pluri Évaluer de manière pluriprofessionnelle la violence (Fiche 2) Dr Patrick LE BIHAN Chef du pôle de psychiatrie médico-légale, UMD, UHSA, USIP Centre hospitalier, 33410 Cadillac 31/03/17 EPSM Lille 1 Évaluer de manière pluriprofessionnelle le patient à l’accueil et en cours d’hospitalisation ¢ Finalité : l Connaître le patient et sa maladie l Assurer la continuité des soins et éviter des ruptures de prise en charge en repérant les séquences thérapeutiques antérieures l Prévenir la stigmatisation • Évaluation clinique globale pour bien connaître le patient et son parcours Objectifs opérationnels - Évaluation clinique dans une approche pluriprofessionnelle, en prenant en compte les différents points de vue (patient, famille et proches, soignants) - Reconstituer l’histoire clinique et des prises en charge successives - Évaluer l’état actuel - Repérer les facteurs de risque individuels, notamment de violence et si cela est pertinent, mettre en œuvre une démarche d’évaluation clinique de ce risque en y associant le patient : signes précurseurs, circonstances déclenchantes, facteurs de protection… Objectifs opérationnels - Rechercher une pathologie organique par un examen clinique complet - Prendre en compte des antécédents et risques somatiques, notamment dans l’éventualité d’un traitement psychotrope, d’une contention, d’un isolement - Actualiser l’évaluation du patient en cours de séjour - Cibler les informations pour les synthétiser et permettre une traçabilité et une transmission efficaces Outils, méthodes, organisation - Outil 1 : Projet thérapeutique individualisé - Outil 2 : Recueil de données sur le parcours du patient - Outil 4 : L’information au service du parcours du patient : contenu, circuits, supports - Check lists pour collecter les informations - Référents identifiés dans l’équipe hospitalière - Réévaluations programmées et tracées - Audits de dossiers ¢ Connaître le patient dans son parcours : l Qui est-il ? l D’où vient-il ? l Où va-t-il ? I. Le patient : qui est-il ? ¢ Obtenir ces informations à partir de plusieurs sources : l l l ¢ le patient lui-même avec son accord : entourage, médecin traitant, généraliste ou psychiatre, professionnels de santé et médico-sociaux dossier du patient (comptes rendus d’hospitalisation) Rassurer sur le respect du secret professionnel et la confidentialité des informations recueillies et partagées avec l’équipe A. Ses troubles ¢ Diagnostic actuel ; ¢ Symptômes l l l ¢ angoisse, idées délirantes, hallucinations et notamment injonctions hallucinatoires, persécution, syndrome d'influence, participation émotionnelle intense, excitation, dépression, idées suicidaires, retrait social, désorganisation, méfiance, réticence... ; Histoire de la maladie l date de début, évolution des épisodes et symptômes, relation avec les événements de vie, conflits, facteurs de stress, longue durée de psychose non traitée... ; Troubles psychiatriques ¢ ATCD (importance de la maladie, traitements, évolution, hospitalisations, médecins...) ; ¢ Limites intellectuelles ; ¢ Conscience des troubles ; Prise du traitement et réponse thérapeutique ; ¢ ¢ Consommation, abus ou dépendance (drogues, médicaments et/ou alcool) ¢ Attitude envers les soins, le psychiatre, l’équipe soignante, les traitements, l’hospitalisation. Troubles de la personnalité ¢ Personnalité antisociale, limite ou psychopathique ¢ Personnalité paranoïaque ¢ Dimensions : l l l l l Impulsivité Hostilité, manque de contrôle des émotions, Intolérance à la frustration, Passé éventuel de violences... Troubles somatiques ¢ Interrogatoire patient et entourage affections médicales, neurologiques (trauma crânien, épilepsie...) ; l antécédents somatiques, tout problème médical actuel ou récent, traitements en cours ou récents. ++ si confusion mentale ¢ Examen somatique complet l l traumatisme, intoxication, pathologie vasculaire, déshydratation… ¢ Prise en compte de la douleur ¢ Facteurs de risque pour certains traitements l ↑ QT, intolérance médicamenteuse, antécédent de syndrome malin... Troubles somatiques ¢ Examens complémentaires : l l ¢ Repérage des risques liés à l'isolement ou la contention l l l ¢ bilan biologique d’admission renouvelé si besoin, ECG scanner cérébral, IRM… Programme de surveillance Risque suicidaire, automutilation, et prévention Confusion Risque métabolique ou lié au traitement, T° < 19 ou > 25 °C... Suivi des psychotropes l l dosage sanguin bilan lipidique, glycémie, fonction hépatique, rénale, thyroïdienne, poids, taille… B. Sa personne ¢ Histoire : l ¢ Mode de vie : l ¢ Traumatismes de l’enfance, carences affectives ou éducatives, milieu familial violent, inadaptation dans la jeunesse, antécédents judiciaires, cursus et projets scolaires ou professionnels, ambitions passées, attentes, représentations... Seul, en couple ou en famille, logement, profession, ressources, protection juridique, autonomie, activités, loisirs, fréquentations, habitudes de vie (prise de toxiques...) Comportement social : l Relations avec entourage, facteurs de stress, conflits interpersonnels ou problème (affectif, social, financier) Rapport à la violence ¢ Aborder avec psychologie le thème de la violence lors d’un premier contact clinique (HAS, 2011), l Lui demander s’il a été lui-même victime d’actes violents, ce qui permet d’aborder plus facilement : • « Est-ce qu’il vous arrive de vous emporter, dans quelles circonstances, avec qui ? • « Par la suite, vous le regrettez ? » • « Comment gérez-vous les frustrations ? » • « Qu’est-ce qui vous rend agressif ? » l Déroulé simple en reformulation et résumé selon les réponses du patient. Point d’appel pour une évaluation plus approfondie Association de ces 3 de risque ¢ facteurs A l Antécédents de violence et de comportements impulsifs • violences lors d'hospitalisations antérieures, crimes contre les personnes, agressions sexuelles, destruction de biens, tentatives de suicide, conduite automobile dangereuse, faible maîtrise de soi, faible capacité à respecter ses engagements…; l Trouble mental sévère (troubles psychotiques, de l'humeur) ; l Antécédents ou usage d'alcool et/ou drogues Dubreucq, 2005 Rapport à la violence ¢ Types de violence : l l l l ¢ Evaluer degré de gravité et intensité Anticiper et repérer le risque de violence : l ¢ verbale, contre les objets, contre soi-même, contre autrui patient, entourage, médecin traitant, dossier… Préciser le contexte situationnel et émotionnel des violences l Avoir plusieurs sources ! « Signaux symptômes « Si un risque particulier est repéré, faire une évaluation approfondie II. Le patient : d’où vient-il ? Quelles sont les personnes ressources (aidants de première ligne) ? o Les intervenants extérieurs (médecin traitant, psychiatre, professionnels des établissements médicosociaux ou sociaux, curateur ou tuteur...) et personnes ressources (famille, proches, personne de confiance...) doivent être identifiés dans le dossier et associés à l’évaluation et à la prise en charge. ¢ Les coordonnées des intervenants auprès du patient tout au long du parcours doivent lui être remises l Avec l’accord du patient, son entourage, le médecin traitant et les autres professionnels de santé ou sociaux concernés peuvent être informés A. Professionnels de santé et structures de soins impliqués o Le médecin qui adresse le patient doit faire une lettre de liaison o o Motif d’hospitalisation Informations nécessaires à la prise en charge A. Professionnels de santé et structures de soins impliqués o Un psychiatre doit être désigné pour la prise en charge du patient durant son hospitalisation o Une référence soignante, parfois exercée par 2 ou 3 membres de l’équipe, peut permettre de réunir les informations sur le patient et d'assurer le lien avec les autres structures o Un assistant social référent du patient est utile, participant à la continuité de la prise en charge B. Entourage o Famille (parents, fratrie, conjoint...) l Établir un lien de confiance, pour un partenariat : informations, partage sur le parcours du patient l Mieux accueillir la famille dans «l’univers» de l’hôpital • Information sur la façon dont l’hôpital soigne • Journée type de patient et de soignant (vidéo, plaquette, livret d’accueil version famille...) • Modalités de fonctionnement de l’unité de soins (visites, téléphone pour nouvelles ou RDV…) B. Entourage ¢ Recevoir la famille : l Pour un meilleur recueil de l’information, un temps d'entretien en l’absence du patient est parfois préférable l En dehors de situations d’urgence, l’accord du patient est nécessaire pour les entretiens avec la famille. • Veiller à ce que le patient ne se sente pas exclu. • Si la famille est reçue seule, restituer l’entretien au patient. l Entretiens informels, attitude ouverte, bienveillante. l Se présenter et proposer de répondre aux questions, dans les limites déontologiques, en se référant au médecin si nécessaire. B. Entourage ¢ ¢ Maintenir ou restaurer la relation du patient avec son entourage ++ Savoir : l l l Importance de l’alliance thérapeutique Ce que la famille connaît du patient Comment elle vit avec lui Vécu des circonstances de l’hospitalisation, de la maladie du patient l Représentations et attentes • Envers l’hospitalisation vs ce qu’on peut en attendre ¢ « Cueillette » progressive des données B. Entourage ¢ Professionnels des établissements médicosociaux ou sociaux d’origine du patient, curateurs/délégués à la tutelle… Équipe l Professionnels impliqués Établir une liaison dans les deux sens, comme avec la famille, dans le respect des droits du patient et de la réglementation. III. Le patient : où va-t-il ? A. Quel est le lieu de vie/travail probable à la sortie ? ¢ Le lieu de vie probable à la sortie est défini et éventuellement révisé en cours de séjour l l ¢ Par le patient et l’équipe, En accord avec les responsables du lieu de vie proposé (famille ou professionnels de la structure médicosociale ou sociale) Le plus tôt possible l pour donner au patient et à son entourage le temps, un sentiment de continuité de la prise en charge, et la sécurité nécessaire à une prise en charge de qualité Projet thérapeutique individualisé B. Quel suivi sanitaire à la sortie ? ¢ Compte rendu d’hospitalisation au psychiatre traitant et au médecin généraliste • • • • Motif d’hospitalisation Synthèse médicale du séjour Résultats d’examens Traitement, suites à donner, conseils et surveillance particulière • Rendez-vous et examens prévus et à programmer (médicaux, paramédicaux, sociaux) Dans les meilleurs délais ++ ¢ ¢ Informer l’équipe de secteur Informer les autres professionnels de santé amenés à prendre en charge le patient (infirmiers libéraux...) B. Quel suivi sanitaire à la sortie ? ¢ En cas d’inobservance du suivi (absence à un RDV avec le psychiatre ou l’équipe de soins, à une séance d’hôpital de jour ou de CATTP...) l l l S’assurer qu’un contact a bien été repris avec le patient Connaître les raisons de cette interruption Adapter si besoin la prise en charge Suivi rapproché dans les 20 semaines suivant une hospitalisation pour prévenir la récidive violente (HAS, 2011) Éviter les ruptures dans la continuité des soins ¢ Dossier informatisé du patient l Bien tenu à jour, avec les informations relatives au suivi ambulatoire et à l’hospitalisation ; l Accessible à tout moment par les professionnels de l’établissement de santé impliqués dans la prise en charge ; Possible onglet spécifique pour les risques en général (somatique, suicide, violence…) l l l Qualité des transmissions entre équipes soignantes ; Echanges avec les autres professionnels concernés ; Information du médecin traitant (lettre de liaison et comptes rendus d’hospitalisation dans un délai court) ; ¢ Démarche d’évaluation clinique du risque de comportements violents Démarche d’évaluation clinique du risque de comportements violents ¢ ¢ Évaluation approfondie à réaliser si le premier contact fait penser à un risque de violence ; En institution, anticiper autant que possible les risques de passage à l’acte violent l l Analyser les circonstances des violences En conserver trace dans le dossier pour identifier et prévenir les circonstances favorisantes ¢ Démarche clinique rigoureuse, renouvelée régulièrement ¢ Dimension éthique, avec questionnement et distanciation l Tenir compte de l’importance des émotions et contreattitudes désorganisantes pour l’équipe soignante Démarche d’évaluation clinique du risque de comportements violents ¢ Le sens clinique, la rigueur sémiologique et la prise en compte de la complexité systémique peuvent être aidés par des outils d’évaluation : l l l ¢ S’inscrire dans une perspective longitudinale l l ¢ Dynamic Appraisal of Situational Aggression (DASA) Staff Observation Aggression Scale-Revised (SOAS-R) Historical, Clinical, Risk-20 (HCR-20) Passé, présent et futur envisagé par le patient, Projets réalistes ou voués à l’échec Répéter l’évaluation devant toute modification importante de l’état clinique ou du contexte Démarche d’évaluation clinique du risque de comportements violents ¢ Connaître : l Les facteurs associés au risque de violence ; l Les éléments déclencheurs ; l Les signes précurseurs et signes d’alerte ; l Les stratégies de retour au calme ; l Les facteurs de protection. 1. Facteurs associés au risque de violence ¢ Aucun n’est absolu ¢ La violence s’inscrit dans l’histoire évolutive des troubles cliniques de la personne entre des périodes critiques et de stabilisation - - - Dangerosité psychiatrique, Audition publique (Haute Autorité de Santé, 2011) Recommandations internationales (National Institute for Health and Care Excellence 2015) Instruments d’évaluation du risque de violence : Historical Clinical Risk Management (HCR-20)... 1. Facteurs associés au risque de violence A. Facteurs socio-démographiques - - - - B. Âge < 40 ans Genre masculin, célibat Statut économique précaire Faible niveau d’éducation Facteurs liés à l’histoire du patient - Stress sévère récent, en particulier perte ou menace de perte ; - Limites intellectuelles ; - Défaut d’accès aux soins ; - Longue durée de psychose non traitée ; - Rupture ou absence de suivi, - Inobservance du suivi ou des traitements 1. Facteurs associés au risque de violence B. Facteurs liés à l’histoire du patient - Antécédents personnels et familiaux judiciaires, de violence envers autrui ou d’incarcération ; - Usage, abus ou dépendance (alcool ou autres substances psychoactives) ; - Troubles des conduites dans l’enfance ou l’adolescence ; - Mauvais traitements dans l’enfance et/ou antécédents de victimation, de violences subies, notamment dans l'année - Colère ou pensées de violence ; - Intention exprimée de blesser autrui ; - Instabilité ; - Antécédent d’usage d’arme ; - Gravité des actes violents antérieurs ; Étude des moments de violence aigue l l l l l l l l l l l période (âge de début), nature (violences verbales, contre les objets ou les personnes), caractère impulsif, organisé ou imprévisible, fréquence, circonstances, type de victimes, escalade, lien avec la prise de toxiques, problèmes avec la police ou la justice détention d’armes, fascination pour les armes idées de violence, menaces, scénario de passage à l'acte en cours de constitution, rêveries diurnes d'agresser autrui, idéation et pratiques perverses ; 1. Facteurs associés au risque de violence C. Facteurs cliniques - Usage, abus ou dépendance envers l’alcool ou d’autres substances psychoactives ; - Symptômes actifs de schizophrénie ou de manie : délire ou hallucinations (persécuteur désigné), injonctions hallucinatoires, idées délirantes de contrôle ou d’influence, agitation, excitation - Autisme, trouble envahissant du développement (TED) ou psychose déficitaire dont certains troubles neuropsychologiques exposent à des violences dans des moments de trop grande proximité en institution ; - Hostilité, colère ; - Angoisse, peur 1. Facteurs associés au risque de violence C. Facteurs cliniques - Méfiance, suspicion, réticence, incapacité à demander de l’aide, introspection difficile, déni des troubles, faible insight, mauvaises relations avec l’entourage personnel et soignant ; - Personnalité antisociale ou limite ; - Dépression, idées suicidaires ; - Absence, refus ou inefficacité du traitement, - Effets secondaires (akathisie, désinhibition…) ; - Impulsivité, manque de contrôle des émotions, intolérance frustration ; - Comportement imprévisible, irrationnel ; - Intensité des symptômes ; - Trouble mental organique 1. Facteurs associés au risque de violence D. Facteurs situationnels - Début d’hospitalisation ; - Mutation ou transfert dans une autre unité de soins ; - Absence ou insuffisance du recueil des données, de l’accès aux dossiers antérieurs et/ou des transmissions entre professionnels et/ou aidants de première ligne ; - Accès à un objet ou matériel dangereux ; - Cadre thérapeutique insuffisant ou inadapté (règles trop rigides, limites floues ou appliquées de façon inconstante, activités insuffisantes…) ; 1. Facteurs associés au risque de violence D. Facteurs situationnels - Manque de disponibilité, d’écoute et de surveillance du personnel (faible ratio soignant/patient, médecin/patient, manque d’expérience et d’encadrement des soignants) ; - « Pseudo-alliance thérapeutique » ; - Pas d’évaluation clinique d’un patient hospitalisé au long cours, « trop bien connu » ; - Absence ou dysfonctionnement du système d’alerte et de renforts ; - Architecture ou locaux inadaptés 2. Éléments déclencheurs − Angoisse, peur, colère − Vécu d’injustice, humiliation, perte de dignité − Sentiment d’abandon, de rejet − Délire, hallucinations − Facteurs de stress − Refus, frustration, mauvaise nouvelle, − Modification de l’environnement, − Conflit interpersonnel − Problème financier… 2. Éléments déclencheurs − Proximité excessive − Sur-stimulation − Absence d’intimité, concentration de patients désorganisés dans une unité − Affluence de patients dans un espace commun lors de la distribution des médicaments, des repas… ; − Relation à la victime potentielle (conflit, persécuteur désigné) − Attitude de la victime potentielle (victime vulnérable, imprudente ou provocatrice…) 3. Signes précurseurs, signaux d’alerte − Tension, agitation psychomotrice croissante, colère − Modifications de l’aspect physique (pâleur, sueurs, regard noir, contraction mâchoires, tension musculaire...) ; − Actes récents de violence physique contre les personnes ou les biens − Menaces verbales ou physiques ; − Mécontentement, refus de communiquer, retrait, irritabilité ; − Comportement proche de celui précédant un passage à l’acte antérieur − Usage ou port d’objet pouvant servir d’arme − Intensité des symptômes (agitation, angoisse, hallucinations, manie, délire, dépression) ; − Délire ou hallucination à contenu violent ; − Troubles cognitifs, incapacité à se concentrer. 4. Stratégies de retour au calme ¢ Techniques de désamorçage de crise à déployer en veillant à la qualité d’écoute, la bienveillance, la mise en place de solutions d’apaisement. ¢ La recherche avec le patient de comportements alternatifs à la violence en cas de stress ou de tension doit être favorisée. ¢ Avec l’aide de l’équipe soignante, le patient peut identifier des moyens d'apaisement et des stratégies de retour au calme. Un plan de prévention partagé peut ainsi être élaboré. 5. Importance d’une approche d’ensemble prenant en compte les facteurs de protection ¢ L’évaluation du risque de violence doit porter à la fois sur les éléments : l relationnels ; l situationnels ; l l’ensemble des facteurs associés au risque de violence ; l les moyens d’apaisement et personnes ressources ; l mais aussi les facteurs de protection : • éducation, empathie, bon contrôle émotionnel, stabilité affective et professionnelle, encadrement familial et social de bonne qualité, prise en charge et traitements adaptés, alliance thérapeutique même partielle, critique par le patient de ses moments de violence. Facteurs du HCR-20 (Webster et al, 1997) Historiques (passé) Cliniques (présent) H1. Violence antérieure H2. Premier acte de violence commis durant la jeunesse H3. Instabilité des relations intimes H4. Problèmes d’emploi C1. Introspection difficile C2. Attitudes négatives H5. Toxicomanie H6. Maladie mentale grave H7. Psychopathie H8. Inadaptation durant la jeunesse H9. Troubles de la personnalité H10. Échec antérieur de la surveillance C5. Résistance au traitement C3. Symptômes actifs de maladie mentale grave C4. Impulsivité Gestion du risque (futur) R1. Plans irréalisables R2. Exposition facteurs déstabilisants R3. Manque de soutien personnel R4. Inobservance des mesures curatives R5. Stress 48