(4) PSYCHOLOGIE ET AMOUR PARENTAL Robert Wright L'animal moral psychologie évolutionniste et vie quotidienne (p.253-269 ) OC Psychologie Collège de Candolle – Collège Calvin Familles (1) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● Comment la sélection naturelle a pu produire des castes entières de fourmis SANS DESCENDANCE ???? ● « Paradoxe insurmontable et fatal pour toute la théorie » ? Darwin a présenti : 1. la signification de la stérilité chez certains insectes + 2. application possible au comportement humain ➢ L'explication donnée dans l'Origine des espèces est difficile a saisir ➢ Il faudra attendre un siècle pour percevoir toute la portée des points 1 et 2 Familles (2) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ « Le paradoxe de la stérilité se résout et se dissipe, si l'on songe que la sélection s'applique aussi bien à la famille qu'à l'individu, et peut ainsi ateindre le but désiré. Lorsque l'on cuit un légume appétissant, l'individu est détruit ; mais en semant les graines de la même souche, les pépiniéristes espèrent voir naître à peu près la même variété. Les éleveurs veulent que la graisse et la viande aient, chez le bétail, les proportions qui conviennent : l'animal répondant à ce critère est abatu, mais l'éleveur continue en confance à faire prospérer la même race » Origine des Espèces, page 290 Après 1963, le biologiste anglais William D. Hamilton va reformuler les intuitions darwiniennes en les étendant au langage de la génétique, dans le cadre de sa théorie de la sélection parentale Familles (3) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ La sélection parentale une confusion a dissiper La sélection naturelle ne touche pas tant l'individu ou la famille ➢ Exemple du cri du e 256 ) On peut considérer la survie du point de vue des gènes jeune Tamia face aux prédateurs ( pag Si le Tamia qui pousse le cri n'a pas de progéniture à protéger alors ce cri est-il un suicide au regard de l'évolution ? Selon Hamilton, la réponse est NON ! L'attention doit porter moins sur l'animal qui pousse le cri que sur la série de gènes responsables de l'alarme Familles (4) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ A l'échelle de l'évolution ( des centaines, des milliers ou des millions de générations ) la question n'est pas de savoir ce qu'il est advenu d'un animal : nous connaissons tous la réponse. La question est de savoir ce qu'il est advenu de ses gènes. Que va donc devenir un gène du « cri d'alarme suicidaire » ? Réponse de Hamilton : Ce gène va fort bien se porter, dans certaines circonstances adéquates ➔ Le Tamia qui est porteur du gène doit avoir quelques parents que son cri a sauvés, et certains de ces parents sont sans doute porteurs du même gène ➢ cf.exemple du rapport coûts/bénéfices pour la transmission du gène, page 257 Les gènes de l'amour fraternel (1) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ Définition générale de la sélection parentale Si un gène apparaît qui se trouve pousser celui qui en est le porteur à un comportement favorisant la survie ou la reproduction d'autres porteurs de gènes susceptibles de contenir une copie de lui-même, alors il peut se développer, même si l'avenir de son propre porteur s'en trouve compromis ➢ J.B.S. Haldane, biologiste anglais ( article de 1955 ) Un héroïsme aveugle, reflétant le degré moyen de parenté entre individus voisins, pourrait évoluer si ce degré moyen était suffisamment élevé Selon le scénario d'Haldane, un comportement opère toujours dans l'incertitude, et tout ce que la sélection naturelle peut faire, c'est prendre les paris. Selon Robert Wright, les réflexions d'Haldane annoncent la théorie d'Hamilton pour ce qui est de la sélection au niveau du gène et non de l'individu, mais Haldane ne va pas assez loin quant à l'idée de sélection parentale Les gènes de l'amour fraternel (2) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● Haldane VS Hamilton Pour Hamilton, la sélection naturelle augmentera ses chances en réduisant l'incertitude. Tout gène permettant de préciser la cible de l'altruisme sera appelé à prospérer. ➢ Cf. Exemples et analogies entre chimpanzés, tamias, insectes et.... l'être humain, pages 261-262 Femelles ( mères ) « Altruisme » des mères plus évident dans la mesure où elles seules peuvent savoir qui sont vraiment leurs enfants Mâles ( pères ) Altruisme des mâles envers la progéniture est moins évident. L'investissement parental serait la résultante de leur capacité à reconnaître et aimer leurs propres frères et soeurs Les nouvelles mathématiques (1) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● Selon l'approche (néo)darwinienne de la sélection parentale d'Hamilton, les gènes qui provoquent la survie et la reproduction de leurs propres répliques sont les gènes qui gagnent ➢ ➢ Directement : en poussant ceux qui en sont porteurs à survivre, à engendrer et à équiper leur progéniture pour la survie et la reproduction Indirectement : en poussant ceux qui en sont porteurs à peiner sans relâche stérilement ou/et avec « altruisme » Métaphore du Gène Egoïste : pour la sélection naturelle, l'organisme est secondaire. Ce qui est important pour elle c'est l'information contenue dans nos cellules sexuelles, nos ovules et notre sperme. C'est un peu comme si le gène utilisait ou exploitait l'organisme pour mieux se répliquer. Les nouvelles mathématiques (2) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● The Genetical Evolution of Social Behavior, 1964 La notion de valeur sélective inclusive ( inclusive fitness ) comptabilise dans le succès adaptatif non seulement les descendants directs d'un individu (valeur sélective classique) mais aussi sa parentèle en proportion de son degré de parenté génétique La nouvelle mathématique d'Hamilton indique que les gènes du comportement sacrificiel vont prospérer tant que le prix à payer par l'altruiste (c) sera inférieur au profit qu'en tirera le bénéficiaire (b) étant donné le degré de parenté existant entre les deux (r) Valeur sélective inclusive de l'individu bénéficiaire * degré de parenté ] = valeur sélective propre de l'individu + [ profit pour le C < BR Les nouvelles mathématiques (3) __________________________________________________ __________________________________________________________________________________________________________________________________________________________ ● Deux exemples fondamentaux de la sélection parentale et de « l'altruisme » ( page 268 ) Chez les fourmis, les abeilles et les guêpes, les soeurs ont en commun les trois quarts de leurs gènes et non la moitié R est exceptionnellement vaste ➢ ➢ Chez les moisissures cellulaires, la reproduction est asexuée R=1 Le bien-être des voisines est identique au leur, en termes d'évolution