Atlas de la biodiversité du Québec nordique

…un vaste territoire situé au nord du 49e parallèle, qui couvre une super-
ficie de 1,2 million de kilomètres carrés et qui correspond au territoire du
Plan Nord. Il englobe une partie de la forêt boréale continue, traverse la
taïga et se rend jusqu’à la toundra arctique herbacée.
Il renferme les dernières grandes étendues où l’empreinte humaine est
restée faible, voire nulle.
.
But et objectifs
Le but de l’Atlas est d’étudier la biodiversité du Québec nordique en
tenant compte des changements climatiques.
Il poursuit quatre objectifs :
1. Acquérir une connaissance structurée du territoire, appuyée par un
système d’information géographique;
2. Élaborer une méthode d’analyse de la biodiversité;
3. Contribuer à l’atteinte des objectifs du Québec en matière d’aires
protégées;
4. Contribuer à l’amorce des travaux de la planication écologique.
Sur le territoire pilote de la Côte-Nord, une démarche scientique
a été mise au point pour répondre à ces objectifs. Cette démarche
s’appliquera ultérieurement à l’ensemble du Québec nordique.
L’Atlas est une fenêtre sur la connaissance structurée de la biodiversité du Québec nordique.
52°
60°
60°
68°
68°
76°
76°84°
60° 60°
55° 55°
50° 50°
45° 45°
To undra arctique herbacée
To undra arctique arbustive
To undra forestière
Ta ïga
Forêt boréale continue
LE QUÉBEC
NORDIQUE,
C’EST...
Concepts et principes
La biodiversité, c’est…
… la diversité de toutes les formes du vivant dans leur milieu. Elle est subdivisée en
quatre niveaux : la diversité des écosystèmes, la diversité des communautés naturelles, la
diversité des espèces et la diversité des gènes.
La biodiversité par le ltre brut
L’approche du ltre brut reconnaît le milieu physique comme le facteur génétique de
l’organisation spatiale des écosystèmes. Ce premier niveau d’analyse repose sur la
reconnaissance des structures spatiales des éléments physiques des écosystèmes :
géologie, formes de terrain, nature et origine des dépôts de surface, conguration et
densité du réseau hydrographique.
La biodiversité par le ltre moyen
L’approche par le ltre moyen permet d’identier les principaux écosystèmes du territoire
en liant les composantes du milieu physique aux communautés naturelles. C’est ce
deuxième niveau d’analyse qui permet l’intégration du climat, du milieu physique et de
la biodiversité.
La biodiversité par le ltre n
L’approche du ltre n consiste à récupérer et à traiter des données ponctuelles
colligées sur les espèces oristiques (plantes vasculaires et invasculaires) ou fauniques
(mammifères, oiseaux, etc.). Ces données peuvent mettre en évidence ou conrmer la
présence de secteurs où la biodiversité a une grande valeur (notion de « point chaud de
la biodiversité »).
Étapes de réalisation
La production de l’Atlas de la biodiversité comporte trois grandes étapes :
1. la cueillette des données;
2. leur intégration et leur structuration dans un système d’information géographique;
3. la production de portraits et d’interprétations sur des thèmes choisis pour illustrer
le potentiel d’utilisation du système d’information géographique, par exemple :
représentativité des milieux et analyse des changements climatiques.
Données
Climat
Le nombre restreint de stations d’observation au nord du 49e parallèle requiert l’utilisation
de modèles climatiques régionaux élaborés par le consortium Ouranos. C’est à partir de
ces modèles qu’ont été obtenues les variables climatiques permettant de caractériser le
climat actuel de même que les scénarios de climat futur à l’horizon 2050.
13°15'24°30'35°45'47°69°30'98°53'59"125°45'137°148°15'
-65°30'-121°45' -76°45'-110°30' -88°-99°15'
40°45'
29°30'
29°30'
18°15'
18°15'
7°
7°
Milieu physique
Le Cadre écologique de référence du Québec (CER) est un outil de cartographie et de
classication écologique du territoire basé sur un système hiérarchique de niveaux de
perception. Pour le territoire du Québec nordique, les quatre premiers niveaux du CER
sont disponibles : la province naturelle, la région naturelle, l’ensemble physiographique et
le district écologique.
Une description littéraire accompagne les deux premiers niveaux, tandis que les deux
autres disposent d’une base de données portant sur la proportion des formes de terrain,
des dépôts de surface, de la géologie et de l’hydrographie.
Milieu biologique
Les données sur les communautés végétales proviennent principalement des relevés
eectués dans le cadre des inventaires écologiques menés par le ministère des
Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) et par le ministère du Développement
durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP).
Au nord du 53e parallèle, le MRNF et le MDDEP mènent conjointement, depuis 2011, des
inventaires pour valider les cartes de végétation produites.
Les données sur les espèces oristiques et fauniques proviennent de diérentes sources :
le Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec, l’Herbier Louis-Marie de
l’Université Laval et le Regroupement QuébecOiseaux.
Climat Cadre écologique de référence Cartes de végétation Inventaires écologiques
Atlas de la
biodiversité du
Québec nordique
Résultats
préliminaires
Partenaires
Fondation Prince Albert II de Monaco
Le projet a pu être réalisé grâce à la participation nancière
de la Fondation Prince Albert II de Monaco. En plus de
permettre l’acquisition de nouvelles connaissances, le
soutien nancier de la Fondation a servi de levier pour
amorcer la collaboration avec des institutions universitaires.
Consortium Ouranos
Longtemps considéré comme une constante, le climat doit
maintenant être traité comme une variable. La contribution
importante du consortium Ouranos permet de considérer
les changements climatiques dans toutes les analyses qui
touchent la biodiversité et les activités humaines du Québec
nordique.
Gouvernement du Québec
Par l’élaboration de ce prototype, le gouvernement a amorcé
la caractérisation écologique de la biodiversité du Québec
nordique. La poursuite du projet permettra de consolider la
connaissance de la biodiversité du Nord dans la continuité
des collaborations déjà établies entre les diérents
ministères et les universités, et prévoit l’intégration du
savoir traditionnel autochtone.