La Place Royale - Théâtre de la Croix

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La
Place
Royale
ou l'amoureux extravagant
théâtre
croix-rousse.com
Corneille
mise en scène François Rancillac
17 au 27 mars 2015
contacts presse
Sonia Razafindranaly
[email protected]
04 72 07 32 90
Justine Ben Lagha
[email protected]
04 72 07 49 54
La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
SOMMAIRE
Générique p. 3
Synopsis
p. 4
Note d’intentions p. 5
Qu’est-ce qu’être un Homme ? p. 6
L’amour comme extension de la lutte selon Corneille
p. 7
François Rancillac, metteur en scène
p. 8
L’équipe de création p. 9 à 12
la langue de Corneille pour une comédie
à rebondissements mais bien cruelle
Théâtre de la Croix-Rousse / Place Joannès-Ambre / 69004 Lyon
[email protected] / tél 04 72 07 49 50 / fax 04 72 07 49 51
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Le Théâtre de la Croix-Rousse, association loi 1901, est conventionné par la Ville de Lyon,
la Direction Régionale des Affaires Culturelles Rhône-Alpes, la Région Rhône-Alpes
et est subventionné par le Département du Rhône.
Licences d’entrepreneur de spectacles 1-1054499, 2-1054500, 3-1054505.
Siret nº 313 915 019 00050. APE 9001Z.
La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
GÉNÉRIQUE
DATES ET HORAIRES
TOURNÉE 2015
texte
Pierre Corneille
du 17 au 27 mars
mardi 17 › 20h
mercredi 18 › 20h
jeudi 19 › 20h
vendredi 20 › 20h
samedi 21 › 19h30
mardi 24 › 20h
mercredi 25 › 20h
jeudi 26 › 20h
vendredi 27 › 20h
Théâtre de l’Aquarium – Paris
03 janvier au 1er février
BORD DE SCÈNE
Le Moulin du Roc – Niort
17 et 18 février
mise en scène
François Rancillac
avec
Linda Chaïb
Christophe Laparra
Antoine Sastre
Nicolas Senty
Assane Timbo
Hélène Viviès
dramaturgie
Frédéric Révérend
assistants stagiaires à la mise en
scène
Joséphine Comito, Edouard Elvis
Bvouma
scénographie
Raymond Sarti
lumières
Marie-Christine Soma
costumes
Sabine Siegwalt
maquillages et perruques
Catherine Saint-Sever
son
Frédéric Schmitt
régie générale
Marie-Agnès d’Anselme
production
Théâtre de l’Aquarium, le Théâtre
Dijon Bourgogne-CDN, Le Moulin
du Roc, scène nationale à Niort, La
Comédie de Caen-CDN de Normandie,
Fontenay-en-Scènes/Fontenay-sousBois. Avec l’aide à la production
d’Arcadi-Île-de-France
durée
2h00
à partir de
14 ans
3
mercredi 25 mars
2015 à l’issue de
la représentation.
TARIFS LOCATION
de 5 à 26 €
ESPACE PRESSE
croix-rousse.com
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Ferme de Bel Ebat – Théâtre de
Guyancourt
06 février
Théâtre de Berne
09 février
Equinoxe Châteauroux
12 février
Comédie de Caen – Théâtre
d’Hérouville
25 et 26 février
Théâtre de la Croix Rousse
17 mars au 27 mars
Théâtre de Dijon – Bourgogne
31 mars au 04 avril
ABC – Bar le Duc
09 et 10 avril
Centre des Bords de Marne
Le Pereux
14 avril
Le Cratère – Alès
28 et 29 avril
Théâtre Firmin Gémier/La Piscine
Chatenay Malabry
05 et 06 mai
Théâtre de la Madeleine – Troyes
12 mai
NEST – CDN de Thionville
19 au 21 mai
Théâtre de Cavaillon
27 mai (sous réserve)
La place royale
© Christophe Raynaud de Lage
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
Synopsis
Alidor et Angélique sont jeunes, beaux, riches et ils s'aiment à la folie. Tout va donc
pour le mieux, sauf qu’Alidor est au bord de l’implosion ! À son meilleur ami, Cléandre, il
avoue devoir à tout prix s'arracher cet amour qui le possède au détriment de son librearbitre et de son intégrité... Cléandre lui confie en retour être follement épris
d'Angélique : Alidor sait maintenant comment se séparer d’Angélique, puisqu'il peut la
céder à Cléandre !
Une (fausse) lettre d'amour adressée à une (prétendue) maîtresse d'Alidor tombe entre
les mains d'Angélique. Blessée à mort, Angélique rompt avec lui et, pour se venger, se dit
prête à épouser le premier venu !
La meilleure amie d’Angélique, Phylis, en profite pour lui jeter son frère dans les bras,
Doraste qui lui aussi dépérit d'amour pour elle. Mais les fiançailles de Doraste sont déjà
conclues. Alidor n'en démord pas : Angélique sera à Cléandre et à personne d'autre ! À
force de larmes, il réussit non seulement à se réconcilier avec Angélique mais en plus, à
la charger de tout : c'est elle qui a fait virer en catastrophe le simple test d'amour
qu'était cette lettre ; et qui a trahi Alidor en donnant sa main à un autre homme !
L'affaire se conclut plutôt mal : Alidor est violemment repoussé par Angélique, malgré ses
protestations d'amour, et Angélique est elle-même publiquement répudiée par Doraste,
visiblement échaudé. Elle annonce alors vouloir en finir avec le monde en s'enfermant
dans un couvent. Contre fortune bon cœur : en cédant finalement Angélique à Dieu, Alidor
n'a-t-il pas réussi à recouvrer sa liberté chérie ?
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La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
Passage à l’acte !
Car tout le théâtre de Corneille, nourri d’épopées
chevaleresques, de romans espagnols, de drames latins, est
tout autant un théâtre de pensée, une incessante
interrogation sur la liberté et la maîtrise de soi, qu’un
théâtre de situations poussées à l’extrême, de
retournements imprévisibles, un théâtre où la sensualité
est omniprésente, où l’on aime à en mourir, où l’on pleure,
où l’on se fait mal, où l’on est prêt à tout pour se sauver,
un théâtre où l’intime et le politique s’expriment d’un
même élan et surtout de la manière la moins convenue qui
soit. À l’inverse du sempiternel cliché qui leur est
injustement accolé, les pièces de Corneille sont tout sauf
compassées et ennuyeuses, elles sont au contraire
hyperactives et étonnantes. Elles proposent, par-delà les
siècles, une réflexion aiguë, parfois même radicale, mais
toujours émouvante, sur le sens qu’on peut donner à nos
existences en ce bas-monde, malgré toutes les
surdéterminations qui fondent la condition humaine.
Exigeante dans la forme comme dans le fond, La Place
royale est devenue ma pièce fétiche pour travailler avec
de jeunes comédiens en formation, notamment à l’École de
La Comédie de Saint-Étienne (que j’ai co-dirigée durant
huit années). Il y a deux ans encore, mais cette fois à
l’Aquarium, j’ai consacré un long stage de formation
professionnelle aux comédies de Corneille, bien décidé à
faire travailler d’autres comédies que cette Place royale
que je connaissais mieux. En vain : les comédiens et moimême y revenions sans cesse, comme fascinés par la force,
la radicalité du propos, par la jubilation de théâtre aussi
qui s’en dégage immédiatement. C’est d’ailleurs ce stage
qui m’a convaincu qu’il fallait, après tant d’années de
flirt, passer enfin à l’acte... »
François Rancillac
5
© Christophe Raynaud de Lage
« Même si je n’ai mis réellement en scène que Polyeucte
(en 1990), je fréquente très régulièrement le théâtre de
Corneille, et notamment ses comédies, et encore plus
précisément la plus belle de toutes, la plus violente et
étonnante aussi, La Place royale. Pièce redoutablement
difficile pour les acteurs par sa langue aussi flamboyante
qu’exigeante, elle est à la fois un concentré de la
recherche éthique et philosophique de Corneille et un
bijou de théâtralité joyeuse et sur-vitaminée.
PLACE ROYALE
OU PLACE DU ROI ?
La "Place royale", actuelle place des
Vosges, était au XVIIème siècle le lieu
mondain par excellence, où le
Tout-Paris aristocratique et galant
se retrouvait à l’ombre des arcades.
C'est donc essentiellement un lieu
de rencontres, où les jeunes gens
"branchés" peuvent se donner
rendez-vous, où les intrigues se
font et se défont.
Dans la comédie de Corneille, ce lieu
n'est cité qu'une fois, et comme en
passant (acte 1, scène 4). La "Place
royale", loin de tout réalisme, est
surtout cet espace où se croisent les
corps et les désirs, là où l'on peut
retrouver, rencontrer ou fuir l'être
tant aimé. Peut-être aussi cette
place est-elle qualifiée de "royale"
parce qu'il faut précisément
retrouver la place du "roi en soi",
de la volonté et de l'autorité,
réinstaurer la maîtrise absolue là où
la passion fait ses ravages...
La place royale
© Christophe Raynaud de Lage
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
Qu’est-ce qu’être un homme ?
Corneille revient inlassablement sur une question, SA grande question: qu’est-ce qu’être
un Homme ?
La réponse ne se fait guère attendre : être un Homme, c’est pouvoir exercer en toute
liberté sa volonté, c’est se libérer de tout ce qui peut entraver la maîtrise de soi et des
autres. [...] pour être pleinement un Homme, pour être parfaitement soi, il faut se libérer
de tout ce qui détermine notre condition humaine: notre finitude, notre corps, nos sens,
notre famille, la société !
Donc, en résumant : pour vivre absolument, chez Corneille, il faut mourir le plus vite,
et le plus glorieusement possible - c’est-à-dire en duel, au combat, et surtout en
public: le maître n’existe que dans le regard subjugué des autres, l’héroïsme aussi
exige des spectateurs !
Peu de personnages cornéliens parviennent à cet idéal héroïque : hormis le Cid et Polyeucte, quasiment tous les autres candidats à l’héroïsme, habités par ce désir de maîtrise
absolue de soi, vont néanmoins, face à l’épreuve ultime, préférer négocier, transiger,
ruser avec la mort et avec eux-mêmes. Cela donne alors des monstres, des pervers, des
ratés. Cela donne Alidor, le héros manqué de La Place royale.
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La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
L’amour comme extension de la lutte
selon Corneille
Derrière la jubilation, le brio et le plaisir théâtral de
cette comédie menée tambour battant, il y a aussi, l’air de
rien, un miroir tendu à la jeunesse d’aujourd’hui. Comme
les personnages cornéliens, nos jeunes « héros » contemporains passent bien souvent par la radicalité pour expérimenter le monde et l’amour...
N’en croise-t-on pas souvent des Angélique persuadées
qu’aimer c’est n’avoir d’yeux et d’oreilles que pour une
seule personne, unique objet de leurs pensées, telle une
divinité absolue et jalouse - quitte à se couper des autres
et du monde extérieur ? Qui déchantent bien vite... N’en
connaît-on pas des Phylis qui, à l’inverse, au nom de leur
indépendance de femme ne veulent être à personne et donc
se donnent à tous, quitte à se perdre ? Ou des Alidor qui
vivent le moindre engagement comme une contrainte, la
moindre relation affective comme une menace pour leur
intégrité et leur liberté, quitte à s’enfermer dans une tour
d’ivoire amère et solitaire ?
En poussant aux extrêmes cette posture radicale face à la
vie, face à l’amour, en menant jusqu’à ses limites mortifères ce projet de maîtrise de soi, des autres et du monde,
le théâtre de Corneille est aussi un magnifique et vivifiant
antidote pour (re)trouver le chemin d’une humanité plus
sereine et plus humaine, où le sujet peut se construire
dans une juste relation à l’autre.
François Rancillac
7
Je veux la liberté
dans le milieu des fers.
Il ne faut point servir
d’objet qui nous possède ;
Il ne faut point nourrir
d’amour qui ne nous cède ;
Je le hais, s’il me force :
et quand j’aime, je veux
Que de ma volonté
dépendent tous mes vœux ;
Que mon feu m’obéisse,
au lieu de me contraindre
; Que je puisse à mon gré
l’enflammer et l’éteindre.
Alidor, Acte premier,
scène IV
La place royale
Photos © Christophe Raynaud de Lage
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
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La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
François Rancillac
metteur en scène
Il travaille en tant que comédien avec Barbuscia, Ordas,
Malric, Puig, Py, Berling. Puis avec Prelude Pour Un Deux
Trois Et Puis (1980) au Théâtre de Châtillon-sousBagneux avant de passer à l’écriture et à la mise en scène.
Il fonde en 1983, avec Danielle Chinsky, le Théâtre du
Binôme. Lors de cette direction, il aborde divers auteurs
tels que Racine, Rullier (Le Fils, qui obtient le prix du
Printemps du Théâtre à Paris en 1987), Lenz, Corneille,
Molière, Py, Rostand, Caron, Giraudoux (Ondine, puis La
Folle de Chaillot au Théâtre de l’Athénée à Paris), Lagarce
(Retour à la Citadelle, Les Prétendants, et Le Pays lointain
créé au théâtre de la Tempête, au Festival d’Avignon, puis
repris au Théâtre Paris-Villette en 2002).
Le Théâtre du Binôme a également été en résidence au
Théâtre de Rungis de 1992 à 1994, à la scène nationale de
Bar-le-Duc de 1996 à 1999, et au Théâtre du Campagnol
– CDN en 2001 et 2002. De 1991 à 1994, Fançois Rancillac
a été directeur artistique du Théâtre du Peuple de
Bussang, il en est actuellement président.
Il aborde le lyrique avec Bastien, Bastienne... suite et fin,
"opéra imaginaire" de Mozart, et collabore depuis
plusieurs années aux spectacles électro-acoustiques de
Serge de Laubier Les Sargasses de Babylone, La Belle porte
le voile. Il a en projet un opéra-jazz, composé par L. Cugny.
De janvier 2002 à mars 2009, François Rancillac dirige
avec Jean-Claude Berutti La Comédie de Saint-Étienne,
CDN.
En mars 2009, il est nommé à la direction du Théâtre de
l’Aquarium, à la Cartoucherie (Paris).
En septembre 2013, il met en scène à New Delhi Orfeo par
delà le Gange d’après l’opéra de Monteverdi, avec à la
direction Françoise Lasserre(Akadêmia).
9
© Régis Nardoux
Diplômé d’une maîtrise de philosophie, il suit également
des études musicales d’harmonie et de contrepoint avec
Michel Puig.
SES PRINCIPALES CRÉATIONS
Au Théâtre du Binôme :
- Britannicus, 1985
- Le Fils de Christian Rullier, 1987
- Polyceute de Corneille, 1990
- Retour à la Citadelle de Jean-Luc
Lagarce, 1990
- Amphityron de Molière, 1992
- La Nuit au cirque d’Olivier Py, 1992
- Georges Dandin de Molière, 1997
- La Folle de Chaillot de Jean
Giraudoux, 2002
À la Comédie de Saint-Étienne :
- Kroum, l’ectoplasme de Hanock
Levin, 2003
- Une jure, l’autre pas d’après
Marc-Alain Ouaknin, 2003
- Projection privée de Rémi de Vos,
2004
- Les Sept contre Thèbes d’Eschyle,
2005
- Biedermann et les incendiaires de
Marx Frisch, 2005
- Nous, les héros de Jean-Luc
Lagarce, 2009
Récemment à l’Aquarium :
- Le Bout de la route de Jean Giono
- Le Roi s’amuse, 2010 (Château de
Grignan)
- De gré de forces d’après Étienne de
la Boétie
- Détours d’après Sophie Calle
- Mon Père qui fonctionnait par
périodes culinaires et autres
d’Elizabeth Mazev
- Ma Mère qui chantait sur un phare de
Gilles Granouillet
- Le Mardi où Morty est mort de Rasmus
Lindberg, 2013 (CDN de Montluçon)
La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
L’équipe de création
Raymond Sarti, scénographie
Raymond Sarti et François Rancillac c’est une collaboration de longue date autour des
spectacles tels que George Dandin de Molière, Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, La
Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, Biderman et les incendaires de Max Frish, Nous les
héros de Jean-Luc Lagarce, Le roi s’amuse de Victor Hugo. Raymond Sarti est scnènographe
au théâtre avec Catherine Anne, Thierry Roisin, Guy-Pierre Couleau... Il s’exerce aussi au
cinéma avec Dominique Cabrera, Solveig Anspach ou Claire Simon. Et en danse avec Mathilde Monnier, Philippe Découflé, Dominique Rebaud. Il est aussi appelé pour concevoir
la scénographie de grandes expositions en France et à l’étranger: Il était une fois la fête
forraine (Paris, 1995), The Extraordinairy Museum (Japon, 1997), Le Jardin planétaire
(Paris, 2000)
Marie-Christine Soma, lumière
Diplomée en philosophie et lettres classiques, Marie-Christinne Soma devient régisseuse lumière au théâtre de Marseille-La Criée puis assistante d’Henri Alekan. Depuis 1985, elle se consacre à la création lumière et crée notamment les lumières des
spectacles de Marie Vayssière, Alain Milianti, Jean-Paul Delore, Michel Cerda, Eric
Vigner, Arthur Nauzyciel, Catherine Diverrès et François Rancillac. Depuis 2001, elle
collabore avec Daniel Jeanneteau et mettra en scène avec lui Assassins de la Charbonnière d’après Labiche, Feux d’August Stramm, Ciseaux, papier, cailloux de Daniel
Keene et en 2014 Trafic de Yohann Thommerel. En 2010, elle adapte et met en scène
Les Vagues de Virginia Woolf d’abord au Studio-Théâtre de Vitry puis en 2011 au
Théâtre de la Colline où elle est artiste associée. Elle crée aussi les lumières de la
pièce d’Ibsen Les Revenants en 2013, mise en scène par Thomas Ostermeier. Et celles
de Platonov de Tchekhov en 2014. Elle est intervenante à l’ENSAD de 1998 à 2007 et
à l’ENSATT depuis 2004, ainsi qu’au département Arts et Spectacle à l’université
Paris-Ouest (2011-2012).
Sabine Siegwalt, costumes
Diplomée d’histoire de l’art à Strasbourg, Sabine Siegwalt participe à plusieurs
spectacles du Théâtre du Peuple de Bussang, où elle rencontre François Rancillac en
1992. Elle crée pour lui les costumes d’Amphitryon et George Dandin de Molière,
Ondine et La Folle de Chaillot de Jean Giraudoux, Sanagash de Jean-François Caron,
Le Pays lointain de Jean-Luc Lagarce, Biderman et les incendaires de Max Frish, Le Roi
s’amuse de Victor Hugo, l’opéra Orfeo par-délà le Gange pour lequel elle conçoit
aussi la scénographie. Elle travaille également avec Valère Novarina (L’Origine rouge
et La scène), Claude Buchvald (Tête d’Or de Paul Claudel, L’Odyssée de la nuit d’après
Homère, Les Amours de Bastien Bastienne, Ubu Roi d’Alfred Jarry) et avec des artistes
tournés vers le jeune public, les compagnies Pour Ainsi Dire et Le Fil Rouge Théâtre
(pour laquelle elle conçoit aussi des scénographies.)
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La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
Les comédiens
Christophe Laparra est Alidor
Comédien et metteur en scène, Christophe Laparra
commence le théâtre en 1987 au Théâtre-Ecole de
Beauvais, continue à l’Ecole le Studio à Asnières. Il
continue sa formation par des stages tout au long de sa
carrière : sur Brecht avec Alain Knapp, sur Pasolini
avec François Rancillac ou encore sur Marivaux avec
Christophe Rauck. Entre 1994 et 2014, il met en scène
et joue dans de nombreuses pièces La Nuit juste avant
les forêts et Dans la solitude des champs de Coton de
Bernard Marie Koltès, L’arbre de Jonas et la Petite
Histoire de Eugène Durif, La Peau et les os de Georges
Hyvernaud, Bar et Nunzio de Spiro Scimone, Le petit
Poucet de Caroline Baratoux... Il a joué, entre autres,
avec les metteurs en scène Joël Pagier (Combat de
nègre et de chiens de Koltès), Frédéric de Goldfiem
(Hamlet, l’essentiel est d’être prêt et Macbeth de
Shakespeare), Philippe Ferran (Dom Juan, Le Tartuffe,
Le Misanthrope, de Molière), François Rancillac (Lanceurs de graines de Jean Giono). En 2014, il met en
scène et joue J’ai tout de Thierry Illouz.
Hélène Viviès est Angélique
Diplomée du Conservatoire national de région
de Montpellier et de l’ENSATT, Hélène Viviès a
joué dans les spectacles de Simon Delétang,
Serguey Golomazov et Peter Kleinart. Entre 2003
et 2008, elle intègre la troupe permanente de
la Comédie de Valence et joue sous la direction
de Christophe Perton (Monsieur Kolpert de
David Gieselman, Acte de Lors Norén, L’annonce
faite à Marie de Paul Claudel...) Philippe Delaigue (Andromaque / Bérénice de Racine, Mon
corps pleure et il n’y a pas de mots de Rodrigo
Garcia, Tant que le ciel est vidé inspiré de
Sénèque, Sophocle, Euripide) mais aussi Laurent
Hatat, Yann-Joël Collin, Marc Lainé. Elle travaille ensuite avec des metteurs en scène comme
Vincent Garanger, Sarah Capony, Pauline Sale ou
Brigitte Sy. En 2014, elle est nominée aux
Molières, catégorie révélation féminine. Elle
reçoit trois prix d’interprétation féminine au
cinéma.
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La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
Linda Chaïb est Phylis
Formée à l’Ecole du Théâtre de l’Escalier d’Or puis à
l’Ecole de Chaillot sous la direction d’Antoine Vitez, elle
joue au cinéma, à la télévision, mais surtout au théâtre,
sous la direction de Jean-Paul Schintu, Thierry Bedard,
Martine Feldman. Elle joue avec Gilbert Rouvière (Les
Acteurs de bonne foi, La Dispute de Marivaux, L’Impromptu
de Versailles de Molière, Têtes farçues d’Eugène Durif),
Hélène Darche (Algérie en éclats, adaptation de Catherine
Lévy-Marié, Edith, la fille au père Gassion de Catherine
Lévy-Marié et Linda Chaïb), Claudia Morin (Electre de
Giraudoux). Elle joue avec François Rancillac dans Zoom
de Gilles Granouillet et dans Le Roi s’amuse de Victor
Hugo.
Assane Timbo est Cléandre
Acteur et metteur en scène, Assane Timbo est issu de la
promotion XXV de la Classe Libre du Cours Florent. Il est
sélectionné pour le prix Olga Horstig en 2006. Au théâtre,
il est notamment dirigé par Jean-Michel Ribes dans Musée
haut, musée bas, par Brigitte Jaques Wajeman dans Pseudolus le truqueur de Plaute, Pierre Niney (de la Comédie
Française). En 2013, il joue dans les mises en scène de
Pascal Antonini (Parabole de José Pliya), de Pierre-Jean
Naud (Air Europa de Vincent Klint) et d’Alain Foix (La
Dernière scène). Il met en scène et interprète Notre
besoin de consolation est impossible à rassasier de Stig
Dagerman, avec sa compagnie la Surface de réparation. On
a pu le voir au cinéma dans Le Secret de l’enfant fourmi
de Christine François et Musée haut, musée bas de JeanMichel Ribes.
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La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
Nicolas Senty est Doraste
Nicolas Senty est comédien et metteur en scène, membre
actif du collectif « A mots Découverts ». Diplomé du
conservatoire national de la région de Nancy où il
obtient les deux premiers prix (art dramatique et
diction). De 1994 à 1998 il co-dirige la compagnie de
l’Imprimerie à Avignon et crée huit spectacles mêlant
écriture contemporaine, danse et musique. De 1999 à
2001, il est comédien permanent au Ring à Avignon, il a
joué notamment dans Hyènes de Christian Siméon et dans
Le Vol du papillon de Kallouaz ou Mardi 24 de Marie
Pagés et lui-même. Il a notamment travaillé avec Éric
Cénat (Des Rails-La Prose du transsibérien de Blaise
Cendrars) avec Auréliuz Smigiel (Outre-passeurs de
Rengade et Lünstedt) et Patrice Douchet (Venezuela de
Helminger). Il joue régulièrement dans les pièces de
Hédi Tillette de Clermont-Tonnerre (Dernières Nouvelles de Frau Major, Gotha, Le Roland)
Antoine Sastre est Polymas, Lysis
Formé au conservatoire national de région de Tours
auprès de Philippe Lebas et de Christine Joly, Antoine
Sastre intègre l’ENSAD de la Comédie de Saint-Étienne
(2003-2006)et devient alors artiste associé au CDN
de Saint-Étienne de 2006 à 2008 puis au CDR de Tours
de 2008 à 2010. De 2010 à 2012, avec Johanny Bert et
la Cie d’Art Lyrique Les Brigands, il chante l’opérette
Phi-Phi d’Albert Willemetz et Henry Christiné. Parallèlement, il crée, avec la compagnie Steyaert, La ligne
de partage des eaux de Lorette. En 2012-2013, il
tourne dans la série TV, Lazy Company (saison 1 et 2)
de Samuel Bodin et Alexandre Philip. Depuis 2011, il
travaille régulièrement pour France Culture et France
Inter pour des pièces radiophoniques. Depuis 2014, il
joue Dans les veines ralenties d’Elsa Granat mis en
scène par Aurélie Van Den Daele qui marque le début
d’une collaboration avec le Deug Doen Group.
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La place royale
ou l’amoureux extravagant
théâtre
Pierre Corneille / François Rancillac
Synopsis
Alidor et Angélique sont jeunes, beaux, riches et ils
s'aiment à la folie. Tout va donc pour le mieux, sauf
qu’Alidor est au bord de l’implosion ! À son meilleur ami,
Cléandre, il avoue devoir à tout prix s'arracher cet amour
qui le possède au détriment de son libre-arbitre et de son
intégrité... Cléandre lui confie en retour être follement
épris d'Angélique : Alidor sait maintenant comment se
séparer d’Angélique, puisqu'il peut la céder à Cléandre !
Une (fausse) lettre d'amour adressée à une (prétendue)
maîtresse d'Alidor tombe entre les mains d'Angélique .
Blessée à mort, Angélique rompt avec lui et, pour se
venger, se dit prête à épouser le premier venu !
La meilleure amie d’Angélique, Phylis, en profite pour lui
jeter son frère dans les bras, Doraste, lui aussi dépérit
d'amour pour elle. Mais les fiançailles de Doraste sont
déjà conclues. Alidor n'en démord pas : Angélique sera à
Cléandre et à personne d'autre ! À force de larmes, il
réussit non seulement à se réconcilier avec Angélique
mais en plus, à la charger de tout : c'est elle qui a fait
virer en catastrophe le simple test d'amour qu'était cette
lettre ; et qui a trahi Alidor en donnant sa main à un autre
homme ! Puisqu'elle est maintenant fiancée, il ne reste
plus qu'une solution : l'enlèvement. Sauf qu’une autre
femme a été enlevée en la place d’Angélique, c’est Phylis,
qui a été victime malgré elle d'un infâme enlèvement !
Angélique s'effondre, à nouveau trahie par l'homme de sa
vie...
Au petit matin, Cléandre, confus et penaud, ramène chez
elle Phylis, tentant de la convaincre que c'est bien
d'elle qu'il est maintenant épris, c'est à elle qu'il veut
consacrer sa vie ! Pas mécontente de ce retournement de
situation, Phylis lui accorde sa foi. L'affaire se conclut
moins bien pour les autres : Alidor est violemment
repoussé par Angélique, malgré ses protestations d'amour,
et Angélique est elle-même publiquement répudiée par
Doraste, visiblement échaudé. Elle annonce alors vouloir
en finir avec le monde en s'enfermant dans un couvent.
Contre fortune bon cœur : en cédant finalement Angélique à
Dieu, Alidor n'a-t-il pas réussi à recouvrer sa liberté
chérie ?
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« Il ne faut point servir
l’objet qui nous possède ;
Il ne faut point nourrir
d’amour qui ne nous cède ;
Je le hais, s’il me force :
et quand j’aime, je veux
Que de ma volonté
dépendent tous mes voeux
Que mon feu m’obéisse, au
lieu de me contraindre
Que je puisse à mon gré
l’enflammer et l’éteindre,
Et, toujours en état de
disposer de moi,
Donner, quand il me plaît,
et retirer ma foi. »
Alidor dans
La Place Royale
acte I, scène IV
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