de la mcla N° 12 / juin 2004 SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR SOMMAIRE p. 1 / A quoi sert notre théâtre ? p. 2 / Texte, non-texte au théâtre p. 4 / Rencontres de théâtre amateur en Loire-Atlantique p. 5 / Le plaisir du théâtre p. 6 / Le Théâtre du Point Rouge p. 7 / Michel Liard : Paroles écrites, paroles scéniques p. 8 / Qu’est-ce que le guichet unique ? / Agenda A quoi sert notre théâtre ? « L’activité artistique n’est sans doute rien d’autre qu’une “remise en forme” incessante du désir de vivre ou de survivre à la douleur, à l’ennui et à la mort… ». Ainsi s’exprimait Michel Liard, metteur en scène, écrivain, fondateur et directeur de la compagnie « Au fol ordinaire théâtre ». Michel Liard a trouvé la mort dans un accident de la route le 12 mars dernier. Il avait animé pour nous en décembre un stage de mise en scène autour de textes contemporains qu’il affectionnait particulièrement, tout comme le travail avec les amateurs, qu’il concrétisa, notamment, avec Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux, de Noëlle Renaude, créé en octobre 2000 à l’Espace 44. Nous reproduisons dans cette Lettre du théâtre amateur les premières lignes de son livre à paraître : Paroles écrites, paroles scéniques. On y reconnaît les propos qu’il avait défendus lors du débat organisé à l’occasion de notre rencontre de théâtre amateur d’Ancenis l’an passé. Nos préoccupations politiques, au sens noble du terme, en tant que responsables de troupes amateurs, sont peut-être éloignées de celles de Michel Liard, homme résolument engagé et professionnel exigeant, mais là où nous pouvons, où nous devons, rejoindre sa pensée, c’est dans sa conviction que le théâtre peut participer à un monde meilleur. Puisse cet idéal qui l’animait éclairer tous nos cheminements d’amateurs. BERTRAND CHAUVEAU Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Axel Roux de Noëlle Renaude, par le Fol Ordinaire Théâtre, mise en scène de Michel Liard La lettre de la Maison de la Culture de Loire-Atlantique N° 12 / juin 2004 de la mcla THÉÂTRE AMATEUR N° 12 / juin 2004 lettre NON TEXTE oland Barthes définit la théâtralité comme étant le théâtre moins le texte. Il précise que c’est une épaisseur de signes et de sensations qui s’édifient sur la scène à partir de l’argument écrit. R Texte, non-texte au théâtre En effet, on peut aisément dire que tout ce qui n’est pas le texte est la mise en scène et l’interprétation. Le metteur en scène sera chargé de donner un sens à la pièce, et d’en faire un spectacle en s’appuyant sur tous les éléments scénographiques et techniques mais surtout sur les différentes interprétations que les comédiens prêteront aux personnages. Les gestes, les mouvements des corps des acteurs les uns par rapport aux autres, prendront alors une importance capitale. L’émotion sera transmise par le comportement des comédiens. Piano seul de Véra Feyder, par La boîte à sardines de Saint-Nazaire Certains hommes de théâtre ont voulu, à un moment donné, privilégier la notion de spectacle et se sont donc intéressés prioritairement non plus au texte mais à des notions considérées comme secondaires : l’image, le jeu de l’acteur, la scénographie, l’esthétique… On parle alors d’un théâtre d’image, d’un théâtre qui cherche à conditionner le public, à le mettre dans une situation subjective et à le porter, dans certain cas, dans un état d’hypnose. Le public sera touché par tout ce qui est le « non-texte ». Le silence, qui terrorise tant le monde audiovisuel, prend ici toute sa force et magnifie la convention du théâtre qui permet les moments de silence exigés par la mise en scène. Traditionnellement, il est acquis que l’écriture dramatique a rang d’œuvre littéraire. Nombre d’écrivains ont choisi le théâtre comme moyen d’expression plutôt que le roman, la nouvelle ou la poésie. Ainsi Jean Racine, Franz Wedekind, Paul Claudel ou plus récemment Bernard-Marie Koltès. C’est, sans aucun doute, le prestige de l’acte qui est constitutif du genre, comme le souligne Pierre-Aimé Touchard : le secret de l’origine du théâtre nous est livré par le feu de bois autour duquel se fait le cercle de la communauté familiale. Citons par exemple, ces dernières années, les travaux extrêmes de Tadeusz Kantor, Bob Wilson, Jérôme Deschamps… et même Peter Handke qui a écrit une pièce où il n’y a pas de texte mais seulement des indications. Il ne s’agissait plus de mettre en scène un texte, mais de créer un « produit » différent (ni du mime, ni de la pantomime) mais qui est toujours du théâtre puisqu’il y a toujours des acteurs. TEXTE n s’accorde sur le fait que ce sont les Grecs de l’Antiquité qui ont inventé le théâtre. Dionysos, dieu de l’ivresse, et le culte dont il faisait l’objet, ont donné naissance aux premières œuvres dramatiques, à une écriture non figée qui mettait en scène des dieux et des surhommes. Mais Dionysos était aussi « le dieu de l’extase et de l’effroi, de la sauvagerie et de la délivrance bienheureuse… le dieu de l’art dramatique, de la poésie frénétique, de la libération des sentiments. » Pierre-Aimé Touchard. D’où le caractère religieux de la représentation, mais aussi l’importance de la notion de public, qui participent ensemble à cette libération des sentiments. Ce sont également les Grecs (Eschyle, Sophocle, Euripide…) qui, les premiers, ont figé le texte des pièces de théâtre. Aristote, dans Poétique a été le premier à indiquer ce qui pouvait être un système d’écriture dramatique et a ainsi élevé le théâtre au rang de la littérature. O En France, la naissance de la tradition théâtrale remonte à l’apparition des « mystères » dont les thèmes étaient également d’origine sacrée. Les textes de ces « mystères » n’étaient pas rigoureux et très souvent improvisés puisqu’il s’agissait de raconter « l’Histoire Sainte » ou bien des histoires de miracles. La première pièce de théâtre dont nous ayons toujours le texte, La Farce de Monsieur Pathelin, existe en différentes versions. Le théâtre baroque, au cours de sa courte vie, a mis en place un début de réglementation du texte de théâtre, notamment la tragédie. Je pense à Alexandre Hardy, Robert Garnier et d’autres. Mais, là encore, on trouve plusieurs versions des textes des pièces. Plus tard, les classiques (Corneille, Racine...), pétris de rationalisme et de théorie aristotélicienne, imposeront la célèbre règle des trois unités : de lieu, de temps et d’action. Dès lors l’écriture théâtrale évoluera en se libérant peu à peu du carcan de cette règle. Au 18e et au 19e siècle (de Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, puis Voltaire, jusqu’à Victor Hugo), ce mouvement vers plus de liberté se poursuivra pour préparer la naissance du théâtre contemporain et celle d’une écriture totalement libérée qui, par ailleurs, va subir l’influence incontestable du cinéma. Écrire pour le théâtre, ce n’est pas se limiter à un simple exercice littéraire. Il s’agit d’abord d’écrire des dialogues que seront dits par des acteurs. Il n’est donc pas question de rédiger au fil de la plume, au gré d’un style personnel, mais de mettre dans la bouche de comédiens (encore non déterminés) des textes qui auront surtout une musicalité vocale. C’est cette excellence musicale que recherchait la versification des Classiques du 17e siècle. La finalité du théâtre n’est pas d’être lu ni d’être dit, mais d’être joué. À la différence d’autres formes d’écriture, le théâtre n’est pas descriptif ou narratif. Il se focalise sur le rapport d’êtres qui communiquent, se parlent, s’affrontent ou se fuient. Autrement dit, il « manque » du texte au théâtre. De plus, on ne sait pas exactement comment les textes seront dits, comment ils seront « mis en bouche », dans quelle ambiance, dans quelle tension (que ce soit entre les acteurs ou avec le public). Écrire pour le théâtre, c’est ne donner que les dialogues : toute l’atmosphère devra être ressentie, suggérée, mais jamais réellement explicitée. Dans cette perspective, un texte de théâtre peut être considéré comme un roman auquel il manquerait toutes les parties descriptives ne concernant pas les personnages (c’est d’ailleurs ce qui, bien souvent, rend difficile la lecture des textes de théâtre). Certes, certains auteurs donnent des indications – didascalies – mais pas suffi- 2 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR samment pour créer des contraintes pour le metteur en scène. C’est là qu’intervient la mise en scène, c’est-àdire proposer une des lectures possibles du texte de l’auteur. Il s’agit donc d’avoir « un propos » de mise en scène. De fait, jouer littéralement le texte n’a qu’un intérêt limité. Son universalité recherchée sera sa capacité à résister à l’agression nécessaire du metteur en scène. Aujourd’hui, on donne même aux acteurs des droits pour les personnages qu’ils incarnent (droits voisins, loi de 1985). Cette disposition juridique est en quelque sorte l’aveu que le texte n’est pas tout ; que la mise en scène et l’interprétation sont également importantes. Tchekhov est de ceux qui ont profondément influencé l’écriture contemporaine du théâtre. L’auteur de La Cerisaie ne s’attardait pas vraiment sur une histoire. Il recherchait plutôt à créer une atmosphère bien particulière où ce qui est dit n’est pas le plus important mais où le nondit, et tout ce qui peut se passer dans l’ombre des personnages, est à percevoir. Si certains textes paraissent anodins, tout est dans le non-dit. Aujourd’hui, l’écriture théâtrale circule entre raconter une fable, créer une ambiance, donner au langage toute sa force – qu’il soit directement intelligible ou non – et toucher le spectateur dans sa subjectivité. Bien entendu, un certain théâtre bourgeois et de boulevard échappe à ces courants en choisissant de se limiter à un spectacle de détente et de comique qui nous écarte totalement des origines sacrées du théâtre et nous enferme dans une relation par trop ludique avec la scène. Mais des auteurs contemporains remarquables, parmi lesquels Koltès, Lagarce, Valère Novarina ou Noëlle Renaude, renouvellent la tradition, poursuivent l’expérience d’un théâtre vivant, comme l’était celui de la Grèce Antique… ■ Qu’est-ce que le théâtre ? Quel besoin en avons-nous ? Si le théâtre est un jeu, quel besoin de jeu avons-nous ? Comment, aujourd’hui, jouer encore avec la réalité du monde ? Quel écart, quels mythes lire dans un « réel » dont nous sommes de plus en plus exclus sensuellement et sur lequel aucune action n’arrive à prendre ? REZVANI Bref, le théâtre n’est pas uniquement un texte mais tout un environnement d’actes et de signes qui influencent définitivement le regard du spectateur et par conséquent sa perception d’un texte complété par un « non texte ». C’est cet ensemble qui donne au théâtre une dimension de spectacle à part entière. « Texte » et « non texte », les deux termes s’opposent et pourtant, ensemble, ils sont, me semble-t-il, une définition possible du théâtre. ■ PHILIPPE COUTANT Directeur de la MCLA Bibliographie DIONYSOS ET L’AMATEUR DE THÉÂTRE Pierre-Aimé Touchard, Le Seuil LIRE LE THÉÂTRE Anne Ubersfeld, Éditions sociales POÉTIQUE Aristote, Livre de poche Potins d’Enfer de Jean-Noël Fenwick, par La croisière-deuxième escale de Saint-Sulpice-des-Landes La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR 3 N° 12 / juin 2004 de la mcla THÉÂTRE AMATEUR N° 12 / juin 2004 lettre Des rencontres de théâtre amateur en Loire-Atlantique Le plaisir du théâtre e plaisir du théâtre !… Un plaisir aussi vieux que l’homme et qui conserve, quoi qu’on en dise, toutes chances de durer aussi longtemps que lui ! Il correspond à un besoin profond de sa nature, besoin si puissant, si originel, qu’il prend place immédiatement après la nourriture et l’amour : celui de s’évader hors de la réalité quotidienne, de vivre tout éveillé un rêve assez réel pour qu’il reste émouvant, assez irréel pour qu’il garde l’aspect rassurant du songe. L Ce que nous appelons aujourd’hui le jeu, en le distinguant avec tant de soin du travail, n’est en réalité qu’une des formes les plus anciennes de l’activité humaine. De même que la mère s’amuse, depuis la plus ancienne préhistoire, à mimer à son nourrisson, des dangers, des objets, des événements imaginaires, de même l’enfant ressent une joie instinctive à faire de ses jeux la transposition de la vie. Étant seul, il éprouve déjà un plaisir évident à imaginer et à jouer des scènes dont il est à la fois l’auteur, l’acteur et l’unique spectateur. Mais combien plus vif est ce plaisir quand, entouré d’autres enfants, chacun d’eux joue un rôle déterminé dans le drame ou la comédie improvisés ! L’enfant est alors alternativement gibier ou chasseur, vainqueur ou vaincu. Il passe par toutes les phases imaginables de l’existence. Il en éprouve toutes les émotions. Il s’y passionne. Il y croit. Il ressent sous sa forme la plus primitive, mais aussi la plus aiguë, le plaisir profond du théâtre, le miracle de l’imaginaire devenu réel. 7 es rencontres de théâtre amateur en Loire-Atlantique, Ancenis, mai 2003 Table ronde du dimanche matin. De gauche à droite : Michel Auger, Michel Liard, Philippe Coutant, Joël Jouanneau, Jean-Luc Taillefert et Bertrand Chauveau u 7 au 9 mai derniers se sont déroulés à SaintBarthélémy-d’Anjou les 13es « Coups de théâtre ». Ce festival régional de théâtre amateur est organisé, depuis l’an passé, en alternance par le Théâtre de l’Hôtel de Ville bartholoméen, et par la Maison de la Culture de Loire-Atlantique (qui l’a accueilli au Théâtre Quartier Libre d’Ancenis en mai 2003). D Douze troupes des Pays de la Loire ont eu le plaisir de s’y produire : une de Mayenne, une de Sarthe, une de Vendée, quatre de Maine-et-Loire, et cinq de notre département, dont quatre avaient été sélectionnées lors de la rencontre départementale de Saint-Vincent-desLandes en avril (cf. encadré). Parmi ces troupes de LoireAtlantique, trois postulaient pour la première fois : ¤ le Théâtre du Point Rouge, de la Chapelle-Basse-Mer, avec Tailleur pour Dames de Georges Feydeau ¤ la Compagnie des Alizés, de Bouguenais, avec La Leçon d’Eugène Ionesco ¤ la Compagnie de La Mansarde, de Châteaubriant, avec Trio en mode majeur de Jacques-François Piquet (un jeune auteur de la région castelbriantaise) et une pour la troisième fois : ¤ Commedia dell quartier, de Couffé, avec Tchekhov comme Tchekhov, un montage de textes d’Anton Tchekhov. Prés de 1 500 spectateurs ont assisté à cette rencontre où un jury composé de professionnels, d’amateurs et d’élus municipaux a désigné une troupe qui représentera les Pays de la Loire lors d’une rencontre nationale à Tours en octobre prochain. C’est l’Akabi Compagnie, d’Angers, qui a été désignée avec Le Premier d’Israël Horovitz. Le prix du public a été attribué au Théâtre des deux rives, de Château-Gontier avec Veillée Funèbre, de Guy Foissy. Deux troupes de Loire-Atlantique se sont fait remarquer : Commedia dell Quartier de Couffé, deuxième prix du jury, et, hors concours, New Rancard de Teillé, prix spécial du public, avec Filons vers les Iles Marquises d’Eugène Durif. Après Saint-Barthélémy-d’Anjou, c’est donc la Maison de la Culture de Loire-Atlantique qui accueillera cette grande et belle manifestation en 2005. Le Théâtre de Verre, de Châteaubriant, qui compte alentour bon nombre de troupes dynamiques, a accepté de relever le défi avec la Maison de le Culture. Notez-donc d’ores et déjà sur vos tablettes le rendez-vous des 3, 4 et 5 juin 2005 pour ces studieuses, mais festives et musicales 8es rencontres de théâtre amateur en Loire-Atlantique. ■ 4 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR BERTRAND CHAUVEAU ¤ Les rencontres théâtrales départementales LA RENCONTRE FESTHÉA LOIRE-ATLANTIQUE 2004 a eu lieu les 2, 3 et 4 avril à Saint-Vincent des-Landes (celle de 2003 se déroulait à Donges) sous le parrainage de la MCLA. 10 troupes y ont participé : les 5 troupes invitées à Saint-Barthélémy-d’Anjou, plus la Cie Clémentine, de Sainte-Luce-sur-Loire avec La nuit de Valognes d’Éric-Emmanuel Schmitt, l’AtelierThéâtre de Cordemais, avec Les Mille-Pattes de JeanChristophe Barc, l’Estrade, de Vertou, avec Éclat d’amour, montage de textes contemporains, et deux compagnies vendéennes. L’édition 2005 aura lieu à Saint-Gildas-des-Bois, en avril. Comme l’an passé, toutes les troupes adhérentes à Amathéa recevront en novembre une fiche de candidature. Vous voulez en savoir plus ? N’hésitez pas : 02 28 24 28 06. Plusieurs rencontres de théâtre amateur ont vu le jour ces dernières années dans le département : à Machecoul avec le festival « Détours » en octobre, à La Baule avec le festival des Salines en avril. Vous pouvez trouver le programme de ces festivals (comme toutes les dates « amateurs » du département) dans le « calendrier des troupes » de la rubrique « théâtre amateur » du site Internet de la MCLA : www.mcla.asso.fr « …le jeu n’est en réalité qu’une des formes les plus anciennes de l’activité humaine… » En même temps, il nous restitue sans s’en douter les gestes, les attitudes, les états d’âme de ce que j’oserai nommer la scène quaternaire. Il nous fait pressentir ce que dut être au temps de la jeunesse du monde, chez l’homme de Cro-Magnon, la joie du simulacre, toute proche encore de la feinte animale, éternelle magie de la vie transposée par le jeu, qui est l’essence même du théâtre. Je me suis quelquefois amusé à l’imaginer, ce lointain ancêtre, ce premier spectateur des tout premiers jeux. Je le vois, au pied de la falaise où sont creusées les cavernes superposées. La journée s’achève. À l’occident, le ciel rougeoit déjà. La chasse de jour où l’homme triomphe est terminée. La chasse de nuit où il doit encore céder le pas aux bêtes carnassières n’est pas commencée. C’est l’heure de la trêve. Assis par groupes autour de lui, ses compagnons, mâles ou femelles, hument la fraîcheur du soir. Sur la berge, qui descend en pente douce vers la rivière, les petits jouent avant de s’endormir. Sous les crânes épais des bêtes verticales, une joie confuse agite les cervelles embryonnaires. Aujourd’hui la horde a mangé. Un élan atteint par une pierre de silex tranchante a servi à calmer sa faim. La force mystérieuse de la nourriture gonfle les cous énormes et les torses puissants. Joie incommunicable par la parole. Le langage n’existe pas. Il se borne à quelques cris d’avertissement, de crainte, de colère ou d’appel. Les intentions, les sentiments de ces êtres rudimentaires s’expriment surtout par gestes. La mimique, voisine de celle des bêtes, supplée encore le mot. Poussé par le trop-plein de vie qu’il ressent en lui, par le besoin irrésistible qu’il éprouve d’exprimer son bienêtre et sa force victorieuse, un des primates s’est dressé. Ses pieds battent le sol. Sa tête tourne rapidement à droite et à gauche. Toute son attitude imite, en les exagérant par dérision, l’allure et le cri du gibier vaincu, dont les ossements gisent à quelques pas. Au cri du gibier, par un réflexe instinctif, répond dans le groupe le cri de chasse de l’homme. D’autres mâles se dressent à leur tour. Mûs par l’apparence de la proie, par leur obscure atavisme de chasseurs, ils entrent presque inconsciemment dans le jeu. Tandis que le premier continue d’exprimer les craintes et les ruses de la bête, tout naturellement ils miment celles de la découverte et de l’approche. Leurs mains simulent le jet des pierres, auquel l’autre oppose les bonds de l’animal. Leur mémoire musculaire reconstitue presque exactement l’avènement de la journée. Le groupe entier suit à présent les évolutions des joueurs. Sa surexcitation s’accroît avec le souvenir réveillé du repas récent. Il crie, il trépigne. On bat des mains selon que les ruses du chasseur sont déjouées ou triomphantes, et le jeu durerait parfois longtemps si, de la clairière voisine, ne s’élevait soudain le rauquement du fauve annonçant l’approche de la nuit avec ses terreurs et ses dangers. Instantanément rappelés à la réalité, acteurs et spectateurs s’enfuient précipitamment… Premier théâtre… premier plaisir du théâtre, et qui contient déjà en germe presque tous ceux qu’il dispensera par la suite. Beaucoup plus tard, quand le peuple d’Athènes, assemblé au flanc de la colline où se creuse le blanc théâtre de Dionysos criera d’enthousiasme à l’audition des Perses d’Eschyle, son plaisir sera tout aussi profond, tout aussi puissant que la surexcitation du clan originel devant la pantomime naïve des brutes primitives. Plaisir plus raffiné certes, enrichi d’apports inestimables. Le piétinement de jadis est devenu la danse. Le cri s’est mué en musique et en chant, le groupe confus en chœur ordonné. La simple attitude s’est accrue du masque et du cothurne. Le mot a remplacé le geste. Il ne s’agit plus enfin d’un simple gibier abattu, mais de Xerxès vaincu et du destin d’Athènes. Et, pourtant, la joie du spectateur de la soixanteseizième olympiade, qui a combattu, vingt ans plus tôt, à Salamine et déjà reconstruit l’Acropole, ne se différenciera pas dans sa nature profonde de celle manifestée autrefois par son lointain ancêtre. Lui aussi, en applaudissant aux vers d’Eschyle, connaît ce plaisir de revivre magnifié, embelli, éternisé par le poète d’un moment révolu de sa propre existence, affranchie pour un instant des lois de l’espace et du temps par la magie du théâtre. Plus tard encore, c’est une joie du même ordre, épurée par la ferveur chrétienne, qui jettera à genoux le spectateur du Moyen Âge pendant le drame de la Messe, d’où sortira bientôt l’étonnante floraison des « Miracles » médiévaux. Il ne s’agit plus désormais d’exalter une victoire humaine, mais de revivre, avec une foi vibrante, le sacrifice bien autrement émouvant d’un Dieu. Pourtant, toujours à la base, l’émotion ressentie par le spectateur reste celle de l’évasion hors de la vie quotidienne, grâce à la transposition par le jeu d’un fait. Peu importe qu’il soit surnaturel ou matériel. Quel rapport, me direz-vous, entre ces formes archaïques du plaisir scénique et celui que vient goûter à l’audition d’une pièce du Boulevard un spectateur de 1933 ? Eh bien, quoiqu’il en semble, le lien, pour être peu apparent, n’en est pas moins réel. En limitant le rôle du théâtre à n’être plus qu’un simple délassement de l’esprit, destiné avant tout à nous distraire, nous lui avons, à coup sûr, donné la possibilité de nous offrir des plaisirs nouveaux, et d’ailleurs accessoires, correspondant à notre mentalité moderne ; cependant la nature profonde de la joie qu’il nous dispense de temps en temps n’a pas changé. ■ ANDRÉ ANTOINE (suite et fin dans la Lettre du théâtre amateur n° 13) Pleins feux André Antoine (Limoges 1858 – Le Pouliguen 1943) est aujourd’hui considéré comme l’inventeur de la mise en scène moderne. Mais si son principal titre de gloire est la défense du théâtre naturaliste, il ne faut oublier en lui ni le directeur du Théâtre Antoine et du Théâtre de l’Odéon, ni le critique dramatique, ni le cinéaste. Et encore moins l’acteur ! Employé du gaz, il va engager, avec un groupe de comédiens amateurs, une des plus grandes aventures théâtrales de la modernité. Il entend reproduire fidèlement sur la scène un milieu social précis et inciter l’acteur à jouer le plus naturellement possible dans ce milieu reconstitué (et, au besoin, en tournant le dos au public) de façon que le personnage, conformément au naturalisme, paraisse une excroissance de ce milieu. Il règle ses mises en scène en tenant compte d’un « 4e mur » invisible, derrière lequel se déroule l’action. Au Théâtre-Libre, puis au Théâtre Antoine à partir de 1897, Antoine entreprend de faire table rase des vieilles conventions scéniques telles que le jeu déclamatoire à l’avant-scène, les accessoires peints sur des toiles de décor représentant toujours le même salon bourgeois. À la place de ces conventions périmées, le directeur du Théâtre-Libre impose un jeu naturel, au plus près du ton réel de la conversation, le décor exact, les accessoires vrais, des costumes inspirés eux aussi de la réalité (et non confiés à l’imagination de quelque grand couturier), le rôle déterminant de l’éclairage électrique et l’obscurité dans la salle. Il nous livre ici, quel bonheur, ses Plaisirs du théâtre (1ère partie – suite au prochain numéro). La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR 5 N° 12 / juin 2004 de la mcla THÉÂTRE AMATEUR N° 12 / juin 2004 lettre Le Théâtre du Point Rouge C’est une compagnie qui perpétue, dans la bonne humeur, un siècle de tradition théâtrale locale. Elle ouvre ses portes à tous les volontaires, veille à leur formation artistique et technique, et s’est constituée une vraie bibliothèque théâtrale. Nous les rencontrons aujourd’hui. La femme du boulanger, 1996 Théâtre du Point Rouge Siège social : Salle Jacques Demy 11 rue du Stade 44450 LA CHAPELLE-BASSE-MER Contact : Gilles Alleau Tél. 02 40 06 36 14 Michel Liard Extrait de son ouvrage à paraître Paroles écrites, paroles scéniques de La Chapelle-Basse-Mer ¤ De la mise ¤ Comment s’est créée votre compagnie ? Gilles Alleau et Angélique Jouy : on pratique le théâtre en amateur à La Chapelle-Basse-Mer depuis plus de 100 ans ! Les représentations théâtrales y ont traversé le siècle sans interruption. Intitulée « AEP Jeanne d’Arc », puis « Groupe théâtral » en 1984, la troupe s’est baptisée « Théâtre du Point Rouge » en 1999. L’association compte 45 membres actifs, âgés de 18 à 70 ans. Le TPR a son siège à la Salle Jacques Demy, également salle de cinéma. La scène est un peu petite, mais la salle, qui peut accueillir 188 spectateurs, est confortable et convenablement équipée. en scène n spectacle est le résultat de la mise en œuvre d’un dispositif stratégique mis en place par le metteur en scène. Il est issu de la convergence du travail des différents participants qui contribuent, chacun à leur manière, à la « fabrication » d’un objet imaginaire commun, né du texte dramatique. U ¤ Comment travaillez-vous ? En mai, un comité de lecture fait son choix parmi les 350 textes que nous avons réunis au fil des années. Après une lecture collective, nous effectuons la distribution, et l’été permet à chacun d’apprendre son texte. Nous répétons à partir de septembre, à raison de deux soirées par semaine, et jusqu’en mars, où ont lieu les représentations à la Chapelle-Basse-Mer, une dizaine généralement. En plus des comédiens, un groupe important travaille à la création des spectacles. Ainsi, outre le comité de lecture, chacun des 45 membres peut s’investir dans des commissions : décor-son-lumière, costumes-coiffures-maquillage, et communication-accueil. Nous investissons chaque année, autant que possible, dans du matériel d’éclairage et de son, mais aussi dans la formation. Une dizaine d’entre nous a participé à des stages de la MCLA : jeu, improvisation, monologue, comédie musicale, maquillage, lumière, décors… Par ailleurs, depuis quatre ans, nous nous faisons aider pour la mise en scène par un professionnel : Christophe Hamon. Grâce à la fidélité de notre public, nous pouvons fonctionner sans subvention. La mise en scène nouvelle d’un texte connu est le résultat d’un parcours particulier qui témoigne des préoccupations d’artistes et de techniciens, et à travers eux, d’une culture et d’une époque donnée. Le choix des acteurs, tout comme celui des créateurs du décor, de la lumière, du son, des costumes, des régisseurs et des administrateurs, est déterminant dans la réussite de cet objet final qu’est le spectacle. Chacun, partant de l’angle de vue qui lui est propre, contribue à une cristallisation progressive. C’est en étant à l’écoute du travail qui se fait avec les acteurs et du texte qu’une cohérence se trouve. Il ne s’agit pas que chacun plaque son univers sur la proposition que constitue le texte, mais que l’univers de chacun dialogue et s’harmonise avec l’ensemble. Dialogue et non reproduction ou illustration. ¤ Qu’avez-vous joué ces dernières années ? Tailleur pour dames, de Georges Feydeau, Un Brin de sorbier à la boutonnière, de Sylvie Leeman en 2002, Tartuffe de Molière, Les Sardines grillées de Jean-Claude Dannaud et Le Miroir de E. et D. Quignon en 2001, Les Brumes de Manchester de Frédéric Dard, La Ballade des Planches de JeanPaul Alègre et De 1900 à 2000 création son et lumière en 2000, La Femme du boulanger de Marcel Pagnol, en plein-air, les étés 1996 et 1997. Nous participons aussi à des rencontres de théâtre amateur : Festival du Marais à Haute-Goulaine, Les Quintainades à Saint-Julien-de-Concelles, Week-end des arts à La Chapelle-Basse-Mer, Festhéa cette année. Nous avons aussi été invités par des troupes amateurs, à Fay-de-Bretagne, Teillé ou Château-Thébaud. Nous répondons par ailleurs aux sollicitations de notre commune : à l’occasion du Téléthon, pour le bicentenaire de la révolution, l’inauguration de la bibliothèque municipale, des arbres de Noël ou la fête nationale. ¤ Quelles sont les principales difficultés et réussites de l’association ? Chaque année en septembre a lieu notre assemblée générale. Chacun y exprime son point de vue et son souhait de jouer ou de participer à telle ou telle commission, selon ses compétences et ses envies. Ce qui fait notre force, c’est la possibilité qui est offerte à chacun d’assumer des responsabilités dans la création du spectacle et la préparation des représentations. Nous retenons aussi, comme un grand moment, la réussite du spectacle de plein-air La Femme du boulanger, qui a permis la rencontre entre plusieurs générations d’acteurs. ■ 7 es rencontres de théâtre amateur en Loire-Atlantique, Ancenis, mai 2003 table ronde du dimanche matin. De gauche à droite : Michel Liard, Philippe Coutant, Joël Jouanneau, Jean-Luc Taillefert et Bertrand Chauveau Ainsi, plutôt que de décorateur, convient-il de parler d’architecte de la scène ou de scénographe : il écrit dans un espace, dans un volume. Il s’agit pour lui de produire un imaginaire visuel issu du texte et du jeu ou d’offrir des contraintes productives de jeu aux acteurs. Les ambiances lumineuses ou sonores, elles, créent des climats ou dynamisent le jeu. Il ne s’agit pas seulement d’éclairer ou d’accompagner les comédiens. Les acteurs pourront se confronter alors à l’espace de jeu, celui-ci pouvant déborder la scène classique. Car on peut utiliser la salle et les entrées, enveloppant le spectateur ou signifiant symboliquement le lien entre l’extérieur (le monde) et le théâtre. La scène elle-même est un volume et pas seulement une surface. Ainsi, il y a lieu de penser verticalité/ horizontalité : les personnages peuvent être assis ou debout, montés sur une table, une estrade, allongés au sol. Le sol est lui-même un échiquier où les placements disent les rapports entre les personnages et avec le public. Ainsi vient-on chercher la connivence avec le public en remontant « à la face », comme on s’en protège en se déplaçant vers le fond de la scène. La position par rapport au partenaire (près/loin, devant/derrière, dessus/ dessous) marque l’intimité ou la méfiance, l’agressivité ou la peur. La scène progresse par mouvements successifs de rapprochement ou d’éloignement que le public ressent. Tout signifie car tout se voit. Les intentions et le jeu s’écrivent dans l’espace et le dispositif scénographique remet en cause, provoque, ou enrichit le jeu des acteurs. Le spectacle, c’est ce qui reste quand on a tout oublié. En représentation, l’acteur ne s’entraîne plus : il joue. Quitte à faire le contraire de ce qui a été prévu en « répétition ». Les répétitions ont permis d’emmagasiner des expériences, des sensations, des mouvements. L’acteur s’y est constitué une mémoire physique, verbale, affective, spatiale propre au texte. Ce qui l’a vraiment touché et convaincu demeurera dans le spectacle. ■ 6 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR B.F.XV, 2004 La lettre DE LA MAISON DE LA CULTURE DE LOIRE-ATLANTIQUE • SUPPLÉMENT THÉÂTRE AMATEUR 7 N° 12 / juin 2004 de la mcla lettre Qu’est ce que le guichet unique ? oute personne physique (particulier, commerçant, profession libérale…) et toute personne morale de droit privé (association, entreprise, comité d’entreprise, comité des fêtes…) ou de droit public (collectivité territoriale, établissement public, service de l’État…) qui : ¤ n’a pas pour activité principale ou pour objet l’exploitation de lieux de spectacles (de parcs de loisirs ou d’attraction), la production ou la diffusion de spectacles, ¤ emploie sous contrat à durée déterminée des artistes du spectacle (article L 762-1 du code du travail) ou des techniciens qui concourent au spectacle vivant, ¤ organise des spectacles vivants, et ce sans limitation de représentations, doit avoir recours au guichet unique. T Il s’agit d’un dispositif de simplification des démarches administratives qui est proposé par : • L’AFDAS (formation professionnelle) • L’ASSÉDIC (assurance chômage) • AUDIENS (retraite complémentaire et prévoyance) • LES CONGÉS SPECTACLES (congés payés) • LE CMB (service de santé du travail) • L’URSSAF (sécurité sociale) Il permet aux organisateurs non professionnels de spectacles vivants d’accomplir, en une seule fois, toutes les formalités liées à l’embauche et à l’emploi d’un salarié du spectacle vivant. Le guichet unique réunit à lui seul tous les interlocuteurs. THÉÂTRE AMATEUR ¤ Spectacles À NANTES DANS Du mardi 28 septembre au jeudi 14 octobre > Espace 44 Menteur Les Joyeuses Commères de Windsor de William Shakespeare / mise en scène J-M. Villégier et J. Duverger Avec ou Sanka Liberté, Égalité, Fraternité suivi de L’Affaire Sardines Battements de cœur pour duo de cordes de Erick Sanka / écriture et mise en scène Erick Sanka Derval : dimanche 10 octobre 2004 à 15h Rouans : samedi 8 janvier 2005 à 20h30 Guérande : jeudi 10 mars à 20h30 Plessé : vendredi 18 mars à 20h30 La Grigonnais : samedi 23 avril à 20h30 Teillé : mardi 10 mai à 20h30 comédie musicale de Jean-Luc Annaix Du lundi 15 au mercredi 17 novembre > Espace 44 Marat-Sade par Bibliothéâtre / conception, adaptation et montage des textes Philippe Mathé Teillé : vendredi 22 oct. 2004 à 20h30 Gétigné : vendredi 11 fév. 2005 à 20h30 Mardi 23 et mercredi 24 novembre > Espace 44 Le Dragon de Evgueni Schwartz traduction Simone Sentz-Michel / mise en scène Christophe Rauck Du mardi 30 novembre au lundi 13 décembre > Espace 44 Ce père que j’aimais malgré tout Basse-Goulaine : dimanche 7 novembre 2004 à 17h Legé : samedi 13 nov. à 20h30 Rouans : vendredi 26 novembre à 20h30 Ligné : samedi 27 nov. à 20h30 Ubu Les Étourdis de Jérôme Deschamps et Macha Makeïeff Du mardi 14 au samedi 18 décembre > T.u. de Nantes Partage de midi de Paul Claudel Au Fol Ordinaire Théâtre / mise en scène Lionel Monier et Christian Rist en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes d’après Alfred Jarry / par le Nada Théâtre Machecoul : mercredi 17 nov. à 20h30 Ancenis : mercredi 24 novembre à 20h30 Missillac : samedi 4 décembre à 20h30 Nort-sur-Erdre : mercredi 15 déc. à 20h30 George, une vie de chat Du jeudi 6 au vendredi 21 janvier > Espace 44 de et avec Laura Benson / conception et mise en scène Nathalie Bensard La Chapelle-des-Marais : vendredi 10 décembre 2004 à 20h30 Saint-Mars-la-Jaille : samedi 11 décembre à 20h30 Varades : jeudi 13 janvier 2005 à 20h30 La Chapelle-sur-Erdre : vendredi 14 janvier à 20h30 La Ronde Ausmour !.. de Arthur Schnitzler / mise en scène Frédéric Bélier-Garcia Du mardi 11 au jeudi 13 janvier > T.u. de Nantes Coriolan de William Shakespeare / mise en scène Jean Boillot en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes Du mardi 8 au samedi 12 février > T.u. de Nantes Les Amantes de Elfriede Jelinek / adaptation et mise en scène Joël Jouanneau en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes Du mercredi 9 au vendredi 11 février > Espace 44 Hôtel Belvédère de Ödön von Horváth / mise en scène Christophe Perton Mambo místico de Alfredo Arias Du mardi 8 au jeudi 10 mars > T.u. de Nantes Le Procès de Franz Kafka par la compagnie Le 3e Œil / mise en scène Philippe Adrien en co-réalisation avec le Théâtre universitaire de Nantes Du mercredi 16 au samedi 19 mars > Espace 44 Entre courir et voler il n’y a qu’un pas papa de et avec Jacques Gamblin / mise en scène Claude Baqué Le Pont de San Luis Rey d’après Thornton Wilder / mise en scène Irina Brook de Evgueni Schwartz / mise en scène Laurent Pelly La lettre du Théâtre amateur est un supplément de La Lettre de la MCLA Directeur de publication : Philippe Coutant Rédacteur en chef : Bertrand Chauveau Conception graphique : Le Kwalé - Nantes Fabrication : Coiffard Éditions Crédits photographiques : Vincent Jacques (1re de couverture) et Vincent Sarazin (p.2, 3, 4 et 7) ISSN : N°1243-9487 par la compagnie Mêtis Saint-Mars-la-Jaille : samedi 15 janvier 2005 à 20h30 Guérande : mardi 18 janvier à 20h30 La Chevrolière : samedi 5 février à 20h30 La Grigonnais : samedi 12 mars à 20h30 Machecoul : samedi 19 mars à 20h30 Saint-Lyphard : vendredi 15 avril à 20h30 Ligné : samedi 16 avril à 20h30 Rouans : vendredi 13 mai à 20h30 Saint-Gildas-des-Bois : samedi 14 mai à 20h30 Le Chat de Schrödinger Le Commerce de pain de Bertolt Brecht / par la compagnie Science 89 mise en scène Françoise Thyrion et Michel Valmer Saint-Gildas-des-Bois : samedi 5 mars 2005 à 20h30 Saint-Mars-la-Jaille : samedi 26 mars à 20h30 Derval : samedi 2 avril à 20h30 Legé : samedi 9 avril à 20h30 Vallet : vendredi 20 mai à 20h30 Le Fanal/scène nationale de Saint-Nazaire et la Maison de la Culture de Loire-Atlantique présentent L’Utopie fatigue les escargots Les Histoires de Chico et Grilo racontées par eux-mêmes Du mardi 12 au jeudi 14 avril > Espace 44 Le Roi nu Ernestine écrit partout, lettres en rouspétance création Théâtre Dromesko / conception et mise en scène Paolo Magelli Saint-Nazaire, sous chapiteau : du mardi 29 mars au samedi 2 avril 2005 à 20h30 Du mardi 22 au vendredi 25 mars > Espace 44 Du mercredi 18 au samedi 28 mai > Espace 44 sur une idée originale de Yannick Pasgrimaud / mise en scène Dominique Vissuzaine Teillé : dimanche 9 janvier 2005 à 16h Legé : vendredi 14 janvier à 20h30 La Chevrolière : samedi 15 janv. à 20h30 La Chapelle-des-Marais : dimanche 16 janvier à 17h de et par Norbert Aboudarham Guémené-Penfao : samedi 22 janvier 2005 à 20h30 Machecoul : lundi 24 janvier à 20h30 Châteaubriant : mardi 25 janvier à 20h45 Nort-sur-Erdre : mercredi 26 janvier à 20h30 Pornic : vendredi 28 janvier à 21h Ancenis : samedi 29 janvier à 20h30 Vallet : mardi 1er février à 20h30 Guérande : jeudi 3 février à 20h30 Missillac : vendredi 4 février à 20h30 de Roger Martin du Gard / mise en scène Jean-Claude Berutti ¤ d’adhérer gratuitement en direct, ¤ de s’informer sur le nouveau dispositif, ¤ de saisir sa déclaration en ligne, mais aussi la déclaration préalable à l’embauche, ¤ de consulter en toute sécurité votre compte (employeurs et salariés), ¤ de prévoir ou de calculer vos contributions et cotisations, ¤ de commander des formulaires de déclaration papier, ¤ de modifier vos données administratives. Le Roman d’un lecteur Chapitre 2 : « C’est tout sa mère ! » de Peter Weiss / mise en scène Christophe Rouxel La Gonfle L’accès au service GUSO sur le nouveau site internet www.guso.com.fr offre la possibilité : de et par Yannick Jaulin / mise en scène Frédéric Faye Châteaubriant : samedi 9 octobre 2004 à 20h45 Du lundi 8 au mercredi 17 novembre > Chapelle Du mardi 1er au lundi 14 mars > Espace 44 Pour répondre à l’ensemble des démarches liées à l’embauche et à l’emploi d’artistes ou de techniciens de spectacle vivant : ¤ un seul formulaire de déclaration simplifiée des cotisations (papier ou en ligne) pour l’ensemble des organismes de protection sociale, 6 formalités en une ! ¤ un seul règlement des cotisations pour l’ensemble des organismes, ¤ une déclaration unique et simplifiée vaut contrat de travail, ¤ l’attestation envoyée mensuellement par le guichet unique au salarié se substitue à la remise du bulletin de paie, ¤ une offre de services élargie : un site internet multi-fonctionnalités (adhésion, saisie de la déclaration, consultation de compte…) et toujours une assistance téléphonique avec le numéro Azur 0 810 863 342 (prix d’un appel local). LE DÉPARTEMENT de Ariano Suassuna / mise en scène Rosine Lefebvre Châteaubriant : mardi 24 mai à 20h45 Guémené-Penfao : mercredi 25 mai à 20h30 Machecoul : vendredi 27 mai à 20h30 Pornic : samedi 28 mai à 21h Ancenis : mardi 7 juin à 20h30 Vallet : mercredi 8 juin à 20h30 Nort-sur-Erdre : jeudi 9 juin à 20h30 Pornichet : vendredi 10 juin à 20h30 Pontchâteau : samedi 11 juin à 20h30 Pour tout renseignement : MCLA, SERVICE ANIMATION BP 30111 – 44001 Nantes cedex 1 Tél. 02 28 24 28 06 – Fax 02 28 24 28 38 Courriel : [email protected] Site internet : www.mcla.asso.fr La Maison de la Culture de LoireAtlantique est subventionnée par le Conseil Général de Loire-Atlantique, avec le concours du Ministère de la Culture–Direction Régionale des Affaires Culturelles des Pays de la Loire et la participation de la Ville de Nantes et du Conseil Régional des Pays de la Loire.