La Vitesse de l`amour

Frédéric Bonneau
La Vitesse de l’amour
Soixante-neuf bagatelles
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Ma femme
Je suis un escroc, un menteur,
Un affabulateur, un truand, un bourreau des cœurs.
Mais je l’ai dans la peau, dans le sang, dans les veines.
C’est elle ma dulcinée, ma tendre aimée.
Ma déesse, mon oiseau rare.
Je pars avec dans le sang un cri qui vient des entrailles
de la terre.
Ce souffle me foudroie, me fait vibrer.
Je suis sûr de la posséder, de la prendre dans les bras.
Elle s’appelle et je la nomme.
Elle a tout pour elle, elle est belle et intelligente.
Un jour, j’irai avec elle dans un lieu où le feu chauffe
la glace sans la faire fondre.
Ce lieu se nomme berceau des amoureux ou Paradis.
Je l’aime et déjà je m’en vais la rejoindre.
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Ce qu’elle est
Ma femme est belle et douce.
C’est elle qui m’a appris la puissance de l’Amour.
Un chant se fait chemin et la pluie son pour les égarés.
Ma femme est tendre et subtile.
C’est elle qui m’a enseigné à ne jamais renoncer.
Une parole traverse le mur du son, un regard dépasse
la vitesse de la lumière.
Ma femme est pure et rassurante.
C’est elle qui écrase mes détracteurs.
Une image illumine mon cœur, une caresse m’apaise.
Ma femme est sauvage et tigresse.
C’est elle qui m’a montré la voie de la sensualité.
Un cri est pure jouissance et l’orage gronde.
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La force de l’Amour
Amour, amitié.
Aller vers celles et ceux qui nous veulent le plus de bien.
Pour être pleinement épanoui.
S’entourer de gens bienveillants et à l’écoute.
L’essentiel : avoir des amis autour de soi
dans les moments importants.
Rien de tel que les épreuves pour souder des relations.
L’Amour permet de surmonter bien des difficultés.
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Quand la nuit devient jour
Orage, le ciel pleure !
Funeste, la nuit reluit !
Un songe, une saison…
Tempête, une injure fuse !
Obscurité, une trahison me parvient !
Une maison, un torrent…
Une jambe alerte nageait dans l’air trop clair
pour être innocent.
L’ombre du voleur apparaissait au travers de la fenêtre.
Une rature sur la feuille indiquait à tous les erreurs
commises par l’enfant étourdi.
La lumière intervient au milieu de la journée.
L’Amour a pris le pas sur nos mensonges.
Le bonheur s’est installé malgré nous.
Jour, les nuages disparaissent !
Soleil, la chaleur monte !
Un rêve, une étincelle…
Clarté, le vent chasse les impuretés !
Douceur, la brise est là désormais !
La Joie, l’Immensité…
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Au-delà de l’Amour
Un peu de temps et de volupté, un peu de tendresse et
de subtilité.
Un songe en guise de rêve, un pari pour les fous.
Les ouragans, les mal aimés hurlent leur terrible
souffrance.
Un peu de bruit, un brin de muguet et tout le reste
n’est que superflu.
Moi, je m’en vais vers celle qui m’attend.
Je cours et je perds mon parapluie qui me protégeait
des intempéries.
Un ciel trop bleu pour n’être pas sincère.
Un, je veux, deux je pars.
Viens avec ton habit de lumière, s’il-te-plaît !
Tu en auras besoin, car il fait froid là où nous allons.
Rejoins-moi dans mon lit !
C’est là où je suis le mieux.
Un jour, l’autre jour.
Hirondelle, bleuet, rose et montagne !
Crépuscule de mes nuits.
Lions et sauterelles, baleines et moutons !
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Je suis la forêt qui ne guérit pas les plaies de l’Amour.
Je suis ce que tu ne voudrais être pour rien au monde.
N’aies pas peur de prendre ce chemin qui ne mène à rien.
Pierre jaunie, roulis sous la pluie, le vent m’a dit ce
matin que tu n’étais pas celle qui m’était réservée.
Mais j’irai contre l’avis de ceux qui pensent à tort.
Rien ne m’arrêtera, pas même celui que nous appelons Dieu.
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L’amour règnera
La femme aime.
L’homme désire.
La femme pense.
L’homme agit.
La femme veut la paix.
L’homme attise le feu.
La femme construit.
L’homme saccage.
Il en va ainsi.
L’avenir est pour la femme.
L’homme en est réduit à manger dans la main de celle-ci.
Consternation, dépit, tristesse.
L’homme a perdu le sens des réalités et conduit
le monde à sa perte.
La femme rétablira l’équilibre.
Des lendemains radieux s’écriront au chevet de l’amour.
Le règne de l’ordre et de la sensualité s’annonce à qui
sait regarder.
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Un chemin nouveau nous est proposé et ce sont les
femmes qui le portent.
Viens, destinée paisible, journée sensible.
La route est longue mais l’amour éclaboussera
l’univers tel un ruisseau intarissable.
Les femmes font naître le monde et le monde fera
naître la femme dans son habit de lumière.
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