Voir - Centre Hospitalier des Pays de Morlaix

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Février 2011 - n°31
Journal d'information
du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
Les équipes
mobiles et de liaison
POUR EN
SAVOIR PLUS
Le projet de construction
d'une nouvelle blanchisserie
EDITO
Sommaire
L
F o c u s
e Centre Hospitalier des
Pays de Morlaix poursuit sa
modernisation : au travers
des pages de Grand Angle, vous
découvrirez que le secteur de
Médecine a connu en 2010,
et en ce début 2011 d’importantes restructurations, visant à la fois à améliorer
les conditions d’hébergement des patients, mais
également à améliorer, faciliter les conditions de
travail du personnel.
Bien évidemment, ces restructurations ne règlent
pas tous les problèmes, et parfois en génèrent de
nouveaux. Des évaluations sur les nouveaux dispositifs mis en place sont absolument indispensables,
et sont les préalables tout aussi indispensables aux
ajustements, aux modifications à mettre éventuellement en œuvre.
Ceci étant, ces restructurations, ces nouvelles
conditions d’accueil des patients valorisent l’image
du Centre Hospitalier, et nous ne pouvons que nous
en féliciter !
Le Directeur,
Richard BREBAN
Photos
!
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F o c u s
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Les nouveaux services
du bâtiment MCO...
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Les équipe mobiles
et de liaison
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P o u r e n
savoir plus
Le projet de construction
d'une nouvelle blanchisserie
par le SIPML
R e p o r ta g e
11
12
Tout savoir sur l'équipe de tabacologie
Histoire
« L’huître, le rat, ou autre chose… »
13
Du coté des
affaires médicales
14
En direct
de la DRH
15
Venez nous
rejoindre !
Comité
de rédaction
Directeur de la publication :
Richard BREBAN, Directeur.
Rédacteur en chef :
Bénédicte LE GUILLANTON, Directrice Adjointe.
Membres :
Bernard BINAISSE, Psychologue, secteur 5
Hervé CARLUER, Contremaître P. Services Techniques
France CORRE, Psychologue, secteur 3
Conception et réalisation :
Florence MAUSSION, Graphiste, Brest.
Impression :
Cloitre Imprimerie - Tirage : 1 000 exemplaires.
15, rue de Kersaint Gilly - BP 97237 - 29672 Morlaix Cedex
Tél. 02 98 62 61 60 - Fax 02 98 62 69 18
Le service
de médecine gériatrique
Dans le cadre de son orientation stratégique n° 2, Le Projet
d’établissement prévoit le développement d’une filière gériatrique interne complète. L’identification de lits de médecine
gériatrique est une des priorités de la filière gériatrique.
L’unité de médecine gériatrique fonctionne au Centre Hospitalier depuis septembre 2005 et la capacité du service a
été portée à 25 lits en janvier 2009. Situé jusqu’alors dans le
bâtiment de SSR, le service a intégré ses nouveaux locaux
au niveau 3 du bâtiment MCO le 13 janvier 2011, à proximité
directe des plateaux techiques et des autres services de spécialité.
Le service, d’une superficie de 1 600 m2, comprend :
• 14 chambres individuelles et 5 chambres doubles
• 1 salle de soins spacieuse
• 5 bureaux et 1 salle de réunion
• 1 salle de détente
• les espaces logistiques habituels.
Dans la conception, l’accueil des patients et de leurs familles a
été privilégié. Ainsi, le nombre de chambres individuelles a été
porté à son maximum compte tenu de la surface disponible.
Une attention particulière a également été portée sur les coloris,
et un architecte a été missionné spécifiquement pour cet
aspect.
Coût de l’opération de travaux : 970 000 €
Coût des matériels médicaux : 12 000 € programmés
Coût des mobiliers et autres équipements
neufs : 104 409 €
GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
3
Également...
L
a réorganisation des médecines de spécialités au
4ème étage est un axe important du Plan Directeur
2008-2012. L'aile Ouest du 4ème étage, occupée initialement par le plateau technique de pneumologie et les lits
de pneumologie semaine, a été entièrement restructurée.
Les travaux, initiés en août 2009, se sont achevés en janvier
2010 et l’installation du plateau technique commun pneumologie - gastro-entérologie est effective depuis le 1er février
2010. Le rapprochement des plateaux techniques de pneumologie et de gastro-entérologie sur un même lieu a pour
objectif d’améliorer la prise en charge des patients, en développant les compétences spécifiques des professionnels qui
Le plateau technique
pneumologie et
gastro-entérologie
Les installations de secours
électrique
F o c u s
Le Centre Hospitalier s’est engagé
dans une démarche
de remise à niveau
des installations de
secours électriques.
Parmi celles-ci, figure le poste de La
Montagne, qui abrite
deux groupes haute
tension de 700 kVA
chacun, destinés à secourir la majeure partie du
site de Morlaix. L’opération réalisée en 2010 se
décompose en deux volets :
• Réfection lourde de l’un de ces groupes électrogènes et modernisation des infrastructures du
poste (Coût : 571314 E TTC).
• Extension des locaux et installation d’un groupe
électrogène basse tension de 500 kVA destiné à
secourir l’IFSI et la maison de retraite de Bélizal
(Coût : 210 000 E TTC). Cette partie des travaux a
fait l’objet d’une subvention.
L’établissement poursuit son engagement dans
ce domaine avec les travaux en cours de remplacement du groupe basse tension de l’hôpital
général, le remplacement programmé en 2011
du groupe du site de Plougonven en vue de l’arrivée de l’unité An Haleg, et des travaux de modernisation du poste de secours des services généraux notamment.
y travaillent, en mettant en place des procédures communes
et en organisant la traçabilité.
Les travaux de restructuration de l’aile Nord ont quant à eux
démarré début 2010 et se sont achevés en novembre dernier.
L'aile comprend désormais 18 lits de gastro-entérologie et
6 lits de pneumologie semaine.
Les services de
pneumologie semaine
et gastro-entérologie
L’unité An Haleg
L’aile Ouest comprend :
• les consultations de gastro-entérologie à l’entrée
• le plateau technique :
u 2 salles d’endoscopie digestive
u 1 salle de préparation digestive
u 1 salle d’échographie
u 1 bureau de programmation
u 1 salle d’endoscopie bronchique
u 1 salle de préparation bronchique
u 2 salles d’exploration fonctionelles respiratoires
u 1 salle de soins infirmiers
u 1 salle de désinfection des endoscopes
• les consultations de pneumologie.
Coût de l’opération de travaux : 732 000 €
Coût des matériels médicaux * : 206 000 €
Coût des mobiliers et autres équipements
neufs : 32 749 €
* À ce jour
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GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
L’aile Nord, d'une superfie de 750 m2, comprend :
• 18 lits de gastro-entérologie
• 6 lits de pneumologie semaine
• 6 bureaux
• 1 salle de soins spacieuse
• 1 salon dédié aux familles
• les locaux logistiques.
Agencement des chambres doubles limitant au mieux
la promiscuité via des éléments de mobilier finalisant la
séparation.
u Amélioration du confort thermique.
u Une activité "polysomnographie".
u
Coût de l’opération de travaux : 922 000 €
Coût des matériels médicaux : 9 663 €
Coût des mobiliers et autres équipements
neufs : 91 961 €
Les nouveaux plans
du bâtiment MCO
Les travaux de
réaménagement de la salle de soins
de l’unité de médecine - oncologie
L’administration de l’ensemble des chimiothérapies réalisées dans le cadre du Traitement médical du Cancer
est regroupée depuis janvier 2010 dans l’unité ambulatoire centralisée de 10 places située en Médecine 3
au 2ème étage du bâtiment central. Les activités complémentaires tels que les soins de support associés
aux chimiothérapies, de même que les transfusions
sanguines sont regroupées dans cette unité. La
salle de soins existante apparaissant trop exiguë au
regard de cette nouvelle activité, un projet de réaménagement a été établi. Les travaux, réalisés en
novembre/décembre 2010, ont abouti à la réfection
de la salle de préparation de soins ambulatoire, la
création d’une salle de préparation des traitements de
chimiothérapies et la réfection du bureau infirmier et du
bureau infirmier de programmation des soins.
Dans le cadre de l’opération de reconstruction
de l’unité An Haleg sur le site de Plougonven,
il a fallu déporter les archives situées dans
l’ancienne blanchisserie du site et procéder
à la destruction de ce bâtiment en veillant
au dévoiement de réseaux électriques. Cette
opération a été réalisée sur les deux derniers
mois de l’année 2010, pour un montant de
40741 E TTC.
Les Cuves à fioul
Dans le cadre des gros travaux d’entretien réalisés
en 2010, l’établissement a
procédé au dégazage des
anciennes cuves à fioul
de la chaufferie située en
partie basse du site. Situé
près du Queffleuth, le bâtiment, qui comportait 5
cuves de 80 000 litres chacune, a été désamianté
et démonté dans son intégralité pour pouvoir
dégager les équipements (coût de l’opération :
34 000 E TTC).
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Dossier
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et de liaison
L
es équipes prenant en charge les patients au
quotidien ont souvent besoin de s'appuyer sur
l'expertise d'équipes pluridisciplinaires spécialisées.
Cette transversalité, facteur d'enrichissement mutuel, est
un élément important de la prise en soin des patients, de
plus en plus complexes, de plus en plus âgés et fragiles.
Ces équipes sont aussi souvent à l'interface avec le
domicile ou l'institution, élément incontournable de l'ouverture toujours plus grande de l'hôpital vers l'extérieur,
au bénéfice des patients. Transversalité et ouverture sont
sans nul doute les challenges à relever pour l'hôpital demain.
Dr Auerhaan, Dr Fossier, Dr Le Meur
L'ÉQUIPE MOBILE DE SOINS PALLIATIFS
L’équipe mobile de soins palliatifs (EMSP) est une équipe pluriprofessionnelle qui se déplace au lit du malade et auprès des
soignants, à la demande des professionnels habituellement
en charge du patient.
Médecin, infirmière, psychologue, secrétaire en sont les
acteurs incontournables.
L' EMSP a un rôle d'expertise (traitement de la douleur...), de
coordination (aide à l'organisation d'un retour au domicile) et
d'orientation des soins (aide à la décision dans les situations
complexes).
Ces actions s'exercent au bénéfice d'un patient, mais
s’adressent aussi aux professionnels et équipes référents
confrontés à des problématiques complexes liées à l’évolution
d’une maladie grave et à la fin de vie.
L’EMSP assure également le soutien et le compagnonnage
des équipes qui le souhaitent par des temps de concertation,
et/ou des temps d’analyse de la pratique, avec un ou plusieurs
professionnels de l’équipe demandeuse ; elle propose une
aide à la réflexion, à la prise de décision, des discussions
multidisciplinaires d’ordre éthique au cours de la maladie
et/ou en fin de vie, une aide à l’adaptation relationnelle…
Les personnels des EMSP sont amenés à donner des conseils,
à faciliter les échanges de compétences et de connaissances,
à favoriser l’analyse des pratiques, dans les domaines du soin (gestes), de l’évaluation des différentes composantes de la souffrance (somatique, sociale, psychologique et spirituelle), du soulagement des symptômes physiques et psychiques, de la
prévention des situations de crise (prescriptions et procédures anticipées), de la communication et de la relation, du soutien de
l’entourage. Avec l’équipe référente du malade, les personnels des EMSP contribuent à l’étude de la possibilité et de la faisabilité
du retour à domicile.
L' EMSP facilite la réflexion éthique en favorisant les procédures collégiales, en accord avec la loi Leonetti.
Elle peut assurer ponctuellement des réunions de « débriefing » au sein des équipes confrontées à des situations difficiles, afin
de prévenir ou accompagner la souffrance des soignants, et aider les équipes qui souhaitent pérenniser ces dynamiques par la
création de groupes de parole.
L' EMSP peut assurer le soutien psychologique et/ou social des proches pendant la maladie ou après le décès.
Dans le cadre de cette mission de soutien des proches, l’EMSP collabore avec les autres professionnels ou équipes impliquées
dans l’accompagnement et organise, quand cela est pertinent,
un relais avec d’autres professionnels des domaines psychologique et social, ou l’intervention d’une association
de bénévoles d’accompagnement.
L' EMSP a un rôle essentiel de formation, pour faciliter l’intégration et le développement de la démarche palliative dans
les soins donnés aux malades quel que soit le lieu de prise en
charge. La formation des acteurs de santé est un levier majeur
de cette évolution.
Comment travaille une EMSP ?
La demande faite à une équipe mobile de soins palliatifs
émane d'un professionnel de santé, ou peut être initiée
par le patient et ses proches.
• L’analyse de la demande est le premier temps de l’intervention
ou le préalable à l’intervention de l’EMSP. Elle porte sur l’identification de la problématique et la définition des intervenants
de l’EMSP (qui intervient ? en binôme ou non ?).
Les réponses peuvent être :
• Une réponse orale ponctuelle (éventuellement par
téléphone) à une demande technique simple (ex : ajustement
de dose médicamenteuse, etc…) ;
• Une analyse de la situation clinique nécessitant :
- un entretien avec les soignants et médecins demandeurs ;
- la consultation du dossier ;
- éventuellement une consultation auprès du patient ;
- éventuellement une rencontre des proches ;
- une concertation puis une synthèse avec l’équipe ;
Au terme de cette analyse une transmission écrite est réalisée.
Elle comporte une argumentation, des propositions d’actions,
des objectifs de prise en charge, éventuellement des propositions de suivi par l’EMSP (soutien d’équipe, réunion d’aide
à la décision éthique, élaboration et mise en place d’une formation sur un thème précis pour l'équipe référente)
La collaboration de l'EMSP avec les services disposant
de Lits identifiés de Soins palliatifs (LISP), (pneumologie,
Médecine 3) optimise la prise en charge des patients, particulièrement par l’expertise clinique autour des situations
difficiles, les temps de concertation, et le soutien auprès
des équipes concernées. Cette collaboration s'appuie sur les
temps de réunions communs aux deux équipes, ou sur la possibilité pour l’EMSP de faciliter l'hospitalisation de patients
suivis à l’extérieur, pour les évaluations et l’ajustement des
traitements ou pour des séjours de répit.
Enfin, l'EMSP collaborera de plus en plus avec d’autres
établissements de santé et des établissements médicosociaux. Des conventions de collaboration permettront à
l’EMSP d’intervenir dans les autres établissements du Pays de
Morlaix, en particulier établissements d'hébergement pour
personnes âgées (EHPAD), pour faciliter le maintien sur leur
lieu de vie des patients en fin de vie, et participer à la formation et au soutien des personnels de ces établissements.
Ce développement est clairement une priorité, et un véritable
enjeu de société, au regard de la démographie des prochaines
années.
Auteur : L’équipe mobile de soins palliatifs
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GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
L'UNITÉ MOBILE DE GÉRIATRIE
l’Unité Mobile de Gériatrie (UMG) a été créée en janvier 2009.
L’UMG se déplace sur l’ensemble des services de l’hôpital y
compris la psychiatrie. Elle prend en compte le signalement
médical (par fax) des personnes âgées fragiles de plus de
75 ans. Le délai d’intervention est très court.
La composition de l’équipe Mobile de Gériatrie :
• Temps médical partagé par plusieurs gériatres,
• 2 IDE, 0,5 ETP assistante sociale, temps de secrétariat.
Les objectifs de l’UMG
Prise en charge spécifique de la personne âgée fragile
sur tous les services de l’Hôpital afin :
• De réaliser une évaluation gériatrique standardisée
• D’assurer une prise en charge médicale et paramédicale
adaptée
• D’élaborer un plan de soins spécialisé
• De déterminer une orientation gériatrique adaptée
• De préparer une sortie sécurisée pour éviter une
réhospitalisation précoce.
Les actions réalisées
Evaluation gériatrique standardisée suite à un signalement médical réalisée dans un premier temps par
l’infirmière de l’UMG puis par le gériatre :
• Un recueil de données, un entretien avec la personne,
un contact avec la famille ou l’entourage proche
• Consultation du gériatre avec recommandations
thérapeutiques et aide à l’orientation
• Programmation d’une consultation gériatrique à distance
si nécessaire.
Evaluation médico-sociale par l’assistante sociale :
• Evaluation et coordination médico-sociale de la situation
en lien avec le réseau partenarial,
• Entretien et informations auprès des famille, aide à la
constitution de dossiers (APA, inscription en EHPAD, aides
à domicile..).
Diffusion d’un savoir faire et d’une connaissance gériatrique auprès des équipes pluridisciplinaires.
576 interventions en 2009
583 interventions en 2010
la moyenne d’age des patients est de 84 ans
Les projets 2011
• Dans le cadre du projet Mobiqual sur la Bientraitance,
Ateliers de réflexions sur les pratiques soignantes face aux
troubles du comportement et réflexions sur la contention
• Enquête sur la contention au CHPM
• Groupe de travail sur la prévention des chutes à l’hôpital
• Amélioration de la prise en charge globale des patients
atteints de la maladie d’Alzheimer ou apparentée et
formation du personnel
• Prévention du risque de dénutrition-alimentation.
Auteur : L’unité mobile de gériatrie
GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
7
Dossier
liaison sont systématiquement données au patient rencontré,
ce qui lui permet de recontacter l’équipe s’il en ressent le besoin.
L’équipe infirmière de liaison émet un avis infirmier lors de
son intervention auprès du patient qui contribue à la décision
médicale d’orientation du patient.
En effet, en aucun cas l’infirmier est en mesure de modifier ou
d’instaurer un traitement, et de donner un avis de sortie pour
une personne suicidaire.
L'ÉQUIPE DE LIAISON PSYCHIATRIQUE
Axe fort du projet médical du pôle de psychiatrie addictologie,
l’équipe de liaison psychiatrique du Centre Hospitalier des Pays
de Morlaix s’est mise en place le 4 janvier 2010.
Composition de l’équipe de psychiatrie de liaison :
• 2 médecins (0,8 ETP) : Dr P. Auerhaan et Dr P. Palant.
• Equipe infirmière de psychiatrie de liaison : D. Fournier, T. Le
Queré, C. Corre, V. Trétout, et J. Louedec, Cadre de santé.
L’équipe infirmière de psychiatrie de liaison (3 ETP) est rattachée
à l’UPEC (Unité Psychiatrique d’Evaluation Clinique) et a pour
mission de répondre aux demandes d’intervention pour des
situations nécessitant une évaluation et/ou une orientation
psychiatrique.
• Le secrétariat de la psychiatrie de liaison est rattaché au secrétariat de l’UPEC dans les locaux de l’unité.
Les services utilisateurs susceptibles de bénéficier des prestations de la psychiatrie de liaison
Tout service de soins somatiques du CHPM rattaché au secteur
sanitaire : Médecine, Chirurgie, Obstétrique, Réanimation,
Urgences, UHCD, SSR sur les sites de Morlaix et de Plougonven.
les modalités de fonctionnement
Toute intervention est précédée d’une demande écrite et signée
d’un médecin sur les imprimés à disposition dans les unités et
faxée au secrétariat de la psychiatrie de liaison.
L’équipe infirmière est joignable 7 jours/7, de 9h à 20h36 du
lundi au vendredi et de 10h à 18h06 le samedi et le dimanche.
Les médecins référents de la liaison sont présents du lundi au
vendredi.
Les missions de l’équipe infirmière de psychiatrie
de liaison
• La psychiatrie de liaison a été mise en place pour intervenir
le plus rapidement possible au lit du patient hospitalisé
pour toute tentative de suicide, problématique alcoolique,
trouble confusionnel et/ou agressivité (surtout chez la
personne âgée).
• L’infirmier de liaison, lors de la réception de la demande, prend
connaissance des antécédents psychiatriques du patient. Il
évalue la gravité du syndrome dépressif en réalisant un recueil
de données à partir de l’entretien avec le patient et/ou sa
famille, puis l’orientation de soins à mettre en place, sollicite le
médecin psychiatre si nécessaire et met en œuvre le projet de
soins défini.
• Les outils utilisés lors de l’entretien en psychiatrie de liaison sont :
- Le discours du patient
- Des grilles d’évaluation : le RUD, évaluation du potentiel
suicidaire comprenant le Risque suicidaire, l’urgence suicidaire
et la dangerosité suicidaire.
- L’échelle d’évaluation de la dépression
- Le MMS (minimum mental score pour les personnes âgées)
- Les feuilles de compte-rendu : la feuille de relevé d’informations et la feuille de synthèse et recommandations pour le
service demandeur.
• En psychiatrie de liaison, l’entretien est bien souvent le premier
contact du patient avec le monde de la psychiatrie, il reste donc
un moment particulier, d’observation qui peut déterminer
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GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
La psychiatrie de liaison est donc un travail de collaboration
entre infirmiers et médecins avec un objectif commun qui est
d’apporter la réponse la plus adaptée pour chaque patient rencontré.
Auteur : L'équipe de liaison psychiatrique
L'ÉQUIPE D'ADDICTOLOGIE DE LIAISON
la future adhésion ou non de sa prise en soins. Il se fait au lit
du patient si possible, et le relevé d’informations est réalisé en
temps réel, ceci pour éviter la perte d’informations. L’entretien
commence généralement par situer la personne dans son environnement physique et familial.
• Si la personne est suicidante, l’entretien est dirigé en utilisant
le RUD (Risque, Urgence et Dangerosité) qui permet d’évaluer
le potentiel suicidaire. Dans ce cas, il est important de relever
au cours de l’entretien tout changement important dans la vie
du patient, le sens des mots utilisés par la personne et éventuellement le débit verbal.
• Le but de l’entretien est d’évaluer la capacité de la personne à
faire face ou non à ses problèmes et dans quelle mesure l’équipe
infirmière de liaison peut intervenir dans la problématique
du patient, faire le lien avec l’entourage du patient (famille,
médecin traitant) et avec les équipes de soins somatique et psychiatrique.
• Les qualités professionnelles de l’infirmier de liaison sont
surtout l’écoute, l’empathie, la réassurance, la capacité à ne
pas juger et à ne pas se positionner en possesseur de la bonne
parole, la capacité à utiliser le transfert et le contre-transfert et
une certaine capacité de persuasion sont nécessaires lorsque la
personne a besoin d’aide mais qu’elle refuse l’hospitalisation.
• L’équipe de liaison donne des conseils et soutient les professionnels de santé des services demandeurs qui ne sont
pas habitués à la prise en charge des patients présentant des
troubles ou une pathologie psychiatrique. Cette collaboration infirmière permet de démystifier et de sensibiliser les
professionnels des soins généraux aux différents symptômes
psychiatriques.
L’orientation du patient après consultation avec
l’équipe infirmière de psychiatrie de liaison
Plusieurs réponses peuvent être apportées :
• Le retour au domicile
• Le retour au domicile avec suivi de secteur en CMP (Centre
Médico-Psychologique) où un suivi médical et/ou psychologique peuvent être proposés aux patients.
Un lien avec des structures extérieures (CATTP : Centre d’Accueil
Thérapeutique à Temps Partiel, VAD : Visite à Domicile, EMAD :
Equipe Mobile d’accompagnement à Domicile) peut aussi être
proposé et mis en place pour le retour au domicile.
• Un suivi au CSAPA (Centre de Soins, d’Accompagnement et de
Prévention en Addictologie).
• Une hospitalisation en unité d’admission de soins psychiatriques.
• Une demande d’intervention du Psychiatre référent de la liaison.
• Rappel téléphonique pour le suivi des patients suicidants, protocole utilisé dans le cadre de la prévention nationale du suicide
qui prévois un rappel téléphonique à J1, J7, M1, M3, M6 et 1 an.
• Les références téléphoniques de l’équipe de psychiatrie de
Il n’existait pas officiellement jusqu’alors d’équipe d’addictologie de liaison au sein de l’Hôpital de Morlaix, alors
qu’existe un service d’addictologie et un Centre de soins
et d’accompagnement et de prévention en addictologie.
Mais l’Hôpital de Morlaix a obtenu récemment les financements pour la constitution d’une équipe d’addictologie
de liaison, qui va pouvoir se développer au Centre Hospitalier en 2011. La date officielle d’initiation de l’activité sera à
déterminer. L’équipe sera constituée d’un mi temps médical
et d’un temps plein infirmier, ainsi qu’un temps de secrétaire
(40%). Une permanence quotidienne minimale d’1/2 journée
sera instaurée du lundi au vendredi.
Les objectifs de cette équipe sont la prévention, la formation et l’information des équipes de soins vis-à-vis du
repérage et de la conduite à tenir face à des patients présentant des conduites addictives. De plus, elle a aussi un
rôle d’évaluation globale, infirmière dans un premier temps
au lit du patient, de la sévérité des conduites addictives. Suite
à cette évaluation, une orientation est décidée en accord
avec le patient et les équipes.
L’équipe d’addictologie de liaison interviendra dans les
services de MCO, l’UHCD et la réanimation, les services de SSR
ainsi qu’à l’UPEC.
Auteur : L'équipe d'addictologie de liaison
Les équipes mobiles
d’accompagnement à domicile
(EMAD)
Il existe au Centre Hospitalier des Pays de Morlaix, 3 équipes
mobiles d’accompagnement à domicile, anciennement appelées « HAD », qui relèvent des 3 secteurs de psychiatrie générale.
Les EMAD interviennent auprès de personnes adultes
nécessitant des soins psychiatriques et vivant à domicile.
L’indication se fait sur prescription médicale par le psychiatre
référent du patient.
L’objectif de l’EMAD en psychiatrie est de soutenir le patient
dans l’aménagement ou le réaménagement d’un espace
intime, ceci dans une visée de reconstruction psychique. Il
s’agit de favoriser son insertion ou réinsertion sociale en prenant en compte son environnement social et familial. L’EMAD
constitue donc un appui intense dans la prise en charge du
patient et permet de le soutenir dans l’investissement de
liens diversifiés nécessaires à son maintien à domicile, afin
d‘éviter les rechutes et ré-hospitalisations. L’EMAD se distingue des autres prises en charge à domicile (CMP) par la
permanence de son dispositif. En effet, l’équipe infirmière
peut intervenir au domicile du patient 7 jours sur 7 à tout
moment entre 7h et 21h. Une permanence téléphonique est
assurée 24h/24 par le relais vers une autre unité du secteur en
dehors des heures d’ouverture de l’EMAD.
La prise en soins repose sur la formalisation d’un projet de
soins individualisé élaboré en équipe pluridisciplinaire et est
périodiquement réévalué en synthèse selon les besoins et
les demandes, ou l’évolution des patients. Les interventions
se font principalement au domicile du patient. La fréquence
des interventions auprès des patients est variable, les visites
peuvent être quotidiennes ou hebdomadaires.
Les soins :
• entretiens infirmiers, préparation ou aide à la préparation
avec observance du traitement,
• accompagnement thérapeutique dans certains actes de la
vie quotidienne : soins d’hygiène, courses, repas…,
• travail de lien entre le patient et sa famille,
• travail de coordination et de collaboration avec le dispositif de soins sectoriel, avec les différents intervenants
médico-socio-éducatifs (médecins traitants, infirmiers libéraux, services d’aide et de soins à domicile, organismes de
tutelle…).
GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
9
Dossier
Pour en savoir plus
Le projet de
construction d'une nouvelle blanchisserie
L’EMAD du secteur 29G05
✱ L’équipe :
• Dr Tomao, médecin psychiatre
• Mme Cadiou, Cadre de santé
• 5,4 etp infirmiers
• Temps de psychologue, d’assitante sociale,
de secrétaire médicale.
✱ Zone géographique d’intervention : Communes de
Morlaix, Plourin-les-Morlaix, Cantons de Landivisiau,
Lesneven, Saint-Thégonnec, Sizun.
✱ Fonctionnement :
‣ Ouverture de l’EMAD 7jours/7 :
• 7h30-20h36 du lundi au vendredi dans les locaux de
l’EMAD (près des Acacias),
• 8h30-18h36 le samedi et le dimanche avec l’ouverture
de l’hôpital de jour de 11h à 16h dans les locaux de
l’hôpital de jour Hent Treuz.
L'ouverture du temps d’accueil en hôpital de jour le
week-end (juin 2010) a favorisé la continuité des soins,
et par conséquent a diminué considérablement le
nombre d’hospitalisations pour certains patients.
L’EMAD du secteur 29G06
✱ L’équipe :
• Dr Richard, médecin psychiatre chef de service
• Mme Rivoal, Cadre de santé
• 5,5 etp infirmiers
• Temps de psychologue, d’assistante sociale.
✱ Zone géographique d’intervention : Communes de
Saint-Martin-des-Champs, Sainte-Sève, Cantons de
Lanmeur, Plouescat, Plouzévédé, Saint Pol de Léon.
✱ Fonctionnement :
7jours/7, de 7h à 21h.
L’EMAD du secteur 29G07
✱ L’équipe :
• Dr Auerhaan, médecin psychiatre chef du secteur 7
• Mme Auvray, Cadre de santé
• 5,8 etp infirmiers
• Temps de psychologue, d’assistante sociale.
✱ Zone géographique d’intervention : Commune de
Morlaix, Cantons de Carhaix, Châteauneuf-du-Faou,
Plouigneau.
✱ Fonctionnement :
7jours/7, de 7h à 21h.
‣ Les interventions se font principalement au domicile
du patient ou au substitut du domicile (foyers logements,
appartements associatifs,). Depuis le mois de janvier
2010, l’EMAD assure la continuité des prises en charge
de patients résidant dans les maisons de retraite des
communes de Plouigneau, Morlaix, Huelgoat.
Le projet de construction d’une nouvelle blanchisserie par le SIPML, dans la zone industrielle
de Kérivin, avance. Le lancement des travaux est
programmé début 2011 pour une réception et une
mise en service en 2012...
Rencontre avec M. Ceysson,
responsable de la blanchisserie
M. Ceysson, pourriez vous nous présenter le Syndicat
interhospitalier de blanchisserie des Pays de Morlaix et
du Léon (SIPML), sa composition et son organisation ?
Le SIPML de blanchisserie a été crée le 23 février 2001 par
délibérations des conseils d’administration des établissements adhérents au syndicat. Le syndicat est actuellement
composé des adhérents suivants :
✱
✱
✱
✱
✱
✱
✱
✱
✱
✱
le Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
le Centre de Perharidy de Roscoff
l’EHPAD de Saint Pol de Léon
l’EHPAD de Taulé
l’Hôpital local de Lanmeur
l’HEPAD de la Boissière à Morlaix
l’EHPAD de Plougourvest
la Résidence Pors an Doas à Plouigneau
la Résidence Saint Roch à Plouvorn
la Résidence de Kerlizou à Carantec.
Assurant la prise en charge du linge plat, des tenues de
travail des personnels et aussi de façon plus ponctuelle du
linge des résidents des établissements adhérents, la production de la blanchisserie s’élève actuellement à environ
7500 kg de linge lavé par jour.
49 professionnels travaillent au sein de la blanchisserie,
le personnel étant mis à la disposition du syndicat par le
Centre Hospitalier. La prise en charge effective, à compter
de décembre 2010, du linge de l’Hôpital de Lanmeur s’est
accompagnée de l’intégration dans les effectifs de deux
agents supplémentaires.
Le syndicat est administré par un Conseil de surveillance,
composé des représentants des établissements adhérents
et dirigé par un secrétaire général, Françoise Moysan. La
Loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires du 21 juillet 2009
prévoit la transformation d’ici 3 ans des syndicats interhospitaliers en groupement d’intérêt public ou en groupement
de coopération sanitaire.
La construction d’une nouvelle blanchisserie dans la
zone industrielle de Kérivin a été le fruit d’une longue
réflexion…
En effet. Trois scénarios ont été étudiés en 2006 avant de
décider de la construction d’une nouvelle blanchisserie à
Kerivin permettant de répondre à des objectifs de coûts,
de délais et de performances. Le projet a été validé par le
Conseil d’Administration le 22 juin 2007 et approuvé par
l’ARH le 2 avril 2008. Le coût total de l’opération, process
compris, est estimé à 10, 3 millions d’€uros TTC.
Il s’agit ici de se doter d’un outil performant, qui puisse
répondre aux besoins futurs en terme de qualité, d’hygiène
et de volume. Il est prévu de passer le niveau de production
de 7,5 tonnes de linge lavé par jour à 8,5 tonnes, ce qui suppose de fédérer un certain nombre de nouveaux adhérents
à la fonction linge. Ce projet répond également à un objectif de maîtrise des coûts de production, d’optimisation de
la productivité et des coûts de traitement. Par exemple,
dans le domaine des énergies, les consommations futures
de gaz devraient être inférieures de 20 % aux consommations actuelles. Nous poursuivrons également le travail sur
la consommation d’eau, avec un objectif de 5 litres d’eau
pour traiter 1 kg de linge.
Il faut enfin noter que les rejets de la blanchisserie seront
traités et neutralisés ; la future construction étant une installation classée pour la protection de l’environnement,
soumise à autorisation préfectorale.
10
établissements
adhérents
1700 tonnes
de linge lavé
par an
Quel est le calendrier de l’opération ?
Après la sélection de l’architecte en février 2009 (l’équipe AIA) ;
les études, associant les utilisateurs, se sont déroulées jusqu’à fin
septembre 2010. La consultation des fournisseurs pour le choix des
matériels a été organisée en mai 2010 et la consultation pour la
partie bâtiment est en cours. Le lancement des travaux est donc
prévu normalement début 2011 pour une réception et une mise
en service prévisionnelle en mars 2012.
Coût total de l’opération : 10,3 millions d’€uros TTC
Plan de financement de l’opération :
emprunt : 8 670 000 €uros
autofinancement : 600 000 €uros
subvention sollicitée auprès du Conseil Général à hauteur
de 1 million d’€uros.
LE SIPML
EN QUELQUES
CHIFFRES
50 000 kms
parcourus par an
4 véhicules de
ramassage-livraison,
dont 2 poids lourds
(un 3ème est
en commande
pour 2011)
49 professionnels
au 1er janvier 2011
au SIPML
et 9 professionels
en lingerie
Le prix du kilo
de linge lavé
pour 2011
s'élève à
1,41 euros
40 m 3 d’eau
consommé
par jour
(2 fois moins
qu’il y a 3 ans)
Propos recueillis
par Bénédicte Le Guillanton
Auteur : Equipes mobiles d'accompagnement à domicile
10
GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
11
Reportage
Que fait-on en tabacologie ?
➊ Des soins
Tout savoir sur la
tabacologie
Aide au sevrage tabagique en consultation individuelle.
Consultation dans les services à la demande des patients, des médecins, des internes ou des soignants.
➋ Des formations
Formation à la carte dans les services auprès des équipes
sous 2 formes différentes : mini formation comme en
Médecine II en 2010 ou formation plus longue au sein
du service comme en Maternité en 2009.
Projet d’entrée dans le plan de formation institutionnel à partir de 2012.
➌ Des informations
En groupe pour initier et inciter les fumeurs d’une
entreprise à envisager le sevrage tabagique.
Projet en 2011 d’information en groupe pour les
patients hospitalisés 1 à 2 fois par mois.
Intervention au sein des collèges et lycées pour des
informations tabac dans le cadre de journées santé,
souvent en association avec les collègues du CSAPA.
L’équipe de tabacologie du Centre Hospitalier des Pays de Morlaix
• Audrey JACOB - Secrétaire
• Catherine LE BER - Pneumologue Tabacologue
• Brigitte LE COIDIC - Infirmière Tabacologue formée en hypnose ericksonienne
• Patricia LE MEVEL - Pneumologue Tabacologue
• Christelle LUCAS (excusée) - Diététicienne
• Tiphaine SCULO - Psychologue
La consultation de tabacologie est ouverte
du lundi au vendredi.
Comment se passe une consultation ?
L’accueil se fait par la secrétaire, soit directement, soit par téléphone au
02 98 62 68 05 pour la prise de rendez-vous.
Les demandes de consultations externes se font par le patient lui-même.
Ce sont des entretiens individuels, adaptés à la demande du patient « c’est le
patient qui commande et le tabacologue qui conduit » et en général il faut 6
à 8 consultations pendant 3 à 6 mois. C’est parfois plus long.
La consultation diététique le plus souvent est proposée pour faire le point
sur le plan de l’équilibre alimentaire plus un suivi si besoin.
Consultation avec la psychologue si le besoin s’en fait sentir au cours des
entretiens.
Les minis formations des équipes :
Elles durent 15 à 30 minutes à l’heure et aux jours qui conviennent à l’équipe
et permettent de mieux comprendre les problèmes de dépendance et de
démarrer un sevrage tabagique à l’aide de substituts nicotiniques.
La consultation de tabacologie peut être appeler pour les cas les plus
difficiles.
Qu’est ce que la liaison ?
Pour aider les équipes en difficulté auprès d’un patient malgré une première
prise en charge faite par le service.
La liaison sert aussi à former les équipes afin qu’elles aient un minimum
d’autonomie et une vraie sensibilité à l’abord du patient fumeur.
„ Pour cela remplir un bon jaune à la demande des médecins, des internes
ou des soignants.
12
GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
Le tabagisme :
100 millions de morts
dans le monde
au 20 ème siècle.
1 milliard
au 21ème siècle
si rien n’est fait.
Arrêter de fumer
ne fait pas grossir !
La solution : l’alimentation équilibrée
et l’activité physique.
Les femmes enceintes
peuvent mettre des patchs.
Il est possible de fumer
avec les patchs.
Nouvelle cible marketing des fabricants
de cigarettes :
Les écologistes, les amateurs de Bio.
Les cigarettiers proposent du tabac Bio et équitable :
Cela diminuera peut-être le bilan carbone de la
cigarette mais pas la toxicité du monoxyde ce
carbone, responsable des accidents vasculaires
cérébraux et des infarctus du myocarde !
histoire
LA PRISE EN CHARGE DU
FUMEUR HOSPITALISÉ
S
i le fumeur hospitalisé se trouve dans
l’incapacité de sortir fumer, la situation
peut rapidement devenir inconfortable
pour lui, mais aussi pour l’équipe soignante.
Chez le fumeur dépendant, le manque
physique de nicotine peut se manifester
après plusieurs heures ou quelques jours par
une forte émotivité, une humeur dépressive,
une agitation, une irritabilité, de l’agressivité,
des troubles du sommeil… et/ou une envie
de fumer.
Dès l’admission, il est important de connaître
le statut du patient : fumeur, ex-fumeur ;
de l’entourage : fumeur, non fumeur ; les
coaddictions (alcool, canabis), les antécédents d’épisodes anxiodépressifs.
Il faut garder à l’esprit que quelques heures
avant l’hospitalisation, ce patient avait peutêtre beaucoup de plaisir à fumer, que son
tabagisme n’était pas encore un problème
pour sa santé, et qu’il n’avait aucune intention
d’arrêter de fumer.
L’utilisation d’une substitution nicotinique va
permettre au patient de vivre une expérience
d’arrêt ou de diminution de son tabagisme.
A bonne dose, elle va permettre d’éviter
le manque et parfois de diminuer la prescription d’anxiolytiques et de somnifères.
Plus l’expérience sera confortable pour le
patient, plus elle augmentera sa motivation à
maintenir l’arrêt lors du retour à domicile, ou
influencera une future décision de sevrage
complet et définitif.
La mise en place d’un traitement de substitution nicotinique est à proposer à tous les
fumeurs hospitalisés, et à mettre en place systématiquement si le patient est immobilisé.
La dose doit être réévaluée régulièrement en
fonction des sensations de manque décrites
par le patient, car plus l’état de santé du
patient va s’améliorer, plus le besoin de fumer
peut se manifester.
Les patchs sont disponibles à la pharmacie de
l’hôpital. Les formes orales son fournies par la
consultation de tabacologie.
L’équipe de tabacologie peut intervenir pour
les cas les plus compliqués.
Tous les soignants sont concernés qu’ils
soient fumeurs ou pas. Soulager du manque
de nicotine est aussi important que soulager
la douleur.
Auteur : l'équipe de Tabacologie
L'huitre, le rat, ou autre chose...
Roman à Oran
C’était il y a soixante ans, hier pour certains, des siècles pour d’autres. Le Docteur
Bernard RIEUX , croise la peste, mais il ne le sait pas encore, alors, il rentre chez lui :
"… lorsqu’il vit surgi, du fond obscur du corridor, un gros rat à le démarche
incertaine et au pelage mouillé. La bête s’arrêta, sembla chercher un équilibre,
prit sa course vers le docteur, s'arrêta encore, tourna sur elle-même avec un petit
cri et tomba enfin en rejetant du sang par les babines entrouvertes. Le docteur
la contempla un moment et remonta chez lui. … à partir du 18, les usines et les
entrepôts dégorgèrent, en effet, des centaines de cadavres de rats. Dans quelques
cas, on fut obligé d’achever les bêtes, dont l’agonie était trop longue. Mais, depuis
les quartiers extérieurs jusqu’au centre de la ville, partout où le docteur Rieux
venait à passer, partout où nos concitoyens se rassemblaient, les rats attendaient
en tas, dans les poubelles, ou en longues files, dans les ruisseaux." (1).
Réalité à Morlaix
C’était encore il y a soixante ans, hier pour certains, des siècles pour d’autres,
le Docteur René BERCEGEAY, n’en finit pas de s’interroger sur l’origine d’un mal
endémique à Morlaix, mais inexistant à Quimper, Lannion ou Bégard. Convoqués
pour enquêter, l’ Institut Pasteur et la DDASS, incrimineront les huîtres, alors qu’aucun
malade n’en consommait. Que dire de plus…
Paroles du Docteur BERCEGEAY :
« Les rats étaient des fléaux du quartier psychiatrique. J’en ai vu en plein jour en
passant ma visite. Des rats énormes courir au milieu des malades sur les planchers.
Alors on les tuait, les malades les tuaient à coup de sabot. C’était effrayant, on a fait de
nombreuses dératisations à l’hôpital psychiatrique. Ces rats venaient du Queffleuth
par les égouts et il est très difficile de s’en débarrasser…
…Au service du Chalet, poursuit Mademoiselle ROUDAUT, cheftaine de 1926 à
1966, « une sœur, Sœur Emilien, avait pris un chien ratier. Il s’appelait Mimosa. Il
était tout le temps dans le service. Il n’y a jamais eu autant de rats qu’à Saint-Joseph
et Saint-Jean-Baptiste.
Par la suite, on a mis des grains empoisonnés, mais ce n’était pas mieux. A un moment
donné, à la chapelle, ça sentait tellement mauvais qu’on ne pouvait pas rester, car on
avait dû mettre des grains, et il y avait des rats morts dans les murs…
… Les malades - témoigne encore, Mademoiselle PERROT - étaient souvent
ficelés sur des lits de paille et de gros rats immenses venaient manger toutes les
miettes qu’elles avaient sur leur camisole, carrément sur la malade. Il faut dire qu’en
1950, les services étaient dans un état de délabrement, sans chauffage, avec des
planchers en bois dont les lattes étaient partis par endroit. »
Bref, lorsqu’en 1979, le Docteur BERCEGEAY livre ses souvenirs, au Docteur
Frédéric MAUVISSEAU, pour sa thèse, il semble avoir toujours l’huître de la
DDASS en travers de la gorge. « Certains pensaient que c’était les rats qui devaient
propager la typhoïde. Les rats ou autre chose, mais pas les… Coquillages. »
Post Scriptum : « Il paraît que les rats nous observent dans l’ombre de leurs égouts,
Ils se lissent les moustaches de joie car ils n’ignorent pas que notre civilisation fermera
bientôt son guichet » (3) . Y’en a vraiment qui exagèrent tout le temps !
Source
(1) Albert CAMUS, La Peste, Ed. Gallimard, 1947, pp 15 et 21.
(2) Frédéric MAUVISSEAU, Contribution à l’ Histoire de l’ Hôpital
Psychiatrique de Morlaix, Thèse de Médecine, Paris, 1982.
(3) Michel DANSEL, Notre Frère des Ténèbres le Rat. Son Histoire
et sa Parenté avec les Hommes, Paris, Ed. Critérion, 1994, 191 p.
Auteur : Mr Binaisse
GRAND ANGLE N° 31 - FÉVRIER 2011
13
Cérémonie
des médailles
L
a traditionnelle cérémonie de remise des
médailles d’honneur communales
et départementales s’est déroulée le
vendredi 17 décembre 2010 à la Résidence
Bélizal. Ont été attribuées :
• 38 médailles d’argent
• 32 médailles de vermeil
• 27 médailles d’or.
Le portage du CLIC par le
Groupement gérontologique
du Pays de Morlaix
Le Groupement de Coopération Sociale
et Médico-Sociale des Pays de Morlaix a
vu le jour lors de l’Assemblée Générale du
1er Juillet 2010. Ce groupement regroupant 44
membres (dont le CHPM, le Centre de Perharidy, Saint Vincent Lannouchen, ADS Saint Pol
de Léon, les EHPAD, Pharmaciens et autres
professionnels de santé) et administré par
Madame DA SILVA BIGOT, s’est vu attribuer le
portage du CLIC du Pays de Morlaix (Centre
Local d’Information et de Coordination).
Le CLIC (de niveau 2) est installé depuis le 10
Janvier 2011 sur le site du CHPM (dans les
locaux de la direction de la psychiatrie au 74
rue de Brest) et fonctionne grâce à une équipe
de deux coordinatrices (une pour le sous
secteur de Morlaix ; une pour le sous secteur de
Landivisiau / Cléder / Saint Pol de Léon).
L' objectif est d’apporter des réponses rapides
et complètes aux usagers de 60 ans et plus
vivant à domicile, à leurs familles, aux professionnels et bénévoles intervenant dans ce
domaine. Le CLIC participe également à des
actions collectives en matière de prévention de
la perte d’autonomie et de soutien aux aidants.
Ligne directe : 5200 ou 02 98 88 20 40
Les encarts publicitaires participent au financement de Grand Angle.
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