Juridique Innovaxiom Le contrat de cession de brevet Le titulaire d’un brevet dispose de la possibilité de céder ses droits à un tiers moyennant le paiement d’un prix déterminé. Le régime applicable à ce contrat, au regard de ses conditions et de ses effets, est fondé sur celui du contrat de vente. Le droit de la propriété industrielle prévoit quelques conditions spécifiques en matière de validité et de publicité du contrat de cession. Les conditions de validité et de publicité du contrat de cession de brevet A peine de nullité relative, le contrat de cession d’un brevet doit être constaté par écrit pour être valable. Plus spécifiquement, l’opposabilité aux tiers du contrat de cession ne sera possible qu’après son inscription au Registre National des Brevets. Cette formalité est particulièrement importante en cas de contrefaçon. En effet, en principe, le cessionnaire ne pourra pas obtenir de dommages-intérêts pour des actes de contrefaçon réalisés antérieurement à la publication au RNB. Par ailleurs, les parties à un contrat de transfert de technologie passé avec l’étranger doivent informer l’I.N.P.I. de cette opération. Les conditions de fond et les effets du contrat de cession de brevet Le contrat de cession de brevet doit respecter les conditions de l’article 1108 du Code civil relatif aux conditions de capacité, de consentement, d’objet et de cause. Concernant l’objet, le contrat doit porter sur un brevet valable et en vigueur, à peine de nullité. En cas d’annulation du brevet, le contrat est rétroactivement anéanti sauf à prévoir expressément qu’il s’agit d’un contrat aléatoire aux risques et périls du cessionnaire. En matière de cession de brevet, l’existence et la détermination du prix, fondées sur des éléments précis, sérieux et objectifs sont des conditions de validité à peine de nullité absolue, même s’il ne s’agit pas d’une somme d’argent. La cession d’un brevet produit des effets identiques à ceux d’une vente. La transmission des droits devient effective au jour de la signature du contrat. Dans ce cadre, le contrat de cession implique plusieurs obligations, auxquelles les parties peuvent pour certaines déroger ou en ajouter dans le contrat. Le cessionnaire doit principalement délivrer le brevet, garantir le cessionnaire contre l’éviction, de son fait personnel et du fait des tiers ainsi que contre les vices cachés. La garantie du fait personnel impose au cédant de ne pas troubler le cessionnaire dans la jouissance de ses droits, en droit et en fait. Ainsi, sauf autorisation du cessionnaire, le cédant ne peut plus exploiter le brevet ou encore mettre en œuvre une action en nullité du brevet cédé qui entraînerait l’annulation de la vente. La garantie des vices cachés, que les parties peuvent aménager, impose au cédant de transmettre un brevet apte à l’usage prévu. Il s’agit tant du vice juridique tel que la nullité du brevet que du vice matériel, au niveau de sa conception, qui empêche son exploitation industrielle. Toutefois, de jurisprudence constante, le cédant n’est pas en principe tenu de garantir le rendement industriel et/ou commercial du brevet. Par ailleurs, la nature du contrat dépend de la qualité des parties. En effet, ce contrat sera commercial en présence de deux commerçants, mixte si l’une des parties n’est pas commerçante et civil si aucune n’a la qualité de commerçant. Ce qu’il faut retenir • Seuls les actes de contrefaçon commis postérieurement à l’inscription du contrat au RNB pourront faire l’objet d’allocations de dommages et intérêts. • Le contrat de cession doit porter sur un brevet valable et en vigueur, à peine de nullité. Innovaxiom • Société par actions simplifiée au capital de 40 000 € • www.innovaxiom.com 9 rue des Fossés Saint-Jacques 75005 PARIS • Tél : +33(0)1 43 26 33 29 • Fax : +33(0)1 43 26 32 44 N° Siret 49872407900013 • N° tva intracommunautaire : FR17498724079 • Code APE 741G