Support de cours_Sémiologie de l`image

publicité
Programme
de formation
à la communication
par l'image
Sémiologie de l’Image
Toute image projetée est construite
Aucune n'est gratuite
Bernard Moëns
Email : [email protected]
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Programme de formation
à la communication par l'image
SOMMAIRE
CHAPITRE 1 : COMMUNIQUER, C'EST QUOI ?
1.0. importance de la forme d'un message
1.1. LA VOIX :
1.1.1.Etre entendu
Le timbre, l’intensité, le débit, la diction
1.1.2. être écouté :
le rythme,
la ponctuation : les attaques, l’enjambement, les silences (multiples),
la modulation : « j’ai le meilleur produit »
Les silences sont lourds de sens
1.1.3. Etre compris
1.2. Le NON VERBAL
1.2.1.Physique, esthétique, signes, symbolique
Intentionnel ou non
1.2.2. Les postures : soumission, dominance, rejet, approche
Voir cohérence, consonance, congruence
EXERCICE : photos posture vs visage
1.2.3. le visage : le regard, le sourire
EXERCICE : mimer une expression
1.2.4. les gestes : d’appui, porteurs, de ponctuation, régulateurs, émotionnels, autocontacts, dérivation, de lien
( le toucher, les rituels)
il est impossible de ne pas communiquer
La synergologie
1.3. Communiquer, ce n’est pas seulement parler, c’est aussi prendre le risque
d’entendre.
1.3.1. L'approche de Laswell : les 5 Q
Définition
1.3.2. Schéma de Jakobson
Modèle de Shannon – Wiener - Weaver
Plusieurs types de communication
Communiquer, c’est toujours manipuler !
1.3.3.Les contextes : culturel, organisationnel, matériel, temporel, relationnel, spatial
(proxémie, parallèle avec la grosseur de plan, organisation d’espace)
1.3.4. les Enjeux
Informatifs, de positionnement, d’influence, relationnels, normatifs
1.3.5 Exercices : Faites un signe
1.3.6. Les bruits ou obstacles à la communication
2/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Les bruits : organisationnels, d’attitude, techniques, sémantiques
Autres perturbations : canal mal choisi, réseau trop complexe
Obstacles liés aux acteurs : sociologique, psychologique, mauvaise préparation
Perturbations liées au contexte : le temps, l’espace, le cadre de référence
CHAPITRE 2 : TRANSMETTRE LA REALITE :
CHAPITRE 3 : L'IMAGE
L'Image
3.1. QU'EST-CE QU'UNE IMAGE ? sens propre, sens figuré, sens dérivés
Une re-présentation de la réalité
La représentation selon Edgar Morin : = construction sélective ou additive
3.2. La PERCEPTION
3.2.1. Voir, entendre, sentir, ressentir
EXERCICE : 2 récits, une image
3.2.2. Sélection : facteurs environnementaux, physiologiques, psychologiques
3.2.3. Organisation
3.2.4. Interprétation
3.2.5. Chacun a, se crée, sa propre réalité
Principes de base ( les 5 Q)
3.3. LA FORCE DE L'IMAGE
L’image est un média, pas une fin en soi
3.3.1. il y a plusieurs types d'images
Création, narration, description, témoin, graphique, symbolique, de marque,
d’émotion, codées…
3.3.2. L'image est une production
3.3.3. L'image est analogique
3.3.4. L’image est polysémique
3.3.5. Analyse d’une image : affiche Panzani cfr R. Barthes
Analyse d’une image : Pub Total : COmmunauté d’intérêts EXERCICE PLAGE
3.3.6. Relation signifiant-signifié : naturelle, culturelle, attention aux clichés,
(EXERCICE Clichés,) religieuse
En relation avec l’âge
A interprétation multiple
Les codes : images gentille ou méchante, BD, affiches de cinéma
Les codes chromatiques
Les codes morphologiques
3.4. L’IMAGE DE SOI
Outils et accessoires
Le Look : code ou cliché
L’image piège
Briser son image
L’image qui distrait
3.5. LES IMAGES QUI MANIPULENT
3.5.1. Exemples
3.5.2. Restons prudents !
Exemple Tibet
Le cas CAPA
La télé qui ment
3.5.3. L’Apport du texte
3/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Codes typographiques
3.6.1. Ancrage de l'image par le texte
3.6.2. Ancrage du texte par l'image
Polysémie texte-images
Codes rhétoriques
Image et message : codes iconiques, codes linguistiques
3.7. Comment communiquer en images
3.7.1. L’image est médium de communication (+ juxtaposition d’images)
3.7.2. La situation de communication par l’image : contexte général, matériel,
communication et implication, aspect matériel
3.7.3. Trois points centraux :
- attitude et perceptions des émetteurs et récepteurs
- codage et décodage
- transmission
3.7.4.
Le Référent : l’émetteur induit notre perception
Analyse pub Vuitton
Recadrage d’une photo
Un sujet, plusieurs traitements
3.8. La Fabrication de l’image
3.8.1. Les cadres
L'échelle des plans
Quand les utiliser tel cadre ?
3.8.2. Le cadre extérieur
La perspective, le point de vue
L’angulation
La composition
Chapitre 4 : L'IMAGE EN MOUVEMENT
4.1. Différences photo – audiovisuel
4.1.1. Notions de plans
- Effet Koulechov
4.1.2. Notion de mouvement :
4.1.3. Notion de son sur l'image
4.2. Le matériel de production
Présentation de la caméra
Faire des choix : avant, pendant, après la prise de vues
Les "mauvais" cadres, Le champ – contrechamp, La saute d'axe
Les mouvements de caméra
La Lumière
Le Son
4.3. Le Matériel de post-production
Le banc de montage film
Le banc de montage vidéo
Les supports
Les logiciels de montage
Techniques de montage
Les raccords
4/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Plan séquence
Types de montages : montages alterné, parallèle, champ-contrechamp, flash-back,
l’ellipse
Les raccords : dans l’axe, sur le regard, sur le mouvement
EXEMPLES : Analyse Gros plans (Inspecteur Harry), Alterné (Shining), champcontrechamp (Gollum)
Sens du montage : les erreurs de raccords
Le montage photo les effets spéciaux
5/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Chapitre 1
Communiquer, c'est quoi ?
1.0. importance de la forme d'un message
Communiquer, c'est "établir des relations avec quelqu'un"
On pourrait donc croire que communiquer, c’est
QUI ? dit QUOI ? à Qui
Soit un émetteur, un message, et un récepteur.
Encore faut-il que le message soit compréhensible pour le récepteur, la communication n’est
jamais directe, l’information est véhiculée par un canal, il y a des codages (verbaux, gestuels,
iconographiques, etc.), des signes…
Bref par QUEL MOYEN
Ajoutons enfin qu’il y a une intention, un objectif et un retour, un feed-back pour pouvoir évaluer
la réussite de la communication, le message a-t-il été compris ? Quel est la réaction du
récepteur ?
Bref, avec QUEL EFFET ?
6/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Dans toute communication il y a :
Le fond
La voix 38%
Les mots 7%
transportent des
sens, du signifiant
La forme
Le non-verbal
55% transporte
du signifié
Le paralangage va au-delà des mots prononcés
1.1.- La voix (le paraverbal…)
Etre entendu
Le timbre est personnel, inchangeable
L'intensité, c'est le niveau sonore, il faut l'adapter à la taille de l'espace
L'intonation : c'est le mouvement mélodique de la voix, variations de hauteurs ; il est
nécessaire de varier ses intonations afin de capter l'attention de l'auditoire. (ex : voix plate chez
le dépressif)
Le débit : C'est le nombre de mots à la minute. Attention, la plupart des orateurs parlent
trop vite. Il faut respirer entre les phrases, dans les phrases et faire des pauses pour reprendre
votre souffle, ... Et laisser le public respirer lui aussi.
La diction : C'est la prononciation correcte des consonnes, des syllabes et des
diphtongues.
Etre écouté
Le rythme : Les changements de rythme donnent à la prise de parole sa musicalité et
évitent la monotonie. Il faut varier les rythmes pour donner de la vie à sa prestation.
La ponctuation : Vous pouvez vous arrêter où vous voulez dans une phrase. Cela permet
de renforcer l'écoute et de donner du poids à certains mots ou à certaines idées. Prendre du
temps avant un mot, après un mot, ou avant et après un mot, permet de lui donner plus de
force.
• les attaques : débuts de prise de parole : soutenez les premiers mots par une force
vocale légèrement supérieure puis placez tout de suite un silence
• l'enjambement : pont qui relie la fin d'une phrase au commencement d'une autre (très
utile pour relancer l'attention de l'auditeur, et pour éviter de se faire couper la parole)
• les silences : c'est d'abord une respiration, qui laisse le temps à l'autre de comprendre
ce qui vient d'être dit, et d'attendre ce qui va être dit
La modulation : Le ton de la voix varie en prenant appui sur certaines syllabes, certaines
diphtongues, et sur certains mots. Un autre moyen de mettre en valeur certains mots, c'est
la scansion : renforcer vocalement un mot (ou une idée).
7/39
Formation à l'image et à la Communication AV
Ex . : j'ai le meilleur produit
j'ai le meilleur produit
j'ai le meilleur produit
j'ai le meilleur produit
B.Moëns
ce qui compte, c'est le produit
J'ai le meilleur produit
il est meilleur que les autres
c'est le seul
Oui, je vais le faire
c'est moi qui l'ai
Certains silences sont lourds de sens. Il existe de multiples silences :
Celui de la personne furieuse, offensée ou irritée qui se contient, qui n’est pas en paix avec elle-même et avec
les autres et cherche à s’isoler,
Celui de la personne attentive qui écoute l’autre jusqu’au bout, pour comprendre ce qu’il veut dire et recevoir son
message. Il peut être un « intervalle » de réflexion entre stimulant et réponse afin que la parole ne laisse pas place
à l’impulsivité ou à des automatismes de l’inconscient,
Celui de la personne qui s’ennuie exprime le retrait et l’isolement des autres,
Celui de la personne qui n’a rien à dire à un inconnu, ce silence d’indifférence se produit lorsqu’il n’y a pas la
volonté de communiquer avec l’autre,
Celui de la personne qui exprime son incompréhension à ce qui est dit, ce silence dubitatif renvoie au
scepticisme ou à l’interrogation,
Celui de la personne qui exprime le respect ou la révérence vis-à-vis d’une tierce personne,
Celui de la personne qui exprime la supériorité, l’arrogance, etc, etc
Être compris
•
•
structurer son message
choisir le vocabulaire et le registre de langage : adapter le registre de langage à son
interlocuteur.
• chasser les parasites, les mots réducteurs :
« Je crois que » ; « vous devez le savoir » ;
« quand même » préférez « tout de même »
« peut-être » « sans doute » ;
« j'ai oublié de vous dire » « je ne vous ai pas encore dit »)
les tics verbaux : je dirais, car, donc... ; les termes désobligeants : « il faut savoir », « il
est évident que »…
La plupart du temps, une voix euphorique, peureuse, timide… combinent plusieurs de ces
facteurs.
1.2.Le non-verbal peut être :
•
•
•
•
Physique. C’est le type de communication personnelle. Il inclut les expressions faciales,
le ton de la voix, le sens du toucher, de l’odorat (parfum, phéromones…) ainsi que les
mouvements du corps.
Esthétique. C’est le type de communication qui a lieu lors d’expressions créatives : jouer
d’un instrument, la danse, la peinture et la sculpture.
Signes. C’est le type de communication mécanique, qui inclut les drapeaux, les cornes
de brumes, les sirènes…
Symbolique. Le type de communication qui utilise les symboles de religion, de statut, de
mode …
8/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Le non-verbal est soit intentionnel (on cherche à s'exprimer par un comportement, des attitudes
ou des gestes dans le but de faire passer un message conscient) soit non-intentionnel (on
transmet un message aux autres malgré soi) :
- Le non verbal est un langage spécifique : dès la naissance, l’enfant est fasciné par
l’expression faciale et communique par imitation.
Toute sa vie, l’humain va parfaire ses conversations corporelles en imitant inconsciemment son
interlocuteur.
Ce langage va extérioriser nos états internes et nos émotions.
En observant son interlocuteur, l’on peut donc reproduire et ressentir les émotions de l’autre.
- Le non verbal, le langage corporel, accompagne le verbal, il peut le renforcer, l’affaiblir ou
même le neutraliser.
VIDEO : René Zayan le non-verbal chez nos politiques
- posture (soumission, domination, rejet, ouverture, fuite...),
- visage, (sourire, rictus, regard, sourcils…)
- gestuelle... (mouvement, mains…)
Les postures
Plusieurs postures peuvent être simultanées
• postures de dominance = posture en extension : menton et tête hauts, épaules
ouvertes, jambes écartées, pieds ouverts, paumes vers le sol.
• postures de soumission = posture en contraction : tête rentrée ou inclinée, épaules
basses, buste courbé, pieds rentrés, paumes vers le haut...
• posture de rejet : tête en recul ou détournée, bras barrière, buste profil, regard de
travers, appuis arrière...
• postures en approche = attitude participative : tête avancée, cou allongé, buste penché
en avant, bras vers l'autre, mains ouvertes, un pied en avant...
Il faut analyser
• la cohérence ou l'incohérence entre le fond de ce que dit l'individu, le sens des mots, et
la posture de son corps (ex. : « je suis prêt à faire telle démarche », mais la posture est
en contraction, bras croisés, tête rentrée)
Exemple : « C’est très malin, ce que vous venez de dire » (en faisant non de la tête)
•
la dissonance et la consonance : il y a dissonance quand deux postures partielles se
contredisent (Exemple avec les chevaux, on tend les 2 bras signifiant go et stop.)
•
la congruence ou l’incongruence : tout ce que je ressens intérieurement est aussi ce que
j’exprime. Il y a congruence lorsque deux personnes adoptent les mêmes postures : le
courant passe alors bien. Il y a incongruence lorsque les attitudes sont opposées : le
courant passe mal. Par nature, les humains mais aussi nombre d’animaux, développent
de l’empathie pour leurs semblables (capacité de saisir de l’intérieur ce que l’autre
ressent, (exemple : quand une foule regarde un équilibriste, elle vibre avec lui, elle est
avec lui, et quand il chute, tout le monde crie AAH ou OOH. Ex2. quand un bébé pleure
les autres s’y mettent aussi.
En communication interpersonnelle, on prônera plutôt d’être ouvert sans se mettre à la place
de, être distinct sans être distant.
9/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
VIDEO 6 : Pub Amnesty bébés (42")
Le visage
Certaines mimiques peuvent être facilitatrices de la communication :
• - le regard : le regard directif (facteur de franchise),
- à l'inverse du regard fuyant (rupture du contact visuel = ennui, gêne...) .
- le regard soutenu = intention hostile,
- le clin d’oeil
• le sourire : à utiliser, car il permet de marquer sa non agressivité, il incite à la convivialité.
Les gestes qui parlent
• les gestes d'appui du discours verbal
• les gestes porteurs de message : gestes codés qui transmettent un message sans
intervention de la parole (applaudissements, doigt d’honneur…)
• les gestes de ponctuation : appuyer le discours, expliquer ses propos
• les gestes régulateurs : ils accompagnent l'écoute du récepteur (hochements de tête)
• les gestes émotionnels : ils traduisent des émotions et expriment des états intérieurs
• les auto-contacts : grattages, pincements... Ils marquent un état de réflexion, ou plus
souvent un état de gêne
• les activités de dérivation : prises d'objets, manipulations, déplacements, appuis...
• les gestes de lien : prise de main, de bras, contacts avec l’interlocuteur (manipulation de
l’autre)
Le toucher C'est l'un des premiers modes de communication de l'être humain. (L'enfant qui en est privé peut en
souffrir toute sa vie). C'est certainement le mode de communication le plus fort qui soit. Dans nos sociétés
occidentales, il est réservé aux intimes. Ce mode de communication est plus ou moins développé selon les
cultures et les civilisations.
Les rituels Il s’agit de pratiques habituelles, que l’on relève dans des situations courantes. On distingue le plus souvent les
rituels de salutation, de séparation, de remerciements et de présentation. Ces rituels sont différents selon les cultures. Il existe,
par exemple, différentes façons de se dire bonjour : en se serrant la main, en s’embrassant, en s’inclinant… Ces rituels de
salutation varient selon les pays, et aussi selon les milieux (famille, entreprise…) Communiquer efficacement nécessite de
connaître ces rituels afin de comprendre le comportement de nos interlocuteurs et aussi de les prendre en compte afin de ne pas
les heurter.
VIDEO Communication par gestes (1:32)
VIDEO Equithérapie (2:42)
A quoi ça sert de savoir tout ça ?
VIDEO ANPE : entretien d’embauche Vidéo A2 (2:23)
EXERCICE : repérer les différents types d'attitudes
EXERCICE : tirer une émotion au sort parmi plrs et la faire deviner par une expression faciale
+ Vidéo Guy Bilodeau (5:22)
il est IMPOSSIBLE de ne pas communiquer
10/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Quels que soit l'attitude, le contexte, le propos, on communique toujours quelque chose.
VIDEO : Synergologie (5:52)
1.3. Communiquer
Puisque la communication est permanente, essayons de la définir. D'abord, est-ce réellement
une communication, ou doit-on parler d'une expression. Le sociologue américain Laswell fournit
une formule pour définir la communication : les 5 Q (W en anglais).
Egalement connu sous "le paradigme de Laswell".
Communiquer = ce n’est pas seulement parler, c’est aussi prendre le risque d’entendre.
Que penser de cette phrase ?
1.3.1.
QUI ?
DIT QUOI ?
A QUI ?
Par
QUEL MOYEN ?
Avec
QUEL EFFET ?
QUI ?
dit QUOI ?
à QUI ?
par QUEL MOYEN ?
avec QUEL EFFET ?
- l'émetteur
- le message, le propos
- la cible, le récepteur
- le média utilisé
- l'objectif recherché est-il atteint ?
1.3.2.
Autre schéma de la communication est celui élaboré par Jakobson. Il suppose la conjonction de
six facteurs :
Référent
Destinataire
Message
Destinateur
Canal
Code
Destinateur = émetteur ; destinataire = récepteur ; message = production de signes organisés
en énoncé ; canal = support matériel ; code = système de signes conventionnels utilisé dans le
message. La communication suppose la possibilité d'un retour (feedback)
Apport : Modèle de Shannon – Wiener - Weaver
La communication peut être caractérisée par :
- son type : interpersonnelle, de groupe, de masse...
- ses composantes : les acteurs, le message, le canal et les stratégies utilisées, le contexte et le
sens.
Question à réflexion : COMMUNIQUER, C’EST TOUJOURS MANIPULER !
Qu’en penser ? La question est : éthique ou pas éthique ?
11/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
-> choisir ses mots, sa voix, ses positions de corps : on ne peut pas totalement être maître de
sa communication (ce serait d’ailleurs contradictoire avec l’idée d’être à l’écoute de l’autre)
Il s’agit surtout d’en être conscient, de prendre du recul
-> Quoi dit Quoi à Qui par Quel moyen avec Quel effet ?
1.3.3.
En terme de CONTEXTES, on peut parler de plusieurs contextes interdépendants :
- Culturel : éducation, environnement, familial et social
+ VIDEO : pub raciste KFC (20")
+ VIDEO : spot ivg GB (32")
DIAPOS Affiches comédies US transformées pour le marché français
- Organisationnel : milieu professionnel, appartenance à une organisation, statut professionnel
- Matériel : dépendance par rapport à un outil proprement dit ou même financier
- Temporel : une même information transmise à un moment donné peut prendre un sens
différent à un autre moment, exemple : la ponctualité
VIDEO Robert Lamoureux en 1957 (1:17)
Affiches Easyjet photos prises a musée de l'holocauste
- Relationnel : prend en compte le type de relation (par exemple, le niveau hiérarchique entre
les partenaires)
- Spatial : espace relationnel selon la zone de communication
On recense quatre « zones » de proximité : la proxémie
• Intime (de 15 cm à 45 cm : pour embrasser, chuchoter) , le contact physique y est possible, la
confidence, par contre l'intrusion déclenche un sentiment d'insécurité (ascenseur, métro...) cfr
TGP, GP
• personnelle (de 45 cm à 1,2 m : pour les amis) relations professionnelles, amicales, rencontre
en rue, distance d'un bras tendu cfr Plan Rapproché
• sociale (de 1,2 m à 2,4 m : pour les connaissances) permet un com verbale sans contact
physique, marque la fonction de chacun ex. guichets cfr Plan Américain, PM
• publique (rapprochée : jusque 8 m, lointaine : + de 8m) discours, scène de théâtre. Cfr PL, PE
1.3.4.
Ajoutons à cela, les ENJEUX : Pourquoi communique-t-on
- les enjeux informatifs : on transmet, on échange de l'information.
- les enjeux de positionnement d'identité
- les enjeux d'influence : c'est un acte de mobilisation d'autrui, il y tentative "d'influence" de
l'autre.
- les enjeux relationnels : la communication est un acte de concrétisation de la relation
humaine. C'est grâce à la communication que les relations humaines existent et se
développent. Peut-on communiquer avec des animaux ?
- les enjeux normatifs : c'est un acte d'élaboration de normes relationnelles. On doit être dans
un système de règles pour pouvoir communiquer.
12/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
1.3.5.
Mais restons-en à Laswell :
EXERCICE : faites le signe : j'ai faim !, viens !, j'ai peur !, de l'argent !, faire du stop !
STOP ! Ce geste peut vouloir plein de choses :
But : les gestes les plus "naturels" ne sont les mêmes partout
Un exemple illustré par un geste banal : le pouce levé.
EXERCICE : les postures de Preston Blair
But : malgré les "codes" utilisés par les dessins animés, plusieurs interprétations sont possibles.
Une Communication efficace
• Répond à ses objectifs (QUEL EFFET)
• Prend en compte le récepteur (A QUI)
• Crée une inter-relation (QUI)
• Exprime un message clair (QUOI)
• Maîtrise les règles (QUEL MOYEN)
Distinguer : F AITS (il pleut), OPINIONS (ça va durer deux jours), SENTIMENTS (pas le moral)
1.3.6 Les Bruits ou obstacles à la communication
Les Bruits
On parlera de « bruit » pour tout ce qui affecte la transmission d’un message à des degrés
divers.
• bruits organisationnels : inhérents au fonctionnement des réseaux d'informations
ex. : les informations ont du mal à « remonter », ou sont systématiquement déformées
• Exemple : des objectifs mal définis où les employés ne possèdent pas les ééments pour
réussir -> sanctions -> frustration, dépression…
DIAPO : la courbe du deuil (cfr France Télécom)
• bruits d'attitudes ou de conduite : bruits liés au comportement des acteurs de la
communication
ex. : pendant une réunion, deux cadres parlent pendant l'exposé du patron
• bruits techniques : inhérents au canal de transmission
ex. : « friture » sur la ligne
• bruits sémantiques : les plus importants. Ils concernent les problèmes liés au message
ou au code
o le message : explications confuses, imprécises, incomplètes
(exemple : dites un chiffre de 1 à 10 : …, Perdu, c’était …, vous me devez 1 café !)
o le code : langage trop spécialisé pour des non initiés, jargon, emploi de mots à
double sens, mauvaise définition des termes de base
exemple : La communication est un processus interactif de construction de sens. C'est un acte
d'information, c'est aussi un processus de partage de sens par l'interprétation réciproque de
signes. Vous avez compris quelque chose ?
VIDEO LangueDeBois (5:30)
D’autres perturbations peuvent également altérer la qualité de la transmission
• canal mal choisi ou inadapté : explications orales au lieu d'un schéma, description d'un
document par téléphone, au lieu d'une transmission par télécopieur
• réseaux trop complexes, si le nombre de relais est trop important
o déformation de l'information
o lenteur de la transmission
o oublis...
13/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Les obstacles liés au récepteur et à l'émetteur
D'ordre culturel et sociologique
Les modes de pensée, les valeurs reconnues et acceptées, les opinions, les préoccupations, le
langage
• la culture de l'émetteur et du récepteur
• le milieu socio-économique
• le niveau de connaissances et « l'outillage intellectuel »
D'ordre psychologique et affectif
• attitude subjective de sympathie ou d'antipathie
• crainte ou mépris de l'autre
• méconnaissance des problèmes mutuels
• manque ou insuffisance d'écoute
• peur du silence
• rapports de force
• peur de l'autre et des jugements
Liés à la préparation de la communication
• mauvaise préparation de la communication par l'émetteur
• pas de préparation physique (désinvolture, présentation, stress...)
• pas de préparation intellectuelle (idées confuses, oublis...)
• pas de préparation des documents
• mauvaise préparation du récepteur à recevoir le message (pas disponible, pas en
situation d'écoute, sans initiative, pas de questionnement
Les perturbations liées au contexte
Elles concernent le temps, l'espace et le cadre de référence dans lesquels se situe la situation
de communication.
Le temps (exemple vidéo Cohn-Bendit )
• le mauvais choix du moment : un interlocuteur dérangé risque de raccrocher et conserve
une mauvaise image de l’entreprise
• le manque de ponctualité donne une mauvaise impression, une perte de confiance
• la durée de la communication non adaptée fait baisser l’attention du récepteur et
provoque la lassitude
L'espace
• l'absence de confort décor inesthétique : mobilier rudimentaire, température élevée, trop
basse, bruits
• l’aménagement maladroit : mauvaise disposition, isolement, mobilier imposant
Le cadre de référence
• l’ensemble des idées, des opinions, des valeurs et des sentiments propres à un individu
influencent la manière dont celui-ci interprète un message reçu
• la communication est toujours meilleure et plus simple entre des individus ayant le même
cadre de référence (il est parfois difficile de s’adapter au cadre de son interlocuteur)
VIDEO Cohn-Bendit (1:47)
Neuf documents :
VIDEO 1 : publicité euromillion, (30")
VIDEO 2 : publicité Nike, (31")
VIDEO 3 : Maison Ours (1:02)
VIDEO 4 : Maison oiseau (40")
VIDEO 7 : Pub Amnesty bis jeux télé(1:01)
VIDEO 8 : Pub Amnesty ter bougie (1:00)
14/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Exercice :
Identifier les 5 Q des documents
But : Montrer que les confusions sont possibles sur : l'émetteur (qui ?), le contenu (Quoi ?), la
cible (à qui ?), les formes utilisées (quel moyen ?) et l'effet recherché.
[Chapitre 2 : transmettre la réalité]
Chapitre 3
L'image
L'Image
3.1. Qu'est-ce qu'une image ?
Les philosophes grecs appelaient les images les "reflets"
Sens propre
Imago : ce qui imite, ce qui ressemble "cet enfant est l'image de son père"
- une représentation d'un objet dans l'eau, un miroir
- une représentation de quelque chose en sculpture, peinture...
Sens figurés
- Ce qui figure, imite "partout du désespoir, je rencontre l'image" (Racine, Bérénice, V, 7)
- Représentation des objets dans l'esprit : "Excusez ma douleur, cette image cruelle (la mort
d'Hyppolyte) sera pour moi de pleurs une source éternelle" (Racine, Phèdre, V, 6)
- Une idée "Chez vous le mariage est fâcheux et pénible, Et vos discours en font une image
terrible (Molière, Ecole des Femmes, V, 4)
- Un rêve ? = une image mentale
Sens dérivés
- Une description : "Opposer l'image des combats au tableau de la vie pastorale"
- Métaphore, similitude : "Presque tout est image dans Homère, dans Virgile, dans Horace,
sans même qu'on s'en aperçoive" (Voltaire, dictionnaire de la philosophie, s.v. imagination)
-> L'image n'est pas la réalité, elle est une RE-PRESENTATION de la réalité.
Voir "la trahison des images" René Magritte
+ La reproduction interdite (alors que le relfet
du personnage refuse de s'inverser, le livre
Aventures d'Arthur Gordon Pym de Poe est
lui bien à l'envers)
15/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
VIDEO : Pipe micro trottoir (2:38)
D’après Edgar Morin, la REPRESENTATION est une synthèse cognitive obtenue par un
processus de construction à partir de
- l’action du réel sur nos sens (la perception)
- notre mémoire (des schèmes mémorisés, cadre de référence)
- nos fantasmes qui nous font privilégier certains aspects plutôt que d’autres.
Cette construction est SELECTIVE (une partie de la réalité est éliminée)
ou ADDITIVE (nous rajoutons des aspects)
-> Toute perception a une composante quasi hallucinatoire !
C'est ce qui permet aussi de faire une distinction entre la VUE (phénomène physique et objectif)
et la VISION (représentation subjective du réel)
Le Spectateur construit l’image
3.2. La PERCEPTION
On a tendance à penser que l’on est soit actif soit passif dans une situation de communication.
Actif quand on émet, passif, quand on reçoit.
Or, nous avons vu :
qu’il était impossible de ne pas communiquer,
que nous renvoyons un feedback à l’émetteur,
que notre perception peut varier (cadres de référence, bruits, sélection etc.)
Même l’émetteur d’une information a lui aussi effectué un travail de représentation de ce qu’il a
perçu.
Nous savons que l'émetteur (Qui ?) a toujours une volonté (Quel Effet ?). On peut se poser la
question de son ressenti, de sa perception qu'il va transmettre. Nous avons également vu qu'il
n'était pas facile de retranscrire la "réalité"
3.2.1.
voir, entendre, sentir,
ressentir
Pour saisir la complexité de
la perception de l'autre,
imaginons la situation
décrite par deux voyageurs.
Nous sommes arrivés bien en avance à la
gare routière et avons tout le temps de nous
promener avant le départ du bus. Il a cessé de
pleuvoir et l’air, toujours chaud, s’en trouve
rafraîchi et odorant. Le parfum de la latérite et
des fruits aux étals des petites boutiques sont
hélas abîmés par les vapeurs d’échappement
des multiples bus, motos et taxis qui grouillent
parmi la foule de voyageurs. Par-dessus ce
joyeux tumulte, on ne peut échapper aux
innombrables transistors qui jouent les
derniers tubes du hit-parade local, ce qui ne
semble pas gêner les familles de cochons qui
gambadent librement entre les flaques.
Petit jeu-exercice :
Deux groupes : chacun reçoit un texte (1 + et
1 -), puis on montre la photo. Quel groupe se
reconnaît-il dans la photo ?
Enfin la gare routière ! Il n’y a pas d’horaire
affiché, ce qui fait qu’on ne sait pas combien
de temps il va falloir poireauter avant de se
taper le 5 heures de bus. Pourvu que les
routes soient praticables – après les pluies
qu’on a eues ! ça grouille de monde ici, il y en
partout, et je n’ose pas quitter mes bagages
pour aller acheter à un prix sûrement exagéré
de ces fruits bizarres recouverts de poussière
et de pollution. En plus des bruits des
moteurs, on doit supporter leur musique qui
gueule de partout et les cris incessants des
propriétaires des cochons qui rôdent
impunément parmi la masse. Sans parler des
odeurs !
16/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
- Voir, Entendre, sentir (odorat + goût), ressentir : les sens sont en éveil
- Perception spécifique (détail) ou globale (ensemble) (différence homme et femme)
= le champ de perception
- Intérêts primordiaux : les Gens, l'Action, les Lieux, Les Objets, Les Informations
- Direction de l'attention : mes 5 sens sont-ils dirigés vers moi ou vers les autres ? ("Quel
boucan", ou " Quelle ambiance")
- Tri positif ou négatif : perception de ce qui est bien ou de ce qui ne va pas
- Je perçois les choses : je les évalue, je les organise, je me les représente avec mes 5 sens, à
l'intérieur de moi.
- Associé / dissocié : comment je m'implique, la distance que je mets entre moi et la
représentation.
- Similitude/différence : ex: je mange un nouveau fruit : "ça ressemble à une pomme" ou "c'est
différent d'une poire"
- Présence/absence : certaines personnes voient tout de suite ce qui manque, d'autre voient ce
qu'il y a.
- Comment on vit le temps : certaines personnes sont
In-time ! vivent le temps présent, ne voient pas le temps passer
Through time : ce qu'elles font maintenant et aussi ce qu'elles feront plus tard, ont un
vision panoramique du temps. Elles sont souvent à l'heure
PERCEPTION : vidéo vision positive (extrait Coline Serrault)
EXERCICE Perception subjective : dites 50 mots d’affilée
3.2.2. Nous sélectionnons
- Facteurs environnementaux : intensité du son, dimension (des caractères, de l’affiche…), le
contraste (choix des couleurs, …), la répétition (redondance d’un slogan : choisissez bien,
choisissez…), le mouvement, la familiarité (la vulgarité attire l’attention)
- Facteurs physiologiques : le spectre d’audition 20-20000 hz, les yeux (infrarouge), la taille
(l’enfant ne peut regarder toutes les pubs depuis son siège), varient selon l’âge, le sexe etc.
- Facteurs psychologiques : la motivation (ex. plus le dernier repas est loin, plus on va accorder
de l’importance à la nourriture, ou aux odeurs de repas) ; expériences et apprentissages passés
(ex : un musicologue va entendre la différence d’interprétation d’une même œuvre)
Nous avons tous notre grille de lecture, ou grille perceptuelle.
DIAPOS : photos infrarouge
VIDEO : Qu'est-ce que l'infrarouge ? (6:33)
3.2.3. Nous organisons
Nous organisons ce que nous percevons en donnant priorité à certains aspects. Une partie de
la réalité est éliminée.
Chaque personne a sa façon d’ordonner
DIAPOS :
- Le vase, la femme sans âge, la grenouille, le mère et l'enfant, le texte
VIDEO : Effets d'optique (1:23)
- l'anamorphose
VIDEO : perspective bougies (57")
17/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
3.2.4. Nous interprétons
C’est la construction ADDITIVE (nous rajoutons des aspects)
DIAPOS :
Illusions d’optique
VIDEO : la danseuse Si vous voyez tourner cette danseuse dans le sens des aiguilles d'une montre, c'est que
vous utilisez votre cerveau droit.
Si vous la voyez tourner dans l'autre sens, vous utilisez le cerveau gauche.
GAUCHE: Logique, séquentiel, rationnel, analytique, objectif, s'intéresse aux détails.
DROIT: Intuitif, aléatoire, irrationnel, synthétique, subjectif, s'intéresse à la totalité.
En relation interpersonnelle aussi, ce que nous croyons devient réalité ex : regard insistant =
intérêt, ou menace
Sourire = signe d’amitié, de gentillesse, ou ironie et condescendance
En réaction nous allons adopter un comportement qui va avoir un effet sur le comportement des
autres dans le sens que, là, l’on croyait
Ex : vous êtes sûr que tout est danger
-> vous allez avoir un visage fermé
-> vous obtiendrez des réactions fermées, voire hostiles
-> vous allez être convaincu de votre première impression
VIDEO : homme noir femme blanche dans un ascenseur (1:03)
3.2.5.
Chacun a, se crée, sa propre réalité
DIAPO : La réalité existe-t-elle ?
« Tout le monde voit ce que je vois, entend ce que j’entends, comprend ce que je dis »
PRINCIPES :
Une bonne perception exige une bonne connaissance de soi (QUI ?)
Ce n’est pas parce que nous disons une chose que notre interlocuteur doit comprendre nos
intentions (QUOI ?)
Une bonne communication doit être compréhensible et perceptible par notre interlocuteur (A
QUI ?)
La communication fonctionne lorsque les deux partenaires construisent la même réalité (QUEL
MOYEN ?)
La perception est sélective et donc peut introduire des distorsions et des malentendus (QUEL
EFFET ?)
QUI ? :
« L’image de soi est le produit de la façon dont nous croyons que les autres nous voient. »
VIDEO : l’image tronquée (anorexie)(40")
VIDEO : 8 ans en 100 secondes (1:43)
QUOI ?
L’image est re-présentation
18/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
DIAPOS
- Magritte : "La condition humaine" + Mme de Récamier (+ David)
- Parenthèse : la représentation en 1480 : Hieronimus Bosch : Le Jardin des Délices
VIDEOS Représentation : Rembrandt – Autoportraits( 1:02) ; La femme représentée (2:51)
Un tableau est ce que le peintre a voulu nous montrer.
3.3 La force de l'image.
Ex. le mot horloge désigne un objet, il est concret. Il est pourtant imprécis en soi et renvoie au
concept horloge, une catégorie d'objets. Le mot horloge est lié à une langue (français), il est
constitué de lettres qui, isolées, ne renvoient à rien : h, r, l, e...
Seules leurs sélection et combinaison dans un ordre donné constituent le mot horloge qui fait
appel à une connaissance socioculturelle, à un apprentissage préalable.
L'image de l'horloge est nette, précise, détaillée, riche. Elle fournit des informations sur une
horloge donnée, bien déterminée, et en plus elle indique l'heure MAIS on retrouve aussi un
cadre référentiel préalable sans lequel un papou, par exemple, ne verra qu'un machin rond
avec deux aiguilles.
A quoi sert une image ? Souvent, l'image est plus explicite que le texte : ex: décrire un paysage
ou une personne ; autre ex: un catalogue comme la Redoute n'a pas de sens sans image
Démarche de "Déconstruction" des messages : révéler les procédés techniques qui aboutissent
à la production du sens.
L’IMAGE EST UN MEDIA, pas une fin en soi.
Photo Coca-sucre
PHOTO La famille Melander – Allemagne - 2 adults, 2 teenagers : $500.07
PHOTO La famille Aboubakar - Tchad - 3 adults, 3 kids : $1.23
PHOTO affiche "racistes"
PHOTO affiche PTT
DIAPOS : campagne anti tabac
VIDEO : campagne anti tabac Toxic corp (47")
VIDEO : campagne anti tabac déchets toxiques (1:25)
VIDEO + PHOTO : Sculpture ENTROPA
VIDEO E2 les Parisiens vus par les autres (4:07)
3.3.1.
MAIS l'image est complexe. Il y a plusieurs types d'images.
L'image peut être :
- informative, elle véhicule un
message
- une création
- symbolique
- explicative
- signe de reconnaissance
IMA
- motif d'étonnement, de rire, de
peur,
de séduction…
Image création : Émotionnelle
19/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Image narration : Explicative (papillon ; tapisserie Bayeux)
Image description : Illustre, informe
Image Témoin : Prouve, atteste, illustre un propos
Image graphique : Explicative
Image symbolique : critique WC : hô = humain, fê=variante (sorte d’hô en + élaboré)
OU distinction par les habits OU par les attributs sexuels OU par la position debout/assis
Image de marque, signe de reconnaissance
Image d'étonnement, d'humour, de peur...
Images codées, Conventions
Parfois, il y a confusion des genres : les infos distraient, les jeux informent, l'image des cahiers
de texte n'a rien à voir avec son contenu, etc…
EXERCICE : Symboles : Dessiner les pictogrammes des disciplines olympiques :
Natation, Voile, Canotage, Aviron
3.3.2. L'image est une production
Artisanale, mécanique ou électronique où l'auteur re-présente le réel selon SA vision d'une
"réalité" concrète ou imaginaire
L'histoire : Les premières images utiles, elles avaient une fonction (souvent magique ou
religieuse) et elles révèlent un sens esthétique (rend beau l'utile)
A la renaissance apparaissent les images juste belles à regarder.
Puis on a multiplié les images qui jusque là étaient uniques, d'abord sur papier (imprimerie),
puis on les a projetées via le cinéma. Enfin sont apparus la télé, internet, les mms, tout ça sans
que les autres images ne disparaissent.
3.3.3. L'image est (semble) Analogique
Elle a un rapport de ressemblance avec la réalité qu'elle veut représenter. L'image d'un oiseau
est perceptible partout dans le monde avec des nuances dues à la sensibilité de l'artiste dans
les images d'art (= le style)
Mais comme toujours, l'image n'est pas innocente.
Le producteur de l'image (QUI ?) (photographe, cadreur, dessinateur, peintre...) va exprimer
quelque chose par le choix de signifiants (QUELS MOYENS ?) qui vont renvoyer à des signifiés
(QUEL EFFET ?). Ex: un cadrage oblique, contre-plongée, décor insolite, un éclairage blafard,
un visage préoccupé ne vont pas nous signifier une image de bonheur absolu, mais plutôt à
une situation angoissante où le personnage n'est pas vraiment zen.
Et selon le public (A QUI ?) les signifiés vont varier : Ex/ l'étoile rouge pour les soviétiques était
l'emblème du communisme, pour les Américains, elle signifiait la marque Texaco.
DIAPO : Il y a étoile et étoile : communiste = symbole des cinq continents, unité des travailleurs
du monde entier, Islam = les 5 piliers de l’Islam (5 obligations importantes à respecter)
- emblèmes : étoile, croissant, croix
- symboles : auréole = pureté
3.3.4. L'image est polysémique
C'est Napoléon qui aurait dit "un petit croquis vaut mieux qu'un long discours". Comment
présenter un catalogue sans images ?, comment décrire un objet mieux qu'avec une image ?
Cependant, l'image offre un champ sémantique ou de signification relativement large (ex.
autoroute occidentale) mais en même temps limité et contraignant (quel pays, quel signifié...)
Les interprétations seront liées à l'expérience cognitive du récepteur, ses stéréotypes, son
groupe socioculturel, sa personnalité...
20/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
L'image est un signe, porteur de sens, elle peut avoir :
1 sens (monosémique)
signal lumineux = stop
-> signification fixe
- plusieurs sens
(polysémique),
signification ouverte
Trafic, pollution, péage…
- tous les sens
abstrait
Parfois même l'image a un sens que l'auteur ignorait lui-même ex. Lascaux
Le sens apporté à l'image dépend en grande partie du récepteur (A QUI ?) et de son cadre de
référence
On peut parler d'image d'initié, ex: quel jour sommes-nous ?
3.3.5. ANALYSE D’UNE IMAGE
La relation signifiant-signifié peut être de plusieurs types :
Un signe plein est un signe où le signifiant est relié à un signifié
Roland Barthes Rhétorique de l'image, in Communication, n°4, 1964, pp. 41-42
Voici une publicité Panzani : des paquets de pâtes, une boîte, un sachet, des tomates,
un champignon, le tout sortant d’un filet à demi ouvert, dans des teintes jaunes et
vertes sur fond rouge. Essayons d’ « écrémer » les différents messages qu’elle peut
contenir.
Publicité Total Communautés d’intérêts
Contradiciton entre message visuel et texte ?
VIDEO Total Le petit garçon (47") relation graphique + conceptuelle
VIDEO : Pub Duvel (46") relation graphique
VIDEO pub Greenpeace Hands (1:30) relation conceptuelle
21/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
3.3.6 Relation signifiant - signifié
D’ordre Naturel : ex : fumée = feu
D’ordre Culturel : ex : colombe = paix
Attention aux stéréotypes : gare aux clichés - stéréotypes : vêtements, physiques,
ex : vacances = cocotiers
Clichés relevés dans la presse :
Cerise sur ...le gâteau
Le pavé dans ... la mare
La balle est ... dans le camp..
La partie émergée de ...l'iceberg..
Il est attendu au ... tournant.
À qui profite le ... crime
revoir sa ... copie
il joue dans la cour des ... grands.
Ironie de ... l'histoire.
Les quatre coins de ... l'hexagone…..
DIAPO : pub bière
VIDEO : pub Heineken C6 (32")
VIDEO : pub Ikea clichés hommes (44")
VIDEO : un homme dans la cuisine (30")
VIDEO : les blondes (3:25)
VIDEO Les belges (48")
VIDEO : TF1 : une certaine image de l'Afrique (1:58)
Relation signifiant-signifié :
D’ordre Religieux : ex. : la dernière cène : confusion représentation – culte lui-même
En relation avec l'âge ex
(là où les adultes voient une scène érotique, les enfants voient des dauphins)
On peut aussi parler d'images à interprétations multiples
Exercice : décrivez objectivement, puis donnez divers sens aux images suivantes :
Description
Sens 1
Sens 2
Sens 3…
Ville sale
Vandalisme
Art Nouveau
Mur Taggé
Belle table
dressée
Polygone
Déco d'intérieur
Repas de famille C'est Noël ?
Figure
géométrique
France
Profil
Cette image représente : la consommation électrique, le déséquilibre Nord-Sud …?
(cette image est fausse parce qu’impossible)
VIDEO : Trafic aérien (1:11)
VIDEO : Reprise trafic aérien après nuage volcan islandais (58")
Les Codes
Aux enfants, je demande souvent si une image peut être gentille ou méchante ?
22/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Ex :
ou
Nous réagissons en fonction de notre point de vue, de notre culture, de nos habitudes :
Pourtant, il y a des codes de la gentillesse (rondeur, teint rose, petite voix…) et de la
méchanceté (grandes dents, grosse voix, regard…) qui font que tout enfant identifie
immédiatement les protagonistes et l'antagoniste de l'histoire.
Il est des codes auxquels nous nous sommes faits presque sans le savoir (=conventions ?,
codes de marketing ?)
Exemple : les films épiques (avec les héros traversant les vastes plaines inondées par la lumière du
couchant et leur portrait dans le ciel) ou alors les comédies toutes teintées de rose et de mauve
(pour annoncer le happy end et le mariage à la fin.
Cfr AFFICHES DE CINEMA
Les codes chromatiques
Exemple :
Les codes morphologiques
L'IMAGE N'EST JAMAIS INNOCENTE
3.4. L’image de soi
Si nous revenons à la communication non verbale, nous participons tous à la construction de
notre image (nous l’avons vu dans les postures, les gestes etc.).
Penchons-nous sur les outils à notre disposition : vêtements, accessoires (chapeau…), bijoux,
parures, coupe de cheveux etc
En fonction de l’époque, de l’âge, du sexe, des religions, des pays, des goûts musicaux, mais
aussi des circonstances (enterrement, mariage…), des visées (examen, sortie en boîte…)
L’image que nous communiquons nous identifie aux autres, donc à nous-mêmes.
DIAPO : Casquettes
VIDEO : Maquillage et photoshop Dove (1:09)
23/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
On pourrait croire qu'un chanteur chante. Que serait un chanteur sans l'image qu'il renvoie à
son public (note : l'image ne doit pas forcément être belle).
D'où la question : est-ce le public qui ressemble à son idole, ou l'inverse ?
Diapos : Gainsbourg, Chantal Goya, NTM, Cabrel, Noah, Jennifer Lopez.
Et puis il les polymorphes, les surfeurs de tendances, les girouettes (diapos Johnny)
DIAPO : Le Look = code ou cliché
Parfois, on est enfermé dans une image :
VIDEO handicap (45")
VIDEO J'ai le cancer (2:18)
Et quelquefois, certains n’hésitent pas à briser leur image pour une cause.
Diapo +
VIDEO : Djamel Debouze ( briseur d’image) (53")
Gag VIDEO : l'image qui fait peur (13")
Donc l'image n'est pas fidèle, elle est un excellent support de manipulation.
L'image qui distrait : nous pouvons avoir l'attention attirée par quelque chose qui nous empêche
de vous autre chose de totalement évident :
VIDEO : l’image qui distrait (1:08)
VIDEO : Who dunnit ? (1:54)
3.5. Les images qui manipulent :
En tout cas, on peut faire mentir l’image :
3.5.1. Exemples
DIAPOS : l’image qui ment
1860 : Le portrait du Président Abraham Lincoln est une composition de la
tête de Lincoln et du corps d'un politicien sudiste John Calhoun's body
1942: Pour créer un portrait plus héroïque, Benito Mussolini a fait retirer
l'écuyer de la photo.
Septembre 2000: L'Université du Wisconsin à Madison a voulu montrer la
diversité de ses étudiants et a donc publié cette photo. Mais, la photo
originale date de 1993, celle de l'étudiant noir a été prise en 1994.
24/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Plus près de nous, sans doute toujours pour donner une "image" plus
positive, on a eu droit à ça
Mais on peut également vouloir donner une image négative de l'adversaire.
John Kerry et Jane Fonda
George Bush
Le procès d'OJ Simpson en 1994
On peut vouloir "dramatiser" un événement
Ou agir au nom de la "morale" (une édition américaine représentait Paul
sans cigarette).
On peut aussi utiliser la parodie... (3 diapos)
Plus grave sans doute, la véritable désinformation
Juillet 2008 : cette image d'un lancement d'essai de missiles iraniens a été
publiée dans les plus grands journaux New York Times, Los Angeles Times,
BBC News, Chicago Tribune etc. (l'image provient d'un site Sepah News,
l'arme médiatique des Gardes Révolutionaires Iraniens).
D'autres journaux ont publié la vraie photo. Le second missile à droite a été
masqué, parce qu'il n'avait pas décollé.
Plus grave encore, on nous fait croire…
3.5.2. RESTONS PRUDENTS et méfions-nous :
Autre histoire : Robert CAPA
25/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
VIDEO : La télé qui ment (basket Lebron) (30")
VIDEO : sur Internet Carlsberg sport (39")
VIDEO : Pub Barclay sur Internet : tout est fake (2:22)
3.5.3. L’apport du texte réduit notre champ d’interprétation,
d’où la tentation de détourner le sens d’une image grâce à un texte erroné.
Ou l’utiliser pour soutenir quelque chose d’inexact, avec l’aide du texte :
3.6. LE TEXTE est aussi une image
Nous avons vu que l'image appelle un texte qui rétrécit le champ sémantique jusqu'à une
signification.
A l'inverse l'image aussi peut réduire les signifiés….
Exemple : (exercice : cherchez plusieurs signifiés) les mots vaisseau, accent, service, une
glace, une légende… ont plusieurs signifiés. Il nous faut un contexte pour les comprendre.
Tandis qu'une représentation iconographique ne laissera aucun doute.
TEXTE
Mais le
est aussi une image , la police de caractère, la taille, le gras, l'italique,
influence la lecture. Exemple sur un forum Internet, un internaute écrivait tout en majuscules, le
modérateur est intervenu en lui demandant de NE PLUS CRIER !
Même les caractères d’écriture modernes
sont issus de la stylisation de dessins
Les lettres-images
Texte et Image : exemple BRITISH AIRWAYS
Les codes typographiques exemples
Les caractères de type anglais permettent d’introduire la culture du produit, ainsi qu’un certaine
humanité du à l’apparence manuscrite.
Le choix d’un texte sur un fond uni sert à orienter le spectateur sur le texte en lui-même et son
organisation, notamment son aspect fantaisiste. Le sens du texte converge avec son aspect
hiératique. Le texte en dessous s’organise de manière plus équilibrée pour véhiculer l’aspect
stable de la classe affaires.
Trois polices sont visibles dans ce visuel:
Type égyptienne pour l’accroche et la marque: côté ancien et classique en adéquation avec le
message.
Type anglaise fantaisie pour le pavé central: aspect organique et humain, en cohérence avec le
respect écologique et l’attitude délicate du jardinage.
Type antique pour le pavé du bas: information fonctionnelle et sérieux.
A noter: Les variations chromatiques autour de la couleur marron (terre) des mots. Les mots
importants sont en gras: vie, la terre, botanic. Idem dans le bas: effet de relief qui renvoie à la
richesse et la diversité de la terre. Le logo est en relation avec la terre: il n’est pas visible
complètement pour montrer le phénomène de pousse qui le relie à la terre
26/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
3.6.1. Le texte peut "ancrer" l'image et lui conférer un sens – pas toujours exact,
parfois manipulateur, jamais neutre.
3.6.2. L'image peut "ancrer" le texte et en influencer l'interprétation.
Pour refaire le lien avec la restauration :
DIAPO : cartes de menus : Qui dit Quoi à Qui par Quel moyen avec Quel effet ?
VIDEO : Est-ce la fin de l'écrit ? (2:26)
Codes réthoriques
En tant que porteur de message, le texte peut mener à une communication paradoxale, par
exemple d'une double contrainte. DIAPO "Ignore this sign !", "Soyez naturel !"
3.7. Comment communiquer en images
Se rappeler : Qui sommes-nous ? Que veut-on dire ? A qui s'adresse-t-on ? par quel moyen ?
Quel effet recherche-t-on ?
3.7.1. L'image est médium de communication
Imaginons une photo : C'est l'image d'un jeune femme
blonde, teint frais et dents blanches, polo blanc et
bicyclette et haie de jardin.
La description que l'on peut en faire est une dénotation ou premier niveau de lecture.
L'ensemble des signifiants renvoie à un premier signifié
: jeunesse, sport, détente, joie = connotation ou
deuxième niveau de lecture.
Accompagnée de bouteilles d'apéritif la lecture de l'image change, les concepts de joie, de
jeunesse sont transférés par association avec l'apéritif -> l'image va comporter plusieurs
niveaux de connotation, ceux-ci feront appel aux connaissances du récepteur (connotation
27/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
cognitive), à sa sensibilité (connotation affective)(+connotation sexuelle aussi), connotation
politique
3.7.2. La situation de communication : Plusieurs facteurs se conjuguent et peuvent
faire varier les conditions de la réception :
Le contexte général : le moment, les circonstances où le message est reçu, l'histoire
individuelle du récepteur, les circonstances sociales, éco, politiques, perçue solitairement ou
collectivement (classe, famille, ...) une même image peut prendre des valeurs différentes.
Le contexte matériel : l'environnement immédiat, le hors-cadre, journal, manuel scolaire,
encyclopédie, association, opposition, contamination de l'image avec son contexte est
déterminant.
Communication et implication : ex regard yeux dans les yeux : implique +/- le spectateur, fait
naître son intérêt, son émotion
L'aspect matériel : la nature du support, son format, le tramage du papier ; plus les
connaissances du récepteur sont étendues, plus l'identification du support est précise, plus
elles interviennent dans la lecture contextuelle de l'image.
->DIAPO : La juxtaposition d’images introduit une dimension supplémentaire.
3.7.4. Le Référent :
Notre PERCEPTION nous est souvent induite par l'émetteur : ex: la révolution de safran (note :
ici les manifestants crient, là : silence -> pacifisme + certaines valeurs
ETUDE PUB VUITTON : Keith Richards et les vanités
Le RECADRAGE : étude photo fillette vietnamienne
VIDEO (optionnel) : Un sujet, plusieurs traitements.
Il s'agit de comparer les façons de traiter un sujet selon les rédactions régionales de FR3. Notez
bien toutes les informations (son + image) émises
3.8. La Fabrication de l’image
3.8.1. Les cadres
Le cadre détermine un choix : ex une chambre : PE ? TGP ?...
Plan d'ensemble
Plan large
Plan américain
Plan rapproché
Gros plan
Très gros plan
28/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
L'échelle des plans :
L'échelle des plans reste fixe quel que soit l'agrandissement de l'image, elle représente la
grandeur des êtres ou des objets de l'espace représenté dans l'image par rapport à la taille de
l'image.
Le plan d'ensemble embrasse tout un paysage, un décor, un groupe, une foule. Il tend à créer
une synthèse, un cadre descriptif, un climat. Il peut aussi isoler un personnage dans un cadre
immense.
Le plan de demi-ensemble est plus resserré, il ne couvre qu'une partie du décor ou de la
foule. Il concentre l'attention sur un groupe bien particulier.
Le plan moyen cadre un ou plusieurs personnages en pied. Il concentre l'attention du
spectateur sur le ou les héros, éventuellement dans un espace qui les situe sociologiquement.
Le plan italien (plan genou) et le plan américain (ou plan cuisses), présentent des
personnages jusqu'au genou ou jusqu'aux cuisses. Ils rapprochent encore davantage le
spectateur des personnages.
Le plan rapproché (ou plan buste) place les acteurs à la distance qui sépare les interlocuteurs
d'une conversation, il accentue l'intimité, permet de lire les réactions psychologiques, le jeu du
visage et des épaules.
Le gros plan ne retient que le visage de l'acteur qui envahit tout l'écran, il permet de lire
directement la vie intérieure d'un personnage, ses émotions, ses réactions les plus intimes.
C'est le plan de l'analyse psychologique.
Le très gros plan montre un seul objet, un détail du visage, par exemple. Généralement très
bref, il sert la progression du récit ou du suspense en attirant l'attention sur un détail
dramatiquement frappant.
DIAPO : exercice : reconnaître les cadrages
DIAPO : Pour susciter l’émotion: plan d’ensemble ou plan serré ?
Quand utiliser tel ou tel cadre ?
Il n'y a pas de vérité toute faite, liberté du réalisateur.
tout dépend du point de vue (focalisation) :
Cet aspect est d'un intérêt capital. C'est ici que le cinéaste agence la réalité, la présente sous
tel aspect plutôt que tel autre. Il est donc intéressant de vous poser les questions suivantes :
que me montre-t-on ? Pourquoi le montre-t-on de cette façon ?
Le point de vue, la focalisation*, le regard porté sur le monde représenté dans l'image dépend
du cadrage mais aussi de l'angle de prise de vue.
3.8.2. Le Cadre extérieur
Rond
Carré
Ingres : le bain turc, Magritte ; Dziga Vertov : l’homme à la caméra
La perspective, le point de vue
29/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
DIAPOS : Abraham Bosse
Peintures de rue
Duane Michals : Les choses sont bizarres : cadres, échelle de plan, profondeur de champs
VIDEO Ecran Télévision (2 :20)
VIDEO tout va de travers (2 :34)
La mise en abyme (ou en abîme) consiste à incruster une image en elle-même, un motif dans
le motif lui-même, etc. L'idée d'abîme renvoie à un gouffre insondable.
Et c'est bien ce qui se passe quand, par exemple, on se regarde, face à un miroir en ayant également un miroir
derrière nous. Notre image se multiplie alors à l'infini. À l'origine, il s'agit d'un terme d'héraldique qui désigne le
point central d'un écu lorsque ce point figure lui-même un écu.
Ce procédé d'inclusion d'un élément dans lui-même est fréquent dans de nombreuses formes artistiques : le
tableau dans le tableau, le récit dans le récit, le théâtre dans le théâtre, le cinéma dans le cinéma, …
Le champ, le hors-champ DIAPO : fenêtre sur cour
L’angulation : plongée, contre-plongée
La Composition
30/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Chapitre 4
L'Image en mouvement
L'Image en mouvement
Nous avons vu la puissance de l'image fixe, que penser de
celle de l'image en mouvement ?
Comparaison photo/vidéo Obama Mccain VIDEO : (34")
Parenthèse : communication non verbale Obama-McCain VIDEO (1:09)
VIDEO Obama – sarkozy lubriques ? (1:09)
Ex: Document VIDEO (1:02")
- Sortie des Ateliers Lumières
- Arrivée du train en gare de La Ciotat (Lumière 1895)( les spectateurs reculaient)
- Le goûter de bébé (même les feuilles bougent !)
- aujourd'hui de nouvelles connotations – non prévues à l'époque - peuvent apparaître :
sociales, historiques...
4.1. Quelles sont les différences entre photo et audiovisuel ? plans,
mouvements, sons
4.1.1 Notions de plans :
-> les plans : un film = agencement de plans et de sons
-> l'agencement des plans suit un ordre voulu : le montage
-> Effet Koulechov VIDEO (29") (cfr La Juxtaposition d'images)
Le montage est la SYNTAXE du film. Au-delà des informations contenues par les plans isolés
et des perceptions qu'ils induisent, le montage donne le véritable sens au media audiovisuel.
VIDEO : Effet Koulechow et Billy Campbell (2:44)
31/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Ex : VIDEO pub Canal Plus (29")
Exemples VIDEOS manipulations montage Bande annonce Chtis 1 (2:09) et Chtis 2 (1:11)
Attention également au coupes trop radicales, qui entraîne une distorsion de la perception du
contenu. Ex. : "pour faire bref..." VIDEO Montage Bush (4:27)
4.1.2. - Notion de mouvement
:
Exemple du coureur à pied: une action, deux façons de la représenter
plan séquence ; montage
Ex : VIDEO séquence du joggeur : plan séquence fixe (18") <> séquence
montée (18")
Quelle différence entre les deux ?
Quelles interprétations différentes ressenties par le spectateur ?
Impression de mouvement VIDEO effets d'optique mouvement
Les mouvements de caméra
Travelling
vertical
Panoramique bas-haut
Panoramique gauche-droit
- Un mouvement particulier
: le Trans-Trav
VIDEO La Machinerie de tournage (3:46)
Travelling latéral
4.1.3. Notion de son sur l'image
-> Le son peut être ambiant:
-> Ou venir du personnage filmé.
-> Le commentaire off (ou la voix subjective)
-> les bruitages
-> Le son peut enfin être musical. Ici aussi avec différentes
constructions de sens. VIDEO séquence joggeur : musique lente
(16")<> musique rythmée (16")
VIDEO Générique JT TF1 (1:42)
VIDEO Le bruitage (43")
Le son peut également être une voix extérieure la fameuse voix off.. Ex : VIDEO séquence
joggeur avec deux voix off différentes
Remarque : voix off ou pas ?
32/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Plus que toute autre, la voix off prend le pouvoir puisqu'elle dit au spectateur ce qu'il doit
entendre. C'est elle qui parle, explique, elle peut informer ou orienter.
Quand utiliser la voix off ? Quand l'image ne se suffit pas à elle-même ou que le spectateur a
besoin d'information pour comprendre l'image qu'on lui montre.
(exemple de Strip-Tease où la voix off est interdite)
Il faut en tout cas éviter que la voix off et l'image fassent double emploi (une exception : le JT
où les images servent d'illustration au texte).
VIDEO Garage Etroit (1:56)
Diapo : plan de mixage
VIDEO : 1 sujet, plusieurs traitements FR3 chevaux
EXERCICE : Faire relevé des procédés, comparez les traitements
EXERCICE : Prendre un sujet de JT et le désosser : par plan, décrire ce qui s'y passe, l'échelle
de plan, l'angle, le mouvement
Linéarité : tout a un début, tout a une fin
ex. VIDEO : pub Tabasco montée à l’envers (notez l'importance de la musique) (43")
VIDEO Reculer le temps (pub Orange) (1:31)
EXERCICE
4.2. Le matériel de production
Présentation de la caméra
- l'objectif : zoom
- la focale
- le diaphragme
- la température de couleur et la balance des blancs
- les supports :
film : super-8, 16mm, 35mm
vidéo : DV, mini-DV…
A tous moments, il faudra faire des choix :
Avant la prise de vue :
- Éléments visuels : fixes, mobiles
- Personnages : sexe, âge, catégorie sociale, culturelles, vestimentaires…
- Jeux des personnages : expressions, déplacements, costumes, accessoires…
- Caractéristiques du visuel : éclairage, couleurs, formes…
- Le temps représenté : instant précis, date…
33/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Pendant la prise de vue :
- Lumière : direction, intensité, contraste, naturelle, artificielle…
- Netteté, profondeur de champ
- Perspective, point de fuite, place du regard, profondeur…
- Cadrage : montré (champ), suggéré (hors champ : là, ailleurs)
- Taille du plan
- Angle : verticalité : plongée, contre-plongée, horizontalité : face, profil, ¾…
- Mouvements : suggérés : flou, décadrage, biais…
Après la prise de vue :
- Découpage de l’image, incrustation, images dans l’image…
- Les textes, inscription, légende…
- Autres éléments visuels :
- graphique (mise en page, encadrement…)
- autres images (amplification, contrepoint, opposition…)
- Le montage :
- Pourquoi la coupe
- Rapport entre deux plans
- Types de raccords
- discret : dans le mouvement, dans l’espace, dissous…
- souligné : volets, rideaux, effets, fragmentation,
- Le mixage
Le cadrage du sujet dans l'image (le cadre), en équilibre ou en déséquilibre, permet de
concentrer l'attention, de créer une ambiance insolite, mais aussi de symboliser des concepts
abstraits.
L'angle de prise de vue (frontal, plongée, contre-plongée) peut, selon les cas, correspondre à
la logique de la situation ou exprimer, par exemple, la puissance d'un personnage, l'angoisse
qu'il suscite ou son humiliation, son écrasement, sa solitude.
La caméra subjective présente la scène telle qu'est sensé la voir un des personnages auquel
le spectateur est, par conséquent, forcément identifié.
Le monologue intérieur présente la voix off d'un personnage faisant partager au spectateur
ses réflexions en marge du dialogue qu'il tient à l'écran.
Il y a malgré tout des "mauvais" cadrages.
- Les "mauvais" cadrages
- Le champ et le contre-champ ! attention à la saute d'axe ! ou loi des 180°
2
AXE
1
La lumière2
- - Très importante, c'est elle qui va imprimer une ambiance (donc une intention, RAPPEL :
Rien n'est gratuit !) Importante mis difficile, elle imprime une atmosphère au film : douce, dure,
chaude, froide, romantique, glauque…
Intensité
34/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Balance de blanc, température de couleur
Qualité, cohérence
Comment positionner son éclairage ?
1 Noir total
2 Source principale
3 Source d'appoint (réflecteur)
4 Lumière en contre-jour
Effets et filtres
- différentes sources pour différents effets
- "Qui a éteint la lumière ?" : la nuit américaine
Le son
La prise de son
Les différents types de micros
La prise de son
Fixe
Perche
Micro-cravate (Lavaliers)
4.3. Le matériel de post-production
Définition sommaire du montage
Le montage est la troisième grande étape de la création cinématographique, l’écriture et le tournage étant les deux
premières. Il met dans l’ordre souhaité des actions que le tournage a fractionnées.
Empiriquement, il s’agit du collage de deux morceaux de pellicule, issus de moments différents du tournage. Cette
opération était effectuée naguère manuellement, elle est désormais informatisée : c’est le montage virtuel.
Techniquement il est possible de coller bout à bout des images tournées en des lieux et des temps très éloignés.
Reste à savoir si ces images « raccordent ».
35/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Le banc de montage film
- étalonnage
- visionneuse
- colleuse
- chutier
- utilité du "clap"
Le banc de montage vidéo
- le montage linéaire
- le montage numérique
Les supports
- film
- vidéo
-informatique
Les logiciels de montage
- le "chutier"
- la piste image
- les pistes son
son IN
son OFF (voix, musique, bruits)
L'illustration sonore
Droits d'auteur
Musique originale
Library music
-
Mixage son
les titrages
Technique du montage
Fonctions du montage
Le montage est une opération qui, par sa nature même, crée du sens. Il est donc un objet d’étude privilégié pour la
sémantique. Voici ses trois principales fonctions selon Koulechov :
*Fonction narrative : action séquentielle, flash-back, montage alterné
*Fonction intellectuelle : métaphore, contraste, montage parallèle
*Fonction émotionnelle : rythme, montage "tonal", raccord de formes, montage "directionnel"
36/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Les raccords
L'un des problèmes du montage est celui des raccords entre les différents plans : le but est généralement (mais
pas toujours) de rendre le moins perceptible possible le changement de plan.
Les raccords les plus fréquemment utilisés sont :
*raccord sur le regard
*raccord sur un geste
*raccord dans l'axe
*raccord sur la bande-son
*raccord de mouvement
*raccord sur une couleur
*raccord sur une forme
*raccord « lumière »
*raccord sur une composition plastique
*raccord sur le décor
*raccord avec un plan de coupe (plan-raccord)
De plus il est nécessaire qu’acteurs, décor, lumière soient « raccords » Ces différents types de raccords ne
s’excluent pas les uns et les autres, bien au contraire : un raccord est d’autant plus satisfaisant qu’il combine ces
différentes modalités de liaison des images.
Notons enfin qu’un cinéaste peut volontairement coller deux plans qui ne raccordent pas afin de créer un effet.
VIDEO Raccord regard (17"), geste (20"), axe (34")
Le plan-séquence suit les personnages et filme en continu, en principe sans montage. On
parle de montage cut lorsque deux plans se suivent sans transition, de fondu enchaîné
lorsqu'on passe d'un plan à un autre en les superposant un instant. Citons encore le fondu au
noir ou fondu au blanc.
VIDEO : Extrait JT TF1 (1:14)
VIDEO Clip Tryo (3:39)
VIDEO Clip Tryo Making off (4:01)
On peut avoir à montrer dans une même séquence des plans insérés muets. On supprime donc
dans la séquence une longueur de pellicule identique à celle occupée par le plan en question
mais on garde la bande son cela s'appelle un plan de coupe.
Le rythme du film
La cadence à laquelle défilent les plans constitue le rythme du film. Une succession d'un grand
nombre de plans courts provoquent un rythme rapide ("montage sec, nerveux"); des plans plus
longs, moins nombreux installent un rythme lent.
Types de montages
Le plus souvent les plans peuvent se structurer en syntagmes (suite de plusieurs plans)
parallèles (ABAB) ou enchaînés (ABCD).
On distingue aussi :
•
le syntagme scène où la durée de la "représentation" correspond à la durée de
l'événement (ce type de montage qui se rapproche très fort de la perception réelle
renforce la croyance que les caméras livrent tout ce qu'il faut savoir de la réalité);
•
le syntagme séquence qui opère des coupes dans le temps en sautant des moments
jugés sans intérêt. (Cfr. "relation" dans l'écriture romanesque.)
37/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Le montage normal suit la chronologie de l'histoire. Le montage chronologique montre les
évènements dans l'ordre de leur déroulement. C'est la méthode la plus simple (pas forcément la plus
pertinente) pour monter un petit film.
Le montage alterné : Le montage alterné juxtapose des actions simultanées, n'ayant pas forcément
lieu au même endroit, et qui ont souvent un rapport de causalité. Ce type de montage est souvent utilisé
lors de courses poursuites pour montrer poursuivant et poursuivi.
Ces actions peuvent se rejoindre dans le temps ou dans l'espace.
Le montage parallèle permet de montrer différents lieux en même temps.
Le montage parallèle juxtapose des actions éloignées dans le temps ou dans l'espace. Ces actions n'ont
pas forcément un rapport direct de simultanéité ou de causalité, mais sont mises en relation dans un
rapport logique ou sémantique. Ce type de montage sert en fait à créer des figures de style telles que la
comparaison, l'opposition ou la métaphore.
Le montage par champ-contrechamp montre successivement deux interlocuteurs.
Le montage par adjonction d'images permet des inserts : plan autonome inséré dans une série
de plans dont le sujet est différent. Ils seront comparatifs (images métaphoriques, schémas,
graphiques,...), explicatifs (détails en très gros plan), subjectifs (concrétisations d'une pensée
de la personne à l'écran).
Parmi les nouvelles techniques de création d'images de synthèse on retiendra celle de
l'incrustation qui permet de greffer une ou plusieurs images à l'intérieur d'une autre.
Dans le montage par leitmotiv, des séquences s'organisent autour d'un thème qui revient à
plusieurs reprises.
Le flash-back ou retour en arrière permet de remonter le temps en créant une chronologie
nouvelle. Il est quelquefois signalé par l'usage du fondu enchaîné, ou par l'usage de la voix off
qui relie le présent au passé ou par d'autres indices. Le cinéaste peut aussi jouer sur le ralenti
ou l'accéléré et ainsi se rendre maître de l'écoulement du temps. Le flash-back revient sur un
évènement antérieur. Il est parfois repérable grâce à un traitement spécial des images (noir et blanc,
flou...).
L'ellipse L'ellipse permet de passer instantanément d'un instant à un autre, en s'affranchissant d'une
partie des évènements, sans en faire mention. Au spectateur de s'imaginer se qui s'est déroulé durant la
période de temps omise.
Les raccords :
Raccord dans l'axe : Seule la valeur de plan a changé entre les plans, la caméra n'a pas modifié l'axe de
prise de vue. Cela permet de s'affranchir de l'usage souvent périlleux du zoom. Attention cependant aux
faux raccords : postures différentes, respect de la règle des 180°, etc....
Raccord sur le regard (voir Koulechov) Si le regard d'un personnage se dirige hors champ (c'est-à-dire
à l'extérieur de l'image), on peut en profiter pour insérer un plan montrant ce que la personne regarde.
Attention à respecter la règle des 180°.
Raccord sur le geste : Le geste d'un personnage commence dans un plan et se termine dans l'autre… le
raccord passe complètement inaperçu. Attention à choisir des valeurs de plan suffisamment différentes
pour éviter les sautes d'images.
38/39
Formation à l'image et à la Communication AV
B.Moëns
Le champ/contre champ fait alterner des prises de vues diamétralement opposées. Il est en général très
utilisé pour montrer deux personnes qui se font face. Il peut également être utilisé avec des objets ou des
lieux.
EXEMPLES
VIDEO Analyse Montage Gros plans (Inspecteur Harry)
VIDEO Analyse montage alterné Shining
VIDEO Analyse montage champ –contrechamp (Gollum)
Sens du montage
•
Augmenter l'effet de réel,
•
Créer des figures de style : métaphore, ellipse, analogie et antithèse, par exemple.
•
Créer une structure temporelle ou spatiale.
VIDEO : ERREURS RACCORDS Jaws (4:47), Harry ¨Potter (5:38), Pulp Fiction (4:04),
Terminator (4:40)
On en arrive aux effets spéciaux
VIDEO D-Day Virtuel (4:02)
Sans parler de la 3D
VIDEO Le truc 3D
Petit retour sur Photoshop : VIDEO retouche (3:30)
39/39
Téléchargement