Espèces assez communes La Rainette méridionale fréquente le site

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Pièce E
Espèces assez communes
La Rainette méridionale fréquente le site d’étude, principalement le fond de vallée, en effectifs
modérés.
Reptiles
Le Lézard des murailles, le Lézard vert et la Couleuvre verte-et-jaune (très communs) présentent des
enjeux faibles.
Conclusions
En l’état actuel des connaissances, l’intérêt herpétologique du site est lié aux amphibiens et peut
être considéré comme assez fort, en particulier sur le fond de vallée où se trouvent les sites de
reproduction.
Intérêt ichtyologique
La présence de la Vandoise rostrée (rare ?) ou du Toxostome (assez rare ?) dans les rivières présente
un intérêt notable. Ce sont des espèces déterminantes ZNIEFF (CREN M-P, 2004) et protégées au
niveau national14 ou européen15. La Vandoise rostrée est une espèce endémique du sud-ouest du Massif
Central. Le Toxostome a une répartition limitée à la France méridionale et la Suisse et est considéré
comme vulnérable et en déclin au niveau mondial (Crivelli, 2006).
Le Maumont
Source : J.-C. Abadie, ECOSPHERE
Un individu correspondant probablement à la Truite fario (assez rare (?) pour les populations sauvages,
à assez commune ?) a également été observé. Des renforcements de population ou introductions sont
14
fréquents chez cette espèce, c’est pourquoi son statut local est inconnu. Cette espèce est protégée et
les populations de souche ancestrale sont déterminantes ZNIEFF.
De plus, le cortège (Vandoise/Toxostome, Truite fario, Goujon, etc.) est indicateur d’une certaine qualité
du milieu : eaux relativement peu polluées et substrat sableux à graveleux au moins par endroits.
14
Arrêté du 8 décembre 1988 fixant la liste des espèces de poissons protégées sur l'ensemble du territoire national
(JORF du 22/12/2008).
Arrêté du 23 avril 2008 fixant la liste des espèces de poissons et de crustacés et la granulométrie caractéristique
des frayères en application de l'article R. 432-1 du code de l'environnement (JORF du 8/05/2008).
15
Annexe II de la Directive Habitats-Faune-Flore.
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L’intérêt ichtyologique des rivières du site d’étude peut être considéré comme assez fort à fort en
l’état actuel des connaissances16 (cf. carte des oiseaux).
Intérêt odonatologique
La richesse spécifique de l’odonatofaune est de 25 espèces (21 pour le site et 4 pour les
environs). La reproduction des odonates sur le site n’a pu être prouvée mais la plupart des espèces
rencontrées peuvent être considérées comme reproductrices sur leurs habitats.
Répartition des odonates par degré de rareté
Rareté régionale
Espèces présentes
dans le site
Espèces présentes
dans les environs
Total
Rare
2
2
Rare à peu commun
1
1
Assez rare
4
4
Peu commun à assez commun
1
1
Pièce E
Espèce rare à peu commune
L’Aeschne affine a été notée en plusieurs points (mâles territoriaux). Les sites de reproduction sont
inconnus mais pourraient correspondre aux zones marécageuses aux abords des cariçaies, en
particulier la mare au sud des étangs, ainsi qu’à un fossé temporaire de l’est du site. L’Aeschne affine a
également été observée sur l’amont du cours d’eau est, sans qu’il soit possible de déterminer si elle s’y
reproduit (le cours d’eau correspond à un habitat secondaire pour cette espèce).
Espèces peu communes (à communes)
18
L’Agrion de Mercure (protégé ; inscrit aux annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore ; quasi
menacé aux niveaux européen, Kalkman et al., 2010, et mondial (en déclin), IUCN, 2009 ; quasi menacé
19
en France , Dommanget et al., 2008) est présent sur deux secteurs de suintements et ruisselets en rive
droite du Maumont. Une population de plusieurs dizaines d’individus habite l’amont du ruisseau le plus à
l’est du site d’étude. C’est une espèce qui présente un fort intérêt patrimonial et inféodée aux petits cours
d’eau ensoleillés, plus ou moins végétalisés.
Assez commun
Assez commun à commun
1
1
Espèces remarquables
8
1
9
Commun
13
3
16
Total
21
4
25
Compte tenu des différents habitats humides, le peuplement odonatologique du site peut donc être
considéré comme moyennement riche mais assez hétérogène. Trois principaux cortèges peuvent être
identifiés. Celui des étangs héberge peu d’espèces par rapport à son potentiel. En revanche, le cortège
de la rivière et celui des sources et suintements, bien qu’accueillant également peu d’espèces
(respectivement 8-9 et 3-4 espèces), montrent une richesse normale par rapport à leur potentiel. Ces
résultats peuvent être considérés comme intéressants par rapport à la surface et au contexte du site.
Agrion de Mercure (Coenagrion mercuriale)
Un tiers des espèces inventoriées ont un intérêt patrimonial et cinq sont inscrites sur la liste des
espèces déterminantes ZNIEFF (CREN M-P, 2004) : Aeschne affine (Aeshna affinis), Caloptéryx
17
éclatant (Calopteryx splendens), Caloptéryx hémorroïdal (Calopteryx haemorroidalis), Agrion de
Mercure (Coenagrion mercuriale), Gomphe à crochets (Onychogomphus uncatus).
Espèces rares
Le Caloptéryx éclatant fréquente les rivières. C’est une espèce en limite d’aire de répartition, ce qui
explique sa rareté régionale. En Midi-Pyrénées, il est localisé au nord du Lot et à l’est de l’Aveyron. Il faut
noter que la population est ici en mélange avec le Caloptéryx occitan (Calopteryx xanthostoma) et que
des individus intermédiaires ont été observés (en plus d’individus typiques).
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
Le Gomphe à crochets et le Gomphe vulgaire (Gomphus vulgatissimus), tous deux quasi menacés en
France19 (Dommanget et al., 2008), fréquentent les cours d’eau du site d’étude.
La Cordulie bronzée (Cordulia aena) est présente sur les étangs.
L’Orthétrum brun (Orthetrum brunneum) fréquente les ruisselets et suintements des prairies humides
de la rive droite du Maumont, ainsi que l’amont du cours d’eau est.
Un mâle de Caloptéryx hémorroïdal a été observé sur le sud-est du site. Cette unique observation peut
être le fait d’un individu erratique, mais cette espèce présente souvent de faibles effectifs et a donc pu
passer inaperçue au sein des autres Caloptéryx ; en outre, le cours d’eau lui semble favorable.
16
Plusieurs des espèces possibles sur le site (cf. Fédération de pêche du Lot) possèdent également un statut
patrimonial : Anguille, Lamproie de Planer, Chabot.
Non déterminant d’après les observations (1 mâle observé), mais le cours d’eau semble favorable à cette
espèce).
17
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18
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur
protection (JO du 06/05/2007).
Liste provisoire.
19
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Pièce E
Ruisselet accueillant notamment l’Orthétrum brun (Orthetrum brunneum), l’Agrion de Mercure (Coenagrion
mercuriale) et le Ragondin !
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
L’intérêt odonatologique au sein de l’aire d’étude est donc fort sur les cours d’eau : rivières,
ruisseaux et suintements, du fait de la présence d’un cortège patrimonial associé aux cours
d’eau (Caloptéryx, Gomphes, etc.) et de l’Agrion de Mercure (espèce protégée, inscrite aux annexes
II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore). Ailleurs, les habitats sont utilisés par les odonates en
phase de maturation et en recherche alimentaire.
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Intérêt lepidoptérologique (Rhopalocères)
La richesse spécifique pour les lépidoptères rhopalocères du site d’étude est de 49 espèces. La
richesse est intéressante étant donné le contexte et la surface du site, avec un peuplement surtout
constitué d’espèces communes, mais plusieurs espèces remarquables sont présentes. Quatre espèces
sont déterminantes de ZNIEFF (CREN M-P, 2004) : l’Hespérie de la mauve (Pyrgus malvae), le Damier
de la succise (Euphydryas aurinia), le Cuivré des marais (Lycaena dispar) et l’Azuré du serpolet
(Maculinea arion).
Répartition des lépidoptères rhopalocères par degré de rareté
Rareté régionale
Site d’étude
Très rare
1
Pièce E
Espèces peu communes
Le Damier de la succise, peu commun, est également protégé20 et inscrit à l’annexe II de la Directive
Habitats-Faune-Flore. Il a été observé dans une prairie du nord de l’aire d’étude. Même s’il est possible
qu’il soit en en partie sous-inventorié sur le site (période de vol précoce, individus « noyés » parmi les
Mélitées, très abondantes), il semble rare sur le site d’étude.
Rare
Rare à peu commun
1
Peu commun
3
Peu commun à commun
2
Espèces remarquables
7
Commun
42
Total
49
Espèce très rare
L’Hespérie de la mauve, très rare (?), a été notée en plusieurs points. Les individus observés dans le
centre du site d’étude se trouvaient sur des milieux secondaires ou défavorables (mégaphorbiaie, bord
de cours d’eau) et n’ont donc pas pu être associés à un habitat. Néanmoins plusieurs des prairies
situées à proximité sont susceptibles d’accueillir cette espèce. La rareté de cette Hespérie est due à sa
situation en limite sud de son aire de répartition.
Espèce rare à peu commune
Le Cuivré des marais est une espèce protégée20 et inscrite aux annexes II et IV de la Directive
Habitats-Faune-Flore. Il a été noté en plusieurs points et peut vraisemblablement fréquenter la plupart
des prairies humides de la vallée. En effet, c’est une espèce relativement adaptable, inféodée aux
Patiences (Rumex spp.), et habitant les prairies et friches humides. La présence du Cuivré des marais
est donc susceptible de varier dans l’espace et le temps en fonction du mode de gestion (pâture vs
fauche) et des dates de fauche.
Damier de la succise (Euphydryas aurinia)
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
L’Azuré du serpolet est protégé20, inscrit à l’annexe IV de la Directive Habitats-Faune-Flore et considéré
comme en danger sur la liste rouge européenne (Van Sway et al., 2010). Un individu de passage a été
noté au niveau des étangs, dans un milieu non favorable à cette espèce (qui a des exigences
écologiques assez strictes). Bien qu’il existe quelques micro-secteurs plus ou moins favorables ailleurs
dans le site, aucune population n’a été trouvée ; il est donc probable qu’il s’agisse d’un individu
provenant d’une population située hors des limites du site d’étude.
L’Azuré du trèfle (Cupido argiades) et l’Azuré des anthyllides (Cyaniris semiargus) fréquentent les
prairies mésophiles et mésohygrophiles sur l’ensemble du site.
Cuivré des marais (Lycaena dispar) et son habitat : prairie humide
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
20
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur
protection (JO du 06/05/2007).
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Pièce E
Enfin, l’Azuré de l’ajonc (Plebejus argus) a été observé sur deux prairies du nord de l’aire d’étude.
L’intérêt du site d’étude pour les lépidoptères rhopalocères est donc globalement fort sur les
prairies de la vallée, notamment du fait de la présence du Cuivré des marais (espèce protégée
inscrite sur la Directive Habitats-Faune-Flore) et sur le nord de l’aire d’étude du fait de la présence
du Damier de la succise (espèce protégée inscrite sur la Directive Habitats-Faune-Flore) et de
l’Héspérie de la mauve. Ailleurs, il est globalement modéré.
Intérêt orthoptérologique
La richesse spécifique de l’orthoptérofaune est de 35 espèces (34 pour le site et 1 pour les
environs). La richesse peut être considérée assez bonne compte tenu du contexte et de la surface du
site. Les espèces remarquables représentent un quart de ce total ce qui atteste de l’intérêt du site pour
les orthoptéroïdes s.l.
Répartition des orthoptéroïdes s.l. par degré de rareté
Rareté régionale
Espèces présentes
dans le site
Espèces présentes dans
les environs
Total
Très Rare
1
1
Rare
3
3
Rare à peu commun
2
2
Peu commun
4
4
Assez commun
1
1
Espèces remarquables
11
Commun
23
1
24
Total
34
1
35
11
Le peuplement montre une hétérogénéité assez importante avec la présence de plusieurs cortèges bien
différenciés, en particulier le cortège des prairies humides qui accueille plusieurs espèces
caractéristiques et montre un fort intérêt patrimonial.
Onze espèces ont un intérêt patrimonial et huit sont inscrites à la liste des espèces
déterminantes ZNIEFF (CREN M-P, 2004) : Aïolope émeraudine (Aiolopus thalassinus), Criquet des
larris (Chorthippus mollis), Grillon bordelais (Eumodicogryllus bordigalensis), Courtilière commune
(Gryllotalpa gryllotalpa), Barbitiste pyrénéen (Isophya pyrenaea), Tétrix méridional (Paratettix
meridionalis), Grillon des marais (Pteronemobius heydenii) et Tétrix des vasières21 (Tetrix ceperoi).
Espèce très rare
Un individu correspondant probablement au Tétrix des vasières (très forte priorité sur la liste rouge
régionale, Defaut, 2003a, b) a été capturé sur une microprairie marécageuse. Cette espèce n’a pas pu
être identifiée de manière certaine, mais les espèces voisines ont également un intérêt patrimonial. Il
existe des mentions de Tétrix des vasières dans le Lot, et cette espèce y est considérée comme
potentielle (Defaut et al., 2009), bien que probablement rare. Le statut local de cette espèce est inconnu,
puisqu’un seul individu a été observé. Le milieu lui est néanmoins favorable.
21
La stricte prise en compte des critères de déterminance ZNIEFF indique un statut non déterminant d’après les
observations puisqu’un seul individu a été capturé (seuil : 2) ; le statut local de cette espèce demeure cependant
méconnu, puisque l’inventaire des Tetrigidae est vraisemblablement incomplet. Il n’est pas possible, en l’état
actuel des connaissances de définir le statut local de cette espèce.
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Pièce E
Espèces rares
Le Criquet des larris (menacé, à surveiller dans le domaine subméditerranéen aquitain, Sardet &
Defaut, 2004) a été découvert sur des prairies en rive droite du Maumont. Un noyau de population est
présent sur les prairies les plus hautes, avec des chanteurs présents jusqu’aux abords de la rivière. Il
s’agit d’une espèce en limite d’aire de répartition, localisée à la Dordogne quercynoise dans le Lot
(Heaulmé, comm. pers.) et à l’est de l’Aveyron.
La Courtilière commune (menacée, à surveiller dans le domaine subméditerranéen aquitain, Sardet &
Defaut, 2004) a été entendue en plusieurs points dans des prairies humides et bords d’étangs ou de
fossés.
Le Tétrix méridional (menacé, à surveiller dans le domaine subméditerranéen aquitain, Sardet &
Defaut, 2004) est présent sur un secteur de prairie marécageuse (cariçaie, sources et suintements) où il
fréquente en particulier les microhabitats peu végétalisés formés par le piétinement du bétail. Comme les
autres Tetrigidae, il est possible qu’il soit présent en d’autres points du site d’étude.
Prairie marécageuse, habitat du Tétrix méridional (Paratettix meridionalis), du Criquet des roseaux
(Mecosthetus parapleurus), du Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) et du Grillon des marais
(Pteronemobius heydenii)
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
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Espèces rares à peu communes
Le Barbitiste des Pyrénées (fortement menacé d’extinction dans le domaine subméditerranéen
aquitain, Sardet & Defaut, 2004) a été noté dans le nord du site, mais comme il s’agit d’une espèce très
discrète, difficile à inventorier, il est possible qu’il soit présent aussi ailleurs. Il fréquente habituellement
les friches arbustives et les lisières.
L’Aïolope émeraudine a été noté sur des prairies humides dans le sud et le nord du site d’étude, mais il
est possible qu’elle soit plus répandue. En effet, cette espèce est tardive et a donc été partiellement
inventoriée.
Espèces peu communes
Le Criquet marginé (Chorthippus albomarginatus), le Criquet des roseaux (Mecostethus parapleurus),
le Grillon des marais et le Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum) fréquentent les prairies
mésophiles à hygrophiles de l’ensemble du site d’étude. Le Criquet des roseaux et le Grillon des marais
sont répandus sur le site, tandis que le Criquet marginé semble un peu plus localisé. Le Criquet
ensenglanté en revanche n’est présent que sur les principaux secteurs de cariçaie et de prairie
marécageuse.
Pièce E
Autres taxons
Coléoptères
La présence du Grand capricorne (Cerambyx cerdo) est fortement suspectée sur un certain nombre de
haies et sur la ripisylve (indices de présence). Il s’agit d’une espèce relativement commune en France
méridionale, mais protégée22 et inscrite aux annexes II et IV de la Directive Habitats-Faune-Flore. Les
enjeux peuvent donc être considérés comme modérés pour cette espèce du fait de son degré de
rareté.
Hémiptères
La Cigale rouge (Tibicina haematodes) est assez commune et présente des enjeux faibles, dans le
contexte actuel.
Lepidoptères hétérocères
L’Ecaille chinée (Euplagia quadripunctaria), commune sur le site d’étude, est listée en annexe II (espèce
prioritaire) de la Directive Habitats-Faune-Flore. Cependant, le taxon visé par ce classement est une
sous-espèce menacée, endémique de Rhodes (E. q. rhodosensis - cf. Legakis, 1997). L’Ecaille chinée
étant commune et peu menacée en France, les enjeux dus à sa présence dans le site d’étude peuvent
être considérés comme faibles.
Des chenilles de Paon de nuit (Saturnia pavonia/pavoniella), assez commun (?) ont été observées
dans le nord du site d’étude. Les enjeux liés à cette espèce sont modérés.
Conclusions sur la valeur faunistique
L’intérêt faunistique du site d’étude est globalement assez fort à fort sur la majorité du site d’étude avec
un enjeu très fort sur les linéaires arborés et exceptionnel sur le Maumont et une haie associée. Il se
traduit notamment par la présence de plusieurs chiroptères à forte valeur patrimoniale, d’insectes
protégés et de cortèges faunistiques rares.
Criquet ensanglanté (Stethophyma grossum)
Les enjeux très forts et exceptionnels sont atteints sur les secteurs utilisés par les chiroptères,
notamment les haies, lisières et ripisylves et les enjeux forts sur les autres milieux aquatiques et les
prairies humides de la vallée et du nord du site d’étude.
Source : S. Bonifait, ECOSPHERE
Espèce assez commune
La Decticelle bariolée (Metrioptera roeselii) est répandue dans les prairies et friches mésophiles à
mésohygrophiles.
L’intérêt orthoptérologique est donc fort sur les prairies humides du nord du site d’étude et de la
vallée (plusieurs espèces fortement patrimoniales), ainsi que sur le secteur à Criquet des larris.
Ailleurs, l’intérêt est faible à assez fort selon les milieux considérés.
22
Arrêté du 23 avril 2007 fixant la liste des insectes protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur
protection (JO du 06/05/2007).
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5.5.4.3.
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Pièce E
Conclusion sur l’intérêt écologique et la fonctionnalité du site
Le site d’étude est donc essentiellement constitué d’un système bocager de grande qualité, très
favorable à la faune et la flore. Ce bocage doit être considéré comme un ensemble fonctionnel
homogène sur l’ensemble de l’aire d’étude, avec des enjeux écologiques répartis sur tout le territoire
(hormis les rares cultures).
L’intérêt écologique est au minimum assez fort à fort sur l’ensemble du site d’étude compte tenu
de l’intérêt faunistique et floristique (présence de pâtures sur substrat marneux hébergeant plusieurs
espèces végétales remarquables, de prairies de fauches thermo-atlantique (habitat déterminant de
ZNIEFF), d’un cortège d’espèces d’oiseaux déterminants ZNIEFF liées au bocage, de plusieurs espèces
de chiroptères d’intérêt patrimonial utilisant le site d’étude comme territoire de chasse, d’insectes
protégés et/ou rares, etc.). La présence de colonies ou gîtes de chiroptères en plusieurs points doit
également être notée.
Sur plusieurs secteurs, l’intérêt écologique atteint une valeur forte à exceptionnelle du fait de la
présence d’espèces animales de fort intérêt patrimonial. Il s’agit des secteurs suivants :
− rivière du Maumont, ripisylve associée et haie faisant la jonction entre le Maumont et « la
Rabanie » : cet ensemble présente un intérêt exceptionnel dû principalement à une forte
richesse en chiroptères, dont de nombreuses espèces très fortement patrimoniales. La
rivière du Maumont en particulier constitue un corridor de déplacement très important. La Loutre
d’Europe (utilisation probable du site), les poissons et odonates associés à la rivière contribuent
également à son intérêt ;
− corridors boisés sur l’ensemble du site d’étude : les enjeux très forts sont liés à leur
fréquentation par de nombreux chiroptères patrimoniaux, malgré une utilisation moindre
que sur le Maumont ;
− prairies humides de la vallée (englobant les rivières de la Sourdoire et du Maumont) et du
nord du site d’étude. Les enjeux sont forts sur ces milieux du fait de la présence d’insectes
rares et/ou protégés, dont notamment le Cuivré des marais, susceptible de fréquenter la
plupart des prairies en fonction de leur utilisation, et de l’Agrion de Mercure sur des
ruisseaux et suintements. Les cortèges entomologiques (notamment pour les libellules et les
orthoptères) sont riches et patrimoniaux.
Ces secteurs confèrent une fonctionnalité au site d’étude importante. L’identification des trames
écologiques locales montre que le secteur du projet s’inscrit dans un réseau écologique dominé par les
milieux ouverts (pâtures, prairies). Les milieux boisés (chênaie-charmaie, ripisylves, haies et fourrés)
sont plus ou moins connectés et s’insèrent dans cette mosaïque de milieux ouverts. Les rivières du
Maumont et de la Sourdoire, les linéaires boisés tels que celui de la Rabanie, les ripisylves, constituent
des corridors écologiques d’intérêt et empruntés par la faune locale. Des réservoirs de biodiversité très
riches sont présents, ils sont essentiellement représentés par les prairies humides du sud du site
d’étude, mais également, à une échelle plus réduite, celle des micro-habitats, représentés par quelques
arbres d’intérêts.
La route aura un effet fragmentant important, déconnectant de manière franche les prairies humides du
nord et du sud du site d’étude. Elle intèferera aussi le corridor boisé de la Rabanie ainsi que les deux
ripisylves, secteurs très empruntés par les chauve-souris.
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Pièce E
Evaluation écologique
5.6.
SYNTHESE DES CONTRAINTES
5.6.1.
Milieu physique
Le relief de l’aire d’étude est relativement mouvementé et constitue une contrainte importante pour le
projet dans le sens où des terrassements importants seront nécessaires.
La géologie est une contrainte à prendre en compte. Les vallées du Maumont et de la Sourdoire
présentent notamment des zones de sols compressibles.
L’aire d’étude est située en dehors de tout périmètre de protection d’alimentation en eau potable. Il n’y a
donc pas de zone vulnérable particulière due à la présence de captages.
Compte tenu de la proximité des ruisseaux du Maumont et de la Sourdoire, le contexte hydrologique
apparaît comme une contrainte importante. Il s’agira au niveau de l’étude du projet de rétablir tous les
écoulements et veiller à empêcher toute pollution éventuelle.
Le Sud-Est de l’aire d’étude est également soumis à des risques d’inondation liés aux débordements
potentiels des ruisseaux du Maumont et de la Sourdoire.
Les conditions climatiques locales ne posent pas de problème particulier.
5.6.2.
Milieu naturel
Le site d’étude n’est pas inscrit dans un zonage réglementaire ou d’inventaire, mais il jouxte la vallée de
la Dordogne qui présente de forts enjeux ornithologiques, mammalogiques, piscicoles, etc. Des espèces
remarquables liées aux milieux humides, ainsi que des oiseaux et chiroptères patrimoniaux sont donc
susceptibles de fréquenter le site d’étude.
Inventaire de la faune, de la flore et des habitats
L’inventaire floristique a permis de recenser 399 taxons répartis dans 18 unités de végétation. Ces
dernières ont été distinguées en fonction de leur composition floristique et de leur structure (herbacée,
arbustive ou arborescente), liées notamment à la richesse trophique des sols, aux conditions hydriques
et édaphiques ainsi qu’à leur degré d’artificialisation.
L’intérêt écologique est au minimum assez fort à fort sur l’ensemble du site d’étude compte tenu de
l’intérêt faunistique et floristique (présence de pâtures sur substrat marneux hébergeant plusieurs
espèces végétales remarquables, de prairies de fauches thermo-atlantique (habitat déterminant de
ZNIEFF), d’un cortège d’espèces d’oiseaux déterminants ZNIEFF liées au bocage, de plusieurs espèces
de chiroptères d’intérêt patrimonial utilisant le site d’étude comme territoire de chasse, d’insectes
protégés et/ou rares, etc.). La présence de colonies ou gîtes de chiroptères en plusieurs points doit
également être notée.
Sur plusieurs secteurs, l’intérêt écologique atteint une valeur forte à exceptionnelle du fait de la présence
d’espèces animales de fort intérêt patrimonial. Il s’agit des secteurs suivants :
− rivière du Maumont, ripisylve associée et haie faisant la jonction entre le Maumont et « la
Rabanie » : cet ensemble présente un intérêt exceptionnel dû principalement à une forte richesse
en chiroptères, dont de nombreuses espèces très fortement patrimoniales. La rivière du Maumont
constitue un corridor de déplacement très important. La Loutre d’Europe (utilisation probable du
site), les poissons et odonates associés à la rivière contribuent également à son intérêt ;
− corridors boisés sur l’ensemble du site d’étude : les enjeux très forts sont liés à leur fréquentation
par de nombreux chiroptères patrimoniaux, malgré une utilisation moindre que sur le Maumont ;
− prairies humides de la vallée (englobant les rivières de la Sourdoire et du Maumont) et du nord du
site d’étude. Les enjeux sont forts sur ces milieux du fait de la présence d’insectes rares et/ou
protégés, dont notamment le Cuivré des marais, susceptible de fréquenter la plupart des prairies
en fonction de leur utilisation, et de l’Agrion de Mercure sur des ruisseaux et suintements. Les
cortèges entomologiques (notamment pour les libellules et les orthoptères) sont riches et
patrimoniaux.
5.6.3.
Environnement urbain et socio-économique
L’activité agricole est très présente sur l’aire d’étude et la réalisation du projet conduira à la
déstructuration de certaines exploitations agricoles.
Les activités industrielles présentes sur l’aire d’étude ne sont pas contraignantes pour le projet.
Les zones bâties présentes aux abords de l’aire d’étude imposent dans la mesure du possible d’adapter
le projet et de minimiser les dégradations du cadre de vie des riverains (bruit, impact visuel, coupure
d’accès, …).
La présence de réseaux est un élément à prendre en compte.
La diversité rencontrée est liée principalement aux conditions édaphiques et hydriques variant du nord au
sud : 1) des coteaux calcaires à argilo-calcaires plus ou moins marneux, composés de boisements et de
pâtures mésoxérophiles à mésohygrophiles ; 2) un paysage bocager sur un substrat argilo-calcaire
(conditions mésophiles) ; 3) une vallée entourant deux cours d’eau, composée d’argiles limoneuses
(conditions méso-hygrophiles à hygrophiles).
La commune de Vayrac est régie par un Plan Local d’Urbanisme (P.L.U.). Les aménagements envisagés
sont compatibles avec ce document d’urbanisme.
5.6.4.
L’inventaire faunistique a permis de recenser 56 espèces d’oiseaux (dont 50 nicheuses dans le site), 29
mammifères (dont 14 chiroptères certains et trois chiroptères possibles), 3 reptiles, 7 amphibiens, 25
odonates, 49 lépidoptères rhopalocères, 34 orthoptéroïdes, 9 poissons, etc. Plusieurs cortèges
importants se distinguent : 1) espèces liées au bocage et aux corridors boisés: oiseaux, chiroptères,
etc. ; 2) espèces liées aux rivières et ripisylves : poissons, odonates, etc. ; 3) espèces liées aux prairies
humides (et annexes : ruisseaux, cariçaie, etc.) : insectes, etc.
Patrimoine et paysage
Aucun monument historique ni périmètre de protection n’interceptent l’aire d’étude.
Par ailleurs, l’archéologie semble être une sensibilité pour le projet avec la présence de vestiges
archéologiques aux abords de l’aire d’étude.
En ce qui concerne le paysage qui risque d’être modifié, il conviendra de réfléchir sur des dispositions
paysagères en harmonie avec le contexte paysager ambiant.
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INGEROP Conseil et Ingénierie
Route départementale N°720 – Déviation de Vayrac
Pièce E
Planche 9 : synthèse des contraintes
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Mars 2014
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