n°05 Juillet 2011 4 ||| En bref Mieux-être Allaiter, c’est s’informer ! Journée de l’Obésité Changement de certains numéros de téléphone Gérer l’agressivité : cela s’apprend ! 6 ||| Stratégie Le plan stratégique : des résultats très concrets ! 10 ||| quoi de neuf ? Pas de miroir aux alouettes ! 14 ||| Portraits 3 heures 16 minutes Un autre monde… Hissez la grand-voile ! 16 ||| Zoom La vie… jusqu’au bout ||| 20 Découverte L’indispensable informatique clinique 22 ||| Flash Et si le patient, c’était vous ? 15 OCTOBRE 2011 Plan Stratégique: des résultats visibles ! Depuis le mois de janvier, nos équipes travaillent sans compter pour réaliser l’aménagement de l’aile G. Dans ce cadre, le déménagement du Service d’Imagerie médicale et du Service de Traumatologie dans leurs locaux définitifs constitue une étape importante, la première d’un processus complexe dont la problématique est analysée avec l’ensemble des acteurs concernés. Le vaste projet de l’aile G arrive à son terme et les préparatifs de son inauguration sont déjà en route. Le GHN, après un an d’existence, franchit une nouvelle étape. Suite aux Assemblées générales des médecins des deux institutions, l’analyse d’un projet de fusion sera prochainement mise en oeuvre. Nous remercions toutes les équipes tant au niveau médical qu’au niveau administratif d’avoir contribué à la mise en place de premières collaborations porteuses. Ces projets font partie intégrante de notre plan stratégique, établi en 2008. De nouvelles idées sont déjà en gestation et se développent petit à petit grâce à l’investissement de chacun d’entre vous. Côté calendrier, réservez sans tarder la date du 15 octobre 2011, journée de la Fête du Personnel, qui se déroulera à Floreffe en compagnie de vos familles. Je vous souhaite d’ores et déjà de profiter pleinement de vos vacances d’été pour recharger vos batteries et relever les nombreux défis qui nous attendent encore. Benoît Libert Directeur général Magbeth est une publication périodique de l’asbl Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth (CMSE et Foyer Saint-François) 15 place Louise Godin à 5000 Namur +32 (0)81 72 04 11 [email protected] Editeur responsable Claire André www.fetedupersonnel.be Coordination Benjamin Vallée Comité de rédaction Valérie Alloin Patricia Baeyens Fabienne Cogge Sarah Darakhshan René Delvaux Marc Evenepoel Julie Gauquier Françoise Hardenne Sabine Jespers Carine Schadeck Philippe Syenave Michel Tasiaux Benjamin Vallée Bernard Willemart Patricia Winandy Rédaction NC Communication Mise en page, photos et illustrations Benjamin Vallée Impression Imprimerie Bietlot Vous souhaitez contacter l’équipe rédactionnelle ? • par mail : [email protected] • par courrier : 15 place L. Godin, 5000 Namur • par téléphone : 081 72 04 25 (Benjamin Vallée, Chargé de communication) Juillet 2011 magbeth 3 En bref En bref Journée de l’Obésité, le 20 mai 2011 Allaiter, c’est s’informer ! Allaiter son bébé, un acte naturel ? Bien sûr ! Mais se lancer dans l’aventure, sans aucune information au préalable, c’est prendre le risque qu’aux premiers petits problèmes, la jeune maman se sente désarmée et arrête rapidement. Pour assurer le maximum de chance de succès, une consultation d’allaitement a vu le jour à la Maternité en avril. Sophie Van der Goten et Alexandra Lemaire, consultantes en lactation humaine, ont pour rôle d’informer et de préparer les futures mamans et de les accompagner en postnatal en cas de petits soucis, de reprise du travail ou encore lors d’une mise au point d’un allaitement. Elles assistent aussi l’équipe en Maternité à la gestion des cas plus difficiles. Si la consultation a pris de l’ampleur, je pense que cela va aller crescendo, explique Sophie Van der Goten. Nous venons d’éditer un livret éducatif disponible dans les salles d’attente de gynécologie et une brochure est distribuée à toutes les mamans avant le retour à domicile. Nous avons aussi une très belle collaboration en amont avec les gynécologues et en aval avec les pédiatres. Objectif : offrir un service le plus complet possible à la maman. Pour ce faire, plusieurs nouveaux projets sont déjà à l’étude. Action vélo 16/09 (Re)découvrez une manière agréable, saine et abordable de circuler dans Namur ! Notre Cellule Mobilité organise une balade en vélo, avec le soutien de la CSC et de la FGTB. Le parcours de plus ou moins trois quarts d’heure débutera à la Clinique et s’achèvera par un petit-déjeuner offert. Laissez-vous gagner par le plaisir d’une belle randonnée et rejoignez le groupe le vendredi 16 septembre à 08h30... 4 magbeth juillet 2011 Problème de Santé Publique qui touche adultes et enfants, l’obésité affiche aujourd’hui le triste palmarès de première maladie non infectieuse mondiale. Dans le cadre de la journée internationale de l’obésité, la CMSE a organisé sa journée d’information sur l’obésité. Membres du personnel, patients et leurs familles ont été invités à suivre conférences et ateliers sur plusieurs thèmes : techniques de chirurgie bariatrique, obésité chez l’enfant et l’adolescent ou encore conseils en cas de «Bypass». Dans ce combat difficile, l’équipe pluridisciplinaire de la Clinique de l’Obésité encadre et apporte son soutien aux personnes souffrant de surpoids. Il ne faut pas avoir peur de consulter, nous sommes là pour aider les personnes en difficultés et trouver des solutions à leur problème, rappellent le Dr Françoise Heureux, endocrinologue et Angélique Gilson, diététicienne et Coordinatrice de la Clinique de l’Obésité. Gérer l’agressivité : cela s’apprend ! Qui n’a jamais vécu un moment de tension ou essuyé une « gueulante » ? Tous ces moments où la politesse et la courtoisie sont vite remplacées par la colère ou le mépris. Au sein de notre Clinique, certains services comme les Urgences, l’Accueil ou les Admissions sont parfois ou régulièrement confrontés à ces formes d’agressivité issues des patients et/ou de leur accompagnant. Pour y faire face, Marie-Paule Lavigne a mis en place pour la seconde fois une formation de deux jours à la gestion de l’agressivité. Trente personnes réparties en deux groupes (personnel infirmier et administratif) ont pu exprimer cette problématique, ont reçu des conseils quant à la rencontre avec l’agressivité ou la crainte de celle-ci, suivis des jeux de rôle et des mises en situation. Face aux résultats très positifs de cette expérience, Marie-Paule Lavigne envisage déjà l’étude d’autres projets de formation similaire. Attention : Changement de certains numéros de téléphone Suite à l’ouverture de la nouvelle aile G, la Clinique devra faire face à un besoin accru de numéros de téléphone. Pour certaines séries, nous sommes donc contraints de passer du système actuel à trois chiffres à un système à quatre chiffres. Ce passage risque d’entraîner des conflits entre les numéros. C’est le cas notamment pour les séries 800 et 900 (principalement des lignes de type interne, modem et fax). De nouveaux numéros ont donc été attribués. Une campagne de communication s’est déroulée afin d’assurer une bonne transition de l’information. Mieux-être Depuis dix ans déjà, Caroline Masset, esthéticienne, conseille et prodigue des soins du visage aux patients qui ont subi une radiothérapie ou une chimiothérapie. En 2009, l’Espace Bien-être se développe. Isabelle Daniel et Christelle Pector, massothérapeutes, y dispensent des massages relaxants pour des personnes dont les souffrances physiques et la charge émotionnelle sont extrêmement difficiles à endurer. Stéphanie De Gourcy, sophrologue expérimentée, a rejoint l’équipe en ce début d’année et propose un module de cinq séances de sophrologie par petits groupes. Dans le courant de cette année, l’Espace Bien-être envisage un emménagement dans de nouveaux locaux plus spacieux. Tous ces soins gratuits existent grâce aux initiatives de l’équipe, au soutien de la Direction et aux aides financières de la Fondation contre le Cancer, l’asbl Solidarité et Espoir ainsi que du sponsoring de firmes pharmaceutiques, déclare le Dr Bernard Willemart, Chef de Service du SORMN. Juillet 2011 magbeth 5 Stratégie Stratégie Plan stratégique: des résultats très concrets! L’acquisition de la maison de repos Résidence Les Lauriers, l’intégration du Foyer Saint-François, la création d’une nouvelle polyclinique à Erpent, la collaboration avec les maisons de repos ACIS, l’exploitation élargie d’un lithotripteur avec le CHDinant… L’éclosion de ces projets d’entreprise est loin d’être liée au hasard mais reflète le résultat bien visible d’un travail stratégique de longue haleine ! En 2007, La Clinique et Maternité vraie réalité. Aujourd’hui, Sainte-Elisabeth établissait un plan stra- la CMSE se place dans tégique pour répondre à sa mission : un processus beaucoup offrir une gamme de soins de la plus plus large que celui du haute qualité dans le respect du patient. simple passage du patient Ce plan a fait l’objet de nombreuses intra-muros. Elle assure réflexions menées sur plusieurs mois. pleinement la prise en Pensé par les Directeurs, les Adminis- charge globale du patient, trateurs, des représentants du corps que ce soit avant ou après son séjour médical et les responsables de service, et cela au coeur d’un réseau complexe il a véritablement guidé l’ensemble des qui unit les professionnels de la santé La création d’une polyclinique d’Erpent choix et des décisions stratégiques de intervenant à toutes les étapes de la vie est un exemple fort qui répond de la Clinique. Il est devenu l’outil indispen- d’un patient. Nous avons décidé d’attribuer manière adéquate à certaines problémasable pour naviguer de manière sereine à ce phénomène le terme d’Amont-Aval, tiques liées notamment à la mobilité et dans un environnement qui a beaucoup explique Sophie Leruth, Directrice de à la proximité. Depuis quelques années évolué. Force est de constater qu’en moins Projets. Il s’inscrit dans l’un des huit axes déjà, le centre de Namur est régulièrement engorgé et les difficultés d’une dizaine d’années, le chiffre de parking aux alentours de la d’affaires de la Clinique a doublé Clinique se font parfois cruelleet on dénombre aujourd’hui plus ment sentir. Pour parer à cette de 1300 personnes qui y oeuvrent Si auparavant, nous étions considérés situation, la Clinique souhaite chaque jour, déclare Benoît comme un “petit hôpital”, aujourd’hui, externaliser en dehors de ses Libert, Directeur Général. Si nous sommes devenus une “entreprise” murs une partie de ses consulauparavant, nous étions consiimportante. tations ainsi que certaines dérés comme un “petit hôpital”, spécialités médicales. C’est le Dr aujourd’hui, nous sommes devenus Christian Wolfs, Directeur médiune “entreprise” importante dans la cal et Cécile Collart, Directrice région de Namur. Cependant, dans notre domaine, nous devons tenir compte majeurs définis par notre plan stratégique, logistique qui vont mettre sur pied ce de nombreuses obligations et de contraintes à savoir, l’Offre de soins. Nous avons donc projet ambitieux. importantes liées à notre secteur d’activité. développé des projets qui se positionnent Après une première étude menée sur Et de plus, garder constamment à l’esprit soit en amont du passage du patient chez la faisabilité de la création d’une polyque nous sommes un service d’humains nous, soit en aval et cela pour répondre clinique, le choix de son implantation pour des humains. Nous n’avons donc dès de manière efficace à une demande issue est une question primordiale. Plusieurs lors pas d’autres choix que celui de nous du terrain. En quatre ans, la multiplica- critères sont pris en compte pour détertion des initiatives et la concrétisation miner l’emplacement stratégique. C’est adapter ! de certaines de celles-ci démontrent Erpent qui sera retenu pour accueillir sans ambiguïté l’énergie que la Clinique les patients excentrés. L’accès est faciSous cette appellation se cache une consacre à son développement. lité par le réseau autoroutier (E411) qui Une nouvelle polyclinique à Erpent Amont-Aval : le point 6 magbeth juillet 2011 Juillet 2011 magbeth 7 Stratégie Stratégie dessert le sud de la province de Namur. La polyclinique d’Erpent a pour objectif de proposer des consultations dans toutes les spécialités médicales ainsi que des consultations en psychologie, présente le Dr Christian Wolfs, mais nous intégrerons un Service d’Imagerie médicale et un centre de prélèvement pour le Laboratoire. En mettant en place ce nouveau service, nous proposerons à nos patients une offre médicale de proximité tout en conservant le niveau de la qualité des soins pratiqué sur notre site principal. En parallèle, la Clinique a aussi développé d’autres collaborations inter-hospitalières qui ont eu pour objectifs la mise en place d’une convention Radiochirurgie et Radiothérapie stéréotaxique fractionnée intracrânienne avec le CHR de Liège et le CHR de Namur, CUMG, CHC, l’intégration du Service d’Urologie du Centre Hospitalier de Dinant dans l’utilisation du lithotripteur de la CMSE, un nouveau Centre d’Auto-Dialyse à Perwez avec la Clinique St Luc de Bouge et la Clinique St Pierre d’Ottignies, la création de l’Association Pédiatrique Elisabeth, Godinne, Dinant (APEGD) et un Service de Radiothérapie à Mouscron (AMPR : Association Meuse Picardie de Radiothérapie). La Résidence Les Lauriers, une évidence… Si la Résidence Les Lauriers, maison de repos agréée, a rejoint très récemment le groupe de la Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth, ce n’est pas vraiment une coïncidence… Jouissant d’un capital image très positif, la Résidence Les Lauriers partageait, sans le savoir, des valeurs communes avec le groupe. Repo- Huit axes majeurs du plan stratégique » Axe Clients (patients) Bordant la chaussée de Dinant, la Résidence Les Lauriers a rejoint très récemment le groupe Sainte-Elisabeth. 8 magbeth juillet 2011 sant sur un socle comparable basé sur la qualité de la prise en charge, c’est tout naturellement que les premiers contacts ont permis de comprendre l’intérêt partagé d’une collaboration plus étroite entre la Clinique et la résidence. Notre philosophie nous a conduits à accueillir des résidents plus jeunes, explique Eric Hully, Directeur de la Résidence Les Lauriers, et nous attachons une grande importance à préserver l’autonomie, l’intimité et l’identité des personnes. Pour ce faire, nous proposons des appartements pour couples ; des studios et des flats pour personnes seules. Ces logements sont meublés par leurs soins. Nous disposons de 72 lits et d’une équipe de 36 personnes. En préservant une qualité de vie pour les résidents, la moyenne du séjour à la Résidence Les Lauriers est de six à sept ans par rapport à une moyenne observée de » Axe Fournisseurs (médecins traitants, firmes pharmaceutiques, entrepreneurs, etc.) » Axe Communication (site internet, journal interne, événements, etc.) » Axe Ressource Humaine (formation continue, attractivité, etc.) » Axe Offre Médicale (amontaval, etc.) » Axe Infrastructure (rénovations, construction de l’Aile G, etc.) » Axe Collaboration (GHN, associations, etc.) » Axe Outil de gestion (business intelligence, analyse, informatique) un ou deux ans en maison de repos classique. Les résidents préfèrent prendre les devants et venir s’installer plutôt que d’attendre le moment où la vie en autonomie complète n’est plus possible. A l’avenir un travail en concertation avec la CMSE va être développé. En mettant à profit la connaissance et l’expérience de la Clinique, la Résidence Les Lauriers va encore augmenter la professionnalisation de certains services comme la diététique ou encore l’accueil. Aujourd’hui, le groupe “CMSE – Foyer Saint-François – Résidence Les Lauriers” peut proposer à ses patients et à leurs familles des solutions post-hospitalières plus larges. Par ailleurs, d’autres collaborations ont aussi été tissées avec un réseau de maisons de repos, comme c’est le cas avec l’ACIS notamment. Juillet 2011 magbeth 9 Quoi de neuf ? Quoi de neuf ? Le Service d’Ophtalmologie, pas de miroir aux alouettes ! De nombreuses maladies sont invalidantes. Les affections des yeux ont cependant ceci de particulier qu’elles touchent tous les actes de notre vie quotidienne, même les plus simples. Aider son enfant à lacer ses chaussures, conduire un véhicule, lire un livre… Parfois faut-il alors en venir à un traitement ophtalmologique, voire une approche chirurgicale. Nous nous sentons extrêmement concernés par les demandes de nos patients qui exigent des résultats performants, explique le Docteur Dominique Van Gehuchten, Médecin Chef du Service Ophtalmologie de la Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth. 10 magbeth juillet 2011 Juillet 2011 magbeth 11 Quoi de neuf ? Lorsqu’un patient passe la porte d’un cabinet ophtalmologique, c’est après mûre réflexion. Les yeux sont perçus par le grand public comme un organe fragile, qui doit être soigné avec grande délicatesse. « Comme la prunelle de mes yeux », voilà une expression lourde de sens pour les médecins spécialistes. Nous sommes amenés à intervenir dès que le déficit visuel interfère dans les activités quotidiennes, parce qu’il n’est plus question de laisser s’installer un handicap avéré. Nous devons être à la pointe et également prendre toutes les précautions, explique le Dr Van Gehuchten. L’ophtalmologie est une spécialité médico-chirurgicale. Tout ophtalmologue est agréé pour opérer, même si tous ne se consacrent pas à la chirurgie. Mes collègues et moi recevons une partie des patients à notre consultation privée, une autre partie à la consultation de l’hôpital et pratiquons toutes les interventions à la clinique d’un jour, indique le spécialiste. En effet, l’asepsie parfaite de la salle d’opération est de rigueur pour les interventions oculaires et notre équipe d’anesthésistes et infirmiers apporte au patient sécurité et confiance. ‘‘Nous sommes amenés La collaboration est donc étroite avec les anesthéà intervenir dès que le sistes et tous les membres déficit visuel interfère dans du bloc opératoire, surtout les activités quotidiennes, quand on sait qu’une seule parce qu’il n’est plus journée compte plus de question de laisser douze interventions par s’installer un handicap chirurgien. avéré. Nous devons être à Les interventions se la pointe et aussi prendre déroulent en clinique de toutes les précautions.’’ jour, ne nécessitant pas de nuitée sur place. Trois ou quatre journées par semaine sont d’ailleurs consacrées à la chirurgie des yeux à la CMSE, dans une salle dédiée à cet exercice. Particularité de l’accueil namurois : pour les actes nécessitant une aide opératoire, chacun des chirurgiens ophtalmologistes opère avec un médecin généraliste attitré. Ces duos existent depuis très longtemps, nous nous en félicitons. Nous jouissons ainsi à la fois d’une assistance opératoire performante et d’un médecin efficace et réconfortant pour les patients, ajoute Dominique Van Gehuchten. La chirurgie réfractive, une exception à la règle La majorité des maladies des yeux est directement traitée à la CMSE, mais la chirurgie de la myopie entre dans un contexte particulier. Elle suppose de lourds investissements. L’Association des Chirurgiens Ophtalmologues Réfractifs (ACOR) partage donc un centre, le premier du genre en Wallonie, qui permet l’accès à un matériel sophistiqué et 12 magbeth juillet 2011 Quoi de neuf ? performant. C’est au Centre Chirurgical Vision et Lasers que se rendent les médecins, avec leur équipe… et leurs patients. Du moins lorsque la chirurgie est indiquée. Des contre-indications existent. Si la cornée est trop fine ou irrégulière. Ou si la cicatrisation risque d’être hypothéquée parce que le patient est diabétique ou souffre de certaines affections rhumatismales. La chirurgie n’est alors pas envisageable. En outre, la myopie doit être stabilisée. Cela suppose que le patient soit âgé de vingt ans au moins. Si la chirurgie est décidée, elle se pratique selon deux procédés : le LASER en surface ou le LASIK. La première techLa collaboration est donc nique est pratiquée étroite avec les anesthésistes depuis vingt ans et et tous les membres du bloc consiste à sculpter la opératoire, surtout quand surface de la cornée on sait qu’une seule journée qui est le hublot de compte plus de douze l’œil par application interventions par chirurgien. d’un faisceau de lumière très dense. La nouvelle courbure est calculée de façon à normaliser les dioptries de l’œil. Après cette intervention, les yeux sont sensibles et la vue met plusieurs jours à s’affiner. Le LASIK, lui, combine l’usage de deux lasers. Le premier confectionne un capot à la surface antérieure de la cornée. Le second est celui qui sculpte le tissu cornéen. Le capot est ensuite redéposé. Il adhère rapidement aux tissus sous-jacents. La récupération visuelle est ici rapide et confortable, mais la méthode nécessite une grande prudence. Quelle que soit la technique envisagée, le résultat change la vie des patients ! rappelle le Dr Van Gehuchten. Des opérations courantes et des avancées nouvelles Une autre opération est fréquente à la CMSE, auprès de patients parfois très jeunes. La correction des strabismes. Nos yeux sont munis de muscles dont les forces s’équilibrent pour les maintenir dans l’axe. Ils louchent s’il y a déséquilibre musculaire. L’opération, sous anesthésie générale, permet de réaligner les yeux par ajustement de la force des muscles. L’attention portée à chaque détail dans la mise au point, les mesures et dans la réalisation du geste permet de très heureux résultats. À l’autre bout de la vie, il y a les patients plus âgés, atteints de cataracte. Il s’agit d’une opacification de la lentille de l’œil, le cristallin, normalement claire et transparente. La perception des objets est rendue floue. La chirurgie avec appareillage à ultrasons est devenue extrêmement performante : le noyau opaque du cristallin est ramolli, extrait via une micro-incision de deux millimètres et remplacé par un implant intraoculaire. Seules quatre heures d’hospitalisation sont nécessaires, avant un retour rapide aux activités habituelles. Auparavant, les patients étaient hospitalisés pour une semaine, les yeux bandés, dans le noir, raconte le Chef de Service qui le tient de la source de ses patients qui ont vu souffrir leurs propres parents ! L’implant lui-même s’est amélioré : en plastique acrylique, il est pliable, se déploie à l’intérieur seulement, et ne suscite pas de phénomène de rejet. Une autre affection doit être évoquée ici, car son traitement évolue à grands pas. La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une cause importante de cécité à partir de soixante ans. Cette maladie de la partie centrale de la rétine, la macula, est entre autres marquée par la poussée de vaisseaux anormaux, qui se mettent à saigner. Elle altère la qualité de la vision : déformation des images, apparition d’une tache sombre empêchant de lire ou de regarder la télévision. La révolution repose sur deux éléments : le premier est l’utilisation d’un tomographe tant pour le diagnostic, plus précoce, que pour le suivi des traitements. Il produit des coupes tridimensionnelles de toutes les couches de la rétine. Le deuxième est une avancée énorme confirmée par les médecins pratiquant à la CMSE : les capacités visuelles peuvent être stabilisées, voire améliorées, grâce à des injections intra-oculaires d’inhibiteurs chimiques qui font régresser les néo-vaisseaux. L’étape révolutionnaire serait, plutôt que ces injections qui doivent être répétées, la pose d’implants, directement dans le vitré. L’avenir est prometteur ! Chaque année les avancées diagnostiques et thérapeutiques sont nombreuses et permettent d’améliorer la prise en charge des patients et leur confort visuel, conclut Dominique Van Gehuchten. Juillet 2011 magbeth 13 Portraits Portraits Hissez la grand-voile ! 3 heures 16 minutes Claude Bossiroy fait partie de ces personnes que l’on ne croise pas souvent dans les couloirs mais dont la mission quotidienne est indispensable au fonctionnement de la Clinique. Au Service des archives, Claude est dans la maison depuis quatorze ans. Actif aussi au scanning indexé, il numérise les consultations quotidiennes et les notifications des documents. L’ambiance est très bonne au sein de l’équipe mais notre travail demande une très grande rigueur, c’est donc assez studieux comme atmosphère, explique Claude. Si dans sa fonction, il est assidu et concentré, dès que la porte de la clinique est derrière lui, il chausse ses baskets et court dix kilomètres, cinq fois par semaine par tous les temps. J’ai commencé à courir à l’âge de 18 ans. Il y a un an, nous avons décidé avec mes frères et mon père de participer à un grand marathon. Notre choix s’est porté sur celui de Berlin qui avait lieu le 26 septembre 2010. Claude a suivi un programme d’entraînement intensif durant neuf mois pour préparer cette course de 42 kilomètres. Accompagné par sa famille, il prend le départ le jour J sous un ciel pluvieux. Après 25 kilomètres, il ressent les premières douleurs à la cheville mais garde un bon mental et termine le parcours avec un résultat de 3 heures et 16 minutes. C’est vraiment un bon souvenir, j’ai pu sortir le meilleur de moi-même et aller jusqu’au bout malgré la souffrance. J’ai très envie de réitérer l’expérience à Bruxelles ou à Amsterdam en octobre 2011 et de tenter de battre mon premier résultat, juste pour le plaisir, conclut Claude. 14 magbeth juillet 2011 Catherine Goffinet Claude Bossiroy Depuis 2004, le Dr Catherine Goffinet travaille au Laboratoire où elle s’occupe plus particulièrement de la chimie et de la transfusion. Spécialisée en Biologie Clinique, le Dr Goffinet troque volontiers sa blouse blanche contre le gilet de sauvetage, les week-ends, par beau temps. Férue de voile depuis l’enfance, elle pratiquait déjà le ski nautique à l’âge de cinq ans dans le chenal de Zeebrugge. Chaque été, ses parents l’inscrivent à des stages de voile. Si pour ses débuts, elle navigue sur optimiste, très rapidement, elle passe sur des bateaux de plus en plus grands : Lazer, 4.20 mètres ou encore 4.70 mètres. À partir de seize ans, elle suit les stages au Glénant en Bretagne et apprend la navigation en mer. Durant ses études de médecine, elle diminue fortement ses activités nautiques. Mais ce n’est que pour reprendre de plus belle : elle s’offre un petit cabinier de 7 mètres avec ses premiers salaires et ses économies. Aujourd’hui, je concilie ma vie professionnelle, mes enfants et ma passion, déclare le Dr Catherine Goffinet. Dès que le temps est au beau fixe, j’embarque mes enfants direction Niewport où est amarré mon bateau. Nous avons eu la chance d’apercevoir, l’année passée, une colonie de phoques. Les enfants étaient subjugués. Je pense qu’ils ont déjà contracté le virus… L’été, parfois, je fais une ou deux régates avec des amis… mais mon souhait le plus cher serait de pouvoir, avec mon mari, naviguer dans les mers chaudes du côté de la Guadeloupe en compagnie des dauphins… Sandrina Timsonet Un autre monde Secrétaire au Service de Consultation et d’Hospitalisation pédiatrique, Sandrina Timsonet cache sous son beau sourire beaucoup de détermination. En 2003, elle démarre sa carrière à la Clinique au service de l’accueil des patients. Poste qu’elle occupera pendant six ans. Fraîchement débarquée en Pédiatrie depuis un an, elle ne ménage pas ses efforts ! En effet, en plus d’un temps plein et d’une vie de famille bien remplie, la jeune femme a entrepris, il y a deux ans, l’apprentissage du langage des signes. J’ai toujours été attirée par ce mode de communication, explique Sandrina, et avec le système du crédit d’heure octroyé par l’hôpital, j’ai pu réaliser pleinement ce projet qui me tenait à coeur depuis longtemps. Ce code gestuel existe depuis une centaine d’années et permet aux personnes sourdes et malentendantes de communiquer. Mais apprendre ce langage, c’est aussi partager une autre culture. Je suis vraiment passionnée par cet aspect. J’ai découvert, petit à petit , que la relation entre les personnes sourdes était différente de la nôtre. La manière de communiquer, directe et sans fioriture, influence le rapport à l’autre. L’expression du visage et le regard sont aussi très importants ainsi que la façon dont les mains sont positionnées par rapport au corps. Aujourd’hui, je sais tenir une conversation simple et souhaite approfondir encore mes connaissances. Mon souhait est de pouvoir “signer” au sein de la Clinique et servir d’interprète entre les patients sourds ou malentendants et les équipes médicales… Juillet 2011 magbeth 15 Zoom Zoom Aux abords de la ville, le Foyer Saint-François, Centre de Soins Palliatifs, est devenu en 22 ans une véritable référence. En 2009, l’asbl Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth en a repris la gestion, dans un souci de rationalité et de coordination dans le bassin de soins namurois. Mais plus qu’un hôpital performant et reconnu comme tel, le Foyer est un lieu de vie, une oasis fleurie, discrète et accueillante. Un lieu où les patients voient venir la mort comme une nouvelle étape de leur vie, accompagnés de soignants et de bénévoles. Danielle Hons, médecin généraliste, était de l’aventure, aux côtés des Sœurs de la Charité, en 1989. La fin de vie était relativement mal prise en charge, même si des initiatives existaient. À Namur, de concert avec le Dr Émile Salamon, nous avons inauguré le centre, sans aucun financement, avec une équipe réduite, mais très enthousiaste. Aujourd’hui, nous avons obtenu et gardé notre agrément hospitalier, nous assumons dix lits, et surtout l’équipe s’est étoffée. En plus des trois médecins généralistes, une urgentiste s’est récemment jointe au projet. Des infirmières, des aides-soignantes, une psychologue, des kinésithérapeutes, une assistante sociale… tous spécialisés dans leur domaine, et formés aux soins palliatifs. La législation belge décrit plus précisément ces soins comme étant « l’ensemble des soins apportés au patient atteint d’une maladie susceptible d’entraîner la mort une fois que cette maladie ne réagit plus aux thérapies curatives. Un ensemble multidisciplinaire de soins revêt une importance capitale pour assurer l’accompagnement de ces patients en fin de vie. Le but premier des soins palliatifs est d’offrir au malade et à ses proches la meilleure qualité de vie possible et une autonomie maximale » . C’est une dimension importante. Nos collaborateurs ont tant des compétences scientifiques, médicales que des aptitudes à l’accompagnement psychologique. Des qualités dont les patients bénéficient, ainsi que leurs proches, ajoute le Dr Danielle Hons. Une attention particulière est portée à la gestion de la douleur et aux symptômes invalidants. « Nos patients ne peuvent trouver une certaine sérénité que si souffrances et inconforts sont maîtrisés, ajoute Karin, Infirmière en chef. Néanmoins, lorsqu’on aborde la question de la fin de vie, l’apport des sciences humaines est essentiel, au travers de l’accompagnement psychologique et social. Dans ce cadre, le confort des patients et de leur entourage est au cœur de l’action de toute l’équipe, notamment celle des bénévoles. La vie… jusqu’au bout 16 magbeth juillet 2011 Être bénévole, être dans le présent La centaine de bénévoles du Foyer sont des collaborateurs précieux. Ils assurent la qualité de l’accompagnement. La moitié d’entre eux sont au chevet des patients, les autres assument l’accueil, le travail en cuisine ou au jardin, par exemple. L’une de nos plus anciennes bénévoles a plus de 80 ans et continue à venir tous les mardis faire nos travaux de couture, indique, admirative, Sarah Darakhshan, Coordinatrice du Foyer. Juillet 2011 magbeth 17 Zoom Zoom L’interdisciplinarité est vitale pour nous et nous ne fonctionnons l’état exige un soutien psychologique intense ou qui sont pas de manière hiérarchique, mais en collaboration étroite. Même en rupture familiale peuvent aussi séjourner provisoirement lors de décisions éthiques importantes, nous prenons l’avis de tous, au Foyer. Et enfin, nous offrons ce que nous appelons le séjour ajoute le Dr Danielle Hons. de répit. Lorsque l’entourage du malade est épuisé, dépassé Les bénévoles sont spécifiquement formés à l’accompagnepar les événements, nous le prenons en charge pour une durée ment des personnes en fin de vie, à l’écoute et à la question déterminée, explique Sarah Darakhshan, Coordinatrice du du deuil. Ils sont par ailleurs supervisés par une psychothérapeute qui, selon diverses formules, les accompagne eux aussi sur leur chemin. Gaëtane, bénévole depuis 13 ans indique combien c’est essentiel. Le don de soi, Garder sa dignité Le centre est le cadre de nombreuses activités qui célèbrent c’est tout autant recevoir que partager. la vie. Des moments, intenses en émotion, où le fil est parfois Chaque bénévole vient avec son projet, de plus en plus fragile. Tenir une main, se balader au jardin, mais nous parlons tous le même langage. avoir la peau douce... Moments de bonheur inaperçus, mais qui reprennent là bas tout leur sens. Parce que la Nous traversons parfois des moments très main est celle d’un être perdu de vue depuis longtemps, douloureux, la perte d’êtres jeunes par parce que le jardin refleurit pour un nouveau printemps ou exemple, mais nous nous devons de rester que prendre soin de soi redevient une priorité. Nous avons pour projet l’ouverture d’une salle de bien-être au Foyer, dans le moment présent. Quand on passe explique sa coordinatrice. Nous pourrions y pratiquer des d’une chambre à l’autre, il faut pouvoir massages relaxants, des soins esthétiques ou encourager arriver avec le même enthousiasme. la découverte des huiles essentielles, ce que nous faisons d’ailleurs déjà. La créativité est de mise quand il s’agit de Parfois, l’écho que les patients nous répondre aux attentes des résidents. Même pour l’instant renvoient résonne fort en nous. Pour cela, ultime de l’au revoir au patient qui vient de mourir. Nous nous avons besoin d’être entendus quant avons imaginé un moment de recueillement, en compagnie du défunt et de ses proches. L’aumônier est présent, un à notre vécu. Et Karin de conclure : je texte est lu en hommage au disparu. Nous allons au bout vis comme un privilège d’accompagner de notre accompagnement. Une équipe assure d’ailleurs la les personnes dans cet ultime moment de suite du deuil. Les familles peuvent revenir ici aussi longtemps qu’elles le souhaitent. partage. Pas uniquement un accompagnement L’admission au Foyer Saint-François est basée sur différents critères. Être hospitalisé parce qu’on est en fin de vie, en phase terminale, est l’un d’eux. Il y en a d’autres. Le Foyer admet aussi, pour une durée limitée, des patients en phase palliative, alors même que leur espérance de vie est encore assez longue. C’est le cas de patients dont les symptômes doivent être très contrôlés ou qui requièrent de lourds soins infirmiers, ainsi qu’un accompagnement permanent. Des patients dont 18 magbeth juillet 2011 Foyer. Et ensuite ? En collaboration avec le médecin traitant, nous envisageons un retour à domicile ou une orientation vers une autre institution de repos et de soins, ajoute Danielle Hons, médecin.Quatre-vingts pour cent de nos patients décèdent en nos murs. Ceux qui appartiennent aux vingt pour cent restant, s’en vont parfois avec regret, tant l’encadrement est de haute qualité, ajoute-t-elle. Juillet 2011 magbeth 19 Découverte L’image que nous avons des informaticiens est souvent faussée. Nous les imaginons un peu asociaux, maniant avec aisance un vocabulaire technique et forcément nébuleux, attablés face à leur écran, avec leur clavier pour seul moyen de communication. Les informaticiens de la Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth (CMSE) battent ce cliché en brèche. Ils exercent au quotidien leur talent dans les différents services, s’adaptant aux demandes et contraintes de chacun. Parce qu’ils sont les partenaires privilégiés de divers projets hospitaliers. 20 magbeth juillet 2011 L’indispensable informatique clinique Pour répondre à notre mission de service, pour le faire mieux encore, nous avons complètement remanié notre organisation, indique son nouveau Chef de Service, Philippe Santantonio. Des membres de l’équipe ont été désignés comme Responsables de Secteurs, en fonction de leur domaine de compétence. Christine Rigotti est devenue Responsable de l’informatique administrative, Yannick Gérard de l’informatique clinique, et Hugues Robin de l’infrastructure. Secteurs d’activités Au cœur de l’activité du Service Informatique, la gestion d’applications médicales, la gestion d’applications administratives et l’infrastructure constituent les trois secteurs d’activités principaux. Tous les dossiers, qu’ils soient infirmiers, médicaux ou des soins intensifs, sont du domaine clinique. Ils assurent la qualité du suivi médical. Les Pour répondre logiciels qui permettent la gestion à notre mission de la patientèle, ainsi que les de service, visites ou les hospitalisations pour le faire relèvent du domaine mieux encore, administratif. Quant aux logiciels nous avons qui sont nécessaires au bon complètement fonctionnement de la Clinique, remanié notre comme celui de la gestion du organisation. personnel ou le répertoire téléphonique, ils sont d’ordre logistique. Chaque membre de l’équipe est susceptible de devenir Chef de projet. Il en est le relais en cas de défaillance ou de demande de personnalisation. Cependant, les activités de l’équipe ne se limitent pas à la paramétrisation de ces logiciels ! Lorsqu’une application informatique est acquise, elle doit s’insérer harmonieusement dans le paysage technique. Pour cela, l’infrastructure doit suivre : le réseau, les pc, les imprimantes, les serveurs. Tous les équipements informatiques doivent rester opérationnels 24h sur 24 et 7 jours sur 7. Le service s’assure que les applications communiquent entre elles via des interfaces et gère le transfert d’informations entre la Clinique et les professionnels de la santé extérieurs. Notre nouvelle organisation responsabilise chacun. Lors de nos réunions Découverte d’acquisition en matière informatique sont d’abord évalués, ensuite définis dans un cahier des charges soumis aux entreprises productrices. Le Service Informatique participe à l’évaluation des propositions reçues pour déterminer un « maître-achat ». Lorsque Projets le nouveau logiciel est en place, un protocole de tests Depuis plusieurs années, l’informatique n’est plus est lancé afin de s’assurer de la bonne intégration seulement un outil administratif, elle est aussi du système avec les logiciels tiers. Pour retenir notre médicale. Que l’on parle d’imagerie haute résolution, intérêt, un logiciel doit répondre à deux critères importants : d’instruments de mesure ou même du bloc opératoire, présenter les qualités fonctionnelles souhaitées et surtout elle est présente partout. Il est évident que l’équipe une possibilité d’intégration aisée au sein de notre paysage informatique devient un partenaire informatique. La valeur ajoutée par mes incontournable lorsqu’un projet est collaborateurs est cependant essentielle lancé. Qu’il s’agisse de l’ouverture pour que cet outil soit accepté, explique Les informaticiens d’une nouvelle consultation, comme Philippe Santantonio. Nous installons ne sont pas à Erpent, de l’informatisation actuellement un nouveau logiciel pour isolés. Ils complète de l’aile G, ou encore le Service d’Ophtalmologie. Il ne sera participent du suivi du projet de prescription vraiment adopté, par ses utilisateurs, aux comités médicale, qui est en phase test en que lorsqu’il pourra efficacement qui initient de cardiologie. communiquer avec les appareils de nouvelles idées, Les informaticiens ne sont pas mesure et le dossier médical, ajoute-t-il. au même isolés. Ils participent aux comités Quel que soit le projet envisagé, il ne titre que les qui initient de nouvelles idées, peut aujourd’hui se concevoir qu’en médecins, au même titre que les médecins, concertation entre les professionnels l’équipe du l’équipe du département infirmier et du métier de la santé et ceux de la département l’équipe administrative. Les besoins technique, dont les informaticiens ! d’équipe, nous pouvons définir notre vision des choses tant à court, qu’à moyen ou même long terme. Chacun, dans son secteur, couvrant ainsi l’ensemble des besoins de la Clinique, commente Philippe Santantonio. infirmier et l’équipe administrative. De gauche à droite : Christine Rigotti ,Yanick Gerard, Marthe Hanozet, Philippe Santantonio, Hugues Robin, Frédéric Junes, Samuel Servotte, Jérôme Noël, Kevin Evrard, Christophe Boulanger. Juillet 2011 magbeth 21 Flash Et si le patient, c’était vous ? Titre accrocheur et campagne de choc pour le Comité d’Éthique qui sort de l’ombre et qui interpelle tous les professionnels de la Santé sur un thème brûlant : le secret professionnel et le devoir de discrétion ! Destinées avant tout à protéger une personne en situation de « fragilité », les règles du secret professionnel et de la confidentialité sont intimement liées à la notion de respect de la personne. Cependant, les informations médicales des patients se doivent d’être partagées au sein de différents services d’un même établissement, dans l’intérêt du patient et par le caractère collectif des méthodes de soins. Elles doivent aussi, impérativement, suivre lors du transfert de celui-ci dans une autre institution. Une étude* démontre que pour un patient hospitalisé, on dénombre pas moins de 75 professionnels de la santé ayant accès aux informations concernant son état de santé. d’une seconde rencontre, les Cliniques Universitaires de Mont Godinne s’adjoignent à l’équipe de base. La décision est unanime : la mise en place d’une campagne de sensibilisation dans les quatre hôpitaux concernés ainsi que dans Le Centre Hospitalier de Dinant et le CHR Val de Sambre. Un comité qui a sa place ! Sous les spotlights ! En 2009, plusieurs Comités d’Éthique issus de trois hôpitaux — CMSE et Foyer Saint-François, Clinique Saint-Luc Bouge, CHRN — se réunissent. À l’issue de cette rencontre, une problématique récurrente commune à tous les hôpitaux apparaît : dans le cadre de l’informatisation du dossier médical, comment garantir le secret professionnel ? Les différents comités planchent sur la question et deux juristes travaillent activement à la rédaction d’un texte reprenant tous les éléments juridiques liés à ce thème important. D’autres écrits sont développés, en parallèle, sur la philosophie, l’éthique et la déontologie. Lors 22 magbeth juillet 2011 du patient. Et le Dr Isabelle Mathieu, Médecin nucléariste et Présidente du Comité d’Éthique de la CMSE, d’affirmer : À travers toute cette campagne que nous avons créée et organisée, notre message principal c’est de faire comprendre que le respect du secret professionnel, c’est se taire ou donner la bonne information à la bonne personne au bon endroit et toujours dans l’intérêt du patient. C’est à travers les dessins d’un caricaturiste à la plume bien trempée, Jean Sondron, que le Comité d’Éthique de la CMSE décide de communiquer. Une belle campagne d’affichage au sein des institutions est venue titiller notre curiosité. Une brochure claire et explicative a ensuite été distribuée à l’ensemble du personnel. Qui est soumis au devoir de confidentialité ? Quelles sont les informations couvertes par le secret ? Peut-on partager le secret professionnel ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses au cœur de cette sensibilisation au respect Avoir un Comité d’Éthique indépendant au sein d’une institution hospitalière est une obligation légale. Treize membres le composent à la CMSE. Ces hommes, ces femmes, médecins, infirmières, généralistes, éthiciens ou encore juristes, membres de la CMSE ou extérieurs, consacrent bénévolement leur temps à la réflexion et à l’aide à la décision face à des situations humainement difficiles. Le Comité s’adresse à l’ensemble du personnel médical et paramédical. Il exerce une fonction d’accompagnement et de conseil concernant les aspects éthiques de la pratique des soins hospitaliers, une fonction d’assistance à la décision concernant les cas individuels, en matière d’éthique et un avis dans le domaine d’essai clinique. * Caizergues C., Cianfarani F., «Le secret médical», La revue du praticien, 1998.