UNIVERSITE CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES ET INFORMATIQUE THESE DE DOCTORAT DE 3ème CYCLE SPECIALITE : ALGEBRE PROPRIETES DE SIMPLIFICATION, (S) ET (1) SUR LES MODULES Présenté et soutenu publiquement le 03/12/2002 - A7 Par HORMA OULD HAMOUD Sous la direction de Monsieur Mamadou SANGHARE Devant le Jury composé de : Président: Chérif Membres: Mamadou SANGHARE Maître de Conférences UCAD C. Thiécoumba GUEYE Maître - Assistant BADJI Professeur / UCAD UCAD Oumar DIANKHA . Maître - Assistant UCAD Mamadou BARRY Maître - A$sistant UCAD Année Universitaire 2001 - 2002 A ma mère IRIEMIEIRc=nIEMIE~lf§ Je tiens à remercier vivement Monsieur Chérif BAD..II qui m'honore en acceptant de présider le jury de soutenance de ma thèse. Je remercie sincèrement Monsieur Mamadou SANGHARE qui a dirigé ce travail et à travers sa personne toute l'équipe d'Algèbre et tout le personnel relevant du département de Mathématiques et Informatique, qu'il trouve ici ma profonde gratitude pour la pertinence de ses remarques, sa rigueur et pour sa disponibilité malgré ses occupations multiples. Je tiens à remercier aussi Messieurs Oumar DIANKHA, Cheikh Thiécoumba GUEYE et Mamadou BARRY pour avoir accepté de faire partie du jury de ma soutenance. Je ne peux terminer sans remercier sincèrement Madame Seynabou MBAYE et Madame Marième Soda NDIAYE, secrétaires au département de Mathématiques et Informatique pour leur efficacité, leur promptitude et pour leur soin qu'elles ont apporté à la mise en forme de cette thèse. TABLE DE MATIERES pages INTRODUC110N 1 CHAPITRE 1- Préliminaires................................. 3 1 - Modules Noethériens et Modules Artiniens................. 3 2 - Modules se mi-simples - Anneaux semi-simples........... 8 3 - Radical de Jacobson - Radical premier..................... 10 4 - Anneaux primitifs - Anneaux semi-primitifs.................. 13 5 - Anneaux semi-parfaits............................................. 14 6 - Modules projectifs................................................... 16 CHAPITRE Il - CARACTERISATION DES ANNEAUX REGULIERS 1 - Généralités sur les anneaux réguliers.......................... 20 2 - Anneaux réguliers commutatifs.................................. 23 CHAPITRE III : MODULES AYANT LA PROPRIETE DE SIMPLIFICATION SUR UN ANNEAU REGULIER 1 - Introduction............................................................. 26 2 - Définitions et résultats de base.................................... 26 3 - Anneaux pleinement idempotents................................. 29 4 - Anneaux fortement n-régulier...................................... 33 5 - Propriété de simplification pour les modules sur un anneau reguller......................................................... 38 6 - Modules héréditairement projectifs................................ 40 CHAPITRE IV: MODULES VERIFIANTS LA PROPRIETE (S) SUR UN ANNEAU REGULIER 1 - Introduction............................................................... 42 2 - Modules vérifiant la propriété (S) sur un anneau régulier 43 3 - FGS-anneaux réguliers........... 47 4 - I-anneaux, S-anneaux et F-anneaux réguliers................... 49 BIBLIOGRAPHIE...................................................................... 52 INTRODUCTION L'origine de ce travail est la proposition suivante: Soit A un anneau commutatif, M un A-module de type fini. Alors tout endomorphisme surjectif de M est un isomorphisme. Soit A un anneau' On dit que commutatif, M un A-module. M vérifie la propriété (S) (resp. (1)) si tout A-endomorphisme surjectif (resp. injectif) de M est un isomorphisme. On dit que M possède la propriété de simplification si M Et> H == M Et> K implique H == K pour tout A-modules H et K. W.V Vasconcelos a démontré que si l'anneau A est commutatif, alors tout A-module de type fini vérifie la propriété S. Kaïdi El Amin et Sangharé Mamadou ont donné l'exemple d'un module sur un anneau commutatif qui vérifie la propriété S et qui n'est pas de type fini. Armandariz a étudié la propriété S dans le cas des anneaux réguliers, et a démontré que si End(M) est n-régulier (à gauche) alors tout endomorphisme surjectif ou injectif de M est un isomorphisme. Armandariz a posé la question suivante: Soit M un module à droite artinien de type fini sur un anneau régulier. Est-ce que tout endomorphisme surjectif de M est injectif? P. Menai a étudié la propriété de simplification pour les modules sur un anneau régulier. Il a démontré que: Si End(M) est régulier, alors M possède la propriété de simplification si et seulement si End(M) est stable de rang 1. Kaplansky a démontré que si A est un anneau stable de rang 1, alors il en est de même pour l'anneau des endomorphismes End(M) de tout A-module M projectif de type fini. 1 D'autres résultats plus généraux ont été trouvés par Goodearl , Warfield et L. Fuchs. Notre travail est de caractériser les modules sur un anneau régulier vérifiant la propriété S et d'étudier le cas d'un module sur un anneau régulier vérifiant la propriété de simplific~!ion. Pour aborder cette étude nous avons divisé cette thèse en quatre chapitres: Le Chapitre 1 est un rappel de résultats. 1/ contient en outre des définitions, des notations que nous utiliserons tout au long de ce travail. Le Chapitre Il contient particulièrement des rappels sur les anneaux réguliers. Dans le Chapitre 1", nous faisons une synthèse des différents résultats que nous avons pu recueillir d'articles étudiant les modules ayant la propriété de simplification sur un anneau régulier, notamment "Cancellation modules over regular rings" de P. Menai; "On injective and surjective endomorphisms of finitely generated modules" de E. P. Amandariz, J. W. Fisher et R. L. Snider ; et "Cancellation property for modules" de L. Fuchs. Nous donnons une condition nécessaire et suffisante sur un A-module projectif pour avoir la propriété de simplification si l'anneau A est noethérien, commutatif, régulier. Le Chapitre IV est consacré à la caractérisation des modules vérifiant la propriété S sur un anneau régulier. En particulier nous utiliserons les résultats de M. SANGHARE sur les I-anneaux, S-anneaux et F-anneaux et les résultats de C. T. GUEYE et M. SANGHARE sur les FGS-anneaux ; pour apporter une modeste contribution dans le cas des anneaux réguliers. 2 CHAPITRE 1: PRELIMINAIRES §1 - MODULES NOETHERIENS ET MODULES ARTINIENS Définition 1.1 [16 p. 62] On dit qu'un module M sur un anneau A est noethérien (resp. artinien) s'il vérifie les conditions équivalentes suivantes: 1) Tout ensemble non vide de sous-modules de M, ordonné par l'inclusion, possède un élément maximal (resp. minimal). 2) Toute suite croissante (resp. décroissante) de sous-modules de M est stationnnaire. Définition 1.2 [1 p. 129] Un anneau A est dit noethérien (resp. artinien) si A considéré comme un A-module est noethérien (resp. artinien). Proposition 1.3 [1 p. 128] Etant donné une suite exacte de A-modules: O~N~M~K~O Le A-module M est artinien (resp. noethérien) si et seulement si les modules K et N sont artiniens (resp. noethériens). Preuve On peut supposer que N est un sous-module de M et que K := MIN. Si M est artinien, il en est de même que N car les sous-modules de N sont des sous-modules de M . Et MIN est artinien car la famille des sous-modules de 3 MIN est en bijection avec celle des sous-modules de M qui contiennent N; cette bijection conseNe le sens de l'inclusion. Réciproquement: si N et MIN sont artiniens, soit (1 ) une suite de sous-modules de M décroissante. Alors il existe un entier no à partir duquel la suite I\J = Mo n N d N n M 1 d ... d N n M d , , ' est stationnaire et il existe un entier mo à partir duquel la suite M/I\J = MJN d (M 1 + N) IN :2 ... d (M + N)/N d ... est stationnaire. Posons q = sup(m o. no), alors N n Mn = N n Mq et (N + Mn) IN= (N +M q ) IN pour tout n ~ q. Soit x E Mn . Si x EN alors x E Mq donc la suite est stationnaire. Si x E N alors la classe de x modulo N est un élément de (N + Mn) IN = (I\J + Mq) IN, donc il existe y E M q tel que la classe de x modulo N est égale à la classe de y modulo N ; donc -x-y - =0 d'où x - YEN et puisqu'il appartient déjà à Mq , alors x - y E Nn Mn = N n Mq et par conséquent x E Mq • La démonstration est homologue pour le cas noethérien. 0 Corollaire 1.4 [1 p. 125] Soit M = M 1 seulement si œ...œ Mn . Alors M est artinien (resp. noethérien) si et M est artinien (resp. noethérien) pour tout i E {1, ... , n }. Corollaire 1.5 [16 p. 63] Soit A un anneau artinien à droite (resp. noethérien à droite). Alors tout A-module M de type fini est artinien (resp. noethérien). 4 Définition 1.6 [5 p. 37] Un A-module M est dit simple s'il n'est pas réduit à 0 et s'il ne contient aucun sous-module distinct de M et de {O}. Un anneau A est dit simple si le A-module A est simple. Définition 1.7 [16 p. 63] On dit qu'un A-module M est de longueur finie s'il existe une suite (0) c Mo C M1 C .,. c Mn =M de sous-modules tels que Mi+ 1/M j soit un A- module simple pour 0 :$ i :$ n-1 . L'entier n = f(M) qui est indépendant de la suite (M j ) (théorème de JordanHblder) s'appelle la longueur du module M. Proposition 1.8 [16 p. 63] Pour qu'un A-module M soit de longueur finie, il faut et il suffit qu'il soit noethérien et artinien. Preuve La condition est nécessaire; soit n la longueur de M ; toute chaîne décroissante (resp. croissante) de sous-modules de M a une longueur inférieure ou égale à n (Théorème de Schreier). Réciproquement, la condition artinienne permet de construire une suite strictement croissante (0) = M1 c. .. c M C M+1 telle que les modules quotient M+1/M soient simples; la condition noethérienne entraîne l'existence d'un entier n tel que Mn = M et par construction les (M) forment une suite de Jordan-Hblder. 0 5 Proposition 1.9 [18 p. 2] Soit A un anneau artinien. Pour tout A-module M les conditions suivantes sont équivalentes: 1) M est de longueur finie. 2) M est artinien . 3) I\A est noethérien. En particulier tout anneau artinien est noethérien. Lemme 1.10 [18 p. 2] Soit A un anneau, M un A-module et u un A-endomorphisme de M. 1) Si lm u = lm u2 ,alors M = lm u + Ker u. 2) Si Ker u = Ker u2 ,alors lm u n Ker u = {O} Preuve 1) Soit x EMet soit y E M tels que u(x) = u2 (y). On a alors u[x - u(y)] .J = O. Ce qui implique (x - U(Y))E Ker u d'où x E lm u + Ker u. Soit x E lm u n Ker u, et soit y E M tel que x Ce qui implique y E Ker u2 = Ker u. = u(y). On a u2 (y) = u(x) = O. Il en résulte que x = u(y) = o. 0 Proposition 1.11 [18 p. 3] Soient A un anneau et M un A-module. 1) Si M est artinien, alors tout endomorphisme injectif de M est un automorphisme de M. 2) Si M est noethérien, alors tout endomorphisme surjectif de automorptlisme de M. 6 M est un 3) Si M est de longueur finie, alors tout endomorphisme injectif ou surjectif de M est un automorpbisme de M. Preuve Soit f un endomorphisme de M. Considérons les suites: M d f(M) d d fn(M) d... {a} ç;; Ker f ç;; ç;; Ker fn ç;; .... et 1) Si 1\11 est artinien, il existe n E IN* tel que fn(M) = en(M). /1 résulte alors du lemme 1.10 précédent que; si f est injectif, on a : M = fn(M) = f(M). 2) Si M est noethérien, il existe n E IN* tel que Ker fn lemme 1.10 précédent que, si f est surjectif; alors = Ker fn ; et il résulte du (0) = Ker fn = Ker f 3) Conséquence immédiate de 1) et 2).0 Proposition 1.12 [15 p. 83] Dans un anneau artinien, tout idéal premier est maximal. Preuve Il suffit, par passage au quotient, de démontrer qu'un anneau artinien intègre est un corps. Soit A un anneau artinien intègre. Si a est un élément non nul de A, il en résulte que la suite {(an)}n~o d'idéaux est stationnaire, d'où il existe rEIN tel que (a r) = (ar+ 1). Donc il existe b E A tel que ar =b ar+ 1 et donc 1 = ba, puisque A est intègre; l'élément a est donc inversible; donc A est un corps. 7 0 §2 - MODULES SEMI-SIMPLES - ANNEAUX SEMI-SIMPLES On rappelle qu'un module M est dit simple s'il n'est pas réduit à 0 et s'il ne contient aucun sous-module distinct de M et de {O}. (cf. 1.7). Proposition 1.13 [16 p. 74] Soit M un module somme d'une famille (M)iEI de modules simples. Pour tout sous-module N de M il existe une partie J de 1 telle que Preuve 1/ suffit en effet de prendre pour J un élément maximal de la famille des parties L de 1 telles que la somme N + (Et) Me) soit directe. 0 tEL Corollaire 1.14 [16 p.74] Pour un module M les conditions suivantes sont équivalentes: 1) M est somme de modules simples. 2) M est somme directe de modules simples. 3) Tout sous-module de M est facteur direct. Preuve La proposition précédente 1.13 montre que 1) => 2) et que 2) => 3) . Supposons que M vérifie la propriété 3). Soit xA un sous-module monogène non nul de M ; xA contient un sous- module maximal F qui est facteur direct de M, donc de xA ; et xA contient un sous-module simple. Si N est la somme des sous-modules simples de M, on a, d'après ce qui précède F + N = M. 8 Définition 1.15 [16 p.75] On dit qu'un module est semi-simple s'il vérifie les conditions équivalentes du corollaire 1.14. i.e : Un module M est semi-simple si et seulement si M est somme directe de modules simples. Remarque Tout sous-module (resp. tout quotient) d'un module semi-simple est un module semi-simple. Définition 1.16 [1 p.153] Un anneau A est dit semi-simple si le A-module AA est semi-simple. Proposition 1.17 [1 ] p. \s .~] Tout anneau artinien simple est semi-simple. Théorème 1.18 [Wedderburn - Artin] [1 p.154] Un anneau A est semi-simple si et seulement si A est une somme directe d'un nombre fini d'anneaux artiniens simples. Proposition 1.19 [16 p. 76] Pour un anneau A les conditions suivantes sont équivalentes: 1) Le A-module A est semi-simple . 2) Tout A-module est semi-simple. 9 Preuve 1) => 2) Car tout module est isomorphe au quotient d'un module libre, et tout quotient d'un module semi-simple est semi-simple. 2) => 1) Evident. 0 De cette proposition on peut tirer le résultat suivant: Un anneau A est semi-simple si et seulement si tout A-module est semi-simple. §3 - RADICAL DE JACOBSON - RADICAL PREMIER Définition 1.20 [16 p. 50] On appelle radical (de Jacobson) d'un A-module M le sous-module R(M) intersection des sous-modules maximaux de M. (On note R(M) ou J(M) pour le radical de Jacobson de M). Exemples: 1) Le radical R(A) d'un anneau A est l'idéal intersection des idéaux à droite maximaux de A. 2) Soit M un A-module n'admettant aucun sous-module maximal, alors R(M) = M. Remarque On dit que le module M est sans radical si son radical est nul. 10 Proposition 1.21 [4 p. 65] Pour qu'un A-module M soit sans radical, il faut et il suffit qu'il soit isomorphe à un sous-module d'un produit de A-modules simples. Preuve Si M est sans radical, alors il existe une famille (Si )EI de A-modules simples et une famille (fi )EI d'homomorphismes de M dans Si, telles que les noyaux des. fi aient {O} pour intersection. On a donc le diagramme de A-modules commutatif suivant: f M ------..~ TI Si , i E 1 En effet, si M est sans radical, alors il existe une famille (Ni) de sous-modules à gauche maximaux de M. Pour tout i, MINi = Si est un A-module simple, et la surjection canonique est un homomorphisme de A-modules et n Ker fi = El fi = Pi 0 f et Ker f = n Ni ={0 } . El n Ker fi ; or n Ker fi ={0 } donc Ker f ={0 } ,d'où f est El El une injection de M dans U Si. Par conséquent M == lm f, lm f étant un sous- module du produit de A-modules simples Tl El 11 Si. Réciproquement, si M est un sous-module d'un produit de modules simples Il Si, pour tout x "* 0 dans M, il existe un indice i E 1tel que Pi(X) = Xi "* O. El Soit 9 la restriction de Pi à M ; 9 est un homomorphisme de M dans Si tels que g(x)"* 0 ,donc M est sans radical. 0 Corollaire 1.22 [1 p. 121] Tout module semi-"simple est sans radical. On rappelle qu'un élément x d'un anneau A est dit nilpotent s'il existe un entier n > 0 tel que x n = O. Un idéal (à droite) 1 est dit nilpotent s'il existe un entier n > 0 tel que W) = o. On appelle nilidéal (à droite) un idéal (à droite) dont tous les éléments sont nilpotents. Un anneau A est dit réduit s'il ne contient aucun élément nilpotent non nul. Définition 1.23 [16 p. 45] On appelle radical premier d'un anneau A, l'intersection des idéaux premiers de A. On note rad A pour le radical premier de A. Théorème 1.24 [16 p.46] Dans un anneau, les ensembles suivantes sont égaux: 1) Rad A. 2) L'intersection J des idéaux bilatères J de A tels que A/J ne contienne pas d'idéaux nilpotents non nuls. 12 3) L'ensemble J 1 des éléments a de A tels que a appartienne à tout ensemble semi-multiplicatif contenant a. En particulier, rad A est nilidéal. Proposition 1.25 [16 p. 47] Pour un anneau A, les conditions suivantes sont équivalentes: 1) Rad A = O. 2) A ne contient pas d'idéaux nilpotents non nuls. 3) A est isomorphe à un produit sous-direct d'anneaux premiers. Proposition 1.26 [1 p. 170] Soit A un anneau artinien. Alors A est semi-simple si et seulement si A est de radical nul. En particulier A/R(A) est semi-simple. §4 - ANNEAU PRIMITIFS - ANNEAUX SEMI-PRIMITIFS Définition 1.27 [1 p.37] Soit A un anneau et M un A-module à gauche et X une partie de M. On appelle annulateur (à gauche) de X dans A l'ensemble fA(X) = { a E A / ax = a , (x E X) } On appelle annulateur (à droite) de Y dans M l'ensemble rM(Y) = {x E M/ yx = a , (y E Y) } Définition 1.28 [16 p. 50] On dit qu'un idéal bilatère P est primitif (à droite) si P est l'annulateur d'un A-module simple. 13 Remarques 1) Tout idéal bilatère maximal d'un anneau A est primitif, 2) Tout idéal primitif est premier. 3) Le radical R(A) d'un anneau A est j'intersection des idéaux primitifs de A. Définition 1.29 [16 p. 50] Un anneau est dit primitif (à droite) si l'idéal (0) est primitif. Corollaire 1.30 [12 p. 189] Tout anneau simple (non nul) est primitif. Définition 1.31 [1 p. 169] Un anneau A est dit se mi-primitif si le radical de A est nul. Remarques 1) Tout anneau primitif est semi-primitif. 2) Ils existent des anneaux primitifs (se mi-primitifs) à droite qui ne sont pas primitifs (semi-primitifs) à gauche. §5 - ANNEAUX SEIVII-PARFAITS Définitions 1.32 [1 p.21 , p. 72] • Un élément e d'un anneau A est dit idempotent si e2 = e. • On dit que deux idempotents orthogonaux si e1 e2 = e2 e1 = O. 14 e1 et e2 d'un anneau A sont • On dit qu'un idempotent e d'un anneau A est primitif lorsqu'il n'existe pas deux idempotents orthogonaux e1 et e2 tels que e = e1 + e2 et (e1'tO, e2:;t 0). • On dit qu'un ensemble.{ e1, e2,"" en} d'idempotents d'un anneau A est un système complet d'idempotents si les idempotents sont deux à deux orthogonaux et 1 = e1 + e2 + ... + en . Définition 1.33 [1 p. 303] Un anneau A de radical de Jacobson J est dit semi-parfait lorsqu'il vérifie les conditions suivantes: 1) A/J est semi-simple. 2) Pour tout idempotent de l'anneau A tel que x de l'anneau quotient A/J il existe un idempotent e x= e. Exemple Tout anneau artinien (à gauche ou à droite) est un anneau semi-parfait. Remarque Le radical d'un anneau semi-parfait est l'unique plus grand idéal ne contenant pas d'idempotents non nuls. Dans le paragraphe suivant nous allons avoir d'autres caractérisations des anneaux semi-parfaits. 15 §6 - MODULES PROJECTIFS Définition 1.34 [11 p. 190] Un A-module M est dit projectif si tout diagramme de A-modules M g L ---.. N ---.. 0 f où f est surjectif, se plonge dans un diagramme commutatif de la forme: M g h L ---.. N ---+~ 0 f Théorème 1.35 [12 p.150] Pour un A-module P les conditions suivantes sont équivalentes: 1) P est un module projectif. 2) Toute suite exacte 0 ~ M ~ N ~ P ~ 0 est scindée. 3) P est un facteur direct d'un module libre. 16 Proposition 1.36 [11 p. 193] Soit A un anneau. La somme directe des A-modules est projective si et seulement si tout Pi est projectif. Théorème 1.37 [11 p.191] Tout module libre sur un anneau unitaire est projectif. Proposition 1.38 [1 p. 193] Un anneau est semi-simple si et seulement si tout A-module à A gauche est projectif. Définition 1.39 [1 p.71] Un module M différent de zéro est dit indécomposable si 0 et M sont les seuls facteurs directs de M. i.e : M est indécomposable s'il n'existe pas deux sous-modules non nuls M 1 et Définition 1.40 [18 p. 15] Un sous-module N d'un module M est dit superflu dans M si, pour tout sous-module L de M, la relation N + L = M implique L = M. Définition1.41 [18p.15] Soient M un module et P un module projectif. On dit que P est une enveloppe projective de M s'il existe un homomorphisme surjectif f de M sur M tel que Ker f soit superflu dans P. 17 On montre que si un module admet L1ne enveloppe projective, alors cette enveloppe projective est unique à un isomorphisme près. Les enveloppes projectives n'existent pas toujours. A partir de cette notion d'enveloppe projective on définit l'anneau parfait et l'anneau se mi-parfait. Définition 1.42 [18 p. 15] On appelle anneau parfait (à gauche), ou simplement, parfait tout anneau A sur lequel tout module admet une enveloppe projective. Définition 1.43 [18 p.16] On dit qu'un anneau A est se mi-parfait si tout A-module à gauche de type fini possède une enveloppe projective. Il en résulte que tout A-module à droite de type fini possède une enveloppe projective, et que tout anneau parfait et semi-parfait. Définition 1.44 [15 p. 61] On dit qu'un anneau A est local s'il admet un unique idéal maximal. Définition 1.45 [16 p. 33] On dit qu'un A-module M est local s'il possède un sous-module propre maximal N. N est alors le radical de M et si x E M - N, on a M = xA. Le théorème suivant donne une caractérisation des anneaux semiparfaits: 18 Théorème 1.46 [1 p. 304] Pour un anneau A les conditions suivantes sont équivalentes: 1) A est semi-parfait. 2) A admet un système complet d'idempotents {e1,"" en} tel que tout anneau ei A ei est local. 3) Tout A-module à gauche simple possède une enveloppe projective. 4) Tout A-module à gauche de type fini possède une enveloppe projective. Corollaire 1.47 [1 p.305] Si A est un anneau semi-parfait, alors tout facteur de A est semiparfait. • 19 CHAPITRE Il CARACTERISATION DES ANNEAUX REGULIERS §1 - GENERALITES SUR LES ANNEAUX REGULIERS Définition 2.1 [12 p. 196] On dit qu'un élément a d'un anneau A est régulier (au sens de Von Neumann) s'il existe b E A tel que a =a b a. On dit qu'un anneau A est régulier (au sens de Von Neumann) si tout élément de A est régulier. Dans tout ce qui suit, le terme anneau régulier désigne un anneau régulier au sens de Von Neumann. Le mot radical désigne le radical de Jacobson noté R ou J. On note Rad pour le radical premier. La proposition suivante donne une caractérisation des anneaux réguliers: Proposition 2.2 [16 - p. 137] .Pour un anneau A les conditions suivantes sont équivalentes: 1) Quelque soit a E A, a E a A a . 2) Tout idéal à droite (resp. à gauche) monogène est facteur direct de A. 3) Tout idéal à droite (resp. à gauche) de type fini est facteur direct de A. Preuve La condition 1) étant symétrique il suffit de se limiter à l'étude des idéaux à droite de A. 20 1) ::::} 2). Soit aA un idéal à droite monogène de A; par hypothèse il existe XE A tel que a =a x a et par suite aA = ax A et l'assertion résulte du fait que ax est un idempotent de A. 2) ::::} 3). Il suffit de montrer que la somme eA + fA de deux idéaux à droite engendrés respectivement par des idempotents e et f est un idéal à droite monogène. Or eA + fA = eA l'existence d'un idempotent immédiatement eA + fA 3) ::::} 1) Soit a E + (1 - e)f A e' tel que = (e + e' - et la propriété 2) entraîne e'A = (1 - e) f A, on en déduit e'e)A d'où 3). A ; comme aA est un facteur direct de A on a aA = eA où e est un idempotent de A. La propriété 1) résulte alors de la relation a = ea. A partir de cette proposition on peut donner la définition suivante: Définition 2.3 [16, p. 137) On appelle anneau régulier un anneau A satisfaisant aux conditions équivalentes de la proposition 2.2. Corollaire 2.4 [16 p. 137] Soit A un anneau régulier. On a les propriétés suivantes: 1) L'intersection de deux idéaux à droite (resp. à gauche), monogènes est un idéal monogène. 2) Tout idéal à droite de type dénombrables est projectif. 21 Preuve • Soient e et f deux idempotents de A; l'idéal à droite eA n fA est l'annulateur à droite de l'idéal A(1 - e) + A(1 - f). La propriété 1) résulte alors de la proposition 2.2. • Soient 1 un idéal à droite de type dénombrable de A, système générateur de 1; d'après la proposition 2.2. on a 1 = désigne l'idéal à droite engendré par Xl, ... , Xn . Donc 1 (Xi)iEIN ~ ~n;{) un où ln est projectif. Proposition 2.5 [1 p. 175] Tout facteur d'un anneau régulier est régulier. Proposition 2.6 [16 p. 138] 1) Tout anneau quotient d'un anneau régulier est un anneau régulier. 2) Tout anneau produit d'anneaux réguliers est un anneau régulier. 3) Le centre Z d'un anneau régulier est un anneau régulier. Proposition 2.7 [1 p.300] et [16 p. 139] Tout sous module de type fini M d'un module projectif P sur un anneau régulier A est facteur direct de P. Comme conséquence de cette proposition 2.7 et du fait que les catégories des A - modules et des Mn(A ) - modules sont équivalentes, on a le corollaire suivant: 22 Corollaire 2.8 [16 p.140] Pour un anneau A, les conditions suivantes sont équivalentes: 1) A est régulier" . 2) Mn(A) est régulier. De plus, les propositions suivantes donnent une caractérisation des anneaux réguliers: Proposition 2.9 [1 p. 249] Pour un anneau A, les conditions suivantes sont équivalentes: 1) A est régulier 2) Tout A - module (à gauche) de présentation finie est projectif. Proposition 2.10 [16 p. 140] Pour un anneau A les conditions suivantes sont équivalentes: 1) A est régulier. 2) Tout A - module à droite (à gauche) est plat. §2 ~ ANNEAUX REÇULlERS COMIVIUTATIFS Proposition 2.11 [16 p. 139] Pour un anneau commutatif, les propriétés suivantes équivalentes: 1) A est un anneau régulier. 2) a) Tout idéal premier de A est maximal; b) Le radical de A est nul. 3) Pour tout idéal maximal m de A, le localisé Am est un corps. 23 sont Preuve 1) ~ R 2). 0 est le seul idempotent appartenant au radical R de A donc = (0). La propriété a) résulte du fait qu'un anneau régulier intègre est un corps. 2) ~ 3). Soit m un idéal maximal de A; A étant un anneau réduit, le localisé Am est un anneau réduit dont le seul idéal premier est mA m , Am est donc un corps. 3) ~ 1). Désignons par f(a) l'annulateur d'un élément a de A. La propriété 3) implique que l'idéal Aa + f(a) n'est contenu dans aucun idéal maximal; donc Aa +e(a) = A, ce qui prouve que aE aAa et A est un anneau régulier. Proposition 2.12 [16 p. 139] Pour un anneau commutatif, les propriétés suivantes sont équivalentes: 1) A est un anneau régulier. 2) Tout A - module simple est injectif. Remarque Cette proposition ne s'étend pas aux anneaux non nécessairement commutatifs comme le montre l'exemple suivant: Soient K un corps, V un K - espace vectoriel de dimension infinie, A l'anneau des endomorphismes de V. Alors V est un A - module à gauche simple qui n'est pas injectif. 24 Notre modeste contribution dans ce chapitre est: Proposition 2.13 Soit A un anneau commutatif. Les propriétés suivantes sont équivalentes: 1) A est un anneau régulier. 2) a) Tout idéal premier de A est maximal; b) Tout idéal nilpotent de A est nul. Preuve D'après la proposition 1.25, on a rad A =0 si et seulement si A ne contient pas d'idéaux nilpotents non nuls. Ceci est équivalent à dire que tout idéal nilpotent de A est nul. Puisque tout idéal premier de A est maximal, donc le radical de Jacobson de A est égal au radical premier donc le radical de A est nul si rad A = O. On achève la preuve en appliquant la proposition 2.11. Proposition 2.14 Tout anneau artinien commutatif de radical nul est régulier. Preuve Soit A un anneau artinien. D'après la proposition 1.12, tout idéal premier de A est maximal. Si A est commutatif et de radical nul, on applique la proposition 2.11, et on obtient que A est régulier. 25 0 CHAPITRE III MODULES AYANT LA PROPRIETE DE SIMPLIFICATION SUR UN ANNEAU REGULIER Introduction Dans ce chapitre, R est un anneau associatif unitaire et M un R-module à droite. Nous allons exposer quelques résultats connus sur la propriété de simplification pour les modules sur un anneau régulier, et nous donnons une condition nécessaire et suHisante sur un R - module d'avoir la propriété de simplification, si l'anneau R est régulier commutatif noethérien. §1 - DEFINITIONS ET RESULTATS DE BASE Définition 3.1 [13 p. 187] Soit R un anneau et M un R - module à droite. On dit que M possède la propriété de simplification si M EB A == M EB B implique A == B pour tout R-modules à droite A et B. Cette définition peut être formulée comme suit: Définition 3.2 [7 p. 192 ] Soit R un anneau et M un R - module. On dit que M possède la propriété de simplification si (M EB A = N EB B avec M == N) implique A = B pour tout R - modules A et B. 26 Définition 3.3 [13 p. 187] On dit qu'un anneau R est stable de rang 1 s'il vérifie la condition suivante: Si aR + bR = R, il existe c E R tel que a + bc = 1. Le théorème suivant est un résultat démontré dans [6] par E.G. Evans. Théorème 3.4 [13 p. 187] • Si End R (M) est stable de rang 1, alors M possède la propriété de simplification. Il a démontré aussi que: • Tout module de type fini sur un anneau commutatif noethérien local possède la propriété de simplification. Précédemment, W. V. Vasconcelos a démontré dans [21] que: • Tout module de type fini sur un anneau commutatif noethérien local vérifie la propriété de simplification pour les modules de type fini. D'autres résultats plus généraux ont été trouvés par Goodearl et Warfield, et en utilisant le théorème 3.4, ils ont montré que: • Tout module de type fini sur un anneau commutatif semi :..- local (non nécessairement noethérien) possède la propriété de simplification. Un théorème de Kaplansky utilisé par K.R. Goodearl dans [8] implique que: • Si R est un anneau stable de rang 1, alors il en est de même pour l'anneau des endomorphismes de tout R - module projectif de type fini. Dans la référence précédente, Goodearl a démontré le résultat suivant, démontré aussi par P. Menai et J. Moncasi dans [14]: 27 • Si EndR (M) est régulier, alors M possède la propriété de simplification si et seulement si End M (R) est stable de rang 1. Définition 3.5 [13 p. 188] Un anneau R est dit régulier unitaire si pour tout a E R il existe un élément inversible uER tel que a = a u a. Les anneaux réguliers unitaires sont précisément les anneaux réguliers stables de rang 1. Supposons maintenant que P est un module à droite projectif de type fini sur un anneau régulier R. Alors End R (P) est encore régulier. Ceci conduit au résultat suivant connu: Théorème 3.6 [13, p. 188] Soit R un anneau régulier. (a) Si P est un R - module à droite projectif de type fini, alors P possède la propriété de simplification si et seulement si EndR (P) est régulier unitaire. (b) R est régulier unitaire si et seulement si tout R - module à droite projectif de type fini possède la propriété de simplification. Preuve (a) (b) Résultat déjà vu (Goodearl). Si R est stable de rang 1, alors le théorème de Kaplansky implique qu'il en est de même pour l'anneau d'endomorphismes de tout R - module projectif 28 de type fini. Puisque R est régulier unitaire, alors le théorème 3.4 implique que tout module projectif de type fini possède la propriété de simplification. Réciproquement, si R est régulier et possède la propriété de simplification pour les R - modules à droite, alors, comme on a déjà vu R = End R (R) est stable de rang 1, donc régulier unitaire. §2 - ANNEAUX PLEINEMENT IDEMPOTENTS Définition 3.7 [3 p. 663] On dit qu'un anneau R est d'indexe borné (limité) de nilpotence s'il existe un entier fixe k ~ 1 tel que xk = 0 pour tout x E R. Définition 3.8 [13 p. 190] On dit qu'un anneau R est pleinement idempotent à droite si tout idéal 1 1 = 12 pour de R. Remarques 1) Un anneau R est pleinement idempotent si et seulement si pour tout a 2) E R, a E a (R a R). Un anneau R est pleinement idempotent si et seulement si le R-module à gauche R/I est plat pour tout idéal 29 1 de R. Définition 3.9 [13 p. 190] On dit qu'un anneau R est un V - anneau à droite si tout R - module simple à droite est injectif. Ceci est équivalent à dire que le radical de tout R - module à droite est nul. Propriété 3.10 [13 p. 190] Tout V - anneau est pleinement idempotent. Preuve Soit R un V - anneau, 1 un idéal à droite. On considère le R - module à droite R/1 2 , alors le radical de R/1 2 contient 1/1 2 d'où 1= 12 . Donc tout V - anneau est un anneau pleinement idempotent. Propriété 3.11 [13 p. 190] Tout anneau régulier est pleinement idempotent. Preuve Evidente. Remarque Les V - anneaux contiennent tous les anneaux réguliers de facteurs primitifs artiniens, et en particulier tous les anneaux réguliers d'indexe borné aussi bien que les P.1. anneaux. Proposition 3.12 [1 p. 176] Soit R un anneau commutatif. R est régulier si et seulement si 12 = 1 pour tout idéal 1 de R. 30 Le lemme suivant donne une caractérisation des anneaux pleinement idempotents: Lemme 3.13 [13 p. 190] Soit R un anneau pleinement idempotent. Alors: 1) Mn(R) est pleinement idempotent pour tout n ~ 1 . 2) Si 1 est un idéal de R et al, ... , an E 1, alors il existe a E R tel que aja 3) = ai, pour i = 1, ... , n. Si M est un R - module à droite et MI n MJ = M(I n J) 1 et J des idéaux de R, alors = MIJ. Preuve 1) Soit J un idéal de idempotent, alors Mn(R), Rli J = Mn(I). Puisque R est pleinement est R - plat à gauche. Alors l'équivalence de Morita implique que le Mn(R) - module M = (R/lt est Mn(R) - plat à gauche. Puisque Mn(R)/J = Mn(R/ 1) == Mn on obtient que Mn(R)/J est Mn(R) - plat à gauche, d'où 1). 2) Posons Ao ~ l::J et A ~ (Ao• 0) E Mo(R). Si X, Y E Mn(R), alors il est immédiat que AXAY est de la forme (Aoc, *) pour un élément cEl. On a de 1): Mn(R) est pleinement idempotent, d'où A est une somme d'éléments de la forme AXAY. Par conséquent, A o = Aoa pour certain a E 1, d'où le résultat 2). 3) Il est clair que MIJ ç M(I n J) ç MI n MJ. 31 Réciproquement, si x mi E M, ai E E MI n MJ alors on peut écrire x J. Il résulte de 2) qu'il existe a tout i. Donc x = xa E E = L J tel que aja mi ai où = ai pour xJ ç MIJ. Définition 3.14 [13 p. 191] On dit que l'anneau R vérifie la condition E si R ne vérifie pas la propriété suivante: Il existe une E - suite infinie qui est une suite infinie d'ensembles de matrices unitaires dans R {{e0'l ]:~=,l=, avec n, < n2 < ... et e\~+1) E e\~) R e\~) pour tout h. Lemme 3.15 [13 p.191] Soit R un anneau pleinement idempotent. Si M est un R - module à droite de type fini et End R (M/MP) vérifie la condition E pour tout idéal premier P de R, alors End R (M) vérifie la condition E. Preuve Si EndR (M) ne vérifie pas (E), alors il existe une E -suite telle que e\~) 1:- 0 pour tout ~. Pour tout idéal 1 de R notons CPI l'homomorphisme naturel induit: End R (M) --> End R (MIMI). Considérons l'ensemble idéaux 1de R tels que CPI (e\~) ) 1:- 0 pour tout h. Alors 0 32 L constitué de ces EL. Maintenant nous allons démontrer que {la}A une chaîne de I. .Posons 1= U1 0 , I. est inductif; pour cela soit démontrons que 1E I. ,sinon œA CPI (e\~)) =0 pour certain h, d'où e\~) (M) ç M ( U1 0 ). Puisque M est de type œA fini et les la forment une chaîne, nous avons: e\~) (M) ç Ml a pour certain Cl.; ceci est contradictoire avec la E I. . Donc I. est un ensemble non vide inductif, d'où on peut choisir, en utilisant le lemme de Zorn, un élément maximal P de I. . Démontrons que P est un idéal premier, sinon il existe des idéaux l, J qui contiennent strictement P et IJ ç P. Puisque ni 1 ni J n'appartient à I. ,nous avons e~~) (M) = MI n MJ pour suffisamment de h. .Alors il résulte du lemme 3.13 - 3) que e\~) (M) ç MP d'où CPP (e\~) )=0 et puisque PE I. n'est pas le cas. D'où P est premier mais End R (M/MP) ne vérifie pas la condition E. Ceci achève la démonstration. §3 - ANNEAU FORTEMENT TI: - REGULIERS Définition 3.16 [3 p.660] Un anneau R est dit n - régulier à gauche si pour tout a E R il existe bER et un entier n ~ 1 tel que an = b an+ 1 • Un anneau R est dit n - régulier à droite si pour tout a E R il existe bE R et un entier n ~ 1 tel que an = an+1 b. 33 Les anneaux TI - réguliers à gauche ou à droite ont été introduits par Kaplansky en 1950. Définition 3.17 [Azumaya] [3, p. 661] Si un anneau R est TI - alors on dit que R est fortement régulier à droite et à gauche en même temps, TI - régulier. Ceci est équivalent à dire que [13 p. 192]. Un anneau R est fortement entier n 2 1 et y E R tels que xy TI - = yx régulier si pour tout x et xn E R, il existe un = xn+1 y. Lemme de Fitting 3.18 [18 p. 4] On dit que le module M vérifie le lemme de Fitting si pour tout f E End R (M) il existe un entier n 2 1 tel que M = Ker fn n EB lm f . Proposition 3.19 [3 p. 665] Un module M vérifie le lemme de Fitting si et seulement si End (M) est fortement TI - régulier. Preuve Supposons que End (M) est fortement TI - régulier et soit f E End (M). Alors il existe 9 et h de End (M) et n 2 1 tels que fn = f2n g = hf 2n , Du fait que fn = hf2n ,alors M = lm fn + Ker fn, et puisque fn = f2n g , alors la somme est directe. Pour la réciproque, F. Dischinger a démontré qu'il suffit de montrer que si M = lm f E9 Ker f, alors f = f2 g pour 9 E End (M). 34 On démontre que lm f En effet, soit x v E lm f, d'où x = tf = = lm f2 E lm f. Alors x vf = wf 2. Donc et Ker f = tf = Ker f2 tel que t si M =u + V = lm f EB où U E Ker f. Ker f, lm f ç: lm f2 est l'égalité résulte puisque nous avons toujours lm f2 ç: lm f. Maintenant, soit y o = yf 2 = bf2 d'où: y =a E E =a + b Ker f2, y bf E Ker f n lm f où a = (0). E Ker f, b Donc b E E lm f. Alors lm f n Ker f = (0), d'où Ker f. 1/ en résulte que Ker f = Ker f2. L'ensemble de ces deux résultats implique que la restriction de f à lm f est inversible. Donc il existe g1 E End (lm f) tel que f g1 = 1lm f. Puisque lm f est un facteur direct de M, alors g1 est prolongeable à g E End (M). Donc pour tout x E M, xf (1 - fg) = 0 d'où f = f2 g. Corollaire 3.20 [3 p. 666] Si End (M) est n - régulier à gauche, alors les endomorphismes surjectifs ou injectifs de M sont bijectifs. Preuve End (M) est fortement n - régulier. Dans la suite on va caractériser les anneaux fortement n - réguliers de facteurs primitifs artiniens. Proposition 3.21 [13 p. 193] Si R est un anneau fortement n - régulier dont les facteurs sont primitifs artiniens, alors R est stable de rang 1. 35 Théorème 3.22 [13 p. 193J Si R est un anneau fortement TT: - régulier, alors les assertions suivantes sont équivalentes: 1) Tout facteur primitif de l'anneau Rest artinien. 2) Pour tout sous - module S de R et pour tout idéal 1 de S, si 1 et Sil sont fortement TT: - régulier, alors tout facteur primitif de l'anneau Sil est artinien. 3) R vérifie la condition E. Théorème 3.23 [13 p. 193] Soit R un anneau pleinement idempotent et M un R - module à droite de type fini tel que End R (M/MP) est fortement TT: - régulier pour tout idéal premier P de R. Alors: 1) End R (M) est fortement 2) Si tout facteur primitif de l'anneau EndR (M/MP) est artinien pour tout TT: - régulier. idéal premier P de R, alors il en est de même pour End R (M). Dans ce cas EndR (M) est stable de rang 1. Preuve Nous allons d'abord démontrer que M vérifie le lemme de Fitting. 1) Soit f E EndR (M) et considérons la chaine descendante f(M) d f2(M) ::2 .... Par hypothèse cette suite finie modulo MP, pour tout idéal premier P de R. Dans [2], Armandariz a démontré que si M est de type fini, alors la suite précédente est stationnaire, donc il existe n ~ 1 tel que fn(M) Soit fp fpn(M/MP) = fn+1(M). E End R (M/MP) l'endomorphisme induit par f de M/MP. Alors n 1 p+ (M/MP) pour tout idéal premier P de R et n ~ 1 entier fixe. =f 36 Maintenant, fixons l'idéal premier P. Puisque M/MP vérifie le lemme de Fitting il existe m ~ 0 tel que Ker fpn+ m EB fpn+m (M/MP) que fpn (M/MP) = = M/MP. D'ici et du fait fpn+1 (M/MP) on peut conclure immédiatement que Ker fpn = Ker ft+ m . En d'autres mots, on a prouvé que Ker fn n fn(M) ç n MP. p Posons N = n MP, si on démontre que N = 0, alors il sera clair que p M = qM) EB Ker fn comme nous voulons. Pour cela soit Po un idéal premier de R, alors NP o ç N. Réciproquement, si x E N, alors on peut écrire x = l mjaj, où mi EMet ai E Po. D'après le lemme 3.13 - 2) il existe a E Po avec ai a = ai pour tout i, d'où x = x a E NP o. Donc N = NP pour tout idéal premier P de R. Puisque R est pleinement idempotent, donc tous les facteurs d'anneau R/P sont plats comme R - modules. Enfin, on utilise la démonstration de Goodearl dans [8] pour conclure que N = O. 2) Supposons que End R (M/MP) est fortement 7! - régulier de facteurs primitifs artiniens pour tout P premier de R. Il résulte du théorème 3.22 que tous les éléments de EndR (M/MP) vérifient la condition E. Et d'après le lemme 3.15 les endomorphismes de End R (M) vérifient les conditions E et d'après 1) - End R (M) est fortement 7! - régulier. D'où on applique encore le théorème 3.22 pour conclure que tout facteur primitif de l'anneau End R (M) est artinien. Il résulte de la proposition 3.21 que EndR (M) est stable de rang 1.0 37 §4 - PROPRIETE DE SIMPLIFICATION POUR LES MODULES SUR UN ANNEAU REGULIER Le théorème 3.23 est l'origine de plusieurs corollaires et résultats importants. Parmi ces résultats, la démonstration dans [2] par Armandariz que End R (M) est fortement TI: - régulier avec une hypothèse supplémentaire: la régularité de R. Pere Menai a démontré aussi quelques corollaires concernant la propriété de simplification: Corollaire 3.24 [13 p. 194] Soit R un V - anneau. Si M est un R - module à droite de type fini de facteurs premiers artiniens, alors End R (1\/1) est fortement TI: - régulier de facteurs d'anneaux primitifs artiniens. En particulier M vérifie la propriété de simplification. Preuve Soit M un R - module à droite artinien. Alors le radical de M est l'intersection des sous - modules maximaux finis. Puisque R est un V - anneau, le radical de M est (0) d'où M est contenu dans un module complètement réductible, donc M lui-même est complètement réductible. Ceci montre que End R (M) semi - simple. 38 est un anneau artinien Si M est un R - module à droite de facteurs artiniens premiers, alors le paragraphe précédent implique que EndR (M/MP) est fortement n - régulier de facteurs primitifs artiniens. Donc le corollaire résulte d'après le théorème 3.23.0 Corollaire 3.25 [13 p. 195] Si R est un anneau pleinement idempotent de facteurs artiniens premiers, alors tout R - module à droite de type fini possède la propriété de simplification. Preuve Pour tout P premier, R/P est artinien ; puisque R et R/P sont pleinement idempotent, alors R/P est semi - primitif. Soit M un R - module à droite de type fini, alors M/MP est un R/P-module à droite complètement réductible. Donc End R (M/MP) est artinien semi-simple pour tout P premier de R, donc le corollaire résulte d'après le théorème 3.23. Corollaire 3.26 [13 p. 195] Soit R un anneau régulier de facteurs primitifs artiniens. Alors tout R - module à droite de type fini vérifie la propriété de simplification. Preuve Le théorème 6.2 de Goodearl [8] avec le corollaire 2.4 impliquent immédiatement ce corollaire. 0 39 §5 - MODULES HEREDITAIREMENT PROJECTIFS Définition 3.27 [1 p. 215] On dit qu'un anneau A est héréditaire (à gauche) si tout idéal (à gauche) de A est projectif. Définition 3.28 [16 p. 137] On dit qu'un anneau A est semi - héréditaire (à droite) si tout idéal (à droite) de type fini est projectif. On remarque que tout anneau héréditaire est semi - héréditaire. De plus tout anneau régulier est se mi - héréditaire. Définition 3.29 [7 p. 197] Soit A un anneau et M un A - module. On dit que M est héréditairement projectif si tout sous - module de M est projectif. En particulier tout module projectif sur un anneau héréditaire est héréditairement projectif. L. Fuchs a étudié la propriété de simplification pour les modules, et a démontré le théorème suivant dans [7]: Théorème 3.30. [7 p. 197] Un module héréditairement projectif possède la propriété de simplification si et seulement s'il vérifie la condition suivante: Pour tous sous - modules U et V de M, M/U _ MN 40 ~ U _ V. l'Jotre modeste contribution dans ce chapitre est la suivante: Théorème 3.31 Soit A un anneau noethérien commutatif, et M un A - module projectif. Si l'anneau A est régulier, alors les conditions suivantes sont équivalentes: 1) M possède la propriété de simplification 2) Pour tous sous - modules U et V de M, M/U _ M/V:::::> U _ V. Preuve Si l'anneau A est régulier, alors il est semi - héréditaire, donc tout idéal (à droite) de type fini est projectif. Puisque A est un anneau noethérien commutatif, alors tout idéal de A est de type fini, donc tout idéal de A est projectif, d'où A est un anneau héréditaire. Le A - module M étant projectif, sur un anneau héréditaire donc héréditairement projectif [7 p. 197] et le théorème résulte d'après 3.30. 41 CHAPITRE IV MODULES VERIFIANT LA PROPRIETE (S) SUR UN ANNEAU REGULIER Introduction Dans [2], E.R. Armandariz a posé la question suivante: Soit M un module à droite artinien de type fini sur un anneau régulier. Est - ce que tout endomorphisme surjectif de M est injectif? On sait que [3, corollaire 2.4] si End (M) est TI: - régulier à gauche, alors tout endomorphisme surjectif ou injectif de M est un isomorphisme. Dans ce chapitre nous allons faire une synthèse des résultats concernant les modules dont tous les endomorphismes surjectifs sont des isomorphismes. De plus nous présentons une modeste contribution dans le cas de quelques classes d'anneaux réguliers. 42 §1 • MODULES VERIFIANT LA PROPRIETE (S) SUR UN ANNEAUX REGULIER Historique Soit A un anneau et M un A - module. On dit que M vérifie la propriété (S) si tout endomorphisme surjectif de M est un automorphisme. J. R. STroocker dans démontré que si R [19] et et W.V. Vasconcelos dans [21] ont est un anneau commutatif, alors les endomorphismes surjectifs de tout R - module de type fini sont des isomorphismes. E. P. Armandariz, J.W. Fisher, et R. L. Snider ont démontré dans [3 p. 666] que si R est un anneau régulier de facteurs primitifs artiniens, alors tout endomorphisme surjectif de tout R - module à gauche (à droite) de type fini est un isomorphisme. On sait encore que [18] si R un anneau et M un R - module noethérien, alors tout endomorphisme surjectif de M est un isomorphisme. Si l'anneau R est un corps ou plus généralement un anneau semi simple, alors la condition sur un R - module M d'être noethérien est équivalente à la condition que tout endomorphisme surjectif de M est un automorphisme. Lemme 4.1 [16 p.69] Soit A un anneau artinien à droite de radical J. Il existe un nombre fini d'idéaux à droite maximaux dont l'intersection coïncide avec J. 43 'r Preuve Soit 3 On a 3 *0 l'ensemble des intersections finies d'idéaux maximaux de A. et puisque A est artinien, alors il existe un élément minimal J 1 de 3. Pour tout idéal maximal P de A on a P n J1 ç J 1 et comme J 1 et minimal dans 3 ; alors P n J 1 = J 1. Donc (nP) n J 1 = J 1 pour tout idéal à droite maximal de A d'où J n J 1 = J 1~ Proposition 4.2 [16 P. 78] Pour qu'un anneau A soit semi - simple il faut et il suffit qu'il soit artinien à droite et de radical nul. Preuve Le radical d'un anneau semi - simple est évidemment nul; d'autre part, A est de longueur finie donc artinien à droite. Réciproquement, soit A un anneau artinien à droite de radical nul; d'après le lemme 4.1 il existe un nombre fini d'idéaux à droite maximaux Pi, 1 ::; i ::; n dont l'intersection est nulle et l'anneau A, isomorphe à un sous Il module du module semi - simple E8 Ad / Pi , est semi - simple. 1-1 ;=1 Proposition 4.3 [1 p. 193] Un anneau A est semi - simple si et seulement si tout gauche est projectif. 44 ~ - module à Lemme 4A [1 p. 168] Si R est un anneau, alors J(R) ne contient pas d'idempotent non nuls. Preuve Soit e Si e E E R un idempotent. J(R ), alors Re est un facteur direct superflux de RR. Donc e = O. [j Proposition 4.5 [12 p. 152] Un module P est projectif et de type fini si et seulement si P est facteur direct d'un module libre de base finie. Proposition 4.6 [18 p. 16] Sur un anneau sem; - parfait tout module projectif de type fini vérifie la propriété (S). Proposition 4.7 [18] Tout anneau régulier est semi - primitif. Preuve Soit A un anneau régulier. Alors 0 est le seul idempotent appartenant au radical de Jacobson R(A) (lemme 4.4). Donc R(A) = 0, anneau semi - primitif. 0 Notre modeste contribution dans ce paragraphe est la suivante: Corollaire 4.8 Tout anneau régulier artinien est semi - simple. 45 d'où A est un Preuve Ceci résulte immédiatement des propositions 1.26 et 4. 7. Proposition 4.9 Soit A un anneau régulier artinien. Alors tout R - module (à droite) de type fini vérifie la propriété (S). Preuve Puisque A est un anneau régulier, alors d'après la proposition 4.7, R(A) = O. De plus A est artinien, donc d'après le corollaire 4.8, A est semi simple. Donc d'après la proposition 4.3, tout A -module est projectif. Puisque A est artinien, alors A est semi - parfait, et la proposition 4.6 implique que tout A - module de type fini vérifie la propriété (S). [] Proposition 4.10 Sur un anneau régulier artinien A, tout A - module qui est facteur direct d'un module libre de base finie, vérifie la propriété (S). Preuve Soit A un anneau régulier artinien. Soit P un A - module qui est facteur direct d'un module libre de base finie. D'après la proposition 4.5, Pest projectif et de type fini. On applique le théorème démonstration. IJ 46 4.9 pour achever la §2 - FGS - ANNEAUX REGULIERS Tous les anneaux considérés dans ce paragraphe sot)tdes anneaux commutatifs. Définition 4.11 [10 p. 227] Soit A un anneau commutatif. On dit que A est un FGS - anneau commutatif si tout A - module qui vérifie la propriété (S) est de type fini. Exemple Tout anneau sem; - simple est un FGS - anneau. Proposition 4.12 [9 p. 31] L'image homomorphe d'un FGS - anneau commutatif est un FGS anneau commutatif. Preuve Soit <p: A - - > B un homomorphisme surjectif d'anneaux tel que A est un FGS - anneau commutatif, B est un anneau commutatif. Soit M un B-module. Alors <p induit une structure de A - module sur la structure du groupe additif M par: AxM-->M (a, m) ._-> (p(a)m et l'application de A x M - - > M tel que (a, m) 1--> <p(a)m vérifie les axiomes définissant un A - module. Donc si M est un B - module, alors M est 47 un A - module et tout B - endomorphisme est un A - endomorphisme et inversement. De ce fait on ne peut pas avoir un B - module qui vérifie la propriété (S), et qui ne soit pas de type fini si A est un FGS - anneau. Donc si A est un FGS - anneau, alors B est aussi un FGS - anneau. 0 Proposition 4.13 [9 p. 31] Tout FGS - anneau intègre est un corps. Preuve Soit K le corps de fractions de A, donc' K =A - anneau intègre, S = SAl où A est un FGS- {O} la partie multiplicative. Considérons le A - module K, K est un groupe abélien, l'application A x K - - > K vérifie les axiomes d'un A - module: (a, k) - - > a k. Montrons que le A - module K vérifie la proposition (S). Soit f E End A (K) tel que f soit surjectif. Démontrons que f est injectif, c'est à dire f(S'1 a ) =0 On a f(S'1 a) = S'1 S f(S'1 a) = s'1f(s'1 sa ) = S'1 Donc si f(S'1 a) S'1 a =0 = ::::> S'l a 0 = O. alors S'1 af(1) = f(a) = s'1 a f(1). 0, puisque f(1):;t 0 et f(1) E K donc d'où f est injectif. Donc AK vérifie la propriété (S), il en résulte que AK est de type fini, et par conséquent K = A. 0 48 Notre modeste contribution dans ce paragraphe est la suivante: Proposition 4.14 Tout FGS - anneau commutatif semi - primitif est un FGS - anneau régulier. Preuve Soit A un FGS - anneau commutatif semi - primitif, donc A est de radical nul. D'après la proposition 2.11, il suffit de. démontrer que tout idéal premier de A est maximal. Soit P un idéal premier de A. D'après la proposition 4.12, l'anneau quotient intègre AlP est un FGS-anneau commutatif, donc d'après la proposition 4.13, A/P est un corps. D'où Pest maximal. D §3 - 1- ANNEAUX, S - ANNEAUX ET F - ANNEAUX REGULIERS Dans ce paragraphe les anneaux considérés sont associatifs, unitaire. Définition 4.15 [17 p. 29] Soit A un anneau non nécessairement commutatif et M un A - module à gauche. • On dit que M vérifie la propriété (1) si tout endomorphisme injectif de M est un automorphisme. • On dit que M vérifie la propriété (S) si tout endomorphisme surjectif de M est un automorphisme 49 • On dit que M vérifie la propriété (F) si tout endomorphisme f de M Il existe un entier n ~ 1 tel que l'on ait M = lm fn EB Ker fn. Il est clair que: • Tout module artinien vérifie 1. • Tout module noethérien vérifie S. • Tout module de longueur finie vérifie F. Maintenant soit A un anneau. • A est dit 1- anneau si tout A - module vérifiant 1 est artinien. • A est dit S - anneau si tout A - module vérifiant S est noethérien. • A est dit F - anneau si tout A - module vérifiant F est de longueur finie. Proposition 4.16 [17 p. 30] Soit A un anneau commutatif intègre. Si A est un 1- anneau ou un S . ,. . anneau ou un F - anneau, alors A est un corps. Preuve Soit K le corps de fraction de A. Comme le A - module K vérifie les propriétés (1), (S) et (F), il en résulte que si A est un 1- anneau (resp. S anneau, resp. F - anneau), alors le A - module noethérien, resp. de longueur finie), d'où A = K. K est artinien (resp. IJ Corollaire 4.17 [17 p. 30] Soit A un anneau commutatif. Si A est un 1- anneau ou un S-anneau ou un F - anneau, alors tout idéal premier de A est maximal. 50 Preuve Soit P un idéal premier de A. Si A est un anneau, resp. F - anneau), alors l'anneau quotient AfP 1 - anneau (resp. Sest un 1 - anneau (resp. S - anneau, resp. F - anneau), donc AfP est un corps. Donc 1 est maximal. 0 Notre contribution dans ce paragraphe est la suivante: Proposition 4.18 Soit A un anneau commutatif. Si A est un 1- anneau ou un S- anneau ou un F - anneau, alors les conditions suivantes sont équivalentes: 1) A est un anneau régulier. 2) A est un anneau semi - primitif. Preuve 1) :::::} 2) Soit A un 1- anneau ou un S - anneau ou un F - anneau. 1ère Méthode: D'après la proposition 2.11, si A est un anneau régulier commutatif, alors son radical est nul, d'où A est un anneau semi - primitif. 2ème Méthode: résultat immédiat de la proposition 4.7. 2) :::::} 1) Le corollaire 4.17 implique que tout idéal premier de A est maximal, et puisque A est semi - primitif, alors sont radical est nul. Donc d'après la proposition 2.11, A est un anneau régulier. 0 51 BIBLIOGRAPHIE [1 ] F. W. ANDERSON et K.R. FULLER. Rings and categories of modules, Springer - Verlag, New - York, Heidelberg. Berlin, (1974). [2 ] [3 J E.P. ARMAN~. Modules with artinian prime factors. Proc. Amer. ~. L' JN\' € (2. Math. 78, 3 (1980), 311 - 314. J . 'W' ~u ~" ~'b E. P. ARMANDARIZ/ On injectives and surjectives endomorphisms of finitely generated modules. Communication in Algebra, 6 (7) (1978), 659 - 672. [4] N. BOURBAKI. Algèbre II. Chap. 8. Hermann 1958. [5 ] BOURBAKI. Eléments de Mathématiques, livre 2, Algèbre Hermann, Paris (1968). [6 ] E. G. EVANS. Krüll - Shmidt and Cancellation over local rings. Pac. J. Maths. 46 (1973) 115 - 121. [7 J L. FUCHS, The Cancellation property for modules. Lectures Notes in Math. 246 (1970 - 1971). 192 - 212. [8 ] K. R. GOODEARL. Von Neumann regular rings (Pitmann, London, San Francisco, Melbourne), 1978. [9 J C. T. GUEYE. Caractérisation des anneaux commutatifs pour lesquels les modules vérifiant (S) sont de types finis, thèse de 3 ème cycle - UCAD - FST, Dakar (1998). [10] C. T. GUEYE et M. SANGHARE. On commutative FGS - Rings with ascending condition on Annibilators. Lect. Notes in pure and applied Maths V. 217 (2001), 227 - 229. [11 J T. W. HUNGEFORD. Algebra, Springer - Verlag, GTM73. 52 [121] N. JACOBSON. Basic Algebra \1 - W. H. Freeman and Company, New York - 1989. [13] PERE MENAL, Cancellation Modules over regular rings. Depart. de Math. Ballaterra, Barcelona Spain. Lect. Not. Math. 1328. Ring theory. Springer Verlag 1988, 187 - 208. [14] P. MENAL et J. MONCAS!. On regular rings with stable range 2, J. Pure. Appl. Algebra. 24 (1982), 25 - 40. [15] J. QUERRE. Cours d'Algèbre, Masson, Paris New - York, Barcelone, Milan, (1976). [16] G. RENAULT, Algèbre non commutative, Gauthier - Villars Editeur, Paris (1975). [17] M. SANGHARE. Sur une classe d'anneaux liés au lemme de Fitting. Rend. Sem. Mat. Padova, Vol 87 (1992). [18] M. SANGHARE. Sur une classe de modules et d'anneaux liés aux conditions de chaîne. Thèse de 3ème cycle. U. Mohamed V, FS Rabat (1985). [19] J. R. STROOCKER. Lifting Projectives. Nagoya Math. J., 27 (1966), 747 -751. [20] W. V. VASCONCELOS, On finitely generated fiat modules. Trans Amer. Math. Soc., 138 (1969), 505 - 512. [21] W. V. VASCONCELOS, On local and stable cancellation, Ann. Acad. Brasil. Ci., 37 (1965), 389 - 393. 53