assoit le long de la vallée de la Saône, suivant une succession de chaînons parallèles aux ambiances propres. Au sud, des formes plus arrondies annoncent les monts du Beaujolais. I - Paysages 13 Un pays tout en relief évitent les plantations en AOC – appellation d’origine contrôlée. On rencontre pour cette raison beaucoup de murs de soutènement en pierre dans ces secteurs. Le long des canaux, sur les chemins de halage ou les anciennes voies ferrées, la voie verte est appréciée des cyclistes et marcheurs. Le développement de la viticulture et de la viniculture a fait émerger de nouvelles questions liées à l’érosion, la pollution des sols, le devenir du petit patrimoine et l’intégration paysagère des locaux dédiés à l’industrie du vin. Les villages viticoles Les cadoles servaient d’abri aux vignerons. Ils y trouvaient chaleur en hiver, fraîcheur en été et un refuge contre les intempéries. Les côtes viticoles s’organisent en étages. Au point le plus haut, les plateaux calcaires ont longtemps été la pâture des moutons et des chèvres. Avec la disparition de cette pratique agricole, les pelouses rases ont été peu à peu colonisées par le buis, le chêne sessile* et, dans certains cas, la forêt. Certains de ces espaces – aujourd’hui entretenus par des chevaux et des moutons – figurent à l’inventaire des zones naturelles d’intérêt écologiques faunistiques et floristiques (ZNIEFF). En contrebas de ces plateaux, la forêt et la buxaie* recouvrent les falaises et les éboulis rocheux. La vigne pousse sur les coteaux, profitant d’un sol drainant et d’une bonne exposition au soleil. Des murets, des murgers* et des cadoles* façonnent le paysage. Dans ce tableau fait d’alignements de vigne et de pierre, les routes départementales suivent le fond des vallées ou ondulent à flanc de coteau. Dans la mesure du possible, elles Bel exemple de prairie calcaire sur les hauteurs de Tournus. 14 I - Paysages Les villages sont implantés en oppidum, c’est-àdire sur un lieu élevé, ou en pied de coteau, à proximité de l’eau. Traditionnellement, l’église est au centre du village. Les différents types de construction – domaines bourgeois, maisons d’ouvriers, échoppes d’artisans – témoignent de la diversité des corps de métier locaux. Le village de Cruzille. De riches éléments architecturaux jalonnent les routes le long des vignes. Ici, un mur de pierres sèches près de Fley. I - Paysages 15 côtesToviticoles, carte d’identité duipsustrud min estrud el esecte feu facipit estie chapitre 3 te magniam zzriusto erciliquis augiamcommy nu • L a Saône-et-Loire compte plus de 13 000 ha de vignes, soit 2,5 % de la surface agricole utilisée du département • P rincipaux cépages : chardonnay, gamay, pinot noir, aligoté • une trentaine d’AOC – appellation d’origine contrôlée – pour le vin en Saône-et-Loire (99 % de la production) • altitude moyenne : entre 400 et 500 mètres • AOC fromage mâconnais depuis 2006 Le Morvan monts et forêts Saint-Léger-sous-Beuvray Lexique • chêne sessile : espèce de chêne (Quercus petraea) de 20 à 40 mètres de haut, à feuillage caduc. • buxaie : espace naturel où prédomine le buis, arbuste au feuillage persistant pouvant atteindre deux mètres de haut • murger : épaisse muraille de pierres, résultat de l’épierrage des terres • cadole : ce terme, issu du patois lyonnais, désigne les cabanes en pierre des vignobles de Bourgogne du Sud Les pierres locales, dont les couleurs varient de l’ocre au rose, apportent une note méridionale au paysage. 16 I - Paysages À cheval entre la Côte-d’Or, la Nièvre, la Saône-et-Loire et l’Yonne, le massif granitique du Morvan domine toute la région bourguignonne, marquant la limite nord du département. Principalement boisé, il est protégé depuis 1970 par un parc naturel régional. À l’est, le plateau d’Antully, culminant à plus de 500 mètres, est connu pour sa polyculture et son élevage. Plus bas, la vallée de l’Arroux et le bassin autunois forment un couloir naturel où se sont développés les principaux axes de communication. I - Paysages 17 Un habitat influencé par le climat Le Morvan reste peu urbanisé : les villages et les hameaux sont dispersés dans les vallons ou au sommet des versants. L’architecture locale est adaptée au climat – des hivers rudes et pluvieux et des étés secs et chauds. Ainsi, les bâtiments sont rapprochés pour se protéger du vent et des intempéries. Traditionnellement, les constructions sont souvent de forme al- longée et fabriquées avec les matériaux locaux : le granit, la chaux, le bois, ainsi que le chaume – aujourd’hui remplacé par l’ardoise. Côté infrastructure, des talus rocheux, parfois de grande hauteur sur les axes importants, et un tracé sinueux marquent une difficulté pour le concepteur routier, obligeant à des terrassements souvent importants. morvan, carte d’identité To duipsustrud min estrud el esecte feu facipit estie te magniam zzriusto erciliquis augiamcommy nu • Économiquement, Autun est la ville la plus importante du sud du Morvan • points culminants : HautFolin (902 mètres) et Mont Beuvray (821 mètres) • superficie du parc naturel régional du morvan : 281 400 hectares, 117 communes dont 20 en Saône-et-Loire • altitude moyenne : de 400 à 900 mètres • principaux cours d’eau : le Mesvrin, l’Arroux, la Celle, la Canche, la Chaloire, le Ternin Entre bocage et forêt Lexique • le plessage : technique traditionnelle de pliage et de tressage de haies vives. Depuis la route, le paysage est tour à tour ouvert puis fermé sur la vallée. Le bocage morvandiau s’étend sur les terrains pentus de la région. Consacré à l’élevage, il se distingue du bocage du Charolais-Brionnais par ses haies plessées* et les haies mêlant pierres et arbustes. La forêt couvre 50 % du territoire et s’étend sur les terrains les plus accidentés et les sommets du Morvan. Progressivement, les résineux ont remplacé les feuillus. Une culture qui, lorsqu’elle est pratiquée de façon intensive, appauvrit les sols et réduit la biodiversité. Longtemps exploitée à grande échelle, 18 I - Paysages elle n’emploie aujourd’hui que 2,5 à 5 % de la population active. De manière générale, ces boisements ferment l’horizon et assombrissent les vallées. Cette exploitation forestière intensive, caractérisée par des plantations rectilignes d’arbres, dénote dans le paysage morvandiau. Le parc naturel régional du Morvan ainsi que de nombreuses associations locales réfléchissent à des modes de valorisation du bois et de gestion forestière plus respectueux de l’environnement. Des bardeaux ou tavaillons de bois protègent traditionnellement les façades exposées à la pluie ou au vent. Les murs de granit et les toits d’ardoises rythment également les paysages. I - Paysages 19 chapitre 4 Une occupation du sol contrainte par l’eau La Bresse Composé d’argile et de marne*, le sol bressan est imperméable et marécageux, rendant difficile le travail de la terre. Pour cette raison, l’élevage et la polyculture s’y sont largement développés. La présence d’eau a aussi largement influencé l’aménagement du paysage. Souvent inondées, les prairies en fond de vallée ne sont pas cultivées, contrairement aux champs situés à mi-pente ou sur les terres bien drainées. La tendance aujourd’hui est à la spécialisation et l’intensification des cultures, ce plaine de terre et d’eau qui a pour conséquence de modifier le paysage rapidement. Les bocages disparaissent peu à peu et les espaces s’homogénéisent. En l’absence de relief, les routes bressanes sont très linéaires et très longues. Parfois, elles sont surélevées pour une mise hors d’eau. Elles sont également rythmées par des haies le long des propriétés riveraines, par une végétation dense et de longs alignements d’arbres, souvent anciens et bien entretenus. L’image d’une Bresse rurale et traditionnelle. Ici à Mervans. Tradition et architecture L a Bresse louhannaise est une large plaine s’étendant de la vallée de la Saône aux contreforts du Jura. Au nord, non loin de Chalon-sur-Saône, les cultures céréalières et les boisements marquent son paysage. Plus au sud, c’est la Bresse louhannaise, avec ses forêts clairsemées et ses hameaux dispersés. À l’approche du Revermont, les prairies d’élevage prédominent. 20 I - Paysages L’habitat bressan est majoritairement rural. Qu’elles soient isolées ou organisées en hameaux, les constructions regroupent généralement l’habitation et l’exploitation agricole dans le même bâtiment ou autour d’une cour commune. Elles sont basses et allongées. Les distances séparant une habitation d’une autre peuvent parfois être importantes, ce qui impacte la traversée de bourg. Une ferme traditionnelle bressane à SaintGermain-du-Bois, reconnaissable à ses volumes imposants, ses colombages et son toit de tuile. I - Paysages 21 bresse, carte d’identité To duipsustrud min estrud el esecte feu facipit estie chapitre 5 te magniam zzriusto erciliquis augiamcommy nu • V illes principales : Louhans, Saint-Germaindu-Plain, Pierre-deBresse, Saint-Germain-duBois, Cuiseaux • cours d’eau : le Doubs, la Seille, la Guyotte, le Brenne, la Sane • Deux AOC : volaille de Bresse et dinde de Bresse La vallée de la Saône une frontière naturelle nord-sud La Saône, près du pont d’Uchizy. Lexique • marne : mélange de calcaire (entre 20 et 80 %) et d’argile D Les constructions utilisent des matériaux locaux tels que la terre – le pisé, la brique, le torchis, la tuile – ou le bois pour les charpentes et le colombage. 22 I - Paysages ans la vallée, presque tout s’organise autour de la Saône ! En amont de Verdun-sur-le-Doubs, terre et eau se confondent dans un paysage très caractéristique mêlant sables, mares et forêts. La Saône s’élargit ensuite, s’ouvrant sur de grandes prairies ou des terres cultivées jusqu’aux côtes chalonnaises. Après Tournus et la confluence avec la Seille, la vallée se rétrécit jusqu’à Mâcon. Les monts du Beaujolais accompagnent ensuite la rivière jusqu’à sa confluence avec le Rhône. I - Paysages 23 Une vallée de transit Parallèles à la Saône, les voies de communication - voie ferrée, route et autoroute - traversent le département. Depuis l’Antiquité, la vallée de la Saône est un couloir d’échanges. Les principaux réseaux de transports y sont implantés : la voie romaine reliant les ports méditerranéens à l’Europe, la nationale 6, le TGV, l’autoroute. Ces infrastructures, parallèles à la rivière, font partie du paysage. Les voies commu- En voie d’urbanisation Historiquement, les hommes se sont installés autour de la rivière ou à proximité des voies de communication. Petit à petit, les agglomérations de la vallée de la Saône se sont fortement développées. Certaines d’entre elles subissent aujourd’hui la plus forte progression démographique du département. Une frontière culturelle et historique est marquée à hauteur de la ville de Tournus. Au nord, les coutumes sont influencées par la civilisation franque, la langue d’oïl et le droit coutumier. Au sud de Tournus, c’est la culture méditerranéenne, la langue d’oc et le droit écrit. Les toits sont aussi moins pentus, les tuiles sont rondes. nales et départementales sont souvent contraintes par des cours d’eau et accompagnées d’ouvrages d’art. Entre Mâcon et Heuilley-sur-Saône, en Côte-d’Or, le projet de voie bleue utilise les chemins de halage de la Saône. L’itinéraire représente une centaine de kilomètres sur le département. Un paysage changeant Dans la vallée, les prairies inondables permettent au cours d’eau d’évoluer naturellement en période de crue. Elles servent de pâturage aux bovins. Le long de la Saône, des forêts de bois tendres, comme le saule, couvrent les berges. Plus à l’écart de la rivière, ce sont les chênes, les ormes et les frênes. Ils composent les 24 I - Paysages grands massifs des terrasses alluviales du Chalonnais. Le développement des grandes cultures et de peupleraies, l’extraction à grande échelle de sable ainsi que l’extension urbaine des grandesvilles,modifientpeu à peu les paysages des bords de Saône, faits de digues, de fossés, de zones protégées et de champs inondables. À Mâcon, l’image du cours d’eau maîtrisé. la Saône, carte d’identité To duipsustrud min estrud el esecte feu facipit estie te magniam zzriusto erciliquis augiamcommy nu • 480 kilomètres de long, de Vioménil dans les Vosges jusqu’à Lyon, sa confluence avec le Rhône • navigable sur 375 kilomètres • elle baigne Chalon-surSaône, Tournus et Mâcon I - Paysages 25 Un fleuve ressource pour l’homme chapitre 6 La vallée de la Loire un riche lit frontière L’eau du fleuve, sa vallée et ses ressources ont toujours été utilisées par l’homme que ce soit pour la navigation, la pêche, l’extraction de matériaux ou encore l’élevage de bovins dans les prairies alluviales. Au XIXe siècle, des canaux latéraux à la Loire ont été construits pour réguler le fleuve et la navigation. Le canal du Centre relie le bassin de la Loire et les autres bassins de la Seine, de la Saône et du Rhône. Les voies de communication se sont développées le long de la voie de chemin de fer, parallèlement à la Loire. De part et d’autre du fleuve, les premiers villages sont implantés soit en hauteur sur les premiers coteaux, soit en recul dans la plaine pour éviter les crues. La Loire et ses canaux, près d’Artaix. L a Loire souligne la limite ouest du département de Marcigny au sud jusqu’à Cronat au nord. Les fluctuations incessantes de ce fleuve considéré comme « sauvage » modèlent la vallée. Côté architecture, les constructions traditionnelles sont en pierre calcaire (photo de gauche), en brique, en galet (photo de droite) ou en pisé. la loire, carte d’identité De riches milieux naturels La Loire s’écoule dans une vaste plaine alluvionnaire composée de sable et d’argile. Dans le département, le fleuve n’est pratiquement pas endigué. En période de crue, il envahit de vastes espaces, remaniant sans cesse îles, bras morts, berges et prairies. Ces milieux, difficilement exploitables par l’homme, présentent une grande richesse écologique. minde estrud el•esecte feu facipitles estie • fleuveToleduipsustrud plus long elle traverse zzriusto erciliquis communes augiamcommyde nuChambilly, Francete:magniam 1 013 kilomètres, du Mont Gerbier-de-Jonc Bourbon-Lancy, Digoin, jusqu’à son estuaire à Marcigny Nantes La Loire, près de Baugy. 26 I - Paysages I - Paysages 27 L’étalement urbain et le zoning chapitre 7 Zones urbaines et périurbaines Exemple d’une zone commerciale en entrée de ville à Mâcon. L e XXe siècle aura été le siècle de l’urbanisation. En Saône-et-Loire comme ailleurs, les villes et les bourgs se sont développés, parfois au détriment du patrimoine et des particularités locales. Avec le développement économique et démographique du XXe siècle et la reconstruction d’aprèsguerre, le visage urbain se modifie, laissant de côté l’architecture traditionnelle. Le paysage se découpe alors en zones : zones d’habitat, d’activités, espaces commerciaux… La tendance est à l’étalement et au grignotage du territoire : on s’éloigne de plus en plus du centre-ville ou du bourg. Chaque élément - route, bâtiment, accès - est traité de façon indépendante et technique, sans logique globale. En résultent des constructions en rupture totale avec l’architecture et l’urbanisme traditionnels. Il en va de même des espaces publics. Souvent réduits aux voies et aux espaces non construits, ils ne sont pas pensés comme des lieux de vie. Un héritage architectural La Saône-et-Loire possède un important patrimoine bâti, héritage de son histoire. Les constructions anciennes présentent une cohérence architecturale tant au niveau des volumes que des matériaux. Dans les constructions traditionnelles, les commerces, les corps de ferme sont sou- 28 I - Paysages vent sous le même toit que l’habitation principale. De même, habitat individuel et collectif, commerces et bâtiments publics sont concentrés dans le même quartier. Les espaces publics sont variés et hiérarchisés : rues, ruelles, cours intérieures, grandes places, placettes… Effet du zoning : les habitations s’étalent et s’éloignent du centre. I - Paysages 29 Penser durable ! Quelques chiffres • Les bâtiments participent pour 43 % à l’énergie consommée en France. Ils contribuent pour 22 % à l’émission de gaz à effet de serre. (Source Ademe) • En 10 ans, la Saône-et-Loire a vu doubler le nombre de logements construits chaque année, alors que la population est restée stable. • 500 à 600 hectares de surface agricole disparaissent chaque année en Saône-et-Loire. À l’échelle de la France, un département disparaît tous les dix ans. Aujourd’hui, la tendance s’inverse. Des projets montrent la volonté de construire des paysages différents, prenant en compte l’architecture locale, les modes de déplacement, l’environnement… Il s’agit avant tout de s’intégrer dans un contexte : celui d’un village, d’une histoire, d’un département. Une attention particulière est portée sur les économies d’énergie et les modes de déplacement. La conception de nouveaux quartiers s’appuie 30 I - Paysages sur la gestion de l’espace avec une densification des constructions, sur la mixité des usages, des types d’habitat et de la population, sur le respect des paysages et de l’identité du lieu et enfin sur les usagers : comment viventils ? À quel rythme ? Quel est leur mode de vie ? Autres points à soigner : la transition entre zones agricoles et urbaines, l’aménagement des entrées de ville et la connexion de ces nouveaux quartiers au réseau viaire. Jardins, voiries et espaces partagés à l’arrière des maisons dans un nouveau «quartier durable» à Chalon-sur-Saône. I - Paysages 31 e ngage m e n t n ° 2 Affirmer la lisibilité des routes 32 33 lisi b ili t é objectifs Accompagner la route de végétation Un repère visuel – un arbre ou un linéaire de haies – implanté à une intersection permet de créer un seuil, de souligner un tracé. L’axe perpendiculaire devient ainsi visible de loin. améliorer la sécurité des usagers affirmer le lien entre route et territoire capter l’attention du conducteur La lisibilité est basée sur la perception du conducteur et son appréciation du risque. La route, mais aussi son environnement, ont une influence sur son comportement. La topographie, la luminosité, le paysage proche et lointain, les éléments verticaux et horizontaux, la profondeur de champ de vue sont autant de paramètres utiles à l’automobiliste, lui permettant d’anticiper les dangers et d’adapter sa conduite. Selon l’article R413-17 du code de la Route, il faut rester maître de sa vitesse. En cela, la lisibilité des routes est primordiale, notamment aux entrées des bourgs et des hameaux, dans les zones urbanisées et en amont de risques potentiels – carrefour, virage, passage protégé. Rendre un axe plus lisible, c’est redonner du sens à la route en utilisant le paysage proche et lointain. 34 Ii - lisibilité L’itinéraire est ici rythmé par des éléments latéraux bas (clôtures basses) et des éléments hauts comme l’arbre marquant l’intersection. Agir visuellement sur la largeur de la chaussée Plus la chaussée paraît large, plus l’automobiliste est rassuré et accélère. De même, une chaussée moins large incite les automobilistes à ralentir. Cela se traduit notamment par : • moins de repères tracés sur la route, • des accotements hauts ou différenciés de la chaussée (végétation, clôture, cheminement), • une diminution effective de la largeur de la route. Attirer l’attention du conducteur À la campagne, un itinéraire en voiture peut parfois paraître bien monotone. D’où l’importance de séquencer le paysage, là où l’attention du conducteur peut se relâcher. Une alternance entre zones de « relâchement » et de « contraintes » tout au long du parcours permet à l’automobiliste de mieux se concentrer aux points stratégiques, notamment à l’approche de zones urbaines. Attention, toutefois, trop d’informations nuisent à la compréhension de la route ! Il faut donc être vigilant quant à la cohérence des signes envoyés par la route et par le paysage. Ii - lisibilité 35 Accentuer ou tromper les perspectives Profiter des alertes existantes Dans certains cas, les plantations de bord de route permettent d’accentuer les perspectives et de jouer sur les rapports d’échelle entre la dimension de la chaussée et celle de la végétation. Une bonne lisibilité de la route ne rime pas forcément avec visibilité, cette dernière pouvant être parfois trompeuse. L’automobiliste devient plus attentif à l’itinéraire et réduit sa vitesse s’il ressent un inconfort – par exemple si la largeur de la chaussée diminue ou si le revêtement de la route change (bruit et couleur). Ici, entre Génelard et Charolles, un alignement d’arbres souligne la présence d’une voie perpendiculaire et alerte l’usager. Protéger du danger immédiat Dans le cas d’un danger immédiat – présence d’eau, dénivelé – les glissières et les haies de protection restent les meilleurs moyens de protéger les usagers. Des réflecteurs, des passages réservés à la faune et l’aménagement écologique de dépendances routières permettent à la fois de sécuriser ces zones et de protéger les animaux – sangliers, chevreuils – traversant la chaussée. Des résultats ! Ces différents principes facilitent la compréhension de la route et de ses dangers, de jour comme de nuit et quel que soit le sens de circulation. L’automobiliste comprend sur quel type de voie il se trouve, son usage et sa fonction. Il appréhende mieux son arrivée sur des voies partagées par d’autres usagers – cyclistes, piétons, chevaux. Enfin, il entre de façon plus progressive, donc de façon plus sûre, en milieu urbain. zoom sur... Voici l’exemple d’une haie arrachée qui a modifié le visage de la route et a entraîné des accidents. Après sensibilisation du propriétaire, la haie a été replantée. La perspective est accentuée, la route semble plus étroite et plus longue. Avant : perte de la perception du virage. Après : le virage est souligné par la plantation d’une nouvelle haie, dans la continuité de celle existante. La route paraît plus large et moins longue. 36 Ii - lisibilité Ii - lisibilité 37 e ngage m e n t n ° 3 Valoriser le paysage proche et lointain 38 39 Va lo r is e r objectifs mettre en scène le paysage traversé affirmer le lien entre route et territoire intégrer la route dans le paysage supprimer les « verrues » dans le paysage Si la route permet de relier un point A à un point B, elle doit aussi tisser des liens forts avec le territoire dans lequel elle se trouve et s’imprégner des éléments du paysage local : relief, végétation, constructions... L’objectif est triple : assurer la sécurité des usagers, mieux intégrer la route au paysage et mettre en valeur son environnement proche. 40 Iii - Valoriser Intervenir sur le paysage tout proche Le paysage à proximité immédiate de la route influence la perception du conducteur. C’est pourquoi les dépôts de matériaux, les bas-côtés en friche, les accotements dégradés, les poteaux et lignes aériennes peuvent nuire à l’image du territoire. Souvent, quelques travaux suffisent à supprimer ces « verrues ». Le petit patrimoine – les calvaires, les murs de pierre, les ponts, par exemple – rythment les abords de route. Les entretenir participe à l’embellissement du paysage. point de repère Comme en photographie, la succession de plans augmente la profondeur de champs et renforce l’intérêt du paysage. Le paysage se découvre alors soit progressivement, entre des bosquets par exemple, soit soudainement, en sortant d’un bois, ou encore de façon rythmée lorsque le paysage est caché puis visible. Le premier plan permet de cadrer une vue. Selon le moyen de locomotion, ce premier plan sera perçu différemment. Un piéton pourra découvrir tranquillement un panorama d’une dizaine de mètres entre deux bosquets. En revanche, le cycliste et l’automobiliste ne le percevront qu’à peine ou pas du tout. Échelle, rythme et hauteur de ce premier plan sont donc fondamentaux ! Les lignes à proximité de la route dirigent le regard de l’usager. Elles influencent sa perception de la route. Les arbres tiges laissent par exemple passer le regard au niveau du tronc mais leur cime et leur alignement dirigent la vue. Haies, arbustes et bois bloquent la vue et envoient automatiquement le regard à l’opposé ou tout droit. Iii - Valoriser 41 Mettre en valeur des perspectives Les projets routiers se sont longtemps cantonnés à l’aspect technique, sans prendre en compte la continuité entre paysage et route. Pourtant, une route bien conçue est une route qui s’inscrit dans les paysages qu’elle traverse. Elle participe à mettre en valeur le relief, les perspectives, les éléments architecturaux et paysagers marquants – église, usine, vallée… Son aménagement peut diriger, composer et rythmer le paysage proposé à l’usager, de façon transversale et dans la perspective de la route. Pour maintenir la vue ou l’occulter, des interventions en relation avec des riverains sont parfois nécessaires. 1 – La route monte, enfermée entre haies hautes et arbres. 2 – Arrivée au point haut, le paysage se découvre, on aperçoit la séquence suivante. Souligner l’arrivée dans un bourg. Expérience Suivant ses différentes entrées, l’approche de ce village constitue une véritable mise en scène naturelle : 3 – Cadrage de vues entre des arbres d’alignement. • Ici, la perspective de la route dirige sur la silhouette du village, se détachant sur fond du relief. Elle est cadrée par des boisements ou bosquets hauts à proximité de la route. La succession des plans rend encore plus intéressant ce paysage. 4 – Arrivée au village. Perception d’une entrée, resserrement de la route qui devient rue. Mieux intégrer les routes au paysage • À une autre entrée, la végétation arborée cadre uniquement le clocher pour laisser le village se dévoiler après le tournant. 42 Iii - Valoriser Pour cela, il convient d’accompagner la route d’éléments du grand paysage, de veiller à la continuité du relief, des trames végétales et des structures paysagères existantes à proximité. Iii - Valoriser 43 e ngage m e n t n ° 4 Accueillir les usagers 44 45 A c c u e illi r objectifs bien accueillir les usagers faire découvrir les paysages Les routes saône-et-loiriennes sont pour la plupart des voies de transit. Que ce soit pour un long trajet ou une course plus rapide, nous sommes tous susceptibles de nous arrêter, pour faire une pause. Pour cela, des aires d’accueil et de repos existent. Comment les aménager et les entretenir ? Comment garantir une unité sur le territoire tout en s’attachant aux spécificités locales ? Les aires d’arrêt et de service Souvent, elles se traduisent par un simple élargissement de l’accotement, permettant le stationnement d’un véhicule de service ou en situation d’urgence. C’est le cas également des arrêts de bus départementaux. L’aménagement de ces zones répond à quelques principes : • L’aire doit être dimensionnée aux plus justes besoins. • Côté sécurité, l’arrêt ou le déboîtement d’un véhicule ne doit pas constituer un danger pour les autres usagers. L’entrée de l’aire doit être bien différenciée de la route. • Le mobilier urbain doit s’intégrer au paysage. La plantation d’une haie champêtre ou d’un bosquet dans la continuité des trames existantes peut y participer. • Pour des raisons évidentes de pollution, aussi bien visuelle qu’environnementale, les dépôts ou stockages de matériaux sont à éviter. Aire de repos près de la Genète. Les aires de repos La sécurité routière conseille aux automobilistes de faire une pause au minimum toutes les deux heures. En Saône-et-Loire, les conducteurs ont l’embarras du choix. De nombreuses aires de repos, situées le long de la voie verte ou des routes départementales, permettent de prendre l’air et de découvrir le paysage. Plus l’ambiance sur l’aire sera calme, ombragée et aménagée en lien avec le territoire et les vues alentour, plus les conducteurs auront envie de s’y arrêter. Des nichoirs à oiseaux, des informations sur la faune et la flore pourront sensibiliser les usagers sur la biodiversité et l’importance de respecter ces lieux. Côté aménagement, mieux vaut éviter les matériaux imperméabilisants au profit de gravillons ou d’herbe, par exemple. 46 Iv - Accueillir Iv - Accueillir 47 Pour garder ces espaces propres et inciter les usagers à trier leurs déchets, l’installation de poubelles à trois bacs est recommandée. Par le passé, des toilettes sèches ont déjà été installées sur plusieurs aires du département. L’expérience sera développée sur d’autres sites. Sur l’aire de repos entre Salornay et Massy, le muret de pierre – délimitant autrefois le tracé de la route – a été conservé. Il sert d’appui au regard pour découvrir le panorama depuis la route. Sur l’aire de repos près de Taizé, des haies basses taillées créent un écho rythmé aux haies du grand paysage. Zoom sur une aire de repos Sur la route départementale entre Montceau-les-Mines et Cluny, cette aire de repos a été aménagée sur l’ancien tracé de la route. Un mur de pierre sèche, typique de la région, sépare l’aire de la chaussée. Les pelouses invitent à la détente et les arbres champêtres offrent une ombre appréciée en été. Au-delà du mur en pierre, le panorama s’ouvre sur le bocage et les vallées. 1 4 2 3 5 1Route départementale 2Haies hautes 3Arbres-tiges et mur de pierre en premier plan 4 Aire de repos 5Vue dégagée sur le paysage bocager et les maisons à proximité 48 Iv - Accueillir Iv - Accueillir 49 e ngage m e n t n ° 5 Informer, signaler 50 51 Informer objectifs favoriser une information lisible et compréhensible veiller à la sécurité des usagers Très fréquentées, les routes départementales constituent le support rêvé des commerçants, artisans et industriels pour communiquer sur leurs activités. De ce fait, publicités multicolores et panneaux de toutes tailles fleurissent parfois de façon anarchique au bord des routes départementales et nuisent à la beauté des paysages. Mais cette multiplication de messages nuit à leur compréhension. Ils peuvent constituer aussi un danger pour les automobilistes, leur attention étant détournée de la route. Même chose pour les panneaux de signalisation : trop nombreux, ils désorientent le conducteur. Gérer la publicité Que dit le code de l’Environnement ? Le code de l’Environnement règlemente la publicité, les enseignes et les pré-enseignes visibles de toute voie ouverte à la circulation publique, en vue de la protection des paysages. En dehors des agglomérations, la publicité* est interdite sauf dans les zones dites de publicité autorisée – ZPA – définies dans le cadre d’un règlement local de publicité. Ces zones ne peuvent être implantées qu’à proximité immédiate des établissements commerciaux et industriels, des centres artisanaux ou dans des groupements d’habitations. En agglomération, la publicité est, en principe, admise sauf dans les zones de protection autour des sites classés ou des monuments historiques, dans les secteurs sauvegardés, dans les parcs naturels régionaux, dans les sites inscrits à l’inventaire supplémentaire. Les dispositifs scellés ou installés au sol sont interdits dans les agglomérations de moins de 10 000 habitants ne faisant pas partie d’une unité urbaine de plus de 100 000 habitants. Les pré-enseignes* sont soumises aux mêmes règles. En revanche, certaines activités disposent de dérogation et peuvent installer des pré-enseignes scellées au sol en dehors des agglomérations ou dans celles de moins de 10 000 habitants. Il s’agit notamment des services publics ou d’urgence, des entreprises locales fabricant ou vendant des produits du terroir, des monuments historiques ouverts à la visite. Sont également concernées les activités liées aux déplacements des personnes – stations-services, garages, restauration, hébergements – et celles s’exerçant en retrait de la voie publique. Ces pré-enseignes sont toutefois limitées en nombre – de deux à quatre – et leur dimension ne doit pas excéder 1 mètre de haut et 1,50 de large. Quant aux enseignes*, elles ne sont pas interdites par le code de l’Environnement. Elles peuvent être installées hors agglomération dans des sites protégés. En cas de dispositif interdit, le maire ou le préfet peut ordonner la suppression du panneau. Voici un exemple à ne pas suivre ! Les panneaux d’indication routière se mêlent aux pré-enseignes et publicités, déboussolant le conducteur à la recherche de son itinéraire. 52 v - Informer v - Informer 53 Autre exemple à éviter : l’accumulation de pré-enseignes et de publicités finissent par masquer le panneau d’indication routière. L’automobiliste a toutes les chances de se tromper de route ! Que dit le code de la Route ? Sur le domaine public, la publicité et les pré-enseignes sont interdites sur l’emprise des voies ouvertes à la circulation publique, à l’exception de la publicité peinte ou fixée sur des véhicules y circulant ou stationnant régulièrement. Sur le domaine privé, il ne faut pas gêner les usagers de la route. Les publicités ne doivent pas être implantées trop près de la chaussée ni constituer un danger manifeste ou interférer avec la signalisation routière. Les publicités utilisant des dispositifs lumineux ou rétroréfléchissants sont soumises à une réglementation. La signalisation, dite d’information locale, est entrée en vigueur le 13 mars 2008. Elle permet de commencer à informer l’usager sur les services et activités locales. Les indications sont regroupées sur un nombre réduit de panneaux de petite taille. Formats et couleurs sont aussi harmonisés et font l’objet d’une réflexion en amont. Démarche pour implantation d’une enseigne, pré-enseigne ou publicité : • Sur le domaine public en agglomération, il faut une autorisation de voirie à demander auprès du gestionnaire de voirie (au titre du code de Voirie routière). • Sur le domaine privé, il faut adresser au maire et au préfet une déclaration préalable, notant l’avis favorable du propriétaire de la parcelle ainsi que le respect des règles d’implantation. Si ces aspects techniques ne sont pas respectés, l’avis sera défavorable, le panneau ne pourra être implanté. Signaler et informer La signalisation de police – panneaux de danger, priorité, interdiction – et le marquage au sol traduisent des règles du code de la Route que chacun doit appliquer. Les panneaux de limitation de vitesse permettent d’anticiper un danger que l’usager aurait du mal à percevoir. Attention, toutefois, à ne pas multiplier leur présence ! 54 v - Informer Trop de messages nuisent à la lisibilité de la route. Les limitations de vitesse peuvent être complétées par des signalisations de danger comme un panneau indiquant un virage ou des balises à l’amont d’un obstacle. La signalisation directionnelle permet à l’usager de s’orienter. En Saône-et-Loire, un schéma adopté en 1994 définit précisément l’implantation de ces panneaux. Pour des raisons de lisibilité, le nombre maximum d’indications données à un même endroit est limité au nombre de six. Au-delà, l’automobiliste a du mal à se repérer. Dans le même esprit, une signalisation sur mât est installée progressivement sur le réseau routier principal. Ce type d’aménagement précise le type de voie sur laquelle le conducteur se trouve – voie de transit, voie de desserte locale – et facilite ainsi la lisibilité d’un itinéraire. En vue de compléter cette signalisation directionnelle, le Conseil général a également élaboré en 2007 un schéma directeur concernant la signalisation touristique. Les principaux sites et monuments sont indiqués. L’anarchie… … ou la mutualisation des panneaux ? L’éclairage public Enfin, de manière générale, la multiplication de sources lumineuses en bord de route, néfaste à la biodiversité locale, est déconseillée. Dans le même esprit, les poteaux creux seront bouchés pour éviter que les oiseaux ne s’y trouvent piégés. Les candélabres de grande taille ont une connotation trop autoroutière. Ils sont à éviter sur les petites routes, pour des raisons d’esthétique et de lisibilité. Tous ces signaux visuels – publicités, signalisation, éclairage – participent à l’image de la route. Cohérence et gestion d’ensemble sont donc essentielles. Lexique • publicité : désigne toute inscription, forme ou image destinée à informer le public ou attirer son attention, à l’exclusion des enseignes et pré-enseignes. • pré-enseigne : désigne toute inscription, forme ou image indiquant la proximité d’un immeuble où s’exerce une activité déterminée • enseigne : désigne toute inscription, forme ou image apposée sur un immeuble et relative à une activité qui s’y exerce. v - Informer 55 e ngage m e n t n ° 6 Accotements, haies et arbres d’alignement : comment les planter gérer ? et les 56 57 planter et gérer objectifs faciliter et sécuriser le travail des agents veiller à la sécurité des usagers préserver l’identité et la qualité des paysages protéger la biodiversité entretenir et renouveler les plantations Arbres, haies, bosquets... La végétation est omniprésente sur les bords de route saône-et-loiriennes. Elle rythme le paysage mais abrite aussi une faune et une flore riches. Le Département entend promouvoir des méthodes de plantation et d’entretien respectueuses de l’environnement et de la biodiversité locale, tout en gardant à l’esprit la sécurité routière et l’embellissement du paysage. Le fauchage des bords de route Pourquoi faucher ? La végétation poussant sur les accotements peut rapidement gêner la visibilité des automobilistes et masquer les panneaux de signalisation, notamment dans les virages et à l’approche des carrefours. Cependant, s’il est trop fréquent, le fauchage des abords immédiats des routes peut fragiliser l’écosystème local. Les accotements enherbés, les fossés et les talus sont effectivement le refuge de nombreuses espèces animales et végétales. Ils constituent aussi un filtre biologique pour les polluants et les ruissellements de la chaussée, tout en favorisant l’infiltration naturelle de l’eau dans le sol. Afin de préserver ces zones, le Département adopte des mesures concernant le fauchage des bords de route (lire l’encadré page 60). L’accent est mis sur le respect de la biodiversité locale et l’emploi de techniques plus douces pour l’environnement. Par exemple, les interventions d’engins motorisés sont espacées afin de diminuer les émissions de gaz à effet de serre. De même, la direction des Routes établit un plan de fauchage incluant le recensement des zones sensibles avec les végétaux à protéger et ceux dont le développement doit être maîtrisé. Sur les dépendances vertes étroites, les possibilités d’aménagement sont restreintes et montrent l’importance des plantations en limite chez les riverains. La seconde fauche d’été est ici bien restreinte à la passe de sécurité. Pour respecter le rythme de la nature, le fauchage des bords de route répond à des principes stricts dictés par le Conseil général. 58 vi - planter et gérer vi - planter et gérer 59 Fauchage : les nouvelles mesures départementales • La hauteur de coupe est comprise entre 10 et 12 cm, • la fauche de sécurité des bas-côtés peut être réalisée deux à trois fois par an. La première fauche se terminera si possible avant la fin mai, pour permettre une refloraison ou la montée en graines, • la fauche sera adaptée suivant les dépendances vertes : sols gras et riches, sols secs et peu fertiles, présence de végétation à protéger (type orchidées) ou à contrôler (chardons, acacias, rumex, renouée du Japon) et suivant la hauteur de végétation et du climat, • des techniques précises viseront à limiter le développement de plantes invasives, • la fauche du fossé et des talus sera repoussée à l’automne et à l’hiver, de début octobre à fin février. Les talus seront gérés de façon extensive. La fauche interviendra en totalité toujours vers la même date. • les produits de fauche seront évacués dans la mesure du possible. ves comme, par exemple, le désherbage thermique, mécanique ou encore le changement de pratiques, comme le paillage, limitant la pousse des végétaux. Progressivement, les agents sont formés à ces techniques. Avant d’intervenir, ils s’interrogent sur la nécessité de désherber : la présence de végétaux est-elle gênante ? Une simple fauche ne suffirait-elle pas ? Tout comme pour le fauchage, le désherbage fera l’objet d’un plan départemental. L’enjeu est aussi de changer notre vision de la mauvaise herbe ! Seules certaines espèces, très envahissantes et nuisibles pour le milieu dans lequel elles poussent, peuvent être considérées comme « mauvaises herbes ». Zoom sur... un matériel de fauchage spécifique sous les glissières Difficilement accessibles, souvent situés à proximité d’un cours d’eau, les accotements sous glissières constituent un des points sensibles du fauchage. Une faucheuse adaptée aux espaces sousglissières est mutualisée entre les subdivisions de la direction des Routes et des Infrastructures. Une procédure détaillée précise la mise en œuvre de ces mesures pour les agents et une communication accompagnera cette démarche. L’abandon progressif des herbicides Le paillage est une réponse simple et naturelle à la pousse de mauvaises herbes. Les désherbants chimiques sont nocifs pour l’environnement, les agents et les usagers. Aussi, la réglementation encadre strictement leur usage, notamment à proximité des cours d’eau et des zones protégées. L’utilisation de ces produits de synthèse doit être fortement réduite au profit d’autres méthodes moins agressi- 60 vi - planter et gérer La plantation immédiate des espaces nus Les bords de route laissés à nu sont des zones propices à l’installation de plantes jugées indésirables. Pour éviter leur prolifération, l’apport de terre exogène sera limité. De même, les terrains nouvellement remaniés seront semés ou plantés d’espèces locales adaptées, contribuant ainsi à renforcer la biodiversité. vi - planter et gérer 61 La plantation et la gestion des arbres Plantés de manière linéaire et régulière le long des routes, les arbres dits d’alignement sont apparus au XVIe siècle en France. En Saône-et-Loire, ils font aujourd’hui partie du paysage. Le département en comptait 4 800 en 2008, dont 3 200 implantés hors agglomération. Esthétiques, ces « voûtes végétales » comportent bien des avantages. Elles facilitent la lisibilité du parcours en soulignant les contours de la route et en brisant la monotonie du paysage. Elles constituent aussi un pare-soleil naturel et efficace pour les automobilistes ! Certains arbres, en mauvaise santé, ont dû être supprimés, tout comme ceux placés trop près des voies, considérés comme accidentogènes. en compte les contraintes particulières, notamment les réseaux enterrés. Il vous aidera à définir l’essence la mieux adaptée (hauteur, densité du feuillage, silhouette…). Hors agglomération, ce sont par exemple des essences rustiques locales. Les conifères, quant à eux, sont à éviter. Enfin, pour empêcher la propagation de maladies sur toute une espèce, il est conseillé de planter plusieurs essences. Une fois le choix d’essence réalisé, tout est question de savoir-faire et de suivi tout au long de la vie de l’arbre. Une gestion raisonnée Longtemps pratiquées, les tailles mutilantes et radicales – comme l’étêtage – sont aujourd’hui remplacées par des tailles douces réalisées sur le long terme par des professionnels. À ce titre, le Département met en place un plan pluriannuel, véritable stratégie d’aménagement et de gestion des arbres. Parallèlement, les agents sont formés régulièrement. Les haies et arbustes isolés Tout comme les arbres, les haies et les arbustes remplissent des fonctions d’embellissement et de sécurité le long des routes ou sur les aires de repos. N’hésitez pas à mélanger les essences et pensez à choisir des végétaux rustiques locaux. Quant à la taille, elle doit s’adapter au rythme de croissance de l’arbuste. Selon l’effet voulu, les haies peuvent être maintenues basses. Plus hautes, elles font office de brise-vent. Le lamier – appareil pour la taille des haies – est conseillé pour une taille nette. Les branches broyées pourront servir au paillage des jeunes arbres ou au compostage. Rien ne se perd ! Les haies en bord de route constituent aussi des corridors biologiques permettant la circulation de la faune. En ce sens, elles limitent la traversée intempestive et dangereuse d’animaux. Elles sont aussi un réservoir de nourriture pour de nombreuses espèces dont les abeilles. Quand on roule, le défilement des arbres est un bon indicateur de vitesse. Planter de nouveaux arbres Que ce soit en remplacement de sujets malades ou dans le cadre d’un aménagement paysager, la plantation de nouveaux arbres est encouragée dans le département. La plantation peut être complexe dans le cadre d’une voie existante ou d’un projet neuf. Parfois, elle nécessite l’acquisition de terrains ou la signature d’une convention avec les riverains. Pour bien choisir ses arbres, mieux vaut s’entourer des conseils d’un professionnel. Il s’attachera à la typologie du lieu : son orientation, la composition du sol, l’histoire et les particularités locales. Il prendra 62 vi - planter et gérer vi - planter et gérer 63 Quand aménager rime avec biodiversité Les routes départementales et leurs abords accueillent une faune et une flore très riches. Les aménagements doivent prendre en compte cette biodiversité et veiller à ne pas la perturber. Des passages sécurisés permettant à la petite faune – hérissons, amphibiens, rongeurs – de traverser la chaussée en toute sécurité contribue à protéger les corridors biologiques, couloir de liaison entre deux écosystèmes. Pour éviter que les animaux ne se noient dans les bassins de décantation, ceux-ci seront équipés de systèmes naturels et efficaces : végétalisation des talus des systèmes d’étanchéité, installation d’échelle pour la faune… L’aménagement et l’entretien écologique d’espaces à proximité des voies – plantation de haies champêtres, de vergers, aménagements de mares… – constituent également une opportunité de renforcer la biodiversité. Un plan de fauchage et de désherbage Il sera établi par la direction des Routes. Seront identifiés précisément sur carte les secteurs à fort enjeu pour la biodiversité en s’appuyant sur les connaissances existantes (sites et espaces naturels sensibles, sites Natura 2000, ZNIEFF, les scientifiques et naturalistes de terrains...). Ce plan appliquera en conséquences des mesures adaptées. Diversité des essences observée dans les bas-côtés en période estivale dans le département. 64 vi - planter et gérer vi - planter et gérer 65 Démarches et acteurs Une collaboration en amont En amont d’un projet de modification ou de création de route, il faut envisager le site sous tous ses aspects : quelles en sont les contraintes, les atouts et les enjeux ? Ensuite, des paramètres tels que la sécurité, le tracé, les matériaux, la biodiversité, la topographie, les usages et le paysage sont évidemment à prendre en compte. Pour cela, il faut regrouper autour de la table les acteurs concernés : gestionnaires routiers, riverains, collectivités locales, concepteurs, entreprises, publicitaires... Au-delà des actions individuelles, un travail de concertation ou de partenariat entre les différents acteurs répondra aux attentes de chacun. Il sera de nature à répondre favorablement à la préservation et à la mise en valeur de nos paysages routiers. En partenariat avec les paysagistes Ce document incite à la réflexion et à la prise en compte du paysage, quelle que soit l’ampleur du projet routier. Cependant, les chapitres abordés précédemment ne remplacent pas le travail et la collaboration avec un paysagiste qui, selon la note d’information du Setra de novembre 2002, « aborde le site dans sa globalité et est en mesure d’avoir une approche permettant de coordonner de nombreuses actions menées en faveur de l’environnement avec le projet routier ». Des projets de petite ampleur pourront par exemple faire l’objet d’une mission groupée pour un paysagiste. Pour les grands projets de restructuration ou de création, l’intervention d’un professionnel est indispensable. Et peut-être qu’à plus long terme, cette compétence sera profitable au sein même des services départementaux. 66 De nombreux acteurs de l’aménagement routier • Aménageurs • Architectes • Associations environnementales locales, sociétés de chasse, de pêche, de randonnée • Concessionnaires de réseaux • Commune, communauté de communes et communauté d’agglomérations • Direction départementale des Territoires (DDT) • Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (Dreal) • élagueur-grimpeur • Entreprise travaux publics • Géomètre • Gestionnaires routiers : autoroutes Paris-Rhin-Rhône, Direction interdépartementale des Routes Centre Est • Naturaliste, botaniste... • Office national des Forêts (ONF) • Parc naturel régional du Morvan (PNRM) • Paysagiste-concepteur : paysagiste DPLG, ingénieur-paysagiste et équivalent • Paysagiste-entrepreneur • Pépiniériste • Publicitaires • Riverains privés, entreprises, agriculteurs... • Service départemental d’architecture et du patrimoine (SDAP) • Services départementaux • Voies navigables de France (VNF) ... 67 Bibliographie et outils Sont distingués les éléments de bibliographie ayant servi à l’élaboration de la présente charte et les documents de référence* auxquels les lecteurs peuvent se référer pour aller plus loin dans leur réflexion. Paysages > Conseil général de l’Isère, Les chemins du paysage. 2009 > CAUE de Saône-et-Loire, Paysages de Saône-et-Loire. Mars 2007* > SETRA , Paysage et infrastructures de transport. Juin 2008 Lisibilité, sécurité > SETRA, Paysage et lisibilité de la route, éléments de réflexion pour une démarche associant la sécurité routière et le paysage. Juin 2006 Chartes > Conseil général du Finistère, DDE du Finistère, Charte départementale du paysage des axes routiers du Finistère, enjeux, stratégie, engagements. 2003 > Conseil général de Loire-Atlantique , La politique Route et Environnement de Loire-Atlantique. Juin 2007 Environnement, plantation et gestion > Document de synthèse de Chantal Pradines, experte auprès du Conseil de l’Europe, pour la 5e conférence du Conseil de l’Europe pour la convention européenne du paysage, Infrastructures routières : les allées d’arbres dans le paysage. 30-31 mars 2009* > Conseil général de l’Essonne, Guide de gestion des dépendances vertes* > Dominique Soltner, Planter des haies, bosquets, brisevents. 2004 (div. réf.)* > Conseil général de l’Isère, Concilier route et environnement. 2009* > Conseil général de l’Isère, Le fauchage raisonné en Isère, plaquette. > Guide des alternatives au désherbage chimique. Décembre 2005 > CAUE de la Manche, L’élagage, plaquette. > Ministère de l’Environnement, SETRA, La gestion extensive des dépendances vertes routières. 1994 > Club régional méditerranée d’échange d’expériences sur les routes départementales, Plantations, environnement paysage, recueil d’expériences. Avril 2002 Publicité et signalétique > Parc naturel région des Caps et Marais d’Opale, Charte signalétique de l’affichage dans le parc naturel régional des Caps et Marais d’Opale. Mars 2005 > Pierre Parlant, Icomos France, Publicité, mode d’emploi, mémento technique n°2. 1998 > Conseil général de Saône-et-Loire, Schéma directeur de signalisation touristique. 2007 > Publicité extérieure, de nouvelles propositions pour lutter contre la pollution visuelle, fascicule Le Moniteur. Juin 2009 68 69 remerciements Les orientations présentées dans cette charte résultent des propositions d’un groupe de travail sur le paysage routier, rassemblant les services et les unités territoriales de la direction des Routes et Infrastructures, la direction de l’Aménagement durable des territoires et de l’Environnement du Conseil général et le CAUE de Saône-et-Loire. Ont été prises en compte les propositions de plusieurs groupes de travail sur des thèmes spécifiques liés à l’entretien et à l’exploitation de la route dans le cadre de la refonte des politiques routières départementales. Tous ces échanges ont eu lieu entre 2008 et 2010. Ce document a été conçu par la direction de la Communication du Conseil général. Conception : Cités plume. Crédit photos : © Guillaume Atger - pages 1, 7, 9, 10, 11, 13, 14, 15, 17, 18, 21, 23, 24, 26, 25, 29, 33, 36, 39, 42, 45, 47, 48, 49, 51 ,53, 54, 57, 62, 63. Illustrations : Thomas Héritier-Pingeon, © CAUE Saône-et-Loire. Intervenant CAUE : Emmanuelle Limare. Coordination : direction de la Communication du Conseil général. Edition : SED CG 71 - juin 2010. 70 71 E n voiture, à pied ou à vélo, qui n’a pas remarqué ce panorama à couper le souffle le long de la route d’Autun ? À votre avis, serait-il judicieux d’y planter des arbres ? S eriez-vous d’accord qu’on abandonne ce tas de déchets devant chez vous ? Sur la route, sur les aires de repos, faites comme chez vous : mettez les ordures à la poubelle ou en déchèterie. S ur la route des vacances ou pour un déplacement professionnel, il est toujours agréable de faire une pause sur une aire de repos bien aménagée et acceuillante et d’admirer le paysage.