Formation - Patrimoine Littérature Histoire

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Curriculum Vitae
Noémie VILLACÈQUE
38 rue Raymond Kopa
31270 Cugnaux
tél. : 06.84.54.89.26
mél. : [email protected]
née le 24 mai 1981, à Castres (81)
mariée, un enfant
Formation
Formation académique
29 novembre 2008 : Soutenance de la thèse et obtention du Doctorat d’Histoire grecque,
mention « Très Honorable avec les félicitations du jury ». Membres du jury :
Philippe Jockey, président (Aix-Marseille I), Pascal Payen (directeur, Toulouse
II), Corinne Bonnet (Toulouse II), Silvia Milanezi (Nantes), Vincent Azoulay
(Paris-Est).
Octobre 2004 : Première inscription en thèse de doctorat : « Théatai logôn ». Histoire de la
démocratie comme spectacle : politique et théâtre à Athènes à l’époque
classique, sous la direction de Pascal Payen, professeur d’Histoire grecque,
Université Toulouse II – le Mirail.
Obtention d’une allocation de recherche et d’un monitorat d’enseignement
en Histoire ancienne à l’Université Toulouse II.
2003-2004 :
DEA de Sciences de l’Antiquité : Recherches sur le peuple athénien, acteur et
spectateur de la vie politique à l’époque de la guerre du Péloponnèse (mention
Très Bien), sous la direction de Pascal Payen, professeur d’Histoire grecque,
Université Toulouse II.
2002-2003 :
DEUG 1 et 2 d’Histoire de l’Art et Archéologie, Université Toulouse II.
2001-2002 :
Maîtrise de Lettres Classiques : Comédie et Politique : Les Cavaliers
d’Aristophane (mention Très Bien), sous la direction de Charalampos Orfanos,
maître de conférences de Langue et Littérature grecques, Université
Toulouse II.
2000-2001 :
Licence de Lettres Classiques, Université Toulouse II.
1999-2000 :
Khâgne, lycée Pierre de Fermat (Toulouse) ; équivalence de DEUG 2 de Lettres
Classiques, Université Toulouse II.
1998-1999 :
Hypokhâgne, lycée Pierre de Fermat (Toulouse) ; équivalence de DEUG 1 de
Lettres Classiques, Université Toulouse II.
juin 1998 :
Baccalauréat général, série Littéraire ; option obligatoire : latin ; options
facultatives : grec ancien et arts plastiques (mention Bien).
1
Concours de l’enseignement supérieur
2011
Audition, Université Paris I, classée 4e.
2010
Auditions, Université Paris I, classée 4e ; Université Aix-Marseille I, classée 5e.
2009
Qualification aux fonctions de maître de conférences (21e section du CNU).
Concours de l’enseignement du second degré
2009
CAPES externe d’Histoire et géographie.
Autres compétences
Latin et grec ancien
très bonne maîtrise.
Anglais
bonne maîtrise de l’écrit comme de l’oral.
Espagnol
bonne maîtrise de l’écrit comme de l’oral.
Grec moderne
bonne maîtrise de l’écrit comme de l’oral.
Italien
lu.
Allemand
lu.
2
Activités d’enseignement
- en lycée :
Professeur certifiée d’Histoire et Géographie au Lycée d’enseignement
général et technologique Henri Matisse de Cugnaux (31) : année de stage,
15h de cours par semaine (deux classes de Seconde, une classe de
Première ES, une classe de Première STMG).
2012-2013
- à l’Université :
2004-2009
Université de Toulouse II (288 heures).
Université d’Aix-Marseille I (192 heures).
Enseignements
dispensés
Histoire grecque.
Méthodologie.
Historiographie.
Le monde grec antique : structures sociales, institutions, économie,
culture, domaine du sacré, conflits entre cités.
Géographie historique du monde égéen.
Religions et lieux de culte.
Rome (République et Empire).
CM et TD, Licence 1 à Licence 3.
Participation aux
responsabilités
collectives
Information sur les parcours et les débouchés (lycéens).
Accueil des étudiants de Licence 1.
Collaboration à la préparation des examens et au choix des sujets.
Correction des copies ; participation à l’harmonisation des notes.
2008-2009 : ATER à l’Université de Provence, Aix-Marseille I (plein temps) :
-
CM d’Histoire grecque en Licence 2 : « Le monde grec antique (510 à 399 av. J.-C.) »
(Semestre 1 – cours hebdomadaire, quatorze séances de 2 h, avec environ 150
étudiants).
Ce cours magistral nous a permis d’aborder les principaux traits de la civilisation grecque au
e
V siècle avant J.-C., en nous appuyant sur la chronologie de la période étudiée. Ainsi, de la
e
chute des Pisistratides au procès de Socrate, les grands moments de l’histoire du V siècle
ont été abordés en détail ; les structures sociales, l’économie, le domaine du sacré ainsi que
la culture des cités grecques ont également fait l’objet de séances à part entière.
L’ensemble du cours s’appuyait très précisément sur un large corpus de sources, remis aux
étudiants sous forme d’un fascicule en début de semestre ; l’utilisation d’un vidéoprojecteur nous a permis de compléter et d’illustrer notre propos à l’aide de schémas, de
cartes, de photos d’objets et de sites archéologiques.
3
-
TD d’Histoire grecque en Licence 2 : « Le monde grec antique (510 à 399 av. J.-C.) »
(Semestre 1 – cours hebdomadaire, quatorze séances de 2 h, avec trois groupes de 20,
31 et 27 étudiants).
Les séances de TD ont été largement consacrées à l’apprentissage des méthodes du
commentaire de document et de la dissertation, par des exercices réalisés et/ou corrigés en
classe. En outre, chaque semaine, un étudiant a commenté oralement un document dont le
sujet était directement lié au CM de la semaine précédente, document extrait du fascicule
qui lui avait été remis en début de semestre. Ces exposés ont été l’occasion de mettre
l’accent sur l’importance et la diversité des sources qui s’offrent à l’historien de l’Antiquité,
et sur les spécificités de chacune d’entre elles. Nous avons par exemple attiré l’attention
des étudiants sur l’intérêt et les particularités du corpus épigraphique.
-
CM-TD d’Histoire grecque en Licence 1, 2 et 3 : « Religions et lieux de culte des mondes
anciens », partagé avec Emmanuelle Rosso (Semestre 2).
Ce cours est divisé en deux parties : la première moitié des séances – celles dont nous
étions chargée – est consacrée à la religion grecque, l’autre moitié à la religion romaine.
Nous nous sommes concentrée sur les questions des espaces du religieux en Grèce. Ce
semestre ayant été très largement perturbé par un mouvement social, après une séance
introductive de 3 h, consacrée aux grands principes du fait religieux en Grèce, à la
présentation des différents corpus de sources et des précautions que leur utilisation
nécessite, le travail pédagogique a été assuré essentiellement par correspondance : à l’aide
de la plate-forme Claroline, nous avons demandé à chaque étudiant d’élaborer un dossier
de recherche sur un sanctuaire grec, en s’appuyant précisément sur des textes littéraires,
des documents épigraphiques et iconographiques, ainsi que des cartes et des plans. Nous
avons suivi le travail de chacun individuellement, par des rencontres sur le campus et par
correspondance. Les cours ont été partiellement rattrapés.
-
CM-TD d’Histoire grecque en Licence 1, 2 et 3 : « Géographie historique du monde
égéen », en collaboration avec Isabelle Pernin (Semestre 2).
Ce cours, U.E. de « majeure renforcée », est une introduction à l’histoire du monde grec
antique depuis l’époque mycénienne jusqu’à la bataille d’Actium. Cette initiation s’est
fondée principalement, mais pas exclusivement, sur l’étude de cartes : il s’agissait de saisir
par la représentation cartographique ce que furent à des dates données les états
géographiques successifs du monde grec ou des régions et des États qui le composent. En
effet, n’abordant en général, au cours de leur cursus universitaire, que des périodes très
e
circonscrites, comme le V siècle grec, les étudiants manquent souvent d’une vue
d’ensemble leur permettant de resituer la période et les faits étudiés dans un contexte plus
large ; c’est cette lacune précisément que ce cours a tenté de combler, en permettant aux
étudiants de maîtriser à la fois la géographie et les grandes étapes historiques du monde
égéen. Durant le mouvement social qui a perturbé le semestre, nous avons communiqué
avec les étudiants par l’intermédiaire de la plate-forme Claroline, en leur donnant chaque
semaine une fiche de travail comprenant notamment des exercices à rendre, adaptés au
niveau de chacun – le cours étant ouvert à tous les étudiants de Licence. En outre, les cours
ont été en très grande partie rattrapés au mois de juin.
4
2007-2008 : ATER à l’Université de Toulouse II – le Mirail (demi-service) :
-
CM et TD d’Histoire grecque en Licence 2 : « Les mondes grecs aux Ve et IVe siècles av.
J.-C. (508 à 336 av. J.-C.) » (Semestre 1 – cours hebdomadaire, douze séances de 2 h,
avec trois groupes de 28, 30 et 31 étudiants).
Chaque séance a été divisée en une heure de CM et une heure de TD : en CM, nous avons
présenté les éléments les plus importants pour la compréhension de la civilisation grecque,
en nous appuyant sur la chronologie de la période étudiée. L’accent a été mis sur
l’importance des sources qui s’offrent à l’historien de l’Antiquité – chaque étudiant
disposant d’un riche corpus de documents qui lui a été remis au début du semestre. Les
séances de TD ont été, quant à elles, consacrées à la méthodologie du commentaire de
document et de la dissertation ; chaque semaine, un étudiant a commenté, à l’oral, un
document dont le sujet était directement lié au CM de la semaine précédente.
2004-2007 : monitorat d’enseignement à l’Université de Toulouse II – le Mirail :
2006-2007 :
-
CM et TD d’Histoire grecque en Licence 2 : « Les mondes grecs aux Ve et IVe siècles av.
J.-C. (508 à 336 av. J.-C.) » (Semestre 1 – cours hebdomadaire, douze séances de 2 h,
avec deux groupes de 34 étudiants).
Pour le contenu, voir CM et TD de 2007-2008.
2005-2006 :
-
CM et TD d’Histoire grecque en Licence 2 : « Les mondes grecs aux Ve et IVe siècles av.
J.-C. (508 à 336 av. J.-C.) » (Semestre 1 – cours hebdomadaire, douze séances de 2 h,
avec deux groupes de 27 et 30 étudiants).
Pour le contenu, voir CM et TD de 2007-2008.
2004-2005 :
-
TD d’Histoire grecque en DEUG 2 : « Approches du monde grec classique : Athènes et
Sparte en Méditerranée (508/7 à 404 av. J.-C.) » (Semestre 1 – cours hebdomadaire,
six séances de 2 h, avec deux groupes de 29 et 26 étudiants).
-
TD d’ Histoire romaine en DEUG 2 : « Le monde romain de l’ascension de César à la
mort de Domitien (du milieu du Ier siècle av. J.-C. à 96 ap. J.-C.) » (Semestre 2 – cours
hebdomadaire, six séances de 2 h, avec deux groupes de 18 et 23 étudiants)
En histoire grecque comme en histoire romaine, ces séances de TD ont été préparées en
collaboration avec les enseignants qui assuraient les CM, Corinne Bonnet et Pierre
Cordier, et consacrées à l’apprentissage des techniques du commentaire de document et de
la dissertation. Nous nous sommes appuyée sur un corpus de documents remis à chaque
étudiant au début du semestre. Chaque semaine, deux étudiants ont commenté, à l’oral,
des documents dont le sujet était directement lié au CM de la semaine précédente.
5
ctivés de
recs
Responsabilités collectives
au sein de l’équipe de recherche
Équipe d’accueil, depuis 2004 : PLH-ERASME (Équipe de recherche sur la Réception de
l’Antiquité : Sources, Mémoire, Enjeux), du laboratoire PLH (Patrimoine, Littérature, Histoire),
EA 4601, Université Toulouse II, depuis 2004.
Responsabilités collectives, depuis 2005 :
- Participation au secrétariat de rédaction de la revue Anabases. Traditions et
réception de l’Antiquité (PLH-ERASME, Université Toulouse II), revue semestrielle,
désormais également accessible en ligne sur le site Revue.org : participation aux
réunions pour l’élaboration du sommaire de chaque numéro, relecture d’épreuves, ...
- Gestion de la rubrique « Comptes rendus » de la revue : veille bibliographique,
diffusion trimestrielle d’une liste d’ouvrages susceptibles de faire l’objet d’une
recension dans la revue, contact avec les éditeurs et suivi des recensions.
- Gestion du centre de documentation de l’équipe PLH-ERASME, Université
Toulouse II : acquisitions, enregistrement et prêt.
6
Thèse en Histoire grecque
« Théatai logôn ». Histoire de la démocratie comme spectacle : politique et théâtre à
Athènes à l’époque classique (582 p.)
Sous la direction de Pascal PAYEN (Université Toulouse II – le Mirail).
Thèse soutenue le 29 novembre 2008.
Mention « Très honorable, avec les félicitations du jury ».
Prix Alfred Duméril de l’Académie des Sciences, Inscriptions et Belles Lettres de Toulouse,
6 décembre 2009.
Membres du jury
▪ Pascal PAYEN (directeur), Professeur, Université Toulouse II ;
▪ Philippe JOCKEY (président), Professeur, Université Aix-Marseille I ;
▪ Silvia MILANEZI, Professeur, Université de Nantes ;
▪ Corinne BONNET, Professeur, Université Toulouse II ;
▪ Vincent AZOULAY, Maître de conférences, Université Paris-Est.
Résumé
Cette enquête a pour objectif d’appréhender l’interaction effective entre le théâtre et la politique
athénienne, d’une part, et l’évolution du topos de la démocratie comme spectacle, d’autre part,
durant la période qui s’étend de la naissance de la démocratie à la fin du VIe siècle avant J.-C., jusqu’à
l’instauration de la domination macédonienne, en 322 avant J.-C. À Athènes, le dèmos est souverain ;
les origines du topos du dèmos-spectateur ne sont donc pas le reflet d’une quelconque réalité
historique correspondant à la notion moderne d’apathie politique.
D’ailleurs, au théâtre, même lorsqu’il assiste à une tragédie, le public n’est ni ignoré ni silencieux :
sollicités et interpellés par l’intermédiaire du chœur, les citoyens-spectateurs participent activement à
l’assemblée théâtrale. Transformant ainsi le spectacle en délibération, les poètes montrent bien que la
similitude des espaces – le théâtre de Dionysos Éleuthéreus et la Pnyx en particulier, mais également
les tribunaux – rendait plus évidente encore, aux yeux des Athéniens, l’analogie entre les assemblées
politiques et judiciaires et les assemblées dramatiques.
On ne peut établir avec précision, faute de sources, l’époque à laquelle émerge cette analogie. Il
apparaît clairement, en revanche, que c’est dans les trois dernières décennies du Ve siècle avant J.-C.
que le topos du spectacle de la démocratie s’épanouit pleinement. À cette époque, les textes en
témoignent, les Athéniens étaient bien conscients de la théâtralité des tribunaux ; les orateurs qui y
plaidaient en jouaient. Au théâtre, le topos est explicitement mis en scène par Aristophane. Quant aux
adversaires de la démocratie, ils n’ont de cesse de déplorer le tapage du peuple assemblé sur la Pnyx,
qui siffle et applaudit les orateurs à la tribune ; ces derniers sont accusés de se faire acteurs pour
mieux séduire leurs concitoyens.
Le topos devient ainsi, à cette époque, un argument majeur de la rhétorique anti-démocratique.
Théorisé par Platon au début du IVe siècle avant J.-C., le topos tend ensuite à perdre sa valeur
idéologique pour devenir une simple insulte ad personam, tandis que, dans le même temps, la mise en
représentation du politique est assumée : il s’agit pour l’orateur de faire montre de ses qualités
d’acteur à la tribune. C’est d’ailleurs ce que l’on enseigne désormais dans les écoles de rhétorique.
7
Sommaire
Introduction
Première partie : Isonomie et théâtre
Chapitre I.
S’assembler et délibérer à Athènes de 508 à 429 avant J.-C.
A. La participation en questions
B. Participation aux assemblées démocratiques
C. Δημοκρατία ou ὑπὸ τοῦ πρώτου ἀνδρὸς ἀρχή ?
Chapitre II.
Χορός et θέατρον : la dialectique de l’implication du
citoyen-spectateur dans la tragédie
A. Le chœur, citoyen et spectateur
B. Les adresses aux spectateurs dans la tragédie
Chapitre III.
Histoire des espaces politiques, judiciaires et théâtraux
A. Le théâtre de Dionysos Éleuthéreus
B. La Pnyx
C. Les tribunaux
Deuxième partie : L’ère des démagogues : la démocratie comme spectacle
Chapitre IV.
Au théâtre, des assemblées politiques
A. Aristophane et les citoyens-spectateurs
B. Ce que le peuple en dit. Le messager tragique et la démocratie
C. Des assemblées politiques au théâtre, à Athènes et dans les dèmes
Chapitre V.
Au tribunal, les orateurs et leurs drames
A. Les scènes judiciaires
B. Le théâtre du tribunal au théâtre de Dionysos
C. Deux cas de procès pervertis
Chapitre VI.
À l’Assemblée, la démocratie en spectacle
A. Le personnage de Cléon, paradigme du démagogue
B. Les adversaires de la démocratie et le spectre du spectacle
Troisième partie : Le spectacle sans la démocratie ? Vers la « scène politique »
Chapitre VII.
De l’argument à l’injure : la fin de l’usage idéologique du topos
A. Le théâtre de la variété ou la démocratie athénienne selon Platon
B. Le théâtre, comparant dépréciatif
Chapitre VIII.
Être acteur de la scène politique de 403 à 322 avant J.-C.
A. De la politique comme métier
B. Politique et théâtre : un mélange des genres assumé
Conclusion
Bibliographie
Index locorum
Cette thèse paraîtra, remaniée, aux Presses Universitaires de Rennes, dans la collection Histoire, en
avril 2013, sous le titre Spectateurs de paroles ! Délibération démocratique et théâtre à Athènes à
l’époque classique.
8
Publications
Ouvrage *
– Spectateurs de paroles ! Délibération démocratique et théâtre à Athènes à l’époque
classique, Presses Universitaires de Rennes, collection Histoire, 2013.
Articles publiés dans des revues avec comité de lecture
– « Chahut et délibération. De la souveraineté populaire dans l’Athènes classique »,
contribution au dossier « Historiciser la démocratie participative », Participations, 2, 2012,
p. 49-69.
– « De la bigarrure en politique (Platon, République, VIII, 557c 4 sqq.) », Journal of Hellenic
Studies, 130, 2010, p. 137-152.
– « “Toi, spectateur de mes tourments”. Les adresses au public dans la tragédie grecque »,
Cahiers du Centre Gustave-Glotz, 18, 2007 (2009), p. 263-280.
– « Histoire de la ποικιλία, un mode de reconnaissance sociale dans la démocratie
athénienne », Revue des Études Anciennes, 110 (2), 2008, p. 443-459.
– « Ce que le peuple en dit. Le messager tragique et la démocratie », Quaderni di Storia, 66,
2007, p. 81-117.
Articles et chapitres d’ouvrages à paraître
– « Θόρυβος τῶν πολλῶν : le spectre du spectacle démocratique », in Arnaud MACÉ (éd.), Le
savoir public. Savoirs collectifs et figures publiques du savoir en Grèce Ancienne, Besançon,
Cahiers de la MSHE, 2013, p. 137-152.
– « “Des palais éclaboussés d’or”. La dramatisation du luxe dans l’Athènes classique », in
Maria Paola CASTIGLIONI, Marie-Claire FERRIÈS, Pierre FRÖHLICH et Françoise LÉTOUBLON (éds),
Mélanges en la mémoire d’Isabelle Ratinaud-Lachkar, Grenoble, Presses universitaires de
Grenoble, 2013.
Actes publiés (direction d’ouvrage)
– en collaboration avec Anthony ANDURAND, Le public et son miroir. La présence du
destinataire dans l’œuvre chez les Anciens. Actes de la journée d’études jeunes chercheurs,
Toulouse, 14 décembre 2007, dossier publié dans Pallas, 83, 2010, p. 267-375.
*
À l’exception des recensions, les résumés des publications se trouvent dans l’annexe.
9
Recensions parues
– in Revue française de science politique, 61 (3), 2011, p. 559-561 : compte rendu de l’ouvrage
de Robin OSBORNE, Athens and Athenian Democracy, Cambridge et New York, Cambridge
University Press, 2010, 462 p.
– in Bryn Mawr Classical Review 09/12/2010 : compte rendu de l’ouvrage de Edward M.
HARRIS, Delfim F. LEÃO, P. J. RHODES (éds.), Law and Drama in Ancient Greece, Londres,
Duckworth, 2010, 200 p.
– in Dialogues d’Histoire Ancienne, 35 (2), 2009, p. 229-231 : compte rendu de l’ouvrage de
Chris KRAUS, Simon GOLDHILL, Helen P. FOLEY et Jas ELSNER (éds), Visualizing the Tragic. Drama,
Myth, and Ritual in Greek Art and Literature. Essays in Honour of Froma Zeitlin, Oxford,
Oxford University Press, 2007, 457 p.
– in Les Études Classiques, 74 (4), 2006, p. 391-392 : compte rendu de l’ouvrage de Rachel Hall
STERNBERG, Tragedy Offstage. Suffering and Sympathy in Ancient Athens, Austin, University of
Texas Press, 2006, 250 p.
– in Revue de Philologie, 80 (1), 2006, p. 165-167 : compte rendu de l’ouvrage d’Edith HALL,
The Theatrical Cast of Athens. Interactions between Ancient Greek Drama and Society, Oxford,
Oxford University Press, 2006, 481 p.
– in Anabases, 4, 2006, p. 313-315 : compte rendu de l’ouvrage de Miriam LEONARD, Athens in
Paris. Ancient Greece and the Political in Post-War French Thought, Oxford, Oxford University
Press, 2005, 264 p.
– in Anabases, 2, 2005, p. 266-268 : compte rendu de l’ouvrage de Brook MANVILLE et Josiah
OBER, A Company of Citizens : What the World’s First Democracy Teaches Leaders About
Creating Great Organizations, Boston, Harvard Business School Press, 2003, 202 p.
Valorisation de la recherche
– « Au tribunal, les orateurs et leurs drames », in Philippe GUISSARD et Christelle LAIZÉ (dir.),
L’art de la parole, pratiques et pouvoirs du discours, Paris, Ellipses, 2009, p. 82-93. Ce manuel
est destiné aux étudiants des classes préparatoires notamment.
– « Un hupokritès à la tribune de l’assemblée. Rhétorique, théâtre et politique », in Philippe
GUISSARD et Christelle LAIZÉ (dir.), op. cit., p. 125-135.
– « Du spectacle à la délibération. Les récits de messagers tragiques », in Philippe GUISSARD et
Christelle LAIZÉ (dir.), op. cit., p. 303-312.
En préparation
– « Ta mère ! Insulte et généalogie à la tribune démocratique », in Aurélie DAMET et Vincent
AZOULAY (éds.), Paroles menaçantes et mots interdits. Autour de l’insulte dans le monde grec
archaïque et classique, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, à paraître en 2013.
– « Brailler, se débrailler. La rhétorique de l’outrance, le théâtre et la démocratie
athénienne », in. Florence GHERCHANOC, Valérie HUET et Jean-Baptiste BONNARD (éds.), Corps,
gestes et vêtements dans les mondes anciens, Brest, Éditions du CRBC, à paraître en 2013.
10
– « Emporté par la foule. Le peuple comme masse dangereuse chez les adversaires de la
démocratie athénienne », in Elena BOVO et Frédéric BRAHAMI (éds.), La foule (titre provisoire),
Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, à paraître en 2013.
– Le théâtre de la démocratie : pratiques délibératives des Anciens, perception et résonances
modernes. Actes du colloque organisé à Toulouse les 15, 16 et 17 novembre 2012, en
concertation avec un éditeur.
– Compte rendu de l’ouvrage dirigé par Maria Teresa SCHETTINO et Sylvie PITTIA, Les sons du
pouvoir dans les mondes anciens, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2012,
pour Bryn Mawr Classical Review.
11
Communications
Colloques et journées d’études
– « Ta mère ! Insulte et généalogie à la tribune démocratique », communication au colloque
international Paroles menaçantes et mots interdits. Autour de l’insulte dans le monde grec
archaïque et classique, Paris, 30 et 31 mars 2012 – sur invitation.
– « Brailler, se débrailler. La rhétorique de l’outrance, le théâtre et la démocratie
athénienne », communication à la journée de recherches Corps, gestes et vêtements dans les
mondes anciens. Théâtre, théâtralité, aspects performatifs, Paris, 19 novembre 2011 – sur
invitation.
– « Au tribunal, les orateurs et leurs drames », communication au colloque international
L’idée du théâtre en Grèce ancienne : de l’enracinement dans la polis aux spéculations des
théoriciens, Barcelone, 3-4 novembre 2011.
– « S’assembler, chahuter, puis voter. Le dèmos athénien en action », communication au
congrès de l’Association Française de Science Politique (AFSP), section thématique 37 :
Participation ou délibération ? Sociologie historique de l’implication des citoyens en
démocratie, Strasbourg, 31 août-2 septembre 2011 – sur invitation.
– « Θόρυβος τῶν πολλῶν : le spectre du spectacle démocratique », colloque international Le
savoir public. Savoirs collectifs et figures publiques du savoir en Grèce Ancienne, Université de
Franche-Comté, Besançon, 8-10 octobre 2008 – sur invitation.
– « Les adresses aux spectateurs dans la tragédie grecque », colloque international Le
penseur, l’artiste et le spectateur dans l’Antiquité gréco-romaine, Paris, 26-27 octobre 2007.
Séminaires
– « Phthonos et némèsis. Les objets de luxe sur la scène tragique dans l’Athènes
démocratique », séminaire L'objet dans l'Antiquité: symboliques, fonctions narratives et
représentations figurées, de l’équipe PLH-CRATA, Université Toulouse II, 21 avril 2011 – sur
invitation.
– « Le citoyen en mouvement. Circulations et interactions entre l’Assemblée, les tribunaux et
le théâtre dans l’Athènes classique », séminaire de recherche de Bernard MANIN, Démocratie
délibérative et démocratie représentative, EHESS, 15 mai 2012 – sur invitation.
– « Du théâtre à la Pnyx et retour. Une architecture de la démocratie athénienne », séminaire
d’archéologie grecque, Architecture et société dans le monde grec antique, de l’équipe PLHCRATA, Université Toulouse II, 21 avril 2011 – sur invitation.
– « “Être littéralement fidèle à l’esprit du texte”. Victor-Henry Debidour et la fin des
convenances dans la traduction d’Aristophane », séminaire Translatio : traduire et adapter les
Anciens, du laboratoire PLH, Université Toulouse II, 5 mai 2009 – sur invitation.
– « Un peuple spectateur ? La démocratie athénienne en questions », séminaire Démocratie
participative. Aspects historiques et contemporains, du laboratoire GRACC, Université Lille III,
3 avril 2009 – sur invitation.
12
En préparation
– « La représentation négative du dèmos à l’époque classique », communication au colloque
international Hostilité, réprobation, dépréciation. La représentation négative de l’autre dans
les sources antiques, Paris, 18-19 avril 2013 – sur invitation.
– Participation au projet Comique et politique, porté par Christophe PÉBARTHE notamment,
Université Bordeaux 3, pour l’année 2013-2014. Deux interventions sont prévues, l’une dans
le cadre du séminaire de recherche, l’autre dans celui de la journée d’étude prévue en avril
2014 – sur invitation.
Conférences grand public
– « “Une entrecuisse de poulette !” Oser traduire la comédie grecque au XXe siècle »,
conférence à l’Université du Temps Libre de Toulouse, 6 décembre 2011 – sur invitation.
– « “Un peu de silence s’il vous plaît”. Le dèmos et ses adversaires à l’Assemblée »,
contribution au Forum des Savoirs, organisé par l’association Aldéran, Toulouse, Maison de la
Philosophie, 13 mars 2009 – sur invitation.
– « Le théâtre de la variété ou la démocratie athénienne selon Platon », contribution au
Forum des Savoirs, organisé par l’association Aldéran, Toulouse, Maison de la Philosophie,
11 janvier 2008 – sur invitation.
13
Organisation de manifestations scientifiques
– Organisation d’un colloque international : Le théâtre de la démocratie : pratiques
délibératives des Anciens, perception et résonances modernes, PLH-ERASME, Université
Toulouse II – le Mirail, 15, 16 et 17 novembre 2012, avec le soutien, notamment, de
l’Association Française de Science Politique et du GIS Participation du Public, Décision,
Démocratie Participative.
– En collaboration avec Anthony ANDURAND, organisation d’une journée d’études jeunes
chercheurs : Le public et son miroir. La présence du destinataire dans l’œuvre chez les Anciens,
Université Toulouse II – le Mirail, 14 décembre 2007.
Divers
Bourse d’études et séjours à l’étranger
– 1er-31 mars 2008 : Séjour à l’École française d’Athènes (bourse d’études).
– 16-29 avril 2007 : Participation au séminaire de formation doctorale de l’École française
d’Athènes, Les sanctuaires de l’Attique, encadré par Bernard HOLTZMANN (Paris X) et JeanCharles MORETTI (Lyon II).
– 26-27 septembre 2006 : Participation à un colloque à l’Université d’Oxford, grâce à une
bourse octroyée par les organisateurs : Pronomos : his Vase and his World, APGRD
Conference, Magdalen College, University of Oxford.
Valorisation de la recherche auprès des lycéens
– Participation au jury des XVe Olympiades lycéennes du théâtre antique, organisées par
l’équipe PLH-CRATA, Université Toulouse II, à Toulouse, 3 juin 2011.
– Participation au jury des XIVe Olympiades lycéennes du théâtre antique, organisées par
l’équipe PLH-CRATA, Université Toulouse II, à Limoux (Aude), 13-15 mai 2010.
– Réalisation d’une plaquette d’information diffusée en 2007-2008 auprès des lycéens des
classes de Première et Terminale de l’Académie de Toulouse : La recherche en Lettres,
Sciences Humaines et Sociales expliquée aux lycéens.
14
Annexe au Curriculum Vitae de Noémie Villacèque
Résumés des travaux parus et à paraître
Thèse en Histoire grecque
« Théatai logôn ». Histoire de la démocratie comme spectacle : politique et théâtre à Athènes à
l’époque classique, sous la direction de Pascal Payen, soutenue le 29 novembre 2008, Université
de Toulouse II.
Résumé : Voir p. 7 du Curriculum Vitae.
Ouvrage
Spectateurs de paroles ! Délibération démocratique et théâtre à Athènes à l’époque classique,
Presses Universitaires de Rennes, collection Histoire, 2013.
Résumé : Un des arguments élaborés par les adversaires de la dèmokratia, le régime politique qui
e
se met en place à Athènes au cours du V siècle avant notre ère, est que le peuple, bruyant et
irréfléchi, est incapable de délibérer. Aussi les décisions qu’il prend, tant à l’Assemblée qu’au sein
des tribunaux populaires, lui seraient-elles toujours dictées par d’habiles démagogues, « meneurs
du peuple ». Sur la colline de la Pnyx où se tiennent les séances de l’Assemblée ou sur les bancs
des tribunaux, les citoyens athéniens sont accusés de se comporter comme au théâtre, en simples
spectateurs de leur vie politique. Comment comprendre ce topos de la démocratie comme
spectacle ? Dans quel contexte historique s’est-il formé ? Que nous apprend-il des pratiques
délibératives des Athéniens ? Le jugement de valeur qu’il implique est-il fondé ? Telles sont les
questions auxquelles ce livre tente de répondre, amenant à revenir sur une conception
exclusivement dialogique de la délibération. En effet, si aucun moment n’est explicitement dédié
au dialogue pendant l’Assemblée et les séances des tribunaux, les échanges permanents entre les
participants constituent une délibération informelle qui, avant même le vote à main levée, rend
effective la souveraineté populaire.
Articles publiés dans des revues avec comité de lecture
– « Chahut et délibération. De la souveraineté populaire dans l’Athènes classique », contribution
au dossier « Historiciser la démocratie participative », Participations, 2, 2012, p. 49-69.
Résumé : Le topos de la démocratie athénienne comme spectacle invite à revenir sur une
conception dialogique de la délibération et à envisager, pour les citoyens athéniens, d’autres
façons de participer aux débats et à la prise de décision qui s’en suit. En effet, si ce sont en général
les membres de l’élite qui prennent la parole à l’Assemblée, si donc ils sont un petit nombre à
exercer leur droit de parole, le pouvoir de décision revient, de fait, à la masse des citoyens qui
participent nombreux aux assemblées politiques et judiciaires, en dépit de conditions matérielles
bien souvent difficiles. Quand les détracteurs du régime athénien qualifient le dèmos de
spectateur, lui reprochant de confondre la Pnyx et le théâtre de Dionysos, ce n’est pas pour
l’accuser d’apathie, mais bien au contraire pour déplorer qu’il soit toujours en position de
délibération – non pas une délibération dialogique, qui serait fondée sur un échange calme et
raisonné d’arguments, mais une délibération bruyante et tumultueuse.
1
– « De la bigarrure en politique (Platon, République, VIII, 557c 4 sqq.) », Journal of Hellenic
Studies, 130, 2010.
Résumé : Au lendemain de la guerre du Péloponnèse, la société athénienne est marquée par
d’importants bouleversements économiques. Se faisant l’écho des craintes suscitées au sein de
l’aristocratie athénienne par l’ascension fulgurante de nouveaux riches, Platon place l’obsession
de la richesse parmi les causes de la corruption des systèmes politiques considérés au Livre VIII de
la République. Évoquant la démocratie, le philosophe y développe notamment la métaphore du
« manteau bigarré », le luxueux himation poikilon. La notion de poikilia lui permet de convoquer
simultanément les principaux topoi de la rhétorique anti-démocratique et de les cristalliser en une
seule image. En effet, la métaphore développée par Platon est polysémique : l’himation
poikilon évoque tout à la fois la bigarrure constitutionnelle du régime athénien, le luxe
ostentatoire du tyran, l’inconstance du dèmos, le caractère trompeur de la démocratie et, enfin,
son aspect spectaculaire.
– « “Toi, spectateur de mes tourments”. Les adresses au public dans la tragédie grecque »,
Cahiers du Centre Gustave-Glotz, 18, 2007 (2009), p. 263-280 .
Résumé : On admet généralement que, contrairement à la comédie ancienne, la tragédie grecque
ignorait son public qui, de son côté, restait calme et silencieux. L’étude des textes montre
pourtant que les poètes tragiques intégraient physiquement le public à l’action, créant ainsi entre
l’orchestra et les gradins, mais aussi entre les spectateurs eux-mêmes, une cohésion comparable
à celle créée par la comédie. Ces adresses au public – certes, indirectes – sont bien souvent des
invitations à regarder ce qui se passe : elles permettent d’attirer l’attention des spectateurs,
voire, et cela est particulièrement sensible dans le Prométhée enchaîné d’Eschyle, d’insister sur la
souffrance. Le héros tragique a besoin des théatai pour exister.
– « Histoire de la ποικιλία, un mode de reconnaissance sociale dans la démocratie athénienne »,
Revue des Études Anciennes, 110 (2), 2008, p. 443-459.
Résumé : La notion de poikilia renvoie, à l’époque des guerres médiques, aux étoffes bariolées des
Perses ; elle n’est cependant pas rejetée par la société athénienne, car, entre autres produits de
luxe orientaux, l’élite importe ces vêtements chamarrés et s’en approprie l’esthétique. Leur
e
démocratisation, à la fin du V siècle avant J.-C., relève davantage de l’imaginaire civique que de la
réalité. Et si, au siècle suivant, la poikilia se conceptualise progressivement, renvoyant désormais
surtout à la notion de « variété », elle demeure, pour l’élite, un mode de reconnaissance sociale.
– « Ce que le peuple en dit. Le messager tragique et la démocratie », Quaderni di Storia, 66, 2007,
p. 81-117.
Résumé : Le messager tragique est bien plus qu’une simple convention théâtrale. Bien qu’il soit le
plus souvent de condition servile et/ou de sexe féminin, ce personnage est, à bien des égards,
proche du citoyen-spectateur qui assiste à la représentation. En effet, le messager est défini et se
définit lui-même comme un théatès : il assiste à une scène qu’il va ensuite raconter et donner à
voir aux autres personnages et au public, qui n’étaient pas présents sur les lieux de ce drame en
marge du drame. Or ce théatès est aussi un politès : le messager, malgré son humble naissance,
prend librement la parole ; la parrhèsia dont il fait preuve tend même vers l’isègoria dont jouit
idéalement tout citoyen athénien. Et en temps que citoyen, il s’adresse au dèmos massé sur les
gradins du théâtre et l’incite à la participation : en donnant à voir les faits et gestes des nobles, il
permet au dèmos de porter un regard sur ce pouvoir, de le juger et, par conséquent, de le
contrôler. En effet, les spectateurs ne peuvent regarder passivement la tragédie, le messager leur
rappelle leur qualité de citoyens : il est l’agent qui permet de transformer le spectacle en
délibération.
2
Actes publiés (direction d’ouvrage)
– Le public et son miroir. La présence du destinataire dans l’œuvre chez les Anciens. Actes de la
journée d’études jeunes chercheurs, Toulouse, 14 décembre 2007, Toulouse, Presses
Universitaires du Mirail, 2010 [= Pallas, 83, 2010]. En collaboration avec Anthony Andurand.
Résumé : Que cherche un auteur qui, tel Stésichore, Callimaque ou Tertullien, choisit d’inclure le
destinataire dans son œuvre ? Cette journée d’études, qui a réuni des jeunes chercheurs français
et italiens, a été articulée autour de trois axes. Dans un premier temps, nous avons tenté
d’identifier les traces de la présence du public dans l’œuvre et nous nous sommes interrogés sur
les procédés et stratégies déployés par l’auteur pour la rendre sensible. On s’est ensuite posé la
question de la finalité du procédé : inclure le public dans l’œuvre n’est-ce pas, pour l’auteur, une
stratégie pour entraîner son adhésion, politique ou esthétique ? D’un autre côté, comment un
public interprète-t-il et s’approprie-t-il l’œuvre, comment construit-il, dans un dialogue avec celleci, une image de lui-même ? Enfin, on s’est interrogé sur la portée historique, anthropologique et
sociologique du phénomène. Chaque destinataire, voulu ou non par l’auteur, chaque public,
chaque époque réactualise le sens de l’œuvre, selon ses aspirations et son « horizon d’attente ».
Ce constat, qui relève de l’évidence, apparaît doublement pertinent pour l’historien ; non
seulement parce qu’il est amené à s’interroger sur la portée des œuvres qui forment son
corpus, mais aussi parce que, du moins en partie, l’époque, les opinions ou les engagements de
l’historien donnent de la cohérence à sa lecture du passé.
Articles et chapitres d’ouvrages à paraître
– « Θόρυβος τῶν πολλῶν : le spectre du spectacle démocratique », in A. MACÉ (éd.), Le savoir
public. Savoirs collectifs et figures publiques du savoir en Grèce Ancienne, Besançon, Cahiers de la
MSHE, à paraître en 2013.
Résumé : L’image d’un peuple stupide qui se laisse berner par les
démagogues et celle d’un peuple tapageur sont deux des multiples facettes de la
critique de la démocratie athénienne telle que ses adversaires l’exprimaient à la
fin du Ve siècle avant J.-C. S’il y a, en apparence, contradiction entre ces deux
images, toutes deux s’articulent autour de la question de la théâtralisation de la
politique. Cette dernière gêne les adversaires du régime athénien, car ils sont
bien conscients de ce que le théâtre est une stratégie de partage du savoir.
– « “Des palais éclaboussés d’or”. La dramatisation du luxe dans l'Athènes classique », in Maria
Paola CASTIGLIONI, Marie-Claire FERRIÈS, Pierre FRÖHLICH et Françoise LÉTOUBLON (éds), Mélanges en
la mémoire d’Isabelle Ratinaud-Lachkar (titre provisoire), Grenoble, Presses universitaires de
Grenoble, à paraître en 2013.
Résumé : Dans la tragédie athénienne, dès lors qu’il appartient au monde
divin, le luxe est symbole de félicité. Entre les mains des hommes, en revanche,
les objets de valeur semblent se charger d’une puissance maléfique. Non
seulement l’objet précieux constitue un piège facile, mais en outre il est parfois
utilisé pour (se) donner la mort ou, tout au moins (se) mutiler. Une telle
stigmatisation du luxe peut s’expliquer par le fait qu’il était associé au monde
oriental, barbare, mais également par l’idéologie de la cité démocratique. Ainsi,
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loin d’apporter une réponse univoque à la question de la richesse, le théâtre en
reproduit l’ambivalence au sein de son propre système énonciatif : ce que le logos
tragique rejette – l’étalage provocateur du luxe – est nécessaire au théâtre en
tant qu’institution, puisque c’est en grande partie de la générosité du chorège
que dépendait le sort de la pièce au concours. Les spectateurs attendaient du
spectacle qu’il soit conçu comme un objet précieux, tout en se méfiant de tout
objet précieux impliqué dans la fiction.
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