Partie 1 la guerre froide : conflit idéologique, conflit de puissances

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THEME 2 : Guerres et totalitarismes au XX è siècle
Premières L-ES
Question 5 : la guerre au XXè siècle : de la guerre froide aux nouvelles
conflictualités (10-11h)
Partie 1 la guerre froide : conflit idéologique, conflit de
puissances. (4h)
Problématique : Comment les EUA et URSS s’affrontent-ils pendant la période
dite de la GF entre 47 et 91 ?
I-La Guerre Froide (47 – 91) : un affrontement idéologique entre 2 grandes
puissances dans 1 monde bipolaire …
II. …qui se manifeste par des conflits indirects …
A-Berlin, lieu symbolique de la GF pendant 40 ans.(47 à 89)
B- Le monde au bord du gouffre, la crise de Cuba et l'équilibre de la terreur.
C- La guerre du Vietnam : un conflit périphérique
III- … mais dont l'intensité évolue dans le temps :
A- une période de fortes tensions 47-62
1-la guerre froide : 1947-1953
2- vers une coexistence pacifique 1953-1962
B-- la détente 1963-1975
1- Un nouvel équilibre :
2- Comment se concrétise la Détente
3 – Helsinki : l’apogée de la détente 1975
D- le retour à la guerre froide : Entre guerre et Paix : la guerre fraîche (19751985)
1- une nouvelle menace soviétique
2- les USA : Vers une politique plus ferme 1980 : « America is back »
Partie 2 La fin des totalitarismes : Gorbatchev et la fin de
l’URSS (2h)
Problématique : Comment les réformes de Gorbatchev conduisent elles à la
disparition du régime totalitaire soviétique ?
I. Khrouchtchev et la déstalinisation
A.Les principes de la déstalinisation
B.La réforme impossible
II. Gorbatchev : des réformes à la fin de l’URSS
A.Une tentative pour réponde aux difficultés
B.Qui précipite la fin de l’Etat soviétique
Partie 3 les nouvelles conflictualités depuis la fin de la
guerre froide (6h)
1
Problématique : quel nouvel ordre mondial au lendemain de la Guerre
froide ?
I) Espoirs et échecs d’un nouvel ordre mondial :
A- Un nouveau contexte favorable au multilatéralisme :
1-Le retour de L’ONU ?
2-La guerre du Golfe, symbole d’une nouvelle ère ?
B- Les espoirs déçus des années 1990 :
1-Le retour de la guerre intra étatique en Europe : Sarajevo au cœur du drame yougoslave (19921995) :
2-Bilan de l’étude sur Sarajevo : un monde toujours conflictuel :
II- Le 11/09/2001, l'entrée dans une nouvelle phase des relations internationales:
A-Le choc du 11/09/2001:
B-Les nouvelles voies des relations internationales :
C-OBAMA et le retour au multilatéralisme
2
Th 2 : La guerre au XXième s : de la Guerre Froide aux nouvelles
conflictualités
Question 5 : de la guerre froide à de nouvelles conflictualités
Partie 1. La Guerre froide : conflit idéologique, conflit de puissances.
La "guerre improbable, la paix impossible" R. Aron
4 heures
Analyse de deux documents
Doctrine Truman Doc 2 p 115
1/ Présentez le document: 12 mars Devant le Congrès américain, le président Harry Truman présente sa
doctrine dite de "containment" (endiguement). Il propose de mettre en place des aides économiques et
financières notamment pour l’Europe afin que ces pays puissent conserver leur indépendance. Visant
explicitement les communistes et la main mise de l’URSS sur certains pays de l’Europe centrale, la doctrine
Truman affirme que les Etats-Unis doivent être les défenseurs du monde libre face aux tentatives
d’asservissement de l’URSS. Il aboutit à la mise en place du plan Marshal. L’URSS répondra par le rapport
Jdanov en septembre, fustigeant l’impérialisme américain.
Texte extrait du discours prononcé par le président des Etats-Unis H.Truman devant le Congrès le 11 mars
1947. Le président dénonce la mainmise progressive des partis communistes et de l ‘ URSS sur une partie
de l ‘ Europe et demande au Congrès le vote d ‘une aide financière aux « peuples libres ». Au début de l ‘
année 1947, après s ‘ être assurée d ‘un glacis protecteur le long de sa frontière occidentale, l ‘ URSS
continue d’ imposer sa tutelle sur les gouvernements des pays d ’ Europe de l’est qui deviennent
progressivement des pays satellites. La guerre civile grecque cristallise alors les oppositions et fait réagir
les Etats-Unis par la voix de son président.
2/Quelle analyse Truman fait-il de la situation en Europe et quelles menaces dénonce-t-il ?
Le président Truman reprend la symbolique du »rideau de fer » énoncée par Churchill à Fulton en 1946 :
L’Europe est à présent divisée. A l’ouest, des démocraties parlementaires où l’expression des idées et des
croyances est libre, à l’ Est, des Etats dominés par des partis communistes minoritaires arrivés au pouvoir
grâce à l’Armée Rouge et des élections truquées et qui gouvernent par la « terreur » et l’« oppression ».
La misère consécutive à la guerre rend ainsi les démocraties occidentales vulnérables à l’expansion
communiste.
3/ Quel doit être le rôle des Etats-Unis ?
Les Etats-Unis doivent répondre aux attentes des Européens par une aide économique et financière
majeure permettant non seulement de rebâtir les territoires dévastés et relancer les économies mais aussi,
par ricochet , de sauvegarder leur liberté menacée par la misère. Truman énonce ici la doctrine du
containment .
4/Quelles conséquences directes résultent de cette déclaration ?
Dés le mois de juin 1947, le secrétaire d’Etat américain, le gal Marshall, annonce la mise en place d’un
plan d’aide aux Etats européens ruinés par la guerre. L’URSS refuse ainsi que les pays d’Europe de l’est,
parfois sous la contrainte soviétique comme la Tchécoslovaquie. A l’ouest, 16 pays se regroupent bientôt
dans l’OECE (Organisation Européenne de Coopération Economique) chargée de répartir l’aide Marshall.
La rupture avec l’URSS sera définitivement consommée au mois de septembre 1947 avec la création du
Kominform et l’énoncé de la doctrine Jdanov. Chacun doit à présent choisir son camp. C’est le début de la
guerre froide.
3
Doctrine Jdanov Doc 3 p 115
1/ Présentez le document
Ce texte est extrait du communiqué publié à l’issue de la conférence communiste internationale de
Pologne en octobre 1947 présenté par A. Jdanov. Responsable de la propagande du PCUS depuis 1938, ce
dernier, très proche de Staline, membre du Politburo, représente l’URSS à cette conférence qui voit la
naissance du Kominform. Jdanov, dans son analyse très manichéenne, présente un monde d’après-guerre
divisé en deux camps. L’un, impérialiste et colonialiste dominé par les Etats-Unis, l’autre, anti-impérialiste et
antifasciste derrière l’URSS. Le contexte porte à la rupture entre les deux Grands après l’énoncé de la
doctrine Truman du containment en mars 1947 et la proposition du plan Marshall du mois de juin que
l’URSS a refusé en dénonçant la volonté hégémonique des Etats-Unis sur une Europe ruinée et dépendante.
2/ Quels sont les fondements de la doctrine Jdanov ?
Cette doctrine a pour fondement une double analyse : l’existence de deux camps antagonistes aux
idéologies opposées et le rôle primordial, au sein de ces camps, des Etats-Unis et de l’URSS. Mais Jdanov
présente les Etats du camp impérialiste et colonialiste comme des « satellites » dépendants de la toute
puissance des Etats-Unis , partisans d’un monde dépassé alors qu’ au contraire, L’ URSS apparait comme un
pays frère qui suscite l’ adhésion et la « sympathie » des pays engagés dans une voie progressiste.
3/ En quoi le texte est-il caractéristique de la guerre froide ?
Ce texte est caractéristique du climat de guerre froide qui s’impose alors par le vocabulaire utilisé. Jdanov
oppose, comme Truman l’avait fait au mois de mars, le « bien » et le « mal » d’une façon systématique : à
l’Ouest, ce sont des régimes « réactionnaire », « antidémocratiques », « impérialistes », au contraire du
camp soviétique constitué de pays « frères », « démocratiques », « progressistes » œuvrant pour
l’émancipation des peuples et le progrès.
Ce texte illustre la bipolarisation qui s’installe après-guerre et la lutte idéologique entre les deux camps mais
aussi la volonté de l’URSS, après avoir constitué son glacis protecteur le long de sa frontière occidentale,
d’imposer son leadership sur le camp socialiste. C’est enfin une réponse directe à la doctrine Truman et au
plan Marshall présentés par l’URSS comme des preuves de l’impérialisme américain.
4/Comment l’URSS a-t-elle imposé sa tutelle en Europe de l’est entre 1945 et 1948 ?
A Yalta, en février 1945 puis à Potsdam, en juillet, l’URSS a su imposer aux alliés la reconnaissance
d’annexions territoriales sur sa frontière occidentale. Par ailleurs, l’Armée Rouge, après avoir libéré la
plupart des pays d’Europe de l’Est est restée en place en favorisant la constitution de gouvernements de
Fronts nationaux où les partis communistes locaux avaient une place prépondérante. Les pratiques
d’élections truquées, d’élimination d’opposants par la « tactique du Salami », d’épuration des PC nationaux
et la création du Kominform, bureau de liaison des différents partis communistes européens dirigés depuis
Moscou, ont assuré à l’URSS une mainmise complète sur les gouvernement de la plupart des pays de
l’Europe de l’est. Enfin, le « Coup de Prague » de février 1948, et la prise de pouvoir par les communistes en
Tchécoslovaquie fait rentrer dans le rang la seule démocratie à l’est du rideau de fer.
4
Intro : Au lendemain de la 2GM, alors que l'ONU doit garantir la paix mondiale, la Grande Alliance
se fracture : les EUA et l'URSS, grand vainqueurs de la guerre s'opposent.
Par leurs modèles idéologiques radicalement opposés : démocratie libérale – capitalisme / régime
totalitaire à l'économie collectivisée et planifiée ;
Par leurs intérêts divergents dans le règlement de la paix et dans leur volonté aussi de développer leur
influence dans le monde au dépend de l'autre. Ainsi les tensions se multiplient et en 1946 Churchill
parle d'un "rideau de fer" qui s'est abattu sur l'Europe, la coupant en 2. Ce sont les prémices de la
Guerre Froide qui opposera les EUA et le bloc de l'O à l'URSS et le bloc de l'E pendant près de 40 ans
entre 1947 et 1991 quand l'URSS disparaît.
Le grand philosophe et politologue français Raymond Aron a parfaitement défini cette confrontation
d'un genre nouveau en parlant de 1947 comme d'une période de « paix impossible, guerre
improbable ».
Comment les EUA et URSS s’affrontent-ils pendant la période dite de la GF entre 47
et 91 ?
I-La Guerre Froide (47 – 91) : un affrontement idéologique entre 2 grandes puissances
dans 1 monde bipolaire …
Guerre froide: expression créée en 1947 par le journaliste américain walter Lippman pour désigner la situation de
tensions entre les Etats-Unis et l’URSS dans laquelle chacun des deux camps tente de prendre l’avantage sur l’autre,
tout en évitant de déclencher un conflit armé direct.
Dès 46 eux blocs se forment alors, se groupent autour de valeurs communes, partagées ou
imposées et se dotent d'institutions collectives aussi bien politiques que militaires.
Avec d’un côté : les USA
de l’autre : l’URSS
Les EUA
Et le bloc de l'Ouest
Modèle politique et - Démocratie libérale (élections libres,
idéologique
séparation de pouvoirs, respects des libertés
fondamentales et des droits de l'Homme)
- DoctrineTruman 47 : dite de l'endiguement
du communisme ("containment")
Modèle
économique
L'URSS
Et le bloc de l'Est
- Régime totalitaire : parti unique, culte du
chef, terreur policière, censure.
- Idéologie marxiste : lutte des classes,
dictature du prolétariat.
- Doctrine Jdanov 47 : définissant les EUA et
ses alliés comme des forces impérialistes et
antidémocratiques.
socio- - Capitalisme et libéralisme : propriété privée - Communisme : collectivisation des moyens
des moyens de production, libre concurrence.
de production et économie planifiée (priorité
- Plan Marshall 47 : aide financière à la donnée à l'industrie)
reconstruction de l'Europe.
- CAEM – COMECOM (49): économies des
Démocraties populaires dirigées par URSS
Alliances militaires
Expansion
géographique
=> mondial
- OTAN (50)
- Pacte de Varsovie (55)
- ANZUS (51 pays du Pacifique) et OTASE (54
pays d'Asie)
Amérique / Europe de l'Ouest / MO / Océanie
URSS / Europe de l'Est (les démocraties
populaires) / Asie (Chine, Vietnam, Corée N,
Laos, Cambodge) / Cuba / large influence dans
certains pays d'Afrique
Cet affrontement idéologique génère une paix est « impossible ». les deux grandes
puissances veulent toutes deux imposer des idéologies radicalement opposées et parfaitement
incompatibles : la démocratie libérale pour les États-Unis, le communisme soviétique
pour l'URSS.
5
L'expansionnisme des deux grands entraîne rapidement la constitution de deux blocs
divisant le monde entre les nations adoptant le modèle étatsunien (bloc de l'Ouest) et celles fidèles au
modèle soviétique (bloc de l'Est). Des alliances se créent autour des deux superpuissances qui se
partagent le leadership mondial : le monde devient bipolaire.
II. …qui se manifeste par des conflits indirects …(cf. les cas étudiés : Berlin,
Cuba, Vietnam)
La guerre froide est une « paix impossible » de par la portée idéologique antagoniste de chaque bloc
Doc 1 page 117 : Où un conflit direct est « improbable » les 2 grands possèdent un arsenal
militaire capable de détruire l’humanité : l'arme nucléaire a déjà montré son potentiel destructeur à
Hiroshima et Nagasaki. - la peur du nucléaire (arme de dissuasion / équilibre de la terreur)
C’est aussi un affrontement total : compétition économique, technologique, course à
l’armement et une guerre de propagande (diabolisation par tous les médias possibles)
Cette guerre se manifeste par des crises plus ou moins violentes (Berlin, Cuba) et des
conflits périphériques pour limiter l'expansion de l'autre modèle (ex. guerre du Vietnam
d'endiguement du communisme)
A-Berlin, lieu symbolique de la GF pendant 40 ans.(47 à 89)
1-Berlin, un lieu où s’affrontent deux puissances…
Dossier page 106-107
Pourquoi Berlin est-elle devenue un lieu symbolique de l’affrontement entre les États -Unis et
l’URSS?
Dès la fin de la guerre la question de l'Allemagne et de Berlin divise les Alliés. ( revoir
cours sur la fin du totalitarisme en Allemagne )
Pour l’ouest :des sanctions trop fortes contre l'Allemagne favorisent l'expansion du communisme, ou
une nouvelle montée de l'extrémisme (souvenir du traité de Versailles ) .
A l’est Staline, veut faire payer à l'Allemagne « le prix du sang », et a déjà entamé le rapatriement
d'une partie des usines et machines allemandes en URSS, en compensation des pertes soviétiques.
Lors de la Conférence de Postdam -juillet et août 1945. L'Allemagne et Berlin sont divisés en
quatre zones d'occupation : une zone soviétique à l'est et trois zones américaine, britannique et
française à l'ouest.
2. …où chacun veut imposer son modèle de société
À l'est, les Soviétiques favorisent la création d'un parti communiste unique, le SED.
À l'ouest, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France travaillent à la reconstruction de leurs zones
et veulent jeter les bases d'une démocratie libérale.
On assiste à un Affrontement (compétition) idéologique entre deux modèles de société, deux
systèmes hostiles qui se considèrent comme seuls aptes à assurer l’avenir du monde
Berlin-Ouest est dans une situation particulièrement tendue car la ville est en plein
milieu de la zone soviétique, ce qui l'isole du reste de l'Allemagne occupée par les puissances
occidentales. vitrine du monde occidental dans un pays communiste (la RDA) et point de passage
pour la fuite vers l’Ouest.
Berlin Est modèle communiste anti-impérialiste et anticapitaliste, la population vit dans le
monde soviétique sous contrôle de la police politique est-allemande, la Stasi.
3 . …pendant plus de 40 ans, à des rythmes différents
• des périodes de grandes tensions :
La crise de Berlin marque le début de la guerre froide.
Dans leur volonté d’Endiguer le communisme mais aussi de favoriser la dénazification
Les États-Unis proposent à l’Allemagne de L ‘ouest le plan Marshall = qui recevra 4 milliards de
dollars).
Le 18 juin 1947, les Occidentaux annoncent la création du Deutsche Mark, qui symbolise ainsi
l'existence d'un État allemand à l'ouest.
6
Documents 1 page 106 : Staline ne peut accepter cette situation : il fait bloquer toutes
les voies de transport terrestres vers Berlin-Ouest qui se retrouve totalement isolé du
reste du monde.
En
1948
=
C’est
le
blocus
de
Berlin
la mise en place d’un pont aérien est un échec pour Staline qui lève le Blocus le 12 mai 1949 après 11
mois de tension.
• 1949 : La crise de Berlin accélère le processus de fragmentation de l’Allemagne avec :
La création d'une République fédérale allemande démocratique et intégrée au bloc de
l'Ouest (créée le 23 mai 1949, elle prend Bonn pour capitale). Election libre, multipartisme
La création de la République démocratique allemande le 7 octobre 1949 avec Berlin-Est pour
capitale. Les instituions sont calquées sur celles de l’URSS
Doc 2 page 106 : 1961 : Une nouvelle crise éclate avec la construction du mur de la honte en
Août 1961 ( suite à la fuite massive (3 millions) de Berlinois de l’Est vers l’Ouest ( mur de Berlin
imposé par Khrouchtchev qui coupe Berlin en deux et sépare durablement des familles) .
Doc 4 page 107 : Les Berlinois de l'Ouest attendront deux ans la venue du président Kennedy, en
1963, qui rappellera le soutien du bloc occidental à Berlin-Ouest (« Ich bin einBerliner ») / pour
Kennedy cela montre la faillite du système communiste
1969 : Des périodes de détente : Entre les années 1960 et 1980 la situation se normalise avec la
Détente, en particulier à partir de 1969 lorsque le chancelier ouest-allemand Willy Brandt
lance l'ostpolitik politique de rapprochement avec l’URSS, la pologne et la RDA.
La RFA et RDA échangent des représentations diplomatiques permanentes et présentent une équipe
commune au Jeux olympiques de 72 à munich. Sous certaines conditions, les allemands de l’Ouest
sont autorisés à se rendre en RDEn 73, la RFA et RDA sont admises simultanément à l’ONU.
1989 : Qui se terminent par la destruction du mur : ….Lorsque Gorbatchev annonce que
l'URSS n'interviendra plus dans les pays de l'Est, avec l'ouverture de la frontière hongroise vers
l'Autriche, des milliers d'Allemands de l'Est fuient vers l'Allemagne de l'Ouest. Le 9 novembre
1989, les manifestations en RDA poussent les autorités à ouvrir un mur que la foule a
déjà commencé à détruire. Avec la chute du mur, c'est le symbole de la guerre froide qui tombe.
L'Allemagne et Berlin seront réunifiés le 3 octobre 1990.
La guerre froide n'a pas toujours été d'une intensité égale : il y a eu des périodes de très fortes
tensions (GF) d'autres moins comme celle de la Détente. Cette dernière est d'ailleurs provoquée par
la crise de Cuba.
B- Le monde au bord du gouffre, la crise de Cuba et l'équilibre de la terreur (dossier
page 108-109)
• La crise des missiles de Cuba est une crise majeure de la guerre froide qui intervient
pourtant
lorsque
Khrouchtchev
prône
la
coexistence
pacifique »
Cuba , île soumise à un dictateur Batista favorable aux E Unis ( jusqu’en 1959)
Mais la révolution cubaine , procommuniste, menée par Fidel Castro et Che Guevara
triomphe.
Or cette situation est inacceptable pour les EU qui établissent donc un blocus de l'île de Cuba, ils
multiplient les alliances avec les pays d'Amérique Latine et lancent un programme d'aide
économique pour empêcher l'expansion du communisme sur le continent.
Le débarquement anticastriste, dans la baie de cochon en avril 1961 est un échec.
En octobre 1962, des avions espions américains (U2) photographient des rampes de
lancement de missiles sur l'île. Ils apprennent également que des navires soviétiques font route
vers Cuba avec des missiles à bord. Or, Cuba est à portée de tir des grandes villes de la côte est des
États-Unis.
7
John F. Kennedy lance un ultimatum à Khrouchtchev en octobre 1962, il exige le
démantèlement des rampes et le rapatriement des missiles en URSS.
Khrouchtchev accepte de retirer ses rampes de lancement et ses missiles en échange de la promesse
par les États-Unis de ne pas intervenir à Cuba.
Durant cette crise, et au vu des moyens militaires mobilisés un conflit majeur et meurtrier
entre les deux puissances nucléaires a été évité de justesse. Le spectre d'une troisième
guerre mondiale et la peur nucléaire sont alors dans tous les esprits. Les conséquences sont
importantes : conscientes de la nécessité de maintenir un « équilibre de la terreur », et de
réduire les importantes dépenses engendrées par la course aux armements, les
deux puissances font le choix de la « détente » Elles décident d'entretenir davantage de contacts
entre elles « téléphone rouge » – entre le Kremlin et la Maison Blanche.,
mais elles poursuivent la confrontation dans d'autres lieux et d'autres domaines, de manière plus
prudente. C'est ainsi qu'une compétition effrénée est lancée dans le domaine spatial ou pour
l'obtention de médailles aux Jeux olympiques.
Ainsi à Cuba, à cause de l'affrontement des 2 grands possédant l'armement nucléaire, le monde est
au bord de la guerre mondiale et nucléaire. C'est l'apogée de la Guerre Froide et de
l'équilibre de la terreur. C'est aussi pour les 2 grands une prise de conscience, celle de la
nécessité de normaliser les relations entre leur 2 pays étant donné l'influence qu'ils ont sur
l'Equilibre mondial.
Ainsi Cuba est aussi le début de la Détente. Cette dernière se manifeste par des RI, des
rencontres diplomatiques, des traités de limitation des armements (TNP en 68 / SALT en 72).
Détente qui ne veut pourtant pas dire acceptation de l'autre modèle mais plus cohabitation. Ainsi
l'affrontement économique, spatial, idéologique (propagande) se poursuit. Et même ces crises
comme la Guerre du Vietnam.
C- La guerre du Vietnam : un conflit périphérique (dossier page 110-111)
La guerre du Vietnam (1963-1973) : un conflit périphérique de la guerre froide
synopsis page 110 Le Vietnam est né après l'indépendance de l'Indochine. C’est une ancienne
colonie française qui a obtenu son indépendance après une guerre violente menée par le Viet
minh procommuniste et grâce aux accords de Genève en 1954
Suite à ces accords l’Indochine est divisée en deux États :
le Vietnam du nord communiste (leader : Hô Chi Minh)
le Vietnam du sud pro-américain (régime autoritaire dirigé par un catholique, Diem).
Mais Hô Chi Minh veut un Vietnam unifié et communiste.
Il est donc à l'origine de la création en 1960 d'un « front de libération nationale du Sud-Vietnam
(FNL)» nationaliste et communiste, plus connu sous le nom de Vietcong.
doc 1 page 110 « les objectifs américains au Sud-vietnam (1964)
Mais cette situation n'est pas acceptable pour les États-Unis qui craignent une contagion du
communisme
dans
toute
l'Asie
du
sud-est.
En 1964, le nouveau président des USA Johnson obtient du Congrès l'autorisation
d'engager massivement l'armée américaine dans la guerre (résolution du Tonkin) :
85 000 GI's sont envoyés en Asie du sud-est
Doc3 page 111 Dès lors les Américains s'enlisent dans une guerre terrible, meurtrière
et de plus en plus impopulaire au Vietnam : des milliers de tonnes de bombes, de nouvelles
armes chimiques, des bombes au napalm (incendiaires), des exfoliants, etc. sont lancés
sur le Vietnam et touchent durement les populations. Des massacres de civils ont
également lieu presque sous les yeux de la population américaine qui reçoit par les médias les
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images
Les mouvements
pacifistes
de
se développent
aux
la
Etats unis
mais
aussi
en
guerre.
Europe ;
Le 28 janvier 1973, un cessez-le-feu est signé et les États-Unis retirent leurs troupes du
Vietnam Les accords de Paris signés en 1973 prévoient la formation d'un « conseil national de
réconciliation », et des élections libres.
Mais une guerre civile éclate entre le nord et le sud. Finalement, les nord-Vietnamiens
prennent Saïgon en 1975 et réunifient le Vietnam qui devient un État communiste.
• La guerre du Vietnam a affaibli les États-Unis
du point de vue des relations internationales car :
ils ont montré qu'ils pouvaient être vaincus,
le leadership américain est contesté
du point de vue de la politique intérieure : l'opinion publique américaine vit mal la
défaite, les mouvements contestataires se sont renforcés,
bilan des 2 premières parties : vous devez être en mesure de comprendre que ; La GF
est un conflit idéologique qui se caractérise par des crises ( berlin – cuba) sans conflit
direct entre les deux grands,( équilibre de la terreur) . Ainsi l'affrontement se fera
par États interposés, par des conflits périphériques comme lors de la guerre du
Vietnam.)
Maintenant vous devez comprendre que sur toute la durée la guerre froide a été marquée par des
périodes de tension, mais aussi des volonté de rapprochement ( gel , dégel) dans les relations
internationales
III- … mais dont l'intensité évolue dans le temps :
La GF se caractérise aussi par des périodes de tensions qui alternent avec les périodes de
détente :
B- une période de fortes tensions 47-62
-1-la guerre froide : :1947-1953
La première phase de la guerre froide débute en Europe ( Allemagne (blocus) et Berlin mur) et
symbolisent la coupure du monde en 2 blocs. Le monde est désormais bipolaire
Mais elle se répercute aussi en Asie notamment lors de la guerre de Corée (1950-1953) guerre
meurtrière ( 3 millions de morts ) Les 2 grands ne sont pas allés jusqu’à l’affrontement direct, mais
la crise était grave .Chacun des deux blocs a tenté de garder sa zone d'influence sans
vouloir utiliser la bombe. Cela montre l'étendue mondiale de la guerre froide, mais aussi la
dissuasion nucléaire et la crainte d’une 3ème guerre mondiale. Grâce à la dissuasion
nucléaire, on entre dans l'équilibre de la terreur
Néanmoins pour obtenir la suprématie ils se lancent dans une course à l’armement et
développent quantitativement et qualitativement leur puissance nucléaire :
ex en 51 les américains se dotent de la bombe H, l’URSS en 1953
Les 2 superpuissances s’affrontent également par une propagande omniprésente..
Elle répète les mêmes thèmes afin de susciter l’adhésion, de galvaniser les énergies. C’est une
guerre psychologique une lutte sans merci entre le bien et le mal dans toutes les zones d'influence.
Après la guerre avec la défaite japonaise, la Corée a été divisée en 2 en zone d'influence comme l'Allemagne en 1948
.Au nord s’installe un Etat communiste, soutenu par Staline et Mao
Le Sud soutenu par les Américains
Le 25 juin 1950 débute la guerre de Corée. Les Coréens du nord communistes attaquent le Sud pro-américain. Les
coréens du Sud, font alors appel à l’ONU dont les troupes sont dirigées par Mac Arthur. Les Etats Unis et l'URSS ne
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sont pas en contact direct puisque que ce sont les troupes de l'ONU, et l'URSS ne veut rien faire car elle craint la 3°
guerre mondiale et la bombe atomique. Mais si l'URSS n'intervient pas directement, la Chine populaire le fait et aide
les Coréens du Nord. L’armistice signé en 53 entérine un statu quo. : la paix n'est pas signée. : la corée divisée .
2- vers une coexistence pacifique 1953-1962
1953 : la mort de Staline provoque une période de « dégel »
avec Nikita
Khrouchtchev qui recherche une coexistence pacifique avec l’Ouest entre système capitaliste
et système communiste
De même au EU : le nouveau président Eisenhower est aussi partisan de la paix.
La tension internationale diminue matérialisée par le voyage de Khrouchtchev aux Eu
en 59 puis sa rencontre avec Kennedy à Vienne en 61
mais une coexistence bien Fragile (1956 -1961) La fin des années 50 sont
marquées par des crises simultanées qui vont remettre progressivement en cause
cette détente ;
Le mur de Berlin en 61 et la crise de Cuba en 62 Ainsi en 61 un mur est dressé est
marque officiellement la coupure de l’Europe et de l’Allemagne en 2 blocs opposés.
1962 : crise de Cuba apparaît comme le sommet de la guerre froide , mais elle constitue
également un tournant dans les Relations internationales
.
B-- la détente 1963-1975
1- Un nouvel équilibre :
La crise de cuba a fait comprendre aux 2 grands qu’ils doivent s’entendre pour éviter
tout risque nucléaire On parle de M.A.D « Mutually assured destruction »
en 1963 ; une ligne directe le « téléphone rouge »est installée en Washington et Moscou le
dialogue EST/Ouest favorisé
D’autre part les difficultés internes à chaque bloc plaident pour un arrêt de la course
aux armements :
Les EU doivent faire face à une série de crises :
-économique : choc pétrolier de 73, de plus ils ont de plus en plus de mal à financer une présence
militaire mondiale.
-Après l’assassinat de kennedy en novembre 63, l’image des USA se dégrade :
Les USA sont critiqués nationalement et internationalement (notamment la France
de D G)pour leur engagement dans la guerre du Vietnam( 64)
En 74 l’élection de R Nixon (élu en 1968) est entachée scandale du Watergate ( découverte de
micro posés avec l’accord du président Nixon) . il doit démissionner en 74
En URSS :
le coût de la course aux armements nuit au développement économique et social du pays : retard
agricole , pénurie des biens de consommation
Sa position est affaiblie au sein du groupe socialiste : Depuis la fin des années 50, la chine critique
ouvertement la politique soviétique. Et en 1962 : la chine rompt avec Moscou . Et en 69 des
affrontements se produisent à la frontière des 2 pays. En 1972 la chine se rapproche des EtatsUnis
En 64 c’est la chute de Khrouchtchev et l’arrivée de Brejnev mais en Europe centrale
Brejnev a du mal à imposer son autorité et en 1968 : la Tchécoslovaquie, remet en cause
le modèle soviétique et veut libéraliser le pays c’est le « printemps de Prague » . les
soviétiques ne peuvent l’accepter : les forces du pacte de Varsovie envahissent la Tchéco le 20 Août
68 et répriment la révolution
Enfin, l’affirmation de nouvelles puissances vient modifier la configuration
internationale.
10
L’Europe désormais unifiée sur le plan économique ( CEE) et le Japon viennent battre en brèche la
suprématie économique des Américains. La chine qui se dote de la bombe A en 64, de la bombe H
en 67 , entre à l’ONU en 71.
Les pays du Tiers monde qui ont récemment acquis leur indépendance dominent l’ONU et jouent
de la rivalité d’influence des 2 super-Grands.
2- Comment se concrétise la Détente
Dans ce contexte de fragilité les 2 grands tentent de s’entendre et plusieurs rencontres sont
organisées entre Nixon et Brejnev ( 72-73-74) consacrant le condominium *: accord entre les 2
pour dominer ensemble et exclure des décisions importantes les autres puissances. les 2 grands
s’engagent de ne pas intervenir dans la sphère d’influence de l’autre
-sur le plan militaire : différents traités sont signés pour limiter l’armement nucléaire
En 1963 Les traités de Moscou interdit les essais nucléaires en mer et dans les airs.
En 1968, le traité de non-prolifération. (limiter l’accès aux armes atomiques afin de faire diminuer
les risques d’un éventuel conflit nucléaire) .
En 1972 les accords militaires Salt 1 signés par Nixon et Brejnev à Moscou/ limite la production
d’armes à grande capacité de destruction
Il reste que ces traités ne diminuent pas le potentiel existant. Ils se contentent de cadrer
l’utilisation de l’arme atomique, le danger reste réel.
-au niveau technologique : entre compétition et coopération
Avec la détente la lutte se déroule sur un autre plan dans le domaine de la technologie spatiale
L’URSS tient le flambeau au début des années 60 ( spoutnik en 57, le 1 er homme dans l’espace
Youri Gagarine en 61) Nikita Khrouchtchev déclare : « les spoutnik prouvent désormais que le
socialisme a gagné la compétition entre les pays socialistes et capitalistes.. que l’économie, la
science, la culture et le génie créateur du peuple se développent mieux et plus vite sous le
socialisme »
Puis les Américains investissent des fortunes dans la course aux étoiles à partir de 61 avec
Kennedy : le programme Apollo permet à Neil Armstrong de marcher sur la lune en 69.
Doc 3 page 117 : Dans le domaine spatial le vol commun apollo-soyouz 1975 souligne la
coopération scientifique entre les 2 pays. Tandis que s’ouvrent les négociations SALT-2
L’atténuation de la guerre froide soulève de grands espoirs avec la normalisation des
relations entre les 2 Allemagnes
En 69 , le chancelier Allemand Willy Brandt mène Ostpolitik, politique de rapprochement
avec l’URSS, la Pologne et la RDA. La RFA et RDA échangent des représentations diplomatiques
permanentes et présentent une équipe commune au Jeux olympiques de 72 à munich.
En 72 un traité de réconciliation entre RDA et RFA, dit « traité fondamental » est signé.
Sous certaines conditions, les allemands de l’Ouest sont autorisés à se rendre en RDA.
En 73, la RFA et RDA sont admises simultanément à l’ONU.
3 – Helsinki : l’apogée de la détente 1975
Tout ceci conduit à l’apogée de la détente en 1975 avec les accords d’Helsinki après 3
ans de débats et négociations : conférence sur la Sécurité et la Coopération en
Europe ( CSCE) Elle aboutit à un acte final signé par 33 états dont l’URSS, les Etats U et le
Canada. Ces accords doivent permettre la coopération entre les Etats et la libre circulation des
personnes et des idées en Europe ; elle consacre les grands principes d’égalité et d’indépendance
des Etats ainsi que l’inviolabilité des frontières européennes et la volonté pacifique de chacun, le
traité recommande une coopération franche et entière entre les pays et entend garantir la liberté
d’expression et plus généralement des droits de l’homme.
Contenu des accords c’est une sorte de traité de paix de la 2ème guerre mondiale,
avec 30 ans de retard
11
D- le retour à la guerre froide : Entre guerre et Paix : la guerre fraîche (1975-1985)
1
- une nouvelle menace soviétique
A la fin des années 70 la menace soviétique reprend, sans grande réaction des Etats-Unis .
Persuadés d’une éventuelle attaque des « impérialistes américains », ils consolident et développent
leurs structures militaires.
Le camp soviétique atteint alors son expansion maximale : de nombreux Etats du tiers monde
( Afrique) adoptent des régimes inspirés du marxisme léninisme ex de l’Ethiopie en 74 ,
à la chute de l’empereur Hailé Sélassié, le pays adopte le Marxisme
En 79, les soviétiques envahissent l’Afghanistan En 78 à la suite d’un coup d’Etat militaire,
le pays devient communiste. Une rébellion anti-marxise se développe. Pour la réprimer Moscou
intervient militairement le 27 décembre 79 pour soutenir le pouvoir communiste Afghan. L’objectif
étant de se positionner dans une région stratégique du Golfe persique. Malgré les protestations des
EU et de leurs alliés , du tiers monde et des pays musulmans, Moscou poursuit son intervention
jusqu’en 88.
2- Vers une politique plus ferme 1980 : « America is back »
Doc 4 pager 127 : après une période d’affaiblissement(70’) L’arrivée de Ronald Reagan à la
présidence en 1981 coïncide avec la volonté d’une politique plus ferme à l’égard de l’URSS. Pour
Reagan l’URSS il faut lutter contre « l’empire du mal »
Il faut défendre la démocratie , résister à l’agression = il faut que les Etats-Unis devancent
militairement l’URSS. Le but étant de dissuader l’URSS et non de lui faire la guerre.
La course aux armements reprend.
En 83 : éclate la crise des Euromissiles 1983: pour faire face à la mise en place des fusées
SS20 soviétiques en Europe de l’Est, les Etats-Unis répliquent par le déploiement en RFA, R uni,
de fusées Pershing 2.
Reagan annonce en 83 le programme IDS « initiative de défense stratégique » visant à
protéger les Etats-Unis de toute attaque nucléaire grâce à un bouclier spatial intitulé « Star Wars »
la guerre des étoiles.
Plus que jamais la guerre froide correspond à la définition qu’en donnait Raymond Aron : « paix
impossible »
Partie 2 La fin des totalitarismes : Gorbatchev et la fin de l’URSS
(2h)
Introduction ; en 1991 le régime totalitaire imposé par Staline s’effondre. mais les conditions et
les circonstances de la fin du totalitarisme sont bien différentes de celles de l’Allemagne et en outre
il faudra plusieurs tentatives . Inaugurée par Khrouchtchev, la déstalinisation ne s’achève qu’avec la
disparition du régime soviétique sous Gorbatchev
Comment les réformes de Gorbatchev conduisent elles à la disparition du régime
totalitaire soviétique ?
I. Khrouchtchev et la déstalinisation
La mort de Staline en 1953 est un tournant majeur dans l’histoire soviétique. Elle met fin à une
dictature personnelle maquée par la répression de masse
A.Les principes de la déstalinisation
Les dirigeants du comité du PCUS prennent une série d’initiatives qui remet en question le
système totalitaire. Les statues sont retirées de Moscou, les rues sont rebaptisées et une amnistie
permet de libérer + d’un million de détenus du goulag
Khrouchtchev lance officiellement la déstalinisation en 1956. Il condamne le culte de la
personnalité et la terreur de masse. Et il met en place une certaine libéralisation de la vie
intellectuelle et culturelle.( ce qui favorise la dissidence ) C’est le « dégel » les réformes
économiques entreprises permettent d’améliorer la vie quotidienne des hab néanmoins il n’est
pas question de remettre en cause les fondements du système.
12
Dans les pays de l’Europe de l’est il autorise la « souveraineté limitée » = ils peuvent mener
une déstalinisation progressive, mais sans remettre en cause l’appartenance au Pacte de Varsovie ni
renier le socialisme. Certains pays qui se révoltent ex les hongrois subiront la répression : l’armée
rouge fait 3000 morts et plus de 12000 blessés) . Critiqué par le PCUS Khrouchtchev est évincé
du pouvoir en 1964 et un nouvel homme fort Brejnev s’impose au pouvoir jusqu’en 1985
B.La réforme impossible
Brejnev ( 64-82) symbolise l’immobilisme du régime au service de la nomenklatura et engage
le pays vers un durcissement dans le domaine de la politique internationale et de la vie
culturelle . le KGb mène une lutte contre les dissidents et la déstalinisation est oubliée . les
dissidents ne sont plus déportés mais exilés ou envoyés dans des hôpitaux psychiatriques . les
tentatives de libéralisation dans les pays de l’Est comme en Tchécoslovaquie en 68 ou l’invasion de
l’Afghanistan entraînent le pays dans la guerre
Incapable de se réformer le régime accentue son retard économique tandis que le niveau de vie
stagne .
II. Gorbatchev : des réformes à la fin de l’URSS
A.Une tentative pour réponde aux difficultés
Dans les années 80 l’URSS connaît une grave crise économique.
en 1985 Mikhaïl Gorbatchev arrive au pouvoir et entreprend alors une série de réformes
pour sauver le socialisme. Il met en place une nouvelle politique économique et sociale : la
perestroïka et la Glasnost.
La glasnost : liberté d’expression qui permet la critique du régime soviétique . ‘ pour G la glasnost
c’est la critique saine des insuffisances du socialisme et non pas ses valeurs.
Elle suscite : de vaste espoir : la censure recule , il est désormais possible d’avoir raison contre le
parti. De nombreuses victimes de Staline sont réhabilitées , les médias peuvent s’exprimer librement
et sur des sujets sensibles tels que Tchernobyl en 1986.
La politique étrangère de Gorbatchev fondée sur le désengagement ( réduction des effectifs
militaires présents dans les pays) favorise la liberté de circulation des hab : et le 9 /11 89 le mur de
Berlin est ouvert . c’est la fin de la souveraineté limitée ; le bloc soviétique disparaît
progressivement
La perestroïka vise à sauver une économique soviétique dans une crise majeur. Elle entend
développer l’autonomie des entreprises d’Etat et élargir la sphère d’initiative privée. Mais malgré
cette réforme l’économie reste catastrophique et le niveau de vie des soviétiques s’effondre ce qui
renforce le mécontentement de certains tels que Boris Eltsine.
B.Qui précipite la fin de l’Etat soviétique
Dans le domaine politique la démocratisation progressive détruit les fondements du
totalitarisme soviétique. En 1988, la réforme de la constitution autorise le multipartisme = la
société se politise de plus en plus On assiste parallèlement au réveil des aspirations nationales dans
les républiques soviétiques. L’Ukraine réclame son indépendance, les républiques baltes puis les
pays de l’est..
1989 Les premières élections pluripartites portent au congrès des candidats comme Boris
Eltsine qui incarne les forces démocratiques nationales russes ;
Dans un dernier sursaut , les conservateurs hostiles à Gorbatchev organisent un coup d’Etat en août
91= échec .
En 1991 Eltsine proclame la dissolution de l’URSS Les républiques de Russie ,
d’Ukraine et de Biélorussie prennent la tête d’un nouvelle structure : la CEI et le 25
décembre 91 Gorbatchev annonce sa démission de la présidence d’un Etat qui n’existe plus . la fin de
l’URSS achève la sortie définitive du totalitarisme et ouvre un long processus de transition
économique, politique et idéologique sur les Etats qui lui succèdent .
Conclusion
Commencé en 1953 après la mort de Staline, la sortie du totalitarisme en URSS a été plus longue :
- avec Khrouchtchev la déstalinisation commence mais est limitée (ne remet pas en cause le système
communiste) Seul sont dénoncés les « Crimes de Staline »
13
- avec Gorbatchev dans la fin des années 80, bien que l’idéal léniniste soit toujours mis en avant, les
réformes sont engagées (Glasnost – perestroïka).
Elles sont cependant trop tardives pour sauver le système ; trop limitées selon certains (B. Eltsine) ;
trop importantes pour d’autres (les conservateurs de la nomenklatura qui tentent un coup d’Etat).
Cet événement marque la fin du régime communiste et le 25/12/91 Gorbi démissionne .
Bilan des 2 parties / R. Aron, historien avait définit la GF comme " la guerre improbable,
la paix impossible". C'est en effet une paix impossible puisque 2 puissances tentent d'imposer
leur modèle idéologique et social contradictoire au monde. Ainsi l'affrontement est inévitable. Pour
autant la guerre directe entre les 2 grands est improbable puisqu'ils possèdent un arsenal
nucléaire qui fait peser au niveau mondial l'équilibre de la terreur dont le paroxysme est atteint en
62 à Cuba. La guerre froide a profondément marqué le monde pendant presque 45 ans .Lorsqu'elle
se termine, avec l'éclatement de l'URSS, elle laisse le champ libre à un nouvel ordre international
qui semble dominé par les États-Unis, seule surpuissance survivante. Pourtant, c'est un monde
complexe et instable qui nait des cendres du monde bipolaire.
Partie 3 les nouvelles conflictualités depuis la fin de la
guerre froide :
A noter : le terme de « conflictualités » recouvre une acception plus large que celle de la « guerre », il est
défini comme « un état de tensions résultant de menaces latentes pouvant mener au conflit ». La notion de
« conflictualité » ne s’arrête pas à la seule guerre. . La dernière décennie du 20 ème siècle et la première du
21ème siècle voient s’imposer de nouvelles formes de conflictualités
Ce cours illustre le cours de terminal sur les USA de à nos jours
Introduction : La disparition du bloc soviétique après 1991 bouleverse les relations
internationales. La bipolarisation du monde représentait bien sûr une source de tensions extrêmes
mais apportait aussi une certaine forme de stabilité diplomatique. Néanmoins la stabilité n’est que
relative. Dès 91 de nouvelles conflictualités voient le jour .si les conflits interétatiques ont
diminués, les conflits intra étatiques (guerres civiles) sont en augmentations ( + augmentation de
l’armement dans des pays instables) . En outre les guerres asymétriques (terrorisme) menacent
l’équilibre mondial)
Plusieurs enjeux nouveaux apparaissent :
 Quel rôle international sera dorénavant dévolu aux États-Unis, restée seule hyper puissance ?
 La fin de la guerre froide peut-elle signifier un regain d’importance pour l’ONU, dont l’influence
était jusqu’alors limitée par la rivalité Est Ouest?
 Quelles nouvelles formes de conflictualités se manifestent à cette période ?
Vocabulaire :
Hard power= (puissance dure) désigne la capacité d'influencer le comportement d'autres
Etats à l'aide de moyens militaires et économiques. Les composantes du hard power sont
notamment :
la puissance économique
la puissance militaire
la puissance démographique
Soft power = puissance douce : capacité d’influencer sans avoir recours à des moyens
contraignants
I) Espoirs et échecs d’un nouvel ordre mondial :
A) Un nouveau contexte favorable au multilatéralisme :
1-Le retour de L’ONU ?
La rivalité entre les deux Grands empêchait l’ONU, et en particulier le Conseil de Sécurité, de jouer
un rôle central dans la diplomatie mondiale ( politique de la chaise vide avec le droit de véto) . La
disparition de l’Union soviétique laisse espérer en l’avènement d’un nouvel ordre mondial fondé sur
14
le respect du droit international et sur le multilatéralisme (= les relations internationales sont
basées sur la concertation entre les États sous l’égide de l’ONU, s’oppose à l’unilatéralisme). En 91
les USA sont l’hyperpuissance ( Hubert Védrine)
2-La guerre du Golfe, symbole d’une nouvelle ère ?
Dossier pages 120-121 : Après avoir expliqué les origines du conflit, vous montrerez en quoi la
réaction de la communauté internationale marque une rupture par rapport à la période
précédente.
 En août 1990, l’Irak, dirigée par Saddam Hussein, envahit le Koweït, petit État pétrolier voisin, et
l’annexe. (Guerre interétatique) Cette violation du droit international suscite une réponse ferme :
une large coalition internationale (formée de 34 pays venant de continents différents) se met en
place et fait de ce conflit une guerre « légitime ». Elle est en effet mandatée par l’ONU (Résolution
678) mais inspirée et en grande partie constituée par les États Unis, qui, au-delà du droit
international, y voient aussi l’occasion de s’imposer au Moyen Orient et de sécuriser leurs
approvisionnements énergétiques.
 La guerre est rapide car les forces en présence sont déséquilibrées : l’opération « Tempête du
désert », lancée le 17/01/1991 se termine dès la fin du mois de février. Le Président irakien Saddam
Hussein est cependant maintenu au pouvoir.
=> Bilan : la guerre du Golfe marque l’entrée dans une nouvelle époque des relations
internationales : la libération du Koweït est légitimée par le respect du droit international,
elle est menée par une large coalition, elle permet de rétablir l’intégrité d’un pays. Dans le reste du
monde, un certain nombre de situations conflictuelles sont résolues (fin de l’Apartheid en Afrique
du Sud) ; dans d’autres cas, des négociations s’engagent (conflit israélo palestinien lors des Accords
d’Oslo) grâce aux effets conjoints des États-Unis et de l’ONU. Un nouvel ordre mondial, marqué par
le multilatéralisme et le respect du droit, semble se mettre en place
Mais des interrogations demeurent : la guerre du Golfe ne résout pas l’instabilité du Moyen Orient
(S. Hussein toujours en place, droits des populations kurdes non respectés, question palestinienne
non réglée…) de plus ce confit apparaît aussi comme une guerre américaine. ( une guerre pour le
pétrole et assurer la présence américaine dans la région)
B) Les espoirs déçus des années 1990 :
http://publications.gc.ca/Collection-R/LoPBdP/BP/bp374-f.htm
1. Le retour de la guerre intra étatique en Europe : Sarajevo au cœur du drame yougoslave (19921995) :
Le continent européen a vécu, après 1945, une période de paix durable même si la guerre froide
maintenait des tensions parfois fortes. La stabilité acquise vole en éclats avec l’éclatement du bloc
soviétique et l’effondrement des pouvoirs communistes.
Dossier pages 122-123 : après avoir montré quelles étaient les spécificités de la population de
l’État yougoslave avant 1991 (et en particulier de la Bosnie Herzégovine), vous expliquerez en quoi
ce conflit est d’un type nouveau, en rupture avec les affrontements de la période de la Guerre
froide.
 Doc 1 page 122 : La Yougoslavie est un État dominé par les Serbes mais multiethnique, composé
de populations slaves de religions différentes mais de cultures proches. La chute du régime
communiste voit resurgir les nationalismes : chaque nationalité souhaite posséder son propre État.
Si la Serbie laisse la Slovénie accéder sans dommages excessifs à l’indépendance, il n’en est pas de
même pour la Croatie et surtout la Bosnie Herzégovine, région où les diverses populations sont
particulièrement enchevêtrées. Les Serbes de Bosnie, menés par Radovan Karadzic et soutenus par
la Serbie de Slobodan Milosevic, refusent toute accession à l’indépendance. Sarajevo, capitale et
symbole d’une région multiethnique, est un des principaux enjeux de l’affrontement.
 Doc 2 page 122 : Les Serbes harcèlent les habitants de Sarajevo pendant des mois par des
bombardements quotidiens et leur font subir d’importantes privations. Les pertes humaines sont
lourdes : plus de 10.000 morts dans cette seule ville, 50.000 blessés, des milliers de déplacés. Ce
n’est qu’au bout de trois ans que les Serbes acceptent de lever le siège de Sarajevo. Sous l’impulsion
américaine, sont signés en novembre 1995 les accords de Dayton qui rétablissent la paix en Bosnie
Herzégovine.
2. Bilan de l’étude sur Sarajevo : un monde toujours conflictuel :
15




La guerre en ex Yougoslavie caractérise bien les nouvelles formes de conflictualités qui marquent
l’échec du nouvel ordre mondial esquissé au moment de la guerre du Golfe.
D’abord, ce n’est pas une guerre conventionnelle, c’est-à-dire opposant deux armées régulières. C’est
une guerre civile mettant aux prises des milices et, surtout, l’essentiel des victimes est des civils.
Entre 1990 et 2004, les conflits interétatiques deviennent minoritaires (4 sur 57 seulement), les
civils représentent 70% des victimes.
La résurgence des nationalismes, qui a provoqué ce conflit, est un autre fait marquant. Les civils ont
été déplacés en fonction de leur appartenance (« nettoyage ethnique »), c’est la quasi disparition sur
ce territoire de la multiethnicité. Par exemple, Sarajevo devient une ville ethniquement homogène.
Enfin, les illusions d’un nouvel ordre mondial fondé sur le multilatéralisme et le respect du droit
international disparaissent. L’ONU s’est montrée impuissante à résoudre la crise, l’Union
européenne aussi. La solution est venue d’une intervention décisive des États-Unis, qui apparaissent
alors comme seuls en mesure d’imposer le règlement d’un conflit. Unique avancée : la mise en place
d’un TPIY en 1993 (Tribunal Pénal International pour l’ex Yougoslavie) installe peu à peu l’idée
d’une justice internationale sous l’égide de l’ONU.
La fin de la guerre froide ne signifie donc ni la paix, ni le désarmement. De nombreux conflits de
pouvoirs (Liberia, Sierra Leone…) ou identitaires éclatent dans les années 1990 (Rwanda,
Tchétchénie…) que la communauté internationale s’avère impuissante à résoudre. Dans un certain
nombre de pays musulmans, ce réveil des identités se traduit par le développement de l’islamisme.
II)
II- Le 11/09/2001, l'entrée dans une nouvelle phase des relations
internationales:
Les inquiétudes apparues dans les années 1990 se trouvent brutalement confirmées et amplifiées
avec les attentats terroristes du 11/09/2001 qui modifient en profondeur la diplomatie américaine
et permettent de percevoir les nouveaux enjeux internationaux.
A.
Le choc du 11/09/2001:
►Les années 2000 sont celles de la remise en cause de la suprématie des EUA, même si celle – ci
reste très importante. Ce changement de politique fait suite au Choc des attentats du 11 septembre
2001 aux USA provoqués par une organisation islamiste fondamentaliste, Al Qaida (Remise en
cause violente de l’hégémonie américaine).

La guerre contre le terrorisme est asymétrique, irrégulière, car elle
n'oppose pas deux armées constituées et, fait nouveau, l'ennemi n'est pas un État clairement
identifié mais une nébuleuse transnationale. Les terroristes, dans l'incapacité de vaincre
directement l’adversaire, cherchent avant tout à médiatiser une cause en atteignant des cibles civiles
à haute valeur symbolique.

Les cibles visées sont les symboles de la puissance américaine : la puissance
économique et financière avec les tours de bureaux du World Trade Center à New York; la
puissance militaire avec le Pentagone ; la puissance politique, car la Maison Blanche était la dernière
cible, non atteinte par le 4ème avion. Le bilan est très lourd pour un seul attentat : près de 3000
morts, des milliers de blessés, la principale ville américaine ravagée... En raison de l'ampleur du
bilan, on a parlé d' « hyperterrorisme » à propos de ces attentats.

Le 11 septembre met en lumière de façon spectaculaire un élément essentiel
des relations internationales : l'islamisme qu'on peut définir comme un mouvement politique
faisant du Coran et de la loi musulmane la base de toute la vie politique et sociale. Il s'accompagne
aussi d'un rejet de l'Occident et de ses valeurs, dont les États Unis apparaissent comme les chefs de
file. Oussama Ben Laden, un milliardaire saoudien, a créé en 1987 une organisation islamiste
utilisant le terrorisme, Al Qaïda. Ce réseau a déjà sévi dans les années 1990 (attentats de Nairobi au
Kenya, 1998, 400 morts) mais le 11 septembre les place au centre des relations internationales.

La portée de cet événement est immense. Retransmise presque en direct sur
les écrans du monde entier, cette attaque choque profondément les Américains en révélant leur
16
vulnérabilité. Elle suscite dans la quasi totalité des opinions publiques une réaction de forte
solidarité avec les États Unis.
B-Les nouvelles voies des relations internationales :
La vulnérabilité nouvelle des États Unis ne doit pas faire illusion : les attentats du 11 septembre
possèdent une forte valeur symbolique mais ils ne remettent en cause ni la puissance américaine ni
ses capacités militaires et diplomatiques. En revanche, ils modifient les grandes orientations de le
politique extérieure américaine.
Doc de g bush : après avoir analysé la tonalité du discours de George W. Bush, vous montrerez
dans quels sens doit être modifiée la politique étrangère américaine, selon G.W. Bush et en quoi le
terrorisme constitue une menace nouvelle, difficile à combattre.
 Le terrorisme islamiste et, en particulier, Al Qaïda deviennent les nouveaux ennemis des États
Unis, ainsi que tous leurs alliés potentiels (appelés « Axe du Mal » (terroristes et rogues states) par
G.W. Bush en 2002) qui menace le monde libre et démocratique.
 Les États Unis se relancent dans une politique étrangère interventionniste qualifiée parfois de
« belliciste ». La priorité n'est plus à la recherche d'un large consensus international, c'est le retour à
un unilatéralisme revendiqué. Cela débouche sur plusieurs guerres menées par les EU au nom
de lutte contre le terrorisme à l'encontre des « États voyous » faisant partie de l'Axe du Mal y
compris contre l’opinion internationale: l'intervention en Afghanistan en 2001 fait l'objet d'un large
accord de la communauté internationale. A l'inverse, la guerre contre l'Irak en 2003 (sans mandat
de l’ONU) suscite l'opposition de nombreux États (surtout européens et musulmans) et d'une bonne
partie des opinions publiques (montée de l’antiaméricanisme dans le monde (cf opposition de la
France à l’intervention irakienne).. Dans les prises de décisions, l'ONU tient une place secondaire.
 Politique unilatéraliste justifiée par la lutte contre le terrorisme mais qui est aussi largement liée à
la sécurité des EUA et leurs intérêts économiques propres (cf contrôle des ressources pétrolières
irakiennes).
C-) OBAMA et le retour au multilatéralisme
► La politique B. Obama (2008- ?) rompt avec l’unilatéralisme et le « choc des civilisations » : →
Discours Du Caire (2009), défense d’une autre image de l’islam ; appel à une collaboration entre
islam et occident pour lutter contre le terrorisme. Politique ambigüe : Retrait militaire d’Irak
(2011) mais maintient en Afghanistan (2014), frappes préventives par les drones se multiplient
(Pakistan, Yémen…).
► Promotion du multilatéralisme dans un contexte d’affaiblissement de l’influence US, notamment
en Asie (: Ex Japon, allié traditionnel des USA - Chine, le 1er partenaire commercial du Japon et
des pays de l’ASEAN et contestation de l’hégémonie militaire des USA au Japon). Mais les USA
demeurent la 1ère puissance éco et militaire mondiale ( hard power) avec une attractivité qui reste
très forte (culture populaire dominante et influente, « soft power »).
Conclusion :
Malgré les attentats du 11 septembre, les États Unis restent la plus grande puissance mondiale ce
qui leur vaut le titre de superpuissance. L'affirmation de nouvelles puissances (Chine, Inde...) ou
les tentatives d'organisation de l'UE ne remet pas en cause la primauté américaine. Cependant, le 11
septembre a clairement montré qu'un seul État, fut il doté de tous les attributs de la puissance, ne
peut assurer le maintien d'un ordre mondial stable et juste. De nombreux problèmes internationaux
restent irrésolus (question palestinienne, arme nucléaire, terrorisme, attitude de certains Etats
comme la Corée du Nord…). L'ONU seule peut-elle répondre à ces défis. ?
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