Stage du Docteur Christian Nahinama

Dépistage Du CanCer Du Col De l’utérus
au Burundi
Formation en cytologie gynécologique
en France et en Suisse
RAPPORT DE STAGE du
DOCTEUR CHRISTIAN NAHIMANA
(Août-Septembre 2014)
1.
Introduction
LHopital Rema de la Maison Shalom Burundi est un Hopital qui
est au service de la population burundaise depuis 21 ans. Il se bat
toujours pour le bien-être social et sanitaire du peuple burundais. C’est avec ce souci qu’il continue à
servir la population en créant un centre de DÉPISTAGE DU CANCER DU COL DE L’UTERUS pour
toutes les femmes sexuellement actives, laboratoire pionnier au Burundi capable de faire ce
dépistage par une méthode hautement moderne.
Pour que cette activité soit réalisée avec toutes les normes exigées, un stage de perfectionnement,
pour les techniciens qui feront la lecture des frottis, a été organisé en France et en Suisse.
2.
Développement
Mon stage de perfectionnement en matière de Dépistage du Cancer
du Col de l’utérus a eu lieu du 18/8 au 20/9/2014 effectué en deux
parties :
 l’une en France au Laboratoire de TECHNIPATH, à Limonest,
près de Lyon,
 et l’autre en SUISSE au Laboratoire PROMED, près de Fribourg.
Ce stage a été organisé par la Fondation AHIMSA Fund dont le but est
de soulager les femmes burundaises qui en meurent ou en souffrent
sans le savoir.
L’objectif principal de ce stage est d’apprendre et assimiler les notions
en rapport avec la Cytologie gynécologique normale et pathologique afin de pouvoir distinguer les
cellules tumorales, des normales.
Voici les thèmes de mon stage durant cette période :
Anatomie et Physiologie du tractus génital féminin,
L’évolution des lésions précancéreuses et cancéreuses,
Technique de confection des frottis par la Méthode de milieu liquide,
Technique de coloration HEMATOXYLINE – HARRIS – SHORR,
Principe de lecture des frottis au microscope,
Interprétation des frottis selon la méthode BETHESDA :
 Normal ou Négatif (NIL/M) signifiant l’absence de lésions précancéreuses ou
cancéreuses,
 Cas d’atypies des lésions intra-épithéliales d’origine indéterminée : ASCUS, ASC-H,
AGUS,
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au Burundi
 Cas d’atypies des lésions précancéreuses de BAS GRADE ou LSIL,
 Cas d’atypies des lésions précancéreuses de HAUT GRADE ou HSIL,
 Cas des lésions cancéreuses : Carcinome in situ (CIS) ou ADENOCARCINOME IN SITU
(ADK in situ),
 Cas des Infections liées à des micro-organismes (Trichomonas, Candida, Actinomycès
,Herpés simplex…).
Rédaction des Rapports cytologiques.
Au cours de cette période, j’ai travaillé comme les
Cytotechniciens en place ; la journée était organisée
comme suit :
- Le matin est dédié au cours théoriques ;
- après, c’était le début du processus technique et
- l’après-midi c’était la lecture des lames au
microscope.
Le travail commence à 8h00 et se termine à 17h30 avec
une pause de 30 min.
La connaissance de la cytologie nécessite une formation
permanente pour acquérir de nouvelles expériences
scientifiques et la remise en questions des anciennes théories, car l’organisme est une machinerie
qui change en permanence comme l’eau de la rivière qui ne s’arrête pas, d’où la nécessité absolue de
multiplier les formations : « Faites la lecture journalière des frottis, toutes les images de la cytologie
se fixeront sur la matière grise » voici notre devise !
Les objectifs de cette formation ont été atteints à 89,4% en calculant les points obtenus par jour
durant cette période.
Les points forts :
- Tous les points prévus de la formation ont été abordés,
- L’accessibilité du matériel didactique et la disponibilité des formateurs,
- La proximité de mes collègues cytotechniciens, le désir et l’audace d’apprendre beaucoup de
connaissances …
Les points faibles, ils ne sont pas nombreux et concernent :
- La difficulté de lier toutes les théories aux images cytologiques microscopiques,
- Impliquant l’acquisition de connaissances dans les mécanismes de la pathologie générale,
(ex : Inflammation, Régénération des tissus, Métaplasie et Dysplasie).
- Le manque de connaissance dans la structure des tissus (Histologie)
3.
Conclusions/Souhaits.
J’aimerais présenter mes sincères remerciements aux initiateurs de ce projet d’intérêt général pour
les femmes burundaises en dépistant précocement le Cancer du Col de l’Utérus et aussi d’avoir
pensé à cette mise à niveau de nos connaissances.
Dépistage Du CanCer Du Col De l’utérus
au Burundi
Mes remerciements sont adressés aussi à :
- La Direction de l’hôpital Rema qui a constaté la nécessite de
cette formation et d’en saisir la coordination de la Maison
Shalom, qui à son tour n’a pas hésité de mettre à ma disposition
les documents et les moyens d’y parvenir.
- La Fondation AHIMSA FUND qui s’est battue fort pour que je
trouve le billet pour les déplacements (Burundi, France et
Suisse).
- Les Dr Françoise BAYLET VINCENT et Dr Chantal DONNE :
formatrices principales et leurs Directions respectives, qui se
sont données corps et âme, sans réserve en assurant mon hospitalité non seulement dans le
service mais aussi dans leurs foyers. Je tiens à vous supplier de continuer dans ce sens de
gentillesse et de bienveillance, de fraternité et de nous accueillir une prochaine fois. De
notre côté nous vous serons reconnaissants pour cet acte historique.
- Aux équipes des cytotechniciens(es) qui m’ont aidé avec une amitié fraternelle pour acquérir
ces connaissances.
Je tiens également à vous demander pardon si je n’ai pas répondu convenablement à vos attentes.
Les leçons de cette expérience sont :
- Pour la Direction de l’hôpital, de trouver
pour
le
personnel,
des
formations
professionnelles de perfectionnement au moins
une fois tous les deux ans afin de faire face aux
flambées de la haute technologie moderne de la
Médecine afin d’avoir un personnel doté de
connaissances capables d’accroitre la rentabilité
et l’efficacité de l’hôpital.
- Pour les Intervenants et les Donateurs,
trouver le courage de planifier les formations
professionnelles dans la liste des projets
hospitaliers.
CHRISTIAN NAHIMANA
Chef du laboratoire Hôpital REMA - Cytotechnicien
Fribourg le 16 septembre 2014