La Hijâmah الحجامة Que dit l’Islam ? https://queditlislam.wordpress.com/2014/10/11/la-hijamah/ OUM AMATILLAH Août 2013 Introduction « La Hijâmah est une méthode thérapeutique qui stimule certains points du corps en créant un vide au sein de ventouses placées à divers endroits du corps, ce qui mène à l’accroissement du flux sanguin dans ces zones. Cela a pour but d’extraire l’excès de sang nuisible localisé sur des tissus malades à proximité et ainsi, de favoriser la guérison. Cette méthode peut être combinée à la saignée et pour se faire, des scarifications sont effectuées sur les zones à traiter1. » Il s’agit-là d’une médecine pratiquée au temps du Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمet qu’il est bon de faire revivre mais tout en veillant à être très précautionneux ! Après être tombée un temps aux désuètes, la pratique de la Hijâmah refait surface et suscite un engouement tel que tout le monde veut s’adonner à cette pratique alors qu’elle est d’une responsabilité sous-estimée ! En effet, la Hijâmah fait appel à des connaissances médicales que chaque praticien(ne) en Hijâmah se doit d’avoir. Il ne viendrait pas à l’esprit de l’un d’entre nous de laisser quiconque sans formation nous opérer à l’hôpital. Nous exigeons toujours d’avoir face à nous une personne qualifiée qui saura juger au mieux notre état de santé et réagir rapidement en cas d’imprévu dans le déroulement de l’opération. Il en va de même pour la Hijâmah. Nous devons exiger de nos praticien(ne)s de solides connaissances médicales accompagnées de connaissances (théoriques et pratiques) sur la Hijâmah. Il ne suffit pas d’avoir juste pratiqué quelques fois pour s’autoproclamer praticien(ne). Comme tout bon médecin, la formation se déroule dans le temps et ne s’interrompt jamais. Le Hajâm (praticien en Hijâmah) sera toujours en quête de nouvelles connaissances. Ce livret a été conçu pour délivrer un aperçu global de ce qu’englobe cette pratique. Il ne se veut absolument pas du tout être un livret de formation ! Nous espérons qu’il vous aidera à mieux comprendre la complexité de cette disciple, à mieux juger de son importance et à être plus responsables dans vos choix de praticien(ne)s et surtout à ne pas vous lancer seul(e)s dans cette discipline ! Notre corps a des droits sur nous et nous devrons en répondre au Jour du Jugement. Quelques ouvrages plus détaillés sur le sujet sont en vente chez les libraires et apportent plus d’informations sur la pratique de la Hijâmah. Quant aux formations, elles se développent peu à peu mais là encore le choix du formateur se doit d’être rigoureux. Nous remercions Allah 3Azza wa Jal de nous avoir permis de mener à bien ce projet. Qu’Allah agrée notre modeste effort et nous pardonne nos erreurs. Pour toute erreur ou remarque constructive, vous pouvez envoyer un mail à l’adresse suivante : [email protected] 1 1 Cupping – The great missing therapy – Dr Sahbaa M. Bondonk – Ed. : Dar Al-Salam Définition DEFINITION La Hijâmah est un ancien traitement médical qui repose sur l’application de ventouses sur la peau (scarifiée ou non au préalable) et qui provoquent un phénomène de succion dont le but est de mobiliser la circulation du sang afin de faciliter la guérison.2 Le dictionnaire de l'Académie française dans sa première édition décrit la ventouse médicale comme un « vaisseau de verre qu'on applique sur la peau avec des bougies ou de la filasse allumée pour attirer le mauvais sang ». Il précise qu'on appelle « ventouses sèches, les ventouses qu'on applique sans faire de scarification ». 3 L'édition de 1762 définit la ventouse comme un « instrument de chirurgie » et précise qu'elle peut être métallique (de cuivre, d'argent...) et que son objet est d' « attirer avec violence les humeurs du dedans au-dehors ».4 L'édition de 1798 précise encore qu'elle a pour objet de « soulever la peau et de produire une irritation locale ».5 Enfin, l'édition de 1832 ajoute qu'on y « fait le vide par le moyen du feu, ou d'une pompe aspirante, afin de soulever la peau et de produire une irritation locale ».6 LES VERTUS La Hijâmah a été utilisée avec succès dans le traitement d’un large éventail médical tels que : les troubles sanguins (anémie, hémophilie), les rhumatismes (arthrite et problèmes musculaires), troubles de la fertilité et gynécologiques, problèmes de peaux (eczéma, acné). Elle permet également d’améliorer un état physique et psychique général.7 2 http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/a-brief-overview-of-cupping-therapy http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1694&headword=&dicoid=ACAD1694 4 http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1762&headword=&dicoid=ACAD1762 5 http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1798&headword=&dicoid=ACAD1798 6 http://portail.atilf.fr/cgi-bin/dico1look.pl?strippedhw=ventouse&dicoid=ACAD1835&headword=&dicoid=ACAD1835 7 http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/a-brief-overview-of-cupping-therapy 3 2 LES DIFFERENTES TECHNIQUES Attention !!! La description des différentes techniques a pour but d’informer et non pas de vous permettre de vous lancer seul(e)s dans cette technique !!! En effet, elles ne sont pas sans risques pour celles et ceux ignares en la matière. Il est impératif que ces techniques soient effectuées par des personnes compétentes maîtrisant les conditions et les risques liés. Ainsi, recherchez un(e) praticien(ne) en Hijâmah compétent(e) qui saura vous conseiller. En fin de document se trouve une liste de quelques praticien(ne)s recommandé(e)s. Vous êtres responsables de votre corps aux yeux d’Allâh ! Craignez Allâh ! La Hijâmah a traversé les continents. De ce fait, on la retrouve sous diverses formes 8 : Dry cupping / Hijâmah sèche Elle consiste en l’application d’une ventouse sans incision. Cette ventouse pourra être laissée en place pendant un certain temps ou bien elle pourra être utilisée comme instrument de massage (par des mouvements de rotation) ou encore être successivement mise en place et enlevée à des intervalles de temps très réduit (technique flash).9 Moist or wet cupping / Hijâmah humide Elle consiste en l’application d’une ventouse avec incision. On commence par appliquer la ventouse sous vide sur la peau pendant quelques minutes afin d’anesthésier la partie à inciser. Puis on retire la ventouse et on pratique de légères incisions à l’endroit marqué. Ensuite on replace la ventouse sous vide sur la peau et on laisse le sang s’évacuer. La vidéo suivante vous montre la procédure : https://www.youtube.com/watch?v=9oRCN7gm0YM&oref=https%3A%2F%2Fwww.yo utube.com%2Fwatch%3Fv%3D9oRCN7gm0YM&has_verified=1 8 9 3 http://www.alhijamah.com/cupping-therapy-ancient-art.html http://fr.scribd.com/doc/63145035/Precis-Sur-La-Hijama-Medecine-Prophetique Horn cupping10 / Hijâmah à l’aide de corne de buffle Dans certains pays, on fabriquait les ventouses à l’aide de pointes de cornes de buffle. Ainsi, on plaçait la base (large) de la corne sur la peau et on aspirait l’air avec la bouche à travers l’ouverture située sur l’autre côté de la pointe. Une fois la peau sous vide, on bouchait – au moyen de la langue – le trou de la pointe de la corne à l’aide d’herbes séchées. Needle horn : Hijâmah à l’aide d’aiguilles d’acupuncture et de ventouse Cette méthode est une combinaison de l’acupuncture et des ventouses. L’aiguille est appliquée sur la peau en premier puis on applique la ventouse par-dessus. Cette méthode est souvent utilisée par les acupuncteurs spécialement en cas de douleur aux genoux et aux coudes. On dit que cela traite la douleur et en même temps retire la chaleur excédentaire pathogène.11 Fire cupping12 / Hijâmah à l’aide du feu On trempe légèrement une boule de coton dans de l’alcool. Ce coton est ensuite allumé puis immédiatement inséré dans la ventouse ce qui va avoir pour effet d’évacuer l’air dans la ventouse, créant un effet d’aspiration. Le coton est ensuite retiré de la ventouse puis on pose immédiatement la ventouse sur la peau à l’endroit souhaité. La vidéo suivante montre le geste à appliquer : https://www.youtube.com/watch?v=xBadVE6PdYI 10 http://www.healthtraditions.com.au/course-details/cupping/the-history-of-cupping.htm https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy 12 http://www.alhijamah.com/cupping-therapy-ancient-art.html 11 4 Boiling bamboo cylinder / Hijâmah à l’aide de ventouses en bambou Le bambou est immergé dans de l’eau portée à ébullition puis laissé dans cette eau frémissante pendant 30 minutes avant application sur la peau. Cette action a pour effet d’absorber la chaleur du liquide. Une fois posé sur la peau, le bambou chaud au contact de la peau froide va engendrer un phénomène naturel d’aspiration.13 Il est également possible d’utiliser le bambou à l’aide du feu comme décrit précédemment et comme le montre cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=b2MStUIa66c Massage or mouving cupping / Massage à l’aide de ventouses La technique de base est celle de la Hijâmah sèche. Mais au lieu de laisser les ventouses sur la peau un certain temps, on les fait glisser sur le corps en fonction du besoin. Ainsi, on accèdera à une zone du corps beaucoup plus élargie que dans le cas de la Hijâmah sèche. Préalablement, on aura pris soin de huiler la peau pour faciliter le déplacement des ventouses. Cette pratique nécessite une bonne condition physique car elle est très consommatrice d’énergie.14 Cette vidéo vous montre la technique : https://www.youtube.com/watch?v=xBadVE6PdYI Flash cupping / Hijâmah rapide Cette technique s’assimile à celle de la Hijâmah sèche à la différence que les ventouses ne sont pas laissées en place. On utilise des ventouses de taille médium qu’on pose sur les zones à traiter rapidement et successivement. Cela a pour effet de stimuler le tissu de la région à traiter afin d’accélérer le traitement. Cette vidéo vous montre la technique : http://www.youtube.com/watch?v=RwJSm-G6Rpw Herbal cupping / Hijâmah avec des herbes La technique est la même que celle des ventouses en forme de bambou (cf. supra) à la différence que les bambous sont immergés dans de l’eau contenant des herbes médicinales. Ils s’imprègneront des vertus de ces herbes avant d’être appliqués sur la peau.15 13 http://www.alhijamah.com/cupping-therapy-ancient-art.html https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy 15 https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy 14 5 Water cupping / Hijâmah avec de l’eau Cette technique est la plus difficile à effectuer. On remplit la ventouse au tiers par de l’eau chaude puis on la rapproche de la zone à traiter. Ensuite, on insère un morceau de coton enflammé dans la ventouse afin de provoquer l’effet d’aspiration. Une fois inséré, en prenant soin de ne pas le mettre au contact de l’eau, on le retire rapidement et on pose la ventouse en espérant que l’eau ne sorte pas de la ventouse. Il faut beaucoup de pratique et d’habileté pour y arriver sans dégâts.16 Magnetic cupping / Hijâmah par magnétisme Il s’agit d’une méthode moderne permettant d’éviter l’utilisation du feu ou d’une pompe pour provoquer l’effet de l’aspiration. Les ventouses contiennent un dispositif de magnétisme qui – une fois posé sur la peau et en pressant le dessus – provoque l’action d’aspiration. Cette technique ne sert qu’à la Hijâmah sèche. Cette vidéo montre la forme et l’action de ces ventouses manuelles : https://www.youtube.com/watch?v=0hVaGfFmBV4 Pump cupping / Hijâmah à l’aide d’une pompe Il s’agit de la méthode la plus courante et la plus facile car elle permet de mesurer le débit d’aspiration. Elle s’utilise aussi bien pour une Hijâmah sèche que pour une Hijâmah humide. Une démonstration dans cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=9oRCN7gm0YM&oref=https%3A%2F%2Fwww.yo utube.com%2Fwatch%3Fv%3D9oRCN7gm0YM&has_verified=1 Ventouses électriques L’action d’aspiration se fait de manière électrique une fois les ventouses posées sur le corps. Il est possible d’ajuster la pression. Cette vidéo montre son utilisation : http://www.youtube.com/watch?v=GM512wePKo8 16 6 http://www.ib3health.com/products/SuctionCupping/Literature/TypesofCupping.shtml Aux origines La Hijâmah est une pratique ancienne qui date de l’antiquité. Elle est mentionnée dans des papyrus égyptiens ainsi que dans des écrits d’Hippocrate. Elle a également traversé l’Asie ainsi que le Moyen Orient. EGYPTE Gravure - Temple de Kom Ombo (Egypte) Papyrus de Ebers 7 L’image du dessus représente les instruments utilisés dans l’Antiquité en Egypte. On retrouve cette gravure dans le temple de Kom Ombo qui date du 2e siècle avant JC. Comme on peut le voir, dans le coin inférieur gauche on note la présence de ventouses (« cupping vessels »). L’image du dessous représente un extrait du Papyrus de Ebers17 écrit approximativement en 1550 avant JC (Curtis, 2005)18 et découvert au 19e siècle. Ce papyrus représente l'un des plus anciens traités médicaux sur lequel est décrit le principe du traitement par les ventouses. CHINE Les écrits les plus anciens concernant l’usage des ventouses datent de la Dynastie des Han19. Ces écrits furent découverts en 1973 dans un ancien livre écrit sur de la soie et nommé Bo Shu. Livre de soie : Bo Shu20 17 http://fr.wikipedia.org/wiki/Papyrus_Ebers http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/al-hijamah-cupping-therapy 19 http://www.biomedcentral.com/1472-6882/10/70 20 http://history.cultural-china.com/en/53H1799H3590.html 18 8 GRECE Avant l’avènement d’Hippocrate (460 – 377 avant JC), les maladies étaient attribuées à une seule maladie disposant de symptômes variables. Les soigneuses observations cliniques d’Hippocrate ont mené à l’identification de maladies spécifiques ayant leurs propres symptômes. C’est alors que le principe des humeurs corporelles se développa. La saignée consistait alors à ajuster une de ces humeurs afin d’obtenir un équilibre.21 Plus ancienne représentation connue d’une consultation médicale : médecin pratiquant une saignée sur un patient, aryballe à figures rouges du Peintre de la Clinique, v. 480-470 av. J.-C., musée du Louvre EPOQUE MEDIEVALE ET TEMPS MODERNES A cette époque-là, les barbiers-chirurgiens développèrent cette activité (la saignée) après que le Concile de Tours en 1163 avant JC empêcha les moines et prêtres de poursuivre leurs pratiques de la saignée – déclarant que « l’Eglise abhorre la saignée ». La signalétique rouge et blanche à la devanture signifiait que le barbier pratiquait à la fois son métier et celui de la saignée. Les barbiers à cette époque étaient pour la plupart des gens illettrés dont le savoir était acquit par la pratique22. Les gens recouraient à leurs services du fait de leurs bas tarifs. Leur séparation d’avec les chirurgiens se fit à l’époque d’Ambroise Paré.23 21 http://www.pbs.org/wnet/redgold/basics/bloodlettinghistory.html http://www.ucalgary.ca/uofc/Others/HOM/Dayspapers2002.pdf 23 http://www.bbc.co.uk/dna/place-lancashire/plain/A896664 22 9 Kit de saignée d’un Chirurgien-Barbier, début du 19e siècle, Musée Märkisches Berlin Outil de scarification Les bains publics Entre les 15e et 17e siècles, il était coutume de trouver des bains publics24 au sein desquels était pratiquée la saignée en plus des activités habituelles telles que le sauna et le massage. 24 10 http://www.carolina.com/pdf/care-sheets/Leeches-in-Modern-Medicine.pdf En Islam TERMINOLOGIE Le terme “Hijâmah » حجامةvient de la racine du mot arabe “hajm” qui signifie “sucer” ou “absorber” et est utilisé pour décrire l’enfant qui tête le sein de sa mère. (NDR : Le terme « Hijâmah » est le nom de la profession) « Al-hajjaam” للحجامest le nom donné au praticien de la Hijâmah « Al-mihjam” المحجمest le nom donné à l’outil servant à recueillir le sang (ventouse) ou bien à l’instrument coupant (couteau, lame) utilisé par le praticien ». (Fatwa 3268 du site Islamqa) « Al-Mahjoum » المحجومest celui sur qui est pratiqué la Hijâmah comme cela est mentionné dans le hadith : أفطر احلاجم واحملجوم « Le Hajâm et celui sur qui est pratiquée la Hijâmah ont tous deux rompus leurs jeûnes. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (2367) » 11 RECOMMANDATIONS SUR LA PRATIQUE DE LA HIJAMAH ِ حممد مررت ليلةَ أُسري يب مب ٍإل من ما ُ املالئكة إال كلُّهم ُ يقول يل عليك يا ُ ِ باحلجامة A chaque fois que je passais, la nuit de mon ascension nocturne, devant un groupe d'anges, ils me disaient : « Conseille à ta communauté la Hijâmah, Oh Mohammad » Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih ibn Majah 2818 ِ ُ احتجم: فقال،أنه سئِل عن أَج ِر احل َّج ِام ُح َج َمه،م َ َّرسول اهلل صلَّى اهللُ عليه وسل َ ََ َ ُ ِ ٍ َْي من ط ِ ْ صاع إن أمثَ َل ما: وقال، فخ َّف ُفوا عنه ْ و،َأبو طَْيبَة َ ُأعطاه َ ُ وَكلَّ َم َمواليَه،عام ِتَداويتُم به احل ال تُ َع ِّذبوا ِصبيانَ ُكم بالغَم ِز ِمن: وقال. ي ُ وال ُقس،ُجامة ُّ ط البَ ْح ِر َ َ ِ وعليكم بال ُق،الع ْذرِة سط َ ُ Anas ibn Mâlik, interrogé au sujet du salaire des ventouses, répondit : L'Envoyé d'Allah se fit mettre des ventouses par 'Abû Tayba et lui donna (pour salaire) deux sâ' de nourriture, ordonna à ses maîtres de diminuer la redevance qu'ils exigeaient de lui et dit : « Le remède le plus approprié, c'est l'application des ventouses et le costus marin. » Et il ajouté : « Ne torturez pas vos enfants avec El-Ghamz et ayez recours au costus ». (Sahih Bokhari - 5696) ٍ الشِّفاء يف ٍ أو َشر ِبة، يف َشرطَِة ِحم َج ٍم: ثالثة وأنا أهنى َّأميت، أو كيَّ ٍة بنا ٍر، عسل ُ الكي ِّ ع ِن Selon Abdoullâh ibn ‘Abbas, le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : « La guérison réside en trois choses : une Hijâmah (humide) ou une gorgée de miel ou une brûlure avec le feu et j'interdis à ma Oumma la brûlure (cautérisation) ». – Sahih Bokhari (5681) DATES CONSEILLEES ِ أو إحدى، أو تسعةَ عشر، فليتحَّر سبعةَ عشر، َمن أراد احلجامة و، ين ر ش وع َ َ َ َ َ َ ِ َُّم فيقتلَه ُ ال يتبيَّ ْغ بأحد ُك ُم الد 12 « Celui qui désire recourir aux ventouses qu'il le fasse le 17, 19, 21, et qu’il ne laisse pas le sang s’accumuler ce qui pourrait causer sa mort » - Authentifié par Sheikh alAlbâni dans Sahih ibn Mâjah (2824) ِ وإحدى، وتِسع عشرَة، من احتجم لسبع عشرَة كل ر ش وع ِّ كا َن شفاءً ِمن، ين َ َ ََ َ َ ٍ داء « Celui qui pratique la Hijâmah le 17, 19 et 21 cela lui sera une guérison de toute maladie » - Hadith déclaré hassan par Sheikh al-Albâni dans Sahih abi Daoud (3861) Ibn al-Qayyim a écrit dans Zaad al-Ma’aad, 4/60 : « Ces ahadith coïncident avec ce sur quoi les médecins s’accordent – à savoir – que la Hijâmah devrait être effectuée dans la deuxième partie du mois, et le troisième quart du mois est meilleur que le début ou la fin du mois. Néanmoins, si la Hijâmah est effectuée en dehors de ces périodes et ce par nécessité, elle aurait un effet bénéfique quel que soit le moment, que ce soit au début ou à la fin du mois. Al-Khallaal a dit : ‘Ismah ibn ‘Isaam m’a dit : Hanbal m’a dit : Abu ‘Abd-Allaah Ahmad ibn Hanbal se faisait traiter par la Hijâmah à chaque fois que son sang augmentait, peu importait alors le moment auquel elle était faite … Ils n’aimaient pas recourir à la Hijâmah alors qu’ils avaient le ventre plein car cela pouvait mener à une obstruction et à de graves maladies, plus particulièrement si la nourriture a été lourde et de mauvaise qualité. Sélectionner les périodes mentionnées auparavant en matière de Hijâmah est une précaution supplémentaire et ce, afin d’être plus en sécurité et de protéger sa santé. Mais en cas de traitement contre une maladie, la Hijâmah peut être pratiquée à tout moment. (Fatwa 3268 du site Islamqa) JOURS CONSEILLES / DECONSEILLES ِاحل ِ ِيد يف احل ِ الر ِ يد يف يد احلافِ َظ و ، أمثل يق على ة جام ِّ ُ ُ وتز، فظ ُ وتز، العقل ُ هي تز َ َ ُ ِ ِ ِ يوم فيوم َ َ واجتنبوا احلجامة، على اس ِم اللَّه، اخلميس َ ، جما ً َ فمن كا َن ُحمت، حفظًا 13 ِ والث، ْي ِ واحت، األحد ِ ِ اجلم ِ َّ ويوم، عة ِ يوم االثن واجتَنِبوا، ُّالثاء ا و م ج ويوم َ َ َ ، السبت َ ُ ِ ِ وب اليوم الَّذي ُ ُ فإنَّه، يوم األربعاء َ َاحلجامة ُ ُّأصيب فيه أي َ Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : « La Hijâmah faite le ventre vide est optimale. Elle accroit l’intelligence et la capacité de mémorisation. Quiconque veut faire la Hijâmah qu’il le fasse le jeudi au Nom d’Allâh. Evitez la Hijâmah le vendredi, le samedi et le dimanche et faites la Hijâmah le lundi et le mardi. Eviter le mercredi car c'est le jour où Allâh a éprouvé Ayoub » - Hadith déclaré Hassan par Sheikh Al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (2826) Shaykh Muhammad ‘Ali Farkûs, enseignant à la faculté des sciences islamiques, à Alger a dit : lorsque des jours interdits pour la Hijâmah coïncident avec des dates recommandées pour celle-ci alors il est obligatoire de faire prévaloir ce qui implique une mise en garde sur ce qui implique une recommandation… il n’est pas bon de pratiquer la Hijâmah durant les jours pendant lesquels elle est interdite, en raison des nuisances et des maux qui peuvent en découler. (Fatwa n°987, cf. Ferkous.com)25 PERIODE EN JOURNEE A FAVORISER ? Il est rapporté que certains compagnons du Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمpratiquaient la Hijâmah le soir durant les nuits du Ramadhan de peur d’être affaiblis dans leurs adorations quotidiennes. C’était le cas entre autre d’Ibn ‘Omar comme le cite l’imam Malik dans son Muwatta (p185). Il est donc possible de la pratiquer le soir mais il est vrai qu’elle demeure préférable au début de la journée comme le rappelle Ibn Qayim dans Zâd Al-Ma’âd (4/5960).26 ETRE A JEUN AVANT LA HIJAMAH ? Ibn al-Qayyim a écrit dans Zaad al-Ma’aad, 4/60 : « Ces ahadith coïncident avec ce sur quoi les médecins s’accordent à savoir que la Hijâmah devrait être effectuée dans la deuxième partie du mois, et le troisième quart du mois est meilleur que le début ou la fin du mois. 25 26 14 http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 Néanmoins, si la Hijâmah est effectuée en dehors de ces périodes et ce par nécessité, elle aurait un effet bénéfique quel que soit le moment, que ce soit au début ou à la fin du mois. Al-Khallaal a dit : ‘Ismah ibn ‘Isaam m’a dit : Hanbal m’a dit : Abu ‘Abd-Allaah Ahmad ibn Hanbal se faisait traiter par la Hijâmah à chaque fois que son sang augmentait, peu importait alors le moment auquel elle était faite … Ils n’aimaient pas recourir à la Hijâmah alors qu’ils avaient le ventre plein car cela pouvait mener à une obstruction et à de graves maladies, plus particulièrement si la nourriture a été lourde et de mauvaise qualité. Sélectionner les périodes mentionnées auparavant en matière de Hijâmah est une précaution supplémentaire et ce, afin d’être plus en sécurité et de protéger sa santé. Mais en cas de traitement contre une maladie, la Hijâmah peut être pratiquée à tout moment. (Fatwa 3268 du site Islamqa) LE SALAIRE DU HAJAM ِ رسول ٍ بصاعْي من ِْ وكلَّم أهلَه فوضعوا.طعام اهلل ُ احتجم ُ فأمر له.َحجمه أبو طيبة َ ِ عنه من خر ِ أو هو من.َأفضل ما تداويتم ِبه احلجامة َّ ( أمثل دوائِكم إن ( وقال . ه اج ُ َ Anas ibn Mâlik, interrogé au sujet du salaire des ventouses, répondit :"L'Envoyé d'Allah se fit mettre des ventouses par 'Abû Tayba et lui donna (pour salaire) deux sâ' de nourriture et dit : "Le remède le plus approprié, c'est l'application des ventouses, ou c'est votre meilleur remède". (Sahih Muslim – 1577) « Les savants divergent au sujet de la rémunération de la pratique de la Hijâmah : est-elle makrooh (détestable) ou permise sans être makrooh ? La raison de leur divergence tient dans la compréhension de ahadith sur ce sujet. Parmi les ahadith qui décrivent la rémunération du hajâm comme étant makrooh : احلَ َّج ِام َخبِيث ْ ب ُ َك ْس Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : « Le salaire du Hajâm est khabiith (mauvais) » Sahih Muslim (1568) ِالكسب مهر البغ ِ ِ احلج ِام و ، الكلب مثن و ، ي شر َّ كسب ُّ ِّ ُ ُ ُ Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : « Les pires des salaires sont ceux de la prostitué, le prix du chien et le salaire du Hajâm » - Sahih Muslim (1568) 15 ِ رسول ِ احلج ِام اهلل عن ُ هنى َ كسب Abou Horeyra rapporte que le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa interdit le salaire du Hajâm » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih An-Nassâ-ï (4687) Parmi les ahadith autorisant la rémunération du Hajâm : ِ رسول ِ ول أنه سئِل عن أَج ِر احل َّج ،اهلل : فقال ، ام ُ احتج َم َ َح َج َم أَبُو طَْيبَةَ َر ُس َ َ َ ُ ِ وَكلَّم موال،عام ٍ َْي من ط ِ ْ صاع إن: وقال، فخ َّف ُفوا عنه ه ي ْ و،ََح َج َمهُ أبو طَْيبَة َ ُأعطاه َ َُ َ َ ِ ال تُ َع ِّذبوا ِصبيانَ ُكم بالغَم ِز: وقال.ي ُ وال ُقس،ُجامة ُّ ط البَ ْح ِر َ داويتُم به احل َ َأمثَ َل ما ت ِ وعليكم بال ُق،ِمن الع ْذرِة سط َ ُ Anas ibn Mâlik, interrogé au sujet du salaire des ventouses, répondit : L'Envoyé d'Allah se fit mettre des ventouses par 'Abû Tayba et lui donna (pour salaire) deux sâ' de nourriture, ordonna à ses maîtres de diminuer la redevance qu'ils exigeaient de lui et dit : « Le remède le plus approprié, c'est l'application des ventouses et le costus marin. » Et il ajouté : « Ne torturez pas vos enfants avec El-Ghamz et ayez recours au costus ». (Sahih Bokhari - 5696) صلَّى اللَّهُ َعلَْي ِه َو َسلَّ َم َوأ َْعطَى الَّ ِذي َح َج َمهُ َو لَ ْو َكا َن َحَر ًاما َلْ يُ ْع ِط ِه ُّ ِاحتَ َج َم الن ْ َ َّب Abdullah bin ‘Abbas rapporte que le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa été traité par les ventouses et il donna quelque chose à celui qui le traita et si cela avait été harâm, il ne lui aurait rien donné. – Ce sont les propos de Bokhari dans son Sahih (2103) َجَرهُ َو لَ ْو َعلِ َم َكَر ِاهيَةً َلْ يُ ْع ِطه ْ َو أ َْعطَى ْ احلَ َّج َام أ Dans une autre version de son Sahih (2279) il dit : « et il rémunéra le hajâm et s’il avait su que cela était makrooh il ne lui aurait rien donné. » ِِ صلَّى اللَّهُ َعلَْي ِه َو َسلَّم ُّ َِو لَ ْو َكا َن ُس ْحتًا َلْ يُ ْعطه الن َ َّب Et Muslim dit sans son Sahih (1202) : « si cela était harâm, le Prophète ()صلى هللا عليه و سلم ne lui aurait rien donné ». La majorité des savants sont de l’avis que lorsqu’on réunit tous ces ahadith, l’interdiction peut être comprise comme étant détestable (makrooh) Ibn Qudâmah a dit : il est permis d’embaucher un Hajâm pour effectuer une Hijâmah et sa rémunération est permise. Cette opinion est celle préférée par Abu’lKhattaab et il s’agit également de l’opinion d’Ibn 'Abbaas, Maalik, al-Shaafa’i et ashaab al-ra’y. 16 Al-Qaadi (c’est-à-dire Abu Ya’la, qui était Hanbali) a dit : la rémunération du Hajâm n’est pas permise, et il mentionna le fait qu’Ahmad affirma cela à plusieurs occasions et dit : « s’il se voit donner quelque chose sans un contrat (formel) ou stipulant qu’il percevait ce salaire afin de nourrir ses animaux ou ses esclaves ou afin de financer les outils de son commerce, alors il ne lui est pas permis d’avoir recours à ce salaire ». Parmi ceux qui considèrent le salaire du Hajâm comme étant détestable (makrooh) on compte ‘Uthmaan, Abu Hurayrah, al-Hasan et al-Nakha’ car le Prophète ( صلى هللا )عليه و سلمa dit : كسب احلجام خبيث « Le salaire du hajâm est mauvais (khabiith) » (Rapporté par Muslim) Et il dit à propos du salaire du Hajâm : البعري ) و رقيقك: أطعمه ناضحك ( أي « Nourrissez avec vos chameaux et vos esclaves » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih at-Tirmidhi (1277) Le fait que cela soit permis et non harâm est aussi indiqué dans les récits rapportés par Ibn ‘Abbâs qui a dit : Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa été traité au moyen de la Hijâmah et il rémunéra le hajâm ; s’il avait su que cela était harâm, il ne lui aurait rien donné. Rapporté dans les deux Sahih. Et dans une autre version : s’il avait su que cela était khabîth (mauvais) il ne lui aurait rien donné. La parole du Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمconcernant la rémunération du Hajâm « nourrissez avec vos esclaves » indique que ce salaire est permis car il n’est pas permis de nourrir ses esclaves avec de la nourriture harâm car les esclaves sont des êtres humains et ce que Allâh a interdit est valable aussi bien pour les esclaves que les gens libres. Qualifier ce salaire de khabîth (mauvais) ne signifie pas nécessairement que cela soit harâm car le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa qualifié l’ail et les oignons de khabîth alors qu’ils sont permis. En fait ; le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمn’aimait pas cela pour ceux étant libres car ce type de travail n’était pas digne d’un homme libre. Le fait que le Prophète ( صلى هللا عليه و )سلمlui ait dit de donner cet argent à son esclave indique que cela est permis. L’interdiction de manger de cette rémunération doit être comprise comme étant makrooh (détestable) et non pas harâm. Fin de citation d’al-Mughni (6/133). En nous basant sur tout cela, nous disons qu’il n’y a pas de mal à vous lancer dans une activité de Hijâmah et que les rémunérations que vous percevrez des gens ne seront pas harâm. Wa Allâhu A’lam » (Fatwa 71303 du site Islamqa) 17 LA HIJAMAH PENDANT LE JEUNE CEUX QUI PENSENT QUE LA HIJAMAH ANNULE LE JEUNE « Le hajâm ainsi que celui sur qui est pratiquée la Hijâmah ont tous deux rompus leurs jeûnes ; ils doivent s’abstenir de manger pour le reste de la journée et cette journée devra être rattrapée car le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : أفطر احلاجم واحملجوم « Le Hajâm et celui sur qui est pratiquée la Hijâmah ont tous deux rompus leurs jeûnes. » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (2367) » (Al-Lajnah al-Daa’imah li’l-Buhooth al-‘Ilmiyyah wa’l-Ifta, 10/262 - Fatwa 12610 du site Islamqa) Question : Concernant le propos "L'exécutant et le patient à la fois, ont rompu le jeûne", tout d'abord est-il authentique ? Si oui, qu'est-ce que cela veut dire ? « Ce propos est authentique, l'imam Ahmed ainsi que d'autres l'ont authentifié. Il signifie que le jeûneur, s'il venait à faire une saigné à quelqu'un d'autre aura rompu son jeûne, et si on lui faisait une saignée, il en sera de même. Les deux parties concernées par la Hijâmah sont le Hajâm (l'exécutant) et le Mahjoum (le patient). Le patient est celui sur lequel on retire du sang, et l'exécutant est celui qui effectue cette opération. Dans le cas où le jeûne est obligatoire, il est interdit à tout jeûneur d'avoir recours à cette pratique ; Celle-ci impliquant la rupture du jeûne, sauf en cas de force majeure. Dans le cas où son sang serait en ébullition, et que cela l'indispose, il n'y a pas d'inconvénient à se soigner par la saignée. Or, ce jour en question lui étant redevable, il peut se permettre de s'alimenter le reste du jour. Toute personne pouvant se dispenser de jeûner, il lui est permis de manger le reste de la journée. Autrement dit, si ce jour en question lui est dispensé légitimement, il ne lui est pas astreint de se priver de manger conformément aux textes Sacrés. » (Fatwa du cheikh Otheymine - Tome 19 page 240)27 Sheikh Al-Fawzan a dit : « Ce n’est pas permis et cela annule le jeûne comme cela est rapporté dans un hadith authentique : « Le hajim et le mahjoum ont rompu leur jeûne » Car extraire beaucoup de sang affaiblit le jeûneur, c’est pour cette raison que son jeûne est annulé. 28 27 28 18 http://www.fatawaislam.com/le-jeune/les-actes-qui-annulent-le-jeune/42-le-hijama-et-lextraction-de-sang http://daralhadith-sh.com/jurisprudence/jeune/est-il-permis-de-pratiquer-la-hijama-pendant-le-jeune/ CEUX QUI PENSENT QUE LA HIJAMAH N’ANNULE PAS LE JEUNE ِ احتجم النب صلَّى اهلل .عليه وسلَّ َم وهو صائم ُّ َ ُ Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمs'est fait faire une saignée alors qu'il était en état de jeûne - Sahih Bukhârî (5694) ٍ يسأل أنس بن َ أكنتم تكرهون احلِجامة:مالك رضي اهلل عنه ُ َ َ ُ ِّمسعت ثابتًا البناين ِ ِ إال من، ال:للصائ ِم ؟ قال .الضعف أجل On demanda à Anas ibn Mâlik : Détestiez-vous la Hijâmah chez la personne qui jeûnait ? Il répondit : Non, sauf en cas de risque de faiblesse. Sahih Boukhari (1940) Question : Quel est l'avis prépondérant concernant la question de la Hijâmah en état de jeûne ? L'avis prépondérant selon moi, et qui est l'avis d'éminents spécialistes est que l'interdiction [citée dans les Textes] est à comprendre comme un acte détestable, ceci en regroupant les récits prophétiques et il est rapporté authentiquement du Prophète ()صلى هللا عليه و سلم, dans le hadith de Ibn 'Abbâs : ِ احتجم النب صلَّى اهلل .عليه وسلَّ َم وهو صائم ُّ َ ُ « Le Prophète a subi une Hijâmah tandis qu'il jeûnait » - Sahih Bukhârî (5694) ِ أن النَّب صلَّى اللَّه هو ُحم ِرم عليه وسلَّ َم َّ َّ ُ َ احتجم َو َ « et il a subi une Hijâmah alors qu'il était en état de sacralisation » - Authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih at-Tirmidhi (839) Voilà pourquoi certains savants ont regroupé ce hadith avec le hadith de Chadâd Ibn Aws et Thawbân qui rapportent du Prophète ( )صلى هللا عليه و سلم: أفطر احلاجم واحملجوم « Al-Hajjâm et Al-Mahjûm voient leur jeûne rompu » - Authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih abi Daoud (2367) » en disant : l'interdiction ici vise le caractère détestable. Et pour celui qui craint pour lui-même une faiblesse, qu'il pratique la Hijâmah de nuit. Wa Allâhu A’lam. Shaykh 'Ubayd Al-Jabiri, ancien professeur à l'Université Islamique de Médine.29 29 19 http://forum.daralhadith-sh.com/discussion/165/la-hijama/p1 « Ceux qui considèrent que la Hijâmah est permise pendant le jeûne et ne l’invalide pas expliquent que la Hijâmah n’invalide pas le jeûne bien que cela soit détestable pour le jeûneur (si cela risque d’affaiblir le jeûneur). En effet dans le hadîth sahîh de 'Ikrima, Ibn 'Abbâs rapporte que le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa pratiqué la Hijâmah alors qu'il jeûnait. L'Imam Mâlik déteste la Hijâmah pour le jeûneur mais il dit qu'elle ne rend pas le jeûne invalide. Bidâyat al-Mujtahid d’Ibn Rushd Tome I page 432. L’imâm Mâlik dit dans le Muwattaa : Chapitre X : de celui qui à l’état de jeûne pratique une saignée : « On ne désapprouve le fait de faire une saignée au jeûneur que par crainte qu’il ne s’affaiblisse ; et à part telle cause, elle n’est pas à refuser( à détester)…Celui qui pratique la saignée et ne rompt pas son jeûne (par le fait de manger ou boire à cause de la faiblesse physique engendrée) jusqu’au soir : son jeûne est valide, il n’a pas à rattraper... »30 LES APPLICATIONS EFFECTUEES PAR LE PROPHETE ()صلى هللا عليه و سلم « Le plus juste est qu’il n’existe pas de point permanent ou récurrent par lequel on doit toujours commencer, comme le rappelle shaykh Al-Albani dans Silsilah al houda wa nour (n°248) : « Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمne pratiquait pas la Hijâmah toujours au même endroit, mais il la pratiquait là où il y avait un besoin, une fois entre les épaules, une fois sur le pied, une fois sur le crâne. » Le plus juste est donc de dire qu’il n’y a pas de point permanent mais vu que, par expérience, il s’est avéré que certains points étaient utiles à plusieurs maladies alors cela peut expliquer la récurrence de certains de ces points. » (Source : Dr M’Hammed Moloud)31 La tête ِ عليه وسلَّم يف ر ِ احتجم النب صلَّى اهلل من وج ٍع كان به،أسه وهو ُحمرم ُّ ُ َ Ibn ‘Abbas : « Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa subi la Hijâmah au niveau de la tête alors qu’il était en état d’Ihram, et pour certaines douleurs. » - Sahih Bokhari (5700) أن النب صلى اهلل عليه وسلم احتجم بطريق مكة وهو حمرم وسط رأسه Ibn Buhaynah rapporte que le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa subi une Hijâmah sur la route de La Mecque alors qu’il était en état d’Ihram, au milieu de la tête. – Sahih Muslim (1203) 30 31 20 http://www.doctrine-malikite.fr/Actes-autorises-et-toleres-pendant-le-jeune_a90.html http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 Le cou أن النب صلى اهلل عليه وسلم احتجم ثالثا يف األخدعْي والكاهل Anas rapporte que le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa subi une Hijâmah à trois reprises au niveau des deux veines situées sur le côté du cou et à la base du cou. Hadith authentifié par Sheikh al-Albânî dans Sahih Abou Daoud (3860) Ibn Qayim explique que : la Hijâmah au niveau des veines situées sur le côté du cou est bénéfique en cas de douleurs à la tête et ce qui la constitue comme le visage, les dents, les oreilles, les yeux, le nez et la gorge si toutefois la cause est un excès de sang ou une altération de celuici ou encore les deux à la fois. Fin de citation de Zaad alMa’aad, 4/51. (Fatwa 66144 du site Islamqa) La hanche َّ ث ٍء كان ِبه ْ احتَجم على َوِركِه من َو، َّب صلَّى اهللُ علَ ِيه وسلَّ َم َّ أن الن Jabir rapporte que le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa subi une Hijâmah à la hanche car il souffrait d’une douleur à cet endroit. – Hadith authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih Abi Daoud (3863) ِ َ َن رس ث ٍء َكا َن بِِه ْ ِم ْن َو، َعلَى ظَ ْه ِر الْ َق َدِم، احتَ َج َم َوُه َو ُْحم ِرم ْ ول اللَّه ُ َ َّ أ Anas rapporte que le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa subi une Hijâmah alors qu’il était en état d’ihram, à l’arrière du pied car il souffrait d’une douleur à cet endroit. – Hadith authentifié par Sheikh al-Albâni dans Sahih an-Nassa-i (2849) Ainsi, ces cinq localisations sont prouvées par la Sunnah : la tête, les deux veines du cou, la base du cou, la hanche et le bas du pied. Il existe d’autres points d’application de la Hijâmah connus de ceux qui sont spécialisés dans la Hijâmah. Ibn Qayim a dit : la Hijâmah sous le menton est bénéfique pour les douleurs dentaires, du visage ou de la gorge ; si toutefois elle est effectuée au bon moment. Elle purifie la tête et les mains. La Hijâmah au-dessus du pied est une substitution à la saignée et la saphène qui est une veine large au niveau du talon ; elle est bénéfique dans le traitement des abcès de la cuisse et du mollet, dans l’arrêt des menstrues et en cas de démangeaisons au niveau des testicules. La Hijâmah au bas de la poitrine est bénéfique dans le traitement des ulcères, gale et pustule sur la cuisse et contre la goutte et la gale. Fin de citation de Zaad al-Ma’aad, 4/53. Pour plus de détail sur les maladies qui peuvent se soigner au moyen de la Hijâmah, ainsi que sur les points d’applications, contactez les personnes qualifiées dans le domaine de la Hijâmah. » (Fatwa 66144 du site Islamqa) 21 De nos jours… La thérapie par les ventouses gagne tous les continents. On la retrouve aussi bien en Amérique du Nord qu’en Asie, en passant par la France, la Grande Bretagne, la Finlande32, l’Australie, la Belgique, sans oublier le Moyen Orient bien évidemment. Dans un article publié par des chercheurs musulmans d’Egypte et d’Arabie Saoudite, on peut lire qu’aux « Etats-Unis on note un accroissement progressif dans le recours au traitement par les ventouses et aux autres types de médecines alternatives. Dans un rapport récent issu de l’Ecole de Médicine de Harvard et concernant des patients en soins pédiatriques souffrant de douleurs chroniques sévères, les auteurs rapportent que les traitements à base de ventouses et d’acupuncture ont été appréciés et très utiles dans le cadre du traitement de la douleur. Actuellement, c’est en Chine que se concentre la plus large pratique de la thérapie par les ventouses. Cette thérapie est considérée par les chinois comme faisant partie intégrante de la TCM (Médecine Traditionnelle Chinoise) Les hôpitaux chinois reconnaissent le traitement par les ventouses comme un traitement formel et ce, depuis 1950. Actuellement, les praticiens en Chine et en Mongolie pratiquent la thérapie des ventouses dans le cadre du traitement de l’hypertension, des douleurs au cou, des maux de tête, des hépatites chroniques, des troubles oculaires, des troubles de la peau et des infections. » 33 « En Allemagne, entre 1987 et 1992, plusieurs patients, de 32 à 64 ans, ayant une polyarthrite chronique, ont eu recours à la Hijâmah comme étant une des procédures non conventionnelles dans le traitement de la maladie. En outre, 60% des écoles de médicine aux Etats-Unis ont commencé à enseigner la Hijâmah comme faisant part de la Médecine Complémentaire (CM). La saignée est aussi pratiquée à l’école de Médecine de Harvard et au Centre Médical Johns Hopkins, deux des plus prestigieux centres médicaux dans le monde. »34 32 http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/0277953682904506 http://www.esciencecentral.org/journals/2327-5162/2327-5162-2-111.php 34 http://www.onislam.net/english/shariah/hadith/hadith-and-science/416961.html 33 22 L’équipement L’HYGIENE Il est un point sur lequel on ne peut transiger : l’hygiène des instruments utilisés dans le cadre de la Hijâmah. Le Dr M’Hammed Moloud recommande dans son ouvrage le recours à des produits stérilisants professionnels tels que Stéranios. Pour en savoir plus sur l’exigence en matière d’hygiène dans le traitement des ventouses, vous pouvez consulter son livre ou encore cet article exposant les recommandations en matière d’hygiène dans le cadre de l’acupuncture : http://www.gera.fr/Downloads/Formation_Medicale/Qualite-des-soins-enacupuncture/stephan-148670.pdf Cette hygiène est également requise chez le patient qui apporte ses propres ventouses. Il se doit de désinfecter convenablement au préalable ses ventouses et autres matériels utilisés dans le cadre de la Hijâmah (lames, etc.). Le recours à l’eau de javel comme désinfectant n’est pas suffisant mais peut servir de dépannage. Bien évidemment, nous vous recommandons d’acheter votre propre kit de ventouses que vous conserverez à l’issue de la séance de Hijâmah et que vous prendrez soin de nettoyer puis de stériliser soigneusement avant une prochaine utilisation. Votre praticien(ne) en Hijâmah saura vous conseiller là-dessus. N’hésitez pas à lui demander conseils. 23 LES INSTRUMENTS Les produits préparatoires - Huile d’olive : elle est utile, entre autre, avant la Hijâmah afin de stimuler la zone à traiter et à augmenter l’étanchéité des ventouses. (Dr M’Hammed Moloud35) - Désinfectant local : à utiliser sur les zones à traiter dans le cadre de la Hijâmah humide. Chaque zone doit être nettoyée avec une compresse ou coton unique. Ne pas utiliser la même compresse pour toutes les zones car sinon on transfère les microbes d’une zone à l’autre. - Le chariot pour instruments chirurgicaux : il est essentiel que les instruments servant à la Hijâmah soient disposés à un seul et même endroit qui sera désinfecté aussi souvent que nécessaire. Il peut s’agir d’un chariot médical ou autre dispositif équivalent (champ stérile, etc.) - Les gants jetables : avant chaque manipulation des ventouses, le praticien revêt des gants en plastique à usage unique. - La poubelle à usage médical : les praticiens en Hijâmah se doivent de se débarrasser des déchets médicaux conformément aux règles. Ils doivent disposer de sacs poubelles jaunes identifiables et s’organiser pour la collecte des déchets médicaux auprès d’un organisme spécialisé et payant. Pour en savoir plus sur le ramassage de déchets sanitaires : http://www.who.int/water_sanitation_health/medicalwaste/en/manuel1.pdf Le fauteuil ou la table de massage Le choix se fera en fonction du patient, de la pathologie, de l’âge, de la méthode employée etc. Votre praticien(ne) saura mieux vous conseiller. 35 24 - Le fauteuil de massage ou assimilé : La position assise convient mieux pour la Hijâmah humide car le retrait des ventouses sans renverser le sang est plus facile. - La table de massage ou assimilé : La position allongée convient mieux dans le cadre de massage avec ventouses par exemple. http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 Les kits de ventouses En règle générale, les praticiens privilégient les ventouses en plastique avec pompe ou bien les ventouses en verres avec utilisation du feu. Elles existent sous diverses tailles. Lors de votre prise de RDV, votre praticien vous indiquera le type et la taille des ventouses à acheter. Pour rappel, voici les différents types de ventouses - En plastique (+ pompe) - En verres - En bambou - Electriques - Magnétiques - Etc. Scarificateurs jetables - Lancettes stériles - Lames de rasoirs stériles - Bistouris stériles - Etc. Les produits cicatrisants A l’issue du traitement, il convient de désinfecter la peau à l’aide (au choix) de : - Miel - Huile de nigelle - Produit équivalent cicatrisant Les produits d’urgence En cas de malaise ou réaction inattendue chez le patient, le praticien(ne) devra être en mesure d’y faire face et pour ce faire, il (elle) se doit de disposer de matériel de premier secours et tout autre matériel qu’il (elle) jugera bon d’avoir à sa disposition pour recevoir son patient dans les meilleurs conditions. Les professionnels de la santé et de la Hijâmah savent de quoi il en retourne. 25 Les anciens instruments Sur cette page web, on peut avoir un aperçu des instruments utilisés à l’époque pour la saignée (ventouses, scarificateur, etc.) : https://www.google.fr/search?q=bloodletting+instruments&oe=utf8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a&um=1&ie=UTF8&hl=fr&tbm=isch&source=og&sa=N&tab=wi&ei=n4GLUfGbKsGmhAf4_YGgBw&biw= 1366&bih=622&sei=pIGLUdm6BpTB0gWOvIHQDQ LES LIEUX D’ACHATS Tous ces instruments peuvent se trouver dans le commerce. Les praticien(ne)s de la Hijâmah sont au fait des lieux d’achats à privilégier de par leur rapport qualité / prix. Si vous ne savez pas où vous procurer des kits de ventouses, votre praticien(ne) saura vous conseiller voire même, pourra être en mesure de vous en vendre. J’attire votre attention sur le fait que tous les matériaux nécessaires au bon déroulement de la Hijâmah et énumérés ci-avant ont un coût non négligeable. Vous comprenez maintenant pourquoi certain(ne)s praticien(ne)s demandent une certaine rémunération en contrepartie de la Hijâmah. Comprenez que pour votre bien, ils (elles) se doivent d’acquérir un minimum de matériel de qualité et de ce fait, ils (elles) ne peuvent le financer seul(e)s vu le nombre de demandes de séances auxquelles ils (elles) doivent faire face. Et cela se justifie encore plus lorsque ces praticien(ne)s ouvre(nt) leur propre cabinet de consultation pour lequel ils (elles) doivent payer un loyer mensuel. Maintenant, le prix peut vous sembler parfois exorbitant compte tenu du service rendu. A vous de juger en fonction de la qualité de la prestation, du matériel à disposition, du sérieux du (de la) praticien(ne), des conseils qu’il (elle) vous prodigue, etc. 26 Le Hajâm, le patient et la guérison QUI EST LE HAJAM – PRATICIEN(NE) EN HIJAMAH ? « Cependant, il revient à un expert de pratiquer cette saignée, lorsqu'une personne en a besoin, en l'appliquant à l'endroit désigné du corps et à un moment indiqué, en tenant compte des circonstances du patient et de son état. » (Fatwa du Comité de l’Ifta – Président : Sheikh Ibn Baz – Vice-Président : Sheikh ‘Affifi – Membre : Sheikh Ghoudayan – Grp1/Vol25) « Le médecin doit veiller à maîtriser son métier et connaître les règlements de la médecine et les causes des maladies, de manière à ne prendre aucune responsabilité en pratiquant son travail, sinon il risque de porter atteinte au corps, et il devra, par conséquent, faire des compensations. Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : ِ من تَطَبَّب ول ي علَم منه طب فهو ضامن َْ ْ ُْ َ « Celui qui pratique la médecine sans s’y connaître sera alors garant » (Sheikh AlAlbâni l’a jugé Hassan (bon) dans Sahîh El-Djâmi` (hadith 6153) et dans Es-Silsila EsSahîha (hadith 635).) À ce sujet, Ibn Taymiyya a dit : « Certains gens disent que ce qui nuit le plus dans la vie sont : un scolastique qui ne s’y connaît pas en scolastique, un jurisconsulte qui ne s’y connaît pas en jurisprudence, un médecin qui ne s’y connaît pas en médecine et un grammairien qui ne s’y connaît pas en grammaire. Car, le premier nuit à la religion, le deuxième nuit au pays, le troisième nuit au corps et le dernier nuit à la langue ». (Fatwa de Sheikh Ferkous - Alger, le 1 Cha`bân 1427H - Correspondant au 25 Aout 2006)36 QUI SONT LES PATIENTS ? Les adultes en bonne santé Leur besoin consiste généralement à effectuer une Hijâmah préventive – dite prophylactique. Ibn Al-Qayyim cite Ibn Sinâ, qui dit : « Le fait de restreindre la pratique de la Hijâmah à certains moments est uniquement le fait de la Hijâmah destinée à prévenir un mal ou à préserver la santé. Quant à la Hijâmah destinée à soigner un mal, quel que soit le moment où le besoin se présente, son recours devient nécessaire. » Zâd Al-Ma'âd (4/59-60)37 36 37 27 http://www.ferkous.com/site/fra/M18.php http://3ilm.char3i.over-blog.com/article-notion-de-point-recurrent-et-de-hijama-preventive-116667674.html Les adultes malades Leur besoin est ciblé et correspond à effectuer une Hijâmah curative. Les enfants Il est tout à fait possible d’effectuer la Hijâmah sur des enfants mais avec beaucoup de précaution. D’ailleurs, toutes les méthodes de Hijâmah ne conviennent pas à tous les âges. Les tailles des ventouses varient également en fonction de l’âge de l’enfant.38 L’âge minimal à partir duquel on autorise l’enfant à avoir recours à la Hijâmah varie d’un(e) praticien(ne) à l’autre. Vous trouverez dans les ouvrages sur le sujet plusieurs versions. Votre praticien(ne) saura juger de la possibilité ou non de le faire sur votre enfant. Personnes âgées Du fait de leur âge avancé et de la faiblesse de leur corps, il conviendra d’ajuster le traitement par ventouses en fonction de leur condition physique. Femmes enceintes La grossesse n’est pas une contre-indication absolue de la Hijâmah. Il existe même une étude russe démontrant son intérêt dans la prévention de certaines pathologies materno-fœtales : Vacuum therapy in obstetrics de Tamara Khvan, 1997 39 LES MALADIES SOIGNEES Etudes menées Plusieurs études ont été menées sur le sujet et sont consultables en ligne - La thèse du Dr Shabaa M. Bondok sur les effets du traitement par ventouses sur le système immunitaire. Sa thèse est intégrée à son ouvrage (Cf. chapitre ‘Bibliographie’). En voici un extrait www.healthymuslim.com/articles/tyiigmodulation-of-the-immune-system-by-hijaamah-cupping-therapy-inrheumatoid-arthritis.cfm 38 - www.hijama.co.uk/1-12-medical-studies.aspx - www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/?term=cupping https://sites.google.com/site/acupuncturehealthclinic/cuppingtherapy http://www.gera.fr/Downloads/Formation_Medicale/TECHNIQUES-ASSOCIEES-DE-L-ACUPUNCTURE/Ventouses/ilkay-48727.pdf 39 http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 28 Résultats obtenus Le Dr. Amr Farouk (Master en maladies cardio et vasculaire) – Praticien en Hijâmah à l’hôpital GMC (Emirats Arabes Unis) explique40 : « Il existe deux types de Hijâmah : celle qui est générale (prophylactique) et celle qui est thérapeutique et utilisée en tant que médecine complémentaire dans le traitement de bon nombre de maladies telles que : hypertension, migraine, bronchite asthmatique, vertiges, insuffisance cardiaque, obésité, diabète sucré, goutte, pied diabétique, polyarthrite rhumatoïde, hépatite virale, ulcère gastroduodénal, épicondylalgie du coude, côlon irritable, douleur au cou, constipation chronique, lombalgie, diarrhée chronique, douleur aux genoux, allergie alimentaire, blessures sportives, élargissement de la prostate et handicap sexuel, varices des membres inférieurs, sinusite et rhinite allergique, glaucome, rétine hémorragie et l'atrophie du nerf optique, certaines maladies gynécologiques comme des menstruations irrégulières, eczéma et psoriasis, dépression, anxiété et manque de concentration, se débarrasser du tabagisme, alcoolisme, et toxicomanie. Avant d’avoir recours à la Hijâmah, le patient doit être examiné cliniquement et sa médication sera réévaluée afin d’éviter les contre-indications et complications. Les scarifications de la Hijâmah sont superficielles, l’aspiration du sang se répète jusqu’à l’obtention d’un sang rouge vif. On procède alors à la pose du pansement. » Le docteur Sahbaa M Bondok - B.A. en Médecine et Chirurgie, Université du Caire, 1997, a soumis la première thèse sur les effets de la thérapie par les ventouses sur le système immunitaire lors de son diplôme M.SC., Département de Microbiologie, Université de Al-Azhar. Elle écrit 41 : « Bien que les recherches continuent sur le mode d’action de la Hijâmah, d’un point de vue pratique et thérapeutique, il a été prouvé que le recours à la Hijâmah fut un succès remarquable dans plusieurs domaines tels que : - - - - 40 41 29 Le contrôle de la douleur : Qingdao et Guying ont rapporté que des ponctions profondes ainsi que la Hijâmah sont très satisfaisants dans le traitement de la douleur et peuvent produire un effet anesthésiant distinct. Le ratio concernant l’effet curatif est de 97.12% Maux de tête et migraine : Duo a traité 100 cas de migraines réfractaires par le biais de l’acupuncture et de la Hijâmah. Seung, un médecin Coréen expérimenté, a consigné le fait que la thérapie de la saignée est un traitement efficace contre les maux de tête. Une perte de sang de 100ml peut être utile dans le traitement de l’hypertension, une des causes les plus fréquentes dans les maux de tête. Les maladies rhumatismales : les maladies rhumatismales suivantes – lorsqu’elles sont traitées par la Hijâmah – s’améliorent ou bien aboutissent à la guérison après juste quelques séances : arthrite, douleurs lombaires, fibrose musculaire, arthrose, syndrome de fatigue chronique. Le rhume et la grippe : les remèdes folklores et les traditions orales dans de nombreuses cultures incluent certainement la Hijâmah comme étant leur principal traitement dans le cadre d’un rhume. Traiter le rhume est l'une des actions traditionnelles de la Hijâmah. Il est intéressant de noter que les http://gmchospital.com/newsletter/0512/hijama.php http://www.onislam.net/english/shariah/hadith/hadith-and-science/416961.html - - - 30 barbiers du début du XXe siècle créèrent des enseignes publicitaires sur lesquelles on pouvait lire : « Traitement par les ventouses pour les rhumes ». Hong rapporte avoir obtenu de bons résultats suite à l'application de la Hijâmah glissante (un type de traitement par ventouse) sur 250 patients atteints de rhume. Les maladies au niveau de la poitrine : He et Al ont rapporté que le traitement de cas d’asthme bronchique par le recours à l’acupuncture accompagné d’une Hijâmah a mené à un soulagement immédiat et à une amélioration des fonctions pulmonaires. Dans certaines cultures, cette technique est également utilisée dans le dos pour traiter l’asthme chez les enfants. Les maladies dermatologiques : En 1993, Chen a signalé un traitement de l’acné par le biais de l’acupuncture combiné avec la Hijâmah. Des exemples de cas dermatologiques, lorsqu’ils sont traités par la Hijâmah, s’améliorent ou bien aboutissent à la guérison tels que : furoncles, abcès, zona, acné, cellulite et urticaire. Les maladies psychologiques : il existe également des rapports concernant l’utilisation de la Hijâmah conjuguée à l’utilisation de sédatifs mentaux afin de traiter la schizophrénie. Cette méthode a connu un taux de réussite de 91.68%. Cette méthode a été également utilisée pour soulager la dépression.» Déroulement de la séance PRE-REQUIS L’âge ? Plusieurs praticiens reconnus de la Hijâmah l’ont expérimenté avec succès chez l’enfant et ont montré des résultats très intéressant : Dr Ahmed Hifni, Dr Ahmed Sharaf, Dr Tamer Shaban, Dr Mûssa Ali Nasr et d’autres42 (Dr M’hammed Moloud) La grossesse ? La grossesse n’est pas une contre-indication absolue de la Hijâmah. Il existe même une étude russe démontrant son intérêt dans la prévention de certaines pathologies materno-fœtales : Vacuum therapy in obstetrics de Tamara Khvan, 1997 43 (Dr M’hammed Moloud) Prendre un bain avant la Hijâmah ? En principe le bain n’est pas prescrit avant une Hijâmah ni après celle-ci. Aucune donnée fiable, scientifique ou religieuse n’appuie cette pratique.44 (Dr M’hammed Moloud) Hors période de menstues ? Ceci n’est pas juste car certaines expérimentations, notamment celles du Dr Ahmed Hifni, ont montré qu’une Hijâmah au 2e jour des règles aide à la régularisation du cycle menstruel.45 (Dr M’hammed Moloud) Constituer son dossier Au moment de la prise de RDV, vous devez impérativement indiquer à votre praticien(ne) : - Le diagnostic médical posé par votre médecin, vos douleurs actuelles - Vos antécédents médicaux (maladies, chirurgie, antécédents familiaux, etc.) - Les noms et natures des médicaments que vous prenez actuellement ou que vous venez d’arrêter - Les compléments alimentaires ou autres traitements alternatifs que vous utilisez - Les antécédents familiaux - L’état de santé dans lequel vous vous trouvez : extrême fatigue, vertiges etc. - Les résultats de vos analyses sanguines récentes. 42 http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 44 http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 45 http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 43 31 Etre à jeûn ? On recommande au patient d’être à jeûn au moins 3H avant le début de la séance. ِاحل ِ الر … أمثل يق على ة جام ِّ ُ ُ Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : « La Hijâmah faite le ventre vide est optimale… » Hadith déclaré Hassan par Sheikh Al-Albâni dans Sahih ibn Mâjah (2826) Préparez votre matériel - - - Stérilisez vos ventouses le jour J. Assurez-vous d’avoir un nombre suffisant de ventouses de taille adéquates pour traiter votre douleur. Votre praticien(ne) vous conseillera. Si vous avez des préférences en matière d’huile cicatrisante – huile que votre praticien(ne) ne possède pas mais ne contre-indique pas – vous pouvez l’apporter avec vous. Apportez les résultats sanguins et compte rendus médicaux. Apportez la notice de vos médicaments s’ils ne sont pas connus de votre praticien(ne) Apportez des dattes pour reprendre des forces après la Hijâmah. Préparer votre tenue (pour les femmes) Afin de préserver votre 3awrah, pensez à mettre des vêtements vous permettant de cacher votre nudité. Par exemple, en cas d’application de ventouses dans le dos, essayez de mettre un gilet avec les boutons côté dos ; ainsi votre poitrine est cachée et seul votre dos est dénudé. DEROULEMENT D’UNE SEANCE Entretien A l’aide de vos analyses et comptes rendus médicaux, votre praticien(ne) va initier votre dossier. Vous devez répondre à de multiples questions afin qu’il (elle) sache comment s’y prendre pour améliorer votre bien-être. Installation Une fois l’origine des maux ciblée, vous serez invité à vous installer confortablement. S’en suivra – éventuellement – l’application d’une huile sur les zones à traiter en cas de massage par les ventouses par exemple. En cas de scarification, votre praticien(ne) procèdera à la désinfection des zones à traiter conformément aux règles d’hygiène. 32 Application des ventouses Les ventouses sont positionnées sur les zones à traiter et le degré d’aspiration des ventouses est modulé au moyen de la pompe à ventouse. Votre praticien(ne) augmentera la pression au fur et à mesure, tant que vous supporterez la pression. Dans le cas d’une Hijâmah humide, on retire les ventouses et on procède aux scarifications. Il s’agit de légères incisions faites à même la peau et permettant de libérer le sang. Elles doivent être faites avec précisions afin de ne pas toucher des endroits sensibles et/ou de ne pas laisser de cicatrices visibles à terme. Cette étape n’est pas douloureuse car la pose préalable des ventouses a légèrement anesthésié la zone où est effectuée la scarification. Ensuite on replace les ventouses sur les zones incisées, on aspire avec la pompe et on laisse le sang s’évacuer. On terminera par l’application d’une huile cicatrisante ou de miel sur les zones scarifiées. Conseils On invitera alors le patient à manger des dattes par exemple afin de reprendre des forces et on lui fournira des conseils à suivre pour la suite. APRES LA HIJAMAH - La pose de ventouses laisse des marques circulaires qui disparaitront avec le temps en fonction de votre nature de peau. - En cas de Hijâmah humide, le temps de cicatrisation dépend de la nature de peau de chacun et la manière dont les scarifications ont été faites. La cicatrisation dure en moyenne 10 jours. - Appliquer quotidiennement sur les zones scarifiées votre huile cicatrisante ou alors du miel recouvert d’une compresse. - Eviter de faire de gros efforts pendant au moins 2 jours. - Il se peut que vous ressentiez quelques effets secondaires : température, nausées, vertiges… Aussi, n’hésitez surtout pas à contacter votre praticien(ne) pour connaître la marche à suivre. - Nettoyer les ventouses à l’aide de savon afin de bien retirer les traces de sang le cas échéant et conservez-les soigneusement. CONCLUSION J’espère que ce descriptif vous aura aidé à mieux comprendre que la Hijâmah fait partie des sciences médicales et que nul ne peut s’auto proclamer praticien(ne) sans avoir au préalable un bagage médical suffisant pour répondre aux attentes des malades. 33 Praticien(ne)s & Formations PRATICIENNES RECOMMANDEES (EN ILE DE FRANCE) Un annuaire mondial est disponible sur internet et mentionne le diplôme du praticien(ne). Libre à vous de vérifier ces informations une fois sur place pour vous assurer de la véracité de l’information : http://www.Hijâmahdirectory.info/directory Pour s’ajouter dans cette liste en tant que praticien(ne), il faut se rendre sur cette page : http://www.ahealth.co.uk/ Le classement des praticiennes ci-dessous se fait par localité. Elles ont été testées et recommandées par les personnes aillant eu recours à leurs services. Nous n’avons pas pu vérifier si toutes ces personnes disposaient d’un bagage médical. Aussi, il est de votre ressort de vous enquérir de cette donnée avant votre consultation ou une fois sur place. Layina Oum Sirine (Gennevilliers - 92) Layina est naturopathe et praticienne en Hijâmah – membre de l’International Cupping Society (Collège de spécialistes reconnus dans la pratique de la Hijâmah) Tel : 06.25.05.21.56 E-mail : [email protected] / [email protected] Imène (Sevran – 93) Imène a été auxiliaire puéricultrice pendant 11 ans dans Hôpitaux de Paris. Elle est ainsi spécialité dans la gynécologie et chez les enfants auprès de qui elle pratique également la Hijâmah. Elle a été formée par Nassima Oum Rayan. Elle travaille en collaboration avec sœur médecin sur Sevran ainsi qu’une sœur psychologue et un raqui en cas besoin. Elle reçoit dans son cabinet sur Sevran et effectue un suivi médical de ses patientes. Tel : 06.15.70.62.71 Zayneb (Clichy sous-Bois - 93) Zayneb est conseillère en médecine douce. Elle a été infirmière hospitalière et s’est reconvertie dans la naturopathie – formation pour laquelle elle est diplômée. Elle pratique la Hijâmah depuis de nombreuses années après avoir été formée par une praticienne expérimentée. Tel : 06.520.500.64 Mail : [email protected] 34 Karine Oum Zakarya (Orly – 94) Karine suit une formation hygiéniste naturopathe et pratique la Hijâmah depuis 4 ans. Elle a été formée à la Hijâmah par une sœur de confiance. Tel : 06.20.06.98.49 E-mail : oumzakariya.Hijâ[email protected] Oum Abderahman & Charaf Abou Zaafran (Viliers sur Marne – 94) Les époux ont été formés au centre Souss Montagne Herboristerie, Nouvelle route Taroudant, Maroc auprès du Cheikh Ouchrif Abou Houdayfa. Tel : 06.66.37.50.65 (femmes) / 06.51.37.18.03 (hommes) E-mail : [email protected] / [email protected] Nassima Oum Rayan (Puisseux en France - 95) Nassima est infirmière diplômée d'état, praticienne en Hijâmah à domicile et formatrice en Hijâmah pour les soignants médicaux et paramédicaux. Tel : 06.11.47.46.93 E-mail : [email protected] FORMATIONS En France Formations individuelles Les formations se font généralement de praticien(ne) à individu. Si vous êtes dans le milieu médical, vous pouvez solliciter votre praticien(ne) pour une formation individuelle. Formations collectives Formation à destination des soignants médicaux ou paramédicaux par la sœur Nassima Oum Rayan - infirmière spécialisée en médecine prophétique et Hijâmah Durée : deux jours théorique et deux jours pratiques Pré-Inscription : envoyer un mail à [email protected] avec comme objet « Formation Hijâmah » - Mettre son nom, prénom, âge, adresse complète, numéro de portable, diplômes et activité professionnelle actuelle (poste/service etc.) + quelques lignes expriment votre motivation Coût : 350 euros (200 euros pour les étudiants) 35 Hors France En Angleterre, les écoles de formations sont nombreuses. A titre indicatif, en voici quelques-unes avec le contenu de la formation : - http://www.britishcuppingsociety.org/http:/www.britishcuppingsociety.org/categ ory/events - http://www.icaht.co.uk/#/hijama-training/4577560407 - http://nhnf.co.uk/courses/hijama-cupping-tobin-course-level-1-2-certified.html Dans d’autres pays, il est également possible de se faire former par des médecins : Maghreb, Inde, USA, Finlande, etc. 36 Responsabilité médicale en Islam Le Prophète ( )صلى هللا عليه و سلمa dit : ِ من تَطَبَّب ول ي علَم منه طب فهو ضامن َْ ْ ُْ َ « Celui qui pratique la médecine sans s’y connaître sera alors garant » (Sheikh AlAlbâni l’a jugé Hassan (bon) dans Sahîh El-Djâmi` (hadith 6153) et dans Es-Silsila EsSahîha (hadith 635).) À ce sujet, Ibn Taymiyya a dit dans Madjmû’ Al-Fatâwa (2/729-730) : « Certains gens disent que ce qui nuit le plus dans la vie sont : un scolastique qui ne s’y connaît pas en scolastique, un jurisconsulte qui ne s’y connaît pas en jurisprudence, un médecin qui ne s’y connaît pas en médecine et un grammairien qui ne s’y connaît pas en grammaire. Car, le premier nuit à la religion, le deuxième nuit au pays, le troisième nuit au corps et le dernier nuit à la langue » (Fatwa de Sheikh Ferkous - Alger, le 1 Cha`bân 1427H - Correspondant au 25 Aout 2006)46 On peut lire dans l’ouvrage « La Médecine Prophétique » d’Ibn Qayyim47 : « Celui qui exerce le métier de médecin sans avoir étudié auparavant la médecine est en position de causer des ravages dans les corps des hommes et il est en train d’entreprendre impétueusement ce qu’il ne connaît pas et il abuse de la confiance du malade. C’est pour cela qu’il est unanimement admis qu’il devra assumer la responsabilité de ses actes. Al-Khattâbî a dit : « D’après mes connaissances, il n’y a pas de divergence entre les savants sur le fait que si le médecin transgresse une des règles pratiques de la médecine et cause des dégâts dans le corps du patient, il doit le dédommager ; Or, celui qui se déclare savant dans un domaine qu’il ne connaît pas ou exerce un métier pour lequel il n’est pas qualifié est considéré comme l’auteur d’une transgression. Si le faux médecin cause un dommage au corps du patient, il doit payer la diya (prix du sang), mais il est exempté de la loi du talion (qawad) car il n’a traité le patient qu’après le consentement de celui-ci. D’après la plupart des jurisconsultes, l’indemnité est à la charge des parents par descendance masculine de l’auteur du délit. » » Il donne un peu plus loin une définition du « médecin habile : c’est celui qui respecte les 20 règles suivantes : 1. L'examen du genre de la maladie pour l’identifier 2. L'examen de l’origine de la maladie et de sa cause agente. 3. L’examen de la force du malade et si cette force est capable de résister à la maladie. Si elle y résiste et prend le dessus, il la laisse agir naturellement contre la maladie et ne prescrit aucun médicament. 4. L'examen du tempérament naturel du corps. 46 47 37 http://www.ferkous.com/site/fra/M18.php Commentaires sur l’authentique de la médecine prophétique – Ibn al-Qayim – Editions Almadina – page 127-132 5. L’examen du tempérament qui advient au corps et perturbe son fonctionnement naturel. 6. L'âge du malade. 7. Les habitudes du malade. 8. La saison et ce qui lui convient. 9. Le pays du malade et la nature de la terre de ce pays. 10. L'état de l’air durant la maladie. 11. L'examen du remède qui neutralise la maladie. 12. L'examen de la puissance du médicament et le respect d’une posologie adaptée à la force du malade. 13. Le but recherché par le médecin ne devra pas se limiter à l’élimination de la maladie mais devra la dissiper d’une manière qui garantit la survenue de complications graves. Si l’élimination de cette maladie risque d’entraîner d’autres maladies plus graves encore, il doit la laisser et tenter de la rendre moins aigüe. 14. L’utilisation du remède le plus simple, de sorte à ne recourir au traitement par les médicaments qui si le traitement par la nourriture se révèle impossible et à ne recourir au traitement par les médicaments composés que si le traitement par les médicaments simples s’avère impossible. D’ailleurs, il relève de l’habileté du médecin que de recourir au traitement par la nourriture plutôt que des médicaments simples et aux médicaments simples plutôt que des médicaments de synthèse. 15. L’examen de la maladie afin de savoir si elle est curable ou non. Si elle se révèle incurable, il doit respecter l’éthique du métier et préserver son honneur en évitant de prescrire au malade un remède inefficace dans le but de gagner de l’argent. Si le traitement est possible, il doit examiner s’il est possible d’éliminer complètement la maladie. S’il voit qu’il est impossible de l’éliminer, il voit s’il est possible de la soulager. S’il voit qu’il est impossible de la diminuer, et que tout ce qu’il peut faire c’est l’empêcher de progresser, il recourra à ce traitement, aidera le corps à avoir plus de force pour la combattre et amoindrira la matière. 16. Le médecin ne doit pas évacuer une humeur excessive avant sa maturité. Il doit attendre jusqu’à ce qu’elle soit mûre pour l’évacuer. 17. Le médecin doit disposer d’une large expérience dans les maladies qui affectent les cœurs et les âmes et leurs remèdes, ce qui constitue une des plus importantes bases dans le traitement du corps. Il est certain que le corps et la nature réagissent à l’âme et au cœur. Le médecin qui connait les maladies du cœur et de l’âme et leurs remèdes est un médecin à part entière, tandis que le médecin qui n’a aucune expérience dans ce domaine n’est que la moitié d’un médecin même s’il est compétent dans le traitement de la nature et des états du corps. Tout médecin qui n’examine pas le corps de son patient et ne cherche pas à le réformer et à fortifier son âme et ses forces en lui recommandant de faire l’aumône, d’accomplir des œuvres pies, de recourir à Allâh et de viser la récompense de l’au-delà, n’est pas un médecin mais un pseudo-médecin. Parmi les remèdes les plus salutaires, il y a l’accomplissement des œuvres pies, la bienfaisance, le dhikr, l’invocation, l’imploration d’Allâh avec ferveur et humilité ainsi que la repentance. Ces vertus ont plus d’effets contre les maladies et guérissent mieux que les médicaments naturels, sauf que cela dépend de la préparation spirituelle de l’âme de sa prédisposition à accepter ces vertus et de la foi en celles-ci et en leur utilité. 18. Le médecin doit se montrer bienveillant à l’égard du malade et le traiter avec douceur comme un enfant. 38 19. L’utilisation de divers traitements naturels et divins et aussi de la thérapie suggestive (‘ilâj bî at-takhyîl). Grâce à cette technique, les médecins habiles ont guéri des malades que les médicaments n’ont pas pu guérir et ont fait de grandes performances. Le médecin habile ne néglige aucun moyen susceptible de l’aider à soigner une maladie. 20. L’élément essentiel auquel doit s’accrocher le médecin est qu’il doit fonder son traitement et sa thérapie sur cinq piliers : - La préservation de la part de santé dont jouit encore le malade - Permettre au malade de récupérer la santé qu’il a perdue dans la mesure du possible - L’élimination de la maladie ou son atténuation autant que possible - Subir le dommage le moins grave afin d’écarter le dommage le plus grave - Rechercher l’intérêt majeur en se résignant à perdre le moindre Ces cinq piliers constituent le pivot de la thérapie et tout médecin qui ne se réfère pas à ces piliers n’est pas un vrai médecin. » 39 Bibliographie Remarques : beaucoup d’ouvrages ont été écrits sur le sujet. Néanmoins, nous attirons votre attention sur vos choix de lecture : privilégiez les ouvrages écrits par des professionnels de santé ou bien qui ont été relus et/ou préfacés par un professionnel de santé qui s’engage sur le contenu médical du livre en question. Ainsi, vous pourrez lire sur le site du Dr Moloud Ait M’hammed quelques précisions quant à certains ouvrages en vente actuellement sur le sujet de la Hijâmah et : http://muslim.sante.free.fr/wordpress/?p=380 La Hijâmah – Fondements, techniques, conseils Dr Ait m'hammed Moloud - (Médecin généraliste à Paris, membre de l'International Cupping Therapy Society (ICTS), administrateur du site web MuslimSanté) Cupping Therapy: The Great Missing Therapy By Shbaa M Bondok Ce livre – écrit en anglais – est très précis d’un point de vue historique et scientifique. L’auteure est une femme musulmane égyptienne médecin - membre de la Commission concernant les signes scientifiques dans le Coran et la Sunnah basée à La Mecque. Sa thèse à la faculté de médecine au Caire porta sur les effets de la Hijâmah et cette thèse est intégrée dans ce livre. 40 Les ventouses - La Hiijama - L'art thérapeutique ancien By Shbaa M Bondok Il s’agit de la version française du livre cité plus haut. 41 هللالعا م 42 Table des matières INTRODUCTION ............................................................................................................... 1 DEFINITION .................................................................................................................... 2 DEFINITION ................................................................................................................. 2 LES VERTUS ................................................................................................................. 2 LES DIFFERENTES TECHNIQUES ........................................................................................... 3 AUX ORIGINES ................................................................................................................. 7 EGYPTE ...................................................................................................................... 7 CHINE ....................................................................................................................... 8 GRECE ....................................................................................................................... 9 EPOQUE MEDIEVALE ET TEMPS MODERNES............................................................................. 9 EN ISLAM ..................................................................................................................... 11 TERMINOLOGIE .......................................................................................................... 11 RECOMMANDATIONS SUR LA PRATIQUE DE LA HIJAMAH .......................................................... 12 DATES CONSEILLEES .................................................................................................... 12 JOURS CONSEILLES / DECONSEILLES .................................................................................. 13 PERIODE EN JOURNEE A FAVORISER ? ................................................................................. 14 ETRE A JEUN AVANT LA HIJAMAH ? .................................................................................... 14 LE SALAIRE DU HAJAM ................................................................................................... 15 LA HIJAMAH PENDANT LE JEUNE ...................................................................................... 18 LES APPLICATIONS EFFECTUEES PAR LE PROPHETE ( )صلى هللا عليه و سلم............................................ 20 DE NOS JOURS… ............................................................................................................ 22 L’EQUIPEMENT .............................................................................................................. 23 L’HYGIENE ................................................................................................................ 23 LES INSTRUMENTS ....................................................................................................... 24 LES LIEUX D’ACHATS .................................................................................................... 26 LE HAJAM, LE PATIENT ET LA GUERISON ................................................................................. 27 QUI EST LE HAJAM – PRATICIEN(NE) EN HIJAMAH ? ................................................................ 27 QUI SONT LES PATIENTS ? ............................................................................................... 27 LES MALADIES SOIGNEES ................................................................................................ 28 DEROULEMENT DE LA SEANCE ............................................................................................ 31 PRE-REQUIS ............................................................................................................... 31 DEROULEMENT D’UNE SEANCE ........................................................................................ 32 APRES LA HIJAMAH....................................................................................................... 33 CONCLUSION............................................................................................................. 33 PRATICIEN(NE)S & FORMATIONS ........................................................................................ 34 PRATICIENNES RECOMMANDEES (EN ILE DE FRANCE) .............................................................. 34 FORMATIONS ............................................................................................................. 35 RESPONSABILITE MEDICALE EN ISLAM .................................................................................... 37 BIBLIOGRAPHIE .............................................................................................................. 40 TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... 43 43