nou rriture.

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q. ./-Le surpoids des personnages témoigne d'une réalité très présente en Polynésie et cherche à nous alerter sur le phénomène de
«malbouffe» et sur le « laisser-aller » physique.
-Les références à la Polynésie originelle sont nombreuses : une végétation luxuriante et omniprésente, l'idée de paradis naturel
où on se repose, le symbole du bain dans l'eau sacrée et le mythe de la Vahiné. Joannis insiste sur la représentation de la
culture tahitienne et il nous livre ici, dans cette parodie du Déjeuner sur l'herbe, une prise de l'instant, un ensemble très
spontané d'un moment familial, avec des gens ordinaires. ll porte un regard bienveillant sur cette société polynésienne qu'il
peint depuis des années.
ll y a donc un double aspect : à la fois une dimension d'hommage tendre à cette société, mais aussi un coup d'æil acéré et
critique sur les dérives actuelles vécues par ce peuple en proie à l'univers de la consommation. ll met en évidence les dangers
liés à cette évolution : gaspillage, obésité, augmentation des déchett société de loisirs et tendance à la nonchalance...
ll dénonce également le laxisme environnemental, la pollution sur ces paysages magnifiques et la fragilité des écosystèmes.
-Joannis met donc ici en évidence la situation de dualité dans laquelle se trouve la société insulaire polynésienne, partagée entre
modernisme et tradition, et les difficultés qu'elle rencontre pour affirmer son identité.
6-CONCLUSION:
L'artiste exprime donc une dénonciation sans concession de l'attitude bêtement admirative et de l'absence d'esprit critique
d'une certaine partie de la population pour la cplture américaine et pour la mode Yankee. Plus qu'une parodie {=une imitation
burlesque), cette æuvre graphique est une mise en garde, un avertissement que l'on retrouve présent
tout
au long de son
ouvrage : « Liberté, égalité, Bananes ». Avec humour, ioannis exprime son point de vue : attention à la société de consommation
polynésienne à la « sauce occidentale », attention aux générations futures qui risquent de perdre peu à peu leur identité
particulière et leur culture si riche!
Quelques liens avec d'aqtres æu.vres qui ont la rnême thématique :
-Les créations du mouvement Pop art, des années 1960, qui utilisaient la culture populaire (les marques, la BD, la publicité...) et
dénonçaient fréquemment l'univers de la consommation naissante à son époque. Par exemple « Supermarket Lady » (1969) de
Duane Hanson, est unê sculpture hyperréaliste et caricaturale d'une américaine moyenne avec son chariot débordant de
nou rriture.
-Erro propose aussi dans « Foodscape » un montage photo dans lequel la surabondance de nourriture dénonce cette
consommation à outrance.
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