Madagascar. Que la HCC Rakotoarisoa soit suspendue

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Madagascar. Que la HCC Rakotoarisoa soit suspendue par l’ACCPUF !
Mercredi, 24 Juin 2015 09:37 - Mis à jour Mercredi, 24 Juin 2015 15:48
Je ne sais pas où en sont les avocats des députés -avocats qui sont d’anciens étudiants de ce
Jean Eric Rakotoarisoa qui a disparu de la circulation depuis le placardage de sa décision à
propos de requête en déchéance du président Rajaonarimampianina-.
Mais si, à Madagascar, la Constitution n’est plus rien d’autre qu’un texte inutile car maintes fois
piétiné par ce président en première ligne, je suggère à ces avocats d’entamer une démarche
au niveau international. Voici cette suggestion.
Si mes souvenirs sont intacts, la Haute cour constitutionnelle de Madagascar est membre de
l'Association des Cours Constitutionnelles ayant en partage l'usage du français (ACCPUF). Le
but de cette association est « de favoriser l'approfondissement de l'Etat de droit par un
développement des relations entre les institutions qui, dans les pays ayant en partage l'usage
du français ».
Ainsi, quelles que soient leurs appellations, les
cours constitutionnelles membres de l’ACCPUF ont, dans leurs attributions, compétence de
régler en dernier ressort avec l'autorité de la chose jugée, les litiges de conformité à la
Constitution.
Ainsi, de par ses statuts aussi, le bureau de l'ACCPUF, à titre exceptionnel et conservatoire,
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peut très bien décider de la suspension d'une institution-membre. Soit parce qu'elle a, dans les
faits, cessé d'exister ; soit parce qu'elle ne répond plus à l'esprit de l'association qui est loin de
toute politique politicienne et très éloignée d’un « pacte de stabilité » n’ayant rien à voir avec
une décision constitutionnelle de haut niveau. Il faut laisser le droit au droit et la politique à la
politique sinon il n’y aura jamais d’Etat de droit viable et fiable.
En c’est dans ce sens strictement constitutionnel qu’un dossier -à envoyer à l’ACCPUF- doit
être constitué, comprenant principalement:
- les avis pris par la HCC sur les interprétations contradictoires concernant l'article 54 de la
Constitution de Madagascar;
- la décision n°05-HCC/D3 du Jeudi 27 Mars 2014, avec les mémoires des parties;
- la décision n°24-HCC/D3 du 12 Juin 2015 devant figurer la requête de mise en accusation
afin de déchéance du Président Hery Rajaonarimampianina et les échanges des mémoires des
parties.
Les avocats des Députés devront également rédiger un commentaire critique démontrant les
griefs contre de ladite décision.
Les conditions dans lesquelles cette décision n°24-HCC/D3 a été rendue, doivent être
évoquées.
A bon entendeur, salut !
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Les
objectifs
de
l'ACCPUF
Créée
l'ACCPUF
en
1997
rassemble
afin
de
aujourd'hui
renforcer
les
liens
entre
les
membres
de
l'espace
francophone,
équivalentes
plus
de
40
Cours
constitutionnelles
et
institutions
d'Asie.
issues
d'Afrique,
d'Europe,
d'Amérique
L'Association
développement
du
français,
quelles
aaide
pour
des
que
relations
but
soient
de
favoriser
entre
leurs
les
appellations,
l'approfondissement
institutions
qui,
dans
de
les
l'État
pays
de
ayant
droit
par
en
partage
un
l'usage
pour
la
Constitution
régler
en
dernier
ressort
avec
l'autorité
de
ont
chose
dans
jugée,
leurs
les
attributions,
litiges
de
compétence
conformité
à
(article
avril
1997,
modifiés
3relever:
des
statuts
du
9du
).et
À
l'Association.
technique.
favorise
cette
fin,
le
renforcement
L'ensemble
sont
Ils
privilégiés
sont
accompagnés
de
ces
les
l'autorité
échanges
activités
d'actions
de
permet
chacune
d'idées
de
une
et
formation
des
d'expériences
institutions.
et10
connaissance
dede
coopération
entre
les
membres
réciproque
juridique
de
et
et
Jeannot
Ramambazafy
–qu'elle
24
juin
2015
Pour
tenu
àvenir
garder
en
l’anonymat
àdéchéance
ces
jeune
avocats,
voici
l’analyse
juridique
d’un
expert
international
qui
a
Décision
Président
n°24-HCC/D3
de
la
République
du
12
Hery
Juin
Rajaonarimampianana.
2015
relative
àmeilleure
la
résolution
de
mise
en
accusation
De
cette
décision
n°24-HCC/D3
du
12
Juin
2015,
ce
point
particulier
est
àDécembre
Sur
la
recevabilité
de
la
requête
déposée
auprès
de
la
Haute
Cour
Constitutionnelle.
"1la
principes
et
10
l'Assemblée
droits
ces
l'Homme,
de
Considérant
République,
garantissant
de
la
deux
Constitution,
civils
la
Déclaration
constitutionnels
instruments
s'imposent
et
générale
politiques
qu'au
celle-ci
l'équilibre
qui
regard
universelle
à
internationaux
des
les
est
l'ensemble
adoptée
des
d'une
intègre
soumise,
Nations
de
droits
la
procédure
des
nature
par
au
du
unies
des
à
droits
sein
faisant
la
dispositif
toutes
même
pénale
parties,
et
du
de
équitable,
de
partie
bloc
ses
l'Homme
Assemblée
celles
normatif
de
tels
étapes,
de
de
la
constitutionnalité
ceux
de
procédure
indépendante
la
adoptée
Charte
l'article
malgache
au
procédant
générale
respect,
internationale
14
de
le
10
en
du
déchéance
et
le
des
en
Décembre
application
Pacte
":
16
impartiale,
matière
dispositions
international
des
du
pénale,
1948
du
contradictoire
Président
droits
1966;
Préambule
de
par
de
des
l'article
des
que
de
ANALYSE
JURIDIQUE.
De
dans
fondamentaux
la
sa
procédure
décision
dans
de
indique
le
cadre
de
du
la
est
Président
procédure
de
nature
de
judiciaire.
pénale
la
République,
et
doit
respecter
la
Haute
les
Cour
principes
Constitutionnelle
La
procédure
judiciaire
en
matière
pénale
obéît
à
des
principes
Cour
droits
international
Constitutionnelle
de
l'Homme
des
droits
adoptée
se
civils
réfère
le
et
10
politiques
aux
Décembre
dispositions
adopté
1948
de
le
et
16
l'article
aux
Décembre
dispositions
universels,
1966.
la
Déclaration
de
l'article
et
en
14
universelle
cela,
du
Pacte
la
Haute
des
Ces
Constitutionnelle.
deux
instruments
internationaux,
intégrés
au
sein
du
bloc
de
constitutionnalité
ont
Valeur
2De
la
Décision
n°24-HCC/D3
du
12
Juin
2015:
Rendue
sans
la
publicité.
Président
Haute
Cour
de
la
Constitutionnelle
République
de
nature
dans
sa
décision
indique
que
la
procédure
de
déchéance
du
universellement
reconnus
dans
la
procédure
pénale
judiciaire.
doit
se
conformer
au
respect
des
principes
Le
Pacte
international
des
droits
civils
et
politiques
adopté
le
16
Décembre
1966.
-a)Cet
instrument
international,
intégré
au
bloc
constitutionnel
à
Valeur
Constitutionnelle
l'Assemblée
Le
pacte
international
générale
des
des
Nations-Unies
droits
civils
et
est
politiques
un
traité
du
international
16
Décembre
1966
adopté
par
1976.
Madagascar
a
ratifié
ledit
traité
le
21
Juin
1971,
et
ce
traité
est
entré
en
vigueur
le
23
Mars
L'article
approuvés
137al4
ont,
dès
de
la
leur
Constitution
publication,
dispose:
une
autorité
"
Les
traités
supérieure
ou
accords
aux
lois
régulièrement
".
ratifiés
ou
Traité
ayant
une
autorité
supérieure
aux
lois
s'entend
aux
lois
constitutionnelles.
Le
rendu
Pacte
en
international
matière
pénale
des
ou
droits
civile
civils
sera
et
public
politiques
"
dispose
en
son
article
14:"
Tout
jugement
Mais
libellée:
deux
des
neuf
la
mille-quinze
décision
"Ainsi
membres)…… ».
délibéré
n°24-HCC/D3
à
neuf
en
heures,
audience
du
la
12
Haute
privée
Juin
Cour
2015
tenue
Constitutionnelle
n'a
à
Antananarivo,
pas
été
rendue
étant
le
en
vendredi
public
composée
et
douze
elle
de :
est
juin
(Nom
ainsi
l'an
Cette
violation
décision
du
Pacte
de
la
international
Haute
Cour
des
Constitutionnelle
droits
civils
et
politiques
qui
n'a
pas
en
été
son
rendue
article
en
14.
public
est
en
totale
énoncé
principe
déroger.
en
l'article
de
publicité
dudit
pour
acte
est
jugement
un
principe
rendu
universel
en
matière
auquel
pénale,
aucune
principe
juridiction
de
publicité
d'un
Etat
Ilpeut
1966
vigueur
faut
est
encore
le
un
23
traité
Mars
rappeler,
1976.
que
letout
Pacte
ratifié
international
par
l'Etat
de
des
Madagascar
droits
civils
le
21
et
politiques
Juin
1971,
dutraité
16
Décembre
entré
en
b)
la
Constitution.
Ce
traité
international
aprivée
une
autorité
supérieure
aux
lois
comme
led'aucun
stipule
l'article
137al4
de
Ainsi
les
décisions
donc,
l'article
la
Haute
120al3
Cour
de
la
Constitutionnelles
Constitution
est
révocable,
sont
susceptibles
cet
article
qui
énonce
recours.
les
Arrêts
etne
3contre
la
Décision
n°24-HCC/D3
12
Juin
2015.
Référence
au
Pacte
international
des
droits
civils
et
politiques
du
16
Décembre
1966.
Article
2alinéa3c
: international
"14
Les
Etats
parties
au
présent
Pacte
s'engagent
c)
été
Garantir
la
bonne
justifié."
suite
par
les
autorités
compétentes
à
tout
recours
qui
aura
4Du
terme
"de
audience
"par
mentionné
dans
la
décision
n°24-HCC/D3
du
12
Juin
inconnu
dans
ladu
lexicologie
juridique.
terme
"de
audience
privée
"donnée
est
dépourvu
de
sens
juridique
dans
laà:
pratique
judiciaire.
Il2015.
audience
yRecours
areconnue
plusieurs
rentrée,
types
d'audience
audience
solennelle,
audience
audience
foraine
publique,
etc.
audience
de
procédure,
Le
huis
clos
désigne
une
audience
àexemple:
laquelle
le
public
n'est
pas
admis.
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