en direct La lettre d'information de l'Assurance Maladie de la Vienne N° 18 - JUIN 2015 Dossier A partir du 1er juillet, conformément à l’article 41 de la loi n°2014-1554 de financement de la Sécurité sociale pour 2015, les bénéficiaires de l’ACS bénéficieront du tiers-payant sur la part des dépenses prise en charge par l’assurance maladie obligatoire, ainsi que sur la part des dépenses couverte par leur contrat d’assurance complémentaire de santé sélectionné, dès lors qu’ils acceptent les médicaments génériques (dans les conditions fixées à l’article L.16216-7 du Code de la Sécurité sociale) et respectent les règles du parcours de soins coordonnés. Il est rappelé à cette occasion que les bénéficiaires de l’ACS ne sont pas tenus de régler d’éventuels honoraires dépassant les tarifs de base de la Sécurité sociale. Accédez ici à l’article 41 de la loi n°2014-1554 du 22 décembre 2014 de financement de la Sécurité sociale pour 2015. Accédez ici à l'article L.162-16-7 du Code de la Sécurité sociale. EN SAVOIR PLUS Contraception d'urgence aux mineures Le nouveau test de dépistage du cancer colorectal Détécté tôt, le cancer colorectal se guérit dans neuf cas sur dix, alors que dépisté tardivement, ce n’est le cas qu’une fois sur sept. En 2014, la participation à ce dépistage ne s’est élevée qu’à 30 %. La mise en place du nouveau test immunologique représente une avancée significative pour le dépistage du cancer colorectal et devrait permettre une meilleure participation de la population au programme de dépistage. Le nouveau test a une sensibilité de 75 % (contre 50 % pour le test au gaïac). Il dépiste de 2 à 25 fois plus de cancers et de 3 à 4 fois plus d’adénomes avancés que le précédent test (Hemoccult II®). Son utilisation est également plus simple et plus hygiénique (1 seul prélèvement). Un rôle essentiel pour les médecins La réussite du dépistage repose en grande partie sur la mobilisation des médecins généralistes et des gastroentérologues, qui ont un rôle essentiel à jouer pour évaluer le risque des patients et leur proposer la modalité de dépistage adaptée, les inciter à le réaliser et les prendre en charge en cas de résultat positif. Inviter personnellement au dépistage La stratégie de dépistage reste la même qu’avec les tests au gaïac : toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans recevront, tous les 2 ans, une invitation au dépistage les incitant à consulter leur médecin traitant qui leur remettra le test. 9 millions de personnes vont bénéficier de ce nouveau test. Une nouvelle spécialité pharmaceutique, EllaOne 30MG, est prise en charge par l’Assurance Maladie dans le cadre du dispositif de contraception d’urgence délivrée aux mineures. Jusqu’à présent, seuls le Norlevo et le Levonorgestrel Biogaran 1500 microgr. étaient concernés par ce dispositif de délivrance anonyme et gratuit en officine, sans prescription médicale obligatoire. . EN SAVOIR PLUS Accédez ici à la campagne d'information de l'INPES. "Choisir sa contraception". EN SAVOIR PLUS Accédez ici directement au dossier sur le site Internet de l'INCa. Accédez ici à l'Espace pro. La santé progresse avec vous Le cancer colorectal en France La France est l’un des pays d’Europe où l’incidence de ce cancer est la plus élevée. Chaque année, plus de 42 000 personnes développent un cancer colorectal, dont 23 000 hommes et près de 19 000 femmes. C'est le troisième cancer le plus répandu et le deuxième le plus meurtier, plus de 17 500 malades en meurent encore chaque année. Source : CNAMTS 2015. DERNIERE MINUTE ACS et tiers payant Des outils et un accompagnement Des outils de formation et d’information, produits par l’INCa, sont disponibles sur le site Internet de l'INCa, parmi lesquels figurent entre autres, un dossier spécial sur la campagne de dépistage et un diaporama de formation. Pendant tout le mois de juin, l’INCa met en place un dispositif interactif sur trois logiciels d’aide à la prescription, utilisés par plus de 42 000 médecins généralistes. Dans la pratique, une fenêtre (pop-up) se déclenche à l'ouverture du dossier d'un patient âgé de 50 à 74 ans et invite le médecin à dialoguer avec lui sur le sujet du dépistage. Un lien redirige le médecin vers une fiche d’aide à la pratique intitulée "Dépistage par test immunologique et autres modalités". Pour commander des tests simplement Pour passer commande, rendez-vous sur votre Espace pro (rubrique Activités/Gestion du compte/Commandes/ Boîte à info/Echanges) Zoom sur... REPEREs Santé du dos Dans le département, plusieurs masseurs-kinésithérapeutes se sont engagés dans les actions de prévention liées à la santé du dos, dans le cadre des services en santé de l’Assurance Maladie (Santé Active). Ils participent à des ateliers de sensibilisation, et délivrent des conseils pour prévenir les troubles du dos. Repérer les patients en situation de vulnérabilité Les professionnels de santé sont des acteurs à part entière de l’accompagnement des assurés en situation de vulnérabilité sociale. Tout professionnel confronté à une situation de vulnérabilité lourde peut contacter les services de l’Assurance Maladie afin d’adresser un message d’alerte : l’assuré sera contacté pour un examen et un suivi de sa situation. Appelez le 36 46. La préparation et/ou la distribution des médicaments par les infirmier(e)s La préparation et/ou la distribution des médicaments par les infirmier(e)s au domicile du patient peut être prise en charge par l’Assurance Maladie dans quelques cas particuliers, sur prescription médicale : • Administration et surveillance d’une thérapeutique orale au domicile des patients présentant des troubles psychiatriques avec établissement d’une fiche de surveillance. Cotation par passage : AMI 1 (au-delà du premier mois avec accord préalable). Exemple : administration de médicaments matin et soir chez un patient atteint de troubles cognitifs sévères, dans le cadre d’une maladie d’Alzheimer : AMI 1 matin, AMI 1 soir. • Surveillance et observation d’un patient lors de la mise en œuvre d’un traitement ou lors de la modification de celui-ci, sauf pour les patients insulino-dépendants, avec établissement d’une fiche de surveillance, avec un maximum de 15 jours. Cotation : AMI 1 (un seul passage par jour cotable) Exemple : surveillance de tension tous les jours après mise en route d’un traitement antihypertenseur : 1 AMI 1 par jour, au maximum 15 jours. • La préparation du pilulier pour la semaine par l’infirmier n’est pas cotable en général mais peut éventuellement être prise en charge dans le cadre d’une DSI (Démarche de soins infirmiers) prescrite par le médecin auprès d’un patient en situation de dépendance. Cotation : AIS 4 (séance hebdomadaire de surveillance clinique infirmière et de prévention). Des prescriptions inadaptées peuvent mettre en difficulté les infirmiers La dénutrition chez la personne âgée Les carences nutritionnelles sont particulièrement observées chez les personnes âgées et peuvent entraîner ou accentuer un état de fragilité et de dépendance. Au-delà de l’enjeu de santé publique, la dénutrition est un poste de dépense important pour l'Assurance Maladie, qui a représenté plus de 177 millions d’euros en 2013. Repérer et évaluer l'état nutritionnel Plusieurs signaux d’alerte permettent de repérer les situations à risque chez la personne âgée de plus de 70 ans, comme le deuil, l’isolement, la maladie ou les troubles bucco-dentaires. Un certain nombre d’indicateurs permettent d’évaluer l’état nutritionnel et d’établir le diagnostic : une perte de poids significative, un IMC (Indice de masse corporelle) inférieur ou égal à 21 ou encore les résultats du test MNA (Mini nutritional assessment) très utilisé en gériatrie. Remboursables uniquement sur les critères de dénutrition, les CNO (Compléments nutritionnels oraux) sont des mélanges nutritifs complets hyperénergétiques et/ou hyperprotidiques administrables par voie orale qui se prennent en plus des repas. Les recommandations de la HAS Les recommandations de la HAS (Haute autorité de santé) indiquent qu’avant toute prescription, le médecin doit délivrer des conseils nutritionnels à son patient et ne peut prescrire des CNO qu’après réévaluation de la situation ou en cas d’échec des conseils alimentaires. Dans les cas de dénutrition les plus sévères, les CNO peuvent être prescrits d’emblée. La prescription initiale est prévue pour 1 mois maximum et les prescriptions suivantes ne doivent pas excéder 3 mois. Dans tous les cas la prise de CNO doit être transitoire et une réévaluation par le médecin doit être faite tous les mois EN SAVOIR PLUS Accédez ici directement aux recommandations de la HAS en matière de dénutrition chez la personne âgée. Le plan ONDAM 2015-2017 : efficience et performance du système de soins Le programme de stabilité budgétaire, engagé par le gouvernement, implique la maîtrise des dépenses publiques. À ce titre, l’État, les collectivités locales, la protection sociale et l’Assurance Maladie sont mis à contribution. Ainsi, 50 milliards d’économies sont attendues sur la période 2015-2017 dont 10 milliards sur les dépenses de santé traduites dans l’ONDAM (Objectif national de dépenses d'assurance maladie). Ce calcul est réalisé par rapport à un tendanciel d’évolution des dépenses qui se situerait à + 3,8 % d’ici 2017 si aucune action de maîtrise n'était menée. L’ambition n’est donc pas de diminuer les dépenses mais de les contenir à 2,05 % en 2015, + 1,75 % en 2016 et 2017. Les objectifs Alliant qualité des soins et maîtrise des dépenses, ce plan s’articule autour de 4 grands objectifs : • améliorer la qualité de l’offre hospitalière pour mieux répondre à ses missions ; • prendre le virage ambulatoire et mieux adapter les prises en charge en établissement et en ville ; • poursuivre les efforts sur les prix des médicaments et le développement des génériques ; • améliorer la pertinence et le bon usage des soins en ville et à l’hôpital. Concrètement, l’accompagnement de l’Assurance Maladie auprès des professionnels de santé libéraux et hospitaliers sera renforcé notamment sur les thématiques des prescriptions d’indemnités journalières, de transports, de médicaments, d’actes de masso-kinésithérapie, de biologie sans oublier la iatrogénie chez les sujets âgés. Un plan national de communication autour du médicament générique est également attendu pour 2015. Ce plan ONDAM 2015-2017 demandera donc une mobilisation de chacun pour garantir la pérennité de notre système de santé et la protection de tous Directeur de la publication : Philippe TROTABAS - Réalisation : CPAM de la Charente-Maritime - Photos : Fotolia - Contextes - Julie Bourges - CPAM 86 // Coordonnées du comité rédactionnel : Pascale FERNANDEZ - Hervé GUILLOUX - Nolwenn DUBOIS - Marie-Laure GATELIER - Marie-Rose AURY 55 rue de Suède - CS 70507 - 17014 LA ROCHELLE cedex 1 - Tél. 05 46 51 66 93 - Fax : 05 46 51 66 74 - www.ameli.fr - Courriel : [email protected]