L`universalité des droits Humains

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CONFÉRENCE PHILOSOPHIQUE
“Plus l’être humain sera éclairé, plus il sera libre.”
Voltaire
L’UNIVERSALITÉ DES DROITS HUMAINS
CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
La statue de la Liberté sur la place Tien An Men, 1989.
Association ALDÉRAN Toulouse
pour la promotion de la Philosophie
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conférence N°1600-211
L’UNIVERSALITÉ DES DROITS HUMAINS
conférence d’Éric Lowen donnée le 29/09/2010
à la Maison de la philosophie à Toulouse
Les défenseurs des droits humains parlent de leur universalité, mais comment cela est-il
possible puisqu’ils ne reposent pas sur une loi naturelle, ni sur un ordre transcendantal
naturel. Quels sont donc les principes qui permettent d’affirmer leur universalité ? Il est
indispensable d'éclaircir ces affirmations pour ne pas faire de ce principe d'universalité des
droits humains un énième vœu pieux - nullement différent dès lors des affirmations des
religions qui disent que leurs principes sont universels, où l'on dit qu'ils sont universels parce
qu'on voudrait qu'ils soient universellement respectés.
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L’UNIVERSALITÉ DES DROITS HUMAINS
PLAN DE LA CONFÉRENCE PAR ÉRIC LOWEN
Il ne saurait y avoir de reconnaissance des droits de l’homme
au seul profit d’une partie de l’humanité,
sans trahir le message de la Déclaration universelle.
Robert Badinter
I
LE POINT CRITIQUE PRINCIPAL DES DROITS HUMAINS : LEUR UNIVERSALITÉ
1 - Une des quatre notions centrales des droits humains : leur universalité
2 - Une notion proclamée très tôt par les déclarations américaines et françaises
3 - Mais une affirmation immédiatement contestée car sujette à de multiples interrogations
4 - Surtout qu’universalité proclamée ne fait pas universalité prouvée pour autant
5 - De multiples et sérieuses interrogations autour de cette affirmation d’universalité
6 - Mais plus grave, une affirmation quotidiennement démentie par leur universel non-respect !
7 - L’universalité des droits humains ne serait donc qu’un mythe, une naïveté des Lumières ?
8 - L’obligation de repenser de manière critique cette affirmation d’universalité
II
UNE UNIVERSALITÉ ANTHROPIQUE, CONSÉQUENCE DE LEUR ORIGINE
1 - La première universalité des droits humains est leur universalité anthropique
2 - La conséquence de leur fondement anthropique, ils découlent de la nature humaine
3 - Des droits anthropiques objectifs et non des droits particuliers, relatifs ou culturels
4 - Leur universalité est donc une de leur qualité essentielle
III
UNE UNIVERSALITÉ D’APPLICATION, DE RESPECT
1 - La deuxième universalité est l’universalité de leur application
2 - Tous les êtres humains possèdent les mêmes droits humains et donc les mêmes devoirs
3 - Ils sont antérieurs et supérieurs à tous les droits culturels et sociaux
4 - Tous les êtres humains peuvent s’approprier ces notions et les revendiquer
IV
UNIVERSALITÉ DE VIOLATION
1 - La troisième universalité est l’universalité de leur violation
2 - Leur violation dans toutes les sociétés entraînent les mêmes conséquences
3 - Leur violation provoque toujours en réaction contestation, résistance et révolution
4 - Le test de la réciprocité montre bien que tous les hommes l’éprouvent de la même manière
5 - Leur non-respect n’annule pas leur universalité, au contraire il renforce leur légitimité
V
UNE UNIVERSALITÉ TEMPORELLE, LEUR UNIVERSALITÉ DIACHRONIQUE
1 - Leur quatrième universalité est temporelle, diachronique
2 - Leur universalité est valable avant même leur reconnaissance historique
3 - La reconnaissance d’un droit humain ne créé pas ce droit, elle reconnaît son importance
4 - Leurs violations à toutes les époques entraînent les mêmes conséquences
VI
LEUR UNIVERSALITÉ STRUCTURELLE
1 - Leur cinquième universalité est structurelle
2 - Les droits humains sont invariants, ils ne changent pas en fonction des époques
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3 - Les seules modifications concernent l’état de leur reconnaissance et de leur respect
4 - Un double idéal d'universalité, affirmé expressément dans la Déclaration de 1948
VII
CONCLUSION
1 - La réalité de leur universalité, l’importance de l’affirmation de cette universalité
2 - La contestation de leur universalité provient d’intérêts particuliers et partisans
3 - Une universalité reste à construire, l’universalisation des droits humains
ORA ET LABORA
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Document 1 : Exemple de contestation moderne de l’universalité des droits humains (attaque non-frontale)
sous couvert des droits humains, dans le préambule de la Charte arabe des droits de l’Homme. Le Conseil
de la Ligue des États arabes a adopté, le 14 septembre 1994, la Charte arabe des droits de l’homme. Le
texte comporte un préambule et quarante-trois articles. Les ratifications ou adhésions sont très peu
nombreuses : un seul État, la Jordanie, a ratifié la Charte, en 2004. Cinq États l'ont signé : Algérie, Arabie
Saoudite, Égypte, Tunisie et Yémen. Même si elle constitue une contestation discrète de l’universalité des
droits humains, elle serait par ailleurs un progrès immense dans la majorité des pays arabes si elle était
appliquée même grossièrement.
La Charte arabe des droits de l’homme
14 septembre 1994
(extraits)
Les gouvernements des États membres de la Ligue des États arabes,
PRÉAMBULE
Proclamant de la foi de la nation arabe dans la dignité humaine, depuis que Dieu a
privilégié cette nation en faisant du monde arabe le berceau des révélations divines et le
lieu des civilisations qui ont insisté sur son droit à une vie digne en appliquant des
principes de liberté, de justice et de paix ;
Concrétisant les principes éternels définis par le droit musulman et par les autres
religions divines sur la fraternité et l'égalité entre les hommes ;
Se glorifiant de ce que la nation arabe a instauré, à travers sa longue histoire, des
fondements et des principes humains qui ont joué un grand rôle dans la diffusion des
sciences en Orient et en Occident, ce qui lui a permis d'attirer les chercheurs du savoir,
de la culture et de la sagesse ;
Croyant à son unité du Golfe à l'Atlantique, le monde arabe restant attaché à ses
convictions, luttant pour sa liberté, défendant le droit des peuples à disposer d'euxmêmes et de leurs richesses, affirmant la primauté du droit, considérant que le droit de la
personne à la liberté, à la justice et à l'égalité des chances montre le degré de modernité
de chaque société ;
Refusant le racisme et le sionisme qui sont deux formes d'atteinte aux droits de l'homme
et qui menacent la paix mondiale ;
Confirmant le lien étroit entre les droits de l'homme et la paix mondiale ;
Réaffirmant leur attachement à la Déclaration universelle des droits de l'homme, aux
Pactes internationaux relatifs aux droits de l'homme et à la Déclaration du Caire sur les
droits de l'homme en Islam ;
[...]
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Document 2 : À propos de l’universalité des droits humains, voici une réflexion de Jeanne Hersch. En 1966,
à la demande de René Maheu, alors directeur général de l’Unesco, elle avait créé dans cette organisation
une division de philosophie. Un de ses premiers travaux fut de la réalisation en 1968 du Droit d'être un
homme, une anthologie thématique de textes affirmant, à toutes les époques, dans toutes les cultures, les
droits fondamentaux des êtres humains. Par ce biais, elle montra que les critiques relativistes et antiuniversalistes contre les droits humains (ce seraient des vues européennes récentes,des conceptions
inapplicables ailleurs, des idéaux faussement universels, etc.) n’étaient pas fondées, que ces valeurs ont été
proclamées, soutenues et défendues avant les Lumières et ailleurs qu’en Europe.
Si l'absolu entre nécessairement en jeu quand il S'agit d'incarner l'exigence des Droits de
l'homme, malgré les risques qu'il leur fait toujours courir, la question de leur universalité
se pose avec d'autant plus d'acuité. Ce n'est pas un citoyen abstrait du monde en
général dont il s'agit de respecter absolument les Droits. C'est toujours une personne
concrète, située dans une époque donnée, dans un pays donné. Elle a un héritage
historique, social, traditionnel. Elle dépend d'une société qui a atteint tel niveau de
développement, d'une tradition qui lui a appris à reconnaître telle hiérarchie des valeurs,
d'une famille liée à telle croyance religieuse ou à aucune, et ainsi de suite. L'homme en
elle, dont il s'agit de respecter et de faire respecter les droits, n'est pas "un reste" qui
subsiste après qu'on l'aurait dépouillée de toutes ses particularités et de toutes ses
adhésions historiquement conditionnées.
Au contraire : c'est l'homme qui en a réalisé en lui-même la synthèse, qui en a forgé
l'unité irréductible, et qui vit, même sans le dire, cette synthèse sur le mode : "c'est moi ;
je suis celui-là ; voici ce que je veux : voici ce que je crois ; voici à qui et à quoi
j'appartiens ; voici ce que je défends". Certes, c'est un Droit de l'homme que de pouvoir
adhérer à tel contexte social ou traditionnel ou au contraire s'en libérer jusqu'à le
combattre, jusqu'à s'en affranchir. Pourtant la représentation abstraite et libérale d'un être
humain, vide et équitable au départ, pourvu de son seul "jugement", qui filtre lucidement
ses adhésions et ses refus, est commode, mais fictive et finalement fausse. Au niveau
profond où s'enracine l'exigence absolue du respect des Droits de l'homme, aucun
homme n'est un arbitre impartial à force d'être vide. Il est déjà fait du passé des autres et
de son passé, de ses choix plus anciens, des données qui déterminent sa vie
quotidienne, de ses fidélités et de ses abandons, il est fait de tout cela, et il en fait ce qu'il
devient. C'est pourquoi, contrairement à ce que font croire certaines modes, on viole
aussi bien les Droits d'un être humain en l'empêchant d'adhérer au contexte et aux
données de sa vie qu'en lui refusant le droit de s'en affranchir.
Ce que j'essaye de dire ici, c'est que l'exigence des Droits de l'homme ne s'enracine pas
dans les zones, ou les niveaux, que peuvent décrire ou analyser les sciences humaines.
Leur respect ou leur violation, bien que toujours liés à un contexte concret qui peut, lui,
faire l'objet d'une étude psychologique ou sociologique, ne sont pas du ressort de ces
recherches, précisément parce que leur racine est absolue. Sinon, ce n'est pas d'eux qu'il
s'agit. Il s'agit ici de la possibilité d'une décision absolue, et cette possibilité existe en tout
homme. Ce "point", le plus enraciné, le plus concret, est seul à permettre l'exigence
générale des Droits de l'homme, parce qu'il peut arriver à tout homme de décider : je ne
ferai pas cela - plutôt mourir. Telle est la source de leur universalité.
Ce possible absolu, seul généralisable, ne permet guère la preuve, ni la réfutation, et
encore moins la suspension neutre du jugement. Il ne se prête guère à une défense du
"droit au bonheur" ou du "droit à la santé", - ou du moins, seulement indirectement, par
ricochet. Il ne peut servir ni à nier la réalité des races, ni celle d'inégalités empiriques,
naturelles.
Plus grave encore : il ne peut guère servir de fondement à une éventuelle unanimité
doctrinale universelle, - et il pourrait même y faire irréductiblement obstacle, - à moins
qu'on ne le cherche à une très grande profondeur, là où il se scinde en deux expériences
mystérieuses : à travers la possibilité de la décision absolue, celle d'une transcendance
non possédée, comme aussi celle de la décision absolue d'autrui. Toutes deux sont
d'ailleurs intimement liées.
Jeanne Hersch (1910-2000)
Les droits de l’homme d’un point de vue politique, 1990
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Document 3 : Les cinq déclinaisons de la notion d’universalité à propos des droits de l’Homme.
UNIVERSALITÉ ANTHROPIQUE
1
UNIVERSALITÉ
STRUCTURELLE
5
2
4
UNIVERSALITÉ TEMPORELLE
UNIVERSALITÉ
D’APPLICATION
3
UNIVERSALITÉ DE VIOLATION
Document 4 : Exemple de référence à l’universalité humaine dans les combats contre l’esclavage au
19ème siècle.
Que l’esclavage soit ou ne soit pas utile, il faut le détruire ; une chose criminelle ne doit
pas être nécessaire. La raison d’impossibilité n’a pas plus de valeur pour nous que les
autres, parce qu’elle n’a pas plus de légitimité. Si l’on dit une fois que ce qui est
moralement mauvais peut-être politiquement bon, l’ordre social n’a plus de boussole et
s’en va au gré de toutes les passions des hommes. La violence commise envers le
membre le plus infime de l’espèce humaine affecte l’humanité entière ; chacun doit
s’intéresser à l’innocent opprimé, sous peine d’être victime à son tour, quand viendra un
plus fort que lui pour l’asservir. La liberté d’un homme est une parcelle de la liberté
universelle, vous ne pouvez toucher à l’un sans compromettre l’autre à la fois.
Victor Schœlcher (1804-1893)
L’abolition des colonies, 1842
Document 5 : Un autre exemple de réflexion sur les menaces sur l’universalité de l’homme.
Le concept de classe est la première brèche à cette universalité (peut-être pour y
revenir). Refusez, dit Lénine, cette pauvre communauté. On vous dit frères pour vous
exploiter. Brisez ces embrassements : ils vous maintiennent dans l'esclavage. Et
l'universalité soudain n'est plus permise que dans la classe. Si quelque chose me tente
encore dans la droite, c'est que malgré tout, cette universalité elle la sauve. Franco peut
embrasser la blanchisseuse (et en dehors de tout intérêt), mais le camarade terrassier ne
peut plus embrasser Franco.
N'y a-t-il, pour briser la puissance financière de Franco, que cette division sans remède ?
Car si je prêche la division, je fonde la division et, Franco mort, elle s'appliquera à autre
chose qu'à Franco.
Tout va plus loin que l'objet défini. Il s'agit ici d'une attitude, non vis-à-vis de Franco, mais
de l'homme.
Ou bien il faut considérer Franco comme un monstre extérieur à l'espèce humaine, ce qui
est absurde. Mais pour sauver l'universalité, on est bien obligé d'inventer ces images
monstrueuses... On sent si bien que l'on attaque l'homme !
Antoine de Saint-Exupéry (1900-1944)
Carnets, Annexe (C.1), 5-6
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Document 6 : L’universalité des droits humains en principe ne fait pas pour autant universalité de leur
acceptation. Ce ne sont pas les droits humains qui ne sont pas universels mais leur acceptation politique.
LF. Que dire à ceux qui invoquent la diversité culturelle pour rejeter l’universalité des
droits de l’Homme et se soustraire à leur respect ?
RB. Une partie non négligeable des États déclare, en effet, que la Déclaration universelle
correspond à une vision occidentale des droits de l’Homme, et qu’elle ne saurait par
conséquent les concerner. C’est le relativisme culturel. Le vrai problème aujourd’hui est
donc bien celui de l’universalité des droits de l’Homme. La déclaration a-t-elle un
caractère universel ? Oui. Mais, l’universalisme est-il accepté partout et par tous les
États ? Non. À l’horizon du XXIe siècle, c’est le concept même des droits de l’Homme qui
est remis en question. À cet égard, je note que les États les plus partisans du
"différentialisme" culturel ou d’une autre vision des droits de l’Homme, sont souvent ceux
qui méconnaissent ou violent les droits de l’Homme.
Les droits de l’Homme sont universels parce que tous les êtres humains ont des droits
fondamentaux que l’on ne peut nier sous peine de nier l’humanité elle-même. Partout, on
doit respecter l’intégrité de la personne humaine, partout, les êtres humains ont le droit
de ne pas être torturés, tués, mutilés, de ne pas être réduits en esclavage, de recevoir
des soins, d’avoir accès à l’éducation, à la culture, partout, les êtres humains doivent
pouvoir penser et s’exprimer librement... À partir de là, se dégage un noyau dur de droits
valables pour tous et dans toutes les sociétés. Que cela s’exprime culturellement de
façon très différente, c’est évident. Mais que l’on n’ose pas, au nom de cette diversité
culturelle, porter la main sur ce qui constitue les droits fondamentaux de l’être humain...
Prenons l’exemple de la liberté religieuse. Pour beaucoup, elle constitue l'un des droits
fondamentaux. Personnellement, je suis convaincu que c’est un grand progrès dans
l’histoire de l’humanité. Si, au nom d’une tradition culturelle ou religieuse, on pratique
l’excision des femmes, nous sommes en présence d’une violation des droits de la
personne humaine. On ne peut se réclamer de Dieu pour violer les droits de l’Homme.
En revanche, si l’on considère que les droits économiques et sociaux seront mieux
protégés dans une structure tribale, parce que c’est conforme à la tradition, je n’y vois
qu’avantages. On ne doit pas exiger que toutes les sociétés soient construites sur le
modèle individualiste occidental, qui n’est pas nécessairement celui qui donne le plus de
satisfaction à l’être humain.
LF. Quelle est votre position dans le débat qui voudrait que l’on remplace "droits de
l’Homme" par une expression évitant toute ambiguïté concernant les droits des femmes ?
RB. Tout d’abord, je suis tout à fait opposé à ce qu’on touche aux textes historiques. Il ne
saurait être question, à l’occasion de la commémoration de la Déclaration universelle de
changer son intitulé et de l’appeler "Déclaration universelle des droits humains". De plus,
l’expression "droits humains", simple traduction de l’anglo-saxon, fait des droits de
l’Homme une catégorie du droit, comme le droit immobilier, le droit rural ou le droit pénal.
Alors que dans l’expression droits de l’Homme, l’accent est mis sur le terme "Homme".
Les droits de l’Homme sont fondamentaux parce que, si on les dénie aux êtres humains,
ceux-ci perdent la dignité inhérente à tout homme. Le terme “Homme” recouvre toute
l’humanité, tous les êtres humains, quel que soit leur sexe. Mais, si, dans l’avenir, une
majorité de Français se prononçaient en faveur des "droits de l’être humain" plutôt que
droits de l’Homme, je n’en ferais pas une querelle. La discussion est ouverte.
Robert Badinter
extrait de 1998, célébration du 50e anniversaire de la Déclaration universelle
Propos recueillis par Anne Rapin.
Source : ministère français des Affaires étrangères, 1998.
http://www.aidh.org/60ddh/60-decla-98-badint.htm
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- Mondialisation, pluralisme et universalisme, Pierre Robert Baduel, Maisonneuve et Larose, 2006
- Le plus grand bien, Robert Badinter, Éditions Fayard, 2004
- L'ONU contre les droits de l'homme, J.C. Buhrer, Éditions Mille et Une Nuits, 2003
- La déclaration universelle des droits de l'homme 1948-98 - Avenir d'un idéal commun, Actes du colloque
des 14, 15 et 16 sept. 1998, Documentation Française, 1999
- Conquête mondiale des droits de l’homme, Collectif, Cherche midi 1998
- Droits de l’homme et philosophie, une anthologie 1789-1914, Frédéric Worms, Presses Pocket, 1993
- Histoire des idées politiques : Des origines au XVIIIème siècle (tome 1), et Du XVIIIème à nos jours (tome 2),
Jean Tochard, PUF, 1993
- Condorcet - un intellectuel en politique 1743-1794, Robert Badinter et Élisabeth Badinter, Lgf, 1990
- Le droit et les droits de l’homme, Michel Villey, PUF, 1990
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