,3 Bruxelles, le 12 juin 2001 5pDFWLRQ GH O 8( DSUqV OH GLVFRXUV GX 3UpVLGHQW %XVKDXVXMHWGXFKDQJHPHQWFOLPDWLTXH 0PH0DUJRW:DOOVWU|P&RPPLVVDLUHFKDUJpGHO HQYLURQQHPHQWDUpDJLDX GLVFRXUVGX3UpVLGHQWDPpULFDLQ*HRUJH:%XVKFRQFHUQDQWOHFKDQJHPHQW FOLPDWLTXHHQLQGLTXDQWTXH%LHQVUQRXVVRPPHVKHXUHX[TXHOHVeWDWV 8QLV YHXLOOHQW FROODERUHU DYHF OHV DXWUHV SD\V SRXU OXWWHU FRQWUH OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH 1pDQPRLQV OH 3UpVLGHQW %XVK D HVVHQWLHOOHPHQW UpSpWpFHTX LODYDLWGLWDXSDUDYDQW1RXVSHQVRQVTX LOHVWWHPSVGHSDVVHU GH O DQDO\VH j O DFWLRQ -H VXLV LQTXLqWH GH FRQVWDWHU TXH FH GLVFRXUV Q DQQRQFH SDV G DFWLRQ FRQFUqWH SRXU OD UpGXFWLRQ GHV pPLVVLRQV 3RXU VD SDUW OH PLQLVWUH VXpGRLV GH O HQYLURQQHPHQW 0 .MHOO /DUVVRQ D DMRXWp DX QRP GH OD 3UpVLGHQFH GH O 8( 1RXV GpSORURQV TXH OH 3UpVLGHQW %XVK FRQWLQXHGHUHMHWHUOH3URWRFROHGH.\RWR6LRQDEDQGRQQHFH3URWRFROHRQ UHWDUGHUDGHSOXVLHXUVDQQpHVO DFWLRQLQWHUQDWLRQDOHYLVDQWjOXWWHUFRQWUHOH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH DORUV TXH QRXV DYRQV GpMj SULV GX UHWDUG 1RXV QH SRXYRQV DFFHSWHU FHOD /HV 4XLQ]H RQW GRQF FRQILUPp OHXU DGKpVLRQ DX 3URWRFROHGH.\RWRHWVRQWSUrWVjOHUDWLILHU%LHQHQWHQGXFH3URWRFROHVHUD PRLQV HIILFDFH VDQV OD SDUWLFLSDWLRQ GHV eWDWV8QLV TXL VRQW UHVSRQVDEOHV G XQHSDUWFRQVLGpUDEOHGHVpPLVVLRQVPRQGLDOHVGHSROOXDQWV Nous nous félicitons de constater que les États-Unis sont fermement décidés à lutter contre les menaces de changement climatique en collaboration avec d'autres pays dans le cadre des Nations unies. Toutefois, le Protocole et le processus de Kyoto sont l'aboutissement de dix ans d'efforts internationaux destinés à jeter les bases d'un système global de lutte contre le changement climatique suffisamment souple pour prendre en considération les spécificités nationales. Les principaux éléments du Protocole, tels que les engagements contraignants, les mécanismes basés sur le marché et destinés à assurer l'efficacité par rapport aux coûts, le régime de mise en application et les instruments de coopération entre les pays industrialisés et les pays en développement sont très importants pour un système global de lutte contre le changement climatique. Dès lors, O 8( UHVWH SHUVXDGpH TXH OH PRQGH LQGXVWULDOLVpGRLWSUHQGUHO LQLWLDWLYH(OOHUpDIILUPHVRQDGKpVLRQDX3URWRFROH GH.\RWRHWV HQJDJHjOHUDWLILHUHWjO DSSOLTXHUG LFLj Quelques commentaires au sujet de ce discours: 1. Les idées et les propositions avancées par le Président Bush mettent l'accent sur la recherche et l'innovation technologique. L'UE partage cette position et est disposée à collaborer avec les États-Unis dans ces domaines. Toutefois, FHWWHDSSURFKHQHSUpYRLWSDVG DFWLRQqui contribue réellement à réduire les émissions de gaz à effet de serre à court ou moyen terme. 2. Nous sommes favorables à une amélioration constante des connaissances scientifiques et des mécanismes de surveillance, mais la recherche ne peut servir de prétexte pour retarder l'action. L'UE estime que les pOpPHQWVGHSUHXYHVFLHQWLILTXHV tels qu'ils figurent dans le troisième rapport d'évaluation du GIEC, et qui sont confirmés par le rapport récent de l'US National Academy of Science VRQWVXIILVDPPHQWVROLGHVSRXU MXVWLILHUXQHDFWLRQFRQFUqWHHWXUJHQWH La Convention cadre de 1992 sur le changement climatique dont les États-Unis sont signataires invitait déjà les Parties à prendre des mesures de précaution et soulignait que l'absence de certitude scientifique ne pouvait servir de prétexte pour retarder de telles mesures. 3. Nous souhaitons même promouvoir davantage l'innovation technologique. Toutefois, l'UE estime TX LO H[LVWH GpMj XQ JUDQG QRPEUH GH WHFKQRORJLHV SURSUHV GLVSRQLEOHV HW VXVFHSWLEOHV G rWUH PLVHV HQ °XYUH LPPpGLDWHPHQWÀ titre d'exemple, les résultats du programme européen sur le changement climatique montrent qu'il existe de nombreuses mesures peu coûteuses permettant de réduire les émissions dans l'UE (voir IP/01/816). Cette constatation est certainement valable également pour les États-Unis. 4. La plupart des idées émises par les États-Unis au sujet de la recherche, de la surveillance et de l'accroissement des capacités des pays en développement dans ces domaines semblent UHSRVHUVXUOHVHQJDJHPHQWVGpMjSULVSDUOHV 3DUWLHV GDQV OH FDGUH GH OD &RQYHQWLRQ VXU OH FKDQJHPHQW FOLPDWLTXH Toutefois, l'approche évoquée par le Président Bush semble ignorer que les Parties ont jugé nécessaire de franchir un pas supplémentaire en adoptant le Protocole de Kyoto, pour que les pays industrialisés prennent l'initiative et réduisent leurs émissions sur la base G REMHFWLIVHWGHFDOHQGULHUVFODLUHPHQW pWDEOLV afin de freiner la courbe globale des émissions de polluants. Dès lors, nous souhaiterions connaître les détails des propositions américaines et voir dans quelle mesure elles complètent et dépassent les engagements déjà pris au titre de la Convention. 5. L'UE reconnaît que le changement climatique est une menace pour le monde entier, et exige donc une solution à l'échelle mondiale. Toutefois, l'action doit reposer sur le SULQFLSH GH UHVSRQVDELOLWpV FRPPXQHV PDLV GLIIpUHQFLpHV comme le prévoit la Convention sur le changement climatique. Nous ne pouvons pas demander aux pays en développement d'atteindre des résultats que bon nombre de pays industrialisés dans le monde n'ont pu atteindre malgré leur potentiel de recherche et leurs compétences technologiques. L'UE estime que ce ne serait ni réaliste ni équitable, compte tenu des responsabilités historiques, des capacités actuelles et des émissions par habitant. 2