La lettre du théâtre amateur N°12

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de la mcla
N° 12 / juin 2004
SUPPLÉMENT
THÉÂTRE
AMATEUR
SOMMAIRE
p. 1 / A quoi sert notre théâtre ?
p. 2 / Texte, non-texte au théâtre
p. 4 / Rencontres de théâtre
amateur en Loire-Atlantique
p. 5 / Le plaisir du théâtre
p. 6 / Le Théâtre du Point Rouge
p. 7 / Michel Liard :
Paroles écrites, paroles scéniques
p. 8 / Qu’est-ce que le guichet unique ?
/ Agenda
A quoi sert
notre théâtre ?
« L’activité artistique n’est sans doute rien
d’autre qu’une “remise en forme” incessante
du désir de vivre ou de survivre à la douleur,
à l’ennui et à la mort… ».
Ainsi s’exprimait Michel Liard, metteur en
scène, écrivain, fondateur et directeur de
la compagnie « Au fol ordinaire théâtre ».
Michel Liard a trouvé la mort dans un
accident de la route le 12 mars dernier.
Il avait animé pour nous en décembre
un stage de mise en scène autour de
textes contemporains qu’il affectionnait
particulièrement, tout comme le travail
avec les amateurs, qu’il concrétisa,
notamment, avec Ma Solange, comment
t’écrire mon désastre, Alex Roux,
de Noëlle Renaude, créé en octobre
2000 à l’Espace 44.
Nous reproduisons dans cette Lettre
du théâtre amateur les premières lignes
de son livre à paraître : Paroles écrites,
paroles scéniques. On y reconnaît les
propos qu’il avait défendus lors du débat
organisé à l’occasion de notre rencontre
de théâtre amateur d’Ancenis l’an passé.
Nos préoccupations politiques, au sens
noble du terme, en tant que responsables
de troupes amateurs, sont peut-être éloignées
de celles de Michel Liard, homme résolument
engagé et professionnel exigeant, mais là
où nous pouvons, où nous devons, rejoindre
sa pensée, c’est dans sa conviction que le
théâtre peut participer à un monde meilleur.
Puisse cet idéal qui l’animait éclairer
tous nos cheminements d’amateurs.
BERTRAND CHAUVEAU
Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Axel Roux
de Noëlle Renaude, par le Fol Ordinaire Théâtre,
mise en scène de Michel Liard
La lettre de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique
N° 12 / juin 2004
de la mcla
THÉÂTRE AMATEUR
N° 12 / juin 2004
lettre
NON TEXTE
oland Barthes définit la théâtralité comme étant
le théâtre moins le texte. Il précise que c’est une
épaisseur de signes et de sensations qui s’édifient
sur la scène à partir de l’argument écrit.
R
Texte,
non-texte au théâtre
En effet, on peut aisément dire que tout ce qui n’est
pas le texte est la mise en scène et l’interprétation. Le
metteur en scène sera chargé de donner un sens à la
pièce, et d’en faire un spectacle en s’appuyant sur tous
les éléments scénographiques et techniques mais surtout sur les différentes interprétations que les comédiens
prêteront aux personnages.
Les gestes, les mouvements des corps des acteurs les uns
par rapport aux autres, prendront alors une importance
capitale. L’émotion sera transmise par le comportement
des comédiens.
Piano seul
de Véra Feyder,
par La boîte à sardines
de Saint-Nazaire
Certains hommes de théâtre ont voulu, à un moment
donné, privilégier la notion de spectacle et se sont donc
intéressés prioritairement non plus au texte mais à des
notions considérées comme secondaires : l’image, le jeu
de l’acteur, la scénographie, l’esthétique…
On parle alors d’un théâtre d’image, d’un théâtre qui
cherche à conditionner le public, à le mettre dans une
situation subjective et à le porter, dans certain cas, dans
un état d’hypnose. Le public sera touché par tout ce qui
est le « non-texte ». Le silence, qui terrorise tant le monde
audiovisuel, prend ici toute sa force et magnifie la convention du théâtre qui permet les moments de silence exigés
par la mise en scène.
Traditionnellement, il est acquis que l’écriture dramatique
a rang d’œuvre littéraire. Nombre d’écrivains ont choisi le théâtre
comme moyen d’expression plutôt que le roman, la nouvelle ou
la poésie. Ainsi Jean Racine, Franz Wedekind, Paul Claudel ou
plus récemment Bernard-Marie Koltès.
C’est, sans aucun doute, le prestige de l’acte qui est constitutif
du genre, comme le souligne Pierre-Aimé Touchard : le secret
de l’origine du théâtre nous est livré par le feu de bois autour
duquel se fait le cercle de la communauté familiale.
Citons par exemple, ces dernières années, les travaux
extrêmes de Tadeusz Kantor, Bob Wilson, Jérôme
Deschamps… et même Peter Handke qui a écrit une pièce
où il n’y a pas de texte mais seulement des indications.
Il ne s’agissait plus de mettre en scène un texte, mais
de créer un « produit » différent (ni du mime, ni de la
pantomime) mais qui est toujours du théâtre puisqu’il
y a toujours des acteurs.
TEXTE
n s’accorde sur le fait que ce sont les Grecs de
l’Antiquité qui ont inventé le théâtre. Dionysos,
dieu de l’ivresse, et le culte dont il faisait l’objet,
ont donné naissance aux premières œuvres dramatiques,
à une écriture non figée qui mettait en scène des dieux
et des surhommes. Mais Dionysos était aussi « le dieu de
l’extase et de l’effroi, de la sauvagerie et de la délivrance
bienheureuse… le dieu de l’art dramatique, de la poésie
frénétique, de la libération des sentiments. » Pierre-Aimé
Touchard. D’où le caractère religieux de la représentation,
mais aussi l’importance de la notion de public, qui participent ensemble à cette libération des sentiments.
Ce sont également les Grecs (Eschyle, Sophocle, Euripide…)
qui, les premiers, ont figé le texte des pièces de théâtre.
Aristote, dans Poétique a été le premier à indiquer ce qui
pouvait être un système d’écriture dramatique et a ainsi
élevé le théâtre au rang de la littérature.
O
En France, la naissance de la tradition théâtrale remonte
à l’apparition des « mystères » dont les thèmes étaient
également d’origine sacrée. Les textes de ces « mystères »
n’étaient pas rigoureux et très souvent improvisés
puisqu’il s’agissait de raconter « l’Histoire Sainte » ou
bien des histoires de miracles. La première pièce de théâtre
dont nous ayons toujours le texte, La Farce de Monsieur
Pathelin, existe en différentes versions. Le théâtre
baroque, au cours de sa courte vie, a mis en place un
début de réglementation du texte de théâtre, notamment la tragédie. Je pense à Alexandre Hardy, Robert
Garnier et d’autres. Mais, là encore, on trouve plusieurs
versions des textes des pièces.
Plus tard, les classiques (Corneille, Racine...), pétris de
rationalisme et de théorie aristotélicienne, imposeront la
célèbre règle des trois unités : de lieu, de temps et d’action. Dès lors l’écriture théâtrale évoluera en se libérant
peu à peu du carcan de cette règle. Au 18e et au 19e siècle
(de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, puis Voltaire,
jusqu’à Victor Hugo), ce mouvement vers plus de liberté
se poursuivra pour préparer la naissance du théâtre contemporain et celle d’une écriture totalement libérée qui, par
ailleurs, va subir l’influence incontestable du cinéma.
Écrire pour le théâtre, ce n’est pas se limiter à un simple
exercice littéraire. Il s’agit d’abord d’écrire des dialogues
que seront dits par des acteurs. Il n’est donc pas question
de rédiger au fil de la plume, au gré d’un style personnel,
mais de mettre dans la bouche de comédiens (encore non
déterminés) des textes qui auront surtout une musicalité
vocale. C’est cette excellence musicale que recherchait
la versification des Classiques du 17e siècle. La finalité
du théâtre n’est pas d’être lu ni d’être dit, mais d’être joué.
À la différence d’autres formes d’écriture, le théâtre n’est
pas descriptif ou narratif. Il se focalise sur le rapport
d’êtres qui communiquent, se parlent, s’affrontent ou
se fuient.
Autrement dit, il « manque » du texte au théâtre. De plus,
on ne sait pas exactement comment les textes seront
dits, comment ils seront « mis en bouche », dans quelle
ambiance, dans quelle tension (que ce soit entre les acteurs
ou avec le public).
Écrire pour le théâtre, c’est ne donner que les dialogues :
toute l’atmosphère devra être ressentie, suggérée, mais
jamais réellement explicitée.
Dans cette perspective, un texte de théâtre peut être
considéré comme un roman auquel il manquerait toutes
les parties descriptives ne concernant pas les personnages
(c’est d’ailleurs ce qui, bien souvent, rend difficile la
lecture des textes de théâtre). Certes, certains auteurs
donnent des indications – didascalies – mais pas suffi-
2 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR
samment pour créer des contraintes pour le metteur en
scène. C’est là qu’intervient la mise en scène, c’est-àdire proposer une des lectures possibles du texte de l’auteur. Il s’agit donc d’avoir « un propos » de mise en scène.
De fait, jouer littéralement le texte n’a qu’un intérêt limité.
Son universalité recherchée sera sa capacité à résister
à l’agression nécessaire du metteur en scène. Aujourd’hui,
on donne même aux acteurs des droits pour les personnages qu’ils incarnent (droits voisins, loi de 1985). Cette
disposition juridique est en quelque sorte l’aveu que le
texte n’est pas tout ; que la mise en scène et l’interprétation sont également importantes.
Tchekhov est de ceux qui ont profondément influencé
l’écriture contemporaine du théâtre. L’auteur de La Cerisaie
ne s’attardait pas vraiment sur une histoire. Il recherchait
plutôt à créer une atmosphère bien particulière où ce
qui est dit n’est pas le plus important mais où le nondit, et tout ce qui peut se passer dans l’ombre des personnages, est à percevoir. Si certains textes paraissent
anodins, tout est dans le non-dit.
Aujourd’hui, l’écriture théâtrale circule entre raconter
une fable, créer une ambiance, donner au langage toute
sa force – qu’il soit directement intelligible ou non – et
toucher le spectateur dans sa subjectivité. Bien entendu,
un certain théâtre bourgeois et de boulevard échappe
à ces courants en choisissant de se limiter à un spectacle
de détente et de comique qui nous écarte totalement
des origines sacrées du théâtre et nous enferme dans
une relation par trop ludique avec la scène.
Mais des auteurs contemporains remarquables, parmi
lesquels Koltès, Lagarce, Valère Novarina ou Noëlle Renaude,
renouvellent la tradition, poursuivent l’expérience d’un
théâtre vivant, comme l’était celui de la Grèce Antique… ■
Qu’est-ce que le théâtre ?
Quel besoin en avons-nous ?
Si le théâtre est un jeu,
quel besoin de jeu avons-nous ?
Comment, aujourd’hui, jouer encore
avec la réalité du monde ?
Quel écart, quels mythes lire
dans un « réel » dont nous
sommes de plus en plus
exclus sensuellement et sur
lequel aucune action n’arrive
à prendre ?
REZVANI
Bref, le théâtre n’est pas uniquement un texte mais tout
un environnement d’actes et de signes qui influencent
définitivement le regard du spectateur et par conséquent
sa perception d’un texte complété par un « non texte ».
C’est cet ensemble qui donne au théâtre une dimension
de spectacle à part entière.
« Texte » et « non texte », les deux termes s’opposent et
pourtant, ensemble, ils sont, me semble-t-il, une définition
possible du théâtre. ■
PHILIPPE COUTANT
Directeur de la MCLA
Bibliographie
DIONYSOS ET L’AMATEUR DE THÉÂTRE
Pierre-Aimé Touchard, Le Seuil
LIRE LE THÉÂTRE
Anne Ubersfeld, Éditions sociales
POÉTIQUE
Aristote, Livre de poche
Potins d’Enfer
de Jean-Noël Fenwick,
par La croisière-deuxième escale
de Saint-Sulpice-des-Landes
La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR
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N° 12 / juin 2004
de la mcla
THÉÂTRE AMATEUR
N° 12 / juin 2004
lettre
Des rencontres
de théâtre amateur
en Loire-Atlantique
Le plaisir du théâtre
e plaisir du théâtre !… Un plaisir aussi vieux que
l’homme et qui conserve, quoi qu’on en dise, toutes
chances de durer aussi longtemps que lui ! Il
correspond à un besoin profond de sa nature, besoin
si puissant, si originel, qu’il prend place immédiatement
après la nourriture et l’amour : celui de s’évader hors
de la réalité quotidienne, de vivre tout éveillé un rêve
assez réel pour qu’il reste émouvant, assez irréel pour
qu’il garde l’aspect rassurant du songe.
L
Ce que nous appelons aujourd’hui le jeu, en le distinguant avec tant de soin du travail, n’est en réalité qu’une
des formes les plus anciennes de l’activité humaine.
De même que la mère s’amuse, depuis la plus ancienne
préhistoire, à mimer à son nourrisson, des dangers, des
objets, des événements imaginaires, de même l’enfant
ressent une joie instinctive à faire de ses jeux la transposition de la vie. Étant seul, il éprouve déjà un plaisir
évident à imaginer et à jouer des scènes dont il est à
la fois l’auteur, l’acteur et l’unique spectateur. Mais combien plus vif est ce plaisir quand, entouré d’autres enfants,
chacun d’eux joue un rôle déterminé dans le drame ou
la comédie improvisés ! L’enfant est alors alternativement gibier ou chasseur, vainqueur ou vaincu. Il passe
par toutes les phases imaginables de l’existence. Il en
éprouve toutes les émotions. Il s’y passionne. Il y croit.
Il ressent sous sa forme la plus primitive, mais aussi la
plus aiguë, le plaisir profond du théâtre, le miracle de
l’imaginaire devenu réel.
7 es rencontres de théâtre amateur en Loire-Atlantique, Ancenis, mai 2003
Table ronde du dimanche matin. De gauche à droite : Michel Auger, Michel Liard,
Philippe Coutant, Joël Jouanneau, Jean-Luc Taillefert et Bertrand Chauveau
u 7 au 9 mai derniers se sont déroulés à SaintBarthélémy-d’Anjou les 13es « Coups de théâtre ».
Ce festival régional de théâtre amateur est organisé, depuis l’an passé, en alternance par le Théâtre de
l’Hôtel de Ville bartholoméen, et par la Maison de la
Culture de Loire-Atlantique (qui l’a accueilli au Théâtre
Quartier Libre d’Ancenis en mai 2003).
D
Douze troupes des Pays de la Loire ont eu le plaisir de
s’y produire : une de Mayenne, une de Sarthe, une de
Vendée, quatre de Maine-et-Loire, et cinq de notre département, dont quatre avaient été sélectionnées lors de
la rencontre départementale de Saint-Vincent-desLandes en avril (cf. encadré). Parmi ces troupes de LoireAtlantique, trois postulaient pour la première fois :
¤ le Théâtre du Point Rouge, de la Chapelle-Basse-Mer,
avec Tailleur pour Dames de Georges Feydeau
¤ la Compagnie des Alizés, de Bouguenais,
avec La Leçon d’Eugène Ionesco
¤ la Compagnie de La Mansarde, de Châteaubriant,
avec Trio en mode majeur de Jacques-François
Piquet (un jeune auteur de la région castelbriantaise)
et une pour la troisième fois :
¤ Commedia dell quartier, de Couffé, avec Tchekhov
comme Tchekhov, un montage de textes d’Anton
Tchekhov.
Prés de 1 500 spectateurs ont assisté à cette rencontre
où un jury composé de professionnels, d’amateurs et d’élus
municipaux a désigné une troupe qui représentera les
Pays de la Loire lors d’une rencontre nationale à Tours
en octobre prochain. C’est l’Akabi Compagnie, d’Angers,
qui a été désignée avec Le Premier d’Israël Horovitz.
Le prix du public a été attribué au Théâtre des deux rives,
de Château-Gontier avec Veillée Funèbre, de Guy Foissy.
Deux troupes de Loire-Atlantique se sont fait remarquer : Commedia dell Quartier de Couffé, deuxième prix
du jury, et, hors concours, New Rancard de Teillé, prix
spécial du public, avec Filons vers les Iles Marquises
d’Eugène Durif.
Après Saint-Barthélémy-d’Anjou, c’est donc la Maison
de la Culture de Loire-Atlantique qui accueillera cette
grande et belle manifestation en 2005. Le Théâtre de Verre,
de Châteaubriant, qui compte alentour bon nombre de
troupes dynamiques, a accepté de relever le défi avec
la Maison de le Culture. Notez-donc d’ores et déjà sur
vos tablettes le rendez-vous des 3, 4 et 5 juin 2005 pour
ces studieuses, mais festives et musicales 8es rencontres
de théâtre amateur en Loire-Atlantique. ■
4 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR
BERTRAND CHAUVEAU
¤
Les rencontres théâtrales
départementales
LA RENCONTRE FESTHÉA LOIRE-ATLANTIQUE 2004
a eu lieu les 2, 3 et 4 avril à Saint-Vincent des-Landes
(celle de 2003 se déroulait à Donges) sous le parrainage de la MCLA. 10 troupes y ont participé : les 5
troupes invitées à Saint-Barthélémy-d’Anjou, plus la
Cie Clémentine, de Sainte-Luce-sur-Loire avec La nuit
de Valognes d’Éric-Emmanuel Schmitt, l’AtelierThéâtre de Cordemais, avec Les Mille-Pattes de JeanChristophe Barc, l’Estrade, de Vertou, avec Éclat
d’amour, montage de textes contemporains, et deux
compagnies vendéennes. L’édition 2005 aura lieu à
Saint-Gildas-des-Bois, en avril. Comme l’an passé,
toutes les troupes adhérentes à Amathéa recevront
en novembre une fiche de candidature.
Vous voulez en savoir plus ?
N’hésitez pas : 02 28 24 28 06.
Plusieurs rencontres de théâtre amateur ont vu le jour ces dernières
années dans le département : à Machecoul avec le festival « Détours »
en octobre, à La Baule avec le festival des Salines en avril. Vous
pouvez trouver le programme de ces festivals (comme toutes les
dates « amateurs » du département) dans le « calendrier des troupes »
de la rubrique « théâtre amateur » du site Internet de la MCLA :
www.mcla.asso.fr
« …le jeu n’est
en réalité qu’une
des formes les
plus anciennes de
l’activité humaine… »
En même temps, il nous restitue sans s’en douter les
gestes, les attitudes, les états d’âme de ce que j’oserai
nommer la scène quaternaire. Il nous fait pressentir ce
que dut être au temps de la jeunesse du monde, chez
l’homme de Cro-Magnon, la joie du simulacre, toute proche
encore de la feinte animale, éternelle magie de la vie
transposée par le jeu, qui est l’essence même du théâtre.
Je me suis quelquefois amusé à l’imaginer, ce lointain
ancêtre, ce premier spectateur des tout premiers jeux.
Je le vois, au pied de la falaise où sont creusées les cavernes
superposées. La journée s’achève. À l’occident, le ciel
rougeoit déjà. La chasse de jour où l’homme triomphe
est terminée. La chasse de nuit où il doit encore céder
le pas aux bêtes carnassières n’est pas commencée. C’est
l’heure de la trêve. Assis par groupes autour de lui, ses
compagnons, mâles ou femelles, hument la fraîcheur
du soir. Sur la berge, qui descend en pente douce vers
la rivière, les petits jouent avant de s’endormir. Sous les
crânes épais des bêtes verticales, une joie confuse agite
les cervelles embryonnaires. Aujourd’hui la horde a mangé.
Un élan atteint par une pierre de silex tranchante a servi
à calmer sa faim. La force mystérieuse de la nourriture
gonfle les cous énormes et les torses puissants. Joie incommunicable par la parole. Le langage n’existe pas. Il se
borne à quelques cris d’avertissement, de crainte, de colère
ou d’appel. Les intentions, les sentiments de ces êtres
rudimentaires s’expriment surtout par gestes. La mimique,
voisine de celle des bêtes, supplée encore le mot.
Poussé par le trop-plein de vie qu’il ressent en lui, par
le besoin irrésistible qu’il éprouve d’exprimer son bienêtre et sa force victorieuse, un des primates s’est dressé.
Ses pieds battent le sol. Sa tête tourne rapidement à droite
et à gauche. Toute son attitude imite, en les exagérant
par dérision, l’allure et le cri du gibier vaincu, dont les
ossements gisent à quelques pas. Au cri du gibier, par un
réflexe instinctif, répond dans le groupe le cri de chasse
de l’homme. D’autres mâles se dressent à leur tour. Mûs
par l’apparence de la proie, par leur obscure atavisme
de chasseurs, ils entrent presque inconsciemment dans
le jeu. Tandis que le premier continue d’exprimer les
craintes et les ruses de la bête, tout naturellement ils
miment celles de la découverte et de l’approche. Leurs
mains simulent le jet des pierres, auquel l’autre oppose
les bonds de l’animal. Leur mémoire musculaire reconstitue presque exactement l’avènement de la journée. Le
groupe entier suit à présent les évolutions des joueurs.
Sa surexcitation s’accroît avec le souvenir réveillé du
repas récent. Il crie, il trépigne. On bat des mains selon
que les ruses du chasseur sont déjouées ou triomphantes,
et le jeu durerait parfois longtemps si, de la clairière
voisine, ne s’élevait soudain le rauquement du fauve
annonçant l’approche de la nuit avec ses terreurs et ses
dangers. Instantanément rappelés à la réalité, acteurs
et spectateurs s’enfuient précipitamment…
Premier théâtre… premier plaisir du théâtre, et qui contient
déjà en germe presque tous ceux qu’il dispensera par
la suite.
Beaucoup plus tard, quand le peuple d’Athènes, assemblé
au flanc de la colline où se creuse le blanc théâtre de
Dionysos criera d’enthousiasme à l’audition des Perses
d’Eschyle, son plaisir sera tout aussi profond, tout aussi
puissant que la surexcitation du clan originel devant
la pantomime naïve des brutes primitives. Plaisir plus
raffiné certes, enrichi d’apports inestimables. Le piétinement de jadis est devenu la danse. Le cri s’est mué
en musique et en chant, le groupe confus en chœur ordonné.
La simple attitude s’est accrue du masque et du cothurne.
Le mot a remplacé le geste. Il ne s’agit plus enfin d’un
simple gibier abattu, mais de Xerxès vaincu et du destin d’Athènes.
Et, pourtant, la joie du spectateur de la soixanteseizième olympiade, qui a combattu, vingt ans plus tôt,
à Salamine et déjà reconstruit l’Acropole, ne se différenciera pas dans sa nature profonde de celle manifestée
autrefois par son lointain ancêtre. Lui aussi, en applaudissant aux vers d’Eschyle, connaît ce plaisir de revivre
magnifié, embelli, éternisé par le poète d’un moment
révolu de sa propre existence, affranchie pour un instant
des lois de l’espace et du temps par la magie du théâtre.
Plus tard encore, c’est une joie du même ordre, épurée par
la ferveur chrétienne, qui jettera à genoux le spectateur
du Moyen Âge pendant le drame de la Messe, d’où sortira
bientôt l’étonnante floraison des « Miracles » médiévaux.
Il ne s’agit plus désormais d’exalter une victoire humaine,
mais de revivre, avec une foi vibrante, le sacrifice bien
autrement émouvant d’un Dieu. Pourtant, toujours à la
base, l’émotion ressentie par le spectateur reste celle de
l’évasion hors de la vie quotidienne, grâce à la transposition par le jeu d’un fait. Peu importe qu’il soit surnaturel ou matériel.
Quel rapport, me direz-vous, entre ces formes archaïques
du plaisir scénique et celui que vient goûter à l’audition
d’une pièce du Boulevard un spectateur de 1933 ? Eh
bien, quoiqu’il en semble, le lien, pour être peu apparent,
n’en est pas moins réel.
En limitant le rôle du théâtre à n’être plus qu’un simple
délassement de l’esprit, destiné avant tout à nous
distraire, nous lui avons, à coup sûr, donné la possibilité de nous offrir des plaisirs nouveaux, et d’ailleurs
accessoires, correspondant à notre mentalité moderne ;
cependant la nature profonde de la joie qu’il nous
dispense de temps en temps n’a pas changé. ■
ANDRÉ ANTOINE
(suite et fin dans la Lettre
du théâtre amateur n° 13)
Pleins feux
André Antoine
(Limoges 1858 –
Le Pouliguen 1943) est aujourd’hui
considéré comme l’inventeur de la mise
en scène moderne. Mais si son principal
titre de gloire est la défense du théâtre
naturaliste, il ne faut oublier en lui ni le
directeur du Théâtre Antoine et du Théâtre
de l’Odéon, ni le critique dramatique, ni
le cinéaste. Et encore moins l’acteur !
Employé du gaz, il va engager, avec un
groupe de comédiens amateurs, une des
plus grandes aventures théâtrales de la
modernité. Il entend reproduire fidèlement
sur la scène un milieu social précis et
inciter l’acteur à jouer le plus naturellement
possible dans ce milieu reconstitué (et,
au besoin, en tournant le dos au public)
de façon que le personnage, conformément
au naturalisme, paraisse une excroissance
de ce milieu. Il règle ses mises en scène
en tenant compte d’un « 4e mur » invisible,
derrière lequel se déroule l’action.
Au Théâtre-Libre, puis au Théâtre Antoine
à partir de 1897, Antoine entreprend de
faire table rase des vieilles conventions
scéniques telles que le jeu déclamatoire
à l’avant-scène, les accessoires peints sur
des toiles de décor représentant toujours
le même salon bourgeois. À la place de
ces conventions périmées, le directeur du
Théâtre-Libre impose un jeu naturel, au
plus près du ton réel de la conversation,
le décor exact, les accessoires vrais, des
costumes inspirés eux aussi de la réalité
(et non confiés à l’imagination de quelque
grand couturier), le rôle déterminant de
l’éclairage électrique et l’obscurité dans
la salle.
Il nous livre ici, quel bonheur, ses
Plaisirs du théâtre (1ère partie – suite
au prochain numéro).
La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR
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N° 12 / juin 2004
de la mcla
THÉÂTRE AMATEUR
N° 12 / juin 2004
lettre
Le Théâtre du
Point Rouge
C’est une compagnie qui
perpétue, dans la bonne
humeur, un siècle de
tradition théâtrale locale.
Elle ouvre ses portes à tous
les volontaires, veille à leur
formation artistique et
technique, et s’est constituée
une vraie bibliothèque
théâtrale. Nous les
rencontrons aujourd’hui.
La femme du boulanger, 1996
Théâtre du
Point Rouge
Siège social : Salle Jacques Demy
11 rue du Stade
44450 LA CHAPELLE-BASSE-MER
Contact : Gilles Alleau
Tél. 02 40 06 36 14
Michel Liard
Extrait de son ouvrage à paraître
Paroles écrites, paroles scéniques
de La Chapelle-Basse-Mer
¤ De la mise
¤ Comment s’est créée votre compagnie ?
Gilles Alleau et Angélique Jouy : on pratique le théâtre en amateur à La Chapelle-Basse-Mer depuis
plus de 100 ans ! Les représentations théâtrales y ont traversé le siècle sans interruption. Intitulée
« AEP Jeanne d’Arc », puis « Groupe théâtral » en 1984, la troupe s’est baptisée « Théâtre du Point
Rouge » en 1999. L’association compte 45 membres actifs, âgés de 18 à 70 ans. Le TPR a son siège
à la Salle Jacques Demy, également salle de cinéma. La scène est un peu petite, mais la salle, qui
peut accueillir 188 spectateurs, est confortable et convenablement équipée.
en scène
n spectacle est le résultat de la mise
en œuvre d’un dispositif stratégique
mis en place par le metteur en
scène. Il est issu de la convergence du travail
des différents participants qui contribuent,
chacun à leur manière, à la « fabrication »
d’un objet imaginaire commun, né du texte
dramatique.
U
¤ Comment travaillez-vous ?
En mai, un comité de lecture fait son choix parmi les 350 textes que nous avons réunis au fil des
années. Après une lecture collective, nous effectuons la distribution, et l’été permet à chacun d’apprendre son texte. Nous répétons à partir de septembre, à raison de deux soirées par semaine, et
jusqu’en mars, où ont lieu les représentations à la Chapelle-Basse-Mer, une dizaine généralement.
En plus des comédiens, un groupe important travaille à la création des spectacles. Ainsi, outre le
comité de lecture, chacun des 45 membres peut s’investir dans des commissions : décor-son-lumière,
costumes-coiffures-maquillage, et communication-accueil.
Nous investissons chaque année, autant que possible, dans du matériel d’éclairage et de son, mais
aussi dans la formation. Une dizaine d’entre nous a participé à des stages de la MCLA : jeu, improvisation, monologue, comédie musicale, maquillage, lumière, décors… Par ailleurs, depuis quatre
ans, nous nous faisons aider pour la mise en scène par un professionnel : Christophe Hamon.
Grâce à la fidélité de notre public, nous pouvons fonctionner sans subvention.
La mise en scène nouvelle d’un texte connu
est le résultat d’un parcours particulier qui
témoigne des préoccupations d’artistes et de
techniciens, et à travers eux, d’une culture
et d’une époque donnée.
Le choix des acteurs, tout comme celui des
créateurs du décor, de la lumière, du son, des
costumes, des régisseurs et des administrateurs, est déterminant dans la réussite de cet
objet final qu’est le spectacle. Chacun, partant
de l’angle de vue qui lui est propre, contribue
à une cristallisation progressive. C’est en étant
à l’écoute du travail qui se fait avec les acteurs
et du texte qu’une cohérence se trouve. Il ne
s’agit pas que chacun plaque son univers
sur la proposition que constitue le texte,
mais que l’univers de chacun dialogue et
s’harmonise avec l’ensemble. Dialogue et non
reproduction ou illustration.
¤ Qu’avez-vous joué ces dernières années ?
Tailleur pour dames, de Georges Feydeau, Un Brin de sorbier à la boutonnière, de Sylvie Leeman
en 2002, Tartuffe de Molière, Les Sardines grillées de Jean-Claude Dannaud et Le Miroir de E. et
D. Quignon en 2001, Les Brumes de Manchester de Frédéric Dard, La Ballade des Planches de JeanPaul Alègre et De 1900 à 2000 création son et lumière en 2000, La Femme du boulanger de Marcel
Pagnol, en plein-air, les étés 1996 et 1997.
Nous participons aussi à des rencontres de théâtre amateur : Festival du Marais à Haute-Goulaine,
Les Quintainades à Saint-Julien-de-Concelles, Week-end des arts à La Chapelle-Basse-Mer, Festhéa
cette année.
Nous avons aussi été invités par des troupes amateurs, à Fay-de-Bretagne, Teillé ou Château-Thébaud.
Nous répondons par ailleurs aux sollicitations de notre commune : à l’occasion du Téléthon, pour
le bicentenaire de la révolution, l’inauguration de la bibliothèque municipale, des arbres de Noël
ou la fête nationale.
¤ Quelles sont les principales difficultés et réussites de l’association ?
Chaque année en septembre a lieu notre assemblée générale. Chacun y exprime son point de vue
et son souhait de jouer ou de participer à telle ou telle commission, selon ses compétences et ses
envies. Ce qui fait notre force, c’est la possibilité qui est offerte à chacun d’assumer des responsabilités dans la création du spectacle et la préparation des représentations.
Nous retenons aussi, comme un grand moment, la réussite du spectacle de plein-air La Femme du
boulanger, qui a permis la rencontre entre plusieurs générations d’acteurs. ■
7 es rencontres de théâtre amateur
en Loire-Atlantique, Ancenis, mai 2003
table ronde du dimanche matin.
De gauche à droite :
Michel Liard, Philippe Coutant,
Joël Jouanneau, Jean-Luc Taillefert
et Bertrand Chauveau
Ainsi, plutôt que de décorateur, convient-il de parler d’architecte de la scène ou de scénographe : il écrit dans
un espace, dans un volume. Il s’agit pour lui de produire un imaginaire visuel issu du texte et du jeu ou d’offrir
des contraintes productives de jeu aux acteurs. Les ambiances lumineuses ou sonores, elles, créent des climats
ou dynamisent le jeu. Il ne s’agit pas seulement d’éclairer ou d’accompagner les comédiens.
Les acteurs pourront se confronter alors à l’espace de jeu, celui-ci pouvant déborder la scène classique. Car on
peut utiliser la salle et les entrées, enveloppant le spectateur ou signifiant symboliquement le lien entre l’extérieur (le monde) et le théâtre.
La scène elle-même est un volume et pas seulement une surface. Ainsi, il y a lieu de penser verticalité/
horizontalité : les personnages peuvent être assis ou debout, montés sur une table, une estrade, allongés au sol.
Le sol est lui-même un échiquier où les placements disent les rapports entre les personnages et avec le public.
Ainsi vient-on chercher la connivence avec le public en remontant « à la face », comme on s’en protège en se
déplaçant vers le fond de la scène. La position par rapport au partenaire (près/loin, devant/derrière, dessus/
dessous) marque l’intimité ou la méfiance, l’agressivité ou la peur. La scène progresse par mouvements successifs de rapprochement ou d’éloignement que le public ressent.
Tout signifie car tout se voit. Les intentions et le jeu s’écrivent dans l’espace et le dispositif scénographique remet
en cause, provoque, ou enrichit le jeu des acteurs.
Le spectacle, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. En représentation, l’acteur ne s’entraîne plus : il joue.
Quitte à faire le contraire de ce qui a été prévu en « répétition ». Les répétitions ont permis d’emmagasiner des
expériences, des sensations, des mouvements. L’acteur s’y est constitué une mémoire physique, verbale, affective,
spatiale propre au texte. Ce qui l’a vraiment touché et convaincu demeurera dans le spectacle. ■
6 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR
B.F.XV, 2004
La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR
7
N° 12 / juin 2004
de la mcla
lettre
Qu’est
ce que le
guichet
unique ?
oute personne physique (particulier, commerçant,
profession libérale…) et toute personne morale de
droit privé (association, entreprise, comité d’entreprise, comité des fêtes…) ou de droit public (collectivité
territoriale, établissement public, service de l’État…) qui :
¤ n’a pas pour activité principale ou pour objet l’exploitation de lieux de spectacles (de parcs de loisirs ou
d’attraction), la production ou la diffusion de spectacles,
¤ emploie sous contrat à durée déterminée des artistes
du spectacle (article L 762-1 du code du travail) ou
des techniciens qui concourent au spectacle vivant,
¤ organise des spectacles vivants, et ce sans limitation
de représentations, doit avoir recours au guichet
unique.
T
Il s’agit d’un dispositif de simplification des démarches
administratives qui est proposé par :
• L’AFDAS (formation professionnelle)
• L’ASSÉDIC (assurance chômage)
• AUDIENS (retraite complémentaire et prévoyance)
• LES CONGÉS SPECTACLES (congés payés)
• LE CMB (service de santé du travail)
• L’URSSAF (sécurité sociale)
Il permet aux organisateurs non professionnels de
spectacles vivants d’accomplir, en une seule fois, toutes
les formalités liées à l’embauche et à l’emploi d’un salarié du spectacle vivant. Le guichet unique réunit à lui
seul tous les interlocuteurs.
THÉÂTRE AMATEUR
¤ Spectacles
À NANTES
DANS
Du mardi 28 septembre au jeudi 14 octobre > Espace 44
Menteur
Les Joyeuses Commères de Windsor
de William Shakespeare / mise en scène J-M. Villégier et J. Duverger
Avec ou Sanka
Liberté, Égalité, Fraternité suivi de L’Affaire Sardines
Battements de cœur
pour duo de cordes
de Erick Sanka / écriture et mise en scène Erick Sanka
Derval : dimanche 10 octobre 2004 à 15h
Rouans : samedi 8 janvier 2005 à 20h30
Guérande : jeudi 10 mars à 20h30
Plessé : vendredi 18 mars à 20h30
La Grigonnais : samedi 23 avril à 20h30
Teillé : mardi 10 mai à 20h30
comédie musicale de Jean-Luc Annaix
Du lundi 15 au mercredi 17 novembre > Espace 44
Marat-Sade
par Bibliothéâtre / conception, adaptation et
montage des textes Philippe Mathé
Teillé : vendredi 22 oct. 2004 à 20h30
Gétigné : vendredi 11 fév. 2005 à 20h30
Mardi 23 et mercredi 24 novembre > Espace 44
Le Dragon
de Evgueni Schwartz
traduction Simone Sentz-Michel / mise en scène Christophe Rauck
Du mardi 30 novembre au lundi 13 décembre > Espace 44
Ce père que j’aimais malgré tout
Basse-Goulaine : dimanche 7 novembre 2004 à 17h
Legé : samedi 13 nov. à 20h30
Rouans : vendredi 26 novembre à 20h30
Ligné : samedi 27 nov. à 20h30
Ubu
Les Étourdis
de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff
Du mardi 14 au samedi 18 décembre > T.u. de Nantes
Partage de midi
de Paul Claudel
Au Fol Ordinaire Théâtre / mise en scène Lionel Monier et Christian Rist
en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes
d’après Alfred Jarry / par le Nada Théâtre
Machecoul : mercredi 17 nov. à 20h30
Ancenis : mercredi 24 novembre à 20h30
Missillac : samedi 4 décembre à 20h30
Nort-sur-Erdre : mercredi 15 déc. à 20h30
George, une vie de chat
Du jeudi 6 au vendredi 21 janvier > Espace 44
de et avec Laura Benson / conception et mise en scène Nathalie Bensard
La Chapelle-des-Marais : vendredi 10 décembre 2004 à 20h30
Saint-Mars-la-Jaille : samedi 11 décembre à 20h30
Varades : jeudi 13 janvier 2005 à 20h30
La Chapelle-sur-Erdre : vendredi 14 janvier à 20h30
La Ronde
Ausmour !..
de Arthur Schnitzler / mise en scène Frédéric Bélier-Garcia
Du mardi 11 au jeudi 13 janvier > T.u. de Nantes
Coriolan
de William Shakespeare / mise en scène Jean Boillot
en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes
Du mardi 8 au samedi 12 février > T.u. de Nantes
Les Amantes
de Elfriede Jelinek / adaptation et mise en scène Joël Jouanneau
en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes
Du mercredi 9 au vendredi 11 février > Espace 44
Hôtel Belvédère
de Ödön von Horváth / mise en scène Christophe Perton
Mambo místico
de Alfredo Arias
Du mardi 8 au jeudi 10 mars > T.u. de Nantes
Le Procès
de Franz Kafka
par la compagnie Le 3e Œil / mise en scène Philippe Adrien
en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes
Du mercredi 16 au samedi 19 mars > Espace 44
Entre courir et voler
il n’y a qu’un pas papa
de et avec Jacques Gamblin / mise en scène Claude Baqué
Le Pont de San Luis Rey
d’après Thornton Wilder / mise en scène Irina Brook
de Evgueni Schwartz / mise en scène Laurent Pelly
La lettre du Théâtre amateur est
un supplément de La Lettre de la MCLA
Directeur de publication : Philippe Coutant
Rédacteur en chef : Bertrand Chauveau
Conception graphique : Le Kwalé - Nantes
Fabrication : Coiffard Éditions
Crédits photographiques :
Vincent Jacques (1re de couverture) et
Vincent Sarazin (p.2, 3, 4 et 7)
ISSN : N°1243-9487
par la compagnie Mêtis
Saint-Mars-la-Jaille : samedi 15 janvier 2005 à 20h30
Guérande : mardi 18 janvier à 20h30
La Chevrolière : samedi 5 février à 20h30
La Grigonnais : samedi 12 mars à 20h30
Machecoul : samedi 19 mars à 20h30
Saint-Lyphard : vendredi 15 avril à 20h30
Ligné : samedi 16 avril à 20h30
Rouans : vendredi 13 mai à 20h30
Saint-Gildas-des-Bois : samedi 14 mai à 20h30
Le Chat de Schrödinger
Le Commerce de pain
de Bertolt Brecht / par la compagnie Science 89
mise en scène Françoise Thyrion et Michel Valmer
Saint-Gildas-des-Bois : samedi 5 mars 2005 à 20h30
Saint-Mars-la-Jaille : samedi 26 mars à 20h30
Derval : samedi 2 avril à 20h30
Legé : samedi 9 avril à 20h30
Vallet : vendredi 20 mai à 20h30
Le Fanal/scène nationale de Saint-Nazaire et
la Maison de la Culture de Loire-Atlantique présentent
L’Utopie fatigue les escargots
Les Histoires de Chico et Grilo
racontées par eux-mêmes
Du mardi 12 au jeudi 14 avril > Espace 44
Le Roi nu
Ernestine écrit partout,
lettres en rouspétance
création Théâtre Dromesko / conception et mise en scène Paolo Magelli
Saint-Nazaire, sous chapiteau : du mardi 29 mars au samedi 2 avril
2005 à 20h30
Du mardi 22 au vendredi 25 mars > Espace 44
Du mercredi 18 au samedi 28 mai > Espace 44
sur une idée originale de Yannick Pasgrimaud /
mise en scène Dominique Vissuzaine
Teillé : dimanche 9 janvier 2005 à 16h
Legé : vendredi 14 janvier à 20h30
La Chevrolière : samedi 15 janv. à 20h30
La Chapelle-des-Marais : dimanche 16 janvier à 17h
de et par Norbert Aboudarham
Guémené-Penfao : samedi 22 janvier 2005 à 20h30
Machecoul : lundi 24 janvier à 20h30
Châteaubriant : mardi 25 janvier à 20h45
Nort-sur-Erdre : mercredi 26 janvier à 20h30
Pornic : vendredi 28 janvier à 21h
Ancenis : samedi 29 janvier à 20h30
Vallet : mardi 1er février à 20h30
Guérande : jeudi 3 février à 20h30
Missillac : vendredi 4 février à 20h30
de Roger Martin du Gard / mise en scène Jean-Claude Berutti
¤ d’adhérer gratuitement en direct,
¤ de s’informer sur le nouveau dispositif,
¤ de saisir sa déclaration en ligne, mais aussi
la déclaration préalable à l’embauche,
¤ de consulter en toute sécurité votre compte
(employeurs et salariés),
¤ de prévoir ou de calculer vos contributions
et cotisations,
¤ de commander des formulaires de déclaration papier,
¤ de modifier vos données administratives.
Le Roman d’un lecteur
Chapitre 2 : « C’est tout sa mère ! »
de Peter Weiss / mise en scène Christophe Rouxel
La Gonfle
L’accès au service GUSO sur le nouveau site
internet www.guso.com.fr offre la possibilité :
de et par Yannick Jaulin / mise en scène Frédéric Faye
Châteaubriant : samedi 9 octobre 2004 à 20h45
Du lundi 8 au mercredi 17 novembre > Chapelle
Du mardi 1er au lundi 14 mars > Espace 44
Pour répondre à l’ensemble des démarches liées à
l’embauche et à l’emploi d’artistes ou de techniciens
de spectacle vivant :
¤ un seul formulaire de déclaration simplifiée des
cotisations (papier ou en ligne) pour l’ensemble
des organismes de protection sociale, 6 formalités
en une !
¤ un seul règlement des cotisations pour l’ensemble
des organismes,
¤ une déclaration unique et simplifiée vaut contrat
de travail,
¤ l’attestation envoyée mensuellement par le guichet
unique au salarié se substitue à la remise du
bulletin de paie,
¤ une offre de services élargie : un site internet
multi-fonctionnalités (adhésion, saisie de la
déclaration, consultation de compte…) et toujours
une assistance téléphonique avec le numéro
Azur 0 810 863 342 (prix d’un appel local).
LE DÉPARTEMENT
de Ariano Suassuna / mise en scène Rosine Lefebvre
Châteaubriant : mardi 24 mai à 20h45
Guémené-Penfao : mercredi 25 mai à 20h30
Machecoul : vendredi 27 mai à 20h30
Pornic : samedi 28 mai à 21h
Ancenis : mardi 7 juin à 20h30
Vallet : mercredi 8 juin à 20h30
Nort-sur-Erdre : jeudi 9 juin à 20h30
Pornichet : vendredi 10 juin à 20h30
Pontchâteau : samedi 11 juin à 20h30
Pour tout renseignement :
MCLA, SERVICE ANIMATION
BP 30111 – 44001 Nantes cedex 1
Tél. 02 28 24 28 06 – Fax 02 28 24 28 38
Courriel : [email protected]
Site internet : www.mcla.asso.fr
La Maison de la Culture de LoireAtlantique est subventionnée par le
Conseil Général de Loire-Atlantique,
avec le concours du Ministère de la
Culture–Direction Régionale des Affaires
Culturelles des Pays de la Loire et la
participation de la Ville de Nantes et du
Conseil Régional des Pays de la Loire.
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