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RevuePresse Nationale n°1-13:RevuePresse n°1 vol6 21/02/13 18:29 Page38
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Revue de presse nationale
maillant les savoirs complémentaires et le raisonnement
clinique (Sylvie Grousset, cadre supérieur formateur, et
Christophe Malavaux, cadre supérieur infirmier).
– « la relation éducative dans le cadre de l’éducation
thérapeutique ». Une réflexion alliant une théorie humaniste de nursing, d’inspiration philosophique, à une
théorie socio-cognitive scientifiquement fondée permet
d’appréhender différemment la notion d’apprentissage
(Nathalie Alglave, directrice des soins) ;
– « la transmission d’une expertise infirmière en éducation thérapeutique ». La complexité de l’éducation thérapeutique est une réalité dans bon nombre de situations et elle nécessite de développer des compétences
spécifiques. Une expérience en cardiologie (Irène
Duquenne et Catherine Le Moguen, infirmières en éducation thérapeutique) ;
– « les situations apprenantes pour une construction
des savoirs ». Les situations apprenantes favorisent le
questionnent de l’étudiant mais aussi celui du professionnel sur leur façon et leur envie d’apprendre
ensemble (Céline Maury-Zing, cadre de santé infirmier) ;
- « devenir infirmière, l’art d’apprendre de l’étudiant ».
Témoignage d’une étudiante infirmière en 3e année
d’études au Mans (Sarthe) (Charline Servant, étudiante
IFSI) ;
– « des compétences certifiées au service du patient
âgé non communiquant ». Replacer l’être humain au
cœur du soin, dans sa dignité et son individualité, mobilise des compétences que la certification permet d’analyser, de mettre en mots et en valeur, rendant compte
de l’expérience pratique développée dans le temps par
les soignants en gériatrie (Anais Varlet-Becu, infirmière
certifiée) ;
« certification interne des compétences, partage d’expériences ». Une démarche de certification interne intitulée « Relation des soins en situation de communication altérée » a été mise en place à l’Assistance
Publique-Hôpitaux de Paris. Elle permet de valoriser
l’expérience pratique développée par les paramédicaux
exerçant en gériatrie. Retour d’expérience (Evelyne Malquin-Pavan, cadre supérieur ; Pascale Langlade-Artis,
cadre de santé ; Anais Varles-Bécu, infirmière certifiée ;
Christelle Jouvenaux, aide-soignante certifiée).
Ce dossier synthétise les différentes approches que
l’on a pour la transmission du savoir infirmier et du
soin, et permet une réflexion sur notre professionnalisation.
Transmettre
en situation de soins
Soins, novembre 2012.
a revue Soins consacre son dossier de novembre 2012
à la transmission de savoir en situation de soins. Ce
dossier synthétise les différentes facettes de la transmission de savoir, qu’il soit pratique ou théorique, envers
les collègues comme les étudiants que les infirmières
prennent en charge depuis la réforme.
Ce dossier est scindé en plusieurs parties.
« la mobilisation des savoirs ». Un avant-propos sur
les savoirs nécessaires à la production de soins (Evelyne
Malaquin-Pavan, cadre supérieur infirmier) ;
« les savoirs utiles à l’infirmière ». L’explication de ces
savoirs facilite l’acquisition et le maintien des compétences (Christophe Debout, cadre de santé, professeur
au département des sciences humaines et paramédicales, EHESP Rennes Sorbonne) ;
« savoir transmettre, un enjeu de professionnalisation ». Au cœur du développement des compétences,
ces rappels conceptuels éclairent les mécanismes en jeu
dans la transmission intergénérationnelle, visant la professionnalisation (Evelyne Malaquin-Pavan, cadre supérieur) ;
« le raisonnement clinique dans l’apprentissage du
soin technique ». Rendre crédible l’apprentissage des
gestes techniques en dehors de situations réelles de travail nécessite une approche pédagogique spécifique
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Premiers états généraux
sur les maladies chroniques
cieuse, tendue) ; le second à choix multiple visait à percevoir les habitudes des patientes par rapport à leur
corps avant la maladie, après la mastectomie, et à la fin
des 5 séances.
Pour le premier questionnaire, l’amélioration globale
du ressenti des patientes avoisinait les 20 % avec des
extrêmes allant de 3 à 58 %. Pour le deuxième, on note
une amélioration du rapport de la patiente à son corps,
surtout niveau attirance sexuelle et nudité. Cent pour
cent des patientes se disent très satisfaites des séances,
moment d’échange et de partage.
Soins novembre 2012
Laurence Mauduit
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L
e premier plan de maladies chroniques 2007-2012
vient de s’achever par les états généraux à Paris en
octobre. Les malades chroniques (VIH, diabète, cancer,
sclérose en plaques, maladie de Parkinson, d’Alzheimer, etc.), estimés ce jour à 20 % de la population, se
mobilisent pour faire entendre leurs revendications pour
l’amélioration de leurs conditions de vie. Ils souhaitent
entre autres voir abolir pour eux la franchise médicale
et le déremboursement de certains médicaments jugés
par l’assurance médicament comme « de confort » alors
qu’indispensables quotidiennement pour ces patients
(exemple de pommades pour les patients VIH, ou de
crèmes hydratantes dans les cancers avec notamment le
syndrome mains-pieds.). Le projet de loi de finances de
la Sécurité sociale pour 2013 apportera-t-il le changement, y compris pour les malades chroniques ?
Des systèmes d’imagerie
qui traitent mieux des cancers
Top santé janvier 2013
Cendrine Barruyer
M
ieux que les examens et les séances de rayons
standardisés, les nouveaux appareils d’imagerie
font du diagnostic et du traitement sur mesure. Résultat : on a une image plus précise de la tumeur et on la
soigne plus efficacement.
Un système de viseur mime la tumeur. Avec ce système, on peut limiter l’intensité des rayons autour de la
tumeur, afin de protéger les tissus environnants. Le traitement est précis et rapide. Utilisé pour les petites et
moyennes tumeurs au niveau du poumon, du foie, de
la prostate, et les tumeurs intracrâniennes.
Le biographe mMR, seul appareil au monde à pourvoir réaliser en même temps une IRM et un Pet scan. permet de déceler les métastases de façon précoce, de savoir
très vite si un traitement agit, et d’assurer le suivi des
patients. Utilisé pour le suivi surtout des enfants, pour diagnostiquer des cancers difficiles, il en existe 30 appareils
dans le monde. Le premier pour la France sera à Lyon.
L’élastographe est un échographe super-puissant qui
permet de disposer de caractéristiques plus précises de
la tumeur. Utilisé pour les tumeurs solides, les cancers
gynécologiques, de la thyroïde et de la prostate.
Le cyberknife est le seul système de radio chirurgie
robotisé qui traite des tumeurs dans tout le corps sans
incision. Il permet d’irradier des tumeurs inaccessibles
ou des tumeurs inopérables. La convalescence des
patients est plus rapide et les complications moins fréquentes. Utilisé pour les tumeurs ORL, cérébrales, localisées près de la moelle épinière et pour les tumeurs qui
bougent avec la respiration (poumon, foie, prostate).
Mieux accepter la mastectomie
grâce à la socio-esthétique :
cancer du sein et syndrome
mains-pieds
Revue de l’infirmière, décembre 2012
Agnès Arquillière, socio-esthéticienne
D
ans le cadre de la prise en charge multidisciplinaire d’un cancer du sein, une équipe lyonnaise
a réalisé une étude sur l’impact des pratiques de socioesthétique dans les soins.
Le but de l’étude est de sécuriser le « sein social » c’està-dire le décolleté féminin en cas de mastectomie.
Chaque patiente participait à 5 séances d’1 h 30, séance
incluant une discussion ou projection sur le port sécurisé de la prothèse mammaire, des soins esthétiques du
buste par massages doux, un apprentissage de
maquillage correcteur et à donner du volume à la naissance du soutien-gorge par un jeu de lumière et d’ombre.
Deux questionnaires entouraient ces séances : le premier sous forme d’échelle de valeur analogique visait à
mesurer la qualité de vie des femmes (mesure avant et
après chaque séance sur 11 critères : estime de soi, se
sentir bien, la confiance en soi, se sentir relaxée, souBulletin Infirmier du Cancer
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Evidence-based nursing
(Alan Pearson, professeur d’Evidence-Bases healthcare,
université d’Adelaïde, Australie) ;
- le transfert des savoirs scientifiques dans la pratique
courante. Le transfert de savoirs est un processus qui
répond à un besoin précis, celui de s’assurer que les
savoirs les plus pertinents sont utilisés dans la pratique.
On passe de la recherche fondamentale à la recherche
clinique, puis de la recherche clinique à l’utilisation de
celle-ci dans la pratique. (Alan Pearson, d’Evidence-Bases
healthcare, université d’Adelaïde, Australie) ;
– le centre Cochrane français. Il a vu le jour en France
en 2010 à Paris. Il coordonne la collaboration Cochrane
en France et est financé par le ministère de la Santé. Son
but : promouvoir le concept, promouvoir la formation
des auteurs des revues systématiques (revue qui synthétise toutes les études sur un sujet donné pour
répondre à une question précise.), organiser des séminaires de formation, aider à la formation des étudiants
infirmiers avec des Tutoriels en ligne.), traduire les abstracts des revues scientifiques. (Ellis Chan, Jean-Philippe
Regnaux, Philippe Ravaux, Centre Cochrane français,
Université Paris Descartes, Paris) ;
– fonder ses décisions sur des preuves scientifiques.
La démarche d’EBN est déclinée en cinq étapes : la formulation de la question PICO (patient, intervention,
comparaison, outcomes [résultats]), la recherche de guidelines, et la lecture critique des recommandations sélectionnées, mise en pratique auprès des patients concernés, et évaluation de cette mise en pratique. Un pur
exemple, la déclinaison de cette démarche dans une
situation clinique (Nadine Jacqmin, infirmière, maîtreassistante à la Haute Ecole Robert-Schuman, Libramont,
Belgique) ;
– l’EBN, un levier au changement des pratiques infirmières. Il s’agit d’une expérience de pratique soignante
avec une équipe d’urologie se questionnant sur des pratiques péri-opératoires. Cette expérience a favorisé le
développement de compétences essentielles à une collaboration pluridisciplinaire valorisant les ressources de
chaque profession, pour atteindre un but commun au
service du patient (Caroline Codeluppi, José Da Silva,
Béatrice Perrenoud, infirmier(e) s, service d’urologie,
CHUV, Lausanne, Suisse).
– l’enseignement de l’Evidence-Based Practice dans
la formation paramédicale en France. L’EBP est une stratégie permettant aux paramédicaux d’orienter les décisions cliniques. Mais les compétences nécessaires à la
mise en place de ce concept sont encore insuffisamment
Soins, décembre 2012
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hristophe Debout, cadre de santé infirmier, professeur au département des sciences infirmières et
paramédicales à l’EHESP Rennes-Sorbonne.
La revue Soins consacre son dossier de décembre
2012 à l’Evidence-Based Nursing (EBN). La profession
infirmière est en pleine évolution. Les soignants sont
confrontés à des situations de soins de plus en plus complexes dans un environnement économiquement
contraint. La nouvelle génération a des connaissances
issues de la recherche mais ne les transfère pas si facilement vers la pratique. Face à ce constat a émergé le
concept de pratique fondé sur des données probantes.
La pratique basée sur des données probantes, en facilitant le transfert de savoirs du domaine de la recherche
vers celui de la pratique, assurerait l’actualisation des
pratiques. Les infirmières répondront ainsi aux injonctions en matière de politique de santé : pertinence, efficacité, sécurité, efficience, et performance. Face à l’émergence de ce concept, il faut déterminer les besoins et
les outils nécessaires en matière de développement de
compétences, mais aussi en organisation et en allocation de temps.
Ce dossier est scindé en plusieurs parties :
- la pratique infirmière fondée sur les preuves. En
donnant un cadre au processus de décision clinique,
l’Evidence-Based Practice (EBP) est un facteur d’amélioration de la qualité des soins. Il offre un dispositif intégratif permettant aux professionnels de santé une juste
utilisation des savoirs scientifiques dans un raisonnement clinique. L’EBP, apparu tout d’abord en médecine,
Evidence-Based Medicine (EBM) a été décliné vers les
autres professions de santé, notamment Evidence-Based
Nursing (EBN) pour les infirmières (Christophe Debout,
EHESP Rennes-Sorbonne, Rennes) ;
- intégrer les acteurs de soins infirmiers dans la collaboration Cochrane. Depuis 2009, la collaboration
Cochrane a créé un domaine spécifique réservé aux
soins infirmiers. La collaboration Cochrane est une organisation internationale indépendante et non commerciale qui met à disposition une base de données et d’informations actualisées relatives à l’impact des soins de
santé. La collaboration Cochrane est un levier puissant
permettant d’établir des relations avec des infirmières
du monde entier et de développer des programmes
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développées en formation initiale. Un exemple avec la
formation des masseurs-kinésithérapeutes (Jean-Philippe Regnaux, EHESP Rennes-Sorbonne à Rennes, Stephan Rostagno, masseur kinésithérapeute à Marseille,
Rémi Remondière, professeur de santé publique à
Rennes).
- la pratique fondée sur la preuve, réflexion critique.
L’implantation de la pratique fondée sur la preuve suscite une réflexion critique sur les limites, les difficultés
d’application et les dangers potentiels auxquels elle est
liée. La vigilance des soignants est de mise ainsi que leur
connaissance de cette modalité de démarche. La pratique
d’essais randomisés sera aussi longue pour les infirmières
que pour les médecins (environ 6 ans pour une étude
complète) mais les soins infirmiers évoluent beaucoup
plus vite que le temps d’un essai. Rajouter des strates dans
la recherche n’est pas le plus adapté. Il faut au contraire
considérer médecine, nursing et practice comme indissociables (François Fourrier, PUPH CHRU de Lille) ;
– pour l’application de l’EBN dans la formation infirmière. Le nouveau référentiel de formation donne une
Bulletin Infirmier du Cancer
place privilégiée à la recherche en soins infirmiers, avec
trois unités d’enseignement et un accompagnement de
la recherche tout au long des trois années afin d’aboutir à un mémoire portant sur un sujet d’intérêt professionnel. Ce mémoire est souvent problématique pour
les étudiants car les consignes ne sont pas les mêmes
selon les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI).
Pourtant, ce travail est porteur d’une réflexion sur l’application d’une recherche clinique envers une pratique
de soins. Mais l’EBN ne semble pas être encore enseignée ni même parfois évoquée dans les IFSI (Chloé
Pons, étudiante en soins infirmiers, première vice-présidente de la Fédération nationale des étudiants en soins
infirmiers (FNESI), en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche).
Ce dossier Evidence-Based Nursing nous éclaire sur
l’évolution de notre profession et l’application de la
recherche infirmière à notre pratique courante afin
d’améliorer la prise en charge des patients et la qualité
des soins. Il permet une réflexion sur notre professionnalisation.
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