Lutte contre le harcèlement scolaire

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Lutte contre le harcèlement scolaire
Question posée par le Conseiller Luc Parmentier
La RTBF signalait que le service provincial liégeois Openado a conçu un outil d'animation
contre le harcèlement scolaire pour les jeunes de 10 à 15 ans.
Une sorte de jeu de rôle qui permet aux enfants de se mettre dans la peau, tantôt du harcelé,
tantôt du harceleur ou du témoin et de réfléchir aux possibilités d'enrayer le phénomène de
harcèlement.
Ce nouvel outil contre le harcèlement répond à une demande de terrain : "Il y avait un manque
de ressources spécifiques. Il y a un réseau psychosocial très large qui existe mais personne ne
traite de la problématique du harcèlement à part entière. L’idée était de créer un outil qui
répond de manière très spécifique en termes d’outils et de formations par rapport aux
situations que l’on rencontre dans les écoles" explique Katty Firquet, députée provinciale
liégeoise des affaires sociales.
L'Institut Saint-Louis, une école primaire de Sclessin, a lutté avec Opendo contre un
phénomène de harcèlement. Elle a ensuite voulu travailler à la prévention via des espaces de
médiation. Ils ont permis de libérer la parole:
"Grâce aux règles dans ces espaces de médiation, les élèves disent ce qu’ils ressentent sans
stigmatisation des autres. Cet outil permet l’empathie, ce qui fait défaut chez l’harceleur "
conclut Isabelle Etienne, directrice de l’établissement.
Cet outil est mis gratuitement à disposition des écoles et des enseignants qui en font la
demande.
Monsieur l’Echevin pourrait-il me faire connaître les outils et formations mis en place dans
nos écoles communales pour lutter contre ce fléau des temps modernes ?
Réponse de Monsieur l’Echevin Serdar Kilic
La forme de violence scolaire la plus répandue actuellement à l'école est le harcèlement entre
pairs. Le harcèlement n'exclut pas la violence physique. Au contraire, il est possible voire
probable qu'il y conduise.
Dans une optique préventive du harcèlement entre élèves, les mesures suivantes sont mises
en place :
Au fondamental :
•
Les écoles ont été sensibilisées à la mise en place de conseils de coopération,
structures qui réunissent hebdomadairement un enseignant et sa classe et qui
permettent notamment de discuter et de désamorcer des situations potentielles de
harcèlement et de violence. Ces conseils de coopération ne sont pas mis en
place systématiquement dans toutes les écoles mais sont organisés selon les besoins.
•
Un partenariat intense avec les équipes mobiles et de médiation de la FWB est
développé depuis plusieurs années, notamment sur la gestion des situations de
violence et de harcèlement.
Au secondaire, davantage concerné :
•
Dans l'enseignement secondaire, les éducateurs sont en première ligne pour traiter les
problèmes de harcèlement. Ils surveillent les couloirs, les hall et les espaces extérieurs
durant les moments où ces problèmes sont le plus susceptibles de se produire
(intercours, récréations, …). Au-delà des éducateurs subventionnés par la FWB, la
Ville engage des surveillants éducateurs sur fonds propres.
•
Un exposé relatif à la violence et au harcèlement à l'école et suivi d'un débat est
intégré dans la formation PO dispensée par l'inspecteur pédagogique en chef aux
jeunes enseignants qui débutent dans nos établissements secondaires.
•
Dans un des deux CECS, un ETP APE a été accordé par la FWB à un adjoint
pédagogique pour prendre en charge principalement le problème de l'absentéisme
scolaire, et donc aussi celui du harcèlement qui y est souvent lié (un cas non
négligeable d'élèves s'absentent pour éviter les situations de harcèlement voire de
violence). Dans l'autre CECS, un poste de surveillant général est notamment affecté à
la prévention de la violence à l'école.
•
Une assistante sociale a été engagée en janvier 2016 avec les budgets de l'encadrement
différencié pour les deux CECS. Sa mission est d'aller à la rencontre de parents
d'élèves en situation d'absentéisme. Dans ce cadre, elle est amenée à gérer des cas
d'élèves qui ne viennent plus à l'école pour des raisons liées au harcèlement. Si les
budgets relatifs à l'encadrement différencié sont reconduits, ce poste sera renouvelé.
•
Le CPEONS va initier, dans le cadre de l'appel 2017 Erasmus+, un consortium relatif
au climat scolaire. Ce projet s'inscrira principalement dans la lignée du rapport « Le
« climat scolaire » : définition, effets et conditions d'amélioration » rédigé par
l'observatoire international de la violence à l'école. L'inspecteur pédagogique en chef
de la ville a exprimé au CPEONS son souhait, pour notre enseignement secondaire, de
participer à ce projet, sous réserve d'acceptation par le Collège communal.
Pour les deux niveaux d'enseignement :
•
Le résumé du rapport de synthèse de l'observatoire international de la violence a
l'école intitulé « Refuser l'oppression quotidienne : la prévention du harcèlement à
l'école » a été diffusé début 2015 aux équipes éducatives. Cette note courte, dont
chacun peut prendre connaissance rapidement, porte sur ce qu'est le harcèlement et
l'importance de s'y attaquer, sur les facteurs qui le provoquent et sur les pistes pour
agir (prévenir, intervenir, réagir).
•
21 écoles ont rentré leur candidature dans le cadre du projet de la FWB initié par la
Ministre Milquet à propos du harcèlement scolaire et du cyber-harcèlement. Toutes les
écoles candidates ont été retenues. Les travaux ont débuté en avril avec l'Université de
Mons pour une durée de deux années scolaires. Ils consistent en un accompagnement
étroit de chacune des équipes éducatives
•
Des collaborations sont mises en place entre les inspecteurs pédagogiques, les équipes
éducatives et les CPMS de la Province, acteurs-clés dans la prévention et la gestion
des situations de harcèlement ;
•
Le service d'inspection pédagogique de la ville reçoit et traite régulièrement les
plaintes d'élèves ou de parents d'élèves, fondées ou non, qui portent notamment sur
des situations de harcèlement.
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