lac de remoray vallons de la dresine et de la bonavette

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LAC DE REMORAY
VALLONS DE LA DRESINE
ET DE LA BONAVETTE
PROGRAMME DE
REHABILITATION
FONCTIONNELLE DES
TOURBIERES DU MASSIF
JURASSIEN FRANC-COMTOIS
Illustrations :
Première de couverture : Chandelle dans la RBI de la Grand’Côte © 2011, Frédéric RAVENOT
Quatrième de couverture : Au sud de la réserve naturelle © 2015 Jocelyn CLAUDE
Document réalisé par :
Pierre-Marie AUBERTEL (P.-M.A.)
Laurent BESCHET (L.B.)
Jocelyn CLAUDE (J.C.)
Hadrien GENS (H.G.)
Céline MAZUEZ (C.M.)
Bruno TISSOT (B.T.)
Crédits photographiques : © Les amis de la réserve naturelle du lac de Remoray (Sauf mention contraire)
Pour citer ce document :
AUBERTEL P.M., BESCHET L., CLAUDE J., MAZUEZ C, & TISSOT B., 2016. Bilan des activités 2015 du secteur
gestion des milieux naturels de l’association des amis de la réserve naturelle du lac de Remoray, Les amis de la
réserve naturelle du lac de Remoray, Labergement Sainte Marie, 38 p.
Table des matières
INTRODUCTION ........................................................................................ 1
1/ CONNAISSANCE ET SUIVI CONTINU DU PATRIMOINE NATUREL (CS) ................... 4
2/ INTERVENTIONS SUR LE PATRIMOINE NATUREL (IP) ..................................... 24
3/ ETUDES ET INGENIERIE (EI) ................................................................... 29
4/ CREATION ET ENTRETIEN D’INFRASTRUCTURES D’ACCUEIL (CI) ....................... 36
5/ MANAGEMENT ET SOUTIEN (MS)........................................................... 36
6/ SURVEILLANCE DU TERRITOIRE ET POLICE DE L’ENVIRONNEMENT (SP).............. 38
7/ PRESTATIONS D’ACCUEIL ET D’ANIMATION (PA) ........................................ 38
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
femelle de Sphaerophoria sp.
sur Verbascum nigrum
INTRODUCTION
Sur le plan climatique mondial, 2015 restera dans les
annales comme une année chaude marquée par des
températures record. Plus localement, dans le HautDoubs, on retiendra essentiellement un été caniculaire et un magnifique automne doux et sec. Cette
évolution climatique pose évidemment bien des
interrogations…
Ce rapport d’activité, sollicité par l’État, a pour
objectif d’informer les partenaires de la RNN du lac de
Remoray des actions menées par notre association,
gestionnaire du site. Il comprend également le bilan
des actions liées à la gestion du site Natura 2000 qui
englobe la réserve naturelle, ainsi que les opérations
réalisées dans le cadre du programme Life
« Tourbières du Jura ». D'une durée de 6 ans, ce
programme européen est maintenant opérationnel et
permet la mise en œuvre de projets importants pour
les tourbières du massif jurassien. Il concerne les deux
secteurs d’activités de notre association « animation »
et « gestion des milieux naturels ». Par ses retombées
nombreuses, il constitue également un apport vital à
notre équilibre financier toujours fragile.
Concernant le site Natura 2000, son nouveau
périmètre s'étend désormais sur 1 328 hectares et
concerne les directives Oiseaux et Habitat/FauneFlore. Son document d'objectifs (DOCOB), finalisé à
l'automne, sera validé en février 2016.
2015 a permis la rédaction du 4e plan de gestion de la
réserve naturelle, qui a fortement mobilisé l'équipe
« milieux naturels », avec l’appui technique de RNF.
L’apport de Vincent Bichet, rapporteur pour le CSRPN,
a permis de faire émerger une thématique essentielle
sur le lac de Remoray, dont la connaissance semblait
imparfaite. Mené en 2015, un travail de synthèse des
Le lac de Remoray, au cœur du
quatrième plan de gestion
© 2013, Philipe MATER
études scientifiques existantes a abouti à un constat
inquiétant sur la qualité de ce plan d'eau. On y
observe ainsi une tendance croissante à l'anoxie de
ses couches profondes, par excès de matière
organique et de nutriments. Le nouveau plan de
gestion a pour but d'inverser cette tendance.
Il
accompagne
également
le
changement de statut en réserve
biologique intégrale (RBI) de la forêt de la
Grand'Côte, qui devient ainsi un magnifique
laboratoire de recherche sur l'évolution
des
peuplements
forestiers
en
particulier dans les stades de
sénescence et d’effondrement.
Du côté des inventaires, la
réserve naturelle a passé
cette année le cap des
4 000 espèces recensées, la
plaçant parmi les hot-spots
nationaux de biodiversité. A noter sur le
plan naturaliste en
2015, la présence de 3
Râles de genêts, la
nidification certaine de la
Caille des blés et le retour
probable de la Chouette de
Tengmalm. Le partenariat avec un
agriculteur du village a permis de sauver deux
nichées de Tarier des prés. À l'automne, 102
bécassines ont été baguées au marais, chiffre
remarquable. L'inventaire des libellules compte
désormais 52 espèces, avec notamment l'observation
en 2015 de la Leucorrhine à front blanc. Les
populations de papillons remarquables semblent
évoluer favorablement pour le Cuivré de la Bistorte et
le Damier de la Succise. Enfin les comptages des
Fritillaires du marais sud ont été les meilleurs depuis
2003.
Ce constat positif ne doit pas masquer quelques
inquiétudes importantes. La population des Tariers
des prés semble au seuil de la disparition (malgré le
sauvetage des nichées évoqué ci-dessus). La Bécassine
des marais ne s’est pas reproduite cette année dans la
vallée des deux lacs. Côté papillons, le Fadet des
tourbières n'a pas été observé alors qu'il fréquente
encore quelques petits secteurs du site Natura 2000
et la proche vallée du Drugeon. Ces pertes de
biodiversité sont à mettre en perspective avec des
tendances plus globales notées au niveau national.
Comme en témoignent les essais de réintroduction
infructueux menés sur l'Ecrevisse à pattes blanches
dans les ruisseaux de la réserve naturelle, la
disparition des espèces est très souvent irrémédiable.
Bonne lecture de ce petit roman naturel aux abords
du lac de Remoray.
Pierre-Marie AUBERTEL,
Président de l’association des amis de la réserve
naturelle du lac de Remoray
1
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Composition du conseil d'administration en 2015
Mairie de Labergement
Sainte Marie
Membres de droit
Communauté de
Mairie de RemorayAssociations de
Communes du Mont d'Or
Boujeons
protection de la nature
et des 2 lacs
représentée par
représentée par
représentée par
représentées par
Florence RABILLAUD
Colette JAN
Didier HERNANDEZ
Rémi GINDRE
Bureau
Président
Vice-président
Trésorières
Secrétaires
Pierre-Marie AUBERTEL
Pierre BONVARLET
Colette JAN
Caroline OBERTINO
Anthony AUXEMERY
Bérénice CLAUDE
Autres membres
Jean-Baptiste GIRARD,
Christophe GUINCHARD,
Christine PIOTTE,
Bénévoles :
Membres actifs : 15
Dominique ROSSET,
Marie-Hélène TRIMAILLE,
CPIE du Haut-Doubs
Membres amis : 23
Membres donateurs: 59
Le fonctionnement de l’association est rappelé dans la figure suivante :
Conseil d’Administration
Secteur :
Education à
l’environnement
Bénévoles
Secteur : Gestion des milieux naturels
Gestion de la Réserve Naturelle
Nationale pour le compte de l’Etat
Gestion du site Natura 2000
« Vallons de la Drésine et de la
Bonavette » pour le compte du Pnr
du Haut-Jura
Maison de la réserve
Animations et
muséographie
Animations extérieures
- Actions partenariales
- Programmes d’actions
(LIFE, …)
Bénéficiaire associé dans le cadre du
programme Life « tourbières du
Jura »
- Autres partenariats et programmes
régionaux
- Etudes et suivis extérieurs
- Inter-réserves
2
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
Réserve Naturelle du Lac de Remoray
L’année 2015 fut l’année charnière entre
les 3ème (2010/2014) et 4ème plans de
gestion(2016/2025). L’équipe gestionnaire
de
la
réserve
naturelle
est
identique à 2015.
Hadrien GENS a été embauché le 1er mars, pour
assurer des missions extérieures. Catherine GENIN est
venue en renfort de l’équipe du 4 mai au 31 août.
L’équipe strictement liée à la réserve naturelle en
2015 a donc fonctionné de la manière suivante :
- Conservateur : Bruno TISSOT (temps plein)
- Attachée scientifique : Céline MAZUEZ (mi-temps)
- Attaché scientifique : Jocelyn CLAUDE
(mi-temps)
Soit un total de 2 temps pleins
attribués par le Ministère de l'Écologie.
Céline MAZUEZ a complété ce mitemps par son travail d’animation du site Natura 2000
pour arriver à 80 % sur l’ensemble de l’année.
Les travaux d’études et de suivis hors réserve
naturelle (essentiellement sur les diptères) ont permis
le financement du reste du temps plein de Jocelyn
CLAUDE.
B.T.
Natura 2000
Les Amis de la réserve naturelle du lac de Remoray
assurent l’animation du site Natura 2000 pour le
compte du Parc naturel régional du
Haut-Jura, opérateur du site depuis le
1er janvier 2012.
L’année 2015 est marquée par
l’officialisation du nouveau périmètre
qui s’étend désormais sur 1 328 ha et
concerne les deux directives oiseaux
et habitat/Faune-Flore.
Un bilan des opérations menées
localement en 2015 est réalisé dans
les différentes rubriques ci-dessous.
C.M.
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
L’Instrument
Financier
l’Environnement : LIFE
pour
Depuis 2014, notre association
est engagée pour 6 ans dans le
programme Life tourbières du
Jura qui vise à réhabiliter le
fonctionnement d'un grand
nombre de tourbières du massif jurassien franccomtois (http://www.life-tourbieres-jura.fr/).
Un bilan des opérations menées localement en 2015
est réalisé dans les différentes rubriques ci-dessous.
J.C. & C.M.
Équipe du secteur gestion
*Conservateur de la R.N.N. :
Bruno TISSOT (CDI temps plein)
*Attachée scientifique :
Céline MAZUEZ(CDI 80 %)
*Attaché scientifique :
Jocelyn CLAUDE (CDI temps plein)
*Chargé de mission :
Hadrien GENS (CDD temps plein
depuis le 1er mars – CAU-CUI)
Catherine GENIN (CDD temps plein du
4 mai au 31 août)
.
L’équipe a accueilli 5 stagiaires en 2015 :
Juliette SEIGLE – FERRAND, (Université Lyon 1, Licence
BOP), du 11 mai au 12 juin,
Alice BUTTIN,
(Licence Pro MINA, Université de FrancheComté), en stage botanique du 2 mars au
15 mai et du 8 juin au 7 août,
Emmanuelle KUHN
(Licence 3, Université de Lille) en stage
Odonates Drugeon du 15 mai au 10 juillet,
Mesut KOKEN, (Master 1, Université de FrancheComté), en stage TER sur les fourmis du 16
février au 13 mars,
Anthony MONIN,
(Bac pro Gmnf au lycée François Xavier), du
26 octobre au 13 novembre.
B.T.
3
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
B.T.
SERENA : LOGICIEL DE GESTION DE BASES
DE DONNEES NATURALISTES
2015
2014
2013
2012
80000
70000
60000
50000
40000
30000
20000
10000
0
2011
Janvier : mois hivernal mais sans grand froid, avec
alternance de douceur et de jours plus froids. Fort
épisode neigeux à partir du 26 (80 cm de neige).
(pluviométrie à Malbuisson : 192 mm)
Février : mois bien enneigé (environ 1 mètre) avec
quelques belles journées. Lac gelé depuis le 8 février.
(pluviométrie : 91 mm)
Mars : mois globalement agréable avec une belle
période du 6 au 24. Fin de mois perturbée avec grosse
pluie et vent le 30, engendrant un très haut niveau
des eaux. (pluv.: 115 mm)
Avril : mois très ensoleillé en dehors des 4 premiers
jours et de quelques rares journées. (pluv.: 64 mm)
Mai : mois mitigé, avec beaucoup de précipitations
lors des premiers jours, puis des périodes assez
fraîches. (pluv.: 144 mm)
Juin : première semaine très belle et chaude,
semaines 2 et 3 mitigées et plus fraîches, puis très
chaud à caniculaire dès le 24. (pluv.: 143 mm)
Juillet : très beau à caniculaire jusqu’au 21. Fin de
mois plus perturbée et fraîche. (pluv.: 67 mm)
Août : caniculaire jusqu’au 12. Période plus variable
et moins chaude jusqu’au 24, puis fin de mois très
chaude. (pluv.: 93 mm)
Septembre : médiocre et venteux en première
quinzaine, plutôt beau en seconde partie. (pluv.: 141
mm)
Octobre : mois globalement très agréable. (pluv.: 50
mm)
Novembre : très grande douceur jusqu’au 20, puis
pluie et épisode neigeux. (pluv.: 93 mm)
Décembre : douceur exceptionnelle, sans neige et
faibles précipitations. (pluv.: 25 mm)
2010
METEOROLOGIE 2015
2009
(CS)
2008
DU
Une année à faibles précipitations (1210 mm à
Malbuisson), la quatrième la moins arrosée depuis
2001 (record de 1033 mm en 2003). Deux faits
marquants caractérisent 2015 : des températures
caniculaires sur juin, juillet et août, et des niveaux
d’eau très bas (lac et marais) à ces mêmes périodes et
en fin d’année (notamment décembre).
2007
CONTINU
NATUREL
ET SUIVI
PATRIMOINE
2006
1/ CONNAISSANCE
Evolution du nombre de données saisies dans SERENA
Plus de 9000 données ont été intégrées dans la base
de données Faune/Flore en 2015. Le nombre de
données saisies atteint désormais un total de 76 991.
Elles concernent les observations réalisées dans la
réserve naturelle mais aussi sur le site Natura 2000 et
sur d’autres sites d’études (notamment diagnostics
« Syrph the Net »).
Champignons
1%
Bryophytes
0%
Crustacés
0%
Mammifères
3%
Poissons
0%
Amphibiens
0%
Reptiles
0%
Plantes
12%
Oiseaux
44%
Arthropode
s
40%
1800
1600
1400
1200
1000
Proportions des différentes catégories
800
600
400
200
0
Pluviométrie de l’année 2015 à Malbuisson
Concernant les catégories représentées, les oiseaux se
positionnent toujours en tête devant les diptères et
les plantes. Les principales saisies (3039 observations)
concernent les diptères avec les études « Syrph the
Net » à Chaux-des-Prés (39), aux Rousses (39) et à La
Chenaillette (01).
C.M. et J.C.
4
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
LA RESERVE NATURELLE DU LAC DE
REMORAY, VERITABLE LABORATOIRE DE LA
CONNAISSANCE NATURALISTE
La réserve naturelle du lac de Remoray est aujourd’hui
un des espaces protégés les mieux connus de France,
à l’image d’autres sites souvent cités comme
référence (RN de la tour du Valat, de la forêt de la
Massane, du marais de Lavours, du ravin de Valbois…).
Actuellement, plus de 4 000 espèces sont inventoriées
sur cet espace de taille modeste. L’enjeu de
connaissance, fortement impulsé au cours du
troisième plan de gestion, est aujourd’hui essentiel
pour la réserve naturelle.
Déterminations entomologiques avec
l’assistance du spécialiste Phil WITHERS
Nombre d'espèces connues
site N2000
Vertébrés
Arthropodes
Spiraliens
Plantes
Mammifères
Oiseaux
Poissons
Amphibiens
Reptiles
Malacostracés
Arachnides
Hexapodes
Collemboles
Orthoptères
Odonates
Lépidoptères
Coléoptères
Diptères
Hémiptères
Hyménoptères
Ephéméroptères
Plécoptères
Trichoptères
Mégaloptères
Névroptères
Mécoptères
Raphidioptères
Total
Myriapodes
Mollusques
Annélides
Platyhelminthes
Angiospermes
Gymnospermes
Ptéridophytes
Bryophytes
Charophytes
Total
Champignons
et lichens
dont RNN
54
234
14
5
6
3
152
49
232
13
5
6
3
152
45
34
52
433
231
1 011
294
340
24
17
83
2
20
4
4
2 594
0
94
7
0
587
4
23
186
7
807
294
4 264
45
32
52
426
228
981
279
312
19
15
70
2
19
4
2
2 486
0
94
7
0
573
4
22
186
7
792
256
4 095
Nombre de
données Serena
1 718
33 000
86
79
25
111
808
296
221
887
6498
1017
7592
1729
2523
362
486
1 047
40
81
123
7
22 909
0
237
15
0
15 000
524
7 4512
5
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
SUIVI DES OISEAUX MIGRATEURS
SUR LE LAC
Comme chaque année, nous avons effectué les
dénombrements hivernaux des oiseaux d’eau des
deux lacs. Les comptages se déroulent d’octobre à
mars, en milieu de mois. Le comptage de janvier est
réalisé également pour le Wetlands International.
Laurent BESCHET coordonne les comptages sur le lac
de Saint-Point (avec l’aide de Geneviève MAGNON,
Patrick et Catherine GENIN, Jérôme BRIGATTI et
Pierre-Marie AUBERTEL), Bruno TISSOT sur le lac de
Remoray. Les résultats sont présentés dans le tableau
ci-dessous.
18-jan.
Rem gel
60%
St-P gel
1%
Rem gel
100%
St-P gel
15 %
St-P
Rem
St-P
Rem
St-P
Rem
19-oct.- 17-nov 14-déc.
Canard colvert
3 89
183 37 123 62 170
Sarcelle d'hiver
37 4 64 1
49
Canard chipeau
2
Canard souchet
5
Canard siffleur
Fuligule morillon
61 17 152 42 279
185
Fuligule milouin
51
43 1 74
83
Fuligule milouinan
1
Fuligule nyroca
1
Nette rousse
2
Tadorne de Belon
Garrot à œil d'or
4
4
Harle bièvre
2
6
4
6
Cygne tuberculé
5 17
9 20 10 19 10 19
Foulque macroule
5 207 21 215 42 284 83 446
Poule d’eau
1
2
1
6
Grèbe huppé
15 46
8 10 1 22
1
13
Grèbe castagneux
4
3
2
1
3
Grand cormoran
1
14 3 19 11
11
Total 29 476 106 642 218 826 210 950
Comptages des lacs de Remoray (Rem) et de Saint-Point (St-P) Hiver 2014– 2015
Garrot à œil d'or
En marge des opérations de baguage présentées cidessous, la recherche d’oiseaux rares est devenue
secondaire dans l’emploi du temps de l’équipe
gestionnaire. Malgré tout, Hadrien GENS a exercé une
pression d’observations assez forte au printemps
2015. Les résultats sont plutôt décevants, montrant
nettement une fréquentation des migrateurs moins
diversifiée et moins riche qu’il y a une vingtaine
d’années. Beaucoup d’observations suivantes relèvent
cependant de rencontres aléatoires :
- Au moins 3 Butors étoilés ont passé l'hiver
2014/2015 dans les roselières au sud du lac de St
Point,
- Quelques Bécassines des marais fréquentent les
zones de marais qui se déneigent :
3 premiers individus au sud du lac
15-févr. 15-mars.
le 26 février. Elles sont désormais
plus abondantes, avec 15 oiseaux
le 3 mars, puis 15 à 20 le 9 mars,
90
93 131
Deux Bécassines sourdes le
33
42
9 mars, puis 1 le 27 mars,
1
Une Pie-grièche grise est
observée le long d'une route au
sud du lac le 2 mars. Elle s'envole
88 93
avec un rongeur (campagnol ?)
5
31
dans les serres,
1
un groupe de Grandes
1
aigrettes
hiverne dans la vallée des
9
deux lacs (4 le 8 janvier, 12 le 10
janvier, 14 le 8 février, 7 le 17
2
2
mars, 25 le 7 mars et 2 le 11 mai).
4
11
2
4
8
15
La dernière observation date du 9
132 364
juin (2 individus), indiquant une
3
présence beaucoup plus longue
11 21
qu’en 2014 (dernière observation
10
8
11
le 25 mars). Mais toujours aucune
10 19
nidification observée localement
141
2 410 702
pour l’espèce,
- 2 couples de Garrots à œil d’or paradent sur le lac
le 9 mars,
- Arrivée le 9 mars des premières Sarcelles d'été
(4m et 1f) sur le Doubs en amont du lac de St
Point,
- 1 Canard chipeau et 2 Tadornes de Belon sont
observés sur le lac le 12 mars,
- Deux Grives mauvis sont entendues (chant) et
observées dans la forêt de la Grand'Côte le 13
mars,
- Plusieurs observations de Vanneaux huppés
courant mars : 12 aux Vallières le 4 mars, 1 le
long de la Drésine le 5 mars, et 1 autre
s'attardant dans les marais entre les deux lacs
jusqu'au 24,
- 2 Rémiz penduline le 3 avril à la base de loisirs,
St-P
DENOMBREMENT DES OISEAUX HIVERNANT
Rem
1.1 ORNITHOLOGIE
6
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
-
6 Canards souchets sont notés le 5 avril au sud du
lac, et un couple sur le Doubs le 15 avril,
Une centaine de Sarcelles d'hiver sur le lac le
7 avril,
Sarcelle d'hiver
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
-
revue le 25 novembre à la Louvetière et le 2
décembre à la Taverne,
Les premiers Harles bièvres arrivent entre les 2
lacs le 16 novembre,
Une femelle de Busard Saint-Martin en chasse au
sud du lac le 9 décembre,
55 Sarcelles d’hiver sur le lac le 23 décembre,
Retour de la Pie-grièche grise pour hiverner à
partir du 26 décembre.
H.G. & B.T. & L.B.
BAGUAGE AVIFAUNE
Baguage passereaux
-
-
-
-
-
-
1 Balbuzard pêcheur et 5 Busards des roseaux les
7 et 8 avril,
1 Cigogne blanche, survole la Taverne, le 15 avril,
1 Chevalier culblanc est noté le 20 avril au marais
sud,
1 Busard Saint-Martin survole le lac de Remoray
le 20 avril,
1 femelle de Faucon pèlerin survole le Buclé le 27
avril,
1 femelle de Fuligule milouinan est présente sur
les plans d'eau de la base de loisirs entre le 27
avril et le 11 mai,
3 Chevaliers gambettes en compagnie d'1
Chevalier aboyeur sont observés le 6 mai dans les
marais au nord du lac,
6 Nettes rousses (4 mâles et 2 femelles) sont
présentes depuis début mai sur les 2 lacs,
Plusieurs mâles de Gobemouche noir sont
observés, notamment les 1 et 2 septembre au
sud du lac,
Les Balbuzards pêcheurs sont à l'honneur cet
automne avec 5 observations réalisées les 25
août, 2 et 3 septembre, 11 et 15 septembre,
toutes au sud du lac,
1 Balbuzard pêcheur est observé le 17
septembre. Ce même jour, spectacle magnifique
d'une trentaine de Guêpiers d'Europe, chassant
activement devant les bureaux de la Maison de la
Réserve,
2 Gorgebleues à miroir en plumage nuptial lors
des baguages bécassines les 2 et 21 septembre,
Retour des Grandes aigrettes le 2 août, puis 4
observées le 22 septembre,
Premières Bécassines sourdes le 29 septembre,
au sud du lac,
3 Phragmites des joncs sur la base de loisirs le 29
septembre,
1 Sizerin flammé le 28 octobre à l’ouest du lac,
1 Pie-grièche grise arrive le 2 novembre. Elle est
Durant l'automne 2015, le suivi de la migration des
passereaux par le baguage a été poursuivi dans la
réserve naturelle.
Afin de s'adapter aux évolutions du PNRO
(Programme National de Recherche sur les Oiseaux),
le baguage a été, comme en 2014, pleinement
réorienté vers le suivi des Bruants des roseaux et
Rémiz pendulines, selon le protocole "VOIE". Depuis
2014, seuls les chants de ces deux espèces sont
utilisés lors des repasses.
Quatre séances ont été réalisées entre le 29
septembre et le 11 octobre par Pierre DURLET et
Carole ZAKIN. 190 oiseaux ont été capturés, dont 64
Bruants des roseaux et 5 Rémiz pendulines.
A noter le contrôle d'un Bruant des roseaux bagué le
11 octobre 2012 à Romans-Sur-Isère (Drôme), soit un
port de bague de 2 ans et 10 mois.
Pierre DURLET (droite) et Bruno
TISSOT lors d’une session de baguage
7
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
Baguage Bécassines
Suite à la réunion régionale du réseau bécassines (17
juin 2015), les bagueurs du Doubs s’étaient promis de
faire remonter le département parmi les meilleurs
nationaux pour le baguage des bécassines (résultat
assez décevant de 87 oiseaux bagués en 2014). Un
effort significatif a été entrepris cet automne sur la
réserve naturelle, avec des baguages effectués
pratiquement toutes les semaines du 18 août à fin
décembre 2015.
Au total, 102 bécassines ont été baguées (81
Bécassines des marais et 21 Bécassines sourdes). 38
contrôles (oiseaux bagués contrôlés dans les filets) ont
été effectués, chiffre remarquable qui montre la
qualité du milieu et sa grande quiétude. Maximum de
67 jours de présence sur le site pour une Bécassine
des marais, baguée le 29 septembre et contrôlée le 7
décembre.
3 contrôles concernent des oiseaux bagués dans la
réserve naturelle les années précédentes :
- une Bécassine des marais, baguée le 23 octobre
2014 et contrôlée le 7 décembre 2015 (près de
14 mois de port de bague),
- une Bécassine des marais, baguée le 29 octobre
2013 et contrôlée les 5 et 19 octobre 2015 (près
de 24 mois de port de bague),
- la palme revient à « ma chérie », Bécassine des
marais baguée le 11 septembre 2010, contrôlée
le 30 août 2014 et le 2 septembre 2015, soit 59
mois de port de bague !
A noter également que nous attendons toujours
(après 10 ans de baguage) le premier contrôle ou
reprise d’une bague extérieure, et notamment d’une
bague posée par les autres bagueurs du Doubs (vallée
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
du Drugeon, val de Morteau…). Cette absence montre
la grande fidélité au site, lors de la migration des
oiseaux.
Michel SAURET
(gauche) et Bruno
TISSOT lors d’une
session de baguage
Concernant les reprises (oiseaux bagués retrouvés
morts, généralement prélevés à la chasse), une
donnée nous est parvenue d’une Bécassine des marais
baguée le 26 août 2015 dans la réserve naturelle et
prélevée le 19 novembre 2015 à Ambon (Morbihan).
Cet oiseau a donc traversé la France d’est vers l’ouest,
itinéraire un peu surprenant mais déjà montré avec
un oiseau prélevé en Bretagne il y a quelques années.
L’ensemble des reprises intéressantes ont été
synthétisées dans la carte ci-dessous, présentée dans
l’exposition consacrée à la réserve naturelle dans la
Maison de la Réserve.
Un grand merci aux bagueurs qui nous ont fortement
épaulés cet automne (Michel SAURET, Frederik
POIRIER et Christophe GUINCHARD) et aux bénévoles
présents lors de ces séances.
H.G. & B.T.
Reprises
(prélèvement
chasse) de
bécassines baguées
dans la réserve
naturelle (en
rouge : Bécassine
des marais,
en bleu : Bécassine
sourde)
8
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
PROGRAMME STOC EPS1
Depuis 2002, la Réserve Naturelle Nationale du lac de
Remoray participe à ce programme national en
réalisant 10 points d’écoute de 5 minutes, mi-avril et
début juin, afin de suivre l’évolution de l’avifaune
commune. Les relevés ont été effectués en 2015 les
19 et 20 avril (premier passage) et les 2 et 5 juin
(second passage).
Les résultats (Cf. graphique suivant) semblent montrer
l’évolution positive du nombre de contacts et
d’espèces rencontrées au cours de ces 13 années de
suivi.
Stoc EPS RNN : Evolution de la richesse spécifique et du
nombre de contacts depuis 2002
55
Nbr de contacts
50
300
45
40
250
35
200
Nombre contacts
30
Richesse spécifique
25
20
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
150
Richesse spécifique
350
B.T. & H.G.
SYNTHESE
DE LA NIDIFICATION
ESPECES REMARQUABLES
DES
L’écriture du quatrième plan de gestion a permis de
revoir la hiérarchie des espèces d’oiseaux nicheurs
dans la réserve naturelle, notamment pour les
Sarcelles d'été et d'hiver. Ce statut est mentionné
entre parenthèses après le nom de l’espèce. Les
oiseaux des groupes 1 et 2 font désormais
pratiquement tous l’objet d’un suivi spécifique sur la
réserve naturelle.
Tarier des prés (2ème espèce du groupe 2, vulnérable
d’après la liste rouge de Franche-Comté)
Malheureusement, pas de sursaut pour cette espèce
désormais aux portes de l’extinction dans la réserve
naturelle. Le suivi annuel ne permet que le
recensement de 4 à 5 couples nicheurs en 2015,
résultat similaire aux années 2013 et 2014. Les
premiers Tariers des prés arrivent et s'installent le 24
avril dans les marais sud et nord de la réserve
naturelle. Au 21 mai, aucun oiseau n'est présent dans
les marais de la Drésine et des Vurpillières, alors que 4
1
Suivi Temporel des Oiseaux
Échantillonnages Ponctuels Simples.
Communs
-
couples s'installent courant mai dans les prairies
agricoles des Vallières, en limite nord-est de la réserve
naturelle. Les prairies amendées, juste à l'extérieur de
la réserve naturelle, présentent une structure de
végétation déjà haute, donc plus attractive. Mais la
fauche précoce de ces parcelles (fin mai en 2015) ne
permet pas de mener à terme les nichées. Nous avons
donc travaillé avec les agriculteurs (merci à Régis
FERREUX et Cyril ROBBE, pour leur ouverture d’esprit)
pour sauvegarder une bande non fauchée (0,5
hectare) abritant deux couples en début de couvaison,
les 28 mai et 2 juin. Cette opération s’avère très
efficace, puisque des jeunes volants sont observés
début juillet. Tous s'envolent lors de la fauche
centrifuge effectuée le 13 juillet et une troisième
nichée avec 4 grands jeunes est observée à proximité.
Un autre couple est cantonné cette année en limite
sud du marais de la Drésine, hors réserve naturelle.
Une nichée avec au moins 2 grands juvéniles est
observée le 16 juillet. Le 31 juillet, une nichée avec 5
grands jeunes est encore observée à l’ouest du
Crossat. Peut-être une nichée supplémentaire, bien
que l’origine locale (à l’échelle de la réserve naturelle)
de ces oiseaux (grands jeunes) ne soit pas certaine.
Rendez-vous au printemps 2016, pour voir si la
« production » de ces jeunes (entre 10 et 15) en 2015
se fait sentir.
A noter également le recensement effectué au
Montrinsans le 17 juin, dénombrant 5 territoires
occupés par des couples et 2 mâles périphériques.
Râle des genêts (1ère espèce du groupe 1, au bord de
l’extinction d’après la liste rouge de Franche-Comté)
Bonne surprise dans les marais le 21 juin avec un Râle
des genêts qui chante à midi aux Vurpillières. Une
prospection le soir même permet de déceler 3
chanteurs (2 au marais sud et un au nord-est), pour un
beau concert. Le chanteur aux Vallières ne sera pas
réentendu. Les deux oiseaux du marais sud sont
entendus encore le 24 juin, puis uniquement celui des
Vurpillières jusqu’au 2 juillet. Que faut-il penser de ces
arrivées tardives, probablement liées aux fauches de
prairies en plaine ?
Deux éléments de réponse sont apportés beaucoup
plus tardivement. Lors de la fauche du secteur aux
Vurpillières, le 25 août, un Râle des genêts est observé
devant le tracteur. Un second oiseau est levé, laissant
observer ses couvertures rousses, vers le Lhaut le 30
août. Ces deux observations sont réalisées très
précisément sur les secteurs où les 2 chanteurs
étaient découverts les 21 et 22 juin. Ces deux
observations fin août montrent la fidélité au site
durant l'été, même lors d'arrivées tardives et
l'absence de chant. Elles nous incitent à être
persévérants pour proposer des fauches très tardives,
favorables à l'espèce. Rappelons que seulement 12
9
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
Râles des genêts ont été entendus en Franche-Comté
en 2014 (8 dans le Doubs, 4 dans le Jura -bilan 2014,
LPO Franche-Comté).
Caille des blés (7ème espèce du groupe 3)
Une Caille chante le 12 juin, à l’ouest de la tourbière
du Crossat. Le 21 juin, aux Vallières, un (autre ?)
oiseau accompagne le roi de cailles (ci-dessus).
Sur ce dernier site, une nichée (1 adulte et 4 jeunes
volants) est levée lors des fauches au marais le 18
août et est observée jusqu'au 24 août, en bordure des
andains de foin. Il s'agit de la première preuve de
reproduction de cette espèce dans la réserve
naturelle !
Marouette ponctuée (2ème espèce du groupe 1, au
bord de l’extinction d’après la liste rouge de FrancheComté)
1 chanteur est entendu à la Taverne le 11 mai, 1 autre
à la Louvetière le 25 mai, puis 2 entre les deux lacs le
28 mai (en 2014, les premiers « tuits » avaient été
entendus dès le 1er avril !). Deux (voire trois) mâles
chanteurs sont donc cantonnés entre les 2 lacs cette
année. La population est assez stable, fluctuant entre
de rares années blanches et 6 mâles chanteurs. Ces
deux voire trois oiseaux font partie de la demidouzaine de chanteurs francs-comtois (5 chanteurs
recensés en 2014 en Franche-Comté (rapport LPO FC).
Râle d’eau (2ème espèce du groupe 3)
Le comptage de 2014 n'avait pas été réalisé à cause
d'une météorologie très défavorable. Cette année, un
total de 47 territoires a été compté dans la réserve
naturelle les 20 et 21 avril : 12 chanteurs au marais
sud, 23 chanteurs au marais nord-est et 12 chanteurs
sur la partie est du lac.
C’est un bon résultat pour le Râle d’eau, avec un
statut de conservation favorable quand la population
approche les 50 couples. De nombreux jeunes sont
observés ces années sur les vasières, à la faveur du
niveau d’eau très bas.
80
70
Evolution du nombre de cantons
de Râle d'eau (Rallus aquaticus)
60
50
40
30
20
10
A la voie ferrée, une Bécassine chevrotte le 9 avril,
mais seuls quelques cris à l’envol (oiseaux en
migration) seront entendus sur ce site le 24 avril.
Aucun chant ni chevrottement ne sera noté aux
Vallières le 22 avril, ni au sud du lac le 25 avril (alors
que le marais semble très accueillant). A la Louvetière,
2 oiseaux chantent au sol le 12 avril, mais l’espèce ne
sera plus contactée par la suite.
Bécassine des marais
Comme en 2014, aucun couple n’a niché sur la vallée
des deux lacs en 2015. Ce résultat est très inquiétant
dans un contexte de déclin marqué de l’espèce en
France. La synthèse nationale réalisée par Dominique
MICHELAT pour la LPO fait état de 30 à 48 couples
maximum en France, dont 18 à 22 seulement pour le
bassin du Drugeon, dernier bastion national pour
l’espèce.
La fauche et le pâturage mis en place en fin d’été 2015
rendent les milieux naturels très favorables à l’espèce.
Espérons que le printemps 2016 permettra d’entendre à nouveau chants et chevrottements dans la
réserve naturelle.
Vanneau huppé (7ème espèce du groupe 1, en danger
d’après la liste rouge de Franche-Comté)
Seulement 3 données dans les marais en 2015,
concernant des oiseaux en migration : 12 oiseaux aux
Vallières le 4 mars, 1 oiseau le 5 mars au sud du lac et
un autre au même endroit le 17 mars.
Comme en 2014, pas d’essai de reproduction
sur la réserve naturelle.
Sarcelle d’hiver (4ème espèce du groupe 1, au
bord de l’extinction en Franche-Comté)
Le groupe ayant hiverné sur le lac quitte les
lieux mi-avril (une centaine de sarcelles le 8
avril et encore 30 oiseaux le 20 avril).
Un nid de Sarcelle d'hiver contenant 5 œufs est
découvert par Alice BUTTIN (stagiaire
botanique) le 2 juillet. Le nombre peu élevé
d'œufs (5 contre 8 à 11 en moyenne) laisse
penser que la femelle était en train de pondre.
Aucune autre observation n'a ensuite été faite
et la nidification a semble-t-il échoué.
Rappelons que la nidification de la Sarcelle d’hiver est
quasi annuelle depuis 2008.
1983
1989
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2011
2012
2015
0
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Bécassine des marais (5ème espèce du groupe 1, en
danger d’après la liste rouge de Franche-Comté)
10
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
La dernière estimation mentionne 7 à 9 couples en
Franche-Comté dont 2 dans le Doubs (LPO FC in trait).
Sarcelle d'été (3ème espèce du groupe 1, au bord de
l’extinction en Franche-Comté)
4 Sarcelles d'été fréquentent la Taverne le 12 mars,
puis 8 le 18 mars (5 mâles, 3 femelles), et enfin 10 (6
mâles, 4 femelles) le 8 avril. Un couple est observé le
13 avril à l'est du lac, et les 3 dernières sarcelles sont
vues sur le Doubs le 20 avril. Pas de reproduction
constatée cette année pour la Sarcelle d'été.
Grèbe à cou noir
Très peu d'observations de l'espèce cette année, avec
néanmoins un couple de Grèbe à cou noir vu le 10 juin
2015 au sud du lac de Saint-Point. La reproduction n'a
pas été suspectée en 2015.
Nette rousse
6 Nettes rousses (4 mâles et 2 femelles) sont
observées entre les 2 lacs le 5 mai. Le lendemain, un
couple est vu sur la Taverne (RN) tandis que les 3
autres (2 mâles et 1 femelle) sont sur le plan d'eau de
la Seigne. La reproduction de cette espèce est
suspectée en 2015 (mais non prouvée faute de
temps).
Nette rousse
Locustelle luscinioïde (9ème espèce du groupe 1, au
bord de l’extinction en Franche-Comté)
Après deux années d’absence de l’espèce, un mâle
chanteur est entendu dans la roselière du sud du lac
de Saint-Point le 28 mai. Le lendemain, un second est
découvert à la Taverne, où il sera régulièrement
contacté jusqu'au 3 juillet, mais sans preuve de
nidification. La reproduction reste donc probable pour
cette espèce en 2015, en l’espérant certaine en 2016.
Rousserolle turdoïde (11ème espèce du groupe 1, en
danger en Franche-Comté)
1 chanteur est entendu du 25 au 29 mai sur la base de
loisirs. Du 3 au 25 juin, un mâle chanteur se cantonne
dans le marais de la Drésine (probablement l'individu
entendu sur la base de loisirs qui s'est déplacé).
Le 18 mai, un deux mâles chanteurs sont entendus
dans la roselière sud du lac de Saint-Point. Une sortie
en kayak le 4 août 2015 permet d'observer les adultes
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
nourrissant leur nichée de 3 jeunes. Il s’agit de la
première preuve de reproduction certaine de l'espèce
dans la vallée des 2 lacs, dont la population peut être
estimée entre 2 et 4 couples.
Sizerin cabaret (7ème espèce du groupe 1, en danger
en Franche-Comté)
Aucune donnée pour cette espèce en 2015, dont la
nidification n’est plus d’actualité dans la réserve
naturelle depuis 2012.
Roselin cramoisi (10ème espèce du groupe 1, au bord
de l’extinction en Franche-Comté et considérée
comme disparue lors de la réalisation du plan de
gestion)
Aucune donnée en 2014 et 2015 !
Milan royal (6ème espèce du groupe 1,
en danger en Franche-Comté)
Hadrien GENS a effectué le traditionnel
suivi sur la reproduction du Milan royal
en 2015. 4 aires de Milan royal sur le
secteur d’étude et ses environs proches
ont été localisées.
– Secteur Âge Marion : Le premier
Milan Royal est observé sur l'aire
traditionnelle le 4 mars, puis en couple le 11 mars. Le
couple est régulièrement observé à proximité de l'aire
jusqu'au 7 avril où la couvaison est notée. Le 28 mai, 2
poussins d'environ 20 jours sont aperçus. Le baguage
et marquage des jeunes (LPO Franche-Comté) a lieu le
5 juin 2015. 2 poussins sont marqués : Hadrien (blancrose / jaune-blanc), Adrien (blanc-rose / jaune-vert).
Le 30 juin Hadrien est toujours au nid tandis que son
aîné est déjà perché un peu plus loin. Le 19 juillet
Adrien est vu en vol au sud du lac de Saint-Point.
– Secteur Chantegrue : La première observation d'un
Milan royal est notée le 3 mars. Le 10 mars, le couple
est observé sur son territoire traditionnel. La visite, le
27 mars, de l'ancien nid, écroulé lors de vents violents
l'année précédente, permet de voir qu'un nouveau
nid a été reconstruit au même endroit. Au 13 avril la
couvaison a commencé. Le 28 mai, 1 poussin
d'environ 18-20 jours est aperçu et 2 jeunes sont
observés dans le nid le 8 juin, l'un des deux ayant
entre 22 et 28 jours. Le baguage et marquage des
jeunes (LPO Franche-Comté) est réalisé le 17 juin
2015. Un oisillon est encore trop petit pour pouvoir
être marqué, un seul est donc marqué : Agathe
(blanc- rose / bleu-rouge).
– Secteur Grange Neuve : Un Milan royal est noté le 3
mars au-dessus de la parcelle C de la Grand'Côte. Le
12 mars Marie-Claire se pose dans la Grand'Côte puis
sur une maison de Labergement-Sainte-Marie.
Rappelons que "Marie-Claire" est un mâle :
- bagué poussin à la Rivière-Drugeon en 2007,
- observé vers Clermont Ferrand à Isserteaux (63) le
23 mars 2008,
11
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
- observé à Laguiole le 18 août 2008,
- revu le 24 avril 2009 à La Rivière-Drugeon,
- noté à Boujeons durant la saison de reproduction
2010,
- apparié en 2011 avec une femelle en forêt de la
Grand’Côte, produisant un poussin,
- toujours apparié en 2012 sur le même secteur, mais
la reproduction échoue,
- présent toute l’année sans reproduction constatée
en 2013,
- qui a échoué sa reproduction sur la même aire de
nidification en 2014 (couvaison constatée, mais nid
vide lors de la visite du nid).
Le 18 mars, Marie-Claire est apparié à une femelle
marquée rose-bleu à droite (marquage perdu à
gauche). Ayant perdu sa marque à l'aile gauche, un
doute persiste quant à son identité. Le plus probable
est qu'il s'agisse d'un oiseau né en 2011 à la RivièreDrugeon aux Abattis, et revu à Pontarlier en avril
2013, mais cet oiseau peut aussi être né en 2008 à
Doubs. Un troisième milan accompagne le couple
environ 1 semaine. Est-ce la femelle de l'an dernier
revenue un peu trop tard ? Le couple est revu le 22
mars au-dessus de la Grand'Côte. Le 23 mars, un
milan est observé dans le nid traditionnel parcelle C.
Le 15 avril la couvaison a débuté. 1 poussin est aperçu
le 28 mai, mais encore trop petit pour pouvoir
déterminer son âge. Le 8 juin, 3 jeunes milans sont
observés dans le nid. Le baguage et marquage des
jeunes (LPO Franche-Comté) est réalisé le 17 juin
2015. Un oisillon est retrouvé mort au pied de l'arbre
(la mort remonterait à environ 1 ou 2 jours). Deux
jeunes sont donc marqués : Yannick (blanc- rose /
bleu vert) et Marcel (blanc- rose / bleu-noir). Le 30
juin, les deux jeunes sont encore au nid – un des deux
se nourrit – et la femelle vole au-dessus. Le 15 juillet
Baguage de Yannick
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Mesures biométriques
d’un jeune milan
– Secteur Bois des Biefs : Beauregard est observé en
couple le 9 mars au niveau de la Maison de la Réserve.
Cet oiseau marqué blanc-jaune / rose-noir est né en
2010 à Âge-Marion. Il avait été observé en 2013 en
Isère, et semble avoir échoué dans sa reproduction en
2014 sur le même secteur. Le 10 mars, le même
couple est accompagné d'un troisième milan audessus de Labergement-Sainte-Marie. Le même
Beauregard transporte des branches dans son bec en
direction du Bois des Biefs le 16 mars. Le 23 mars, la
femelle défend son aire contre 2 Corneilles noires. Le
couple est encore noté le 27 mars. Le nid est trouvé le
15 avril, et la couvaison semble avoir débuté. Le
baguage est prévu le 17 juin, mais à notre très grande
surprise, 1 jeune de 3 jours et un œuf sont découverts
dans le nid. Deux hypothèses peuvent expliquer cela :
une mauvaise interprétation du début de la couvaison
par Hadrien Gens, ou bien un premier échec de
reproduction (des coquilles sont trouvées au pied du
nid autour du 20 avril) suivi d'une seconde ponte. Le
24 juin Beauregard rapporte un campagnol à
proximité du nid et le mange avant de repartir, ce qui
laisse penser que les jeunes sont encore vivants et
que la perturbation de la visite du nid n'a pas fait
échouer la reproduction. Beauregard est ensuite
observé régulièrement sur la commune de
Labergement-Sainte-Marie jusqu'au 17 novembre,
avant les premières neiges.
Le bilan 2015 est donc meilleur qu'en 2014 : 5
poussins marqués sur 3 aires dans le cadre du plan de
restauration national coordonné par la Ligue de
Protection des Oiseaux (LPO).
Yannick est aperçu hors du nid tandis que le couple
vole au-dessus de lui. Marie-Claire est ensuite observé
régulièrement au nord du lac de Remoray : le 24
octobre
Beauregard chassant au-dessus de la
Bagage deavec
Yannick
voie ferrée.
Chevêchette d’Europe (4ème espèce du groupe 2)
Deux chanteurs sont entendus sur les parcelles 23 et
26 (secteur hors réserve naturelle de la Grand'Côte)
les 23 mars et 9 avril. La cavité utilisée en 2014 par le
couple de la parcelle 22 a été inspectée mais n'a pas
été réutilisée en 2015. Les prospections automnales
permettent de contacter l'espèce (chant d'automne
notamment) les 8 et 21 octobre, le 16 novembre, les
9, 14 et 17 décembre, et d'identifier 3 territoires dans
la partie hors réserve de la Grand'Côte.
12
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
Le suivi du nombre de couples et de leur répartition
dans le périmètre Natura 2000 est prévu pour 2016,
avec l'espoir d'un nicheur dans la partie réserve
naturelle où la reproduction avait été prouvée dans la
parcelle H en 2012.
Nyctale de Tengmalm
Nyctale de Tengmalm
Une des belles surprises de l’année 2015. Le 11 avril,
un mâle chante en forêt de la Grand’Côte (parcelle H),
à proximité de cavités de Pic noir, à l’endroit exact de
sa dernière nidification qui remonte à … 1993 ! Jamais
nous n’aurions imaginé un retour si lent. L’oiseau est à
nouveau entendu le 20 avril (chant classique), puis 4
chants en sourdine, émis par le mâle depuis la cavité,
sont notés le 29 avril. Malheureusement, la cavité n’a
pas été découverte et la nidification de la Chouette de
Tengmalm reste probable pour 2015.
Pigeon colombin (3ère espèce groupe 3)
En forêt de la Grand'Côte, un Pigeon colombin est
observé vers les cavités de Pic noir de la parcelle F le
24 mars, puis le 29 avril. Un second oiseau fréquente
la parcelle H le 7 avril, puis le 29 avril à proximité de la
cavité. Deux couples ont sans doute niché en 2015 en
forêt de la Grand'Côte.
Gélinotte des bois (1ère espèce du groupe 2)
Trois restes d'igloos avec des amas de fientes sont
découverts le 22 mars sur Château Margot au niveau
des parcelles 29 et 30, sur un territoire déjà connu. Un
individu est levé en parcelle H le 23 mars, puis un
couple en parcelle G le 7 avril. Le lendemain, un chant
est entendu parcelle F, et deux individus se branchent
malgré l'approche discrète de l'observateur. Une
nichée de 4 individus minimum est levée le 20 juin en
parcelle H. Afin d'évaluer le taux d'occupation spatiale
de la Gélinotte dans la réserve naturelle, le protocole
IPPC mis au point par Marc MONTARDERT sera
appliqué en 2016 (comme en 2010 et 2011) :
recherche des crottes au printemps à l'intérieur d'un
réseau régulier de placettes circulaires de 20 m de
rayon.
Pie-grièche écorcheur (6ère espèce groupe 2)
Première observation locale le 17 mai aux Vallières (le
14 en 2014), puis le 9 juin au marais sud. La
nidification est prouvée dans une haie des prairies de
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
la Drésine, au sud de la réserve naturelle : un adulte
nourrit le 26 juin, et un jeune est observé accompagné
d'un adulte le 3 août sur le même secteur.
Héron cendré (espèce symbole en 1980, non
prioritaire 30 ans plus tard !)
Comme depuis plusieurs années, la reproduction aux
abords du lac de Remoray concerne deux secteurs
pour un total de 16 couples :
- l’île de la base de loisirs compte 10 nids (5 dans des
feuillus, 5 dans des résineux), avec 3 jeunes observés
dans un nid le 30 avril, et un autre le 17 juillet,
- la Platière abrite 6 nids avec 4 jeunes notés dans un
des nids le 5 mai, 4 autres le 23 juin.
Le suivi de cette espèce en 2016 concernera
également la colonie de Chaon, voire celles du
Drugeon.
Autres nouvelles ornithologiques
Un travail de cartographie de territoires occupés en
zones humides (mâles chanteurs cantonnés observés
à plusieurs reprises) a été réalisé en 2015 par Hadrien
GENS, concernant certains passereaux. Il donne les
résultats suivants :
- Pipit des arbres : 6 territoires
- Pipit farlouse : 11 territoires
- Tarier pâtre : 10 territoires
- Locustelle tachetée : 3 territoires
- Alouette des champs : 2 territoires.
Pipit farlouse
Ce travail, riche d’informations, sera développé en
2016 sur l’ensemble du territoire de la réserve
naturelle et pour un nombre d’espèces plus
important. Il fera l’objet d’une synthèse
ornithologique commentée de cet espace protégé.
Le Faucon hobereau est bien présent en 2015 dans et
aux abords de la réserve naturelle : deux individus
chassent dans les marais du sud du lac le 25 mai, un
individu vole le 17 juin au-dessus du bois des Biefs, le
23 juin au niveau de la Platière, puis au-dessus des
parcelles C et E de la forêt de la Grand'Cote les 23 et
24 juin. Un faucon chasse encore le 13 juillet aux
Vallières et le 4 août parcelle H. Malgré ces
nombreuses et régulières observations en 2015, la
nidification ne fut pas constatée !
13
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
La Bondrée apivore a été observée en 2015 à
quelques reprises : les 17 et 23 juin au-dessus du bois
des biefs, et le 4 août dans la Grand’Côte en
parcelle H.
Un mâle de Hibou moyen-duc chante au sud du plan
d’eau de la Seigne le 7 avril. Des jeunes sont entendus
au même endroit le 8 juin,
Des jeunes de Pic noir, crient à l’entrée de la cavité le
5 juin en forêt de la Grand’Côte (parcelle C),
Un Grimpereau des bois nourrit des jeunes au nid
derrière une écorce décollée en forêt de la
Grand’Côte (parcelle G) le 25 mai,
3 données de Pouillot de Bonelli chanteur cette
année : 1 le 19 avril au Crossat, 1 à l’est du lac le 20
avril et 1 vers la falaise de Saint-Théodule les 26 et 27
avril,
Une Bécasse des bois croûle en limite de marais et de
la forêt des Biefs le 25 avril,
Un Torcol chante proche de la chapelle SaintThéodule le 27 avril (l’oiseau ne sera pas réentendu),
Un Bruant proyer cantonné chante activement au
Montrinsans le 17 juin,
Une nichée de Fuligule morillon est découverte sur la
Drésine le 25 juillet (poussins noirs d’une semaine
environ). Deux autres nichées sont observées
ensemble entre les deux lacs le 15 juillet (2 femelles et
11 poussins noirs).
H.G. & B.T. & L.B
l'espèce pour au moins un des spécimens n'est pas
certaine. Les critères morphologiques externes
d’identification des deux crossopes – Musaraigne
aquatique ou Musaraigne de Miller – n'étant pas
fiables, un travail de détermination en fonction de la
hauteur mandibulaire sera donc réalisé en 2016.
Chez les chiroptères, une observation de Sérotine
bicolore a été réalisée en périphérie de la réserve
naturelle dans le site Natura 2000. Merci à la famille
PLANET d'avoir relayé l'observation de cette espèce
très peu fréquente dans le Haut-Doubs (déjà observée
dans le village de Labergement-Sainte-Marie).
J.C. & B.T.
1.2 MAMMALOGIE
Une année 2015 délicate, avec un printemps assez
frais. Puis cette période de très forte chaleur, avec des
observations intéressantes plutôt sur la seconde
partie de la saison entomologique.
Notre travail sur les diptères (et l’entomologie en
général) continue de prendre de l’ampleur
(cf. graphique ci-dessous).
B.T.
Une Musaraigne aquatique est observée traversant la
Drésine le 9 mars 2015.
Deux musaraignes sont trouvées mortes dans les
marais sud début septembre, et une autre sur la base
de loisirs le 15 octobre 2015, mais l'identification à
Sérotine bicolore
1.3 ENTOMOLOGIE
35000
2006
2007
Evolution de la connaissance
entomologique depuis 2006
30000
25000
20000
15000
10000
5000
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Cumul des données enregistrées
Diptères
Hyménoptères
Hémiptères
Trichoptères
Mégaloptères
Ephémères
Névroptères
Collemboles
Orthoptères
Mécoptères
Coléoptères
Arachnides
Odonates
Lépidoptères
0
2015
14
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
PAPILLONS DE JOUR
Dans le cadre du « Suivi des milieux ouverts par les
rhopalocères », un transect hebdomadaire est réalisé
dans la réserve naturelle depuis 2001. Onze passages
ont été effectués en 2015, du 12 mai au 13 août.
Depuis cette année, un nouveau transect (de 6
tronçons) est ajouté au travail hebdomadaire effectué
sur
la
réserve
au
niveau
du
Crossat.
Hadrien GENS lors d’un transect
hebdomadaire
L’objectif est de mieux couvrir la réserve naturelle et
de quantifier l’évolution de la population du Solitaire.
Egalement dans le site Natura 2000, de nouveaux
secteurs sont équipés de transects (Champs
nouveaux, bas-marais du Lhaut, Clusette, marais
derrière la Grand’Côte). Ici l’objectif est de suivre
l’évolution des cortèges d’espèces typiques de zones
humides et de comparer avec les résultats obtenus
avec ceux de la réserve naturelle, notamment pour le
Fadet des tourbières.
hebdomadaires (contre 14 en 2014, et 3 en 2013). Il
nous a semblé que l’année était assez favorable à sa
reproduction, et attendons donc 2016 pour confirmer
un redémarrage de sa population dans la réserve
naturelle.
Damier de la Succise (Euphydryas aurinia)
Première observation le 27 mai, au marais sud. Après
la bonne année 2014 pour le Damier de la Succise, les
effectifs sur les transects hebdomadaires en 2015 sont
encore meilleurs : 13 papillons ont été dénombrés (11
en 2014). Ces résultats sont confirmés par de
nombreuses observations hors transects, et dans les
autres secteurs du site Natura 2000.
Solitaire (Colias palaeno)
Le premier individu de Solitaire est observé au Crossat
le 12 juin. Sa présence sur le transect hebdomadaire
le 24 juin traduit un bon niveau de population cette
année.
Dans le cadre du programme LIFE
« tourbières du Jura », un suivi
hebdomadaire, à la Clusette, est réalisé
en 2015 et pour les 5 prochaines
années. Le but est de suivre l’évolution du cortège des
papillons typiques, suite à un broyage de la molinie
bleu la première année, puis entretenu par la suite
par une fauche rotative annuelle. 2015 servira d’état
initial avant travaux.
Nacré de la canneberge
Espèces protégées :
Fadet des tourbières (Coenonympha tullia)
Malgré plusieurs recherches, aucun Fadet des
tourbières n’est contacté en 2015 dans la réserve
naturelle (1 seul en 2014). Cette absence inquiétante
a engendré l’hypothèse d’un renforcement de
population de cette espèce lors du nouveau plan de
gestion (si les populations du Drugeon se
maintiennent).
Fadet des tourbières
© 2015 Romaric Leconte
Cuivré de la Bistorte (Lycaena helle)
Le premier Cuivré de la Bistorte est observé au marais
le 5 mai aux Champs nouveaux et le 6 mai au Crossat.
28 papillons sont comptabilisés sur les transects
Egalement dans le cadre du programme LIFE
« tourbières du Jura », nous avons réalisé des suivis
dans la vallée du Drugeon. Trois espèces ont été
ciblées : le Cuivré de la Bistorte, le Damier de la
Succise et le Nacré de la canneberge (Boloria
aquilonaris). L’évolution numérique et spatiale (petite
nouveauté grâce au GPS) des espèces sera suivie
durant les 5 prochaines années du programme.
L’objectif est de quantifier dans le temps et l’espace
l’impact des travaux de restauration de la
fonctionnalité des tourbières (réalisés par le
SMMAHD) sur 4 sites (Grande Seigne, Gouterot, Mont
de Voyon et RNR de la Seigne des Barbouillons) grâce
à ces bio-indicateurs et aux outils numériques.
B.T. & J.C.
15
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
ORTHOPTERES
L'arrière-saison a permis quelques observations
d'orthoptères sur la base de loisirs : un Tétrix undulata
et un Tétrix subulata le 21 septembre et plusieurs
Conocéphales des roseaux (Conocephalus dorsalis) le
29 septembre. Rappelons que cette espèce est
menacée en France, et quasi menacée dans la région
du fait notamment de sa localisation dans les milieux
humides en danger.
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Luxembourg. Cette découverte permet la 52ème
espèce de l’inventaire des odonates de la réserve
naturelle, résultat considérable (67 dans le Doubs, 72
en Franche-Comté).
Quelques données intéressantes sont également à
noter en 2015 :
- un tandem d’Agrion brun (Sympecma fusca), observé
par Hadrien GENS, le 10 avril sur le plan d’eau de la
Seigne,
- un tandem d’Anax napolitain (Anax parthenope)
avec ponte le 16 juillet à l’ouest du lac. Il s’agit de la
première preuve de reproduction de l’espèce dans la
réserve naturelle.
Gomphe vulgaire
Conocéphale des roseaux
A noter la découverte début août d’une belle
population
d’Oedipodes
stridulents
(Psophus
stridulus) sur une route départementale à quelques
centaines de mètres de la réserve naturelle. De
nombreux mâles sont observés vivants et morts
(écrasés sur la route attirante par sa chaleur !) et
quelques femelles fréquentent le bas-côté. La station
connue du site Natura 2000, le long de la voie ferrée,
est encore confirmée mi-août 2015.
H.G. & B.T.
ODONATES
La Leucorrhine à front blanc (Leucorrhinia albifrons)
est observée sur le lac le 16 juillet 2015. Un (et peutêtre deux) mâle est découvert, après recherche
spécifique, à l’est du lac. La dernière observation
remontait à 2012 (tourbière du Crossat). Une
première prospection sur le lac le 26 juin n’avait rien
donné.
B.T.
HYMENOPTERES
Dans le cadre d’un travail universitaire (Stage TER de
Master I), Mesut KOKEN lance une nouvelle
dynamique sur les fourmis. Il détermine les
échantillons des tentes Malaise de l’étude syrphe de
2009-2011 et trouve 24 espèces (validées par
Christophe GALKOWSKI). 18 sont nouvelles pour la
réserve naturelle ! Des prospections complémentaires
sont également menées durant l’été et augmentent
encore la liste, passant de 9 à 27 espèces !
J.C.
Un mâle de Leucorrhine à large thorax (Leucorrhinia
pectoralis) patrouille sur une mare de la tourbière du
Crossat, le 25 juin. Il s’agit de la seule donnée pour
cette espèce toujours rare dans la réserve naturelle.
Catherine GENIN a découvert une nouvelle espèce
d'odonate pour la réserve naturelle : Gomphus
vulgatissimus (le Gomphe vulgaire). Une exuvie a été
récoltée le 12 juin 2015 sur le plan d'eau de droite de
la base de loisirs. Cette espèce des eaux courantes
présente jusqu'à 1000 mètres d'altitude peut, comme
ici, être observée sur les gravières. C'est une espèce
discrète, non menacée dans l'immédiat en France
mais déjà protégée en Suisse, en Belgique et au
Explication sur les fourmis du
genre Myrmica
16
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
COLEOPTERES
Jean-Luc LAMBERT, Gilles NEVEU et Catherine GENIN
nous ont rendu leur rapport concernant l’étude 20132014 des coléoptères aquatiques de la réserve
naturelle.
Session des déterminations
en laboratoire
76 espèces de coléoptères aquatiques ont pu être
recensées au cours de cette étude, dont 37 pour la
première fois dans la réserve naturelle. Certains
groupes taxonomiques, comme les Elmidés ou les
Hydraenidés, n’avaient jamais fait l’objet de
recherches au rang spécifique. De même, certains
grands milieux comme les ceintures végétales
lacustres ou les micro-habitats aquatiques de la Forêt
de la Grand’Côte, n’avaient jamais été prospectés.
En étendant les prospections sur un maximum
d’habitats aquatiques et humides différents, ce travail
donne une vision plus globale du peuplement des
coléoptères aquatiques de la réserve naturelle. En
compilant ces résultats avec ceux déjà obtenus dans
les études antérieures, 89 espèces sont désormais
identifiées dans la Réserve Naturelle Nationale du lac
de Remoray.
Parmi ces découvertes signalons la présence de
plusieurs espèces patrimoniales considérées comme
exceptionnelles en France, tels Graphoderus
bilineatus, un des rares coléoptères aquatiques
protégés (Annexe II de la directive « habitat, faune,
flore »), ou Dytiscus circumcinctus, un grand Dytiscidé
devenu
extrêmement
rare.
Plus de 550 enregistrements ont ainsi été
générés dans SERENA,
multipliant par deux les
données déjà enregistrées
dans la base depuis 2006 !
Encore merci à Catherine,
Jean-Luc et Gilles pour ce
travail remarquable !
J.C.
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
SYRPHES
La dynamique sur les syrphes continue en 2015. À
l’échelle nationale, les études se multiplient et le
statut de la réserve naturelle comme “hot spot de
biodiversité syrphidiologique” français se renforce.
Deux nouvelles espèces de syrphe ont été découvertes
dans la réserve naturelle : Eumerus funeralis au marais
des Vurpillières et Microdon devius à la base de
loisirs. Une potentielle 215ème espèce est également
observée au marais des Vurpillières (femelle de
Merodon sp. en émergence). Les femelles de ce genre,
nouveau dans la réserve naturelle, sont mal
différenciables. L’identification de cette espèce devra
être confirmée avec certitude en 2016 avec de
nouvelles prospections. La liste du site Natura 2000,
incluant celle de la réserve naturelle, atteint
désormais 231 espèces, résultat considérable ! (336
en Franche-Comté et 560 en France)
Notre savoir-faire (détermination et analyse) continue
de s’exporter :
- Dans le cadre du programme Life, le diagnostic
écologique de la Grande Seigne (Vallée du Drugeon)
est achevé (début 2014) et deux nouvelles études
démarrent (terrain) sur deux tourbières jurassiennes à
Chaux des Près et aux Rousses.
- Dans la Réserve Naturelle Nationale de la Haute
Chaîne du Jura (Ain), l’étude sur le Reculet et le Crêt
de la Neige est rendue et une nouvelle étude sur l’ENS
de la Chenaillette, pour le compte du Conseil Général
de l’Ain, débute en 2015 (terrain).
- Un appui à la détermination nous est commandé par
la Réserve Naturelle Nationale des Gorges de
l’Ardèche. Ce travail se poursuivra en 2016.
- Un travail de tri et de détermination des récoltes
2015 nous est commandé par la Réserve Naturelle
Nationale de la Bassée (Île-de-France). Le tri a été fait
et la détermination sera réalisée en 2016.
J.C. & B.T.
Étude des syrphes de la Grande Seigne
(Houtaud/ Les Granges Narboz -25)
Dans le cadre du programme Life sur
les tourbières du Jura, une étude sur
les diptères syrphidés est réalisée en
2014 dans la tourbière de la Grande
Seigne. L’objectif est de diagnostiquer l’état écologique de cet éco-complexe tourbeux via la
méthodologie "Syrph the Net". Voici les principaux
enseignements :
83 espèces de syrphes ont été inventoriées lors de
cette étude. Parmi celles-ci, une est nouvelle pour la
Région Franche-Comté et deux le sont pour le
département du Doubs.
17
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Les données ont été
traitées grâce au
système expert "Syrph
the Net" qui a permis
de comparer, pour
chacun des 5 habitats,
le peuplement observé par rapport à un
peuplement attendu.
Malgré de moyens à
bons résultats pour
chacun
des
dix
habitats (50 à 70 %), la
fonc-tionnalité globale
de la mosaïque est faible (38 %). Les espèces
manquantes, dans chacun des habitats, sont les plus
spécialistes et spécifiques. Leur absence traduit de
fortes altérations de la typicité des habitats. Ces
importantes perturbations, liées à l’altération
hydrologique, sont dues à l’extraction ancienne (il y a
200 ans) de la tourbe et surtout à l’important drainage
du site toujours actif.
Les travaux envisagés de restauration hydrologique du
complexe tourbeux, pour en améliorer la
fonctionnalité, sont donc confortés.
Une seconde campagne de piégeage, prévue quelques
années après restauration, dans le cadre du
programme Life Tourbières du Jura, devrait permettre
de mesurer les gains fonctionnels des travaux.
J.C.
L’analyse des données récoltées apporte les éléments
suivants :
- la fonctionnalité des pelouses est assez-bonne à
bonne (subalpines : 60 % et montagnardes : 57 %). Le
pâturage semblerait avoir une certaine influence pour
ces deux habitats ;
- la pinède à crochet est en assez bonne intégrité
écologique (56 %). Les facteurs naturels, bridant le
vieillissement de la
pinède, expliquent
l'absence des 21
espèces
typiques.
L'intégrité
écologique de cet habitat
doit donc certainement être reconsidérée comme très
bonne à excellente.
Cependant, pour les
14 espèces associées
des clairières, les
contraintes stationnelles extrêmes expliquent également leur absence
mais l’influence du pâturage dans certains secteurs de
cet habitat, comme facteur limitant, n’est pas à
exclure.
- pour la pessière et la hêtraie, relativement jeunes
dans le secteur étudié, le fonctionnement semble être
être bon à excellent.
J.C.
Étude des syrphes du secteur Reculet et le Crêt
de la Neige (RNN haute Chaîne du Jura -01))
Export, valorisation et communication des
expériences sur les syrphes et la méthode
« Syrph the Net » :
Pour valoriser nos résultats et dans le cadre de notre
participation active au sein du groupe inter-réseaux
syrphes (GIS), 2015 a été une année importante en
terme de communication. De nombreuses
conférences et publications ont été réalisées :
Dans le cadre d’un
programme de recherche
 Du 13 au 16 Mai 2015 se tenait à Toulouse
appliquée sur l’évolution des écosystèmes du secteur
(école d’ingénieur de Purpan) un colloque
Reculet-Crêt de la Neige dans la Réserve Naturelle
intitulé « Les invertébrés dans la conservation
Nationale de la Haute Chaîne du Jura (Ain), une étude
et la gestion des espaces naturels ». Une
sur les diptères syrphidés est réalisée en 2014 et
communication orale de 20
2015. L’objectif est de
minutes était proposée par
diagnostiquer l’état écologique
Jocelyn CLAUDE et Cédric
de ces habitats d’altitude
VANAPPELGHEM (CEN NPDC)
(pinède à crochet, pelouses
devant 130 gestionnaires et
principalement)
via
la
entomologistes de toute la
méthodologie "Syrph the Net".
France. Des actes du colloque
87 espèces de syrphes ont été
seront publiés au sein des
inventoriées avec 4 tentes
publications scientifiques du
Malaise sur la saison 2014.
muséum
Toutes sont nouvelles pour la
 A Kembs (Alsace), nous
réserve naturelle et 21 le sont
Epistrophe leiophthalma ©2015, JY CRETIN
étions également présents au
pour le département de l’Ain.
18
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
1er Séminaire technique commun EDF–RNFCEN « Les enjeux liés à la connaissance de la
biodiversité, appliqués à la gestion des espaces
naturels et des espèces » du 03 au 04 novembre
pour valoriser la méthode et les résultats
obtenus dans la réserve naturelle.
 Enfin Jocelyn CLAUDE présentait à domicile le
16 Avril aux 6èmes rencontres Jurassiennes « les
zones humides : de la connaissance à la
gestion », une communication intitulée
« Diagnostic écologique des écosystèmes par la
méthode "Syrph the Net" : Exemple des zones
humides de la RNN du lac de Remoray (25) ».
J.C.
Ils en parlent !
Dans le numéro 34 de Juin 2015, l’Info Tétras du Jura
consacrait son dossier aux syrphes ! Intitulé « Les
syrphes, d’excellents bio-indicateurs », celui-ci
reprenait les résultats du diagnostic que nous avons
réalisé en 2013 dans les massifs du Risoux et du
Massacre.
J.C.
Valorisation des compétences
Nos compétences sur cette famille de diptères
continuent de s’exporter. Jocelyn a encadré à la
Maison de la Réserve une semaine de
formation ATEN2 du 27 au 30
janvier 2015 (15 stagiaires de
niveau 3).
J.C.
VALORISATION
DES
CONTRIBUTION
A
DIPTERES
LA
fil des mois, systématiquement intégrés à la base de
données SERENA,
l’organisation
de
deux
stages
de
détermination et de formation pour les salariés de la
réserve naturelle. Ces stages ont eu lieu à la Maison
de la Réserve du 9 mars au 11 juin et du 23 au 27
novembre 2015. Ces sessions permettent désormais
aux salariés de ces deux Réserves naturelles de se
spécialiser dans différentes familles, au-delà des
Syrphidae :
•
Stratiomyidae,
Conopidae,
Rhagionidae,
Sepsidae, Psilidae, Xylophagidae et Pipunculidae pour
Jocelyn CLAUDE,
•
Tabanidae, Sciomyzidae, Tephritidae et
Scatophagidae pour Bruno TISSOT.
Au 31 décembre 2015, 19 221 diptères ont été
déterminés (dont 12 780 Syrphidés), concernant 1 030
espèces réparties dans 66 familles différentes. De
nombreuses espèces déterminées au cours de cet
inventaire sont nouvelles pour la France !
Ce travail continuera encore dans les années à venir et
sera également complété par de nouvelles campagnes
d’inventaires ciblant certains groupes particuliers
(Muscidés, Chironomidés…).
Phil WITHERS, B.T & J.C.
Découverte d'une espèce
nouvelle lors de la session
de novembre 2015
(de gauche à droite : Phil
WITHERS, B.T., J.C. & H.G.)
NON-SYRPHES :
CONNAISSANCE
ET
PARTENARIATS
Le travail de détermination des diptères non-syrphes
continue suite au « trésor » récolté dans les tentes
Malaise entre 2009 et 2011 (12 tentes Malaise).
Objectif : tirer un maximum d’informations des
échantillons, se former et développer des partenariats
avec des spécialistes nationaux, voire internationaux.
Dans ce cadre, Phil WITHERS est venu deux fois en
2015 pour nous épauler, nous former dans de
nouvelles familles et valider nos collections de
références. La détermination des diptères de la
réserve naturelle s’est maintenue en 2015, de la
manière suivante :
poursuite des envois à différents spécialistes
européens de certaines familles de diptères. Plusieurs
retours sont encore en attente (Tipules notamment),
détermination en autonomie de Phil
WITHERS, avec des retours de données échelonnés au
2
Atelier Technique des
(www.espaces-naturels.fr)
Espaces
Naturels
19
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
1.4 CARCINOLOGIE
(OU ONCOLOGIE)
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Ecrevisses à pattes blanches
ÉCREVISSES A PATTES BLANCHES
Cette espèce est suivie dans les ruisseaux du Lhaut et
des Vurpillières suite au programme de réintroduction
réalisé entre 2006 et 2008 coordonné dans le cadre
du LIFE « Ruisseaux et têtes de bassins et faune
patrimoniale associée ».
Trois soirées de prospections ont été réalisées entre
juin et juillet sur le ruisseau du Lhaut dans
d’excellentes
conditions
mais
se
sont
malheureusement révélées toutes négatives. La
dernière observation d’un individu remonte à
septembre 2014.
Le ruisseau des Vurpillières dont les conditions de
prospections sont relativement difficiles (sous berges,
végétation) n’a pas été suivi en 2015. La dernière
mention d’un individu date de septembre 2009.
7
6
5
4
3
2
1
0
l’ONEMA, un contrôle de cette population ainsi que
des recherches dans d’autres affluents de la
Bonavette jusque-là non prospectés ont été menés
lors de trois soirées entre le 9 juin et le 3 septembre.
La présence de l’Ecrevisse à pattes blanches l’année
dernière a bien été confirmée dans les deux affluents
concernés. Les prospections des autres affluents se
sont avérées négatives.
C.M
1.5 HERPETOLOGIE
Nombreuses données en cette année chaude,
concernant malheureusement beaucoup trop
d’individus morts :
- le 25 mai, en forêt de la Grand'Côte, 4 renardeaux se
bagarrent avec acharnement une couleuvre à collier
Prospections Ecrevisses à pattes blanches sur le ruisseau des Vurpillières
apportée par la femelle !
Quasi 10 ans après la première réintroduction de
- une Couleuvre à collier tuée sur la route entre les
l’Ecrevisse à pattes blanches sur les ruisseaux du Lhaut
deux lacs (site Natura 2000) le 8 juin,
et des Vurpillières, les résultats semblent montrer
Coronelle lisse
l’échec de cette opération sans explication connue à
ce jour.
70
60
50
40
30
20
10
29/09/2006
29/03/2007
29/09/2007
29/03/2008
29/09/2008
29/03/2009
29/09/2009
29/03/2010
29/09/2010
29/03/2011
29/09/2011
29/03/2012
29/09/2012
29/03/2013
29/09/2013
29/03/2014
29/09/2014
29/03/2015
0
- une Coronelle lisse tuée sur la route entre Remoray
Prospections Ecrevisses à pattes blanches sur le ruisseau du Lhaut et Boujeons (site Natura 2000) le 25 juin,
- une Couleuvre à collier adulte (plus d’1 mètre) tuée
sur la route le 26 juin, sous le pont SNCF (au
Suite à la découverte en 2014 d’une Rondeau),
population relictuelle d’Ecrevisses à - une Couleuvre à collier morte flotte sur le lac le 16
pattes blanches dans deux petits juillet (il n'est pas impossible qu'il s'agisse de l'individu
affluents de la Bonavette par deux agents de fréquentant la plage en début de ce mois, provoquant
20
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
quelques scènes de panique assez délirantes !).
Rappelons que cette espèce est protégée et
totalement inoffensive. Sa grande taille (plus d'un
mètre) inspire encore quelques craintes ancestrales à
l'homme moderne (!).
- une Couleuvre à collier de 12 cm trouvée morte le 3
septembre sur la base de loisirs, contre le terrain de
tennis,
- une Coronelle lisse morte au bord du Lhaut, en limite
de réserve naturelle (coup de bottes ?) le 15
septembre.
- enfin signalons une couleuvre à collier écrasée à
quelques centaines de mètres de la Réserve Naturelle
Régionale de la Seigne des Barbouillons
(Mignovillard -39), le 26 juin.
Heureusement, plusieurs données concernent des
individus vivants, notamment sur la base de loisirs et
concernant exclusivement des Couleuvres à collier
(30 mai, 16 juillet, 21 septembre).
B.T.
1.6 MALACOLOGIE
DES MOLLUSQUES)
(ETUDE
Pas de nouvelle prospection en 2015 pour ce groupe.
Seule de la saisie des données historiques a été
réalisée (travail de l’Université de Franche-Comté de
1978-19793 - 50 enregistrements). L’étude d’Éric
BRUGEL de 2014 (CBNFC-ORI) a également été
importée dans SERENA (190 données).
J.C.
1.7 MYCOLOGIE
Comme chaque année, à l'occasion du Salon du
champignon, des prospections localisées sont
réalisées dans la réserve naturelle, afin d’augmenter
nos connaissances (lacunaires) sur la fonge. Le 2
octobre sont prospectées la tourbière du Crossat et le
secteur des Petits Biefs dans le site Natura 2000. 23
espèces ont été déterminées par Claude PAGE, dont 4
sont nouvelles pour la réserve naturelle. 256 espèces
sont désormais connues dans cet espace protégé
(dont 1 espèce est en danger critique, 4 sont en
danger, 2 vulnérables et 6 quasis-menacées, selon la
liste rouge de Franche-Comté 2013).
Ces résultats restent encore très modestes et
l’inventaire doit être poursuivi. Une convention
Flammulina velutipes
en compagnie d’un lichen
nommé Parmelia sulcata
tripartite vient d’être signée en ce sens (Société
d’Histoire Naturelle du Doubs, Fédération Mycologique de l’Est et notre association) pour réaliser une
étude complète des champignons de la réserve
naturelle de 2016 à 2018.
J.C.
1.8 LICHENOLOGIE
Huit taxons ont été observés cette année dans la
réserve naturelle :
Cetraria sepincola, Cetrelia olivetorum, Chrysothrix
candelaris, Evernia prunastri, Hypogymnia physodes,
Parmelia sulcata, Platismatia glauca et Pseudevernia
furfuracea. Merci à Yann SELLIER et à Yorick FERREZ
pour leur aide à la détermination.
Désormais, huit espèces sont connues dans la réserve
naturelle, résultat très modeste pour ce vaste groupe.
J.C & C.M.
Cetraria sepincola
3
BARBE J., FAESSEL B., LAFONT M. et MONNOT A.,
1979, Étude biologique et écologique des lacs de SaintPoint et de Remoray (Doubs), Université de FrancheComté, CTGREF, Besançon, 105 p.
21
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
2000
1.9 BOTANIQUE
Fleuries
Non fleuries
1500
COMPTAGE DES FRITILLAIRES
1000
La Fritillaire pintade (Fritillaria meleagris) est
une plante endémique européenne indicatrice
de milieu humide. Elle est en forte régression 500
F
P
F
dans la majorité des pays européens et a
B F F F
P
même disparu de Belgique à la fin du XIXème
0
siècle. En France, elle est connue dans le val de
2003
2005
2007
2009
2011
2013
2015
Loire, le val de Saône, le plateau du Bugey,
l’Aubrac ainsi que de manière plus éparse en Midi- Effectifs de Fritillaires pintades dans le marais sud (B : Broyage, F :
Fauche tardive, P : Pâturage extensif)
Pyrénées et Franche-Comté.
Les individus de la Réserve Naturelle du Lac de 2 344 pieds, le meilleur jamais réalisé depuis 2003.
Remoray appartiennent à la méta-population estimée Notons toutefois la part conséquente de tiges non
C.M.
à plusieurs millions d’individus qui s’étend sur près de fleuries (71 %).
60 km dans les zones inondables de tout le bassin
supérieur du Doubs et de ses principaux affluents COMPTAGE DES ŒILLETS SUPERBES
entre les Brenets (NE) en Suisse et Chaux-Neuve en
Le comptage des Œillets superbes (Dianthus superbus)
France (Heger et Druart, 2012).
consiste à recenser l’ensemble des tiges sur une
Deux secteurs de la réserve naturelle font l’objet
parcelle propriété de l’association qui jouxte la
annuellement de comptages précis.
réserve raturelle. Le 14 juillet 2015, le comptage a été
Prairies agricoles des Vallières
réalisé avec l’aide de plusieurs bénévoles motivés.
Le secteur recensé s’étend sur 6,9 hectares dans 2 801 tiges ont été dénombrées, résultat honorable
quatre parcelles agricoles. Depuis plusieurs années (moyenne : 3 016 tiges).
ces parcelles sont concernées par des mesures 8000
7522
agri-environnementales (CTE, MAET, MAEC)
retardant la date de fauche mi-juillet et 7000
interdisant la fertilisation organique et minérale. 6000
Le 13 avril 2015, 429 pieds de Fritillaires pintades 5000
ont été recensés, résultat se situant dans la 4000
3575
3172
moyenne. En 2015, le protocole de comptage a
2801
2749
3000
2298
Pl
permis d’apporter une précision à la parcelle qui
lé
pourra éventuellement mis en relation dans le 2000 1509
1146
868 F
P
P
F
Pl
ge
futur avec les pratiques agricoles.
1000
lé
r
0
Parcelles n° 1
2 3
4 TOTAL
ge
2006 2007 2008 2009
2011 2012 2013 2014 2015
13/04/2015 334 70 16 9
429
r
Effectifs des tiges Œillets superbes (F : Fauche tardive, P : Pâturage
extensif ; Pl : Pâturage très extensif)
1000
800
Fleuries
234
C.M.
Non fleuries
Comptage au Marais sud
600
86
400
200
421 343
0
16/04/2007
128
113
683
474
201
13/04/2011
15
113
13/04/2015
Effectifs de Fritillaires pintades dans les prairies agricoles des
Vallières
Marais sud
Le comptage, réalisé le 24 avril 2015 dans ce secteur
de marais géré par l’association, se révèle, avec
22
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
SUIVIS DE LA VEGETATION
En 2015, quatre suivis de végétation ont été réalisés.
Épipactis des marais (Epipactis palustris)
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
La conclusion de celui-ci indique que 10 ans après les
premier travaux, ce sont des espèces pionnières telles
que la laîche en ampoules (Carex rostrata), la
linaigrette à feuilles engainantes (Eriophorum
vaginatum), la Sphaigne pointue (Sphagnum
cupidatum) et Sphagnum fallax qui sont présentes
dans les marres. Celles-ci sont encore loin d’être
entièrement colonisées par de la végétation (vitesse
de colonisation estimée en moyenne à 2 % /an).
Suivi Clusette (1exclos et 1 carré permanent de 16 m²
chacun - relevés phytosociologiques) :
ce suivi est réalisé dans le cadre du
programme LIFE « Tourbières du Jura »
dans le but de d’expérimenter
l’évolution de la végétation suite à un broyage la
première année entretenu, par la suite, par une
fauche annuelle. 2015 servira d’état initial avant
travaux.
C.M.
Suivi Drésine (13 carrés disposés sur 3 transectsrelevés phytosociologiques) : mis en place en 1999
dans le but de suivre l’évolution de la végétation suite
au reméandrement du ruisseau de la Drésine. Depuis
la mise en place, 7 passages ont été effectués.
Suivi Crossat Ouest (6 carrés permanents de 25 m²relevés phytosociologiques) : mis en place en 2014
afin de suivre l’évolution de la végétation de ce
secteur restauré (comblement de drains) en automne
2014.
Suivi de la colonisation de la végétation dans 14
mares de la tourbière du Crossat (14 placettes
circulaires de 85 cm de diamètre - relevés
phytosociologiques) : l’objectif est de suivre la
colonisation des mares réalisées dans le cadre de
travaux de restauration en 2005 et 2006 pour relancer
un processus de turbification dans un milieu très
asséché par l’exploitation de la tourbe. Le travail de
réflexion d’un protocole adapté à l’objectif ainsi que la
phase d’application du protocole ont été confiés à
Alice BUTTIN, stagiaire en Licence professionnelle
MINA à Besançon. Ce travail fait l’objet d’un rapport
de stage.
Laîche en ampoules
(Carex rostrata)
23
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
2/ INTERVENTIONS
SUR LE
PATRIMOINE NATUREL (IP)
FAUCHE TARDIVE DU MARAIS
La prairie de Mme et Mr MATTHIEU, proche du village
de Remoray, ainsi que celle située devant la Maison
de la Réserve, sont fauchées le 20 juillet. 15 et 3 balles
rondes sont pressées le 21 juillet sous conditions
caniculaires (séchage très rapide !). Les prairies des
Petits Biefs, véritables témoins de prairies de fauche
traditionnelles du Haut-Doubs, sont fauchées le 1er
août (21 balles rondes pressées le 3 août).
Au marais, la fauche aux Vallières est réalisée le 18
août. 55 balles rondes sont pressées le 21 août. La
fauche au marais sud s’opère le 25 août (bas-marais
Vurpillières hors réserve naturelle et secteur à
Fritillaires) : 20 (7,5 et 12) balles rondes sont
produites le 28 août.
Presse des balles rondes dans la zone en T
Entre les deux Drésines et au bas-marais à l’ouest du
Crossat (secteur de comblement des drains en 2014),
deux secteurs sont fauchés le 31 août. Le foin n’est
pas récolté et mis en andain le jour même, avant
l’arrivée de la pluie.
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
abîme notre faucheuse. 13 balles rondes sont
produites, dont 11 sont données au GAEC de la
Vuillaumière (consommation appréciée par les vaches
laitières ; je répète par les vaches laitières !!! Qui a dit
que le foin de marais n’était utilisable que comme
paille ?).
Au total, 107 balles rondes ont été pressées en 2015.
Notons également, suite aux travaux de restauration
des drains du Crossat Ouest, la fauche de deux
secteurs de bas-marais sur ce site.
B.T.
PATURAGE DU MARAIS
Tarla, Moustik, Typha et Tullia quittent le Montrinsans
le 27 mai, pour retrouver les marais de la réserve
naturelle. Ils fréquentent le parc habituel de
printemps, dans la partie amont de la Drésine. Dès le
9 juin, le premier méandre après reméandrement est
ouvert aux quatre chevaux, rejoints par Toupik,
fraîchement paré, le 10 juin. Ces deux parcs sont
réunis pour offrir de l’ombre aux animaux avec
l’arrivée de la canicule, mais les koniks préfèrent
passer les heures chaudes en plein soleil, sans doute
mieux ventilés ( !). Ce secteur est pâturé 71 jours. Le 6
août, les 5 koniks traversent la Drésine pour un parc
aux Vurpillières (entre le ruisseau et la limite sud de la
réserve naturelle), englobant le secteur à Phragmites
envahissante. Ce parc est utilisé 19 jours, jusqu’au 25
août, où le troupeau traverse les Vurpillières pour un
parc rejoignant la limite de la réserve naturelle, côté
Buclé. 17 jours de pâturage nous amènent jusqu’au 11
septembre, pour un nouveau transfert vers le parc
séparant la Drésine du Lhaut. Ce parc traditionnel
d’automne est utilisé 50 jours, malgré un niveau d’eau
qui remonte fortement le 17 septembre et une forte
boiterie de Toupik à cette période (coup ou entorse,
mais pas de problème de sabot). Petit transfert le 30
octobre de l’autre côté de la Drésine (sur repousse de
la fauche du 31 août, 14 jours), avec un beau galop du
Enfin, deux secteurs de bas-marais (zone en T de la
confluence Vurpillières/Drésine, et secteur en limite
est de la réserve naturelle aux Vurpillières) sont
fauchés le 7 septembre. Une vieille souche d’épicéa
parc aux Vurpillières (entre le
ruisseau et la limite sud RN)
Le troupeau au galop
groupe, puis dernier transfert vers le parc de fin
d’automne au Buclé le 13 novembre. L’arrivée de la
neige raccourcit la durée de pâturage de ce dernier
24
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
parc (11 jours) et engendre le retour du troupeau vers
le Montrinsans le 24 novembre 2015.
Le travail réalisé par les 5 koniks polski en 2015 nous a
particulièrement séduit, en terme de simplicité de
mise en place (peu de parcs, petits transferts) et en
terme de résultats biologiques. Ce long pâturage sur
le secteur eutrophe entre les 2 Drésines (ancienne et
restaurée) a été particulièrement favorable, notamment pour gérer cette période compliquée de
reproduction pour la faune, mêlée à des très fortes
chaleurs. Les objectifs recherchés sur les secteurs de
bas-marais (diversification et limitation du Phragmite)
et de cariçaie (potentiel d’accueil pour les migrateurs
dont les Bécassines) ont été bien atteints cette année.
Un grand merci aux bénévoles qui nous appuient lors
de ces transferts et à Gérard VIONNET pour le suivi
vétérinaire du troupeau.
B.T
FC_HJOO_PH03
Prairie humide
avec retard de
fauche au 31
juillet
FC_HJOO_PH04
Prairie humide
avec retard de
fauche au 10
août
FC_HJOO_SHP2
Gestion
pastorale
entités
collectives
PRAIRIES
AGRICOLES ET MESURES AGROENVIRONNEMENTALES ET CLIMATIQUES
(MAEC)
Une nouvelle programmation a débuté
début 2015 avec la mise en place d’un
ensemble
de
mesures
agroenvironnementales appelé MAEC. Elles
permettent d’accompagner les exploitations agricoles
qui s’engagent à réaliser des pratiques agricoles
favorables à l’environnement. La parcelle doit être
intégrée au Projet agri-environnemental du secteur
(PAEC) : elle n’est plus obligée de se situer à l’intérieur
du site Natura 2000. Pour notre secteur, le PAEC est
porté par le Pnr du Haut-Jura. Le tableau ci-dessous
résume les MAEC disponibles en 2015. L’engagement
est pour 5 ans.
Numéro
Mesures
FC_HJOO_PF01
Prairie fleurie
FC_HJOO_PF02
FC_HJOO_PS01
FC_HJOO_PS03
FC_HJOO_PH01
FC_HJOO_PH02
Principaux engagements Montants
Présence d’au moins 4 66.01
plantes indicatrices
€/ha/an
Prairie fleurie +
Idem ci-dessus + mise en
mise
en
défends d’au moins 5 %
défends
de l’ilot jusqu’au 5 août
temporaire
Absence
totale
de
fertilisants organiques et
Pelouse
azotés
mécanisable
Chargement
moyen
annuel compris entre 0.1
UGB/ha et 0.6 UGB/ha
Chargement
moyen
Pelouse
non
annuel compris entre 0.1
mécanisable
UGB/ha et 0.6 UGB/ha
Absence
totale
de
fertilisants organiques et
Prairie humide
azotés
Prairie humide
avec retard de
fauche au 15
juillet
127.20
€/ha/an
110.85
€/ha/an
56.58
€/ha/an
FC_HJOO_HE02
FC_HJOO_HE04
FC_HJOO_HE06
FC_HJOO_PS4
Gestion
pastorale
collective après
diagnostic
pastoral (PGI)
Gestion
pastorale
« individuel »
après
diagnostic
Ouverture d’un
milieu
Maintien
de
l’ouverture
d’interdiction de fauche
au 15 juillet
Interdiction du pâturage
par déprimage
Absence
totale
de
fertilisants organiques et
azotés
Respect de la période
d’interdiction de fauche
au 31 juillet
Interdiction du pâturage
par déprimage
Absence
totale
de
fertilisants organiques et
azotés
Respect de la période
d’interdiction de fauche
au 10 août
Interdiction du pâturage
par déprimage
Respect des indicateurs
de résultats : présence
de 4 plantes indicatrices
ou respect d’une plage
de prélèvement entre 2
et 5 selon la grille
d’évaluation nationale du
niveau de pâturage
et absence d’indicateurs
de dégradation (plantes
déchaussées + plantes
indicatrices
d’eutrophisation)
226.13
€/ha/an
277.13
€/ha/an
47.15
€/ha/an
mise en œuvre du plan 122.59
de gestion pastorale
€/ha/an
mise en œuvre du plan 75.44
de gestion pastorale
€/ha/an
246.76
€/ha/an
95.42
€/ha/an
Synthèse des MAEC proposées sur le site N2000 Vallons de la
Drésine et de la Bonavette pour la période 2014-2020
Le travail réalisé par l’association pour le compte du
Pnr du Haut-Jura a consisté après l’organisation de
réunion de présentation du PAEC par le Pnr du HautJura, à rencontrer ou à contacter l’ensemble des
exploitants concernés (10 rencontres individuelles + 4
entretiens téléphoniques) afin de les guider dans leur
choix de contractualisation.
La mesure « Prairie fleurie » nécessite un contrôle de
la présence de 4 plantes indicatrices sur la parcelle
pressentie à contractualiser. Sur les 8 parcelles
prospectées, 7 sont éligibles à la mesure « prairie
fleurie ». Le protocole est disponible sur ce lien. Il sera
appliqué sur d’autres parcelles en 2016.
C.M.
54.27
€/ha/an
Absence
totale
de
fertilisants organiques et 149.60
azotés
€/ha/an
Respect de la période
25
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
TRAVAUX DE DEFRICHEMENT
Au sud de la tourbière du
Crossat (RNN), du 25 février au
3 mars le long du ruisseau de
Remoray, des travaux de
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
A l’automne, d’autres secteurs sont également
travaillés manuellement pour limiter la progression
des saules :
- en bordure de la Drésine le secteur des Fritillaires,
géré en alternance fauche/pâturage/repos, n’avait pas
été fauché en 2014 en raison des forts niveaux d’eau.
Les rejets de saules, non fauchés depuis 2010, ne
permettent pas la fauche sur la totalité de la parcelle.
Plusieurs demi-journées de défrichement sont donc
réalisées avec Anthony MONNIN.
Retournement de souches
défrichement et de retournement de souches sont
réalisés par Jura Natura Services. Ils ont été effectués
manuellement le plus possible (tronçonneuse) et des
engins à faible portance ont été utilisés pour limiter
au maximum l’impact de cette intervention.
Le retournement des souches doit empêcher les
phénomènes de rejets. L'opération vise également à
protéger une station de Carex paniculata. Une très
belle réouverture sur ce secteur de marais, en phase
de fermeture active par la saulaie.
Ces travaux sont financés par l’Agence
de l’eau, dans le cadre des travaux de
restauration de la tourbière du Crossat.
Le secteur des Fritillaires en cours de défrichement
- aux Vurpillières, des rejets épars de saules sont
également débroussaillés pour faciliter la fauche l’an
prochain.
Touradons de Carex paniculata dégagés
26
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
Dans le site Natura 2000, deux
tourbières sur la commune de
Labergement-Sainte-Marie ont fait
l'objet de travaux de réouverture, sous
maîtrise d'ouvrage de notre association dans le cadre
du programme LIFE : Le bas marais du Lhaut et la
tourbière des Champs Nouveaux.
Sur une surface totale de 2,7 ha, ces travaux ont
consisté à éliminer les ligneux (notamment des
épicéas et des bouleaux) par bûcheronnage puis
broyage. Les souches ont ensuite été arrachées puis
retournées.
Ces opérations ont pour but d'enrayer la fermeture
des habitats tourbeux et de maintenir les connexions
biologiques nécessaires pour l’entomofaune présente,
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
notamment les papillons : Cuivré de la Bistorte
(Lycaena helle), Solitaire (Colias palaeno), Damier de
la Succise (Euphydryas aurinia) et Fadet des tourbières
(Coenonympha tullia).
Sur le site du "Bas-marais du Lhaut", les travaux
permettront également d'ouvrir le secteur au public
grâce à la construction future d’une plate-forme
d’observation : réalisation d'actions d’éducation à
l’environnement et communication sur les actions du
programme LIFE « tourbières du Jura ».
J.C.
La tourbière des Champs Nouveaux, avant travaux
La tourbière des Champs Nouveaux, après travaux
Le bas-marais du Lhaut, avant travaux
après travaux
27
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
GESTION DE
GRAND’COTE
LA
FORET
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
DE
LA
Annoncé en 2014, le passage de
la Réserve Biologique Dirigée à
la Réserve Biologique Intégrale
de la Grand’Côte a progressé tout au long de l’année :
- validation au comité consultatif de la réserve
naturelle le 12 février 2015,
- validation au conseil scientifique régional du
patrimoine naturel (23 avril et juin)
- commission régionale consultative des réserves
biologiques (Office National des Forêts, le 29 octobre)
Le dernier passage au Conseil National de Protection
de la Nature (CNPN), prévu à l’automne 2015, a pris
quelque retard, et a été reporté au premier semestre
2016.
Rappelons que cette concrétisation représente 25 ans
de discussions intenses pour faire de ce versant de 65
hectares un fabuleux laboratoire scientifique de
recherche sur l’évolution des peuplements forestiers
et l’étude des stades de sénescence et
d’effondrement.
CONVENTION
POUR
LE
D’ARBRES REMARQUABLES
MAINTIEN
Une convention entre notre association et Sébastien
GREMION (Grange du lac) a été signée le 4 novembre
2015. Elle permet la conservation de 3 arbres
remarquables sur ses propriétés (parcelles B130 et
140), en bordure de la forêt de la Grand’Côte :
- un sapin (n°95) de 3,80 m de circonférence (1,20 m
de diamètre),
- un épicéa (n°96) de 3,75 m de circonférence (1,20 m
de diamètre),
- un sapin (n°97) de 3 m de circonférence (1 m de
diamètre).
Levé GPS du sapin n°95
Le maintien de ce patrimoine biologique est
important, en liaison avec la forêt de la Grand’Côte. La
somme de 1 500 € a été versée sur des crédits DREAL
2014.
B.T.
Bois mort dans la parcelle D © 2015, Sébastien TSCHANZ
ACQUISITION FONCIERE
Les demandes de visites de la Réserve Biologique
intégrale ont démarré :
- un groupe d’aménagistes du Doubs (Office National
des Forêts) le 2 juin,
- la découverte (depuis le chemin de Maclin) par nos
collègues du service de la faune, de la forêt et de la
nature du canton de Neuchâtel (le 12 août).
B.T.
Ils en parlent !
Pour le Pnr du Haut-Jura, Boris
JOLLIVET a notamment recueilli
le témoignage de Bruno TISSOT.
Ce reportage propose une
immersion sonore, à partir de
sons et d’extraits d’entretiens, à
propos du rapport entre les
hommes et leur forêt. Vous pouvez l’écouter ici.
J.C.
Huit parcelles de haut-marais en
tourbière du Crossat (B n° 217, 1134,
1140, 1252 et 1257) et ripisylves
(limite
extérieure
de
réserve
naturelle, B n°1240, 1242 et 1244) ont
été achetées en 2015. Cette acquisition de 58 ares et
25 ca est réalisée dans le cadre du programme LIFE
« tourbières du Jura ».
La propriété foncière de l’association est désormais de
de 9 ha, 22 a et 65 ca.
28
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
3/ ETUDES
(EI)
ET
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
INGENIERIE
EVALUATION DES OPERATIONS DU PLAN DE
GESTION 2010-2014
La phase d’évaluation des
opérations du 3ème plan de
gestion (2010/2014) a été
effectuée par l’équipe au
premier trimestre 2015. Elle a été présentée au
CSRPN (Conseil Scientifique Régional du Patrimoine
Naturel) le 23 avril à Besançon.
-
Objectif I.G. 1 (tiers) : résoudre le problème du
foncier dans la Grand’Côte. Cette inversion de
parcelles en forêt de la Grand’Côte nécessite la
réouverture totale du décret. Le consensus actuel
sur le terrain permet l’abandon logique de cet
objectif.
L’évaluation passe en revue également l’ensemble
des opérations planifiées (n = 104), et permet le
bilan suivant :
78 opérations (75 %) ont été réalisées,
5 (5 %) ont été réalisées partiellement,
5 (5 %) ont été abandonnées,
13 (12 %) n’ont pas été réalisées,
3 (3 %) sont reportées ou décalées.
-
Cette évaluation reprend tous les objectifs du plan de
gestion (n = 43), et dresse un bilan argumenté (à
défaut d’être scientifiquement quantifié) :
-
-
27 objectifs ont été atteints,
10 objectifs ont été partiellement atteints,
2 objectifs ont été abandonnés (ils concernaient la
lutte contre la fermeture herbacée de la gravière
et le suivi de la pression de pêche et de la
réglementation d’appâts d’espèces exogènes). Le
premier est aujourd’hui considéré comme
totalement secondaire. La mise en place d’un
questionnaire n’est pas réalisable en France et a
été également abandonné par la fédération des
pêcheurs du Doubs. La réglementation de
l’utilisation d’espèces exogènes paraît très
compliquée à mettre en place et incontrôlable).
5 objectifs (12 %) ne sont pas atteints, mais seront
repris ou poursuivis dans le 4ème plan de gestion
Concernant ces derniers, il s’agit :
-
-
-
objectif I.L. 1 : réduction ou neutralisation des
problèmes polluants du bassin versant. Le constat
partagé issu de la synthèse des études scientifiques
(Cf. page suivante) du lac montre aujourd’hui
clairement ses problèmes fonctionnels. Cet objectif
n’est donc pas du tout atteint et sera un des
éléments majeurs du 4ème plan de gestion.
objectif I.P. 3 : terminer les passages à petite faune
(repris dans le 4ème plan de gestion)
objectif I.B. 3 : compléter la cartographie de la
réserve naturelle. Cet objectif concernait la
cartographie phytosociologique de la base de
loisirs, opération qui n’a pas été réalisée.
objectif I.B. 7 : améliorer la prise en compte de
l’esprit « réserve naturelle », liée à la
problématique du feu d’artifice. Peu d’évolution
sur ce sujet extrêmement polémique et
destructeur en terme de relationnel. Se sentant
isolé, le gestionnaire ressent une certaine
lassitude, voire du renoncement.
13
12%
3
3%
Bilan de réalisation des
opérations (104)
du 3ème plan de gestion
5
5%
Réalisée
5
5%
Partiellement
Abandonnée
78
75%
Non réalisée
Reportée/décalée
B.T.
PLAN
DE GESTION 2016-2025 DE LA
RESERVE NATURELLE
L’évaluation du 3ème plan de
gestion étant réalisée, place
désormais au suivant : le 4ème
plan de gestion, couvrant une
période de 10 ans (2016/2025), comprenant une
évaluation à mi-parcours (2020) permettant un
chiffrage budgétaire de la seconde partie et
d’éventuels réajustements.
Vincent BICHET fut désigné rapporteur de ce plan de
gestion par le CSRPN, et nous avons travaillé à ses
côtés depuis l’automne 2014. Son implication permit
de mettre le doigt sur des lacunes sur le lac de
Remoray lui-même. L’équipe n’avait pas une vision
claire de la situation, en raison d’un nombre très
important d’études scientifiques compliquées à
appréhender et dispersées dans différents
laboratoires de différentes universités. De ce constat a
émergé la nécessité de réaliser une synthèse des
connaissances sur ce plan d’eau. Sur un financement
croisé Agence de l’eau / DREAL, une commande a été
proposée à l’Université de Franche-Comté
(Laboratoire de Chrono-environnement) pour
29
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
embaucher un étudiant diplômé. Sixtine GEFFROY a
été sélectionnée pour mener à bien ce travail entre
mi-avril et mi-juin. La synthèse réalisée fut
remarquable et permit l’organisation d’une table
ronde (Maison de la Réserve, le 29 mai) où l’ensemble
des scientifiques travaillant ou ayant travaillé sur ce
lac ont pu présenter leur recherche, se connaître et
échanger. (Cf. paragraphe suivant)
Le plan de gestion occupa une partie importante du
temps de l’équipe en 2015, pour aboutir à un
document présenté et validé par le CSRPN le 15
octobre à Besançon. Ce document de 300 pages (dont
150 pages d’annexes) présente un état des lieux très
détaillé de la réserve naturelle, qui débouche sur les
enjeux de cet espace protégé (section A). La section B
détermine ensuite les objectifs à long terme, puis les
objectifs du plan de gestion et les opérations qui en
découlent. L’écriture de ce document s’est faite en
collaboration avec Réserves Naturelles de France.
Anne DOUARD, salariée de RNF, a travaillé 6 jours à
nos côtés pour tester la nouvelle méthodologie des
plans de gestion actuellement en voie de finalisation.
Son appui s’est concentré sur l’arborescence du plan
de gestion, et sur la mise en place d’indicateurs définis
par la nouvelle démarche « tableau de bord ».
Travaux de réflexion
avec Anne DOUARD
Le 4ème plan de gestion de
la
réserve
naturelle
s’articule autour de 5
enjeux :
- le lac de Remoray
- les zones humides
- les prairies agricoles
- la forêt
- les enjeux transversaux.
Ce dernier enjeu concerne
trois domaines :
* la réserve naturelle comme laboratoire de la
connaissance naturaliste
* l’ancrage de la réserve naturelle dans son
territoire pour une meilleure appropriation
* la bonne lisibilité administrative de la
réserve naturelle
B.T.
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
BILAN
DES CONNAISSANCES SUR L’ETAT
ECOLOGIQUE DU LAC DE REMORAY ET DE
SON BASSIN VERSANT
Toutes les études (à l’exception des
botanistes travaillant sur les prairies
aquatiques périphériques et à faible
profondeur)
montrent
un
état
écologique relativement moyen du lac
en lien avec une dégradation variable
des différents descripteurs physicochimiques et biologiques. En effet, le lac
semble présenter une série de
dysfonctionnements se manifestant, dans un premier
temps, par une désoxygénation marquée des couches
profondes, en particulier en fin de stratification
estivale. Cette observation semble s’accentuer depuis
les années 1990. A cela s’ajoutent des concentrations
non négligeables en nitrates et phosphates ainsi qu’un
relargage continuel en phosphore. Ces excès
nutrimentiels se répercutent au niveau de la
production primaire avec une baisse de la densité et
de la diversité phytoplanctonique au profit d’espèces
eutrophes. Cela se reflète également sur la faune
macrobenthique et chironomidienne qui voit la
régression de ses taxons polluo-sensibles en zone
littorale et la diminution de la variété taxonomique
profonde depuis les premiers échantillonnages. La
ressource macrobenthique pénalise ensuite la
population ichtyologique du lac qui fait état d’une
réduction importante de la biomasse piscicole depuis
1991. En parallèle, on assiste à un remplacement des
espèces d’eau froide telles que le Corégone au profit
d’espèces d’eau chaude et davantage polluorésistantes comme le Rotengle ou le Gardon. Il a
également été observé des teneurs en métaux et HAP
largement supérieures à celles rencontrées
habituellement dans les lacs du Jura. Par ailleurs, ces
substances ont été échantillonnées en concentrations
non négligeables sur les afférences du lac. A cela
s’ajoutent des mesures de flux nutrimentiels
importantes relevées sur les tributaires du lac, en
particulier pour le ruisseau de Remoray, démontrant
ainsi que le dysfonctionnement du lac s’explique, en
partie, par la qualité de ses afférences.
Malgré ces constats, le lac de
Remoray garde un potentiel
écologique encore perceptible par la présence de
ceintures végétales diversifiées. La mise en place du
plan de gestion permettra
sans nul doute de contribuer
à l’amélioration durable de
l’état écologique du lac.
Sixtine GEFFROY
30
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
DIAGNOSES PISCICOLES DES
SAINT-POINT ET DE REMORAY
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
DE
DOCUMENT D’OBJECTIFS DU SITE NATURA
2000
Le rapport de l’étude de 2012 /2013 coordonnée par
la Fédération des pêcheurs du Doubs a été finalisé en
2015. La conclusion (Thomas GROUBATCH,
rapporteur) est malheureusement conforme au
constat réalisé dans le cadre de la synthèse des études
scientifiques du lac de Remoray :
« Malgré leurs statuts entendus de joyaux
touristiques, vitrines du patrimoine naturel franccomtois et de véritables châteaux d’eau du HautDoubs, force est de constater que les lacs de SaintPoint et de Remoray ne demeurent plus que l’ombre
de ce qu’ils ont pu être dans un passé lointain.
Suite à l’extension du périmètre,
l’année 2015 a été bien occupée par
l’actualisation du document d’objectifs
(DOCOB). Le document sera présenté
début février 2016
aux membres du
Comité de pilotage.
Les quatre objectifs
principaux sont :
Maintenir
la
fonctionnalité et
la diversité des
habitats humides (aquatiques et terrestres),
- Promouvoir une gestion des prairies naturelles et
pelouses conciliant rentabilité économique et
richesse biologique,
- Assurer la multifonctionnalité de la forêt (hors RBI de
la Grand’Côte),
- Conserver les éléments paysagers d’importance
majeure.
S’ajoutent à ces objectifs celui d’améliorer la
connaissance fonctionnelle et naturaliste des habitats
ainsi que trois objectifs transversaux :
- Assurer la mise en œuvre du DOCOB en relation
avec les autres politiques environnementales
présentes sur le site (RNN, APPB, ENS…) ;
- Suivre l'évolution des habitats et des espèces
d'intérêt communautaire sur le site ;
- Sensibiliser et informer.
LACS
Remontée d’un filet de pêche
lors de l’étude en 2012
Leur réputation, tant du point de vue des références
écologiques qu’ils constituent vis-à-vis de la Directive
Cadre sur l’Eau que de la manne potentielle de
pêcheurs à la recherche d’eaux poissonneuses, est
aujourd’hui plus que jamais mise à mal.
La politique de gestion, d’étude et de suivi de milieux
de ce type, actuellement globalisée afin de rendre
compte à d’autres sphères, doit être recentrée sur les
fonctionnements propres et fondamentaux de ces
hydrosystèmes singuliers, sur les problématiques
particulières dont ils sont les victimes et sur les enjeux
locaux à reconquérir. C’est à cette seule condition que
des mécanismes plus globaux pourront être rétablis
de façons efficace et durable.
Comme nous avons pu le constater, de nombreux
points noirs évidents, mis en avant par le passé, sont
restés non ou partiellement résorbés (décharge de
Remoray
et
de
Labergement-Sainte-Marie,
restauration morphologique des méandres du Doubs,
épuration domestique, pratiques agricoles). Il est
urgent de s’attacher à résoudre ces problèmes de la
manière la plus optimale.
Cette étude met en lumière les préludes d’autres
projets qui contribueront à restituer, non seulement
au complexe Saint-Point/Remoray, mais également au
chevelu hydrographique du Haut- Doubs, un
fonctionnement adéquat gage indiscutable du
rétablissement des fonctionnalités des écosystèmes
aquatiques de tout un territoire. »
B.T.
Prairie de fauche de montage,
habitat d’intérêt communautaire
Pour répondre à ces objectifs, divers moyens
dépendant directement de Natura 2000 seront mis en
œuvre : animation, contrats Natura 2000, MAEC.
D’autres moyens seront apportés :
- par le biais de la gestion de la réserve naturelle du
Lac de Remoray ;
- des actions prévues sur le site Natura 2000 sont
intégrées au programme LIFE « Tourbières du Jura »
2014-2020.
C.M.
31
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
AUTRES
ETUDES REALISEES DANS LE
CADRE DES PARTENARIATS REGIONAUX
Inventaire entomologique de la
Réserve Naturelle Régionale de la
Seigne des Barbouillons (Jura)
Notre association réalise depuis des années des
transects papillons sur cette belle et proche réserve
naturelle régionale, grâce aux suivis planifiés par le
SMAAHD sur la vallée du Drugeon. Nous avons
proposé à l’association gestionnaire un inventaire
(financé par le Conseil Régional de Franche-Comté)
des papillons, libellules, orthoptères et coléoptères
aquatiques de la réserve naturelle, dans la perspective
du plan de gestion à venir. Le financement a été
accepté et le travail de terrain a été effectué en 2014
(petits compléments en 2015). Le rapport a été rendu
cette année et voici les principales conclusions :
- Pour les odonates, le cortège (24 espèces) très
typé est presque complet, avec la présence
remarquable de l’Aeschne subarctique et d’une
belle population de Leucorrhines douteuses.
- 36 espèces de papillons de jour ont été
inventoriées,
résultat
remarquable.
La
complémentarité des milieux (notamment entre le
complexe tourbeux et les prairies extensives côté
nord) est vraisemblablement à l’origine de cette
belle diversité. La présence de 5 espèces à haute
valeur biologique est exceptionnelle : le Cuivré de
la Bistorte, le Damier de la Succise, le Nacré de la
Canneberge, le Fadet des tourbières et le Solitaire.
Le Nacré de la Canneberge possède dans la réserve
naturelle sans doute la plus belle population de la
vallée du Drugeon. Les faibles effectifs du Fadet
des tourbières et du Cuivré de la Bistorte sont à
surveiller. Un suivi fin de ces 5 espèces nous paraît
indispensable.
- Le peuplement orthoptérique, actuellement de 15
espèces, pourrait sans doute s’enrichir de quelques
espèces supplémentaires, notamment dans les
milieux prairiaux.
- Enfin 34 espèces de coléoptères aquatiques ont
été inventoriées, avec une typicité forte du
peuplement : 80 % des espèces sont liées au hautmarais.
La Réserve Naturelle Régionale de la Seigne des
Barbouillons se caractérise par une grande richesse
botanique et entomologique. Les insectes doivent
être fortement pris en compte par le futur
gestionnaire du site.
J.C. & H.G.
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Plan de gestion du Bief Girard à
Sarrageois
L’association gestionnaire a
renouvelé en 2014 sa
collaboration
avec
le
Conservatoire d'espaces naturels de Franche-Comté
dans le cadre du programme régional d’actions en
faveur de la conservation de l’Azuré de la Croisette
(Maculinea alcon), papillon menacé en FrancheComté.
Pas de suivi programmé cette année, mais la
rédaction d’un nouveau plan de gestion a été réalisée
par Jocelyn CLAUDE. Après une rapide évaluation de la
gestion
passée,
ce
document propose un
rapide diagnostic général
du
site
(permettant
d'identifier les enjeux de
conservation) et développe
les objectifs de gestion et
les opérations à mettre en
place pour la période 20152025.
J.C.
Prospections rhopalocères des
Tourbières de Mouthe
Depuis notre travail mené sur cette
tourbière de Mouthe pour le Pnr du
Haut-Jura en 2002 ("Suivi entomologique (odonates et rhopalocères diurnes) des
zones humides du Parc"), aucune prospection
rigoureuse n'avait été réalisée. Dans le cadre de
l'écriture du document d'objectifs du site, il était
nécessaire de faire le point sur les espèces
remarquables de papillons, en utilisant le même
protocole qu'en 2002, soit 5 transects parcourus au
moins 5 fois chacun entre le 18 mai et le 2 juillet 2015.
Les papillons recherchés en priorité sont tous inféodés
aux plantes de zones humides sur lesquelles leurs
œufs et leurs chenilles se développent ; il s'agit
notamment du Cuivré de la Bistorte (Lycaena helle),
du Damier de la Succise (Euphydryas aurinia), du
Solitaire (Colias palaeno) et du Fadet des tourbières
(Coenonympha tullia).
19 espèces de papillons diurnes ont été contactées
pour 367 imagos observés.
Les faibles effectifs rencontrés pour Lycaena helle (10
imagos) et Euphydryas aurinia (10 imagos) semblent
montrer que ces deux espèces présentent des
populations stables, à petits effectifs, et assez
typiques des montagnes jurassiennes (situation
similaire sur les complexes tourbeux les plus proches).
Colias palaeno présente comme en 2002 de bons
32
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
Libellules
Catherine GENIN a réalisé comme chaque année le
suivi de deux espèces prestigieuses (la Leucorrhine à
gros thorax (Leucorrhinia pectoralis) et l’Aeschne
subarctique (Aeshna subarctica). Elle fut épaulée cette
année par Emmanuelle KUHN. Voici les principaux
résultats :
Leucorrhinia pectoralis : Les conditions climatiques
pendant les différentes prospections ont été
optimales, avec peu de vent, des températures assez
élevées, et une couverture nuageuse quasi nulle. Ceci
a permis un très bon rendu de la population de
L.pectoralis sur le bassin du Drugeon en 2015 avec 434
individus observés. Ce comptage est le deuxième
meilleur depuis le début de ce suivi (1999).
400
Evolution du nombre total de
L. pectoralis
Vallée du Drugeon
300
200
100
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
2015
0
d’Aeschnes subarctiques ne soit pas trop impactée par
la sècheresse de cette année.
Papillons diurnes
Cette année le suivi concernait le Fadet des tourbières
(Coenonympha tullia), le Nacré de la Canneberge
(Boloria aquilonaris) et le Solitaire (Colias palaeno).
Voici une synthèse des résultats :
Coenonympha tullia : Les résultats 2015 sont très
moyens pour le Fadet des tourbières. La baisse de
2013
et
2014
se
poursuit
en
2015.
Si la vallée du Drugeon accueille incontestablement la
Evolution de la densité de la population échantillonnées
de C.tullia dans le Bassin du Drugeon
3,5
2,5
1,5
2015
2014
2013
2012
2011
2010
2009
2008
2007
2006
2005
2004
2003
0,5
2002
Le partenariat avec nos amis du Syndicat Mixte des
Milieux Aquatiques du Haut-Doubs s'est poursuivi à
nouveau en 2015 avec :
1. le suivi ornithologique de la Réserve Naturelle
Régionale des tourbières de Frasne-Bouverans (10
points d'écoute dans le cadre du Stoc EPS
"réserve naturelle", Hadrien GENS),
2. les suivis entomologiques sur les libellules et les
papillons de jour, décrits ci-contre.
500
2001
Vallée du Drugeon :
suivis entomologiques
et ornithologique
La tendance de l’évolution de l’espèce est clairement
à la hausse dans la vallée du Drugeon.
Aeshna subarctica : Les résultats de 2015 sont très
décevants. Toutefois la météo caniculaire n’a pas
profité à l’espèce. Il reste à espérer que la population
N indivudus/100m
effectifs (66 imagos observés), indiquant une
population également stable. Aucun Coenonympha
tullia n'a en revanche été observé, ce qui reflète très
certainement l'extinction d'une petite population qui
semblait bien fragile. Ce secteur a subi en 2009-2010
une dégradation marquée de la tourbière par son
exploitation (broyage, pâturage) à des fins agricoles.
Il faut également noter la présence d'un cortège plus
large d'espèces liées aux zones humides, avec
quelques espèces présentant de bons effectifs. La
belle population de Nacrés de la Sanguisorbe (Brenthis
ino - l'espèce la plus abondante avec 96 imagos
observés sur l'ensemble des prospections), est
accompagnée par des effectifs intéressants de Tristan
(Aphantopus hyperantus - 47 individus observés), de
Mélitée noirâtre (Meliteae diamina - 25 papillons) et
Fadet de la Mélique (Coenonympha glycerion - 12
individus). Un individu de Cuivré écarlate (Lycaena
hippothoe) a également été observé le 25 juin (hors
transect) dans la partie sud de la prairie humide, à
proximité du sentier de randonnée. Aucun Nacré de la
Canneberge (Boloria aquilonaris) n'a été observé lors
des prospections.
Merci à nos collègues du Pnr du Haut-Jura pour leur
confiance sur ce site.
H.G.
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
plus grosse population de Fadets des tourbières au
niveau national (2,1 individus aux 100 m depuis le
début du suivi dans toute la vallée), sa dynamique
reste cependant fragile comme le montre le graphique
ci-dessus.
Boloria aquilonaris : Globalement la population
échantillonnée de Nacrés de la Canneberge semble se
maintenir favorablement dans le Bassin du Drugeon,
malgré une petite baisse d’effectif en 2014 et 2015.
Les suivis doivent se poursuivre pour surveiller cette
relique glaciaire en danger d’extinction en FrancheComté selon les critères de l’UICN
Colias palaeno : L’année 2015 semble plutôt moyenne
pour le Solitaire dans le Bassin du Drugeon
Oiseaux
Désormais assurés par Hadrien GENS, le suivi des 10
points Stoc EPS de la Réserve Naturelle Régionale des
tourbières de Frasne-Bouverans a été réalisé en 2015.
33
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
Les données récoltées ne font pas l’objet d’une
Rapport d’étude pour le Parc naturel régional du Hautanalyse fine. A noter simplement :
Jura, Les amis de la réserve naturelle du lac de Remoray,
Labergement-Sainte-Marie, 7 p.
- 52 espèces rencontrées, soit le meilleur résultat
depuis le début du suivi Stoc EPS (2005),
ONF, 2015. Forêt domaniale de MONT SAINTE MARIE (25)
- 335 oiseaux ont été contactés.
Plan de gestion 2016-2025 de la Réserve biologique
intégrale de la Grand’Côte, Délégation territoriale de
Comme chaque année, l’ensemble des données ont
Franche-Comté -Agence du Doubs, Pontarlier, 67 pages +
été transmises au niveau national pour synthèse.
annexes et cartes.
J.C.
SUIVI DES PUBLICATIONS ET PARUTIONS
TISSOT B. & VANAPPELGHEM C., 2015. Syrphe, la mouche qui
rassemble ! L’azuré n°21, p7
TISSOT B., 2015. Réserve naturelle nationale du lac de
Remoray (Doubs) : 20 ans de gestion des zones humides,
6èmes rencontres Jurassiennes « les zones humides :
10 publications écrites et 5 communications orales
connaissance, modes de gestion, retours d'expériences,
ont été produites en 2015 :
... », Labergement-Sainte-Marie, 16 Avril, communication
AUBERTEL P.M., BESCHET L., CLAUDE J., MAZUEZ C., TISSOT
orale.
B., & OBERTINO C., 2015. Bilan des activités 2014 de la
TISSOT B., 2015. Travaux de réhabilitation du bas-marais du
réserve naturelle nationale du lac de Remoray (25), Les
Crossat, L’azuré n°20, p6
amis de la réserve naturelle du lac de Remoray,
TISSOT B., CLAUDE J. & SPEIGHT M., 2015. Diagnostic
Labergement Sainte Marie, 42 p.
écologique du secteur Reculet - Crêt-de-la-Neige par la
CLAUDE J. & TISSOT B., 2015. Les syrphes : de nouveaux indics
méthode « Syrph the Net », Rapport d’étude pour la
pour la gestion forestière : exemples des forêts du Risoux
Communauté de Communes du Pays de Gex, Les amis de
et du Massacre (39), commission forêt – filière bois du Pnr
la réserve naturelle du lac de Remoray, Labergement
du Haut-Jura, La Mouille, 23 Septembre, communication
Sainte Marie, 19 p et annexes.
orale.
TISSOT B., GENIN C., CLAUDE J., AUBERTEL P.M., GENIN P.,
CLAUDE J. & VANAPPELGHEM C., 2015. Syrph the Net : une
GENS H. & LAMBERT J.L., 2015. Inventaires
méthode d’évaluation impactant la gestion d’espaces
entomologiques (Odonates, Orthoptères, Rhopalocères et
naturels testée par un réseau de gestionnaires, Colloque
Coléoptères) de la Réserve Naturelle de la seigne des
« Les invertébrés dans la conservation et la gestion des
Barbouillons (Mignovillard -39), Rapport d’étude pour
espaces naturels », Toulouse (école d’ingénieur de
l’Association de la Seigne des Barbouillons, Les amis de la
Purpan), 13 au 16 Mai, communication orale.
réserve naturelle du lac de Remoray, Labergement-SainteCLAUDE J. & VANAPPELGHEM C., 2015. Syrph the Net : une
Marie, 39 p et annexes.
méthode d’évaluation impactant la gestion d’espaces
TISSOT B., MAZUEZ C. & CLAUDE J., 2015. Réserve Naturelle
naturels testée par un réseau de gestionnaire, 1er
du Lac de Remoray : Evaluation des opérations du plan de
Séminaire technique commun EDF–RNF-CEN « Les enjeux
gestion 2010-2014, Les amis de la RNN du lac de Remoray,
liés à la connaissance de la biodiversité, appliquée à la
Labergement-Sainte-Marie, 62 p.
gestion des espaces naturels et des espèces », Kembs, 03
TISSOT B., MAZUEZ C., CLAUDE J. & GENS H., 2015. Plan de
au 04 Novembre, communication orale.
gestion 2016 – 2025 de la Réserve Naturelle du Lac de
CLAUDE J., 2015. Bord de route et lisière au sud de Bief Girard
Remoray, Les amis de la réserve naturelle du lac de
(Sarrageois -25) : Actualisation du précédent plan de
Remoray, Labergement-Sainte-Marie, 148 p.
gestion et programmation 2015-2025, Les amis de la
réserve naturelle du lac de Remoray / Conservatoire
d’espaces naturels de Franche-Comté, Labergement- Liste des documents traitant de la RNN en 2015
Sainte-Marie / Besançon, 22 p et annexes.
Liste des documents produits en 2015 :
6 publications écrites et 1 communication orale
CLAUDE J., 2015. Diagnostic écologique des écosystèmes par traitent de la RNN en 2015 :
la méthode ‘‘Syrph the Net’’ : Exemple des zones humides
de la RNN du lac de Remoray (25), 6èmes rencontres BELLE S., 2015. Réponse du cycle du carbone des lacs aux
Jurassiennes « les zones humides : connaissance, modes
changements
environnementaux
et
climatiques.
de gestion, retours d'expériences, ... », LabergementL’approche
paléolimnologique
pour
appréhender
Sainte-Marie, 16 Avril, communication orale.
l’évolution temporelle et les facteurs de contrôle,
Soutenance de thèse de doctorat, Besançon, 27
CLAUDE J., TISSOT B. & SPEIGHT M., 2015. Diagnostic
Novembre. Communication orale
écologique de la Grande Seigne (Houtaud/ Les Granges
Narboz -25) par la méthode « Syrph the Net » : Etat initial BELLE S., VERNEAUX V., MILLET L., PARENT C., MAGNY M.,
avant travaux de réhabilitation, Rapport d’étude, Les amis
2015. A case-study of the past CH4 cycle in lakes by the
de la réserve naturelle du lac de Remoray, Labergement
combined use of dual isotopes (carbon and hydrogen) and
Sainte Marie, France, 23 p et annexes.
ancient DNA of methane-oxidizing bacteria : rearing
experiment and application to Lake Remoray (eastern
GENS H., AUBERTEL P.-M., CLAUDE J., & TISSOT B., 2015,
France). Aquatic ecology. 49:279-291.
Prospections rhopalocères 2015 des Tourbières de Mouthe,
34
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
BUTTIN A., 2015. Suivis de la dynamique de la végétation dans
les mares de la tourbière du Crossat, Mémoire de stage
(Licence professionnelle MINA), Université de FrancheComté, Besançon, 20 p et annexes.
GEFFROY S., 2015. Bilan des connaissances sur l’état
écologique du lac de Remoray et de son bassin versant, Les
amis de la réserve naturelle du lac de Remoray /
Laboratoire Chrono-Environnement, Labergement-SainteMarie / Besançon, 70 p et annexes.
KOKEN M., 2015. Inventaire myrmécologique de la réserve du
lac de Remoray et mise en relation des espèces avec
l’habitat, Mémoire de stage d'Étude et de Recherche
(Master Sciences, Technologies, Santé parcours
Ecosystèmes Environnement : milieux, eau, sols),
Université de Franche-Comté, Besançon, 16 p et annexes.
LAMBERT J.L., NEVEU G. et GENIN C., 2015. Inventaire des
coléoptères aquatiques de la Réserve Naturelle Nationale
du lac de Remoray (25), Rapport d’étude, Les amis de la
réserve naturelle du lac de Remoray, Labergement-SainteMarie, 76 p et annexes.
d’une communication spécifique. Le point d’orgue
était la conférence le soir
d’Yves PACCALET, en salle
socio-culturelle du village :
« L’humanité disparaîtra,
bon débarras ! ». Plus de
150 personnes ont pu
écouter cet orateur de
talent, ancien collègue du
Commandant Cousteau.
Un colloque scientifique
fut proposé le jeudi 16,
toujours dans la même
salle. 10 interventions furent présentées devant un
public d’une centaine de spécialistes. Les moments de
pause furent agrémentés par la présentation de 9
posters. Une journée d’échanges très forte et
particulièrement réussie.
Colloque scientifique
SEIGLE – FERRAND J., 2015. Les Syrphes comme bioindicateur, Mémoire de stage (licence BOP), Université
Lyon 1, Lyon, 10 p et annexes.
Liste des documents traitant du site Natura 2000 en
2015
Une publication écrite traite du site Natura 2000 en
2015 :
MICHELAT D., VIONNET G. & GIRAUDOUX P., 2015. Impact des
pratiques agricoles sur les communautés d’oiseaux :
l’exemple des prairies du Haut-Doubs. Nos Oiseaux, 62 :
67-90.
J.C.
6EMES RENCONTRES JURASSIENNES
Notre
association
a
coordonné
les
6èmes
rencontres
jurassiennes,
les 15 et 16 avril 2015, à
Labergement
Sainte
Marie : les zones humides,
de la connaissance à la
gestion. Ce concept de
rencontres
jurassiennes
réunit les amis de la Haute
Chaîne du Jura, la réserve
naturelle éponyme, le Parc
naturel régional du haut-Jura, le Parc naturel régional
du Jura vaudois et notre association, gestionnaire de
la Réserve Naturelle du lac de Remoray.
Le mercredi 15 avril était consacré au grand public,
avec des ateliers à la Maison de la Réserve, des visites
du musée et une visite de la réserve naturelle. La
fréquentation a été modeste, sans doute par défaut
Ces rencontres sont financées par le
Parc naturel régional du Haut-Jura, que
nous tenons à remercier chaleureusement.
Les actes des rencontres sont diffusés
sur le site du Pnr.
Présentation d’un poster
B.T.
35
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
4/ CREATION ET ENTRETIEN 5/ MANAGEMENT
ET
D’INFRASTRUCTURES
SOUTIEN (MS)
L’équipe salariée est présentée en page 2 de ce bilan.
D’ACCUEIL (CI)
LE BALISAGE DE LA RESERVE NATURELLE
DREAL ET BUDGET 2015
Engagé depuis 2012, le travail de rénovation du
balisage de la réserve naturelle s’est poursuivi en
2015. Quatre nouveaux panneaux 50 x 50 (Vallières au
coin du terrain de foot, Crossat en bordure du
ruisseau de Remoray, aux deux extrémités de la
Taverne) sont posés cette année.
La convention annuelle (signée entre le Préfet et le
Président de l’association le 2 mars 2015) pour la
gestion de la réserve naturelle nous attribuait
107 400 € pour le fonctionnement et 12 000 € pour le
programme de travaux et études 2015. La dotation a
donc légèrement augmenté depuis 2014, et traduit le
soutien de l'État pour la réserve naturelle (dans un
contexte de fortes baisses).
Un grand merci à Jean-Paul BALAY pour
son soutien constant aux réserves
naturelles de Franche-Comté.
Le Comité consultatif s’est réuni le 12
février 2015, à la Maison de la Réserve.
A l’ordre du jour :
- bilan de l’année 2014
- Forêt de la Grand’Côte : passage de la Réserve
Biologique Dirigée à la Réserve Biologique
Intégrale (O.N.F)
- 4ème plan de gestion de la réserve naturelle (plans
d’actions et échéances)
- bilan financier et budget prévisionnel
- questions diverses
Nouveau panneau aux Vallières
En parallèle, plusieurs opérations d’entretien de
l’ancien balisage ont été réalisées (débroussaillage
manuel principalement).
J.C. & B.T.
EXPOSITION
NATURELLE
PERMANENTE
«
RESERVE
»
L’exposition actualisée
Dans la Maison de la Réserve, l’exposition centrale
permanente, consacrée à la réserve naturelle
(maquette, panneaux d’exposition) vient d’être
actualisée en 2015.
L’espace gestion, en lien avec les travaux réalisés dans
la réserve naturelle, a notamment subi une forte
réactualisation (financement Agence de l’eau). Ce
travail sera poursuivi en 2016.
J.C. & B.T.
FORMATIONS DE L’EQUIPE
Céline MAZUEZ a participé à deux formations
organisées par la réserve naturelle nationale du
marais de Lavours :
- la flore des marais, les 15 et 16 juin,
- flore aquatique, le 17 juin.
Jocelyn CLAUDE a suivi deux formations de l’atelier
technique des espaces naturels :
Commissionnement
Réserves
Naturelles - espaces terrestres, du 12
janvier au 12 février (20 jours),
- Utiliser les fourmis pour évaluer le potentiel
d'accueil des Maculinea (Azurés) sur un site, du 06 au
10 juillet (4 jours).
C.M. & J.C.
36
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
ANIMATION
ET
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
PARTICIPATION
AUX
L’Azuré
Deux numéros de L’Azuré (la revue des gestionnaires
de milieux remarquable de Franche-Comté) sont sortis
cette année : le n°20 et le n°21 (spéciale coopérations
et synergies).
RESEAUX
Réserves Naturelles de France
L’implication de notre
association à RNF est
restée forte en 2015.
Se tenait, du 7 au 10
octobre 2015, le deuxième Congrès commun des
réseaux des Conservatoires d'espaces naturels et des
Réserves naturelles de France. Les 3 salariés RN,
Laurent et Pierre-Marie y étaient, pour un colloque
très agréable et intéressant.
Notre équipe salariée et notre Président (Pierre-Marie
AUBERTEL) sont toujours bien présents sur différentes
commissions et groupes de RNF (scientifique,
éducation à l’environnement, communication…).
Désormais le financement de L’Azuré ne passe plus
par notre association. Cela ne nous empêche pas de
rester toujours actif dans cette revue : Bruno TISSOT
est devenu directeur de la publication en 2015 et nous
avons écrit ou co-écrit un article dans chacun des
deux numéros de cette année. Ces numéros sont
disponibles à la Maison de la Réserve. Ils sont
également téléchargeables sur cette page.
J.C.
J.C. & B.T.
Groupe Inter-réseaux Syrphe
Inter-Réserves
Deux réunions inter-réserves
ont eu lieu en 2015 : la
première administrative en
DREAL le 26 janvier, et la
seconde sur le terrain à la Réserve Naturelle Régionale
des tourbières de Frasne-Bouverans le 1er octobre.
Réunion de terrain interréserves à Frasne-Bouverans
B.T.
En 2008, suite à l’exemple des
réserves naturelles de HauteSavoie, un groupe de travail
inter-réseaux
(Réserves
Naturelles
de
France
et
Fédération des Conservatoires
d’Espaces Naturels) est constitué
dans le cadre de la commission
scientifique de RNF. Nous
somme fortement impliqués dans ce groupe interréseaux qui développe la méthodologie novatrice de
Syrph the Net dans le réseau en France, assure la
valorisation de cet outil et contribue à son
enrichissement. En plus de notre participation à
l’animation de la formation ATEN « syrphe », nous
nous sommes investis en 2015 dans le développement
d’un outil informatique qui assurera aux gestionnaires
une meilleure utilisation de la base de données "Syrph
the Net". Une trentaine de collègues font désormais
parti de ce groupe, pour plus de 35 sites ayant
déployé la méthode en 2015 dans le réseau français !
J.C.
37
SECTEUR GESTION DES MILIEUX NATURELS
RAPPORT D’ACTIVITE 2015
6/ SURVEILLANCE
DU
DECANTONNEMENT DES SANGLIERS
TERRITOIRE ET POLICE DE
Un automne 2015 calme, sans présence
L’ENVIRONNEMENT (SP)
problématique de sangliers. Deux simples sorties ont
SURVEILLANCE
Jocelyn CLAUDE a suivi, début 2015, la formation
juridique préalable au commissionnement « Réserves
Naturelles –espaces terrestres » (4 semaines à
Montpellier). Pour exercer sa nouvelle mission de
police judiciaire (recherche et constatation
d’infraction)
dans
la
réserve naturelle, il devra
être
assermenté
(au
tribunal
de
grande
instance de Besançon),
début 2016.
été effectuées par l’équipe début novembre, et qui
ont visiblement suffi à la dispersion d’un petit groupe
présent dans la réserve naturelle.
A noter la nouvelle observation de 5 sangliers
traversant le lac en période de chasse, observation
photographiée par Claude PAGE le 19 décembre 2015.
Sangliers traversant le lac de Remoray
© 2015, Claude PAGE
Timbres amende
La procédure timbres amende est désormais en place
sur la réserve naturelle. Un premier timbre a été posé
pour un chien non tenu en laisse sur la base de loisirs,
concernant une personne « multi-récidiviste » et
informée à moult reprises !
Tournées de surveillance
Le planning de tournées a été reconduit en 2015 et
intensifié, notamment pour les week-ends du premier
semestre. Beaucoup d’interventions ont eu lieu sur la
base de loisirs, notamment pour des chiens non tenus
en laisse.
Flore protégée
Après l’absence de cueillette de (Lilium martagon)
située en bord de route dans la réserve naturelle,
l’opération de surveillance de cette station a été
renouvelée cette année. Malheureusement, nous
n’avons pu empêcher la cueillette de 5 pieds le 28
juin, à une heure que nous avons désormais bien
cernée. Le reste de la station a été épargnée, sans
doute grâce à notre présence dissuasive.
14 juillet
Toujours notre présence le long de la route D46 en fin
d’après-midi, afin d’empêcher les installations trop
impactantes avant le feu d’artifice.
B.T., J.C. & C.M.
B.T
7/ PRESTATIONS D’ACCUEIL
ET D’ANIMATION (PA)
Quelques animations ont été réalisées par l'équipe de
la réserve naturelle :
– ½ journée (2 octobre) avec 25 étudiants en
licence professionnelle MINA (métiers du diagnostic
de la gestion et de la protection des milieux naturels)
de l'Université de Franche-Comté,
– une soirée (19 mai) avec 17 étudiants en licence
professionnelle MINA (cours sur les Chiroptères et les
méthodes de suivis),
– ½ journée (10 avril) avec 18 étudiants en Master 1
d’écologie de l'Université de Franche-Comté,
– ½ journée (30 septembre) aux 34 étudiants de
première année de BTSA Gestion et Protection de la
Nature du lycée agricole de Montmorot
- ½ journée (2 juillet) avec 39 membres du
personnel de la DRAAF.
- ½ journée (11 décembre) au lycée agricole de
Levier.
J.C.
38
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