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n°05
Juillet
2011
4 ||| En bref
Mieux-être
Allaiter, c’est s’informer !
Journée de l’Obésité
Changement de certains numéros de téléphone
Gérer l’agressivité : cela s’apprend !
6 ||| Stratégie
Le plan stratégique :
des résultats très concrets !
10 ||| quoi de neuf ?
Pas de miroir aux alouettes !
14 ||| Portraits
3 heures 16 minutes
Un autre monde…
Hissez la grand-voile !
16 ||| Zoom
La vie… jusqu’au bout
|||
20 Découverte
L’indispensable informatique clinique
22 ||| Flash
Et si le patient, c’était vous ?
15 OCTOBRE
2011
Plan Stratégique: des
résultats visibles !
Depuis le mois de janvier, nos équipes travaillent sans compter pour
réaliser l’aménagement de l’aile G. Dans ce cadre, le déménagement
du Service d’Imagerie médicale et du Service de Traumatologie dans
leurs locaux définitifs constitue une étape importante, la première
d’un processus complexe dont la problématique est analysée avec
l’ensemble des acteurs concernés. Le vaste projet de l’aile G arrive à
son terme et les préparatifs de son inauguration sont déjà en route.
Le GHN, après un an d’existence, franchit une nouvelle étape. Suite
aux Assemblées générales des médecins des deux institutions,
l’analyse d’un projet de fusion sera prochainement mise en oeuvre.
Nous remercions toutes les équipes tant au niveau médical qu’au
niveau administratif d’avoir contribué à la mise en place de premières
collaborations porteuses.
Ces projets font partie intégrante de notre plan stratégique, établi
en 2008. De nouvelles idées sont déjà en gestation et se développent
petit à petit grâce à l’investissement de chacun d’entre vous.
Côté calendrier, réservez sans tarder la date du 15 octobre 2011,
journée de la Fête du Personnel, qui se déroulera à Floreffe en
compagnie de vos familles.
Je vous souhaite d’ores et déjà de profiter pleinement de vos vacances
d’été pour recharger vos batteries et relever les nombreux défis qui
nous attendent encore.
Benoît Libert
Directeur général
Magbeth est une publication périodique de l’asbl
Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth
(CMSE et Foyer Saint-François)
15 place Louise Godin
à 5000 Namur
+32 (0)81 72 04 11
[email protected]
Editeur responsable
Claire André
www.fetedupersonnel.be
Coordination
Benjamin Vallée
Comité de rédaction
Valérie Alloin
Patricia Baeyens
Fabienne Cogge
Sarah Darakhshan
René Delvaux
Marc Evenepoel
Julie Gauquier
Françoise Hardenne
Sabine Jespers
Carine Schadeck
Philippe Syenave
Michel Tasiaux
Benjamin Vallée
Bernard Willemart
Patricia Winandy
Rédaction
NC Communication
Mise en page, photos et illustrations
Benjamin Vallée
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l’équipe rédactionnelle ?
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• par téléphone :
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Chargé de communication)
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En bref
En bref
Journée de l’Obésité,
le 20 mai 2011
Allaiter, c’est s’informer !
Allaiter son bébé, un acte naturel ? Bien sûr ! Mais se lancer
dans l’aventure, sans aucune information au préalable, c’est
prendre le risque qu’aux premiers petits problèmes, la
jeune maman se sente désarmée et arrête rapidement. Pour
assurer le maximum de chance de succès, une consultation
d’allaitement a vu le jour à la Maternité en avril. Sophie Van
der Goten et Alexandra Lemaire, consultantes en lactation
humaine, ont pour rôle d’informer et de préparer les futures
mamans et de les accompagner en postnatal en cas de
petits soucis, de reprise du travail ou encore lors d’une mise
au point d’un allaitement. Elles assistent aussi l’équipe en
Maternité à la gestion des cas plus difficiles. Si la consultation
a pris de l’ampleur, je pense que cela va aller crescendo, explique
Sophie Van der Goten. Nous venons d’éditer un livret éducatif
disponible dans les salles d’attente de gynécologie et une brochure
est distribuée à toutes les mamans avant le retour à domicile.
Nous avons aussi une très belle collaboration en amont avec les
gynécologues et en aval avec les pédiatres. Objectif : offrir un
service le plus complet possible à la maman. Pour ce faire,
plusieurs nouveaux projets sont déjà à l’étude.
Action vélo
16/09
(Re)découvrez une manière agréable, saine et abordable de circuler dans Namur ! Notre Cellule Mobilité
organise une balade en vélo, avec le soutien de la CSC
et de la FGTB. Le parcours de plus ou moins trois quarts
d’heure débutera à la Clinique et s’achèvera par un
petit-déjeuner offert. Laissez-vous gagner par le plaisir
d’une belle randonnée et rejoignez le groupe le vendredi
16 septembre à 08h30...
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Problème de Santé Publique qui touche
adultes et enfants, l’obésité affiche
aujourd’hui le triste palmarès de première
maladie non infectieuse mondiale. Dans
le cadre de la journée internationale de
l’obésité, la CMSE a organisé sa journée
d’information sur l’obésité. Membres
du personnel, patients et leurs familles
ont été invités à suivre conférences et
ateliers sur plusieurs thèmes : techniques
de chirurgie bariatrique, obésité chez
l’enfant et l’adolescent ou encore
conseils en cas de «Bypass». Dans ce
combat difficile, l’équipe pluridisciplinaire
de la Clinique de l’Obésité encadre et
apporte son soutien aux personnes
souffrant de surpoids. Il ne faut pas avoir
peur de consulter, nous sommes là pour
aider les personnes en difficultés et trouver
des solutions à leur problème, rappellent le
Dr Françoise Heureux, endocrinologue
et Angélique Gilson, diététicienne
et Coordinatrice de la Clinique de
l’Obésité.
Gérer l’agressivité : cela s’apprend !
Qui n’a jamais vécu un moment de tension ou essuyé une
« gueulante » ? Tous ces moments où la politesse et la
courtoisie sont vite remplacées par la colère ou le mépris.
Au sein de notre Clinique, certains services comme les
Urgences, l’Accueil ou les Admissions sont parfois ou
régulièrement confrontés à ces formes d’agressivité issues
des patients et/ou de leur accompagnant. Pour y faire face,
Marie-Paule Lavigne a mis en place pour la seconde fois
une formation de deux jours à la gestion de l’agressivité.
Trente personnes réparties en deux groupes (personnel
infirmier et administratif) ont pu exprimer cette
problématique, ont reçu des conseils quant à la rencontre
avec l’agressivité ou la crainte de celle-ci, suivis des jeux
de rôle et des mises en situation. Face aux résultats très
positifs de cette expérience, Marie-Paule Lavigne envisage
déjà l’étude d’autres projets de formation similaire.
Attention : Changement de certains numéros de téléphone
Suite à l’ouverture de la nouvelle aile G, la Clinique devra faire face à un besoin accru
de numéros de téléphone. Pour certaines séries, nous sommes donc contraints
de passer du système actuel à trois chiffres à un système à quatre chiffres. Ce
passage risque d’entraîner des conflits entre les numéros. C’est le cas notamment
pour les séries 800 et 900 (principalement des lignes de type interne, modem et
fax). De nouveaux numéros ont donc été attribués. Une campagne de communication s’est déroulée afin d’assurer une bonne transition de l’information.
Mieux-être
Depuis dix ans déjà, Caroline Masset, esthéticienne, conseille et prodigue des soins du
visage aux patients qui ont subi une radiothérapie ou une chimiothérapie. En 2009,
l’Espace Bien-être se développe. Isabelle Daniel et Christelle Pector, massothérapeutes, y dispensent des massages relaxants pour des personnes dont les souffrances
physiques et la charge émotionnelle sont extrêmement difficiles à endurer. Stéphanie
De Gourcy, sophrologue expérimentée, a rejoint l’équipe en ce début d’année et
propose un module de cinq séances de sophrologie par petits groupes. Dans le
courant de cette année, l’Espace Bien-être envisage un emménagement dans de
nouveaux locaux plus spacieux. Tous ces soins gratuits existent grâce aux initiatives
de l’équipe, au soutien de la Direction et aux aides financières de la Fondation contre
le Cancer, l’asbl Solidarité et Espoir ainsi que du sponsoring de firmes pharmaceutiques, déclare le Dr Bernard Willemart, Chef de Service du SORMN.
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Stratégie
Stratégie
Plan stratégique:
des résultats
très concrets!
L’acquisition de la maison de repos
Résidence Les Lauriers, l’intégration
du Foyer Saint-François, la création
d’une nouvelle polyclinique à
Erpent, la collaboration avec
les maisons de repos ACIS,
l’exploitation élargie d’un
lithotripteur avec le CHDinant…
L’éclosion de ces projets
d’entreprise est loin d’être liée au
hasard mais reflète le résultat bien
visible d’un travail stratégique de
longue haleine !
En 2007, La Clinique et Maternité vraie réalité. Aujourd’hui,
Sainte-Elisabeth établissait un plan stra- la CMSE se place dans
tégique pour répondre à sa mission : un processus beaucoup
offrir une gamme de soins de la plus plus large que celui du
haute qualité dans le respect du patient. simple passage du patient
Ce plan a fait l’objet de nombreuses intra-muros. Elle assure
réflexions menées sur plusieurs mois. pleinement la prise en
Pensé par les Directeurs, les Adminis- charge globale du patient,
trateurs, des représentants du corps que ce soit avant ou après son séjour
médical et les responsables de service, et cela au coeur d’un réseau complexe
il a véritablement guidé l’ensemble des qui unit les professionnels de la santé La création d’une polyclinique d’Erpent
choix et des décisions stratégiques de intervenant à toutes les étapes de la vie est un exemple fort qui répond de
la Clinique. Il est devenu l’outil indispen- d’un patient. Nous avons décidé d’attribuer manière adéquate à certaines problémasable pour naviguer de manière sereine à ce phénomène le terme d’Amont-Aval, tiques liées notamment à la mobilité et
dans un environnement qui a beaucoup explique Sophie Leruth, Directrice de à la proximité. Depuis quelques années
évolué. Force est de constater qu’en moins Projets. Il s’inscrit dans l’un des huit axes déjà, le centre de Namur est régulièrement engorgé et les difficultés
d’une dizaine d’années, le chiffre
de parking aux alentours de la
d’affaires de la Clinique a doublé
Clinique se font parfois cruelleet on dénombre aujourd’hui plus
ment sentir. Pour parer à cette
de 1300 personnes qui y oeuvrent
Si auparavant, nous étions considérés
situation, la Clinique souhaite
chaque jour, déclare Benoît
comme un “petit hôpital”, aujourd’hui,
externaliser en dehors de ses
Libert, Directeur Général. Si
nous
sommes
devenus
une
“entreprise”
murs une partie de ses consulauparavant, nous étions consiimportante.
tations ainsi que certaines
dérés comme un “petit hôpital”,
spécialités médicales. C’est le Dr
aujourd’hui, nous sommes devenus
Christian Wolfs, Directeur médiune “entreprise” importante dans la
cal et Cécile Collart, Directrice
région de Namur. Cependant, dans
notre domaine, nous devons tenir compte majeurs définis par notre plan stratégique, logistique qui vont mettre sur pied ce
de nombreuses obligations et de contraintes à savoir, l’Offre de soins. Nous avons donc projet ambitieux.
importantes liées à notre secteur d’activité. développé des projets qui se positionnent Après une première étude menée sur
Et de plus, garder constamment à l’esprit soit en amont du passage du patient chez la faisabilité de la création d’une polyque nous sommes un service d’humains nous, soit en aval et cela pour répondre clinique, le choix de son implantation
pour des humains. Nous n’avons donc dès de manière efficace à une demande issue est une question primordiale. Plusieurs
lors pas d’autres choix que celui de nous du terrain. En quatre ans, la multiplica- critères sont pris en compte pour détertion des initiatives et la concrétisation miner l’emplacement stratégique. C’est
adapter !
de certaines de celles-ci démontrent Erpent qui sera retenu pour accueillir
sans ambiguïté l’énergie que la Clinique les patients excentrés. L’accès est faciSous cette appellation se cache une consacre à son développement.
lité par le réseau autoroutier (E411) qui
Une nouvelle
polyclinique à Erpent
Amont-Aval : le point
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Stratégie
Stratégie
dessert le sud de la province de Namur.
La polyclinique d’Erpent a pour objectif
de proposer des consultations dans toutes
les spécialités médicales ainsi que des
consultations en psychologie, présente le
Dr Christian Wolfs, mais nous intégrerons un Service d’Imagerie médicale et un
centre de prélèvement pour le Laboratoire.
En mettant en place ce nouveau service,
nous proposerons à nos patients une offre
médicale de proximité tout en conservant le
niveau de la qualité des soins pratiqué sur
notre site principal.
En parallèle, la Clinique a aussi développé
d’autres collaborations inter-hospitalières qui ont eu pour objectifs la mise
en place d’une convention Radiochirurgie et Radiothérapie stéréotaxique
fractionnée intracrânienne avec le CHR
de Liège et le CHR de Namur, CUMG,
CHC, l’intégration du Service d’Urologie
du Centre Hospitalier de Dinant dans
l’utilisation du lithotripteur de la CMSE,
un nouveau Centre d’Auto-Dialyse à
Perwez avec la Clinique St Luc de Bouge
et la Clinique St Pierre d’Ottignies, la
création de l’Association Pédiatrique
Elisabeth, Godinne, Dinant (APEGD) et
un Service de Radiothérapie à Mouscron
(AMPR : Association Meuse Picardie de
Radiothérapie).
La Résidence Les
Lauriers, une évidence…
Si la Résidence Les Lauriers, maison de
repos agréée, a rejoint très récemment
le groupe de la Clinique et Maternité
Sainte-Elisabeth, ce n’est pas vraiment
une coïncidence… Jouissant d’un capital image très positif, la Résidence Les
Lauriers partageait, sans le savoir, des
valeurs communes avec le groupe. Repo-
Huit axes majeurs du plan
stratégique
» Axe Clients (patients)
Bordant la chaussée de Dinant, la Résidence Les Lauriers
a rejoint très récemment le groupe Sainte-Elisabeth.
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sant sur un socle comparable basé sur
la qualité de la prise en charge, c’est
tout naturellement que les premiers
contacts ont permis de comprendre
l’intérêt partagé d’une collaboration
plus étroite entre la Clinique et la
résidence. Notre philosophie nous a
conduits à accueillir des résidents plus
jeunes, explique Eric Hully, Directeur
de la Résidence Les Lauriers, et nous
attachons une grande importance
à préserver l’autonomie, l’intimité et
l’identité des personnes. Pour ce faire,
nous proposons des appartements
pour couples ; des studios et des flats
pour personnes seules. Ces logements
sont meublés par leurs soins. Nous
disposons de 72 lits et d’une équipe
de 36 personnes. En préservant une
qualité de vie pour les résidents, la
moyenne du séjour à la Résidence
Les Lauriers est de six à sept ans par
rapport à une moyenne observée de
» Axe Fournisseurs
(médecins traitants,
firmes pharmaceutiques,
entrepreneurs, etc.)
» Axe Communication (site
internet, journal interne,
événements, etc.)
» Axe Ressource Humaine
(formation continue,
attractivité, etc.)
» Axe Offre Médicale (amontaval, etc.)
» Axe Infrastructure
(rénovations, construction de
l’Aile G, etc.)
» Axe Collaboration (GHN,
associations, etc.)
» Axe Outil de gestion
(business intelligence, analyse,
informatique)
un ou deux ans en maison de repos
classique. Les résidents préfèrent
prendre les devants et venir s’installer plutôt que d’attendre le moment
où la vie en autonomie complète
n’est plus possible.
A l’avenir un travail en concertation
avec la CMSE va être développé.
En mettant à profit la connaissance
et l’expérience de la Clinique, la
Résidence Les Lauriers va encore
augmenter
la
professionnalisation de certains services comme
la diététique ou encore l’accueil.
Aujourd’hui, le groupe “CMSE –
Foyer Saint-François – Résidence
Les Lauriers” peut proposer à ses
patients et à leurs familles des solutions post-hospitalières plus larges.
Par ailleurs, d’autres collaborations
ont aussi été tissées avec un réseau
de maisons de repos, comme c’est le
cas avec l’ACIS notamment.
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Quoi de neuf ?
Quoi de neuf ?
Le Service
d’Ophtalmologie,
pas de miroir aux
alouettes !
De nombreuses maladies sont invalidantes.
Les affections des yeux ont cependant ceci de
particulier qu’elles touchent tous les actes de
notre vie quotidienne, même les plus simples.
Aider son enfant à lacer ses chaussures, conduire
un véhicule, lire un livre… Parfois faut-il alors
en venir à un traitement ophtalmologique, voire
une approche chirurgicale. Nous nous sentons
extrêmement concernés par les demandes de nos
patients qui exigent des résultats performants,
explique le Docteur Dominique Van Gehuchten,
Médecin Chef du Service Ophtalmologie de
la Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth.
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Quoi de neuf ?
Lorsqu’un patient passe la porte d’un cabinet ophtalmologique, c’est après mûre réflexion. Les yeux
sont perçus par le grand public comme un organe
fragile, qui doit être soigné avec grande délicatesse.
« Comme la prunelle de mes yeux », voilà une
expression lourde de sens pour les médecins spécialistes. Nous sommes amenés à intervenir dès que le
déficit visuel interfère dans les activités quotidiennes,
parce qu’il n’est plus question de laisser s’installer un
handicap avéré. Nous devons être à la pointe et également prendre toutes les précautions, explique le Dr Van
Gehuchten.
L’ophtalmologie est une spécialité médico-chirurgicale. Tout
ophtalmologue est agréé pour opérer, même si tous ne se
consacrent pas à la chirurgie. Mes collègues et moi recevons une
partie des patients à notre consultation privée, une autre partie à
la consultation de l’hôpital et pratiquons toutes les interventions à
la clinique d’un jour, indique le spécialiste. En effet, l’asepsie parfaite de la salle d’opération est de rigueur pour les interventions
oculaires et notre équipe d’anesthésistes et infirmiers apporte au
patient sécurité et confiance.
‘‘Nous sommes amenés
La collaboration est donc
étroite avec les anesthéà intervenir dès que le
sistes et tous les membres
déficit visuel interfère dans
du bloc opératoire, surtout
les activités quotidiennes,
quand on sait qu’une seule
parce qu’il n’est plus
journée compte plus de
question de laisser
douze interventions par
s’installer un handicap
chirurgien.
avéré. Nous devons être à
Les interventions se
la pointe et aussi prendre
déroulent en clinique de
toutes les précautions.’’
jour, ne nécessitant pas de
nuitée sur place. Trois ou
quatre journées par semaine sont d’ailleurs consacrées à la
chirurgie des yeux à la CMSE, dans une salle dédiée à cet
exercice. Particularité de l’accueil namurois : pour les actes
nécessitant une aide opératoire, chacun des chirurgiens ophtalmologistes opère avec un médecin généraliste attitré. Ces
duos existent depuis très longtemps, nous nous en félicitons. Nous
jouissons ainsi à la fois d’une assistance opératoire performante
et d’un médecin efficace et réconfortant pour les patients, ajoute
Dominique Van Gehuchten.
La chirurgie réfractive, une
exception à la règle
La majorité des maladies des yeux est directement traitée
à la CMSE, mais la chirurgie de la myopie entre dans un
contexte particulier. Elle suppose de lourds investissements.
L’Association des Chirurgiens Ophtalmologues Réfractifs
(ACOR) partage donc un centre, le premier du genre en
Wallonie, qui permet l’accès à un matériel sophistiqué et
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Quoi de neuf ?
performant. C’est au Centre Chirurgical Vision et Lasers que
se rendent les médecins, avec leur équipe… et leurs patients.
Du moins lorsque la chirurgie est indiquée. Des contre-indications existent. Si la cornée est trop fine ou irrégulière. Ou si la
cicatrisation risque d’être hypothéquée parce que le patient est
diabétique ou souffre de certaines affections rhumatismales. La
chirurgie n’est alors pas envisageable. En outre, la myopie doit être
stabilisée. Cela suppose que le patient soit âgé de vingt ans au
moins.
Si la chirurgie est décidée, elle se pratique selon deux procédés : le LASER en
surface ou le LASIK.
La première techLa collaboration est donc
nique est pratiquée
étroite avec les anesthésistes
depuis vingt ans et
et tous les membres du bloc
consiste à sculpter la
opératoire, surtout quand
surface de la cornée
on sait qu’une seule journée
qui est le hublot de
compte plus de douze
l’œil par application
interventions par chirurgien.
d’un faisceau de
lumière très dense.
La nouvelle courbure
est calculée de façon à normaliser les dioptries de l’œil.
Après cette intervention, les yeux sont sensibles et la vue
met plusieurs jours à s’affiner. Le LASIK, lui, combine l’usage
de deux lasers. Le premier confectionne un capot à la surface
antérieure de la cornée. Le second est celui qui sculpte
le tissu cornéen. Le capot est ensuite redéposé. Il adhère
rapidement aux tissus sous-jacents. La récupération visuelle
est ici rapide et confortable, mais la méthode nécessite une
grande prudence. Quelle que soit la technique envisagée, le résultat change la vie des patients ! rappelle le Dr Van Gehuchten.
Des opérations courantes et
des avancées nouvelles
Une autre opération est fréquente à la CMSE, auprès de
patients parfois très jeunes. La correction des strabismes.
Nos yeux sont munis de muscles dont les forces s’équilibrent
pour les maintenir dans l’axe. Ils louchent s’il y a déséquilibre
musculaire. L’opération, sous anesthésie générale, permet de
réaligner les yeux par ajustement de la force des muscles.
L’attention portée à chaque détail dans la mise au point,
les mesures et dans la réalisation du geste permet de très
heureux résultats.
À l’autre bout de la vie, il y a les patients plus âgés, atteints de
cataracte. Il s’agit d’une opacification de la lentille de l’œil, le
cristallin, normalement claire et transparente. La perception
des objets est rendue floue. La chirurgie avec appareillage à
ultrasons est devenue extrêmement performante : le noyau
opaque du cristallin est ramolli, extrait via une micro-incision
de deux millimètres et remplacé par un implant intraoculaire.
Seules quatre heures d’hospitalisation sont nécessaires, avant
un retour rapide aux activités habituelles. Auparavant, les
patients étaient hospitalisés pour une semaine, les yeux bandés,
dans le noir, raconte le Chef de Service qui le tient de la
source de ses patients qui ont vu souffrir leurs propres
parents ! L’implant lui-même s’est amélioré : en plastique
acrylique, il est pliable, se déploie à l’intérieur seulement, et
ne suscite pas de phénomène de rejet.
Une autre affection doit être évoquée ici, car son traitement
évolue à grands pas. La dégénérescence maculaire liée à
l’âge (DMLA) est une cause importante de cécité à partir
de soixante ans. Cette maladie de la partie centrale de la
rétine, la macula, est entre autres marquée par la poussée de
vaisseaux anormaux, qui se mettent à saigner. Elle altère la
qualité de la vision : déformation des images, apparition d’une
tache sombre empêchant de lire ou de regarder la télévision.
La révolution repose sur deux éléments : le premier est
l’utilisation d’un tomographe tant pour le diagnostic, plus précoce, que pour le suivi des traitements. Il produit des coupes
tridimensionnelles de toutes les couches de la rétine.
Le deuxième est une avancée énorme confirmée par les
médecins pratiquant à la CMSE : les capacités visuelles
peuvent être stabilisées, voire améliorées, grâce à des
injections intra-oculaires d’inhibiteurs chimiques qui font
régresser les néo-vaisseaux. L’étape révolutionnaire serait,
plutôt que ces injections qui doivent être répétées, la pose
d’implants, directement dans le vitré.
L’avenir est prometteur ! Chaque année les
avancées diagnostiques et thérapeutiques
sont nombreuses et permettent d’améliorer la prise en charge des patients et leur
confort visuel, conclut Dominique Van
Gehuchten.
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Portraits
Portraits
Hissez la grand-voile !
3 heures 16 minutes
Claude Bossiroy fait partie de ces personnes
que l’on ne croise pas souvent dans les
couloirs mais dont la mission quotidienne
est indispensable au fonctionnement de la
Clinique. Au Service des archives, Claude
est dans la maison depuis quatorze ans.
Actif aussi au scanning indexé, il numérise
les consultations quotidiennes et les notifications des documents. L’ambiance est très
bonne au sein de l’équipe mais notre travail
demande une très grande rigueur, c’est donc
assez studieux comme atmosphère, explique
Claude. Si dans sa fonction, il est assidu et
concentré, dès que la porte de la clinique
est derrière lui, il chausse ses baskets et
court dix kilomètres, cinq fois par semaine
par tous les temps. J’ai commencé à courir à
l’âge de 18 ans. Il y a un an, nous avons décidé
avec mes frères et mon père de participer à
un grand marathon. Notre choix s’est porté sur
celui de Berlin qui avait lieu le 26 septembre
2010. Claude a suivi un programme d’entraînement intensif durant neuf mois pour
préparer cette course de 42 kilomètres.
Accompagné par sa famille, il prend le départ
le jour J sous un ciel pluvieux. Après 25
kilomètres, il ressent les premières douleurs
à la cheville mais garde un bon mental et
termine le parcours avec un résultat de 3
heures et 16 minutes. C’est vraiment un bon
souvenir, j’ai pu sortir le meilleur de moi-même
et aller jusqu’au bout malgré la souffrance. J’ai
très envie de réitérer l’expérience à Bruxelles ou
à Amsterdam en octobre 2011 et de tenter de
battre mon premier résultat, juste pour le plaisir,
conclut Claude.
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Catherine Goffinet
Claude Bossiroy
Depuis 2004, le Dr Catherine Goffinet travaille au Laboratoire où
elle s’occupe plus particulièrement de la chimie et de la transfusion. Spécialisée en Biologie Clinique, le Dr Goffinet troque
volontiers sa blouse blanche contre le gilet de sauvetage, les
week-ends, par beau temps. Férue de voile depuis l’enfance, elle
pratiquait déjà le ski nautique à l’âge de cinq ans dans le chenal
de Zeebrugge. Chaque été, ses parents l’inscrivent à des stages de
voile. Si pour ses débuts, elle navigue sur optimiste, très rapidement, elle passe sur des bateaux de plus en plus grands : Lazer,
4.20 mètres ou encore 4.70 mètres. À partir de seize ans, elle suit
les stages au Glénant en Bretagne et apprend la navigation en mer.
Durant ses études de médecine, elle diminue fortement ses activités nautiques. Mais ce n’est que pour reprendre de plus belle : elle
s’offre un petit cabinier de 7 mètres avec ses premiers salaires
et ses économies. Aujourd’hui, je concilie ma vie professionnelle, mes
enfants et ma passion, déclare le Dr Catherine Goffinet. Dès que
le temps est au beau fixe, j’embarque mes enfants direction Niewport
où est amarré mon bateau. Nous avons eu la chance d’apercevoir,
l’année passée, une colonie de phoques. Les enfants étaient subjugués.
Je pense qu’ils ont déjà contracté le virus… L’été, parfois, je fais une ou
deux régates avec des amis… mais mon souhait le plus cher serait de
pouvoir, avec mon mari, naviguer dans les mers chaudes du côté de la
Guadeloupe en compagnie des dauphins…
Sandrina Timsonet
Un autre monde
Secrétaire au Service de Consultation et d’Hospitalisation pédiatrique, Sandrina Timsonet cache sous son
beau sourire beaucoup de détermination. En 2003, elle démarre sa carrière à la Clinique au service de
l’accueil des patients. Poste qu’elle occupera pendant six ans. Fraîchement débarquée en Pédiatrie depuis
un an, elle ne ménage pas ses efforts ! En effet, en plus d’un temps plein et d’une vie de famille bien remplie, la jeune femme a entrepris, il y a deux ans, l’apprentissage du langage des signes. J’ai toujours été attirée
par ce mode de communication, explique Sandrina, et avec le système du crédit d’heure octroyé par l’hôpital, j’ai
pu réaliser pleinement ce projet qui me tenait à coeur depuis longtemps. Ce code gestuel existe depuis une
centaine d’années et permet aux personnes sourdes et malentendantes de communiquer. Mais apprendre
ce langage, c’est aussi partager une autre culture. Je suis vraiment passionnée par cet aspect. J’ai découvert,
petit à petit , que la relation entre les personnes sourdes était différente de la nôtre. La manière de communiquer,
directe et sans fioriture, influence le rapport à l’autre. L’expression du visage et le regard sont aussi très importants
ainsi que la façon dont les mains sont positionnées par rapport au corps. Aujourd’hui, je sais tenir une conversation simple et souhaite approfondir encore mes connaissances. Mon souhait est de pouvoir “signer” au sein de la
Clinique et servir d’interprète entre les patients sourds ou malentendants et les équipes médicales…
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magbeth
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Zoom
Zoom
Aux abords de la ville, le Foyer Saint-François, Centre de Soins
Palliatifs, est devenu en 22 ans une véritable référence. En
2009, l’asbl Clinique et Maternité Sainte-Elisabeth en a repris la
gestion, dans un souci de rationalité et de coordination dans
le bassin de soins namurois. Mais plus qu’un hôpital performant
et reconnu comme tel, le Foyer est un lieu de vie, une
oasis fleurie, discrète et accueillante. Un lieu où les patients
voient venir la mort comme une nouvelle étape de leur vie,
accompagnés de soignants et de bénévoles.
Danielle Hons, médecin
généraliste, était
de l’aventure, aux
côtés des Sœurs de
la Charité, en 1989.
La fin de vie était
relativement mal prise
en charge, même si
des initiatives existaient.
À Namur, de concert avec
le Dr Émile Salamon, nous
avons inauguré le centre,
sans aucun financement,
avec une équipe réduite,
mais très enthousiaste.
Aujourd’hui, nous avons
obtenu et gardé notre agrément hospitalier, nous assumons dix
lits, et surtout l’équipe s’est étoffée. En plus des trois médecins
généralistes, une urgentiste s’est récemment jointe au
projet. Des infirmières, des aides-soignantes, une psychologue, des kinésithérapeutes, une assistante sociale… tous
spécialisés dans leur domaine, et formés aux soins palliatifs.
La législation belge décrit plus précisément ces soins
comme étant « l’ensemble des soins apportés au patient
atteint d’une maladie susceptible d’entraîner la mort
une fois que cette maladie ne réagit plus aux thérapies
curatives. Un ensemble multidisciplinaire de soins revêt
une importance capitale pour assurer l’accompagnement
de ces patients en fin de vie. Le but premier des soins
palliatifs est d’offrir au malade et à ses proches la meilleure
qualité de vie possible et une autonomie maximale » .
C’est une dimension importante. Nos collaborateurs ont tant
des compétences scientifiques, médicales que des aptitudes à
l’accompagnement psychologique. Des qualités dont les patients
bénéficient, ainsi que leurs proches, ajoute le Dr Danielle
Hons. Une attention particulière est portée à la gestion
de la douleur et aux symptômes invalidants. « Nos patients
ne peuvent trouver une certaine sérénité que si souffrances et
inconforts sont maîtrisés, ajoute Karin, Infirmière en chef.
Néanmoins, lorsqu’on aborde la question de la fin de vie,
l’apport des sciences humaines est essentiel, au travers de
l’accompagnement psychologique et social. Dans ce cadre,
le confort des patients et de leur entourage est au cœur de
l’action de toute l’équipe, notamment celle des bénévoles.
La vie…
jusqu’au bout
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Être bénévole, être dans le présent
La centaine de bénévoles du Foyer sont des collaborateurs
précieux. Ils assurent la qualité de l’accompagnement. La moitié
d’entre eux sont au chevet des patients, les autres assument
l’accueil, le travail en cuisine ou au jardin, par exemple. L’une
de nos plus anciennes bénévoles a plus de 80 ans et continue
à venir tous les mardis faire nos travaux de couture, indique,
admirative, Sarah Darakhshan, Coordinatrice du Foyer.
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Zoom
Zoom
L’interdisciplinarité est vitale pour nous et nous ne fonctionnons
l’état exige un soutien psychologique intense ou qui sont
pas de manière hiérarchique, mais en collaboration étroite. Même
en rupture familiale peuvent aussi séjourner provisoirement
lors de décisions éthiques importantes, nous prenons l’avis de tous, au Foyer. Et enfin, nous offrons ce que nous appelons le séjour
ajoute le Dr Danielle Hons.
de répit. Lorsque l’entourage du malade est épuisé, dépassé
Les bénévoles sont spécifiquement formés à l’accompagnepar les événements, nous le prenons en charge pour une durée
ment des personnes en fin de vie, à l’écoute et à la question
déterminée, explique Sarah Darakhshan, Coordinatrice du
du deuil. Ils sont par ailleurs supervisés
par une psychothérapeute qui, selon
diverses formules, les accompagne
eux aussi sur leur chemin. Gaëtane,
bénévole depuis 13 ans indique
combien c’est essentiel. Le don de soi,
Garder sa dignité
Le centre est le cadre de nombreuses activités qui célèbrent
c’est tout autant recevoir que partager.
la vie. Des moments, intenses en émotion, où le fil est parfois
Chaque bénévole vient avec son projet,
de plus en plus fragile. Tenir une main, se balader au jardin,
mais nous parlons tous le même langage.
avoir la peau douce... Moments de bonheur inaperçus,
mais qui reprennent là bas tout leur sens. Parce que la
Nous traversons parfois des moments très
main est celle d’un être perdu de vue depuis longtemps,
douloureux, la perte d’êtres jeunes par
parce que le jardin refleurit pour un nouveau printemps ou
exemple, mais nous nous devons de rester
que prendre soin de soi redevient une priorité. Nous avons
pour projet l’ouverture d’une salle de bien-être au Foyer,
dans le moment présent. Quand on passe
explique sa coordinatrice. Nous pourrions y pratiquer des
d’une chambre à l’autre, il faut pouvoir
massages relaxants, des soins esthétiques ou encourager
arriver avec le même enthousiasme.
la découverte des huiles essentielles, ce que nous faisons
d’ailleurs déjà. La créativité est de mise quand il s’agit de
Parfois, l’écho que les patients nous
répondre aux attentes des résidents. Même pour l’instant
renvoient résonne fort en nous. Pour cela,
ultime de l’au revoir au patient qui vient de mourir. Nous
nous avons besoin d’être entendus quant
avons imaginé un moment de recueillement, en compagnie
du défunt et de ses proches. L’aumônier est présent, un
à notre vécu. Et Karin de conclure : je
texte est lu en hommage au disparu. Nous allons au bout
vis comme un privilège d’accompagner
de notre accompagnement. Une équipe assure d’ailleurs la
les personnes dans cet ultime moment de
suite du deuil. Les familles peuvent revenir ici aussi longtemps
qu’elles le souhaitent.
partage.
Pas uniquement un
accompagnement
L’admission au Foyer Saint-François
est basée sur différents critères. Être
hospitalisé parce qu’on est en fin de vie, en phase terminale,
est l’un d’eux. Il y en a d’autres. Le Foyer admet aussi, pour
une durée limitée, des patients en phase palliative, alors
même que leur espérance de vie est encore assez longue.
C’est le cas de patients dont les symptômes doivent être
très contrôlés ou qui requièrent de lourds soins infirmiers,
ainsi qu’un accompagnement permanent. Des patients dont
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Foyer. Et ensuite ? En collaboration avec le médecin traitant,
nous envisageons un retour à domicile ou une orientation vers
une autre institution de repos et de soins, ajoute Danielle Hons,
médecin.Quatre-vingts pour cent de nos patients décèdent en nos
murs. Ceux qui appartiennent aux vingt pour cent restant, s’en
vont parfois avec regret, tant l’encadrement est de haute qualité,
ajoute-t-elle.
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Découverte
L’image que
nous avons des
informaticiens est
souvent faussée. Nous
les imaginons un peu
asociaux, maniant
avec aisance un
vocabulaire technique
et forcément nébuleux,
attablés face à leur
écran, avec leur clavier
pour seul moyen de
communication. Les
informaticiens de la
Clinique et Maternité
Sainte-Elisabeth (CMSE)
battent ce cliché en
brèche. Ils exercent au
quotidien leur talent
dans les différents
services, s’adaptant
aux demandes et
contraintes de chacun.
Parce qu’ils sont les
partenaires privilégiés
de divers projets
hospitaliers.
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L’indispensable
informatique
clinique
Pour répondre à notre mission de service, pour le faire
mieux encore, nous avons complètement remanié notre
organisation, indique son nouveau Chef de Service,
Philippe Santantonio. Des membres de l’équipe ont été
désignés comme Responsables de Secteurs, en fonction
de leur domaine de compétence. Christine Rigotti est
devenue Responsable de l’informatique administrative,
Yannick Gérard de l’informatique clinique, et Hugues
Robin de l’infrastructure.
Secteurs d’activités
Au cœur de l’activité du Service Informatique, la gestion
d’applications médicales, la gestion d’applications
administratives et l’infrastructure constituent les trois
secteurs d’activités principaux. Tous les dossiers, qu’ils
soient infirmiers, médicaux ou des soins intensifs, sont
du domaine clinique. Ils assurent
la qualité du suivi médical. Les
Pour répondre
logiciels qui permettent la gestion
à notre mission
de la patientèle, ainsi que les
de service,
visites ou les hospitalisations
pour le faire
relèvent du domaine
mieux encore,
administratif. Quant aux logiciels
nous avons
qui sont nécessaires au bon
complètement
fonctionnement de la Clinique,
remanié notre
comme celui de la gestion du
organisation.
personnel ou le répertoire
téléphonique, ils sont d’ordre
logistique. Chaque membre de
l’équipe est susceptible de devenir Chef de projet. Il
en est le relais en cas de défaillance ou de demande de
personnalisation.
Cependant, les activités de l’équipe ne se limitent
pas à la paramétrisation de ces logiciels ! Lorsqu’une
application informatique est acquise, elle doit s’insérer
harmonieusement dans le paysage technique. Pour
cela, l’infrastructure doit suivre : le réseau, les pc,
les imprimantes, les serveurs. Tous les équipements
informatiques doivent rester opérationnels 24h sur 24
et 7 jours sur 7. Le service s’assure que les applications
communiquent entre elles via des interfaces et gère
le transfert d’informations entre la Clinique et les
professionnels de la santé extérieurs. Notre nouvelle
organisation responsabilise chacun. Lors de nos réunions
Découverte
d’acquisition en matière informatique sont d’abord
évalués, ensuite définis dans un cahier des charges
soumis aux entreprises productrices. Le Service
Informatique participe à l’évaluation des propositions
reçues pour déterminer un « maître-achat ». Lorsque
Projets
le nouveau logiciel est en place, un protocole de tests
Depuis plusieurs années, l’informatique n’est plus
est lancé afin de s’assurer de la bonne intégration
seulement un outil administratif, elle est aussi
du système avec les logiciels tiers. Pour retenir notre
médicale. Que l’on parle d’imagerie haute résolution,
intérêt, un logiciel doit répondre à deux critères importants :
d’instruments de mesure ou même du bloc opératoire,
présenter les qualités fonctionnelles souhaitées et surtout
elle est présente partout. Il est évident que l’équipe
une possibilité d’intégration aisée au sein de notre paysage
informatique devient un partenaire
informatique. La valeur ajoutée par mes
incontournable lorsqu’un projet est
collaborateurs est cependant essentielle
lancé. Qu’il s’agisse de l’ouverture
pour que cet outil soit accepté, explique
Les informaticiens
d’une nouvelle consultation, comme
Philippe Santantonio. Nous installons
ne sont pas
à Erpent, de l’informatisation
actuellement un nouveau logiciel pour
isolés. Ils
complète de l’aile G, ou encore
le Service d’Ophtalmologie. Il ne sera
participent
du suivi du projet de prescription
vraiment adopté, par ses utilisateurs,
aux comités
médicale, qui est en phase test en
que lorsqu’il pourra efficacement
qui initient de
cardiologie.
communiquer avec les appareils de
nouvelles idées,
Les informaticiens ne sont pas
mesure et le dossier médical, ajoute-t-il.
au même
isolés. Ils participent aux comités
Quel que soit le projet envisagé, il ne
titre que les
qui initient de nouvelles idées,
peut aujourd’hui se concevoir qu’en
médecins,
au même titre que les médecins,
concertation entre les professionnels
l’équipe du
l’équipe du département infirmier et
du métier de la santé et ceux de la
département
l’équipe administrative. Les besoins
technique, dont les informaticiens !
d’équipe, nous pouvons définir notre vision des choses tant
à court, qu’à moyen ou même long terme. Chacun, dans son
secteur, couvrant ainsi l’ensemble des besoins de la Clinique,
commente Philippe Santantonio.
infirmier et
l’équipe
administrative.
De gauche à droite : Christine Rigotti ,Yanick Gerard, Marthe Hanozet, Philippe Santantonio,
Hugues Robin, Frédéric Junes, Samuel Servotte, Jérôme Noël, Kevin Evrard, Christophe Boulanger.
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Flash
Et si le patient,
c’était vous ?
Titre accrocheur et campagne de choc pour le Comité d’Éthique qui sort de l’ombre
et qui interpelle tous les professionnels de la Santé sur un thème brûlant : le secret
professionnel et le devoir de discrétion !
Destinées avant tout à protéger une
personne en situation de « fragilité »,
les règles du secret professionnel et de
la confidentialité sont intimement liées
à la notion de respect de la personne.
Cependant, les informations médicales
des patients se doivent d’être partagées
au sein de différents services d’un
même établissement, dans
l’intérêt du patient et par le
caractère collectif des méthodes de soins. Elles doivent
aussi, impérativement, suivre
lors du transfert de celui-ci
dans une autre institution.
Une étude* démontre que
pour un patient hospitalisé,
on dénombre pas moins de
75 professionnels de la santé
ayant accès aux informations
concernant son état de santé.
d’une seconde rencontre, les Cliniques
Universitaires de Mont Godinne
s’adjoignent à l’équipe de base. La
décision est unanime : la mise en place
d’une campagne de sensibilisation dans
les quatre hôpitaux concernés ainsi que
dans Le Centre Hospitalier de Dinant
et le CHR Val de Sambre.
Un comité qui
a sa place !
Sous les spotlights !
En 2009, plusieurs Comités
d’Éthique issus de trois hôpitaux — CMSE et Foyer Saint-François,
Clinique Saint-Luc Bouge, CHRN — se
réunissent. À l’issue de cette rencontre,
une problématique récurrente commune à tous les hôpitaux apparaît :
dans le cadre de l’informatisation du
dossier médical, comment garantir le
secret professionnel ? Les différents
comités planchent sur la question et
deux juristes travaillent activement
à la rédaction d’un texte reprenant
tous les éléments juridiques liés à ce
thème important. D’autres écrits sont
développés, en parallèle, sur la philosophie, l’éthique et la déontologie. Lors
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du patient. Et le Dr Isabelle Mathieu,
Médecin nucléariste et Présidente du
Comité d’Éthique de la CMSE, d’affirmer : À travers toute cette campagne que
nous avons créée et organisée, notre message principal c’est de faire comprendre
que le respect du secret professionnel, c’est
se taire ou donner la bonne information
à la bonne personne au bon
endroit et toujours dans l’intérêt
du patient.
C’est à travers les dessins d’un
caricaturiste à la plume bien trempée,
Jean Sondron, que le Comité d’Éthique
de la CMSE décide de communiquer.
Une belle campagne d’affichage au
sein des institutions est venue titiller
notre curiosité. Une brochure claire
et explicative a ensuite été distribuée
à l’ensemble du personnel. Qui est
soumis au devoir de confidentialité ?
Quelles sont les informations couvertes
par le secret ? Peut-on partager le
secret professionnel ? Autant de questions qui trouvent leurs réponses au
cœur de cette sensibilisation au respect
Avoir un Comité d’Éthique
indépendant au sein d’une
institution hospitalière est
une obligation légale. Treize
membres le composent à
la CMSE. Ces hommes, ces
femmes, médecins, infirmières,
généralistes, éthiciens ou
encore juristes, membres
de la CMSE ou extérieurs,
consacrent bénévolement
leur temps à la réflexion et à l’aide
à la décision face à des situations
humainement difficiles. Le Comité
s’adresse à l’ensemble du personnel
médical et paramédical. Il exerce une
fonction d’accompagnement et de
conseil concernant les aspects éthiques
de la pratique des soins hospitaliers,
une fonction d’assistance à la décision
concernant les cas individuels, en
matière d’éthique et un avis dans le
domaine d’essai clinique.
* Caizergues C., Cianfarani F., «Le secret médical»,
La revue du praticien, 1998.
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