Dossier d`accompagnement

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Dossier
d’accompagnement
Everest
Création 2013 Théâtre Nouvelle Génération / CDN Lyon
Texte : Stéphane Jaubertie
Mise en scène et conception visuelle : Nino D’Introna
Avec : Angélique Heller, Cédric Marchal et Gabriel Hermand-Priquet en alternance avec
Alain-Serge Porta
Musique et univers sonore : Patrick Najean
Lumières : Andrea Abbatangelo
Consultant marionnette : Gabriel Hermand-Priquet
Construction des marionnettes : Gabriel Hermand-Priquet et Virginie Schell
Costumes : Emilie Piat, réalisation : Florie Bel
Maquillages : Laetitia Sallabery
Photos : Cyrille Sabatier
à télécharger sur :
http://www.tng-lyon.fr/TNG-CDN/Creations-co-productions/Everest
Eléments scéniques réalisés dans les ateliers du TNG
Avec la complicité de Graines de Spectacles / Clermont Ferrand.
Texte publié aux Editions Théâtrales
Théâtre / Marionnette dès 9 ans / 1h / Grande scène
L’histoire
C'est un père qui marche dans la forêt.
Son fils le suit.
« Aïe ! » fait le père. Il vient de se faire mordre par un serpent.
Pour rester en vie, il ne doit plus bouger.
Le fils doit partir seul chercher de l'aide. Mais la forêt, il ne la connaît pas.
« Suis le soleil » dit le père.
Le fils part, marche jusqu'à la nuit. Il est perdu.
Jusqu'à ce qu'il revienne à l'endroit de la morsure. Mais il n'y a personne.
Rien ne bouge. Seule une feuille, au pied d'un arbre.
« Je suis là » dit la feuille.
Dessous, il y a le père.
Il va bien, mais il est devenu haut comme une cerise.
L'enfant prend le père dans la main, le pose sur son épaule, et quitte la forêt.
A la maison, ils retrouvent la mère, morte d'inquiétude.
Les jours passent.
A la nouvelle taille du père, on s'habitue.
Dans un emballage de carton, le fils fabrique une maison.
Le père vit maintenant dans sa boîte, sur la table de la cuisine.
Le père reste à la maison, le fils est à l'école, la mère travaille, et le soir, elle prépare le repas.
Comme avant.
Un soir, sans le vouloir, le fils mange le père.
Le père s'en sortira. Plus petit encore.
Humilié, il ne sort plus de sa boîte en carton.
Jusqu'au jour où, il décide de retrouver sa taille d'homme. Comment ?
En allant sur les sommets.
« Ce n'est pas possible, papa, tu es trop petit pour les montagnes »
Pas pour celles-ci. Personne n'est trop petit.
« Ce sont les sommets qui vont venir ici » les sommets de la littérature.
Alors dans cette maison qui n'a jamais connu de livres, vont arriver les grands textes de l'homme
depuis qu'il s'est mis à écrire.
Debout, sur la table de la cuisine, le père plonge dans les montagnes.
L'enfant ne va plus à l'école : il faut bien tourner les pages.
Le temps passe. Le père grandit.
Mais c'est la mère qui rapetisse...
Stéphane Jaubertie
Extraits
Je voudrais que la nuit tombe, tombe d'un coup, au milieu du jour.
Je suis... là où j'ai laissé mon père. Attendez. Attendez!
D'un coup, tout se fige. Plus un arbre ne bouge. Là, son bâton, c'est son bâton !
C'est ici que j'ai perdu mon père.
Fils : Papa ! Papa, tu es là ? C'est moi ! Qu'est-ce qui bouge-là ? Le serpent ! (il prend le bâton et va frapper)
Père : Non !
Fils : Quoi ?
Père : Ne frappe pas !
Fils : Qui parle ?
Père : C'est moi, c'est papa ! Pose ce bout de bois.
Fils : Papa ? Où es-tu ?
Père : Sous la feuille.
Fils : Quelle feuille ?
Père : Celle-ci.
Fils : Papa... tu es en vie !
Père : Tu vois.
Fils : Mais, tu es tout petit, papa. Tu n'es plus un homme. Tu es haut comme... une cerise.
Père : Prends-moi dans ta main. Où es ta main ?
Fils : Je l'ai perdu.
Père : Tu es déchiré de partout. Qu'est-ce qui t'est arrivé ?
Fils : J'ai suivi le soleil, et je me suis perdu. Pardon, papa.
Père : Pose-moi sur ton épaule. Voilà. Allons-y.
Fils : Où va-t-on ?
Père : A la maison.
A la nuit.
Mère : Mon fils ! Qu'est-ce qui t'est arrivé ? Ta main...
Fils : Je suis en vie, maman.
Mère : Où est ton père ?
Je lui ai glissé mon père dans la main.
Mère : C'est...c'est toi ?
Père : Tu vois.
Mère : Oh lala...
Comme une chose fragile, elle a posé mon père sur la table de la cuisine, et elle est partie dans la salle de bain.
C'est son refuge. C'est là qu'elle va pleurer quand ça déborde.
Elle peut y rester longtemps. Une fois, on l'a trouvée endormie dans ses larmes, au fond de la baignoire.
Mais là, très vite elle est sortie. Avec pansements, serviettes et flacons.
Sur la longue table de la cuisine, je me suis allongé. Elle a soigné mes plaies. Et là où il n’y avait plus ma main,
elle a fait un bandage.
Je voyais mon père la regarder faire. Il était assis sur le bouchon du flacon, comme sur une pierre dans le
désert. J'avais le corps en feu, mais j'avais mon père et ma mère autour.
Pas de mot, juste du langage entre nous trois. Ca passait par les regards. C'était bien. C'est là je crois que je me
suis endormi.
Très vite, la vie a repris son cours. Les blessures se refermaient.
Seul le bras me faisait mal.
Sinon, c'était comme avant. J'allais toujours à l'école, ma mère faisait toujours tout, et mon père toujours rien.
Comme avant. Mieux qu'avant.
Ma mère ne lui faisait plus de reproches. Maintenant qu'il était haut comme une cerise, elle ne pouvait plus lui
reprocher de ne pas chercher de travail.
Elle ne pouvait plus lui reprocher de ne pas l'aider à l'entretien de la maison.
Elle ne pouvait plus lui reprocher de n'avoir aucun sens des responsabilités, de passer son temps dans la forêt,
et de ne pas se conduire en homme.
Il n'était plus un homme. Il était une cerise.
Ma mère au travail, et moi à l'école, mon père passait ses journées sur la table de la cuisine, seul.
Je l'imaginais marcher jusqu'au bord, regarder en bas, regarder en-haut. Marcher encore, s'asseoir. Regarder le
ciel par la fenêtre. Rêver de la forêt.
Comme toujours, ma mère est encore au travail quand je rentre de l'école.
Allez, ouvre le frigo, mange un morceau, et comme toujours, ouvre le livre sur la table de la cuisine. Les devoirs,
ce soir, c'est géographie.
Père : C'est quoi ?
Fils : Ma leçon sur les montagnes.
Père : Je... Je peux ?
Fils : Quoi, papa ?
Père : Sur le livre, je peux aller ?
C'était la première fois que mon père se penchait sur mes devoirs.
Père : Je suis où, là ?
Fils : Sur le Mont-Blanc.
Père : Je suis haut ?
Fils : Oui, papa. Tu es à 4810 mètres.
Père : Waou ! Et là ?
Fils : Sur le Kilimandjaro.
Père : Comme on voit loin ! Et comme ça souffle ! Combien ?
Fils : 5891.
Père : Waou ! Tu me vois, là ?
Fils : Je te vois, oui, mais ferme ton manteau, papa.
Fils : Je te vois, oui, mais ferme ton manteau, papa. Tu es dans les neiges éternelles.
Tout le temps de la leçon, il est resté près de moi, dans les montagnes.
Quand ma mère est rentrée du travail, elle l'a trouvé endormi, au sommet de l'Annapurna.
Sur la table de la cuisine, à 8092 mètres d'altitude.
Entretien avec le metteur en scène
Entretien réalisé par Blandine Dauvilaire, journaliste - Mai 2012
DE LA REALITE AU MYTHE…

« Everest » marque vos retrouvailles avec Stéphane Jaubertie. Quelle est l’origine de cette troisième
collaboration ?
Après l’expérience de « Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art » et « Jojo au bord du monde », il était important de
trouver une autre façon de travailler ensemble, c’est pourquoi j’ai décidé de passer une commande à
Stéphane. Comme beaucoup d’auteurs, il avait besoin d’avoir des suggestions pour construire sa propre
histoire. Je lui ai proposé de toucher la question, de plus en plus présente dans notre société, de la séparation
des parents. Quand il m’a parlé de la trame de sa nouvelle pièce, j’ai trouvé l’histoire complètement
hallucinante mais extrêmement intéressante, forte, profonde et je l’ai encouragé à continuer.

Quelle est donc l’histoire d’« Everest » ?
C’est l’histoire d’un fils et de son père qui marchent dans une forêt. Le père, mordu par un serpent, envoie son
fils chercher de l’aide. Mais le fils se perd et retourne auprès de son père. Ce dernier n’est plus là. En réalité, il
est caché sous une feuille car il est devenu haut comme une cerise. Le choc est grand. Le fils pose son père sur
son épaule et ils rentrent à la maison où se trouve la mère. Les trois commencent à vivre avec cette réalité
plutôt étonnante. Le fils installe son père dans une petite maison en carton sur la table de la cuisine. Un jour,
par inadvertance, il mange son père. Heureusement, il s’en sort, mais devient plus petit encore et s’enferme
chez lui. Il décide alors de se mettre à lire et de retrouver sa taille d’homme en allant sur les sommets… de la
littérature !
Comme il n’y a pas de livres dans cette famille pauvre, ils achètent une bibliothèque et récupèrent les livres du
voisin. La mère quitte son mari pour ce dernier. Restés seuls, le fils aide le père à lire et celui-ci grandit peu à
peu.
En l’absence du fils, le père découvre un œuf qui parle sur le seuil de la porte : c’est la mère, devenue grain de
maïs à force de vivre avec le voisin, qui a été mangée par une poule. Le père et la mère décident de reprendre
leur vie de couple. Mais un jour le père doit s’absenter, il laisse l’œuf sur la table avec un mot pour avertir le
fils qu’il s’agit de la mère. Le fils rentre, fait cuire l’œuf, le mange et lit le mot après… Quand le père revient
c’est la catastrophe. Le quotidien devient plus triste entre les deux. Jusqu’au moment où le fils découvre que le
père est parti dans le livre L’appel de la forêt. À son tour, il se dit que le moment est venu d’aller escalader
l’Everest et prononce une phrase qui est, je pense, l’une des choses essentielles de la pièce : «J’avais ma mère
en moi, et mon père, quelque part sur la terre.»

Qu’est-ce qui vous intéresse le plus dans ce texte ?
Comme toujours, c’est l’aspect mythique, anthropologique de la pièce. Dans cette histoire, il y a tous les
éléments ancestraux de l’humanité. C’est la différence entre faire un concert et une symphonie. Je pense que
cette pièce est une symphonie car elle est puissante, elle nous touche tous obligatoirement, puisque tout le
monde a eu un père et une mère. Nous avons tous été fils ou fille. Si nous ne sommes pas encore tous adultes,
en revanche, nous avons tous été enfant. Ce mélange d’âges, le fait que la problématique de l’adulte soit
autant présente que celle de l’enfant, m’intéressent. Ce n’est pas une pièce que l’on peut lire ou regarder sans
être touché, même si elle va bousculer l’esprit des gens. C’est aussi un défi énorme, au niveau du sens comme
de la mise en scène, et j’ai envie de gagner ce pari.

Le pari va en effet consister à traiter visuellement ces trois personnages…
La seule complication de ce spectacle est le fait que l’un des personnages est plus petit que les autres. Même
si je travaille avec de vrais comédiens, je vais avoir besoin à un certain moment d’un petit qui dialogue avec le
grand. Il n’y a pas beaucoup de moyens pour y arriver : la marionnette, la vidéo et l’ombre. Ces trois langages
m’intéressent et il me semble que je pourrais les utiliser dans l’ordre dramaturgique suivant : ombre,
marionnette et vidéo.
J’ai envie de travailler sur des dimensions géantes. J’aimerais que la première scène dans la forêt soit
immense, avec des ombres qui donnent l’idée de grandeur. Puis, pour passer au petit, j’imagine que le père
soit une marionnette quand on revient dans la maison, parce que là on a besoin de dialogues, d’une situation
concrète avec de vraies voix.
Le personnage principal raconte cette histoire comme quelque chose qui s’est passé. C’est un narrateur qui
s’adresse au public. Il s’agit donc d’une évocation, onirique ou non, de son histoire. Il pourrait être intéressant
que le père et la mère soient comme deux images composées, facilement repérables pour le public. Peut-être
deux marionnettes de tailles différentes. Bien sûr, le père pour des raisons de visibilité ne peut pas être
réellement haut comme une cerise, je vais exagérer sa taille pour que le public puisse le voir. Si je passe à la
vidéo, je perds la tridimensionnalité du père. En revanche tout l’univers des livres, les pages, les images,
pourraient être un territoire intéressant à travailler avec la vidéo. Cela permettrait de donner beaucoup
d’espace à l’imaginaire, favorisé par la langue écrite des livres et leurs images.

C’est la première fois que vous mettez en scène un spectacle où l’un des personnages est aussi le
narrateur…
Ici, le fils parle au public, il interagit avec son père et sa mère, qui eux-mêmes se parlent. Il y a donc trois
niveaux de travail très particuliers. C’est pourquoi j’imagine un système scénographique très visuel, qui
permettra au comédien qui jouera le fils - en l’occurrence Cédric Marchal - d’aller vers le public, d’avoir l’image
derrière lui, de rentrer et ressortir de l’image…
DU MYTHE FAMILIAL A LA MYTHOLOGIE UNIVERSELLE

Dès le début de la pièce, lorsque le père et le fils sont dans la forêt, la scénographie est importante…
Je veux que cette première image soit extrêmement forte pour le public. C’est un lieu mythique qui peut nous
faire penser au Petit Poucet, à Hansel et Gretel, au Petit Chaperon rouge. J’ai envie d’évoquer cet endroit qui
fait peur et qui est en même temps le lieu de l’aventure. Heureusement, la majeure partie de l’histoire se
déroule dans la cuisine. Je ne veux pas que le décor soit trop descriptif, c’est pourquoi je vais favoriser deux
éléments dans la scénographie. D’abord la table, qui fait partie des lieux essentiels de la vie de famille. C’est là
que l’on mange ensemble, que l’on discute, que se nouent les drames. J’ai envie que ce soit le lieu fédérateur
de ces trois personnages. Ensuite la bibliothèque, qui doit être très sobre, très minimaliste. C’est un endroit
que va se remplir peu à peu au point d’exploser.
Comme pour Du pain plein les poches, Terres ! et Le Pays des aveugles, je vais poursuivre ma recherche
scénographique avec des axes visuels très purs, probablement dans l’univers du blanc. Et je vais collaborer
avec Andrea Abbatangelo pour la lumière.
Je veux continuer à donner cette idée d’un théâtre où chaque élément a un fort pouvoir d’évocation. Le
plateau doit être épuré pour laisser place à chaque code de manière très identifiable, comme un objet à
creuser à l’infini.

La musique a toujours une grande place dans votre travail, comment l’imaginez-vous cette fois ?
J’ai l’intuition qu’il faut de la musique classique, peut-être transposée, pour faire le lien avec les grands
classiques de la littérature. Ça pourrait être du Berlioz joué par un groupe de musique électronique par
exemple, du Beethoven ou du Bach. Cela conforterait l’aspect mythique de la pièce.

Dans « Everest », l’écriture de Stéphane Jaubertie est plus sombre, les phrases sont élaguées…
Oui, et il y a une continuité avec ses cinq pièces précédentes. Son écriture reste baroque car elle est pleine
d’images. On retrouve cette envie d’être joyeux, solaire, et le fond qui est habité par la tragédie constante et
qui prend toujours le dessus. Je suis comme cela également. Stéphane dit volontiers qu’au théâtre, il faut de la
tragédie. C’est peut-être pour ça que le théâtre est un endroit plus difficile que les autres, où l’on peut dire des
choses importantes et qui sont souvent tragiques. C’est un texte initiatique riche en symboles.

Comme souvent chez Stéphane Jaubertie, les parents ne remplissent pas leur rôle, l’enfant doit se
débrouiller tout seul. Là, les rôles sont carrément inversés puisque c’est le fils qui prend soin du père…
De différentes façons et pour différentes raisons, je me dis que c’est peut-être assez souvent le cas dans les
familles. En donnant la vie et sans le vouloir, on met en mouvement quelqu’un qui un jour s’occupera de nous.
De la même façon qu’on a eu l’impression de s’occuper de lui. Avec leurs questions, les enfants s’occupent
déjà de nous. Je pense qu’inconsciemment les enfants assument des choses, comme pour dire je suis capable
de t’aider, je suis à côté de toi donc tu peux compter sur moi.

Il y a une dimension psychanalytique très importante dans cette histoire, on est dans la mythologie la
plus pure…
J’ai l’impression que cette mythologie est si grande qu’elle nous rappelle tous les mythes possibles d’Électre à
Homère. Cette pièce est une matière très riche, je suis dans un univers trouble et troublant, je veux faire
passer ce qu’à écrit Stéphane sans trop de commentaires. Respecter le côté dynamique dans la forme et le
contenu, qui sont ici absolument indissociables.
Bien sûr c’est impressionnant, mais je pense que les enfants vont réagir comme je réagirais au Petit Chaperon
rouge : on n’est pas bouleversé quand le loup mange la grand-mère.
L’une des morales de cette fable est que le bonheur se trouve dans les livres, que l’homme s’élève grâce à ses
connaissances…
C’est l’une des choses qui m’a le plus touché. Je ne suis pas sûr qu’on ne trouve le bonheur que là, mais c’est
un bel endroit pour le trouver. Car le bonheur est dans la relation, la recherche du contact avec l’autre, sinon
on s’appauvrit, on devient sec. Les grandes œuvres de la littérature dont il est question, c’est ce qui est resté
dans l’humanité. C’est notre âme universelle, de l’Odyssée jusqu’à Jack London. Cette métaphore, placée là,
avec ce qui arrive au père et à la mère, fait un beau contraste. Ça me plaît beaucoup, parce que je ne voudrais
pas que cette pièce soit trop moraliste.

C’est une note d’espoir…
Oui, d’autant que le père redevient grand. Ces livres apportent une respiration nécessaire. Cette petite histoire
de famille va exploser grâce à cet univers qui rentre dans la maison. Le père va compenser la perte de relation
avec sa femme, il va se nourrir, s’élever et n’aura plus besoin de son fils.
J’aime beaucoup le mot spleen en anglais et j’ai la sensation que le final de la pièce est un spleen total. Il y a
quelque chose d’extrêmement fort, émouvant, avec une forme de solitude inéluctable.
L’équipe artistique
Nino D’Introna, mise en scène et conception visuelle
« Etre simple est la chose la plus compliquée…»
Originaire de Sardaigne, Nino D’Introna fait des études théâtrales à l’université de Turin, avant de rencontrer
le Living Theater, Grotowski et Meredith Monk.
Acteur, metteur en scène, auteur et directeur de troupe, ce passionné a multiplié les collaborations à travers le
monde : Allemagne, Angleterre, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis,
Finlande, France, Israël, Italie, Mexique, Québec, Russie, Suisse.
Cofondateur et responsable artistique du Teatro dell’Angolo de Turin jusqu’en 2004 (aujourd’hui Fondazione
Teatro Ragazzi e Giovani), il a reçu de nombreux prix pour les spectacles : Pigiami (1982), Robinson & Crusoé
(1985), Terra Promessa / Terre promise (1989), Le Pays des aveugles d’après H.G. Wells (1992), Pinocchio
Circus (2000), Les aventures du roi Odyssée (2004).
En 2003/2004 à Montréal et Las Vegas, il a collaboré au spectacle du Cirque du Soleil, Ka, en tant
que « creative associate » aux côtés de Robert Lepage.
Directeur du Théâtre Nouvelle Génération / Centre Dramatique National de Lyon depuis juillet 2004, il a
adapté et mis en scène pour le TNG Les aventures du roi Odyssée d’après Sandro Gindro (2006), et créé en
tant qu’auteur et metteur en scène L’arbre (saison 2005/2006).
En coproduction avec l’Opéra National de Lyon, il a mis en scène Faisons un opéra : le petit ramoneur de
Benjamin Britten (saison 2006/2007).
En coproduction avec sept musiciens de l’Orchestre National de Lyon il a mis en espace et interprété
Les derniers géants d’après l’album de François Place (saison 2007/2008).
Sa collaboration avec Stéphane Jaubertie a débuté par la mise en scène de Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art
(saison 2006/2007), spectacle nominé aux Molières 2007, et s’est poursuivie avec Jojo au bord du monde
(saison 2007/2008).
Il a conçu et mis en scène L’arbre et Fenêtres (saisons 2005/2006 et 2008/2009).
Il a mis en scène Du pain plein les poches de MatéÏ Visniec (saison 2009/2010) et Terres ! de Lise Martin
(saison 2010/2011), spectacle nominé aux Molières 2011.
Il a adapté, mis en scène et interprété Le Pays des aveugles d’après la nouvelle d’Herbert George Wells
(saison 2011/2012).
Plus d’informations : http://www.ninodintrona.com
Stéphane Jaubertie, auteur
Né en 1970, comédien (formation à l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne), il a joué dans une trentaine
d’œuvres, et auteur de théâtre.
Everest est une commande du TNG pour Nino D’Introna qui a déjà créé et mis en scène au TNG Yaël Tautavel,
ou l'enfance de l'art, en octobre 2006, (texte lauréat des Journées de Lyon des Auteurs de Théâtre 2005, prix
de la pièce de théâtre contemporain pour le jeune public de Cuers, pièce nominée aux Molières pour le
meilleur spectacle Jeune Public 2007, publiée aux Éditions Théâtrales) et Jojo au bord du Monde, en mars
2008 (texte finaliste du Grand Prix de Littérature Dramatique 2008 qui a reçu l'Aide à la création de la DMDTS
ministère de la culture et le prix du Jungendtheater Baden-Württemberg 2012, publiée aux Éditions
Théâtrales).
Stéphane Jaubertie est auteur associé au TNG, en résidence au Théâtre de Villefranche-sur-Saône et à l’Espace
Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois.
Il anime à Paris et en régions des ateliers "d'Ecriture Dynamique" pour les enfants et les adultes. Il est l'auteur
de théâtre choisi par l'OCCE (office central pour la coopération à l'école) pour la saison 2011/12.
Les autres pièces de Stéphane Jaubertie sont, elles aussi, couronnées de succès.
Les Falaises, qui a reçu l'Aide d'encouragement à l'écriture de la DMDTS, a été mise en espace à Text'Avril
(Théâtre de la Tête Noire/scène conventionnée pour les écritures contemporaines), au théâtre Le Poche à
Genève (par Françoise Courvoisier) et mise en scène par le Collectif Hic et Nunc à la Cartoucherie de Paris en
septembre 2007. La pièce est publiée en 2011, accompagnée par La Chevelure de Bérénice, aux Éditions
Théâtrales, coll. Répertoire contemporain.
Une Chenille dans le cœur est née d’une commande de l’Espace Jacques Prévert d'Aulnay-sous-Bois, du Forum
du Blanc-Mesnil, des Bergeries de Noisy-le-Sec, de l'Espace 1789 de St-Ouen, de la ville de Pantin, et du conseil
Général de Seine-St-Denis. La pièce a été mise en scène par Bruno Lajara en novembre 2008 et est publiée aux
Éditions Théâtrales.
Létée, mise en scène par Patrick Ellouz (Cie du Réfectoire en janvier 2011) est publiée aux Éditions Théâtrales,
Enfin, De passage, sera mise en scène par Bruno Lajara (Cie Viesavies) fin 2013 et publiée aux Éditions
Théâtrales (à venir).
Stéphane Jaubertie explore l’aspect ludique de l’écriture, créant ainsi une langue vive, inventive et imagée,
dans un style d’aujourd’hui. Il aime surprendre lecteurs et acteurs par ses fables questionnant l’initiation et
l’apprentissage, le rapport à l’autre ou le délicat passage de l’enfance à l’âge adulte.
Gabriel Hermand-Priquet, consultant marionnette,
et comédien, interprète le rôle du Père
en alternance avec Alain-Serge Porta
Diplômé de l’École Supérieure Nationale des Arts de la Marionnette (ESNAM), il crée en 2003 la compagnie
l’Ateuchus qu'il co-dirige aujourd’hui avec Virginie Schell et qui héberge diverses expressions de leur travail
commun ou individuel, notamment le solo l’Avorton Volant ou appétits pas dupes, les spectacles de
marionnettes à gaines chinoises No Rose.... et Duels ou encore le court-métrage Je est un autre cet autre est
objet de je(u).
Depuis plus de dix ans, il entretient une relation artistique suivie avec Roman Paska et intègre en 2003 sa
compagnie Dead Puppet. Parallèlement, il suit l’enseignement du danseur improvisateur Julyen Hamilton.
Pendant plusieurs années, il se forme à la technique de la marionnette à gaine chinoise auprès du maître
chinois Yeung Faï.
Son travail pédagogique se fait sous formes de stages et d’interventions avec diverses structures notamment
l’Education nationale, l’Organisme Franco-Allemand pour la Jeunesse (OFAJ), le Théâtre de la Cité
internationale de Paris, la Comédie de Reims. Actuellement au sein de L’Ateuchus il co-dirige La BatYsse, un
projet de réouverture de la Maison Gaston Baty en un lieu dédié aux Arts de la Marionnette à Pélussin.
Plus d’infos : http://lateuchus.blogspot.fr/
Alain-Serge Porta, comédien
Interprète le rôle du Père
en alternance avec Gabriel Hemand-Priquet
Ici, je suis le père. C’est mon destin depuis quelques années. Du comédien jeune, formé à Genève, qui faisait
mime et cabrioles, échasses et cracheur de feu, ferraillage d’escrime, rues et tentes, jeux de masque et de
voix, je suis devenu en l’espace d’une carrière seulement, père contemporain et classique guidé par Joël
Jouanneau, Eugenius Korin (Pologne), Françoise Maimone, Nino D’Introna, Gino Zampieri (TPR), Gilles
Chavassieux, Cédric Marchal… avec pour bagages d’un moment, Shakespeare, Molière, mais aussi Samuel
Beckett, Jean Genet, Arthur Adamov, Arthur Schnitzler, Elmer Rice, Stéphane Jaubertie, Bruno Traven, Michel
Vinaver, Didier-Georges Gabily…
Je traverse aussi presque clandestinement la Suisse frontière, pour me commettre dans des plaisirs et fidélité
de jeunesse, sous le chapiteau « des arTpenteurs », où le travail d’acteur, de scénographe et accessoiriste se
mêle de théâtre.
Grâce à Nino D’Introna, j’ai aussi exploré des pères ouvreurs de chemin, avec en 2005 : L’arbre, puis en
2006 : Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art de Stéphane Jaubertie, lors de ses deux mises en scènes au
TNG/Centre Dramatique National de Lyon, puis en tournée.
Avec Everest, ce n’est pas l’ascension, mais la traversée qui se poursuit. La marionnette se greffe à moi pour
me rappeler que rien n’est acquis, que l’ascension demande de la vigilance, de la bonne humeur et une foi
incroyable. J’espère, au contraire d’Ulysse ne jamais atteindre Ithaque. Mais le souhaitait –il vraiment, ce
comédien de père ?
[Alain-Serge Porta]
Angélique Heller, comédienne
Interprète le rôle de la Mère
Angélique Heller découvre l'art dramatique au lycée où elle suit l'option A3 théâtre avec
Patrice Douchet et Jacques Le Ny. Puis c'est à Paris qu'elle continue ses études théâtrales à
la Sorbonne Nouvelle. Sa soif d'apprendre n'étant pas rassasiée, elle entame à la même
période un cursus au conservatoire national d'Orléans pendant 3 ans, d'où elle ressort avec
un premier prix et les félicitations du Jury.
Dans l'élan, elle intègre le conservatoire supérieur de la ville de Paris. Durant ce parcours,
elle rencontre de nombreux metteurs en scène avec qui elle travaille, notamment : Yves Pignot (L'impromptu
de Versailles), Jean-François Prévent (Joyeux Anniversaire Mister Tchekov), Nicolas Brillançon (Loin de Rueil),
Jean-Pierre Andréani (L'avare).
Elle s'initie également à la danse contact et suit une formation d'expression corporelle durant 7 ans auprès de
Jean-Claude Cotillard.
Après avoir mis en scène trois de ses créations : Ça pousse comme des champignons, Bienvenue au monde, et
Si j'avais été d'après les textes de Thomas Fersen, on la retrouve à partir de 2006 artiste associée au
TNG/Centre Dramatique National de Lyon durant 2 ans où elle joue dans les créations de Nino D'Introna :
L’arbre, Yaël Tautavel ou l’enfance de l’art de Stéphane Jaubertie, Fenêtres. Elle participe également sous la
direction de Nino D'Introna à un travail avec l'orchestre national de Lyon (deux Concerts famille : Le Monde et
Le Temps).
Récemment, on a pu la voir dans une des créations du collectif Nöjd, de la compagnie Spoutnik et de la
compagnie Monsieur Cheval et associés. Elle a joué au cinéma dans Pique-nique chez Osiris réalisation Nina
Campaneez. Elle donne régulièrement des cours de théâtre. Elle a également prêté sa voix à la télévision :
doublages et création pour dessins animés et Mangas.
Son prochain défi ?... C'est l'Everest ! Pas au Tibet mais au TNG, dans une mise en scène de Nino D'Introna…
Cédric Marchal, comédien, auteur, costumier et metteur en scène
Interprète le rôle du Fils
Cédric Marchal a la pluridisciplinarité dans le sang et un don (sur)naturel pour la
chose artistique. A tel point que dès 1990, au sortir de ses études au
Conservatoire de Chambéry, où il fit ses classes en art dramatique et en chant
lyrique et jazz, il a refusé de choisir entre les casquettes d'auteur, de metteur en
scène, de comédien-chanteur et de costumier. Et le pire, c'est que sur lui, un tel empilement n'a rien de
ridicule. Nombreux sont ceux qui s'en sont rendus compte, de Nino D’Introna, directeur du Théâtre Nouvelle
Génération / CDN de Lyon qui lui confiera le rôle-titre du bouleversant hymne à la fraternité Yaël Tautavel ou
l'enfance de l'art (2006), à la chorégraphe Anne-Marie Pascoli, pour laquelle il jouera de la machine à coudre
et exploitera son bagage en danse classique et jazz, en passant par la Biennale de la danse de Lyon, qui l'a déjà
sollicité à trois reprises dans le cadre de son défilé-événement (2000 et 2010). Ce qui le caractérise avant tout,
c'est sa sensibilité, mélange détonnant de causticité et de poésie, de bonhommie et de tendresse, qui fait de
lui un spécialiste du grand écart émotionnel. Grand écart entre drame personnel d'une mariée laissée en plan
(Nuit de noces, 2001) et crooneries désopilantes (Gomina Trio, 1997), entre l'amusante solitude d'un chef
d'orchestre découvrant le droit de grève (L'Homme orchestre, 2000) et les désirs d'évasion de travailleurs
opprimés par la routine (Hors-saison, 1993). Dans tous les cas, en creux de cette aptitude à alternativement
humidifier et faire pétiller les yeux se dessine un sincère amour de l'autre, au sens philosophique du terme.
C'est ce qu'expriment par ailleurs des projets de territoire de l'ampleur de Chacun Savoie, déambulations de
1860 musiciens et choristes amateurs en l'honneur des 150 ans du rattachement de la Savoie à la France, ou
de la profondeur du Village de Marcellin, série de mises en et hors scène et d'interventions in situ autour d'un
village sans murs où tous les habitants sont membres de la fanfare municipale. De précieuses initiatives qui
attestent du goût de Cédric Marchal pour le rassemblement et un théâtre se donnant à voir là où on ne
l'attend pas toujours, et dont sont coutumières le Priviet Théâtre et les Boules au plafond, les structures
savoyarde et iséroise qui, depuis 1991 et 1966, soutiennent les moindres faits et gestes de leur fondateur. Ce
n'est pas un hasard si chaque représentation d'Oskar et Viktor se termine sur ces mots : « le spectacle est
vivant parce qu'en face vous êtes là pour le lui rappeler ».
[Benjamin Mialot] - Plus d’infos : http://www.cedricmarchal.eu
La marionnette
La gestuelle de la marionnette à gaine chinoise est extrêmement raffinée et demande un
long apprentissage.
L’éventail des possibilités d’une petite marionnette est aussi large que celui d’un acteur.
Une des particularités de ces marionnettes à gaine est qu’elles ont des jambes et des
pieds, contrairement aux marionnettes à gaine telles qu’on les connaît en Europe,
comme Guignol dont les jambes sont remplacées par un manchon. Cela apporte plus de
réalisme et permet d’établir le centre de gravité juste au milieu de la marionnette. Il en
résulte un grand équilibre qui autorise des mouvements acrobatiques très élaborés,
comme de réels sauts périlleux, et toutes sortes de pirouettes et acrobaties qui
rappellent aussi la proximité, en Chine, des arts du spectacle avec les arts martiaux.
La marionnette à gaine en Europe
« D’origine italienne, c’est « la porteuse de verbe » par excellence. L’énergie du manipulateur, décentrée,
chemine par le bras, pour passer directement dans l’index (dont la dernière phalange porte la tête), le pouce
et le médium (qui permettent d’animer les bras de la poupée). Cette technique de manipulation est récente.
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, les marionnettistes manipulaient la tête par l’intermédiaire d’un « maillet » ou
bâton court. Ainsi les polichinelles très lourds ne peuvent être animés que de la sorte. Cependant
l’introduction de l’index dans la tête permet à la marionnette des pulsions faciles vers l’avant pour souligner
un «oui» ou toute affirmation. La négation contraire, produite par la rotation droite-gauche (ou gauche-droite)
de tout l’avant-bras à partir du coude entraîne, en principe tout le corps de la poupée. Une infinité
d’inclinaisons intermédiaires et l’économie des mouvements de bras ouvrent un large champ d’expression et
déterminent la finesse de la manipulation.
La marionnette à gaine est le meilleur outil d’apprentissage. La plus connue est la marionnette traditionnelle
lyonnaise (Guignol, Gnafron et autres personnages). Autrefois en fût de tilleul, très lourde, elle peut être
maintenant construite de manière plus légère et plus maniable, bien que le respect de l’anatomie de la main
reste une contrainte esthétique à magnifier. Après avoir travaillé ce type de poupée, un manipulateur
transpose aisément son savoir-faire aux autres techniques ».
La marionnette à tringle
« Manipulée par en dessus et maintenue par une tringle de métal fixée en haut de la tête, cette marionnette
possède un corps complet et des jambes animées soit par inertie, soit par un ou deux fils. C’est l’ancêtre de la
marionnette à fils – vers 1850 des marionnettistes ont l’idée de remplacer la tringle dans la tête par deux fils
d’oreilles et deux fils d’épaule permettant ainsi aux personnages, le fameux épaulé de la danse classique.
La tige de métal permet une transmission presque directe des impulsions données par le manipulateur et nous
paraît plus apte que la marionnette à fils à servir un texte avec énergie. La marche peut être assez rapide et
enrichit le texte de bons déplacements dynamiques dans l’espace. Elle permet de « servir » les textes dans
lesquels la présence du sol a une grande importance. C’est la marionnette traditionnelle de Sicile, du nord de
la France et de la Belgique. On remarquera que gaine et tringle sont des marionnettes très utilisées
traditionnellement tandis que le fil est toujours resté une marionnette « savante » soit de culture
aristocratique, soit d’exécution virtuose en variété ».
La marotte à tige
Manipulée par « en-dessous », comme la marionnette à gaine, elle laisse plus de liberté pour déformer ou
reproduire le corps humain. Adoptée au début du XXe siècle sous l’influence de certaines marionnettes
orientales, elle est, comme la marionnette à gaine portée et décentralisée par le bras du manipulateur (donc
en énergie directe). Le bâton de manipulation qui soutient la tête, permet en général de la dissocier du corps,
pour lui faire exprimer la négation sans entraîner les épaules. Une fine tige de métal fixée au poignet, libère la
relation main-visage et main-corps, poignets dessus, poignets dessous, avec des possibilités d’expressions
proches de la gestique baroque.
Bien qu’il ne faille pas abuser des gestes de bras, la variété d’attitudes en fait un outil d’expression très
intéressant si elle est bien construite, et permet une anatomie longiligne, alors que la gaine restreint les gestes
de bras et de la nuque par son aspect engoncé ».
Pistes de travail
Analyse thématique
Le thème central du spectacle est celui des relations familiales parents/enfant.
Vous pouvez ainsi interroger les élèves :
 Pour vous la famille c’est quoi ?
 Quel est le rôle du père et celui de la mère ? sont-ils différents ?
 Décrivez les membres de votre famille et plus précisément vos parents : Ecrire une courte
description de votre père puis de votre mère (son physique, ses activités à la maison, ses
ami(e)s, sa profession, ce que vous aimez faire avec lui ou elle).
 Peut-on être en opposition avec ses parents ou se croire meilleur qu’eux ?
 Connaissez-vous des familles dites « recomposées » ? le quotidien est-il le même ? quelles
sont les différences, les avantages, les inconvénients ?
L’univers de la lecture et de la culture est aussi à explorer :
 Lisez-vous ? si non pourquoi ?
 Pensez-vous que la lecture peut aider à s’évader, à grandir, à évoluer ?
 Avez-vous déjà lu un livre qui vous a permis de mieux comprendre la vie, le monde… ?
 Que vous évoque le titre « Everest » ? quelle histoire imaginez-vous en lisant ce titre ?
 Connaissez-vous des contes, roman ou histoire où le personnage principal est très petit ou
très grand ? Après le spectacle, comparez ces histoires avec Everest.
Analyse scénographique
Après la représentation, il serait intéressant :
D’analyser les trois unités propres au théâtre : le temps, le lieu, l’action.
D’amener les élèves à relever les éléments scénographiques tels que :
 Où se trouve le comédien manipulateur de la petite marionnette ?
 décrire les costumes des comédiens (portaient-ils des vêtements récents ou paraissaient-ils
être d’une autre époque / étaient-ils luxueux ou au contraire modeste ?…)
 de l’ombre à la lumière : comment réalise-t-on des jeux d’ombres, contre-jour (importance de
la position du comédien par rapport au projecteur, plus il est proche de la source de lumière
plus son ombre est grande…)
Ateliers créatifs
Afin d’exprimer l’adresse de vos élèves, vous pouvez imaginer avec eux différents exercices de mise
en situation. Par exemple :
Jeux d’ombres et de lumières
 Faire une silhouette sur une tige et la faire vivre en ombre chinoise.
 Faire évoluer les silhouettes des élèves de façon expressives (mime d’une rencontre, d’une
dispute…).
 Créer une marionnette et la faire évoluer dans une maison en carton.
T hé â tr e No uv e l le G é né ra tio n
C e nt re D ra m a t i q ue Na t io na l de L y o n
23, rue de Bourgogne
69009 Lyon
Tél : 04.72.53.15.15
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